Cela fait plusieurs mois que nous mettons en garde contre le risque de fiasco, à suivre les conseils "militaires", ô combien avisés (!) d'un philosophe échevelé en goguette (le J-Callien BHL). L'intellectuel réclame que l'OTAN fasse flèche de tout bois, auprès d'une bande de bras cassés (dont certains familiers, au choix, du dictateur soi-même ou d'Al Qaeda), pompeusement appelés CNT, qui se haïssent les uns les autres et donnent des ordres contradictoires, sous la bienveillance des meilleurs équipements du monde occidental... Et le tout, pour un résultat nul. Voilà que Kadhafi peut venir les chatouiller en plein Benghazi, l'imprenable bastion du nouveau gouvernement mondialement reconnu... Les guéguerres de salon ne sont plus ce qu'elles étaient. Et pour faire plaisir à quelques défenseurs des "grandes côses zhumanitaires" qui ont l'oreille de l'Elysée enlisé, tout le potentiel englué en Libye n'est d'aucun secours logistique ou diplomatique pour les véritables insurgés massacrés par les tanks d'Assad...

Selon un porte-parole des révolutionnaires libyens, « un accrochage a opposé à Benghazi, le fief de la rébellion, les révolutionnaires à un groupe lourdement armé, proche de Kadhafi. Une bataille rangée a duré plusieurs heures, au cours de laquelle quatre révolutionnaires ont été tués ».
Cet accrochage qui intervient trois jours après l’assassinat du général Abdelfattah Younes, inquiète les observateurs, d’autant plus que Moammar Kadhafi a réitéré sa promesse de vaincre les révolutionnaires et l’OTAN. Plusieurs sources redoutent une contre-offensive que pourrait lancer Tripoli pour reprendre le terrain perdu, en profitant du flottement qui règne sur Benghazi, le CNT étant ébranlé par l’élimination de Younes.
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