En septembre, l'Autorité palestinienne (AP) demandera au Conseil de sécurité de reconnaître un Etat palestinien comme un Etat membre de l'ONU. C'est ce qu'a nnoncé le négociateur Seb Erakat dimanche.

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Le Hamas s'oopose cependant à ce plan et a indiqué qu'il n'avait pas été consulté à ce sujet.

"Il s'agit d'un droit légal, politique et moral", a affirmé Erakat. "Si les Etats-Unis utilisent leur droit de veto contre notre demande, nous reviendrons devant l'ONU pour faire de l'Etat palestinien un Etat non-membre. Puis nous reviendrons devant le Conseil de sécurité une fois, deux fois et trois fois pour demander l'adhésion globale".

Erakat a indiqué que le chef de l'AP Mahmoud Abbas, qui se rend actuellement dans un certain nombre de pays de l'UE, demanderait à l'Espagne et à la Norvège de reconnaître un Etat palestinien sur les frontières d'avant 1967.

"Le président Abbas est déterminé à aller devant l'ONU", a déclaré Erakat, qui accompagne Abbas.

"Devant l'ONU pour consolider la solution à deux Etats"

Abbas a aussi prévu de faire une visite en Turquie dans les prochains jours, et d'assister à une réunion des ambassaeurs de l'AP pour discuter des initiatives palestiniennes en vue de septembre, toujours selon Erakat.

Le négociateur palestinien a indiqué au journal Asharq al-Hawsat basé à Londres que l'AP allait poursuivre dans son plan de chercher une reconnaissance devant le Conseil de sécurité, même si les négociations avec Israël reprenaient avant septembre.

"Les négociations et l'initiative devant le conseil de sécurité ne sont pas en contradiction", selon lui. "Nous allons devant le Conseil de sécurité pour consolider la solution à deux Etats. Netanyahou est l'un de ceux qui ont rejeté cette solution à deux Etats et fermé la porte aux négociations en rejetant la vision du président américain Barack Obama".

Erakat affirme que Mahmoud Abbas ferait la demande en personne au Conseil de sécurité, en tant que "président palestinien et président du Comité exécutif de l'OLP".

Hamas : "la résistance est la seul moyen"

Ezat al-Risheq, a responsable du Hamas basé à Damas, a déclaré que la décision d'Abbas d'aller devant l'ONU était « une mesure unilatérale » qui n'a pas été coordonnée avec les autres factions.

"La résistance est la seule voie pour les Palestiniens pour libérer leur terre et établir leur Etat."

Du côté israélien, l'un des principaux arguments utilisés dans les efforts pour convaincre les pays de ne pas soutenir l'initiative palestinienne est d'affirmer qu'elle ne rendra que plus difficile un retour à la table des négociations et constituera un revers pour le processus de paix.

En parallèle de ces efforts, des responsables indiquent qu'Israël continue de travailler avec Washington et d'autres pays de la communauté internationale pour tenter de trouver la formule pour revenir à la table des négociations et empêcher les Palestiniens de se présenter devant l'ONU.