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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 10:11

ANALYSE-A-LA-UNE

 

Interrompre l’afflux de missiles russes au profit d’un

Hezbollah Bis à Gaza.

 

par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

 

Il n’y a pas de hasard si c’est Avigdor Lieberman qui, avec son compère Uzi Landau, a affiché son mécontentement quant à la trêve consentie par Israël au défiant et menaçant Hamas. Non seulement, il est le leader de la droite dite « dure » au sein de la coalition de gouvernement, mais il est également Ministre des Affaires étrangères. A ce titre, il a été l’artisan du rapprochement avec la Russie et les pays d’Asie Centrale sous l’influence de la puissante fédération moscovite.

 

Or, l’incident majeur du nouveau front-test qui a opposé Hamas à Tsahal, ces derniers jours et qui pourrait bien déboucher, dans des temps rapprochés sur une conflagration de grande ampleur, est l’utilisation d’un missile Kornet russe contre un bus scolaire civil par le groupe terroriste.

 

Ce crime de guerre manifeste n’a, d’ailleurs, pas empêché l’hypocrite Amr Moussa, secrétaire de la Ligue Arabe, d’exiger de l’ONU la mise en place d’une « zone d’exclusion aérienne » au-dessus de Gaza ! Ce, une semaine après la rétractation du Juge Goldstone dans le Washington Post et alors que le monde, appelé à la rescousse de Benghazi, préfère pieusement ignorer les massacres de Deraa, Banias, Lataquiyeh,  Deir Ez Zor, en Syrie.

 

Or, voilà : s’il y a bien un intermédiaire régional, parrain du terrorisme, qui a pu prodiguer des missiles russes Kornet à un groupe terroriste, théoriquement confiné par un embargo à Gaza, c’est bien le régime alaouite sur la sellette, chez lui. Un autre danger balistique provient du pillage récent d’un arsenal : celui des stocks d’armes, souvent de fabrication russe, et jusque-là en possession de Kadhafi, réalisé par les rebelles, nouveaux alliés de la « Communauté internationale ».

 

Troisième source d’inquiétude géographique : le Sinaï, sous la houlette des tribus bédouines est, depuis la chute de Moubarak, une plaque tournante des trafics : armes, drogue, traite humaine, tout passe par la nouvelle escale des filières de l’esclavage, que les Occidentaux appellent pudiquement : « marche vers la démocratie et le progrès ».

 

Dans quel ordre exact faut-il reconstituer le puzzle pour retracer l’itinéraire des missiles antichars se portant à l’épaule et qui permettent, depuis un fourré à 6 kms de la route en question, de viser et de tirer sur un bus de gamins en train de chanter autour de leur madrikha ?

 

Il reste encore une adresse de faiseur de guerres maître chez lui : Bachar el Assad, le principal client local de la Russie, qui offre à sa flotte le débouché sur la Méditerranée de Tartous. Damas est la gare de triage du terrorisme régional, en direction du Hezbollah, du Jihad en Irak et des islamistes gazaouïs. La confusion régnant en Egypte a permis aux chefs de réseaux chi’ites de s’évader de la prison d’El Arish et de reformater leur état-major, à partir de Beyrouth, tout en maintenant les contacts, par Frères Musulmans interposés, avec leurs obligés de Gaza.

 

Israël fournit des drones perfectionnés et diverses techno ou nanotechnologies au fabricant de ces missiles. Les Kornet ne peuvent être assemblés nulle part ailleurs qu’en Russie, aux usines KBP. La vente d’armes comporte des clauses restrictives qui, généralement, font que leurs acheteurs sont considérés comme les utilisateurs directs des produits fournis. Moscou est loin d’être aussi regardant en ce qui concerne son petit commerce fructueux avec l’Iran et les Syriens. Lorsqu’Israël est en mesure de prouver que les armes de cette industrie tombent régulièrement en des mains classées terroristes, les partenaires commerciaux de l’Etat Hébreu, comme les Etats-Unis peuvent émettre et appliquer des sanctions contre les entreprises, russes ou autres, démasquées.

 

La Syrie est un violateur patenté des contrats qu’elle passe avec Moscou, la Russie étant parfaitement informée que, depuis 1973, cet état ne fait plus la guerre que par procuration, au Liban ou ailleurs et qu’il emploie des supplétifs pour imposer sa politique de terreur. Si le Hezbollah en était, jusqu’à présent, le principal bénéficiaire, désormais, les troubles régionaux offrent de nouvelles perspectives aux parrains internationaux du terrorisme.

 

Si la trêve actuelle sert quelqu’un, c’est donc ce groupe Hamas en reformation selon les critères de combat et d’attentats du Hezbollah. Ehud Barak peut tirer une relative satisfaction des bonnes performances de Kipat Barzel (le « dôme de fer ») et relancer les crédits de cette industrie de défense. Mais, il faudra entre une et deux années supplémentaires pour offrir aux villes israéliennes un bouclier antimissiles aériens crédible.

 

 

La faille dans cette couverture reste que les missiles antichars portables sont peu repérables par les radars des avions. En donnant dans le crime de guerre, se sachant couvert par « la communauté internationale » qui n’ose ni s’en prendre à la Syrie pour ses tueries à domicile, ni répudier un bien utile « rapport Goldstone », le Hamas vient d’inaugurer un nouveau style d’attentats, qu’il peut tenter de répliquer aussi souvent que cela lui chante.

 

L’Iran et la Syrie, par l’entremise du Hezbollah, revoient la planification des attaques qui ont une chance de marquer les esprits, selon la rhétorique de la terreur. Avec 40 000 missiles au nord et 10 000 au départ de Gaza, ils ont les réserves suffisantes pour tenir des mois de conflit ouvert, malgré l’interception de quelques-uns par le nouveau miracle de l’industrie Rafaël. Avec l’afflux de chargements en provenance de Libye et le transfert des armes qui feraient mieux de ne pas rester stationnées sur le sol syrien -sait-on jamais-, le premier effet des « révolutions » risque fort de concerner d’abord la prolifération balistique tous azimuts.

 

Ce casse-tête est partiellement interrompu par l’arraisonnement de navires ou l’élimination de trafiquants professionnels, à Dubaï ou Port-Soudan. Il est peu probable qu’un « nouvel ordre international » sous l’égide de régimes ouverts à des solutions pacifiées pour la région, éclose dans les mois et années à venir. Déniaiser les élucubrations de stratèges, tels qu’Obama et ses acolytes de la « responsabilité de protection » à géométrie variable, se garder du cynisme commercial russe, sont de l’ordre de la priorité vitale, si on veut repousser l’échéance d’un embrasement généralisé au Moyen-Orient. 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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