Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 10:19

 

 

Ses autres analyses

Banner Alain Rubin

 

 

Munich et munichois :

Les limites et la réalité d’une analogie politique 2/3

Par Alain RUBIN

pour aschkel.info et lessakele.

 

1ère Partie  : ICI

 

 

Ils sont tous irréprochables, tous ces messieurs et mesdames, n’est-ce pas ?!

Ils sont irréprochables ces champions du boycott d’Israël.

 

Ils ont traqué partout le crime contre les populations innocentes,- on le voit chaque jour depuis plus de trente ans à propos du Soudan-, ils peuvent donc poser à Fouquier Tinville/Vychinski et accuser Israël.

 

Le 14 février 1937, Léon Trotski s’entretient avec Glotzer, un militant sioniste sympathisant des idées de l’opposition de gauche trotskiste.

 

Trotski s’exprime à ce moment au sujet d’une réponse donnée à un certain Ruskin :

 

« (…) Il m’a interrogé sur ce que je pensais de la Palestine et une possible intervention de l’URSS en faveur de la création d’un état juif, etc. Il y a 400 000 Juifs en Palestine, mais Ruskin et ses associés espèrent en installer 500 000 de plus (comment ? Quand ?). Je lui ai répondu qu’ils étaient en train de préparer un  beau piège en Palestine. Avant d’installer 500 000 personnes, vous aurez une question de Palestine interne avec les 2 500 000 Juifs des Etats-Unis. (…) Si la guerre arrive et elle arrivera, bon nombre de Juifs en seront les premières victimes et seront pratiquement éliminés. (…) seule une révolution internationale peut sauver les Juifs. »

 

Citons maintenant un disciple prétendu de Trotski.

 

Je veux parler de l’ex poalé tzioniste smol Abraham Léon. Ce dernier a écrit un livre peu avant d’être déporté et réduit en cendre.

 

Nous n’y trouvons pas une analyse telle que Trotski les faisait ; nous y trouvons, en réalité, une pseudo analyse, avec l’illustration pseudo érudite d’un dogme intervenant en apriori.  Nous y trouvons une position idéologique, camouflée en étude, qui me fait penser au récent ouvrage de « l’universitaire » israélien Shlomo Sand.

 

Il s’agit du célèbre et classique : la « conception marxiste de la question juive ».

Les arguments de fond de cet ouvrage élaborent la transition de la position de Trotski vers la position « trotskiste » actuelle, vers celle qui veut voir dans la shoah le point de départ et l’unique cause et la « légitimité artificielle » d’Israël, ainsi que la cause des malheurs arabes en Palestine ; « cause » provoquée par les européens, cause à laquelle les arabes n’auraient pas pris part et dont, par conséquent, ils sont innocents mais pour laquelle on les punirait.

 

Abraham Léon écrit, et derrière lui notre postier et son casting politique ânonnent :

 

Le sionisme ne s’est jamais sérieusement posé cette question : pourquoi pendant ces deux mille ans, les Juifs n’ont-ils jamais tenté réellement de retourner dans cette patrie ? (…) Pourquoi les adhérents de Sabbetaï Zevie furent-ils férocement persécutés par le judaïsme orthodoxe ?

 

Cette affirmation péremptoire est un pur mensonge délibéré, ou l’illustration d’une ignorance crasse de notre théoricien de référence.C’est peut-être les deux, pour les besoins de sa polémique.

J’imagine que le jeune et presque encore adolescent, ex militant de l’Hachomer Hatzaïr de Pologne, devenu trotskiste en Belgique d’où il sera déporté, n’avait pas lu le monumental « Sabbataï Tsvi » de Guershom Scholem. Sans quoi, il n’aurait pas pu, sans mentir outrageusement, à lui-même et à ses camarades, proférer que le mouvement sabbataïste fut « férocement persécuté », qu’il ne concernait qu’une frange du peuple juif dispersé, alors qu’il emporta des communautés entières, jusqu’aux Rabbins et aux érudits talmudistes, depuis le Yémen jusqu’en Pologne, en passant par le Maroc, la Tunisie, Amsterdam, l’Allemagne, l’Italie, la Grèce et la Turquie, et bien sur le centre moral reconnu qu’était alors Safed et la Galilée et tout ce qu’il y avait encore de judaïsme en « Palestine » (principalement Jérusalem, Hébron, Gaza…).

 

AAmsterdam, le grand rabbin Isaac Aboab da Fonseca prendra la tête du mouvement sabbataïste. Ce mouvement exprime la force irrésistible de l’aspiration religieuse et nationale pour le retour, parmi la « nation »* qui est toute entière enflammée. 

*la « nation » comme on disait à l’époque, ce sont ces Juifs, aisés en majorité, souvent riches, parvenus à Gagner Amsterdam, ou ils vivent librement, et venus d’Espagne et du Portugal après 1492.

 

Un riche négociant, de la nation, Abraham de Sousa met littéralement sa vie en jeu pour s’opposer au mouvement qui porte les Juifs vers le sabbataïsme et le retour.

Il cherche les signes qui ne sont pas là, alors qu’ils le devraient, si le messie de Smyrne était bien le messie « oint du seigneur », s’il était le messie d’Israël appelant « légitimement » tous les exilés d’Israël à quitter l’exil. Il ne voit pas ces signes et il le dit avec force. Non, décidément, ils n’existent pas les « signes » qui auraient confirmé le bien fondé du messianisme de Sabbataï. Le riche et influent Abraham de Sousa a beau dire partout qu’on ne les trouve pas, ces signes annoncés par les prophètes, rien n’y fait, le mouvement vers le retour est trop fort. Quand Abraham de Sousa meurt, en revenant de la bourse, et alors qu’il prononce une nouvelle prière contre l’aventure de Sabbataï, une grande peur s’empare de tous les opposants au mouvement messianique.

 

Cette mort trouble. Elle « confirme » que le retour vers Eretz Israël, à l’appel du messie, est là et bien là.

 

Cette mort, dans ces conditions, provoque un trouble parmi les Juifs, bien sur, parmi ceux qui hésitaient, et aussi parmi les non Juifs qui sont eux aussi divisés sur la question.

Un autre Juif de la « nation », un homme très riche et influent, Abraham Peyrera, n’hésite pas lui, il part avec toute sa famille. On note qu’il offrit de vendre à perte une maison de campagne d’une grande valeur.

 

L’exemple du riche Peyrera, fut loin d’être un cas unique. Il était plutôt la norme au sein de la « nation », c'est-à-dire parmi la prospère communauté juive d’Amsterdam venue d’Espagne et du Portugal et devenue libre.

 

On pourrait opposer beaucoup d’autres exemples à Abraham Léon et à nos pseudos marxistes, qui n’ont jamais entendu parler des retours juifs successifs. Ainsi, au milieu du 17ème siècle, on assiste au plus puissant d’entre eux, avant le sionisme socialiste de la fin du 19èmesiècle qui a donné naissance au nouvel Israël, en tant que renaissance nationale politiquement souveraine.

 

Avec Sabbataï Tsvi, contrairement à ce qu’affirmera Abraham Léon, riches et pauvres, tous (les Juifs) se mettaient en mouvement pour retourner sur la terre des aïeux, convaincus par l’appel du sabbataïsme.

 

Ce qui stoppa tout, ce ne sont pas les pseudos causes économiques qui auraient intégré le « peuple caste » dans l’économie européenne, selon le pseudo marxisme du pauvre d’Abraham Léon et consorts, -cette sorte de marxisme que Marx n’aimait, ce marxisme à la Guesde qu’utilise l’auteur de la conception marxiste de la question juive.

 

Ce qui stoppa tout, c’est que la riposte vint du sultan ottoman. Le chef de l’Oumma musulmane de l’époque, bien qu’animé d’un réel intérêt et d’une grande sympathie pour le personnage de Shabbataï Tzevi, ne voulut bien évidemment pas laisser s’instaurer le désordre politique chez lui. Ce désordre risquait, entre autres choses, de provoquer une sérieuse crise, voire l’effondrement de l’islam qui aurait été réfuté, en pratique, par le messianisme Juif s’il s’était poursuivi sans autre obstacle que quelques rabbins et érudits dépassés par la force et la quasi unanimité du mouvement sabbataïste.

 

Le mouvement sabbataïste, rappelons-le, c’était au 17ème siècle, soit deux siècles et demi avant Hertzel et le sionisme moderne qui sera un sionisme d’abord socialiste agraire né du populisme russe puis majoritairement marxiste avec le poaleï Tziyon.

 

Vous me direz que je fais remonter la montre en arrière. Je ne crois pas que ce soit inutile, pour montrer comment des affirmations, déconnectées de la réalité peuvent peser dans un sens aux conséquences graves, à savoir : favoriser aujourd’hui une alliance politique sans état d’âme entre des fascistes d’une férocité inégalée, les islamistes, et des organisations qui affirment et croient, pour certaines, lutter pour l’émancipation de l’humanité, donc combattre les dictatures.

 

Je rappellerai ici, qu’avant le sabbataïsme, il y eut au 15ème siècles des milliers de Juifs chassés de la péninsule ibérique qui vinrent faire revivre la Galilée, en s’installant dans sept bourgades juives, avec Safed et Tibériade comme centres, après que Dona Inès eu racheté très cher à Suleyman le magnifique, -qui incarnait alors la propriété de la terre conquise et devenue bien Waqf-, une parcelle de la terre juive en déshérence.

 

C’était quatre siècles avant Hertzel que les maraîchers juifs de Galilée, terre juive devenue Dar es Islam par l’effet de la conquête, rendirent sa fertilité à la région, avant qu’elle ne replonge pour trois siècles à nouveau dans la stérilité, après que les héritiers de Suleyman et de son fils revinssent sur la transaction qui avait consisté, comme au 19ème et 20ème siècle, à revendre aux Juifs, à prix d’or, des bouts de la terre de leurs aïeux.

 

L’argument de fond du théoricien de l’antisionisme, issu de ces sionistes devenus trotskistes, ignorant volontaires ou involontaires de la position de Trotski, l’argument qui est à la base de la pensée politique des Warschawski et Cie n’a donc aucune consistance :

En réalité, et contrairement à ce qu’ils continuent d’affirmer sans complexe, la nation juive en exil n’a jamais cessé de vouloir revenir sur la terre des aïeux. 

Chaque fois que cela a paru possible, des segments significatifs ont tenté de faire revivre Eretz Israël.

 

2°  La place des « trotskismes »

 

Dans une discussion entre nous, nous évoquions le rôle spécifique, bien caractéristique, de la LCR/NPA.

Je reliais le pro islamisme de la défunte LCR (elle s’est auto dissoute il y a peu, à son crypto stalinisme cynique des années cinquante- soixante jusqu’en 1991).

 

Donnons quelques points de repères fondant cette affirmation :

 

-           l’expression la plus récente et la plus caractéristique : sa consternation en 1991, lors de l’effondrement- implosion de l’appareil politique de la nomenklatura (le PCUS)

-           1950, La théorie « des siècles de transition bureaucratique » (Michel Raptis dit Pablo) selon laquelle, la dictature totalitaire contrôlant l’économie étatisée en URSS stalinienne fut interprétée, après son extension aux « démocraties populaires » et à la Chine, comme le mode de passage vers la société sans classe. Michel Pablo, théorisera la multiplicité des voies vers le socialisme via les économies étatisées (castrisme, nassérisme, benbellisme/FLN, etc.)

-           1954-1962, le port des valises du FLN, le soutien inconditionnel au FLN dans sa guerre d’extermination du messalisme ; les « pieds rouges », les amis de Pablo et Pierre Frank, conseillers révolutionnaires du premier gouvernement de la république arabo musulmane d’Algérie ; ce sont les « pieds rouges » « trotskistes » travaillant aussi avec Vergès et son hebdomadaire « Révolution africaine »

-           1956, condamnation politique du groupe de dirigeants communistes hongrois liés à Imre Nagy. Ces hommes, qui avaient pris la direction du parti communiste hongrois devenu parti socialiste ouvrier hongrois et formé un gouvernement de coalition avec le parti paysan, déclarèrent que leur gouvernement tirait sa légitimité des conseils ouvriers élus ; ils proclameront le pluralisme politique et la neutralité de la Hongrie. Les parrains du postier de Neuilly sur scène déclareront que, ce faisant, le groupe d’Imré Nagy et son gouvernement de la démocratie socialiste pluraliste « était sorti du camp de classe ». Le camp de classe, c’était, pour ces « trotskistes », les bourreaux des ouvriers et du peuple de Hongrie ; c’étaient, pour eux, ces bourreaux qui faisaient canonner les quartiers ouvriers de Csepel, le « Billancourt » de Budapest, puis déporter dans le goulag sibérien des dizaines de milliers de travailleurs et de simples citoyens hongrois, hommes, femmes, enfants

-          1959- 2009, capitulation lamentable et honteuse devant la répression dirigée par Guevara contre les trotskistes cubains (1960).

-          1947- 2009, Solidarité totale, soutien « non critique » au stalinisme vietnamien ; le Staline local, O chi min, fut vénéré par la LCR, qui sautillait dans les manifestations contre la guerre au Vietnam en scandant son nom, malgré l’extermination, par les tueurs de son parti, de toute la direction des trotskistes vietnamiens majoritaires parmi le prolétariat de Saigon ; le noyau dirigeant trotskiste tombera dans une embuscade tendue et masquée en « conférence » entre la direction du Viet min et le noyau dirigeant du groupe trotskiste « la lutte » animé par Ta Tu Tau

-          1969 et toutes les années de la normalisation de la Tchécoslovaquie d’après le printemps de Prague : Absence de toute action de solidarité réelle avec les communistes et les socialistes animateurs du printemps de Prague et les différentes victimes de la normalisation …

 

La liste des actes et non- actes philo staliniens du « trotskisme » de l’organisation qui a été la matrice de NPA, et du courant politique animé par Warschawski, est beaucoup trop longue pour que je vous l’inflige. Nous n’aurions d’ailleurs pas le temps, ni la place sauf à écrire un livre à ce sujet.

 

3° Le « lambertisme », ses spécificités

 

-          Sa position sur Israël : il veut maintenir la position de 1947 adoptée par la quatrième internationale : il faut une assemblée constituante de la nouvelle nation palestinienne, élue par les composantes juives et arabes de la « Palestine historique » ; cette organisation ne s’est jamais demandé ce en quoi consistait la « Palestine historique », ou commençaient et ou finissaient ses frontières

-          L’exclusion du groupe « avant-garde » d’Israël en 1972 ; le petit noyau trotskiste a été exclu parce qu’il observait qu’en Israël il existait deux nations, qu’elles n’avaient pas l’intention, avant longtemps, d’en former une seule et proposera deux assemblées constituantes pour former, entre Juifs et Arabes, une sorte de confédération, dans un esprit bundiste ou austro marxiste

-          Le « lambertisme » dénoncera la « capitulation » du Fatah qui, après le septembre noir, acceptera, en parole, l’existence d’Israël et affirmera, en théorie, qu’il renonçait à certains points de sa charte préconisant sa destruction. Le « lambertisme » continue de tirer à boulet rouge contre la « solution des deux états ».

 

Le « lambertisme » camoufle le fait que : ce qu’il appelle la « solution des deux états »  qui a fait faillite et « est cause de guerre », n’est que la conséquence du refus majoritaire arabe de cohabiter dans un même état avec des Juifs dés lors qu’ils ne sont plus des dhimmis mais des égaux.

 

Ce qui était derrière le refus arabe de l’état commun, dans une Palestine indépendante, c’était le sentiment dominant d’être un morceau de la Syrie, et, vis-à-vis des Juifs (comme des Arabes chrétiens) un état d’esprit du genre de celui des petits blancs du Ku Klux Klan, quand on leur disait que les noirs les valaient bien et étaient leurs égaux.

 

Un Juif, cela pouvait être un bon voisin, voire un copain chez qui on va manger ou que l’on peut inviter pour partager le couscous, mais à condition qu’il reste à sa place, à condition qu’il  ne soit pas choqué et rebellé parce que, de temps à autre, on s’en allait lui donner une bonne raclée. Comme il est licite de battre sa femme, il doit rester licite de dominer et battre ses dhimmis quand on en a envie…alors pas question qu’ils disposent de leur état souverain. Si les dhimmis ont un état, ce doit être une donnée provisoire, un peu comme ces « républiques de noirs marrons », enclaves provisoires formées par des esclaves en fuites et retranchés dans les forêts et les mornes.

 

-          L’opposition du « lambertisme » à Matzpen, trop sioniste selon lui, ou se retrouvera le chef des exclus de 1972, accusé de capituler devant le sionisme en reconnaissant l’existence d’une nation juive israélienne. Matzpen était issu du stalinisme israélien en crise permanente.

 

-          L’objectif affiché du « lambertisme »: construire une section de la 4ème internationale parmi les Palestiniens. Beaucoup d’ambitions pour bien peu de résultats et beaucoup de concessions aux préjugés et stéréotypes anti juifs, et un anti Israël absolu rejoignant aujourd’hui celui de Hamas et de ses sympathisants. Le discours d’un certain Salah Salah, un membre du conseil national palestinien, devant un meeting du POI le 8 janvier dernier (2009), illustre le basculement vers le discours purement et classiquement pogromiste. L’action militaire de Hamas est qualifiée de « résistance héroïque du peuple palestinien dans la bande de Gaza ». Les assassinats des cadres et militants Fatah, la terreur quotidienne et la dictature de la charia contre les Gazaoui chrétiens, sont passés sous silence. Plus, l’action d’Israël, c’est, je cite : « cette barbarie que les palestiniens subissent depuis 60 ans n’est pas moins atroce que celle commise par les nazis à l’encontre des Juifs.» (Salah Salah devant le meeting du POI).

 

Il fallait le faire, de la part des Gluckstein et leurs associés.

 

Il fallait oser laisser dire : qu’un combat entre Tsahal et Hamas, avec les hôpitaux israéliens pour soigner les blessés palestiniens, avec les appels téléphoniques sur les portable pour demander aux gazaoui de quitter les lieux de combat indiqués, contre les soldats de Hamas, avec au total 1300 victimes (dont le chiffre doit être divisé par deux selon les témoignages de médecins palestiniens, et comporte deux tiers de jeunes gens envoyés par Hamas tirer depuis des écoles, depuis des abris installés au milieu des civils pris en otages ou dans les services médicaux eux mêmes), ce ne serait pas moins« atroce » que l’extermination de trois ou quatre cent mille juifs à Varsovie qui n’envoyaient aucune roquette sur les allemands installés à Varsovie. 

 

Etre d’abord affamés, sans camions de l’ONU apportant du ravitaillement, puis déportés vers la chambre à gaz de Treblinka, enfin bombardés et attaqués au lance flamme et finir à Auschwitz pour les survivants capturés, une ou deux centaine de survivants en 1945, « ce n’est pas plus atroce » ! Fermez le ban. Israël égale SS ! Pire même, disent certains compagnons de routes de nos prétendus trotskistes orthodoxes.

 

Voici le discours que colporte le « lambertisme » des successeurs du défunt pape.

 

-          Un moyen parmi d’autres pour surfer sur la vague islamiste et utiliser son énergie pour soi-disant construire une section palestinienne de la quatrième internationale : renouer avec les survivants du messalisme, dans le cadre du PT d’Algérie, avec une ligne de Front unique avec le FIS (conséquences : affirmations réitérées et largement diffusées que le gouvernement algérien serait effectivement derrière les massacres attribués, « mensongèrement », aux islamistes) ; ce faisant nos « lambertistes » algériens, qui ont 4 députés, ont transformés les rares cadres messalistes survivants en leur contraire ; ils en ont fait des chantres de l’innocence de l’islamisme, en mettant sur le compte de la bureaucratie FLN les meurtres en masses des groupes armés islamistes. Après le néo socialisme avant guerre, le néo trotskisme, puis en Algérie, sous la baguette « lambertiste », le néo messalisme…

-          Les effets éditoriaux d’un anti sionisme échevelé : Pendant des mois, sur une page entière, voir sur une double page de son hebdomadaire on pouvait lire : « Djénine rasée, un nouveau ghetto de Varsovie au Proche orient ». On sait ce qu’il en fut réellement. Le « lambertisme » avait grossièrement menti. Le nouveau ghetto rasé, c’était un combat entre une unité de Tsahal et un groupe de Tamzin. Résultats réels : 55 tués parmi les combattants palestiniens et 35 parmi les soldats de Tsahal tombés dans une embuscade. Un nouveau ghetto de Varsovie, Djénine ??

-          Pour justifier son néo guesdisme* sinistre dans l’affaire Ilan Halimi, qu’expliqua Lambert ? Je voudrais m’attarder un instant sur cet aspect plutôt répugnant de la politique de la direction de l’organisation du défunt pape de « la continuité » de la quatrième internationale :

 

Lambert, que j’ai fréquenté de près, à partir de 1965 jusqu’en 1999, disait régulièrement : « je suis le plus léniniste des trotskistes ».

 

Dans l’affaire du meurtre de Ilan Halimi, notre plus léniniste des trotskistes ne se souvenait plus très bien,  -Alzheimer avait du frapper-, de ce que fit Lénine soi même quand la société russe sera confrontée à la machination policière qui faillit broyer l’ouvrier Juif Beilis accusé de « crime rituel ».

Lénine fit alors en Russie ce qu’avait fait en France Jaurès pour défendre l’officier Juif Dreyfus.

C’est dire que le plus léniniste des trotskistes ne suivit pas la voie de Lénine confronté à la machination antisémite. Lambert et les siens suivirent Guesde.

Rappelez- vous que contrairement à Jaurès, Jules Guesde refusa de défendre Dreyfus, parce que disait-il : c’était un bourgeois et nous sommes contre la bourgeoisie ; c’est un officier et nous sommes anti militaristes ; et il ne demande pas qu’on le défende, or il y a tant d’injustices dont des prolétaires sont quotidiennement victimes…

 

Lénine, dont se réclament nos trotskistes orthodoxes, ne se préoccupa pas de savoir si, en défendant Beilis, il allait faire le jeu des rabbins, et il était contre les rabbins, ou s’il allait faire le jeu du Ichouv qui s’organisait en terre encore ottomane, et il était contre le Ichouv  et les sionistes socialistes.

 

A l’inverse de Lénine, Lambert justifiera son refus de manifester contre l’antisémitisme meurtrier en France qui avait torturé et tué Ilan Halimi, parce que, écrira-t-il, cela « ferait le jeu d’Israël », un « état théocratique », et que l’on risquait ainsi d’affaiblir le combat des Palestiniens...

 

Je ne caricature pas, c’est ce qu’écrira, dans l’hebdomadaire de son parti, le plus léniniste des trotskistes… On voit ici, que les trotskistes, dits orthodoxes, sont aussi devenus une autre variété denéos socialistes, rompant avec les principes et la politique qui leur a donné naissance ; ils prétexteront la cause palestinienne pour capituler devant un antisémitisme violent, forgeant la détermination meurtrière d’un gang ponctuant ses semaines d’appels quotidiens à une famille juive angoissée de : « allah ou Akbar ». Lambert et les siens choisiront de ne pas manifester, pour ne pas renforcer « le cléricalisme juif », pour ne pas « desservir la cause palestinienne », pour ne pas renforcer le sionisme par la solidarité avec la famille de la victime torturée puis assassinée. Honteux !!!

 Fin de la 2ème partie

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis