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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 10:03


DEBKAfile Analyse exclusive 20 mai 2011, 7:38 PM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 http://www.debka.com/article/20955/

Tags:  Barack Obama      Binyamin Netanyahu    Mahmoud Abbas    Middle East 

 

 

Binyamin Netanyahu prend le taureau par les cornes avec Barack Obama

 

 

En rejetant les propositions du Président des Etats-Unis, Barack Obama, qui demande que les troupes de Tsahal se retirent de la Bande Occidentale [Judée-Samarie] jusque derrière les lignes indéfendables de 1967, le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahou se tient en bonne compagnie : il est aux côtés de onze dirigeants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord qui ont déjà eu l’occasion d’afficher leur mépris à l’égard de la politique moyen-orientale de Washington, au cours des six derniers mois du déroulement du soulèvement arabe. Hosni Moubarak, en Egypte, est le seul à avoir gardé confiance en Obama et il a été mis dehors pour récompense de ses efforts.


L’exposition, par Barak Obama, de sa vision du Moyen-Orient, jeudi 19 mai, a eu trois conséquences immédiates :

 

1.  Chaque dirigeant survivant encore au Moyen-Orient s’est vu confirmé dans sa détermination à se tenir à bonne distance des politiques de l’Administration américaine ;

2.  Un nouveau clou dans le cercueil du processus de paix israélo-palestinien s’est ajouté ;
3. L’huile sur le feu, qu'il a répandue sur les tensions régionales, accroît les perspectives d’une guerre israélo-palestinienne ou israélo-arabe, cette année.

 

Aucun politicien israélien ne peut se permettre de se soustraire aux  exigences minimales israéliennes, qui consistent à conserver une présence sécuritaire et des frontières défendables le long de ses limites à l’Est et, plus encore, dans la Bande Occidentale, dans le cadre de tout accord de paix futur. Ce principe fondamental n’a pas été remis en cause par les dirigeants de l’opposition, Tzipi Livni et Shaul Mofaz, même s’ils jetaient de l’huile bouillante sur la tête du Premier Ministre pour avoir offert des arguments au Président américain. Mais cette répudiation (de la politique Netanyahou) est exactement ce qu’Obama souhaite obtenir.

 

La conception selon laquelle Israël peut encore réaliser les conditions de sa sécurité à travers des pourparlers de paix est un rêve chimérique, pour la simple raison qu’aucun négociateur palestinien ne pourra envisager d’attendre moins de concessions de la part d’Israël que celles revendiquées par le Président américain. Il (négociateur pal.) s’appuiera simplement sur ce discours comme le point de départ des restrictions imposées à Israël, qui sont les plus vastes auxquelles l’Etat juif ait été confrontées à ce jour. On a vu Obama interpréter cette maxime depuis le tout début de ses deux ans de présence au Bureau Ovale :

 

il a d’abord déclaré que Netanyahou devait geler la construction dans les implantations de la Bande Occidentale (Judée-Samarie). Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, la première fois qu’il en a entendu parler, a trouvé l’exigence absurde – Elle n’avait jamais été formulée devant aucun ancien premier ministre, ni par Washington, encore moins par les Palestiniens. Mais, puisqu’Obama avait ouvert la voie, Abbas ne pouvait plus exiger moins. Du coup, il a haussé les épaules et pu retourner cette exigence comme un prétexte utile à ses manœuvres pour échapper, en se tortillant, à toute discussion avec Israël.

 

Le Premier Ministre israélien, - après avoir pratiquement mendié auprès des Palestiniens, pour qu’ils daignent s’assoir et discuter, depuis deux ans-, a, désormais décidé de mettre pied à terre, en allant à l’encontre des nouvelles propositions d’Obama. S’il s’en tient à son refus, il montrera que la vaste région qui s’étend à travers le Moyen-Orient, le Golfe persique et l’Afrique du Nord, n’a plus un seul dirigeant politique, militaire ou d’obédience royale qui daigne accepter les nouveaux principes politiques d’Obama. La seule exception éventuelle serait le Premier Ministre Tayyip Erdogan.


L’opposition régionale anti-Obama se répartit en deux camps :

 

Le plus vaste se compose de huit anciens alliés des Etats-Unis, beaucoup d’entre eux étant d’ex-partenaires stratégiques. Il est conduit par la famille royale saoudienne.


Un porte-parole de la direction des affaires saoudiennes, Nawaf Obaid, a fait la démonstration publique de la rupture entre Riyad et Washington, pour la première fois, le 16 mai, par le biais d’un éditorial dans le Washington Post :

 

Sur certains sujets, comme l’anti-terrorisme et les efforts pour lutter contre le blanchiment d’argent, les Saoudiens continueront d’être un partenaire puissant des Etats-Unis », écrit-il. « Dans tous les secteurs où la sécurité nationale et les intérêts stratégiques sont en danger, le royaume poursuivra son propre agenda. Le carburant de la formule pour obtenir la sécurité, c’est l’histoire… La relation spéciale [entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite]  ne sera plus jamais être la même… »

 

Le roi saoudien Abdallah a, d’ores et déjà, raflé l’appui de la demi-douzaine d’états du CCG (Conseil de Coopération du Golfe), partisans des politiques sécuritaires et stratégiques séparées qu’il poursuit, indépendamment des Etats-Unis. Elles sont, la plupart du temps, diamétralement opposées aux voies que suit Obama.

 

Il a invité la Jordanie, le Maroc et le Yémen à rejoindre le groupe. Cette semaine, le monarque jordanien Abdallah II a suggéré à Obama, que les Etats-Unis transfèrent leur rôle de parrain du problème israélo-palestinien au CCG. Cette suggestion souligne la montée en puissance de ce regroupement issu du Golfe. Cette proposition a, bien sûr, été fermement rejetée.

 

Le deuxième camp est constitué de quatre dictateurs arabes anti-américains : Bachar Al Assad de Syrie, le Libyen Mouammar Kadhafi, le Président Ali Abdullah Saleh du Yémen et le roi du Bahreïn, Hamad Ben Isa al Khalifa, qui ont recouru à la violence armée pour réprimer les mouvements pro-démocrates parrainés par le Président Obama.

 

 

L’Arabie Saoudite renforce les régimes du Bahreïn et du Yémen, en leur fournissant de l’argent frais, des armes, une assistance militaire et du renseignement. Tous quatre sont déterminés à faire l’impossible pour éviter de subir le même sort qu'Hosni Moubarak.

 

Les seuls dirigeants qui, jusqu’à jeudi 19 mai, se sont dispensés de se joindre à ces deux camps, étaient, jusqu'à présent, le Conseil militaire gouvernant l’Egypte et celui de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

 

Les généraux du Caire ont hoché docilement la tête aux exigences de Washington, sans, pour autant, faire quoi que ce soit.

 

Le dirigeant palestinien a commenté le discours d’Obama comme “décevant”, parce qu’il n’offrait aucun calendrier ni mécanismes diplomatiques.  Le Président américain a rejeté d’un revers de manche le plan d’Abbas, consistant à chercher une reconnaissance unilatérale d’un état palestinien en septembre, espérant ainsi fermer la porte à un nouveau stratagème, qui sert à éviter toute discussion de paix avec Israël. Le dirigeant palestinien pourrait bien le défier sur ce point.


Abbas, même s’il a perdu son principal patron, Moubarak, jongle encore avec plusieurs balles, dans l’espoir de repousser Israël dans ses cordes. Netanyahou, pour sa part, en restant passif, face aux nouveaux courants soufflant de Washington et de la révolte arabe, se retrouve, au moment crucial, sans atouts majeurs devant le Président américain.

 

Le fait que le torchon brûle entre la Maison Blanche et le Premier Ministre israélien, enferme également Abbas, confronté au choix épineux pour savoir dans quel camp arabe anti-Obama il compte se jeter  : soit le groupe dirigé par l’Arabie Saoudite, soit, alors, le groupe syrien qui comprend aussi le Hamas, avec lequel il vient juste de signer un pacte d’unité.

 

Sur le long terme, un tel pacte l’a mis en selle et aiguilloné pour qu’il ne lui reste plus que des options indésirables.

 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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