Le régime militaire provisoire en Egypte poursuit sa politique d’épuration en décidant à présent de limoger le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, nommé il y a sept ans par Hosni Moubarak, pour le remplacer par l’ancien ambassadeur d’Egypte à l’Onu Nabil Al-Arabi. Pendant son mandat, Aboul Gheit s’est toujours montré extrêmement critique vis-à-vis d’Israël tout en menant, au nom de son gouvernement, une vaste campagne, à une échelle mondiale, contre l’Iran.
Son successeur, Al-Arabi, est un juriste de formation. Mais ce qui est surtout important de noter, en ce qui concerne Israël, c’est qu’il a siégé pendant un certain temps à la Cour internationale de Justice de la Haye. Il a alors adopté des positions clairement anti-israéliennes, suscitant l’indignation des dirigeants de l’Etat juif qui ont dénoncé son manque total d’objectivité.
Pour avoir une meilleure idée du personnage, il suffit de lire une interview qu’Al Arabi a accordée en août 2001 à un journal égyptien. Il avait alors déclaré : « Je suis personnellement favorable au dépôt d’une plainte des Arabes musulmans contre les « criminels israéliens » et je pense qu’il faut prendre des mesures temporaires pour mettre fin à ce qui se passe dans les territoires ». Quelques mois plus tard, en octobre 2001, il était nommé au poste de juge au tribunal de la Haye.