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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 09:12

 

 

"Israël est mon pays de cœur"
Par ANICA POMMERAY 
11.07.10

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1278410145301&pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull

 

Rencontre rare. A l'occasion du 7e Festival du film français, l'acteur et réalisateur Pascal Elbé figurait parmi les quelques célébrités venues présenter leurs dernières œuvres au public israélien, du 14 au 27 juin dernier. A l'affiche du dernier long-métrage d'Alexandre Arcady, Comme les 5 doigts de la main, Elbé partage l'écran avec une clique de vedettes, désormais incontournables, du cinéma français : Vincent Elbaz, Eric Caravaca... sans oublier Patrick Bruel, un habitué de l'"univers Arcady".


PHOTO: DR , JPOST

Fidèle au portrait traditionnel des Juifs pieds noirs "façon Grand Pardon", le réalisateur renoue avec un genre qu'il connaît bien. Sur fond de guerre de clans et règlements de compte, son dernier opus est avant tout l'histoire de cinq frères et les liens inaltérables qui les unissent. Le message ? "Il ne faut pas en chercher", répond Elbé. Si ce n'est le message universel de l'amour fraternel. "C'est avant tout un grand film de divertissement", confie-t-il.

Les critiques, elles, ne sont pas tendres. Au-delà des stéréotypes de la fratrie juive, certains parlent d'une "apologie du communautarisme" (Le Nouvel Observateur, 29/04/2010). Commentaires injustifiés, selon Elbé - voire dissimulés derrière des considérations politiques, devenues quasi-automatiques quand il s'agit de raconter l'univers juif, regrette l'acteur. "Mais, quand on entend des critiques, il faut aussi savoir retenir quelques vérités", concède-t-il.

L'importance des traditions

Quant à sa première collaboration avec l'artisan du légendaire Coup de Sirocco, Elbé s'est rapidement senti à l'aise. "Lorsque j'ai reçu le script, je me suis tout de suite plongé dedans. J'ai réécrit quelques passages avec [Patrick] Bruel... J'étais dans mon élément", confie-t-il. Un sentiment qu'il attribue avant tout à "des valeurs partagées", l'impression d'avoir une histoire commune à raconter.

Né à Colmar, de parents juifs algériens, Pascal Elbé ne cache d'ailleurs pas son attachement aux traditions et aux valeurs juives. Un attachement qu'il affichait déjà dès ses premiers grands rôles au cinéma, comme dans Père et fils, une réalisation co-écrite avec Michel Boujenah en 2003 et qui lui a valu le César du meilleur espoir masculin. Ou encore Mauvaise foi, quelques années plus tard, aux côtés de Roschdy Zem. Sur un registre plus personnel, c'est avec modestie et une grande simplicité que l'acteur définit son rapport à la spiritualité. "Je n'ai pas la foi, mais les traditions sont importantes. Sans cela, je pense d'ailleurs que le judaïsme aurait certainement disparu depuis des années."

"Je milite à ma façon"

Si le judaïsme reste finalement assez omniprésent dans la vie de Pascal Elbé, Israël, non plus, n'est jamais très loin. "C'est mon pays de cœur", sourit-il. Embarrassé par les réactions démesurées qui semblent refaire surface en France à chaque nouvelle crise diplomatique israélienne, Elbé n'hésite pas à faire entendre sa voix. "Je milite à ma façon. A travers mes films, d'abord. Mais aussi par d'autres biais. Par exemple, l'année dernière, j'étais parrain de la Tzedaka aux côtés de Michel Boujenah." Sioniste ? Pas officiellement. "Mais je pense qu'il était grand temps qu'un petit bout de terre nous revienne après 3 000 ans de persécution", tranche l'acteur.

Politique mise à part, la Terre sainte reste aussi une grande source d'inspiration pour Elbé. Son premier passage derrière la caméra se fera d'ailleurs avec la complicité de l'Israélienne Ronit Elkabetz, qu'il a choisie pour interpréter l'un des rôles principaux dans Tête de Turc. "Elle me rappelle ces actrices italiennes d'après-guerre... comme Sophia Loren, Irène Papas ou Gina Lollobrigida", dit-il, admiratif.

Fasciné, par ailleurs, par le foisonnement créatif du cinéma israélien, Lebanon ou encore Valse avec Bashir sont quelques-unes des œuvres qui lui restent en tête. Des exemples d'autocritique qui "devraient faire réfléchir quelques va-t-en- guerre avant d'envoyer leurs enfants à l'armée", estime-t-il.

Pour ce qui est des projets, Pascal Elbé semble les accumuler. "Mais, vous savez, dans le cinéma, les projets sont toujours nombreux... Reste à savoir s'ils seront réalisés." Une chose est sûre, c'est en Israël que le travail reconduira bientôt l'acteur français. Un projet de réalisation et un rôle d'interprétation, dont nous devrons patiemment attendre l'accouchement...

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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