L’imaginaire collectif que les médias du monde entier cherchent, dans leur majorité, à diffuser du conflit israélo-arabe reprend, souvent inconsciemment, parfois de manière délibérée, des procédés issus de la littérature antisémite ou de la propagande nazie. Une des caractéristiques principales consiste à présenter l’agression antijuive comme une réaction de défense à une agression antérieure postulée.
A ce titre, même en l’absence de motif concret, la présomption de culpabilité affectant le « signe juif » suffira pour disculper l’agresseur, qu’il s’agisse du « complot juif », du « colon juif » ou du « lobby juif ». Des entités abstraites auxquelles répond la mise en place d’une iconographie du conflit depuis l’insurrection de 1988 obéissant à une logique d’esthétisation morale de la violence.