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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 09:05

 

 

Psychologie du conflit
Par YAAKOV KATZ 
22.04.11

 

http://fr.jpost.com


Début avril, Tsahal a dévoilé son plan pluriannuel. Il s'agit, en grande partie, d'une simple continuation du précédent, Tefen, lancé en 2007 sous le mandat de l'ancien chef d'état-major, Gabi Ashkénazi. A l'époque, Tsahal se remettait tout juste de ses échecs de la seconde guerre du Liban de 2006.

Le nouveau plan, intitulé “Halamish”, est l’œuvre du nouveau chef d’état-major, Benny Gantz. Certains officiers plaisantent en disant que Halamish sont les initiales, en hébreu, de : “il me manque un milliard de shekels. 
PHOTO: NIR ELIAS/REUTERS , JPOST

Ashkénazi avait alors décidé d'investir dans les forces terrestres. Résultat : la commande de chars Merkava, le développement d'un nouveau transporteur blindé baptisé "Namer" et l'intensification des entraînements militaires de manière significative. L'accent avait également été placé sur la défense antimissiles, dont les fruits ont pu été observés tout récemment, lorsque Kipat Barzel (Dôme de Fer) a intercepté huit roquettes tirées depuis la bande de Gaza.

Des initiatives qui ont prouvé leur efficacité.
Aujourd'hui, l'armée est sans aucun doute mieux préparée pour affronter un nouveau conflit terrestre en Syrie, au Liban ou à Gaza.
A la tête de l'état-major, Ashkénazi a supervisé près de 100 différents exercices de "niveau brigade". A titre de comparaison, l'armée n'avait organisé que deux exercices du genre en 2006.

Tsahal a, par ailleurs, déjà reçu sa première livraison de Namer et équipé une partie de ses chars du système de protection Trophy. Une chose est sûre : les forces terrestres sont prêtes.
Le nouveau plan, intitulé "Halamish", est l'œuvre du nouveau chef d'état-major, Benny Gantz. Certains officiers plaisantent en disant que Halamish sont les initiales, en hébreu, de : "il me manque un milliard de shekels"...

Conçu dans la même veine que Tefen, ce plan contient toutefois un nouvel élément important. Si les deux textes identifient l'Iran comme la plus importante menace et le plus grand défi pour Israël, suivi du front Nord - qui comprend la Syrie et le Liban - puis des Palestiniens, Halamish évoque également l'Egypte. Mais Gantz reste prudent sur ce dernier point.

Même si les Frères musulmans prenaient le pouvoir lors des prochaines élections égyptiennes - ce qui a peu de chances d'arriver selon les spécialistes - Le Caire ne pourra sans doute pas menacer l'Etat hébreu comme il l'avait fait à l'aube de la guerre de Kippour en 1973. Mais l'année à venir sera sans doute consacrée à une observation plus poussée de l'Egypte. Et, si le pire des scénarios se produit, l'armée sera prête à établir, entre autres, de nouvelles divisions militaires et des escadrilles d'avions de chasse.
Si cette solution échoue, et que les chars égyptiens avancent dans le Sinaï, les Israéliens pourront toujours plaider pour une intervention américaine.

La nouvelle définition du "vainqueur"

Ce qui distingue Halamish de Tefen se trouve dans l'introduction du nouveau plan pluriannuel : "Un conflit sur de multiples fronts est de plus en plus possible." Bien que ce concept - de guerre sur plusieurs fronts - ne soit pas tellement nouveau pour Israël, il prend toute son ampleur lorsqu'il est mentionné dans le plan de l'armée pour la première fois en 15 ans. Quelles sont les chances de guerre ? 50/50 ? 70/30 ? Personne à l'armée ne peut le dire. Et si quelqu'un le pouvait, il n'y aurait alors absolument aucune raison de conserver l'une des plus importantes branches de l'armée : les renseignements militaires.

Le nouveau plan est toutefois très sophistiqué et reconnaît que l'armée est déjà en guerre sur plusieurs fronts. Elle se bat contre le programme nucléaire iranien - en grande partie à l'abri des regards - et mène une autre bataille contre le trafic d'armes du Hamas à Gaza et du Hezbollah au Liban. Des efforts prouvés par la saisie d'armes iraniennes sur le Victoria, le mois dernier.

Quoi qu'il en soit, si un conflit de plus grande ampleur venait à éclater dans les années à venir, Tsahal sait déjà très bien comment elle réagirait. Premier point : s'assurer que le conflit reste limité dans le temps, avec une victoire claire et décisive pour Israël à son terme. Même s'il est difficile de saisir ce que cela signifiera dans les faits, puisque l'armée ne parle plus tellement en termes de victoire et de défaite, dans un sens conventionnel et historique.

Auparavant, lorsque l'une des deux armées se rendait et perdait du territoire, le vainqueur était automatiquement désigné. Or, de nos jours, lorsqu'un ennemi ne possède pas réellement de territoire - comme le Hamas et le Hezbollah - et lorsqu'il ne peut pas conquérir de terres israéliennes, comment déterminer l'issue d'une guerre ? C'est précisément pour cette raison que, lorsque l'armée israélienne parle de "victoire" et de "défaite", elle veut dire que l'autre camp a subi un tel revers qu'il sera dissuadé, pendant une longue période, d'attaquer à nouveau Israël.

Message au Hamas

Si Tsahal a commis de graves erreurs pendant la seconde guerre du Liban, le calme qui s'en est suivi prouve que cette guerre a néanmoins constitué une victoire relative. La difficulté nationale à comprendre ce nouveau concept est sans doute venue s'ajouter à l'impression générale d'échec à l'époque.

Notre compréhension de la nouvelle nature des conflits s'est néanmoins révélée pendant l'opération Plomb durci, en 2009, qui - sans anéantir le Hamas - a servi de dissuasion et rétabli le calme dans le sud d'Israël.

Malheureusement, cette dissuasion s'est évaporée depuis un mois. En deux jours, plus de 120 tirs de roquettes et d'obus de mortier ont été tirés contre Israël.
En 2009, l'opération israélienne était destinée à rétablir la force de dissuasion de l'Etat hébreu et à retarder ce que beaucoup de responsables de la Défense considéraient pourtant comme inévitable : une opération de très grande envergure, de style Plomb durci, à Gaza.

L'armée savait très bien qu'elle risquait un nouveau cycle de violences, il y a deux semaines, après le bombardement d'une voiture transportant trois hauts-responsables du Hamas et des valises remplies d'argent, dans le sud de la bande côtière. Les terroristes programmaient d'enlever des Israéliens dans le Sinaï, puis de les ramener à Gaza. Sachant qu'ils chercheraient à se venger - l'un des terroristes tués était très proche du commandant militaire du Hamas, Ahmed Jabari - l'armée a retiré ses troupes et son équipement de la frontière, dans l'espoir de n'offrir aucune cible visible au groupe islamiste. Mais, jeudi 7 avril, le Hamas a choisi de tirer un missile antichar Kornet, de fabrication russe, sur un bus scolaire près de Nahal Oz. L'armée a alors commencé à riposter.

Pendant les deux jours d'attaques massives palestiniennes, Tsahal n'a frappé aucune "grande cible" du Hamas, comme des bases militaires par exemple. Bien que près de 20 membres du Hamas et du Djihad islamique aient été tués, ils n'ont pas été victimes d'éliminations ciblées mais de frappes aériennes contre des cellules repérées en train de tirer des roquettes.


A aucun moment Tsahal n'a parlé de renverser ou de vaincre le Hamas. L'armée cherchait uniquement à rétablir sa force de dissuasion et à faire comprendre au mouvement islamiste qu'il paiera le prix de ses attaques contre Israël. Après près d'une semaine de tensions, le message semble avoir été compris. Pour l'heure.L'idée consistait à envoyer un message clair au Hamas : Israël peut causer des dégâts importants à différents niveaux. Si ce message n'avait pas été compris par le groupe terroriste, le dimanche suivant - lorsque le cessez-le-feu a été décrété - l'Etat hébreu aurait commencé à intensifier ses ripostes et le Hamas en aurait sans doute fait de même. A la prochaine grande frappe israélienne, il est très probable que le mouvement islamiste décide, finalement, de recourir à ses roquettes iraniennes longue-portée, capables d'atteindre Tel-Aviv.

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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