Mon récent blog (« Septembre 2011: le mois de tous les dangers ») a suscité beaucoup d’échos. C’était mon objectif unique. Non pas de faire entendre un point de vue défaitiste, ni d’instiller du désespoir mais de provoquer une prise de conscience de ce qui pourrait se passer.
La méthode de simulation
J’ai défini cet exercice comme une « simulation ». Le terme dit bien ce qu’il veut dire. C’est une méthode couramment employée dans l’analyse stratégique, quand il s’agit de simuler une situation de crise pour savoir comment on réagirait et devrait réagir en telle et telle circonstance. C’est une démarche purement théorique mais qui élabore des modèles de comportement prêts à être mis en acte pour répondre à certains types de défis prévisibles.
Les événements (très catastrophiques pour Israël : c’est la condition d’un tel exercice) que j’ai illustrés au moyen d’une chronologie imaginaire sont en effet possibles. Ils mettent en forme le scénario qui sous-tend la politique des Palestiniens, tous courants confondus. Ils l’expriment d’ailleurs eux mêmes clairement, comme le « ministre des Affaires étrangères » de l’Autorité Palestinienne, M. El Maliki[1].
Cependant, même si les événements envisagés sont théoriques, ils s’inscrivent dans la doctrine stratégique globale de l’OLP, très réelle, elle, depuis 40 ans, définie comme « le plan par étapes ». Il prévoit la destruction progressive d’Israël au fur et à mesure de l’évolution du rapports de forces, en combinant actes de négociation politique et actes militaires. De nombreux chercheurs l’ont déjà bien analysée.