J'attendais avec impatience le petit mot de Jacques Brassard à l'approche des Midterm
Je ne vous fais pas une grande prédiction en vous disant que, le 2 novembre prochain, Barak Hussein Obama va subir une sacrée dégelée aux élections de mi-mandat. Les Républicains devraient redevenir majoritaires à la Chambre des Représentants et gagner des sièges au Sénat. Tous les sondages l’indiquent et le niveau de réprobation très élevé dans l’opinion américaine envers les politiques furieusement étatistes du Président annonce également une débâcle électorale pour les Démocrates.
Rendez-vous compte? Le Messie est redevenu (et assez vite) une être humain! Et les Américains, mécontents et insatisfaits de l’interventionnisme débridé de l’administration Obama, effrayés par l’ampleur de la dette public et des déficits budgétaires, parfaitement conscients que les plans de relance extrêmement coûteux n’ont pas résolu la crise, s’apprêtent à enlever au Sauveur de la Nation sa majorité au Congrès.
«Les militants du Tea Party, écrit Sébastien Castillon, de la Menapress, incarnent une particularité américaine qui n’a presque pas d’équivalent en Europe (j’ajouterais au Québec aussi) : l’existence d’une part importante de la population qui est convaincue que la politique et le gouvernement ne sont pas la solution; que l’objectif des citoyens doit être de tenir les hommes politiques à l’écart de leur vie et non de leur extraire des avantages supplémentaires; et que l’on sort d’une crise par le travail et l’épargne, non par la redistribution et l’impulsion publique. En temps normal, ces Américains ne sont logiquement pas impliqués en politique, puisqu’ils considèrent que le rôle de la politique doit être limité autant que possible. Il aura fallu, pour en faire des militants, que le Président Obama et le Congrès Démocrate commencent à mettre en œuvre, agressivement, une philosophie politique opposée à la leur : une doctrine qui veut que le gouvernement est la solution à tous les problèmes et que l’on peut sortir d’une crise par la nationalisation de secteurs entiers de l’économie (santé, automobile), la multiplication du nombre de fonctionnaires, l’augmentation de la dette publique et la redistribution des revenus.»
Dans de telles circonstances, c’est-à-dire une défaite cinglante du Messie, attendez-vous à voir réapparaître, dans le monde médiatique, l’indestructible antiaméricanisme de la gauche. Surveillez bien les commentaires le soir du scrutin et lisez bien la prose pleine de dépit et de mépris des chroniqueurs parentés.
Toute cette glose macérant dans l’amertume tentera de répondre à l’horrible question suivante : Comment les Américains ont-ils pu oser déboulonner la statue du Rédempteur? Pourquoi un tel manque de savoir-vivre? Et la réponse est bien connue (elle a déjà été servie lors de la réélection de George W. Bush) : c’est, nous dira-t-on, le retour, sur la place publique, et le triomphe des abrutis et des tarés de l’Amérique profonde (profond dans le sens de «trou perdu peuplé de crétins racistes») qui n’ont pas compris le transcendant message du Sauveur!
Ce n’est absolument pas (ben voyons donc) parce qu’Hussein Obama leur a foutu sur le dos une dette colossale pour financer un plan de relance qui n’a donné aucun fruit;
Ce n’est absolument pas parce qu’Obama n’a pas réussi à faire baisser le taux de chômage sous la barre de 10% (quand même!);
Ce n’est sûrement pas parce qu’il a réussi, en maquignonnant à fond, à obtenir de justesse l’adoption par le Congrès d’un régime de santé bureaucratique et ruineux (alors que plus de 80% des Américains étaient satisfaits de leur système de santé);
Ce n’est sûrement pas parce que, sur la scène internationale, il a multiplié les courbettes obséquieuses devant les despotes de la Planète;
Ce n’est certes pas parce que, à toutes fins pratiques, il a décidé de laisser le régime totalitaire des mollahs se doter de l’arme nucléaire;
Ce n’est absolument pas parce que son aversion pour Israël, la seule vraie démocratie du Moyen-Orient, lui inspire des manœuvres et des pressions insoutenables sur l’État Hébreu alors qu’il est tout en gentillesse et en mollesse à l’égard de l’islamisme.
Non, ce n’est pas du tout pour ces raisons que les électeurs américains vont récuser la vision du Grand Timonier de Washington. Bien sûr que non! Nos scribes et nos experts vont nous expliquer en long et en large que les citoyens américains sont trop gnochons et trop morons pour apprécier et comprendre la grandeur, la clairvoyance et la sublimité du Génie du Potomac!
Moi, le 2 novembre au soir, je vais me réjouir que les gnochons et les morons de la «profonde Amérique» aient décidé de rogner les ailes du Parangon de la Maison Blanche! Il sera moins nuisible. Et je suis à peu près certain que, dans deux ans, ils vont le renvoyer à Chicago.
Et à partir de là, un grand débat va s’enclencher aux États-Unis pour déterminer qui, de Jimmy Carter ou de Barak Hussein Obama, aura été le plus mauvais Président de l’histoire contemporaine.
Jacques Brassard