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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 07:30

 

 

Conforme à ses obsessions et par automatisme dès qu’il s’agit d’Israël, la France, par le truchement du « Quai d’Orsay », a réitéré le 9 novembre sa position sur le conflit du Proche-Orient pour « déplorer vivement et désapprouver l’autorisation de construction de 1300 nouveaux logements à ‘’Jérusalem-Est’’ dans la ‘’colonie’’ de Har Homa. » Etc. 

(Voir la totalité du communiqué du Quai d’Orsay : http://www.ambafrance-il.org/QUAI-D-ORSAY-La-France-deplore-et.html).

Traduisons : Le gouvernement légitime de l’Etat souverain d’Israël est sommé de se soumettre aux diktats de la France (mais pas seulement) en renonçant à exercer sa légitimité et sa souveraineté sur le territoire de son Etat et de sa capitale.

On ne connaît nulle part d’exemples d’un Etat souverain dénié de la sorte dans son droit à construire sur son sol et à gérer ses propres affaires !

Le fait que les Juifs vivent sur « Leur » Terre est donc considéré par le gouvernement français, à l’instar de Barak Hussein Obama qui va le répétant jusqu’à Djakarta ou du dernier synode des évêques d’Orient, comme des pays arabes, comme une « colonisation contraire au Droit international et aux dispositions de la feuille de route du Quartet de 2003 et constitue un obstacle à la paix qui compromettrait chaque jour un peu plus la solution à deux Etats qu’elle appelle de ses vœux. »

Nous constatons à nouveau que la convocation du Droit n’équivaut pas à l’esprit de la Justice qui n’est pas toujours proportionnel à la taille des nations dites « grandes ». 

Sur un plan diachronique, rien de nouveau sous le soleil des Nations puisque, déjà, au XIe siècle !, Rashi [rabbin médiéval faisant référence pour son exégèse de la Torah et du Talmud], commentant le premier verset de la Genèse (Béréchit) disait : « Car lorsque les Nations du monde diront à Israël ‘’vous êtes des voleurs car vous avez conquis (par la violence) les terres des sept Nations (Canaan), les Juifs leur diront : Toute la terre appartient au Saint-Béni-soit-Il, Il l’a créée et (nous) l’a donnée … » (Jérémie 27-5).

C’était pourtant il y a neuf siècles, à l’époque « glorieuse » de la « théologie de la substitution », relayée aussitôt par l’islam, alors qu’Israël était dispersé parmi les nations et dépossédé de sa terre. L’histoire se rejoue en boucle. 

Aujourd’hui, traduit en langage non-diplomatique, la voix de la France qui s’exprime depuis le Quai d’Orsay s’impatiente de ne pas voir aboutir le projet de « concession finale » afin que « se referme cette parenthèse de l’histoire », selon l’inique formule d’un Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin qui symbolise l’idéologie anti « israélienne » du Quai d’Orsay, et comme cela est souhaité par tous les vrais ennemis et les faux amis coalisés contre Israël. 

Mais heureusement, il y a le Président N. Sarkozy qui est l’« ami » d’Israël comme il l’allègue, qui disait en substance la même chose en avril 2010 : « Je suis déçu de l’attitude d’Israël et qu’avec toute l’amitié, la sympathie et l’engagement que nous avons vis-à-vis d’Israël, nous ne pouvons accepter cette façon de traîner les pieds. »

En langage non-diplomatique, la voix de la France s’impatiente obsessionnellement de voir qu’Israël refuse de se laisser, en quelque sorte, démembrer et de choisir « les ‘’colonies’’ plutôt que la paix » … de la dhimmitude ou des cimetières que d’aucuns lui destinent !

C’est ainsi, afin d’encourager les Israéliens à prolonger le moratoire qui incitera la partie arabe à renforcer ses revendications territoriales en vue de la création d’un Etat palestinien sur les ruines de l’Etat d’Israël qu’elle appelle chaque jour de ses vœux, que « la France demande instamment aux autorités israéliennes de revenir sur cette décision de construction » qui équivaut, en importance, somme toute, précisons-le, à un bloc d’immeubles dans Paris. Ce qui ajoute au ridicule des négateurs.

En vérité, la France du Quai d’Orsay, nostalgique et un « chouia » judéophobe par tradition continue à souffrir d’une allergie anti-israélienne qui confine à l’hostilité systématique, s’accroche toujours à sa prétention à être le véritable bailleur des « Lieux saints », et donc de « Jérusalem-est » où elle garde, aujourd’hui encore, un territoire français à Jérusalem au Monastère sainte-Anne, cadeau du sultan Soleyman « le Magnifique ».

Il faut garder cela en souvenir, pour bien comprendre l’attitude actuelle faite d’arrière-pensées et de petits calculs du Quai d’Orsay, que ce privilège fut concédé par le sultan Soleyman « le Magnifique » (Kanûnî Sultan Süleyman) à la France, en récompense de sa trahison de l’Europe en offrant les portes de Vienne aux turcs.  

En Europe, en effet, Soleyman « le Magnifique » menaçait les intérêts de l’Empereur germanique, Charles Quint. En 1535, le sultan scelle contre ce dernier une alliance avec le roi François Ier de France, lequel obtient un régime privilégié dans l’Empire ottoman (« le Régime des capitulations », ça ne s’invente pas !).

Souvenons-nous encore, en octobre 1996, de l‘attitude dédaigneuse et hystérique du « docteur » J. Chirac (tel que se plaisait à l’appeler Arafat) lors de sa visite dans la vieille ville de Jérusalem contre l’autorité de l’Etat d’Israël et où, aux yeux de son public arabe, il tentait avec délectation de se faire acclamer comme le « libérateur de Jérusalem ».

Et pendant ce temps, les Chrétiens d’Irak et d’ailleurs dans les pays arabo musulmans se font occire dans le quasi silence des « grandes nations » et des « belles âmes » par les djihadistes au nom de l’amour de la haine de tous ceux qui ne sont pas soumis à leur idéologie mortifère et totalitaire.

Peu importe, le plus urgent pour la France du Quai d’Orsay et l’Amérique de Barak Hussein Obama, c’est ce projet de construction de 1300 nouveaux logements à Jérusalem, « Est », croit-on nécessaire de préciser pour mieux spolier et délégitimer Israël du droit à la totale souveraineté sur sa capitale. 

Justement à propos de « Jérusalem-Est », quelques rappels.

« Le passé n’est pas mort, il n’est même pas passé » disait William Faulkner. Il continue même à se rejouer selon le même scénario, dès lors que subsiste comme un phénomène d’« infection » dans les arrière-pensées qui déterminent le rapport à Israël.

Sans remonter à l’époque du Premier et Second Temple de Jérusalem, en dépit de l’exil et des persécutions successives, il vivait 17 000 Juifs dans la vieille ville en 1914, soit 55% du total de la population locale.

En 1928-1929 ont lieu les pogroms provoqués par les arabes.

Les émeutiers allaient de maison en maison, égorgeant sans distinction d’âge ni de sexe, incendiant des synagogues, l’hôpital et d’autres bâtiments. On compta des dizaines de victimes.

Depuis Jérusalem, les émeutes se propagèrent dans tout le pays faisant autant de victimes.

Jusqu’en 1936, date de la grande révolte arabe, la moitié des échoppes du souk de Jérusalem appartenaient à des Juifs

En 1948, lorsqu’Israël accède à son indépendance, les armées arabes déclenchent une guerre d’éradication. La partie « est » de Jérusalem est alors occupée par l’armée jordanienne après avoir massacré, pillé et chassé les juifs qui y vivaient. Jérusalem était alors devenue « judenrein ». Les arabes procédèrent à une véritable « purification ethnique », comme à Hébron et dans d’autres villes sous domination arabe, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui encore à Gaza, à Ramallah, à Djénine, etc.

On peut parler ici d’une « parenthèse », telle que semble l’affecter et la souhaiter à nouveau les pourfendeurs d’Israël d’hier et de toujours qui s’accommodaient de cet état de fait qui ne prit fin qu’avec la Libération de Jérusalem en juin 1967, par l’armée israélienne.

Depuis cette date, le clergé musulman qui gère les Mosquées construites en lieu et place de l’Esplanade du Temple, n’a reculé devant aucun effort pour donner plus de poids à leurs théories révisionnistes, en détruisant systématiquement et en faisant disparaître tous les vestiges des Premier et Second Temple qui pourraient indiquer une empreinte juive sur cet espace.

Ce qui s’y passe encore aujourd’hui est aussi scandaleux et constitue des crimes culturels, tout autant que la destruction des Bouddhas de Bâmyân par les talibans en 2001.

Tenant à la fois du déni et d’une réinterprétation quasi hallucinatoire de la réalité pour essayer d’imposer leur vision des choses, Jérusalem ne saurait être pour eux que musulmane.

Entre 1948 et 1967, avons-nous entendu les protestations du Quai d’Orsay, des Nations, de l’UNESCO, du Vatican, ou des prétendus « intellectuels » si prompts à faire feu de tous bois, dès qu’il s’agit de condamner ou d’appeler au boycott d’Israël ?

En ce moment encore, l’AFP (l’Agence France Palestine) poursuit sa désinformation en commentant « le conseil des ministres israélien qui examinait aujourd’hui un nouveau gel de la construction de trois mois en Cisjordanie (traduisez la Judée et Samarie !) occupée proposé par Washington en échange de garanties sécuritaires à Israël. » « Cette initiative – précise crapuleusement l’AFP – « ne concerne pas Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe de la Ville sainte annexé par Israël en 1967. » Allons donc.


Dans la partie « est » de Jérusalem, c’est un peu comme si l’on interdisait aux Chrétiens chassés et persécutés par les hordes djihadistes en Irak, au Liban, à Nazareth et à Bethlehem le droit de revenir librement chez eux, un jour incertain.

C’est aussi comme si, un de ces jours, par pure fiction bien sûr, la France se voyait interdire d’exercer son autorité ou de construire dans certains arrondissements du Nord de Paris ou dans certaines banlieues, territoires déjà perdus pour la République, au prétexte que cela constituerait un obstacle à la « paix civile », en vérité à l’exercice de la loi de certains groupes ethniques qui seraient devenus  majoritaires. 

Le Président N. Sarkozy qui se trouve en déficit dans les sondages, à l’instar du Président Barak Hussein Obama qui a pris une raclée mémorable aux dernières élections, comme de bien entendu, se sert dans la « pioche universelle » (http://jssnews.com/2010/05/17/israel-ou-la-pioche-universelle/) pour tenter de « se refaire » en cherchant à délégitimer toujours davantage l’Etat d’Israël dans ses droits élémentaires en lui refusant d’exercer sa souveraineté sur sa Terre.

Pour plaire à qui ou pour satisfaire quelle pulsion ? Allez savoir … 

En attendant, la défense des Chrétiens persécutés en Orient attendra et le cynisme et la lâcheté des grandes Nations occidentales serviront de placébo à leurs malheurs.

Nous voyons dans cette situation-là, en actes, ce qui, qu’à D’ieu ne plaise, se produirait si les Juifs étaient à nouveau réduits à une minorité submergée et sans défense, avec au mieux la prise en charge sanitaire de ses blessés, assortie d’une attitude compassionnelle des Nations, en guise de consolation. 

Hillel : « Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît, ne l’inflige pas à autrui », ou formulé autrement « n’exige pas d’autrui ce que tu ne t’obliges pas à toi-même ».

La France « possède », chacun sait, de très nombreux territoires sur lesquels elle n’avait avant de les conquérir aucune antériorité historique ni continuité territoriale avec sa métropole, au contraire d’Israël sur sa Terre ancestrale, comme chacun devrait s’en souvenir et s’efforcer de l’admettre.

Ces territoires colonisés (sans guillemets !) par la France en un temps pas si lointain représentent près de 130 000 km² et sont, pour l’oubli des circonstances de leurs conquêtes, dénommés « départements ou territoires d’Outre-mer », ou de « territoires ultra-marins ».

Ces territoires qui furent colonisés, sur lesquels la France d’aujourd’hui exerce sa pleine souveraineté, doit-on les considérer comme des « territoires occupés » ?

C’est ainsi que la France peut se prévaloir d’une métropole de près de 550 000 km².

A quoi s’ajoute une France « d’Outre-mer » qui, sans la Terre d’Adélie (432 000km²), comporte plus de 128 000 km².

Imagine-t-on demander à la France d’accepter de se laisser « déposséder » ou simplement de ne pas s’investir en Corse ; à Bassas da India ; à Clipperton ; dans l’Archipel des Crozet ; Europa ; dans les Îles Glorieuses ; en Guadeloupe et à la Martinique ; en Guyane ; dans les Îles Kerguelen ; à Mayotte ; à la Nouvelle-Amsterdam ; en Nouvelle-Calédonie ; en Polynésie française ; à l’Île de la Réunion ; à l’Île de Saint-Barthélemy ; à ’Île Saint-Martin ; à Saint-Paul ; à Saint-Pierre et Miquelon ? à Tromelin ou Wallis et Futuna ?

De même, peut-on imaginer qu’un jour la France (se) laisse coloniser sans réagir la Seine-st-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val d’Oise, le Val-de-Marne, l’Essonne, des arrondissements entiers de Paris, de Marseille, des régions du Nord-Pas-de-Calais, etc. ? 

Mais ne cherchons pas de mauvaise querelle à la France. Ne perdons pas de vue que TOUS les Etats se sont constitués, à un moment ou à un autre de leur histoire, sur des conquêtes territoriales coloniales.

Avec Israël, ne perdons pas de vue non plus qu’il ne s’agit de rien d’autres que d’une « Ré-appropriation » de sa terre et il ne s’agit dans son cas, ni de « départements ou de territoires d’Outre-mer », ni de « territoires ultra-marins ».

N’ayons de cesse de rappeler qu’Israël c’est à peine plus de 20 000km² ; soit l’équivalent de deux fois la Gironde ou l’Île de France, ou de la Bretagne, y compris les territoires convoités et revendiqués par les voisins arabo musulmans que leur voracité territoriale pousse à idolâtrer « la poussière de leurs pieds » alors qu’ils occupent déjà, « seulement », 15 434 156 km².

Car qui peut croire, sérieusement, à cette fadaise comme quoi une spoliation supplémentaire d’Israël favorisera le projet de sommet de l’Union pour la Méditerranée à Barcelone et favorisera la reprise du dialogue entre Israéliens et Arabes dits-palestiniens ? Pas même ses promoteurs !

Alors que nous sommes en présence d’un pan-islamisme impérialiste et conquérant qu’aucune volonté politique ne semble vouloir stopper au Proche et au Moyen-Orient, pas davantage que « l’eurabislamisation » en marche sur le continent européen, poser le problème en termes politiques en le réduisant à un conflit territorial ou de constructions d’immeubles n’est que le sens le plus simple qui ne correspond pas à la réalité de la question.

Nous sommes en vérité dans un ensemble dialectique qui nous conduit vers un mouvement plus global et sournois, que toutes les gesticulations hypocrites autour de la dérisoire contestation du droit d’Israël à construire dans sa capitale ou ailleurs sur son territoire ou les funestes marchandages autour de la sécurité d’Israël par Barak Hussein Obama ne peuvent masquer. 

Les nations ont un inconscient qui les pousse à agir leurs pulsions judéophobes, quand elles ne sont pas judéocides, mais elles ne le savent ou feignent de ne pas le savoir.

Israël le sait et ne s’y trompe pas.


Claude Salomon LAGRANGE

Pour Europe Israël

Dimanche 14 novembre 2010

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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