Par Lucien Samir Areski Oulahbib
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Mardi 16 mars, Le Hamas a appelé à une journée de la rage (et non pas de la colère comme euphémisent avec précipitation les médias français). Pourquoi ? Regardez juste ce qui s'est passé ce mardi 16 mars 2010 : les juifs n'ont même pas le droit de reconstruire une synagogue alors que les mosquées sont construites par milliers ; et pourquoi n'y aurait-il pas d'habitants juifs dans des villes d'un futur Etat palestinien par exemple ? Parce que les dirigeants arabes veulent un pays judenrein. Voilà pourquoi. Ils ne supportent pas que le juif, déclaré inférieur dans leur livre sacré, puissent contredire ce dernier en s'affirmant souverain sur une terre conquise donc acquise pour l'éternité par la communauté des croyants. Ne pas comprendre ces racines théologico-politiques c'est évidemment rester hors du débat et accepter d'être utilisé par plus fin que soi...
Il est tout de même insensé que certains réagissent comme si rien ne s'était passé ou alors minimisent la méconnaissance des enjeux de telles élections (or, les Régionales ne sont pas les Européennes, abstraites et lointaines). Et les mêmes, ou d'autres, considèrent que ce fut à cause du débat sur l'identité nationale. Cela relève bien plus que du seul déni de réalité, mais bel et bien du mépris. "On" ne comprend pas par exemple que les réelles réformes concernant la liberté d'enseignement la liberté d'entreprendre le droit d'être protégé n'ont pas eu l'ombre d'un commencement de réponse. "On" ne comprend pas que la RUPTURE cela veut dire cela !!!
Pendant ce temps, les dites fissures dans le "Pacte national" sont devenues des failles, et que, en bonne tectonique des plaques, cela se devrait se heurter de plus en plus puisque la mutation globale de la société techno-urbaine s'est mise à nouveau à craqueler du fait de sa généralisation de plus en plus mondialisée malgré la volonté depuis vingt ans de le masquer à coup de rustines artificielles (comme insuffler des industries à la technologie dépassée) et des déficits abyssaux...
Concrètement cela voudrait dire qu'au lieu d'investir dans les robots domestiques (les nano technologies) la 3 D l'enseignement et la formation à distance, la vidéo éducative, le tourisme de l'imaginaire, au lieu de mobiliser les énormes les immenses forces de la création en les libérant des entraves d'un faux Etat de droit, "on" les laisse se détruire, "on" laisse mourir la jeunesse les générations moyennes et les seniors comme des Indiens laissés à l'abandon dans la Réserve (sans fonds désormais) de l'Etat providence qui en réalité appauvrit au lieu de protéger comme l'avaient bien vu Clinton et Blair, bien après Reagan et Thatcher il est vrai, même si cette dernière s'est emmêlée les pinceaux lorsqu'elle privatisa en même temps l'instance de régulation des chemins de fer alors que celle-ci aurait dû rester publique, ce qui ne veut pas dire étatique : à quand un vrai service public indépendant de l'appareil d'Etat dans lequel les Bonaparte en herbe tentent encore de croître sous les lampions de la The République ? A quand un vrai débat sur la sécurité sociale, les retraites, l'enseignement, la sécurité, l'intégration, l'Europe, les instances internationales ? Tiens, par exemple : pourquoi l'OMC n'aurait pas aussi comme prérogative la monnaie en ce sens que l'on ne pourrait pas user de sa monnaie comme arme dénaturant la concurrence ? A quand, sur le plan français cette fois, un vrai Etat qui s'occuperait de défendre la langue, qui consacrerait l'Assemblée nationale aux affaires nationales et internationales, tandis que le Sénat avec les Régions et Territoires s'occuperaient des affaires locales ? Tout est à transformer, il faut muter, ce qui doit changer ce n'est pas le climat qui n'a pas besoin de nous, mais ce qui empêche d'être nous-mêmes, au nom de quoi doit-on rester à penser dans les mêmes schémas qui nous ont emmené à la catastrophe, même si celle-ci ne se voit pas encore ? Tout s'emmêle, de vraies questions et de fausses réponses, des centaines de bonnes réponses, elles, dorment dans les rapports oubliés, qui a lu celui du Médiateur pourtant modéré et bien ourlé ?
"Finalement, notre système dans son ensemble se fragilise
d’année en année. L’époque où le «vivre ensemble»
se fondait sur l’existence de règles communes, sur des auto-
rités de proximité les faisant respecter, et sur des citoyens
qui les connaissaient et y adhéraient semble révolue."
Peu importe, le train fonce sans rail ni locomotive ni conducteur désormais.