Cet échange de prisonniers, qui serait imminent, aurait été négocié par l’Iran, avec une médiation de la Turquie et du Qatar, affirment des sources turques citées par la télévision « Al Arabiya ». Selon ces mêmes sources, Damas doit libérer 2.130 civils dont des ressortissants turcs, détenus dans les geôles du régime, en échange de la libération des 48 iraniens, présentés comme des pèlerins, mais accusés par l’Armée Syrienne Libre d’être des combattants des Gardiens de la Révolution, envoyés en Syrie pour défendre le régime parmi des milliers d’autres iraniens déployés en Syrie. Aucune information n’a filtré cependant concernant le sort des Libanais, proches du Hezbollah, arrêtés dans la région d’Azaz au nord d’Alep.
Cet échange confirme que l’Armée Syrienne Libre s’est imposée comme un interlocuteur et un acteur majeur, alors que le régime la qualifiait jusque-là de groupe terroriste, promettant même de l’éradiquer. Et ce, alors que sur le terrain, les choses se déroulent dans l’autre sens. En effet, la rébellion progresse et le régime se bat à reculons. L’ASL vient de s’emparer totalement de la base aérienne de Taftanaz (nord-ouest). Hier mardi, les rebelles ont annoncé que deux de leurs hélicoptères ont survolé, pour la première fois, les régions libérées.
« L’équilibre des forces tourne au profit de la rébellion, faisant oublier le discours de Bachar Al-Assad de dimanche, qui n’était qu’un baroud d’honneur qui rappelle les derniers discours triomphalistes de Moammar Kadhafi, quelques semaines avant sa chute et sa mort », affirment les opposants syriens.
Stefano B. C.