“Prête à prendre la balle”
La modification proposée est apparemment en danger en raison de divergences ministérielles au sujet de son calendrier.
En outre, toujours selon cet article, la chef de l’opposition et leader de Kadima, Tzipi Livni, a montré une volonté de « prendre la balle » et de faire face à une arrestation au Royaume Uni lors d’un futur voyage afin de forcer le gouvernement britannique à prendre des mesures. Elle a été citée comme ayant déclaré : « le Royaume Uni s’est engagé à moi personnellement à ce que cette affaire soit prise en charge. »
Un mandat d’arrêt a été émis pour Livni en décembre 2009, pour son implication dans l’opération Plomb Durci à Gaza.
A l’époque, le ministre britannique des affaires étrangères, David Miliband, avait téléphoné à Livni et au ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, et leur avait exprimé son « choc » suite au mandat d’arrêt. Il avait aussi promis de travailler immédiatement pour assurer qu’un événement similaire ne se reproduise plus à l’ avenir, que ce soit contre Livni ou tout autre responsable israélien.
Dans sa déclaration, Miliband a dit que « la procédure par laquelle les mandats d’arrêts peuvent être demandé et délivré sans connaissance préalable ou sans conseil d’un procureur, est un élément inhabituel du système juridique en Angleterre et au Pays de Galles. Le gouvernement examine de toute urgence les manières par lesquelles le système anglais peut être modifié pour éviter que ce genre de situation se reproduise à nouveau. »
Le mandat d’arrêt a été rendu possible en raison d’une situation juridique assez inhabituelle en Grande-Bretagne par laquelle toute personne peut aller devant une Cour et demander un mandat d’arrêt contre un criminel de guerre présumé, sans que le gouvernement ne soit mis au courant, et donc par conséquent, sans avoir la possibilité d’influer sur la décision.
Dans les ministères britannique, il y a un différend quand à la manière d’envisager la modification de la loi. L’article du Times cite le secrétaire britannique à la justice, Jack Straw, comme donnant des avertissements en privé contre un changement trop rapide de la loi, suggérant que la question soit examinée par un comité. L’examen de cette question par un comité reporterait toute modification jusqu’après les élections parlementaires.
Le Times rapporte qu’un autre changement possible est d’autoriser l’émission d’un mandat d’arrêt par le procureur général, et non pas par un simple magistrat.
Le Times cite enfin le porte parole du ministère des affaires étrangères, Yigal Palmor, disant : « si les dignitaires israéliens ne peuvent plus voyager sans entrave en Grande Bretagne, alors ils ne s’y rendront plus. Automatiquement, le dialogue politique entre les deux pays sera réduit. Ce n’est pas quelque chose que Londres ou Jérusalem souhaitent. »