
Total a acquis la majorité d’un permis d’exploration pétrolière et gazière au Kurdistan irakien, au risque de dégrader encore un peu ses relations avec Bagdad, très tendues depuis un premier accord de prospection signé l’an dernier avec la région autonome.
Il s’agit d’une participation de 80% dans le permis de Baranan, dont 20% restants sont détenus par le gouvernement régional du Kurdistan. Ce permis appartenait jusqu’à l’an dernier du groupe canadien Talisman Energy, mais ce dernier avait rendu ses parts au gouvernement local.
Cette participation en tant qu’opérateur dans un permis d’exploration avait été envisagée lorsque Total avait fait son entrée au Kurdistan durant l’été 2012, l’idée étant que le groupe puisse y exercer son expertise technique et son savoir-faire opérationnel au travers d’un rôle d’opérateur actif, a précisé à l’AFP un porte-parole du géant pétrolier français.
Total avait déjà acquis en juillet dernier 35% de deux permis d’exploration l’exploration pétrolière au Kurdistan irakien, imitant en cela plusieurs de ses concurrents dont l’américain ExxonMobil, au prix d’un bras de fer avec Bagdad.
Le gouvernement central de Bagdad a qualifié d’illégaux ce type d’accords signés par la province avec des compagnies étrangères, arguant qu’ils n’ont pas été approuvés par le ministère fédéral de l’Energie, et a menacé de priver les sociétés en question des contrats dont elles bénéficient dans le reste du pays.
Total coexploite un seul gisement dans le sud du pays, à Halfaya, et Bagdad avait sommé l’an dernier la compagnie française de rompre ses liens avec le Kurdistan irakien, ou de vendre ses parts dans Halfaya.
L’américain Chevron a lui-même annoncé lundi la signature d’un troisième accord de prospection pétrolière avec les autorités de la région autonome. (AFP).
Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source «MediArabe.info»