Lorsque notre ami Jean-Patrick Grumberg a appris qu’une
exposition photographique « GAZA 2010 » allait se dérouler au
Musée d’Art Moderne, en marge de l’exposition Basquiat,
montrant exclusivement des photos d’immeubles détruits et de
gens mutilés. Nous avons aussitôt réfléchi à la façon dont nous
devions agir pour rétablir la vérité de Gaza aujourd’hui.
Comme l’indiquait Jean-Patrick cette exposition était dégoutante.
Dégoutante expo car elle montre les blessés d’une guerre,
mais seulement d’un coté, toujours le même : les Palestiniens.
Les blessés civils israéliens ne sont pas assez humains ?
L’expo ne le dira pas.
Dégoutante, parce que rien ne permet de savoir, parmi ces
blessés, lesquels sont d’inévitables blessés civils – comme dans
toutes les guerres, lesquels sont des civils utilisés de force
comme boucliers humains par les néo-nazis locaux
(on les appelle aussi le Hamas), et lesquels sont les victimes
des attentats et règlements de comptes claniques qui font
trembler, plusieurs fois par mois, la bande de Gaza.
Dégoutante encore parce que cette propagande silencieuse,
insidieuse, qui accuse Israël d’être responsable de monstrueux
crimes contre l’humanité, n’a qu’un objectif :
justifier l’étape suivante ou sa destruction sera rendue nécessaire.
Car n’est il pas juste de se débarrasser d’un monstre ?
La lutte prenait pour nous, avec cette exposition, un tournant
nouveau : c’est sur le terrain que notre action s’est portée.
C’est ainsi que Jean-Patrick Grumberg eu l’idée de faire imprimer
un flyer en quadrichromie montrant les vraies photos de Gaza :
Grands Hôtels, belles voitures, centres commerciaux, plages
bondées, stade de foot, etc…
ce qui fût aussitôt fait et financé par Drzz.fr.
Nous avons publiés plusieurs articles sur le sujet :
Exposition Gaza 2010 : quand la finance soutient le Hamas par Jean-Marc MOSKOWICZ
Une exposition de propagande « antisioniste » à Paris par Guy Millière
Compte rendu: Gaza au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
Notre association a ainsi publié dimanche 21 novembre une
lettre ouverte à Monsieur Edouard Carmignac dont l’opération
de mécénat d’un concours photo sur Gaza est plus que douteuse :
Lettre ouverte à M. Edouard Carmignac
Europe Israël a mobilisé avec la LDJ une trentaine de personnes,
jeunes et moins jeunes, amis de Facebook et nous avons
distribué le flyer en couleur montrant les vraies photos de Gaza
dans la longue file d’attente (essentiellement
des visiteurs de l’expo Basquiat) à l’entrée le Musée d’Art
Moderne.
Le service de sécurité du Musée nous ayant interdit l’entrée
nous n’avons pu que rester à l’extérieur.
La distribution a été bien accueillie par le public et beaucoup de
gens nous ont manifesté leur soutien. Tout s’est passé
dans une ambiance « bon enfant » sans incident.
La Direction du Musée, peu habituée à être confrontée à ce genre
de manifestation s’est mise à paniquer et a aussitôt fermé
l’expo GAZA 2010.
L’un des employés du Musée nous a même insulté et a tenu des
propos antisémites, bien à l’abri derrière le cordon de sécurité
des agents du Musée.
C’est ainsi que nous avons aussitôt appelé la Police afin de déposer
une plainte pour propos antisémites en publics.
La Police est donc intervenue pour interpeler cet employé.
La Direction du Musée prenant peur des suites judiciaires
possibles a pris la décision de fermer l’expo GAZA 2010 pendant
une semaine et est venue nous présenter ses excuses pour les
propos tenus…
Le tract, qui a été distribué à 3000 exemplaires, était
d’une irréprochable objectivité, et ne pouvait faire l’objet
d’aucune attaque. Des photos, prises sur des sites palestiniens,
et ce titre : « Gaza, les photos qui dérangent ». De ce fait, il
suivait exactement la même logique que les photos de l’expo :
le public a été invité à constater par lui même qu’il existe une
autre vérité, à Gaza.
Notre objectif était de montrer cette facette de Gaza que cachent
les médias.
Le résultat fut largement au dessus de nos attentes :
L’administration du Musée, prise au piège de sa lâche négligence
de n’avoir pas vérifié les faits – ou de sa complicité – nous
ne le saurons probablement jamais, était montrée du doigt par ce
tract. Elle devenait responsable de la propagande vulgaire que
révélait nos photos. Conséquence : l’expo photos
de Gaza du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris a
brutalement fermé ses
portes pour une durée d’une semaine.
L’expo n’est pas définitivement fermée, et nous nous attendons
déjà aux habituelles réactions
des spécialistes de la propagande.
Restons mobiliser pour que cette exposition de propagande
anti-israélienne
soit définitivement fermée.
Quelques photos de notre action :