
Selon l’AFP, les autorités américaines ont annoncé jeudi avoir porté plainte au civil contre des établissements financiers libanais accusés d’avoir aidé au blanchiment de 483 millions de dollars pour le Hezbollah, via les Etats-Unis et l’Afrique, en lien avec un trafic de drogue. Cette plainte vise notamment la banque libano-canadienne et deux établissements financiers basés au Liban, la compagnie de change Hassan Ayash et Ellissa Holding. Une partie importante du cash récolté était ensuite renvoyée au Liban par un système complexe contrôlé par le Hezbollah, passant par le Togo et le Ghana, selon la même source. L’argent provenant du trafic de drogue était viré depuis le Liban jusqu’aux Etats-Unis, où il servait à acheter des voitures d’occasion qui étaient ensuite acheminées en Afrique, principalement à Cotonou (Bénin), où elles étaient revendues sur des parkings, dont l’un appartenait à Ellissa Holding, a précisé le procureur de Manhattan dans un communiqué, avant de préciser que ce trafic aurait duré quatre ans. La plainte identifie un responsable présumé du Hezbollah, vivant au Togo, et qui aurait envoyé des millions de dollars et d’euros du Bénin au Liban. Un de ses proches possède Cybamar, une entreprise de transports basée dans le Michigan (nord des Etats-Unis) et régulièrement utilisée pour envoyer des voitures en Afrique de l’ouest, selon le procureur. Le schéma complexe évoqué dans la plainte révèle la façon retorse dont les organisations terroristes se financent et déplacent leur argent, et il met en évidence le lien entre le trafic de drogue et le terrorisme.
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