Par Lisa Ascoli
Rubrique: Biotech
Publié le 10 novembre 2010

Selon Chen Levin, directrice de BioJerusalem, plateforme regroupant des entreprises spécialisées dans la biotechnologie à Jérusalem, la ville peut d’ores et déjà se targuer d’être un pôle majeur dans le domaine médical avec ses 3 centres hospitaliers de renommée internationale : le centre médical de l’Université hébraïque, Shaare Tzedek Medical Center et Hadassah Medical Center, qui sont à eux seuls en charge de la moitié des programmes de recherche en biotechnologie réalisés en Israël.

L’Université hébraïque est au 12e rang mondial en matière de brevets de biotechnologie, ce qui signifie qu’une infrastructure importante est déjà en place à Jérusalem : il existe des dizaines d’entreprises israéliennes dans la ville, et son nouveau parc technologique BioMed se consacre aux dispositifs médicaux et aux sociétés spécialisées dans la biotechnologie.

BioJerusalem a requis des années d’efforts de la part de l’Autorité de développement de Jérusalem (JDA), une organisation qui a travaillé au développement à la fois économique et structurel de la ville. Chen Levin, qui a une formation en sciences de la vie et en marketing, a aidé à établir le seul incubateur biotech en Israël, qui est considéré comme le fer de lance de la municipalité.

Une grande partie du budget de la JDA vient du gouvernement national, tandis que la Knesset a adopté un certain nombre de lois dédiées à l’amélioration du statut de la ville comme capitale d’Israël.

La biotechnologie est une composante «naturelle» de Jérusalem : plus de 1.800 étudiants sont diplômés chaque année après avoir suivi des programmes en sciences de la vie dans les universités de la ville. Jérusalem compte également le plus grand nombre d’étudiants au doctorat dans cette même spécialité.

Jérusalem étant considérée comme une ville pauvre, en faire une référence de la biotechnologie permettrait de multiplier les emplois et éviter une fuite, même régionale, des cerveaux de la ville.