http://www.lexpress.fr/actualite/indiscrets/fin-de-mission_1019765.html
Valérie Hoffenberg, conseillère de Paris, avait été nommée, en août 2009, par Nicolas Sarkozy "représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient". Une représentation qui touche à sa fin. La décision serait prise de mettre un terme à cette mission. Valérie Hoffenberg reste par ailleurs candidate UMP aux législatives dans la 8e circonscription pour représenter les Français de l'étranger (Chypre, Grèce, Israël, Italie, Malte, Turquie).
Ceci confirme ce que nous disions, mardi : de première évidence, c'est la mission qui est sucrée ; il ne s'agit pas de roulement de personnel, ni, seulement, de convenance privée.
Un Tramway nommé désir : Valérie Hoffenberg reste à Quai
Le Site JSS.news (ICI) révèle l’interdiction faite aux fonctionnaires du Quai d’Orsay de participer à l’inauguration du Tramway de Jérusalem. La ligne desservira quartiers juifs et arabes, sans discrimination. Ceci constitue une entorse à la politique du Ministère, favorable à l’établissement d’une ligne de démarcation [nouveau "mur de Berlin"] entre deux « Jérusalem ». De grandes entreprises françaises, Véolia et Alsthom, ont, pourtant, participé aux travaux. C’était l’occasion de resserrer les liens économiques, mais aussi politiques avec Israël.
Contactée, Valérie Hoffenberg a refusé de commenter la censure imposée par le Ministère à la conclusion de cet ouvrage. Le tramway, en plus de divers quartiers arabes, desservira, des quartiers juifs, comme Pisgat Ze’ev : « de l’autre côté de la ligne verte ». Dilemme. Les boycotteurs de tout poil, en France, ont bien essayé de dénoncer le contrat devant les tribunaux. Mais en vain.
En s’abstenant, elle révèle quelques "Lois Noachides" de la politique arabe de la France :
- Le poste qu’elle occupe(-ait) repose sur une hypocrisie majeure : on veut bien faire des affaires avec certains pays, dont Israël. Mais on ne veut surtout pas que notre politique soit mêlée à un imbroglio avec la partie adverse : palestinienne.
- Ce traitement "d'exception" a des relents moyen-âgeux : on ne traite avec les Juifs que pour motif pécunier. Pas question de reconnaître une souveraineté d'égal à égal en public.
- On veut garder « les mains propres » -et droit d'ingérence-, dans l’affaire des implantations. On a alors le privilège de froncer les sourcils, dès qu’il est question de construire quelques logements supplémentaires à Ariel ou Har Homa (en pleine crise du logement en Israël).
- Le « processus de paix » par l’économie repose sur un mythe : le progrès matériel n’entraîne aucun progrès politique.
- Si un ouvrage traverse les frontières mentales entre les deux peuples, pas question de presser l’Autorité Palestinienne de renoncer à sa politique discriminatoire envers l’Israélien ou/et Juif. Comme il est d’usage banal dans l’autre sens.
- La France ne va pas à l'encontre de la politique d’Apartheid prônée par les Palestiniens ; Valérie Hoffenberg n’est pas autorisée à louer les bienfaits du Progrès ! Alors, son « poste ne sert à rien ! » [indiscrétions du Canard enchaîné/de l'Express]. Principe de séparation des fonctions a force de loi. Elle est, chaque fois, confrontée à un conflit d'intérêts.
- Candidate, depuis plusieurs mois, au poste de députée sur cette circonscription, elle ne pourra démontrer que ce rôle a (eu*) une quelconque influence sur la politique étrangère de la France. C’est même tout l’inverse. Et les vaches sont bien gardées des deux côtés des rails.
Gad
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
* Une autre "indiscrétion", dans l'Express de cette semaine laisse entendre, non pas, sa démission de ce poste, mais bien la suppression de cette mission inutile. Elle aurait donc eu une valeur purement honorifique.