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Xavier Bertrand effectue une tournée au Proche-Orient. L'ancien ministre du Travail était mercredi soir à Jérusalem, en compagnie du consul général, Frédéric Desagneaux, et de l'ambassadeur de France, Christophe Bigot. L'occasion de faire le point sur sa visite.
Depuis son arrivée, Xavier Bertrand s'est entretenu avec plusieurs hommes politiques et dirigeants israéliens. Dans la journée, il a rencontré Tzipi Livni (Kadima). La chef de l'opposition a encouragé la France à faire pression sur le Hamas et à activer la libération de Guilad Schalit. Le secrétaire général de l'UMP a également rencontré le dirigeant de l'Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas.
"Le temps joue contre la paix"
C'est la première fois que Xavier Bertrand se rend au Proche-Orient. Dans un cadre convivial, il a salué "la formidable énergie et la créativité d'Israël". L'ancien porte-parole du président Nicolas Sarkozy s'est dit porteur d'un message d'amitié de la part du gouvernement français.
"Le temps joue contre la paix." Telle est l'impression que Xavier Bertrand garde de ses rencontres avec les dirigeants politiques des deux camps. Selon lui, le statu quo n'est pas une solution. Les initiatives doivent être encouragées. "Il faut passer à des négociations directes", souligne-t-il.
Le secrétaire général de l'UMP est fermement opposé au boycott des produits israéliens, revendiqué par les associations pro-palestiniennes. "Il ne s'agit pas d'une solution", clame-t-il.
Son regret : ne pas avoir rencontré la famille de Guilad Schalit. Il souhaite que les proches du soldat captif aient rapidement des preuves de vie. Enfin, il fait part d'une grande émotion lors de la visite du mémorial de la Shoah, Yad Vashem.
Faire preuve d'intransigeance à l'égard de l'Iran
Bertrand se montre très ferme sur la question iranienne. "La France est intransigeante sur la question", répète-t-il. "C'est à l'Union européenne d'imposer des sanctions." Et de souligner l'importance d'isoler [le président iranien, Mahmoud] Ahmadinejad de la scène internationale.
Le secrétaire général du parti majoritaire revient longuement sur l'UPM (Union pour la Méditerranée). Optimiste quant au "potentiel économique" de l'organisation, il estime qu'Israël a aussi "un rôle clé" à jouer.
Les récentes déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ne menacent pas une initiative qui se veut essentiellement économique, selon le leader de l'UMP.
Peu avant le déplacement de Binyamin Netanyahou, à Washington, Bertrand salue la volonté des Etats-Unis "d'instaurer un climat de confiance".
Une visite au Moyen-Orient apparemment riche d'enseignements pour l'homme politique français qui reconnaît ne pas "connaître suffisamment les choses" pour se permettre d'aborder tous les sujets propres au conflit israélo-palestinien. Notamment : le prolongement éventuel du moratoire sur les constructions dans les implantations.