L’heure est venue de démasquer les détracteurs d’Israël
Par Manfred Gerstenfeld
Adapté par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
Titre original : Unmasking Israel’s critics
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http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4043008,00.html
A la Une : Le chaos au Moyen-Orient comme opportunité de révéler ceux qui préfèrent ignorer les crimes du Monde Arabe
Le comportement criminel de Kadhafi à l’égard des citoyens de son propre pays est proprement l’exemple actuel le plus proche de ce qu’auraient sûrement fait, ici, aux Juifs, les pays arabes conquérants et leurs alliés palestiniens s’ils avaient réussi dans leurs entreprises après l’indépendance d’Israël. C’est politiquement incorrect à l’extrême de le dire. Cependant, cela n’en demeure pas moins vrai. Il suffit, pour démontrer ce point, de recueillir simplement les déclarations de personnalités arabes célèbres, en 1947 et 1948 et les attestations des témoins israéliens de cette guerre.
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Les récents évènements chaotiques au sein de nombre de pays arabes fournissent une opportunité unique pour Israël de démasquer pleinement beaucoup de ceux qui lui causent préjudice. Cela comprend ceux qui ont sévèrement critiqué ou diabolisé le pays depuis des années, autant que ceux qui ont sciemment fermé les yeux sur les crimes de masse dans le monde arabe.
Beaucoup de catégories conviennent parfaitement dans ce bilan. On peut commencer avec l’interminable liste des ONG des droits de l’homme. L’observatoire des ONG (NGO Monitor) a déjà accusé Human Rights Watch de couvrir les violations des droits de l’homme en Libye. Combien d’ONG sur les droits de l’homme, sinon aucune, ont protesté contre la participation de la Libye, au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ? Peuvent-elles prétendre, aujourd’hui, qu’elles ne savaient pas que la Libye de Kadhafi est une nation qui aurait dû figurer régulièrement dans l’agenda de l’UNRHC, plutôt qu’au sein de son directoire ?
Ce n’est que l’une des questions d’une longue liste qui permettra à Israël d’homologuer correctement des parties substantielles de la communauté des droits de l’homme comme étant de parfaits imposteurs. Sont également inclus dans cette catégorie ceux qui ont approuvé par leur vote la résolution anti-israélienne de la Conférence de Durban en 2001.
La visite de Kadhafi en France
Une seconde catégorie concerne une brochette de politiciens occidentaux. En observant certains, on est en droit de se poser de sérieuses questions au sujet des politiques que poursuit leur pays. Le Premier Ministre britannique David Cameron a bien fini par admettre, il y a quelques jours, durant sa visite au Koweit, que les soulèvements populaires au Moyen-Orient démontraient que l’Occident avait eu tort de soutenir des dictateurs et des régimes anti-démocratiques. Il a ajouté que la politique étrangère britannique avait mis ses propres intérêts économiques au-dessus de la promotion des valeurs démocratiques occidentales.
Cameron poursuivait en expliquant à des étudiants du Qatar que certains dirigeants du Moyen-Orient utilisaient le conflit palestino-israélien comme une diversion couvrant leurs propres régimes oppressifs. Dans ce cadre, il serait, par exemple, utile d’enquêter sur ce qu’a pu dire la Haute Représentante des affaires étrangères et des politiques de sécurité de l’Union Européenne, Catherine Ashton, concernant les états arabes, depuis qu’elle a été nommée en décembre 2009 et de comparer cela avec ses déclarations concernant Israël.
Comme tous ses proches, le Président français Nicolas Sarkozy est loin d’être l’un des détracteurs les plus virulents d’Israël. Il est le premier à avoir reconnu l’opposition libyenne, qui, pourtant, pourrait bien ne plus disposer d’aucun territoire à gérer, dans un avenir proche. Sarkozy a reçu Kadhafi, lors d’une visite d’état en décembre 2007. Le Président français avait annoncé que le tyran libyen allait signer un accord d’une valeur de 10 milliards d’euros pour du matériel militaire lourd et un réacteur nucléaire. Il avait alors aussi déclaré qu’il avait demandé au dictateur libyen de progresser sur la voie des droits de l’homme.
La nouvelle catégorie en ligne de mire et qui doit être dévoilée concerne un certain nombre de courants majeurs au sein des églises chrétiennes, principalement les Protestants libéraux. Ils ont presque toujours préféré regarder ailleurs, à propos de la façon dont les Chrétiens de diverses obédiences étaient opprimés dans une variété de pays arabes et musulmans. Les attentats criminels contre les Coptes en Egypte, durant les dernières décennies en sont un exemple flagrant. Ceux-ci se sont prolongés par plusieurs meurtres supplémentaires de Coptes, au cours de la révolution égyptienne des toutes dernières semaines.
Cela ne devrait pas représenter trop de travail, pour un responsable israélien, de lire attentivement les sites internet de quelques-unes de ces organisations chrétiennes et d’examiner si et comment ils ont traité de cela. Quelques suggestions à propos des organismes qu’il conviendrait de mettre en lumière, seraient les suivantes : L’Eglise Unifiée du Christ, aux Etats-Unis, l’Eglise Méthodiste en Grande-Bretagne, l’Eglise Unifiée du Canada, aussi bien que des organisations comme Diakonia en Suède, Icco aux Pays-Bas et, en particulier, les Amis de Sabeel dans de nombreux pays. L’Ambassade israélienne en Norvège peut y contribuer en pointant combien ou si peu, parmi les quelques évêques luthériens notoirement anti-israéliens, dans ce pays, ont jamais parlé de ces violations contre d’autres Chrétiens dans les pays arabes.
Mettre à jour ces soi-disant journalistes
Dans le monde académique, la prestigieuse Grande Ecole en Economie de Londres (London School of Economic) fournit un excellent exemple d’hypocrisie. Au début mars, son Directeur, Sit Howards Davies a dû démissionner parce que l’université avait accepté de l’argent de la part de la Fondation Kadhafi dirigée par l’un des fils du dictateur libyen. Davis avait aussi voyagé en Libye pour conseiller des réformes économiques à ce pays. Cependant, ce qui préoccupait vraiment l’Union des Etudiants de la LES en 2008, c’était, bien évidemment : Israël. On y avait voté à une écrasante majorité le désinvestissement à l’encontre des sociétés qui soutenaient le « régime d’apartheid » d’Israël.
Il y a encore une autre catégorie qui mérite pleinement d’être exposée publiquement, c’est celle des soi-disant journalistes correspondants au Moyen-Orient. Beaucoup d’entre eux restent des personnes dignes. Beaucoup d’autres ont refusé, suivant la ligne éditoriale de leurs journaux, de publier les informations essentiellement négatives qui pourraient concerner le monde arabe. Qui croira que ces médias avaient si peu, voire rien à dire concernant ce qui n’allait pas dans les pays arabes, durant les dernières années – en comparaison, bien sûr, de tout ce qu’ils pouvaient raconter à l’encontre d’Israël ?
Par le passé, on a eu quelques difficultés à prouver qu’un nombre substantiel de journalistes faisant des reportages à partir d’ici (au Moyen-Orient, Israël), constituaient essentiellement une nouvelle école de manipulateurs. Occasionnellement, apparaissait un cas simple à démontrer, tel que celui de Riccardo Cristiano, lorsqu’il était correspondant pour la chaîne de TV de l’état italien, la RAÏ, dans les territoires palestiniens. En octobre 2000, deux soldats réservistes israéliens furent lynchés sauvagement par une foule palestinienne, à Ramallah. La chaîne italienne Mediaset avait filmé le meurtre, puis exfiltré les images hors du pays.
Peu de temps après, Cristiano rédigea une lettre publiée le 16 octobre, dans le journal palestinien Al Hayat al Jedida. Il y dévoilait que c’était Mediaset qui avait pris ces photos. Cristiano indiquait également qu’il n’aurait jamais publié ces images si elles avaient été de son cru. Dans sa lettre ouverte, il présentait également « ses félicitations et ses bénédictions » à ses chers amis de Palestine.
La liste ci-dessus des nombreuses opérations occidentales de blanchiment des crimes arabes, des hypocrites et des imposteurs qui doivent être dévoilés, n’en est qu’à ses prémisses. La flagrante conduite honteuse de toutes les catégories ci-dessus, et de tant d’autres, mérite une documentation bien plus étoffée. Le temps est venu pour le Gouvernement israélien d’agir pour en reconstituer le puzzle.
Du fait des actuels développements dans le monde arabe, d’ici peu, abonderont encore bien plus de preuves démontrant comment de vastes nombres d’individus et d’organisations du monde dit “libre” ont escroqué leur monde en focalisant toute leur indignation morale contre Israël. Ce qui, par le passé, ne pouvait être fait, ou seulement, de façon furtive dans le temps, pour dévoiler quelques cas individuels, peut, d’ores et déjà, être réalisé à grande échelle. Bien plus nombreux sont les cas de ce genre qui apparaîtront en pleine lumière, dans un très proche avenir.
Dr. Manfred Gerstenfeld a publié 19 ouvrages, plusieurs d’entre eux traitant d’Israël face aux relations internationales.