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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 15:19

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Dépêche fr. n° 139


Message de Hazem Shuman, prédicateur égyptien, "à chaque Juif sur la surface de la Terre" : Le jour de la vengeance approche

 

Ci-dessous un discours du prédicateur égyptien Hazem Shuman, prononcé le 31 octobre sur Al-Rahma (Egypte) :

 

Voir les extraits vidéo sous-titrés en FRANÇAIS  sur MEMRI TV :

http://www.memritv.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/5046.htm?lang=fr.

"C’est un fait avéré que les Juifs sont comme le cancer…  Les Juifs sont dangereux pour le monde entier…"

 

Hazem Shuman, prédicateur égyptien : Le cours de ce soir est l’un des plus importants de la série. Ce soir, nous allons parler de la Bataille de Khaybar, la plus grande bataille du prophèteMahomet (contre les Juifs),par laquelle le Prophète a effacé toute présence juive à Médine.

Le 5 juin 1967, après que les Juifs eurent occupé la Palestine et Jérusalem, fêtant leur victoire, Moshé Dayan s’est écrié : «Ceci est notre vengeance de Khaybar !» Comment se fait-il que Khaybar soit restée gravée dans leurs cœurs pendant 1400 ans ?

Et 1400 ans plus tard, leurs cœurs brûlent encore à cause de Khaybar !

La première chose que le Prophète a faite après sa victoire du Traité de Houdaibiya, après avoir stabilisé l’Etat musulman et neutralisé le front koraïchite - la première mission du prophète Mahomet, sa première campagne, a été menée contre les Juifs de Khaybar. C’est enfin votre tour, à vous descendants des singes et des porcs, les créatures les plus maudites qu’Allah ait créées, vous qui avez maintes fois nui au Prophète. Vingt jours seulement après le Traité de Houdaibiya, le Prophète décida d’emmener l’armée de l’islam à Khaybar. 

Pourquoi les Juifs en particulier ? C’est un fait avéré que les Juifs sont comme le cancer : Si on ne les retire pas du corps de la nation, ils la tueront intégralement. Si on ne s’était pas occupé des Juifs, ils auraient amené Perses et Byzantins dans la péninsule Arabique. Les Juifs sont dangereux pour le monde entier. Ils menaçaient la stabilité de la péninsule Arabique.  

[…] 

"Sharon a coupé les membres des enfants pour s’en faire un collier et se vanter d’avoir démembré des enfants musulmans."

Les Juifs restent toujours les mêmes. Nous souffrons encore de la vision des massacres qu’ils ont infligés aux musulmans, quand ils sont entrés à Sabra et Chatila. Sharon a coupé les membres des enfants pour s’en faire un collier et se vanter d’avoir démembré des enfants musulmans.

Quand les Juifs sont entrés à Sabra et Chatila, un soldat juif a vidé sa mitraillette dans la nuque d’une femme enceinte. Quand elle est morte, il lui a ouvert le ventre, en a extrait le fœtus de neuf mois et l’a abattu devant les musulmans. Ils ont pris trente hommes et femmes musulmans, dont un couple qui venait de se marier, et les ont tous abattus  à Sabra et Chatila.

Ils ont pourchassé un garçon de six ans, que sa mère serrait dans ses bras en appelant à l’aide. Ils l’ont poignardé avec des couteaux et tué sur les genoux de sa mère. A la fin, elle est devenue folle à cause de ce qui était arrivé.

Ils ont abattu une famille entière, sauf le bébé, qui criait à la vue de ce bain de sang. Dès qu’ils se sont aperçus qu’il pleurait, ils l’ont également abattu à la mitraillette.

A Sabra et Chatila, ils ont violé une musulmane, puis ont tué ses enfants devant elle.

Ils ont arraché les oreilles des femmes en tirant sur leurs boucles d’oreilles.

[…] 

Les Juifs de Khaybar, en l’an sept de l’Hégire, étaient la réplique de l’Etat d’Israël de 2009, pour ce qui est de l’économie terrifiante qui a sucé le sang des Arabes, de l’équipement militaire et de leur supériorité sur toute la région, des colonies qui constituent l’Etat, des fortifications, comme cette barrière de séparation qu’ils construisent aujourd’hui. Quand l’armée des musulmans est arrivée, les Juifs ont écarté leurs femmes et enfants des fortifications et du front, ne laissant que leurs combattants  au front…< /SPAN>

L’armée du prophète Mahomet était très pauvre. Les musulmans n’avaient rien à manger. La première fois qu’ils mangèrent, ce fut après la conquête de Khaybar. L’un des Compagnons du Prophète avait contracté une dette auprès d’un Juif. Le Juif lui avait demandé de s’acquitter de sa dette avant son départ. Mais le musulman n’avait pas même 5 dirham. Il a donc vendu ses vêtements pour s’acquitter de sa dette et partir. Les Compagnons du Prophète ont vendu leurs vêtements pour combattre les Juifs et se venger d’eux. 

[…] 

Finalement (lors de la Bataille de Khaybar), Allah a donné de la force aux musulmans, et ils ont lancé une offensive-martyre contre les fortifications. Toute leur vie durant, ils ont été des héros en quête de martyre, sacrifiant leur sang pour l’islam. Ils ont pris d’assaut la forteresse et capturé les Juifs, pour la première fois. Tous les autres Juifs se sont enfuis.  

Quand les musulmans pénétrèrent la forteresse, ils furent stupéfaits :

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » Jamais de leur vie n’avaient-ils vu autant à manger : assez pour des années ! Ils furent tout aussi stupéfaits devant la grande quantité d’armes. Il y avait une arme appelée « tank ». C’était une maison en étain, comme les tanks actuels. Des soldats étaient assis dedans et la conduisaient en direction des fortifications. Même bombardées de flèches, elles n’étaient pas ébranlées. Il y avait des catapultes, qui lançaient des bombes de feu. Elles traversaient les murs et fracassaient les fortifications.

Pourquoi les Juifs amassaient-ils toutes ces armes ? Ils comptaient les utiliser contre les musulmans. Ils se préparaient au jour où ils combattraient les musulmans. Autrement, pourquoi auraient-ils amassé toutes ces armes ?

Les (musulmans) découvrirent aussi de grandes quantités de vin, qu’ils déversèrent sur le sol. 

[…]

"Toute l´armée musulmane a foncé dans la forteresse finale, le cœur plein de haine pour les Juifs, et du profond désir de se venger des descendants des singes et des porcs."

Ils arrivèrent à la dernière fortification, pour la bataille finale. Tous les Juifs, femmes et enfants inclus, se trouvaient là. Les murailles étaient démesurées. Un nombre indescriptible de flèches furent tirées de ces tours. Les portails étaient bien fortifiés. Personne ne pouvait s’évader. C´était la première fois que le prophète Mahomet se servait de catapultes. Les (musulmans) ont tiré des catapultes sur les murailles jusqu’à ce qu’elles laissent voir des trous béants. 

Toute l´armée musulmane a foncé dans la forteresse finale, le cœur plein de haine pour les Juifs, et du profond désir de se venger des descendants des singes et des porcs. Tous les musulmans, hommes et femmes, ont chargé, habités du désir d´exterminer les Juifs. Ils ont chargé et une terrible bataille a eu lieu, une bataille violente dans la dernière forteresse, jusqu´à ce que tous les soldats juifs soient arrêtés et toutes les femmes juives faites captives. 

Khaybar a tremblé au son du cri "Allah Akbar" et toute la péninsule Arabique a tremblé au cri victorieux d´ "Allah Akbar". 1 400 soldats ont vaincu 10 000 Juifs. Les Juifs ont été vaincus et la réputation de l´armée invincible a été brisée. Après un mois de siège et de terribles combats, les Juifs ont été vaincus. La péninsule Arabique a retenti du cri "Allah Akbar", et les Juifs se sont effondrés. 

"Ô descendants des singes et des porcs, le jour de la vengeance approche."

Bientôt le cri "Allah Akbar" retentira aux portes de Jérusalem et de la mosquée Al-Aqsa. Bientôt, on entendra tonner "Allah Akbar" – le jour de la vengeance contre les Juifs. Les Juifs ont été vaincus. Le prophète Mahomet et tous ont été très surpris que seuls 96 Juifs furent tués, et 16 musulmans. 

96 personnes ? Le Prophète aurait pu massacrer tous les Juifs jusqu´au dernier. Pourquoi le prophète Mahomet leur a-t-il laissé la vie sauve ? Parce que le prophète Mahomet ne se bat pas pour la guerre et le sang. Il se bat pour la paix. Cela montre à quel point il est le prophète de la paix.  

[…] 

J´ai un message pour tous les Juifs sur la surface de la Terre : l´armée de Mahomet reviendra. Ô descendants des singes et des porcs, le jour de la vengeance approche. Ö vous les plus maudites créatures créées par Allah, ceux qui ont juré de mourir devant le prophète Mahomet reviennent. Attendez-nous et vous allez voir, vous plus maudites d´entre les créatures. 

[…] 

Ö nation de Mahomet, ne crains pas de faire la guerre aux Juifs. Si tu ne te bats pas pour la Palestine, Allah se battra contre toi ! Décide de quoi tu as le plus peur : d´une guerre contre les Juifs ou d´une guerre contre Allah ? Peux-tu te battre contre Dieu ? Si tu abandonnes la Palestine, tu te battras contre Dieu.

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

 

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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 22:28


  • France
  • Dieudonné
  • extrême droite
  • Soral
  • négationnisme
  • faurisson
Comment Dieudonné est devenu antisémite



http://www.slate.fr/story/4903/comment-dieudonne-est-devenu-antisemite

Sa proximité avec les milieux antisémites remonte bien avant son rapprochement avec le Front national et l'Iran d'Ahmadinejad.

Thursday 7 May 2009


Dieudonné a rencontré en Iran le président Mahmoud Ahmadinejad dont la réélection a été qualifiée de truquée par l'opposition qui a multiplié les contestations et est victime d'une répression brutale par le régime islamiste. L'humoriste qualifie pourtant les manifestations qui ont suivi l'élection de Mahmoud Ahmadinejad de «propagande sioniste» et affirme à propos de Clothilde Reiss, la Française arrêtée par les autorités iraniennes et assignée à résidence: «Si son projet est de servir le sionisme, dans ce cas, elle a sa place en prison en Iran». Dieudonné a encore déclaré samedi 28 novembre avoir récolté des fonds pour mener un «combat culturel» contre le sionisme lors de sa rencontre avec Mahmoud Ahmadinejad. Nous republions après cette nouvelle provocation un article de Marc Caen montrant que l'antisémitisme de Dieudonné est loin d'être récent.

 

Un certain nombre de Français - comme en témoignent par exemple les réactions en ligne - continuent de percevoir Dieudonné comme un simple provocateur qui aurait été poussé au radicalisme par un lynchage médiatique unilatéral. Il n'en est rien. Dieudonné tient un discours obsessionnel compulsif - sans aucun second degré - qui s'est cristallisé depuis longtemps et s'est constitué des liens dans les milieux antisémites bien avant son rapprochement spectaculaire avec le Front national. Retour sur les moments clés de son parcours qui n'est pas, comme beaucoup le pensent, une lente dérive. Mais l'histoire d'un antisémite endurci depuis plusieurs années.

Chapitre 1 : les prémisses de la haine dès 2002

La polémique Dieudonné naît le 1er décembre 2003 avec son célèbre sketch du rabbin nazi sur le plateau de Fogiel. L'affaire fait grand bruit. Pourtant, à cette époque, Dieudonné, ancien militant de gauche, a déjà fait de nombreuses déclarations, autrement plus graves. Et qui n'étaient pas des sketchs. En janvier 2002, celui qui n'avait pas reçu de financement de la part du CNC pour son film «Le code noir» sur l'esclavage déclare à «Lyon Capitale»: «pour moi, les juifs, c'est une secte, une escroquerie. C'est une des plus graves parce que c'est la première» (il sera condamné, pour la première fois, pour ces propos bien plus tard en février 2007 par la cour de cassation).

Récidive en octobre sur blackmap.com: «étant donné que le noir dans l'inconscient collectif porte la souffrance, le lobby juif ne le supporte pas parce que c'est leur business! Maintenant, il suffit de relever sa manche pour montrer son numéro et avoir droit à la reconnaissance». Le discours est fixé, il ne changera plus.

Chapitre 2 : Le compagnon de route de la cause palestinienne radicale (2003-2004)

L'affaire du sketch est suivie d'une série de propos violents dans la presse. En janvier 2004 à «The source»: «La population juive n'aime pas que je dénonce certaines de leurs manipulations médiatiques». En février au «JDD»: «ce sont tous des négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd'hui, l'action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d'Ariel Sharon» (il sera condamné pour ces propos bien plus tard, en novembre 2007).

A cette époque, Dieudonné est encore soutenu par de nombreuses personnalités comme Mouloud Aounit, alors secrétaire général du Mrap, qui vient lui apporter son soutien en février quand son spectacle à l'Olympia est annulé. En avril, ce sont Benoît Delepine de Canal + ou encore Robert Ménard de Reporters sans frontières qui prennent sa défense lors du «procès du sketch».

Au-delà de la liberté d'expression, Dieudonné devient surtout une figure de la cause palestinienne en annonçant au printemps sa candidature aux européennes - déjà - sous l'étiquette Euro-Palestine. Parallèlement, d'autres personnalités apparaissent dans son entourage à ce moment-clé. Ils ne le quitteront plus. Ginette Skandrani, coéditrice d'un faux antisémite «Le manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon» et exclu des Verts pour négationnisme, ainsi que certains de ses amis: Serge Thion, exclu du CNRS pour négationnisme, Assani Fassasi, proche du régime libyen et animateur du Collectif des filles et fils d'Africains déportés (Coffad), Mohamed Latrèche, président du très radical Parti des Musulmans de France (PMF). Survient aussi Alain Soral, intellectuel du FN qui rejoint le comité de soutien d'Euro-Palestine. C'est d'ailleurs officiellement à cause de Soral et de ses «propos antisémites» sur France 2 en septembre 2004 qu'Euro-Palestine prend ses distances en octobre avec un «Dieudonné sur une pente très glissante».

La mini affaire Soral vaudra à Dieudonné en septembre un nouveau soutien: celui de Maria Poumier, une proche du négationniste Roger Garaudy. Le laïque Dieudonné achève l'année 2004 en recevant dans son théâtre parisien de la Main d'or les juifs extrémistes (et antisionistes) du mouvement Neturei Karta et en défilant contre l'interdiction d'Al Manar, la chaîne télé du Hezbollah libanais. A ce moment-là, son réseau antisémite est déjà constitué. Il provient en majorité de la gauche radicale. Mais peu en parle. Ce n'est qu'avec un nouveau scandale - il décrit la Shoah comme une «pornographie mémorielle» - que Dieudonné refait la Une des journaux pour la seconde fois.

Chapitre 3 : Le rapprochement discret avec le FN (2005- fin 2006)

En mars 2005, Dieudonné se solidarise avec Bruno Gollnisch, exclu alors pour cinq ans de l'université de Lyon-III à la suite de propos controversés sur les chambres à gaz. S'il dit avoir des« positions politiques radicalement opposées», il le soutient car «on est dans un Etat de droit, sous la pression d'un lobby qui se croit tout permis dans ce pays». En octobre, le FN lui rendra d'ailleurs la politesse en demandant de concert avec l'ancien humoriste la démission de Marc-Olivier Fogiel de France 3.

En juin, interviewé par Novopress.info, émanation des «Identitaires», il dénonce la connerie des «sionistes». Le mois suivant, il théorise l'utilisation de ce mot: « je ne prononce pas le mot juif. Après mes différents procès, j'ai compris qu'il pouvait y avoir interprétation sur ce mot alors que sur sioniste, il n'y a pas d'interprétation possible».

En avril 2006, Dieudonné, candidat depuis décembre 2005 à la présidentielle, accorde une interview au numéro un de la nouvelle version du mensuel «Le choc du mois». Un média d'extrême droite dirigé par Jean-Marie Molitor, également directeur de l'hebdomadaire « Minute ». Le titre avait cessé d'exister en 1993 après la publication d'une interview de... Robert Faurisson. Dans son entretien, Dieudonné établit une communauté de destin entre lui et Jean-Marie Le Pen, son ancien ennemi: «il est la vraie droite, je suis la vraie gauche, le Nouvel Empire n'aime ni les uns ni les autres». Fin juin, le site «La banlieue s'exprime» d'Ahmed Boualek, proche du FN, révèle que le coordinateur de campagne de Dieudonné est un certain «Marc Robert», de son vrai nom Marc Georges, responsable frontiste, proche du régime baasiste irakien. C'est avec lui que Dieudonné part fin août au Liban soutenir de hauts responsables politiques, notamment du Hezbollah. Il est également accompagné de Frédéric Châtillon, ancien responsable du GUD (et d'Alain Soral, devenu entre temps plume de Jean-Marie Le Pen).

Chapitre 4 : Le coming-out frontiste, Dieudonné décomplexé (fin 2006 à aujourd'hui)

Lorsque Dieudonné se rend à la fête du FN au Bourget le 11 novembre 2006, la plupart des médias s'en étonnent. Il s'agit officiellement de répondre à la «main tendue par le FN aux Français d'origine étrangère». Autre amabilité: Jean-Marie Le Pen est invité en décembre 2006 à son spectacle au Zénith (en compagnie, entre autres, de Thierry Meyssan, auteur de «L'effroyable imposture»). Même si ce rapprochement avec l'extrême droite traditionnelle n'est pas nouveau, son officialisation va coûter à Dieudonné la plupart de ses soutiens. D'autant plus que sa virginité judiciaire derrière laquelle il se retranchait jusqu'alors cesse avec sa première condamnation pour injure raciale en février 2007. Mois durant lequel il exprime sa solidarité, lors d'une conférence de presse, avec Kémi Séba, leader du groupuscule suprématiste noir Mouvement des damnés de l'impérialisme (ex tribu Ka), qui vient d'être condamné à deux mois de prison ferme. Dieudonné, alors plus prudent, avait pourtant officiellement pris ses distances avec ce militant ouvertement raciste en avril 2005.

Désormais décomplexé, Dieudonné participe en mars 2007 à un voyage au Cameroun, son pays d'origine, avec Jany Le Pen et ne cache pas, en avril 2007, préférer Jean-Marie Le Pen à Nicolas Sarkozy en cas de duel au second tour de la présidentielle. La suite est connue et les médias relaient fréquemment ses frasques: le baptême de sa troisième fille par Jean-Marie Le Pen en juillet 2008 (Libération) ou encore la location de son théâtre au FN en septembre 2008 (Le Parisien).

Avec la remise d'un prix de «l'infréquentabilité au négationniste Robert Faurisson en décembre 2008 au Zénith ll transgresse le tabou ultime. La mairie de Paris semble dès lors déterminée à trouver un moyen de faire fermer le théâtre de la Main d'or. «Ce lieu est l'épicentre de la toute la nébuleuse anti-juive de Paris», confirme le politologue Jean-Yves Camus. Parmi les mouvements qui le fréquentent, citons le Rassemblement des Etudiants de droite (RED, renouveau du GUD), la Droite socialiste (droite ultra) et bien évidemment Egalité et Réconciliation, l'association d'Alain Soral.

La farce ne semble pas prête de finir...

Marc Caen

Photo: Dieudonné Gonzalo Fuentes / Reuters
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 08:33


Tsahal et les trafics d’organes : de l’intox à l’info


 L’article de l’écrivain suédois Donald Boström paru dans le journal Aftonbladet le 17 août 2009 est rapidement et mondialement devenu l’emblème d’un prétendu trafic d’organes commis par Tsahal sur de jeunes palestiniens. Circulant sur internet à la vitesse de la lumière, cette légende urbaine n’a été véritablement remise en cause que par... Boström lui-même.

Nul n’a oublié l’article du journaliste suédois Carl Donald Boström paru le 17 août dernier dans Aftonbladet. Nul ne l’a oublié parce que l’auteur et le titre du journal seraient universellement connus pour leur rigueur et leur intérêt, mais parce que M. Boström, avec son article « On pille les organes de nos fils  », a été à l’origine d’une légende urbaine de plus ternissant l’image d’Israël.
 Cet article sans preuve a circulé sur internet comme une vérité révélée. Mais ce que personne ne s’est empressé de révéler depuis, c’est que le reporter est revenu sur ses déclarations.

Journalisme ou militantisme ?

Tout professionnel de l’information se renseigne sur ses sources pour évaluer leur taux de fiabilité et comprendre leurs orientations éventuelles. Cet acte déontologique a singulièrement été mis de côté par la multitude de sites « d’information » qui ont repris l’article en boucle et les forums qui se sont répandus en accusations dignes des diatribes anti-juives du Moyen Âge. L’accusation de crimes crapuleux a été repris par la plupart des sites antisionistes  : ISM , El MoujahidInfo-Palestine, Soutien Palestineles Ogres, La Banlieue S’exprimeEgalité & Réconciliation, et bien sûr le Parti anti sioniste .

Déjà à l’époque, les détracteurs de Bolström tels que Barry Rubin, par exemple, avaient d’ailleurs déploré qu’on s’attache à le dénigrer plutôt que d’étudier la validité des témoignages rapportés.

Un panorama rapide de la production littéraire du journaliste suédois indiquait déjà de quel point de vue se plaçait... son objectivité :

· Tårgas & Oliver, ABF, 1992 (Gaz lacrymogènes et olives).

· Faces of Jerusalem, Libris, 1993 (traduit en anglais) (Visages de Jérusalem).

· Inshallah, Ordfront, 2001 (traduit en arabe) (Inchallah).

· Muren, Leopard förlag, 2005 (Le Mur).

· Salam, Arena förlag, 2007.

Des origines romanesques d’une information...

Le texte relatant l’histoire de Bilal Ghanem est tiré du livre Inshallah publié en 2001. A cette époque, l’accusation de crimes crapuleux de l’armée israélienne pour alimenter un trafic d’organes était passée inaperçue tant le prestige de l’auteur était grand. Il aura fallu attendre 8 ans et la providence d’une actualité américaine pour que Bolström trouve le moyen de faire de cette « information » un buzz mondial.

Arguant qu’il n’y a pas de fumée sans feu, Bolström a habilement intriqué son expérience littéraire de 2001 avec l’opération Big Rig conduite par le FBI, à l’issue de laquelle, en juillet 2009, 44 personnes ont été arrêtées pour corruption, blanchiment d’argent et trafic d’organes. Il n’en a pas fallu plus à l’écrivain pour entamer une enquête et rencontrer « un grand nombre de famille en Cisjordanie et à Gaza  » et raconter « comment les organes de leurs fils avaient été prélevés, avant qu’ils ne soient tués.  » Des témoignages qui, selon lui, illustrent le cas du jeune Bilal, mort 17 ans plus tôt : la preuve est faite, et il se lance...

Notre romancier décrit donc une scène digne des films de guerre américains : Bilal, le jeune « lanceur de pierres, caché dans les montagnes de Naplouse parce qu’il menait la vie dure aux soldats israéliens », la cigarette que l’on éteint, la canette de Coca que l’on pose et les tirs des snipers, une balle en pleine poitrine et une dans chaque jambe avant d’achever le jeune homme d’une balle dans le ventre pour enfin l’évacuer, « grièvement blessé », dans une Jeep.

La preuve est à l’accusation

Peu importe, pour le journaliste, que les trois actes d’accusation américains, bien que faisant partie de la même opération, ne soient pas liés entre eux. La corruption concerne des hommes politiques du New Jersey ; le blanchiment d’argent concerne des juifs de Brooklyn qui sous couvert de dons à des associations caritatives israéliennes permettaient à des imposables de soustraire des sommes au fisc ; et le trafic d’organes concerne un seul homme : Itzhak Rosenbaum.
 Le business immoral du rabbin Rosenbaum consistait à convaincre des israéliens nécessiteux de faire don d’un de leurs reins contre la somme de 10 000$. Pour ce faire, il faisait voyager avec lui les donneurs, leur faisait passer toute une série de tests de compatibilité et organisait dans des cliniques privées le prélèvement et la transplantation simultanément. 
Aussi abjects que soient ces actes, il convient de noter que les donneurs étaient israéliens et non Palestiniens, qu’ils étaient consentants, qu’ils n’ont pas été tués et que le seul organe prélevé était un de leurs reins.

Si le diable loge dans le détail, ces faits cruciaux n’intéressent pas le moins du monde le romancier suédois. Rien de tel pour un scoop sulfureux que d’associer les mots « rabbins, Juifs, Israël, argent » et « trafic d’organes sur des Palestiniens ».

Pas plus, d’ailleurs, que ne l’intéresse de recouper les « informations » qui lui auraient été fournies dix-sept ans plus tôt par « du personnel de l’ONU » (à 90% Palestinien en Cisjordanie) et selon lesquelles « des vols d’organes avaient certainement lieu, mais qu’ils étaient empêchés d’agir contre cela. » Aucun nom, aucune situation, aucun récit circonstancié si ce n’est « Khaled de Naplouse, Raed de Jenine ou Mahmoud de Gaza « comme John de Chicago, Bernard de Paris ou Miguel de Madrid : du vrai journalisme d’investigation !

En pleine tourmente, le journaliste israélien Khaled Abou Toameh avait rencontré les parents de Billal qui avaient réfuté les propos du journaliste, ils affirmaient ne jamais lui avoir parlé ! Mais cela n’avait pas suffit à éteindre l’incendie, la rumeur avait pris corps, l’accusation s’était répandue dans le monde entier comme une preuve supplémentaire de la immoralité de l’état Sioniste, la Fédération Nationale des Journalistes Algériens décidaient même de lui remettre un « prix spécial  » le 17 septembre 2009.

Le démenti de Boström.

Invité à la Conférence sur le Journalisme de Dimona, le journaliste suédois s’est dit surpris mais ravi de pouvoir défendre son travail, devant un public pas toujours attentif à ses explications peu convaincantes. A la suite de cette conférence, Boström a été interviewé la chaine 10 de la télévision israélienne.

 Au cours de cette interview en anglais, Donald Bolström est revenu sur son article et ses conséquences.

Le journaliste israélien a demandé dans un premier temps si Donald Boström était d’accord avec le résumé de son article de la façon suivante (1mn34) : « les soldats israéliens kidnappent, prennent des palestiniens qu’ils ont tué et leurs organes sont soustraient pour être transplantés sur des israéliens, est-ce juste ?  » Le romancier suédois répond « non, ils tuent des jeunes, les amènent à Abu Kabir (Institut Médico Légal) et les ramènent 5 jours après, nous pensons qu’il manque des organes mais nous n’avons aucun élément pour savoir qui a fait cela.  » 

Sur la question de l’impossibilité d’une transplantation à partir d’une personne morte (2mn38), Donald Boström rétorque que « les organes peuvent servir à différentes utilisations, recherche, science, formation… »

A la question de la correspondance de ce mythe avec ceux anciens des crimes rituels pendant la pâque juive, Donald Boström reconnaît (3mn35) que « c’est un grand problème et je suis vraiment désolé pour cela, après cette expérience j’écrirai mon article différemment. »

Devant la présentation de caricatures trouvées dans la presse arabe à l’issue de son article (6mn44), Boström déclare embarassé : « sur ce point, c’est ma faute. J’ai été utilisé de tous les côtés et je haï cela. »

Enfin, lorsque le journaliste israélien lui pose la question s’il pense que les soldats israéliens pouvaient commettre de pareilles horribles choses (8mn45), Donald Boström répond sans équivoque non et poursuit : ce n’est pas ce que je crois. Ceci (l’accusation de trafic d’organes)est une condamnation que quelqu’un a inventé, fabriqué en mon nom ce qui a provoqué de grands dommages. C’est pourquoi je suis là ! La personne qui a inventé cette condamnation aurait dû être plus honnête dans la traduction de mon article. »

http://reshet.ynet.co.il/חדשות/News/Politics/StatePolicy/Article,31162.aspx

Enfin, alors qu’il était retourné en Suède Donald Boström a donné une autre interview en anglais à un journal télévisé israélien dans lequel il expliquait qu’il ne se rendrait pas à une conférence sur le journalisme prévue à Beyrouth parce que « j’ai compris que, cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un événement journalistique professionnel, mais également d’un événement politisé. Je n’avais pas envie d’être associé aux déclarations de ces groupes politiques ».

Il convient de reconnaître à Donald Boström un courage certain, car non content de revenir sur les accusations de son article, il refuse les honneurs qui l’attendent dans des conférences destinées à exploiter la moindre critique d’Israël à des fins politiques. Il faut espérer que cet exemple se sera suivi par d’autres et que les sites qui ont utilisé ce « hoax » diffuse l’interview du journaliste pour informer leur auditoire. Il est permis de rêver !
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 18:14
Terra Incognita : Où est la banalité accordée aux Juifs ?
 
23 nov 2009

SETH J. FRANTZMAN , THE JERUSALEM POST
 
 
 
Adaptation française de Sentinelle 5770
 
Le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin nous rappelle une nouvelle fois la théorie de la « banalité du mal ». Il est important d’explorer la manière selon laquelle la pensée contemporaine considère les actes des Allemands de l’Est et de leurs aïeux nazis comme « banals », et pourtant, que les mêmes qui jugent leurs actes sans intérêt, tendent à juger Tsahal avec sévérité.
 
Une discussion sur le sujet doit commencer par évoquer le réalisateur de film et intellectuel israélien célébré, Eyal Sivan.
 
Sivan est d’abord connu pour ‘Le Spécialiste’, un film de 1999 sur Adolph Eichmann. Les thèmes principaux de Sivan dans sa production étaient qu'Israël a créé un véritable culte national de l’Holocauste ; que les Israéliens sont capables de ressembler de plus en plus aux nazis par leur traitement des Palestiniens, et que Eichmann, l’un des plus grands organisateurs nazis de meurtre de masse, était un type, somme toute, « banal » ou ‘passe-murailles’, donc simplement partie d’un système, mais n'étant pas, lui-même, particulièrement maléfique.
 
L’oeuvre de Sivan met ses pas dans ceux de la philosophe Hannah Arendt, une juive née en Allemagne qui eut une histoire d’amour avec le philosophe nazi Martin Heidegger avant de s’enfuir à New York en 1941. Elle reprit sa relation après la guerre, défendit son partenaire philosophe à son procès, puis défendit la thèse de la « banalité » d’Eichmann dans son fameux livre « Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal » (1963).
 
Arendt et Sivan sont des intellectuels connus et respectés, dont les idées influencent les opinions contemporaines sur l’Holocauste.
 
Nombreux sont ceux qui ont remis en question Sivan et Arendt en essayant de prouver qu’Eichmann était loin d’être banal ; que c’était un individu menant une croisade, une personne unique qui excellait dans son travail, et pas simplement une plus grosse « machine » bureaucratique que ne l’était le nazisme dans son ensemble.
 
Mais peut-être que la question à poser ne devrait-elle pas être de savoir si Eichmann était banal, mais bien si les Juifs sont banals.
 
Arendt est allée jusqu'à reprocher aux Juifs leur propre mort, proclamant que les Judenrat et leur participation à la bureaucratie nazie était un catalyseur de l’Holocauste. Pour Arendt, les coupables étaient les collaborateurs juifs, qui étaient tout sauf banals, et pas les nazis qui dirigeaient toute l’affaire.
 
Pour Sivan également, les nazis sont aussi des idiots banals incolores, tandis que les Juifs sont les coupables. Mais, dans ce cas, c’est surtout le régime sioniste qui l'est, pour oser commémorer l’Holocauste et, soi-disant, effacer la mémoire palestinienne de la « nakba » de 1948, pour mieux continuer de supprimer la Palestine.  
 
Tout cela nous ramène à la chute du Mur de Berlin. Pendant les célébrations de l’anniversaire, pour marquer l’évènement, des groupes d’activistes européens, ainsi que leurs amis israéliens et palestiniens, ont mis en scène une protestation particulièrement violente et vociférante à proximité de la barrière de sécurité, près de Nili’in sur la Rive Occidentale, site d’une protestation hebdomadaire contre la barrière. Ils voulaient associer l'iamge du mur d’Israël avec celle du Mur de Berlin. Le New York Times les gratifia d'une photo titrée : « Ce mur tient encore ».
 
Comment la philosophie de la banalité d’Arendt-Sivan est-elle liée à la chute du  Mur de Berlin ?
 
Beaucoup de ceux qui écrivent sur le régime Est-Allemand et la Stasi, sa police secrète, tendent à décrire les soldats qui gardaient le mur comme des agents banals. Quand ils obéissaient aux ordres de « tirer pour tuer » contre ceux qui essayaient de fuir à l’Ouest, ils sont inévitablement excusés.
 
Un programme sur la chaîne ‘National Geographic’ a déclaré qu’ils devaient « lutter contre leurs propres démons » et que ce doit avoir été « terrible » pour eux de tirer sur leur propre peuple. On peut ressentir par là que le tireur était autant la victime que ceux sur qui il tirait.

Mais en focalisant sur tout ce combat et cette lutte intérieure vécus par les gardes-frontières de l’Allemagne de l’Est, on pourrait avoir oublié qu’ils exécutaient des ordres criminels. Et pourtant, avec la chute du Mur de Berlin, aucun des chefs de la Stasi n’a été jugé. La Banalité a triomphé. (Puisque) Le système en Allemagne de l’Est était mauvais ; (il s'ensuit) qu' aucun individu n’avait commis nul crime.

 
La réunification de l’Europe a été rassasiée de telles amnisties pour les  meurtriers. A l’exception de quelques cas, la majorité des criminels communistes a été oubliée. L’idée était, comme en Afrique du Sud, dans l’Espagne après Franco et en Irlande du Nord, que le passé était le passé. Pas de procès-spectacle. Pas de vengeance.
 
Et pourtant le même système judiciaire européen qui oublie le passé des communistes et de Franco est celui, en Belgique, en Espagne et en Grande Bretagne, qui se permet lui-même d’enquêter sur les « crimes de guerre » de Tsahal à Gaza.
 
Comment a-t-il pu arriver que le système judiciaire anglais, qui a été incapable d’enquêter sur le « Bloody Sunday » en Irlande du Nord, quand les parachutistes britanniques ont tué 14 personnes en 1972, puisse enquêter sur le lointain Israël ? L’Angleterre a attendu 30 ans pour organiser une enquête sur le ‘Bloody Sunday’ ; on enjoint à Israël de le faire le lendemain matin. 
 
Le thème central qui traverse tout ce cheminement est que les Juifs, comme Peuple, ne sont pas perçus comme banals. Comme tels, ils sont perçus comme individuellement maléfiques quand ils font des choses perçues comme mauvaises.
 
Un soldat juif de Tsahal qui commet un crime en service ne peut pas mener une espèce de lutte interne morale ; il est particulièrement enclin à mal faire. Son crime fait partie d’un système qui est décrit comme uniquement maléfique.
 
Quand des statistiques démontrent qu’il n’y a pratiquement aucun exemple de viol chez les soldats de Tsahal, une étudiante en Mastère de l’Université Hébraïque, soutenue par une faculté influente, a écrit une thèse mettant en avant que les soldats israéliens ne violent pas les femmes arabes à cause de la nature « raciste » de Tsahal. La thèse a été célébrée parce que même en Israël, des gens sont convaincus que les actions juives sont si spécifiquement maléfiques, que même l’absence d’action (par exemple, ne pas violer) provient d’un instinct pernicieux.
 
Le problème relève d'une absence de (droit à la) banalité.
 
Des philosophes, des intellectuels et des gens du commun ont pareillement transformé les régimes les plus sataniques en bureaucraties banales, avec des SS et des garde-frontières  pleins de débats intérieurs. Le moins qu’ils puissent faire est d’user des mêmes standards quand ils jugent de Tsahal.
 
L’auteur est chercheur à l’Université Hébraïque de Jérusalem.
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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 14:25
Article transmis par Simone!

 
http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail_th_type&thid=4


Dieudonné : apocalypse now !
20/11/09
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- - Thème: Antisémitisme

 

 
Quelques jours avant son voyage en Iran (1), Dieudonné a rencontré une sorte d’émissaire culturel de la République islamique d’Iran. L’agence de presse Fars (19 novembre 2009), réputée proche des Gardiens de la Révolution, donne le détail de cette rencontre. Cet article a été transmis pour traduction à un Iranien, grâce à l’intermédiaire de Michel Taubmann, que nous remercions (2):

Traduction de l’article :

Le cinéaste (sic) français Dieudonné rencontre le directeur du Centre de développement du cinéma documentaire et expérimental en Iran... Lors de cette rencontre, Dieudonné a critiqué les réalisateurs et producteurs de l'industrie du cinéma en France qui ne s'intéressent qu'à certains sujets, tout en précisant que le scénario sur lequel il travaille depuis 10 ans et consacré à l'esclavage a été rejeté par toutes les entreprises cinématographiques françaises qu'il a pu contacter, toutes contrôlées par les juifs et les investisseurs influencés par la politique cinématographique de Hollywood, à tel point qu'il a dû se tourner à la fin vers Cuba afin d'y poursuivre la recherche d'un producteur.

Par la suite, Dieudonné ajoute que bien qu'il joue au théâtre depuis 25 ans, qu'il ait tourné dans plusieurs films, et qu'il soit français depuis quatre générations, il reste néanmoins aux yeux des Français un « étranger ». L'interlocuteur iranien, Chafi' Agha-Mohammadian s'est quant à lui dit prêt « à toute sorte de coopération. »

Dieudonné le perturbé

Rappelez-vous : il y a une quinzaine d’années, Dieudonné qui était un humoriste très doué, combattait le Front national, à Dreux. Il était classé à gauche. Mais, son positionnement et son image publique ont évolué dans les années 2000. C’est à ce moment là qu’il commence à parler des Juifs et de la Shoah. Ses phrases deviennent de plus en plus incisives, de plus en plus hargneuses, de plus en plus violentes, comme si Dieudonné voulait toujours aller plus loin, comme si Dieudonné voulait taper plus fort, ajoutant à l’outrance, l’injure et l’ignominie.

Selon l’encyclopédie Wikipédia, les propos controversés de Dieudonné remonteraient à l’année 2000: « Dieudonné souhaite se lancer dans l'écriture et la réalisation d'un film sur le Code noir et demande une « aide à l'écriture » au CNC qui lui sera finalement refusée. Dieudonné reviendra à plusieurs reprises sur ce refus, accusant « les sionistes du CNC » de pratiquer un « deux poids, deux mesures », comparant le mauvais sort fait selon lui à la traite des Noirs par rapport à la Shoah. Ce refus du CNC est selon Dieudonné le déclencheur de ses prises de position ultérieures. »

Quelques années plus tard, nous mesurons à quel point Dieudonné continue d’imputer aux Juifs ce pseudo-refus de réaliser son « Code noir ». Voilà une vision particulièrement caricaturale, parfaitement stéréotypée et fantasmée du Juif et du cinéma, ou du contrôle prétendument Juif de l’industrie cinématographique. Voilà en même temps, un tour de passe grandguignolesque qui expliquerait le propre échec de Dieudonné. Dieudonné sait-il jamais demandé ce que valait son projet, à la place d’agiter l’épouvantail juif et de dresser les communautés les unes contre les autres ? Dieudonné se contente d’une réponse qui satisfait à la nouvelle vision qu’il a du monde. Cette réponse sied également et probablement à ses nouveaux amis, qu’il se plaît tant quelque part à courtiser, Soral, Le Pen ou Faurisson : Tout est de la faute des juifs et le juif -parce qu’il existe (encore ?)- peut à lui seul expliquer tous les malheurs du monde. Cette vision désespérante et chaotique en dit long sur sa psyché. L’homme est tellement perturbé qu’il va chercher en Iran, un réconfort et une oreille attentive. Et le voilà qui tend les bras à Ahmadinejad.

Dans une nouvelle séquence, Dieudonné réclame aux internautes de l’argent, parce qu’il s’estime victime d’une « stratégie judiciaire » qui, en tentant de le faire condamner par la  justice et en lui réclamant des dommages, l’étranglerait. Pendant qu’il se gausse, son partenaire le dénommé « Jacky » est affublé d’une énorme étoile jaune. Ledit Jacky est censé représenter le juif, il gesticule, et se trémousse, pour en demander plus. Dieudonné entonne alors une chanson provocatrice sur la Shoah. Dieudonné qui se complait en éternelle victime n’est pas à une provocation près. Voilà, un registre qu’il affectionne. Et finalement, dans ce rôle, Dieudonné excellera toujours.

Alors, je le dis : au royaume des aveugles et des niais, le Dieudonné est roi.

Marc Knobel

Photo : D.R.

Note :

1) Dieudonné était l’un des membres du jury du festival du court métrage de Téhéran, qui a eu lieu des 11 au 16 novembre 2009. Le festival a été organisé par la Société du Jeune Cinéma Iranien (JECI), un membre de la Conférence internationale du court métrage (IFSC).

2) http://www.farsnews.com/newstext.php?nn=8808240
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 13:45

Le Mépris de Godard,

par Nina,

http://www.iblogyou.fr/Photos/maxi/maxi_85696.jpg
Avant...

http://www.bohemian.com/bohoblog/wp-content/uploads/2008/02/jean-luc-godard-2.gif
Après : Godard : en tête d'apôtre pour l'affiche.


pour http://lessakele.over-blog.fr et http://aschkel.over-blog.com


JL Godard, ce cinéaste petit bourgeois, né en Suisse et tête de file de la nouvelle vague vient à nous rappeler combien son "mépris" pourtant emprunté au Talmud, peut se révéler un cri primal lorsqu'il s'agit d'exprimer son antisémitisme.

Le zozoteur des cahiers du cinéma s'en prend à Claude Lanzmann et son film "Shoah".

Il faut désormais se positionner sur la question palestinienne pour ne pas se faire oublier. Godard ne déroge pas à la règle.
Le classique : "Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l'Etat d'Israël."



Ça c'est de la nouveauté ! Le petit Suisse fait du Saramago, du Morin et toute la clique ayant colonnes ouvertes sur le Monde.
Moins classique : "En 1974, lorsque, illustrant sa notion du montage comme vision comparative de l'histoire, il faisait chevaucher dans Ici et ailleurs une image de Golda Meir, premier ministre israélien, avec celle d'Adolf Hitler."

1974, soit moins d'une année après cette guerre que les Arabes avaient menée contre l'Etat juif, le jour du Kippour. Des milliers de morts lâchement assassinés. La compassion ne fait pas partie du système Godard.
Délirant : "Décrivant la Bible comme un "texte trop totalitaire", il a déjà lâché à propos de ces juifs qui, selon lui, auraient sauvé Israël en mourant dans les camps : "Au fond, il y a eu six millions de kamikazes."
Godard, le cul au chaud dans sa neutralité Suisse ne pouvait pas sentir les effluves de cadavres empilés dans les fours crématoires, cela l'autorise à penser comme son pote Jean Genêt qu'une certaine "esthétique romantique" puisse se dégager de ce "détail" de l'histoire.
Militant : "Les Israéliens sont arrivés sur un territoire qui est celui de leur fiction éternelle depuis les temps bibliques. "Alors, on dira que les Israéliens sont sur TF1, c'est la télé-réalité. Et les autres, dans un film de Frédéric Wiseman"."
Parano et antisémite : "Un catholique, je sais ce que c'est : il va à la messe, dit-il dans le film d'Alain Fleischer à Jean Narboni. Mais un juif, je ne sais pas ce que c'est ! Je ne comprends pas !" Jean-Luc Godard s'est pourtant autoproclamé "juif du cinéma" pour signifier son destin de cinéaste persécuté.

Sans doute plus mû par des impératifs de cinéaste qui n'aime à voir la vraie vie qu'au travers d'un système de visée d'une caméra,
il reproche à Lanzmann de n'avoir pas filmé les camps de la mort, sans tenter de comprendre la démarche de ce dernier et la force inouïe que Shoah aura imprimée dans l'esprit du public.
Suspect de Gauraudisme : "l'image c'est comme une preuve dans un procès"


Jaloux et amer : ses propos sur Hollywood "inventé par des gangsters juifs", et sur l'invention du cinéma par ces producteurs émigrés d'Europe centrale ayant compris que "faire un film, c'est produire une dette".
Jean-Luc, le Suisse en mal d'amour, oublie que ces gangsters juifs à Hollywood, ont produit des films qui ont transcendé le temps.

Oui, ces fils de bouchers cacher ont tout de suite misé leurs dollars sur cette formidable entreprise qui nous a fait rêver plus qu'aucun autre cinéma.

Votre jalousie, votre antisémitisme vous égarent. Quand à vos valeureux Palestiniens, ils sont le fruit d'une haine féroce de leurs frères arabes qui ne toléraient pas de juifs dans la région.

Vos vaillants Palestiniens sont bien plus proches de la doctrine nazie que vous avez à peine étudiée car ce n'était pas votre combat.
Si vous aviez une toute petite idée de ce qu'est le palestinisme et sur quoi il s'est bâti, alors vous seriez sans aucun doute effaré par ses premiers défenseurs, amis d'Hitler comme Amin Hajj Al Husseini.

Oui Godard. Vous ne laisserez rien derrière vous sinon quelques œuvres insipides que le public n'ira même pas pirater parce qu'elles sont le fruit d'un petit bourge Suisse, à peine agitateur, à peine cinéaste qui vomit son antisémitisme comme son grand-papa qui vous le rappelez parlait de "médecin youpin" et comme vous avez le sens de la famille, vous osiez vous-même faire des jokes qui ne faisaient rire que vous tels que : "Dans "Deux ou trois choses que je sais d'elle", lorsque son héroïne, prostituée occasionnelle, emmène un client dans un hôtel et que celui-ci lui fait remarquer que c'est un hôtel réservé aux juifs parce qu'il a une étoile..."

Un conseil : faites un vrai baroud d'honneur et associez-vous à un taré qui fait son chemin en Europe, Schlomo Sand. Lui, dit que le peuple juif n'a pas existé et qu'Israel n'a donc pas de raison d'être.

A vous deux, vous allez bien nous pondre un scénario et un film assez débiles pour déplacer les foules arabes.

Vous avez potentiellement plus d'un milliard et demi d'adeptes sans compter leurs amis.

Comme un bon Calviniste ou Luthérien à l'ancienne, les juifs vous agacent, les juifs vous piquent votre gloire, les juifs vous empêchent de vivre votre art...Art ? c'est vite dit...


[img]http://www.bohemian.com/bohoblog/wp-content/uploads/2008/02/jean-luc-godard-2.gif[/img]

Sources le monde du 10/11/2009
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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 15:55
Le déni de la réalité et ses origines

http://www.controverses.fr/blog/blog_trigano.htm#k

par Shmuel Trigano Éditorial sur Radio J, le 30 octobre 2009

 

http://www.come4news.com/images/stories/jacques_attali_22.jpg



Le réseau Internet a beaucoup glosé sur les déclarations de Jacques Attali au journal israélien Haaretz (16/10/09) : « Il n’y a aucun antisémitisme en France. C’est un mensonge. C’est un pur mensonge... Je pense que c’est de la propagande, de la propagande israélienne ».


L’observateur avait noté dans ses carnets d’autres déclarations à l’emporte-pièces qui ne cadrent pas avec le personnage célébré par les institutions et médias communautaires. Dans le journal suisse Le Matin (10 mars 2009) : « le peuple juif a une histoire planétaire et millénaire qui n’a rien à voir avec l’Etat d’Israël ». Dans son Dictionnaire Amoureux du judaïsme où il n’y a une entrée sur « Palestine » mais pas « Israël », Attali propose comme solution au conflit israélo palestinien que les réfugiés palestiniens se réinstallent en Israël tandis que les Juifs chassés des pays arabes retourneraient dans leurs pays d’origine.


Chacun a pu apprécier ces propos désinvoltes, d’une violence symbolique inouïe. Je remarque néanmoins qu’ils ont pour conséquence de stigmatiser implicitement ceux qui, de 2001 à 2004, ont alerté l’opinion publique nationale de la réalité gravissime du nouvel antisémitisme et de l’avertissement qu’il lançait à la société française dans sa globalité. Quand, en 2001, j’ai créé l’Observatoire du Monde Juif pour rendre publiques les preuves d’environs 500 actes antisémites, nous avons été confrontés à une étrange réaction publique et médiatique –digne de la psychanalyse–, nous accusant de communautarisme et de racisme.


Une part non négligeable de l’intelligentsia et des élites (y compris communautaires) firent chorus à ce jugement accentuant le discrédit et la condamnation de la communauté juive devenue soudain agressive alors qu’elle était sous le coup de multiples agressions.


Il fallut attendre l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, une succession de rapports ministériels, Ruffin (2004), Obin (2004), de rapports de la Commission européenne pour que le fait antisémite soit reconnu.


Mais entre temps, le mal avait été fait et on avait désarmé la société face à l’insécurité générale qui n’a pu qu’empirer, par la suite, avec les émeutes des banlieues.


Mais la cause de cette attitude est plus profonde et la suite de l’interview d’Attali, en général négligé par les commentateurs, nous en donne un indice. « La France a la plus importante communauté juive moderne et la plus importante communauté arabo-musulmane moderne. Il est absolument crucial pour Israël et le monde entier que les deux communautés s’entendent. Ces relations sont d’une importance stratégique : s’ils ne peuvent vivre en harmonie ici, ils ne peuvent vivre en harmonie nulle part ».


Il y a là une formulation lapidaire des bases idéologique du déni de la réalité de l’antisémitisme. Et Jacques Attali, qui déclare avoir été très proche de François Mitterrand durant 10 ans, devrait en savoir quelque chose. C’est en effet Mitterrand qui, dans sa deuxième législature, a tenté de rééditer la stratégie du Front antifasciste des années 1930, pour pulvériser la droite –puis le PS dans un deuxième temps (pouvoir personnel oblige !)– en rameutant les Républicains autour de lui contre un « danger Le Pen », alors inventé de toutes pièces.


C’était l’époque où Julien Dray de SOS Racisme consacrait le slogan « Juifs = immigrés », appelant à lutter contre le racisme anti-arabe au nom de la lutte contre l’antisémitisme et le néo-nazisme. L’antisémitisme fut identifié à la seule extrême droite et l’innocence de la communauté de l’immigration établie pour l’éternité. La communauté juive fut lourdement sollicitée à l’appui de cette opération de politique politicienne.


Quand les actes antisémites surgirent de certains de ces milieux, cette idéologie s’effondra totalement dans les faits, mais elle fut maintenue dans les discours et les consciences. C’est ce qui donna naissance à ce décalage pathétique entre le discours et le réel qui caractérise la France d’aujourd’hui. Il fallut donc, pour les nécessités de cette idéologie et de ceux qui y ont intérêt, que les Juifs correspondent impeccablement au rôle qu’elle leur assigne, pour sauvegarder les apparences, sous la menace de se voir diabolisés et accusés des maux dont ils souffraient.


A l’opposé de cette thèse, il faut rétablir la vérité. Le salut de la France ne dépend pas de l’entente des « deux communautés », selon l’expression de Mitterrand lors de la première guerre du Golfe. Elle est souhaitable, certes, et digne d’être recherchée mais les Juifs sont des citoyens sans problème d’identité vis-à-vis du cadre national qui, seul, doit prévaloir. S’il y a un problème de sécurité et de paix publique, c’est l’Etat seul qui est concerné et responsable. De même, le problème israélo-palestinien n’est pas un problème planétaire : il oppose deux fois 5 à 6 millions de personnes sur un très petit territoire. L’Europe ne trouvera pas de solution à ses problèmes d’immigration par Israël interposé. C’est un bon bouc émissaire de sa démission générale.


Il faut en finir avec la mythologie et l’affabulation qui ont parasité les 20 dernières années.

*Éditorial sur Radio J, le 30 octobre 2009.

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 09:08

Deux blessés dans une attaque contre une synagogue d’Hollywood

 

http://www.actu.co.il/2009/10/

 

[Jeudi 29/10/2009 21:34]

 

La police de Los Angeles a indiqué que deux hommes d’une trentaine d’années avaient été blessés jeudi matin dans une attaque à l’arme automatique contre une synagogue d’Hollywood.

L’attaque a eu lieu à 6:20 (heure locale). Un homme afro-américain habillé en noir et armé d’un révolver a pénétré dans la synagogue sépharade « Edat Yéshouroun » du Nord d’Hollywood. L’homme a ouvert le feu sur deux Juifs, les blessant aux jambes, puis a pris la fuite. La police de Los Angeles, qui estime qu’il s’agit d’un acte antisémite, a ratissé le secteur à la recherche du tireur.

D’après un autre témoin, une dispute aurait éclaté entre les deux Juifs et un Afro-américain dans le parking de la synagogue. L’homme aurait ensuite suivi les fidèles dans la synagogue et aurait alors ouvert le feu dans leur direction. Les blessés ont été évacués à l’hôpital. Leur état est qualifié de stable, sans plus de précisions. La chaîne NBC a indiqué que la police avait arrêté un homme sur les lieux, mais il semble qu’il ne s’agisse pas de l’assaillant.

Le Los Angeles Times a indiqué que la police avait alerté toutes les synagogues de la région de Los Angeles et que des patrouilles avaient été envoyées dans diverses institutions juives. Les enquêteurs essaient de déterminer si l’homme a agi seul ou s’il appartient à un groupe xénophobe.

Le ministre israélien de l’Information et de la Diaspora Youli Edelstein a qualifié cette attaque de « grave et choquante ». Et d’ajouter : « L’attaque nous rappelle que l’antisémitisme existe et que les xénophobes n’hésitent pas à s’attaquer aux lieux saints des Juifs. Israël et le monde doivent continuer à lutter contre l’antisémitisme. Ce qui commence avec les Juifs atteint toujours les autres nations. »

L’attaque a eu lieu à 16 km environ du centre communautaire juif où, il y a 10 ans, le « suprémaciste » blanc Buford Furrow a ouvert le feu et blessé cinq personnes avant de tuer un facteur. Trois enfants avaient été blessés dans l’attaque.

par Yael Ancri
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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 19:29
Dieudonné, condamné une troisième fois pour propos antisémites


http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/10/27/dieudonne.html

 

 

Actu France Soir, le mardi 27 octobre 2009 à 18:23

 

L'humoriste Dieudonné a été condamné mardi à 10 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour "injures" antisémites. Ces dernières années, déjà condamné par deux fois, il avait été interdit de représentation dans de nombreuses municipalités.

L'humoriste qui avait mené, pour les élections européennes du 7 juin 2009 une liste "anti-sioniste" en Ile-de-France au score moyen de 1,30 %, avait déjà fait les frais, par deux fois, de condamantion pour propos antisémites en 2007 et 2008.

Mardi, le tribunal a condamné Dieudonné M'Bala M'Bala à verser un euro au titre de dommages et intérêts à huit associations qui s'étaient portées partie civile et un total de 10.000 euros pour frais de justice à l'ensemble de ces associations, pour avoir tenu des "injures" antisémites sur la scène du Zénith lors de la remise du "prix de l'infréquentabilité" à l'historien révisionniste Robert Faurisson. Un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende avaient été requis à son encontre le 22 septembre. A l'audience, l'humoriste avait qualifié son geste d'"attentat humoristique" tout en tentant d'en relativiser la portée et en invoquant sa "liberté d'expression".

"Enième condamnation"



"Cette énième condamnation montre que Dieudonné M’Bala M’Bala n’est pas un humoriste mais se cache derrière cette étiquette pour exprimer sa haine et le rejet de l’autre", a déclaré SOS Racisme, dans un communiqué.

http://www.canoe.com/divertissement/celebrites/nouvelles/2009/02/28/brueldieudonne.jpg

L'association fait référence, entre autres, aux deux condamnations pour propos antisémites qui avaient déjà été prononcées à l'encontre de Dieudonné. Le 26 juin 2008, la cour d'appel de Paris avait, en effet, confirmé sa condamnation à 7.000 euros d'amende pour avoir assimilé en 2005 la mémoire de la Shoah à de la "pornographie mémorielle". La cour d'appel l'avait condamné le 15 novembre 2007 à 5.000 euros d'amende pour avoir comparé en 2004 les "Juifs" à des "négriers". Patrick Bruel avait aussi intenté en 2007 au Québec une action en diffamation contre l’humoriste. Dieudonné avait été condamné à payer 75 000 dollars (46 872 euros) dans ce pays en mars 2009 pour avoir traité le chanteur français de « menteur » et de « militaire israélien ».


Dieudonné qui se pose comme le redresseur de torts d'un pays qui aurait tendance à occulter son rôle dans l'esclavage et la traite des Noirs "a été invité (par le tribunal) à réviser les fondements de son humour antisémite", selon Me Stéphane Litli (Union des étudiants juifs de France).


Une vidéo sujette à une nouvelle enquête

Dimanche, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu un arrêté préfectoral interdisant son spectacle et l'autorisant donc à se produire ce même jour en soirée à Grenoble. Le préfet de l'Isère avait interdit par arrêté ce spectacle, craignant "des troubles à l'ordre public".


Lundi 23 mars 2009, le Conseil d'Etat belge avait, lui, cassé la décision d'une commune bruxelloise d'interdire un spectacle de l'humoriste français jugeant qu'elle n'avait pas à "veiller à la correction politique" des spectacles. En France, après Montpellier et Cournon d'Auvergne, la mairie de Vannes avait pris quatre jours plus tard un arrêté interdisant toute manifestation organisée par Dieudonné sur le domaine public de la commune, de même qu'à Rennes les jours suivants.


L'une de ses prochaines représentations à Casablanca au Maroc, courant novembre 2009, semblerait aussi très compromise.


Une dernière enquête préliminaire à l'encontre de l'humoriste pour injure antisémite, a été ouverte le 4 juin 2009 par le parquet de Paris, concernant une vidéo sur internet où il dénonce "le puissant lobby de youpins sionistes".

 

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 09:22

CENTRE SIMON WIESENTHAL - SIMON WIESENTHAL CENTRE - CENTRO SIMON WIESENTHAL
Tel. +33 (0) 1 47 23 76 37 - Fax: +33 (0) 1 47 20 84 01
E-mail: csweurope@gmail.com


COMMUNIQUE DE PRESSE

POUR DIFFUSION IMMEDIATE


Le Centre Wiesenthal, pour la septième année consécutive, traque la haine à la foire du livre de Francfort :
Les éditeurs Turcs blâment le Centre pour l’interdiction de textes antisémites.

Francfort, le 16 octobre 2009

Dans son rapport annuel au Directeur de la Foire du Livre de
Francfort, Jürgen Boos, le Directeur pour les relations
internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a indiqué
que "pour la septième années le Centre Simon Wiesenthal surveille
l’incitation à la haine et à la violence, sur les présentoirs des
stands de la Foire du Livre de Francfort - le plus grand rassemblement
littéraire au monde.
Lors de la conférence de presse d’ouverture, j’ai été frappé par votre
allusion à la controverse entourant le choix de la Chine comme invité
d’honneur en 2009."

Le rapport rappelait qu'"une polémique avait marqué la sélection de la
Turquie comme invitée d’honneur à la Foire en 2008, en raison de la
quantité de livres traitant des théories de complots que notre Centre
avait  identifiés, exposés tant  dans le pavillon officiel que dans
les stands privés des éditeurs."

Samuels a exprimé "la satisfaction de constater que cette année, les
présentations de près de 100 éditeurs participants turcs étaient
dénuées de haine. Selon Metin Celal Zeynioglu, Secrétaire général de
l’association des éditeurs turcs, basée à Istanbul, ‘ ceci est le
résultat des plaintes du Centre Wiesenthal. Celles-ci avaient conduit
à l’intervention allemande avec les autorités turques pour empêcher la
publication en turc des nombreuses versions best-seller de ‘Mein
Kampf’, la municipalité de Munich étant détenteur des droits
d’auteur."

M. Zeynioglu poursuivait, "le Ministère de la culture turc aurait
refusé de délivrer la vignette code barre argentée indispensable pour
l’affichage et la vente des livres."
Apparemment, par extension, ce principe a été appliqué à tous les
livres à portée antisémite, devant être exposés à cette 60ème foire.

Le rapport insistait que, "malheureusement, ce ne fût pas le cas pour
de nouveaux textes exprimant l’hostilité aux juifs, trouvés – comme
les années précédentes – dans les stands des éditeurs égyptiens et –
pour la première fois – dans le pavillon de l’Arabie Saoudite et de la
Jordanie. De surcroît,  les mêmes livres qui suscitaient, déjà, à la
foire de l’année dernière, une culture de la mort, étaient à nouveau
sur les rayonnages de la littérature pour enfants des Territoires
palestiniens et sur deux stands iraniens."

En pièces jointes les photos de :


1. Littérature sur la théorie du complot :
- "Amérique, le Grand Israël: la véritable histoire de la politique
américaine dans le monde arabe - Israël, La Petite Amérique", par
Aboulhay Zalloum, Institut Arabe pour la recherche et l’édition, Amman
[sur le stand  de la Jordanie 5.0.A906]

2. Littérature sur la théorie du complot :
2.1. 2.1. "L'Iran et les Juifs", par Mohamed Taki Boor, traduit du
persan par Ahmad Hussein Bakr, éditeur Maktebat Nafida, Le Caire 2008.
2.2. 2.2. "Les enfants d'Ismaël", par Ahmed Abd Al-Rabieh MOUNIM,
éditeur Dar Machrek, Le Caire 2009.
2.3. "Les Juifs en Irak 1856-1920", par Reda Hamdi Abdelsalam, éditeur
Maktabat Med Bouli, Le Caire 2009.
L'iconographie nazie:
2.4. "Rudolf Hess - Le plus célèbre prisonnier dans le monde", par
Hisham Hodr, éditeur Dar Al Mashrek.
Les quatre livres sont présentés par l'établissement Al Ahram  - Le
Caire [Stand de l’Egypte 5.0.A918].

3. Littérature sur la théorie du complot :
"L'Amérique et l'Irak: Amour éternel  ou divorce définitif" par Noman
Abdel Razak Al-Samani, éditeur Obeikan Publishing, Riyad. [Stand de
l’Arabie Saoudite 5.0.A925]

4. Incitation à une culture de guerre dans la littérature enfantine et
propagande pour la Naqba, l’Intifada et le Jihad (palestinienne):
4.1. "Livre d’histoire de la Palestine pour la jeunesse», par Sonia et
Saed Nimr, éditeur Tamer Institute, à Ramallah.
4.2. "La fenêtre de Rasha", par Abia Tubasi, éditeur Tamer Institute,
à Ramallah. [Stand des territoires palestiniens 5.0.D924]

5. Suscitant une culture de la mort et du martyre dans la littérature
pour enfants (iranien):
5.1. "Babaya Sura", par Ali Kughafi Khansari, Madrese, Téhéran.
5.2. "Cet homme est venu dans la pluie ", par Mohammad Hamzezad, GHOO,
Téhéran.
  [Institut de foires culturelles de l’Iran - IFCI Stand 3.0.K347]

6. Suscitant une culture de la mort et du martyre dans la littérature
pour enfants (iranien):
6.1. "Hassani, Où va-tu?", Par Mohammad Reza Yusefi, éditeur Shabaviz,
Téhéran.
6.2. "Mon chat", par Mahdokht Kashkouli, éditeur Shabaviz, Téhéran.
[Stand de l’Iran, 3.0.J370]

7. L’attention des services de sécurité doit être attirée par le stand
des livres des éditions Galland et du magazine militaire espagnol Ares
Enyalius, de Valladolid  et de Londres, [Stand 5.1. E940].
L’importante mise en valeur dans l’affichage de la bravoure nazie -
peut-être légale en Allemagne - semble agir comme un aimant sur les
visiteurs du genre Skinhead.

Samuels a répété que "les éditeurs égyptiens, palestiniens et iraniens
mentionnés ci-dessus sont des récidivistes annuels. Ils ont ignoré les
avertissements antérieurs mentionnant la violation de leurs
obligations contractuelles envers la Foire du livre de Francfort."

Il a souligné que "permettre que ces livres, année après année, soient
exposés à la vue des 300.000 visiteurs durant les cinq jours de la
Foire - les couvertures de ces  livres sont manifestement évidentes,
même pour des lecteurs non arabe ou persan –véhicule le message que,
la haine du Juif est acceptable en Allemagne et dans le monde."

Le Centre a demandé instamment à la Foire "de confisquer sans délai
ces textes offensants, de dénoncer leur pollution de la Foire et que
pour la 61e Foire, en 2010, les exposants précités soient, sans
ambiguïté, mis à l’index et interdits de participation. Nous vous
demandons également de collaborer avec les autorités allemandes afin
de renouveler l’intervention réussie avec la Turquie, pour obtenir des
résultats similaires avec l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie,
l'autorité palestinienne et l'Iran."

"En conséquence, je souhaite sincèrement que, l’année prochaine, je
serai en mesure de déclarer qu’il n’y a rien à déclarer", concluait
Samuels

Pour de plus amples informations veuillez contacter Shimon Samuels au
+33 609 77 01 58
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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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