Les dessous chics, xénophobes et antisémites de l'après-campagne groupusculaire encore germinative : sous le label « Tout Sauf Sarkozy », la marée rouge-verte-brune agite ses petits bras gammés
Rappel : Il y a environ une semaine, le Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme (BNVCA) publiait la demande d'interdiction suivante :
Alerté par un grand nombre d’internautes,LE BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L’ANTISEMITISME CONDAMNE L A CARICATURE DIFFUSEE SUR LE NET PAR LE SITE « TSS ‘’(Tout Sauf Sarkozy)qui représente le portrait de l’ancien Ministre de l’Intérieur et candidat à la Présidence de la République Française,au centre de l’Etoile Juive,avec les mentions Etats Unis, Israel Sarkozy,le Trio Infernal. Nous considérons qu’il s’agit là d’une provocation de nature antisémite,incitative à la haine, d’autant qu’un bandeau qui se déroule en chapeau du site,appelle à « L’ERADICATION DU CANDIDAT DE LA MONDIALISATION DES ETATS UNIS ET D’ISRAEL Nous demandons au Procureur de la République de Paris d’engager d’initiative l’action publique à l’encontre des auteurs de ce site, et de l’interdire sans délai. Nous demandons au Ministre de l’Intérieur de faire procéder à la fermeture de ce site T S S,en dépit du fait qu’après notre premier communiqué à l’AFP, l’Etoile de David qui enfermait le portrait de M. SARKOZY a été effacée et remplacée, ce jour vers 14H45. Le Président Sammy GHOZLAN |
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les exécutants, lampistes qui appellent la France à trinquer avec eux :
Contrairement aux constats optimistes et très provisoires des membres du collectif, l'affiche incriminée, est loin d'avoir disparue. Elle représente le candidat, sous le patronyme dénaturalisant, - je suppose que c'est l'effet recherché", d'une partie de sa filiation d'origine : « De Nagy Bocsa » et placé comme le centre d'une étoile de David stigmatisant « l'Axe Washington-Tel Aviv-Sarkozy : le trio infernal ». Cette campagne aux accents collaborationnistes s'inscrit, au contraire, avec un objectif clair de commercialisation et de placardages à l'adresse de cellules militantes auto-constituées, dénommées : « Groupes d'Action Autonome TSS ». Elles sont censées s'organiser dans nos cages d'escalier, en vue du 3è tour social "coordonné". Il suffit, pour s'en informer librement, de parcourir le texte qui accompagne cette « militance spontanée » au lien suivant :
http://toutsaufsarkozy.com/rubriques/propagande.shtml
On pourra ensuite surfer sur les liens proposés par ce site de convergence hétéroclite pour se trouver renvoyé vers la nébuleuse trouble des sites de Dieudonné M'Bala Bala (les Ogres), les réseaux du Front National, les Altermondialistes, le Réseau Voltaire (T. Meyssan, Alain Soral, tous conseillers du FN), etc. Quelle belle « union de la gauche » substitutive, Maréchale, nous avons là!, aurait pu s'exclamer Jack, rendu bobo face à tel patchwork se gargarisant de mauvais vin à l'unisson !
On s'inquiétera légitimement des procédés préconisés par les tenants de cette mouvance encore fantômatique : il s'agit, à la mode trotskyste, ou encore conformément aux préconisations des cellules terroristes plaggiant le Komintern, de générer une multitude de petites unités « souples et mobiles ». Comme celles, réputées moins facilement appréhendables, défiant la police en banlieue, elles seraient alors chargées d'essaimer sur tout le territoire national. Toutes les bonnes et moins bonnes volontés et intentions, sont, bien entendu, les bienvenues : la nuit des seconds couteaux, tous les blogs et chats sont gris...
La terminologie requise campe dans le plus pur style victimaire : l'agressé par ces diatribes xéno-antisémites est désigné comme l'agresseur, un Sarkozy « allié de Bush et d'Olmert » judaïsé ou/et « hongrisé » par l'escalier de service pour les besoins de la bonne cause : on se demandera bien laquelle de ces doctrines oiseuses, mais particulièrement meurtrières, tombées en désuétude à la fin du siècle précédent ou en recul notable, lors du dernier scrutin, inspire nos créateurs kitsch associés. Mais, pour que le « délit de sale gueule » soit parfait, outre l'anonymat requis des poseurs d'affiches, il s'agit d'y associer toute la population française sans distinction, alors spectatrice de ce travail de matraquage et délation d'un autre âge, à l'encontre du potentiel premier homme de la Nation, montré du doigt sur les murs gris comme « le nuisible » au service de « l'anti-France ».
La critique politique d'un candidat, telle qu'elle est promue par cette campagne d'affichage prend, ici une tournure qui, sous couvert de dénoncer un programme jugé « autoritaire », « libéral », etc. (et jusque-là tout irait bien), permet de mettre en cause ses origines, comme l'a fait Le Pen avant le premier tour. Lui seul, dans le PAF, peut se permettre de le faire ouvertement, d'autres plus prudents doivent s'y prendre avec plus « d'agilité ». Par « pouvoirs occultes associés », la formulation conspirationniste adoptée désigne d'autres cibles potentielles qui « agiraient en sous-main » pour l'élection de celui qu'on pointe comme étant le « candidat de Washington et Tel Aviv ». L'antisionisme caricatural (donc antisémite par la forme comme le propos) qui rassemble cette meute d'intérêts - apparemment très disparates et incompatibles, « à l'origine », les uns avec les autres-, s'appuie ici sur le « signe particulier » d'une ascendance étrangère, assimilée mais « fidèle » à un « protocole » sus-nommé, alias des « Sages de Sion », dont Sarkozy serait la version à peine francisée, l'ange-gardien d'un capitalisme « tentaculaire », « sournois » et « parasitaire », appauvrissant la Nation (« tous SDF », proclame une autre affiche en réserve). Pas de doute, donc, nous sommes bien ramenés « en 1933 ». Mais, retournement paradoxal de l'histoire, selon cette acceptation orwellienne, c'est moins le « national-socialisme » qui prendrait alors le pouvoir, que la « Juiverie Internationale», liée à Washington et Tel Aviv, via Sarkozy.
Puisqu'il y est question de récupérer la mise quant au coût d'impression de ces affiches à 70 € les 250, et 20 € pour une poignée d'auto-collants, on comprend que, même risquant une saisie préventive par une instance judiciaire quelconque, nos « activistes » semeurs de haine n'éprouvent aucune envie de se séparer de leur précieux stock. La colle qui « rassemble » ces désespérados de la politique est concoctée dans les fonds de marmitte des ligues maurassiennes qui auraient brûlé Dreyfus si elles l'avaient pu. Du haut de cette pyramide de papier gâché, deux siècles de pogroms, nuits de crystal, procès des blouses blanches, etc. nous contemplent, cher Rabbi Jacob, avec leurs petits yeux cruels!
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les planificateurs de campagne accoquinés à l'insu de leur plein gré :
Alors, que font les futurs gouvernements imbus « d'ordre juste », me demanderez-vous?
Cela ne semble guère troubler A. Montebourg, toujours prompt à dénoncer les « relents vichyssois » (nous aurions dit « vichystes », pour ne pas jeter l'opprobbe sur la population actuelle d'une ville qui ne votera sans doute pas pour lui, façon de lui rendre la monnaie de sa stigmatisation indélébile et gratuite), grand consommateur de l'allusion aux « rafles » qui, selon ses dires, caractériseraient la politique de régulation de l'immigration prônée par l'équipe de son adversaire.
A quelques encâblures du second scrutin, les responsables de campagne de la candidate socialiste (le très pro-Hamas JL Bianco ; le très colérique J.Dray sommant, à Tel Aviv, justement, les Institutions juives de « se mettre à genoux » devant sa Sérénissime et sémillante candidate), accaparés par d'autres tâches plus urgentes (le "face-à-face" de ce 2 mai), négligent de s'informer sur la fiabilité des « bases populaires » sur lesquelles se trouve inopinément appuyée Mme Royale. Celle-ci ne s'avance t-elle pas en protectrice de « la paix civile » tout en s'érigeant en digne héritière recentrée de « mai 68 »? Ne proclame t-elle pas à ce « peuple insoumis! » que nous ne serions plus qu'à la « veille » d'un remake d'événements de même ampleur, semblant depuis toujours, espérer que les banlieues d'il y a un an et demi et les fraudeurs de tous les pays sauront se joindre à elle dans un même élan comme un cri de rage enfin « constructive »? Ses harangues marketing soufflant sur les années de braise pour ranimer la foi électrice (ou -trique) de la ménagère de moins de cinquante ans, sont-elles constituées d'autre chose que de la formule lapidaire : « moi ou le chaos, la guerre civile »?
On peut légitimement s'interroger sur le rôle accordé, dans cette perspective, à ces gouspucules interlopes rattissant de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, en appelant les récalcitrants à voter Ségolène. D'autre part, en cas de résultat décevant sur le plan électoral, quelle fonction de catalyseur joue ici ce recours manifeste jusqu'à l'outrance à la xénophobie, au conspirationnisme protocolisé « Sages de Sion », au racisme anti-Juif et supposés affiliés par « sang mêlé », dans le soulèvement tant espéré de la rue, en vertu d'un 3è tour social fashion- « victimaire » (des urnes du suffrage universel) et revanchard?
Il n'est pas l'heure, pour le camp encore étiqueté « socialiste », de pratiquer le « sectarisme » en rase-campagne, qui consisterait simplement à risquer de se couper des « masses » par un démarquage officiel à l'endroit des agitateurs de « lendemains qui déchantent », telles que ces « cellules autonomes T. S.S». Laissons-donc ces trublions se démener, se dit-il, quitte à laisser la candidate faire trempette dans les relents de pâte boulangiste jusqu'à complet relookage drapé de « national-socialisme »... Oui, mais « Ségolène-bon-pain », ne disant mot, consent, c'est là que le bât blesse.
Depuis le soir du premier tour et les appels du pied nécessaires à réunir suffisamment de protestataires sur sa candidature en prévision du second, voire du troisième (du quatrième ou du cinquième, etc.), la candidate socialiste ne s'est jamais épargnée d'incriminer son adversaire en des termes qui flirtent ouvertement avec des thèmes limite-nauséabonds : son « socialisme » que nous qualifierons de « bazar » s'accommode d'une imagerie clairement « populiste », telle que « la concentration des pouvoirs financiers et médiatiques » ou les « pressions occultes » sur la presse régionale, la « censure » et la « conspiration », dont étaient, hier encore, singulièrement abreuvées les colonnes de « Minute » et les discours victimisés du tribun du FN. Irait-on jusqu'à subodorer à qui s'adressent ces clins d'oeil « de bonne foi », sinon au noyau dur des électeurs traditionnels de ce même parti craignant le déclin? Le message politique sybilin fonctionnant par connotations suggestives, mais jamais ô grand jamais dites, n'est-ce pas ce parti tenu à la marge de la République qui usait et abusait de ces terminologies, à propos d'un groupe ethnico-religieux supposé détenir de tels pouvoirs et pratiqué de telles manipulations, à cause de sa sur-représentation dans certaines arcanes et professions intermédiaires? Ou alors, il lui aurait fallu, à cette candidate, apporter les preuves de « collusion » et connivences qu'elle se faisait forte de démontrer. Sans quoi on accuse dans le vide diffamatoire et laisse supposer tout et n'importe quoi à l'électeur potentiel béat. Drôle de cuisine, assurément, celle qui consiste à jouer avec le feu.
En laissant filer une campagne aussi insidieuse qu'infâmante, Mme Royale, responsable mais pas coupable, se fait l'alliée objective d'un terrorisme intellectuel fondé sur l'indigence mentale et le recours systématique au rejet hors du corps social de l'étranger parvenu au plus haut stade de l'intégration, comme à seules fins de nous « instrumentaliser ».
Il est grand temps, devant cette négligence morale grave, d'attirer l'attention des caciques du PS, quant à leur refus obstiné de se démarquer de ceux qui ont recours à ces procédés. Si la plus infime partie de la population juive de ce pays, hors ou dans le champ virtuel, devait subir les conséquences de ces frustrations électorales éventuelles, nous, peuple de France, serions en droit de les tenir pour comptables et complices de discrimination et délit de « sales origines ». Il n'est, en effet, après les en avoir dûment prévenu, pas de notre ressort de leur éviter de tomber dans des pièges néo-pétainistes aussi grossiers. Ils ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des militants de terrain et sur le web pour les informer des dérives peu râgoutantes qu'inspire leur propre campagne.
Les Institutions Juives, les associations dites « anti-racistes » ou de prévention de toute xénophobie, les commissions contre la discrimination, la Halde, etc. de ce pays doivent immédiatement prendre acte de ces agissements souterrains et démasquer les auteurs de ces pamphlets céliniens qui seraient très bientôt placardés sur les murs de notre beau pays, à titre de pure intimidation ou en cas de déroute électorale. Ces affiches outrageantes doivent rapidement être saisies par la Justice française et leurs auteurs et diffuseurs tomber sous le coup des lois en vigueur, concernant l'incitation au racisme et l'antisémitisme.
Le suffrage universel garantit le droit d'expression à chacun, ceux qui, actuellement, mijotent des 3è tours dans la rue à coup d'affichettes xénophobes, ne reconnaissent pas ce droit accordé au citoyen garanti par la Constitution, quelles que soient sa race, son origine ou appartenance ethnique ou religieuse, sa couleur de peau.
Extrait du lien en question "Juive" :
Agir Concrètement |
Vous pouvez bien sûr mener seul votre action de salubrité publique contre Nicolas Sarkozy, mais vous pouvez aussi réunir deux ou trois personnes pour créer, dans votre cité, votre quartier, votre commune, un « Groupe d’Action Autonome TSS » (Tout Sauf Sarkozy). |