Sarcelles et l’avenir des Diasporas : entre Islamisme sans Frontières et matraquage FN de toute Kippa.
Par Marc Brzustowski.
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L’attentat à l’engin explosif et au lancer de pavé, devant la superette casher Naouri de Sarcelles a généré autant d’émotion dans la population que d’embarras parmi les responsables communautaires et politiques. Au nom de la réussite relative d’un « vivre-ensemble » et de la « bonne entente entre les communautés », il semble « qu’on » ait décidé de minimiser la portée de l’évènement. Il est vrai que « l’incident » n’a fait qu’un blessé léger par des éclats de verre et mis en état de choc la vendeuse présente et des visiteurs.
Il ne faut pas se tromper sur le sens du geste des deux apprentis-terroristes cagoulés : jetant ce « pavé dans la mare », ils ne font, avec leurs moyens artisanaux, que se conformer aux cris de 152 Salafistes, à peine quatre jours plus tôt, sur « la plus belle avenue du monde », les Champs-Elysées. Leur scénario était, déjà, inscrit sur le mur. L’attentat de Sarcelles se veut être un « avertissement », au beau milieu des fêtes juives de Tichri.
Il survient dans un climat global d’émeutes anti-occidentales, à travers le monde arabo-musulman. On a, alors, vu l’Administration Américaine ou l’Australie mettre un bémol à la « liberté d’expression », clé de voûte du 1er Amendement, aux Etats-Unis. Pourtant certaine que le fameux film incriminé n’a été qu’un prétexte à une opération planifiée d’al Qaeda, profitant de l’émoi suscité par l’exhortation du Sheikh Khalid Abdallah, un Imam Salafiste égyptien, qui dénonçait ce navet sur une chaîne satellitaire égyptienne, l’Amérique a donc préféré se renier que de heurter « l’islamiquement correct » décrété par Barack Hussein Obama, au Caire, en mai 2009.
Le pays de Voltaire, quant à lui, frémit à la parution de simples caricatures : pour justifier de leur hantise de l’Islamisme, nouveau fascisme, elles ne trouvent rien de mieux que de les habiller d’un Juif barbu poussant un musulman grabataire et inoffensif dans une chaise roulante. Si la stupidité des dessinateurs de « Charlie-Hebdo » est patente, c’est par leur stigmatisation de la liberté de culte –première expression libre de l’humanité face aux miracles quotidiens de la vie- chez les Juifs, pointés comme « responsables » des exactions commises par les ultras d’une autre « religion ». Tout autorise à croire que la foi, portée à l’incandescence du fanatisme, peut se transformer en totalitarisme, dès lors qu’on peut y entrer, mais jamais en sortir et, comme la toute-puissance de l’enfant, qu’elle prétend englober le monde pour le soumettre à ses croyances. A l’inverse, elle témoigne de sagesse, lorsqu’elle transcende les temps de la tradition et de la modernité pour questionner leur aspiration vers l’absolu hors l’espace et le temps. Elle apporte alors la vraie liberté.
Les jours précédents, les médias du monde entier ont marqué un temps d’hésitation, avant d’identifier clairement l’auteur de « l’innocence des Musulmans ». Les déclarations falsificatrices du fameux « Sam Bacile », se revendiquant comme « Juif Israélien », en faisait le coupable idéal. Il a fallu près d’une semaine, après enquête d’officiels israéliens présents en Californie et les témoignages des acteurs, floués par un doublage postérieur au tournage, pour savoir qu’il s’agissait, en fait, d’un truand Copte Egyptien, financé par sa famille, ayant fait de la prison aux Etats-Unis, qui réglait ses comptes avec une religion d’Etat oppressive.
C’est donc un drame théologique égypto-égyptien, né dans le contexte du détournement islamiste du « Printemps Arabe », qui a servi à embraser la planète, grâce à la fée internet, une chaîne satellitaire islamiste et le concours de Youtube. Et c’est de cela, dont les Juifs du monde entier devraient répondre, face au tribunal médiatique des sous-culturés de « Charlie-Hebdo », des intimidations des tribunaux allemands sur la circoncision ou des mises en cause des pratiques alimentaires juives, minoritaires et non-prosélytes, au nom de la propagation du Hallal de fast-food ou dans les cantines scolaires ? Marine Le Pen, elle, préfère s’attaquer au « canari dans la mine », en interdisant le port de la kippa dans l’espace public, que d’avoir le cran de se regarder en face, dans le miroir totalitaire que lui tend l’Islamisme, son alter-ego.
De toute évidence, la culture occidentale, longtemps marquée par son sens critique, se déprécie à la mesure de ses contacts avec « l’effervescence » d’un monde islamique qui manque de références stables, n’a, pour ainsi dire, aucun « clergé » susceptible de statuer entre les diverses mouvances. Celles-ci poussent son bateau ivre toujours plus loin et, ne sachant se réguler, l’Islam entraîne son environnement dans ses dérives et prétentions sans limites. Sunnites et Chi’ites s’entretuent allègrement en Syrie, les Frères Musulmans, que de paresseux « experts » occidentaux ont prétendu enclins à plus de compatibilité avec la « démocratie », ne cherchent qu’à flouer par la ruse quiconque leur prête oreille. Ils servent de vitrine légale à des Salafistes croupions, chargés de faire le « sale boulot » : « Egorger les Juifs », les Croisés et réduire en cendres les mausolées soufis, les Bouddhas de Bamyan, les ambassades étrangères ou les églises et synagogues.
Les Etats-Nations américains et européens, nés du Traité de Westphalie, en 1648, pataugent, par manque à identifier le caractère néo-totalitaire des régimes-frères issus de ce que l’illusion d’optique propagée par les médias, a voulu vendre sous l’emballage du « Printemps Arabe ». Ils ne peuvent plus, ni intervenir, ni ne pas intervenir dans la diffusion du chaos qui remonte de Libye, d’Egypte, a fortiori de Syrie. Ne faisant rien, divers groupes jihadistes prennent les choses en main et c’est le règne des milices, des attentats et des coups de force. Agissant en sous-main, par le biais des services secrets turcs, saoudiens ou qataris, ils ne peuvent que s’attendre à ce que l’allié d’hier se retourne demain contre eux. Le lynchage barbare de l’Ambassadeur Chris Stevens et de ses gardes du corps en est le signe le plus patent : arabisant, il avait mouillé sa chemise auprès du « gouvernement de transition » pour remettre le pays en « ordre de marche ». C’est lui que la foule, auto-hypnotisée par la haine, a piétiné.
Quant aux « Laïcs » d’Europe, ne sachant plus à quel saint se vouer, ils se fient aux sirènes d’un nouveau fascisme occidentaliste, prêt à jeter le bébé avec l’eau du bain, pour éloigner par conjuration le spectre qui les menace. Ainsi, les caricatures forçant le trait de l’amalgame chez « Charlie » ; ainsi l’adoption du Néo-Marcionisme par Michel Onfray (dans son livre dédié à Jean Soler), philosophe qui se prétend « libertaire », mais puise ses sources à une « hérésie » anti-judaïque, aux fondements de « l’Eglise Allemande » que voulaient fonder les Nazis. Elle nie toute racine juive à la chrétienté ou à l’Occidentalité, rattachées à l’Hellénisme pour renvoyer la religion mosaïque à une expérience « tribale ratée ». Il n’est donc pas étonnant que ce soit en Allemagne que la circoncision soit remise en cause, ou que les campagnes antisionistes de BDS atteignent la tribune du « Musée Juif de Berlin ». Pas surprenant, non plus, que la blonde FN, fidèle à sa tradition, vienne en renfort des islamo-gangsters pour taper plus dur encore sur les kippot.
Face à ces campagnes, entre le marteau de l’Islamisme et l’enclume de la bêtise universelle proférée par les faux prophètes de l’Europe débarrassée des « archaïsmes » bibliques, les autorités juives de Diaspora gagneraient à ne pas entrer dans le jeu de l’amalgame, entre la défense des spécificités du Judaïsme et celle d’un prétendu « front commun » avec les Musulmans. Certaines de leurs pratiques dériveraient de cet enseignement juif, d’ailleurs renié, précisément, après les batailles de « Khaïbar », dont il est tant question sur les Champs-Elysées, puis contre les tribus juives de Médine.
On sait, par exemple, que la sensibilité à la douleur atteint un palier de quasi-nullité à l’âge de huit jours, chez le très jeune enfant, au moment choisi pour sceller l’alliance. On dispose, également, de résultats convaincants, démontrant que tous les animaux casher possèdent le fameux « polygone de Willis », l’artère vertébrale coupée interrompant la transmission du sang au cervelet, et qu’ils sombrent dans l’inconscience au moment de la Che’hita. http://www.youtube.com/watch?v=4VwAmuH2hn8), avec de moindres conséquences que « l’étourdissement », qui défonce la boîte crânienne de l’animal.
Dans les deux cas, le Judaïsme est en capacité de rivaliser de connaissances avec le scientisme exacerbé et délibérément orienté de ses détracteurs. Il peut faire assaut d’éthique devant n’importe quel contradicteur et controverser, comme il l’a toujours fait, même en risquant le bûcher. Par contre, on peut chercher la source de la cruauté en Islam dans la frustration causée par la minorisation de la femme, les hadits contre tout non-musulman, voire s’interroger sur la pertinence d’une circoncision intervenant au beau milieu de la puberté de l’adolescent. Cette épreuve lui enseigne, dans la crainte physique légitime de la douleur, sa soumission, et non son « alliance » avec le D.ivin. Par ailleurs, même si l’excision est antérieure à l’Islam ou le déborde, elle a continué de perdurer sous son égide, notamment en Egypte et dans la Corne de l’Afrique.
Le Judaïsme féconde, par la richesse des questions qu’il soulève, les sociétés qu’il traverse. En aucun cas, il ne doit servir de paravent à l’avancée d’un dogme qui ne supporte aucune critique ni aucune question. Les Européistes forcenés souhaitent lui faire porter le fardeau d’une immigration incontrôlée qui tente de leur imposer sa vision étriquée du monde.
Contrairement au discours aplanissant par le bas de cette « Nouvelle Europe » théâtre de l’affrontement de deux fascismes, qui se déchirent, dans une crise des identités et des références sans précédent, les Juifs continueront de se différencier et de prendre de la hauteur, face aux faux-débats, dont on veut, aujourd’hui, en France les rendre otages.
Reste qu’à terme, les minorités survivent mal sous la pression des masses conflictuelles. Si l’Europe ne veut plus ni kippa, ni Che’hita, ni Brit Mila, ni l’expression de la moindre spécificité, pour se replier en « Fort Allah-maux », contre la « marée verte », reste alors à organiser les conditions du Retour à la Terre pour laquelle ces pratiques ont été conçues au Sinaï : à mi-parcours entre l’Exil et le pays de la grande promesse. Il n’y a pas de hasard : ces prescriptions ne pouvaient naître que dans le désert, au seuil du basculement vers les terres à faire fleurir. Ce serait là le plus court chemin pour sauver l’Etat-Nation de ses errances parmi les fausses représentations et spéculations, comme autant d’idoles conjuratoires.