Aucune Paix n'est possible sans une Défaite
Par
Thérèse ZRIHEN-DVIR
Daniel Pipes a écrit récemment un article très intéressant sur les contingences qui pourraient conduire à la paix entre Israël et les Palestiniens, en brossant au passage, le désastre engendré par l'accord d'Oslo.
Le traité de paix signé avec Arafat en 1995 a été, pour ainsi dire, la brèche qui donna libre cours à la débâcle. L'erreur initiale a été la facilité avec laquelle les Israéliens avaient remis inconditionnellement les territoires conquis à Arafat. Cette presque fuite en débandade de ces territoires avait été interprétée par les palestiniens comme une faiblesse, une lassitude, voire une érosion, dont il fallait profiter pour accéder à toutes leurs ambitions, notamment celles d'arracher le pays entier des mains juives.
Cela commençait à prendre forme quand des nuées de kamikazes envahirent les villes centrales d'Israël pour y perpétrer leurs crimes les plus odieux contre les civils, là où ils se trouvaient.
Le nombre de morts qu'Israël avait compté durant cette période désastreuse était beaucoup plus élevé que celui causé par toutes les guerres qui avaient éclaté dès la création de l'état juif.
Mais là n'était pas l'erreur la plus énorme! Israël avait bénévolement armé Arafat et ses milices, leur offrant son soutien militaire jumelé à ses services d'intelligence nationale. Si la diplomatie d'Arafat était brillante, il n'y a aucun doute. Parallèlement, Arafat n'avait jamais menti aux Palestiniens. Il n'avait en aucun cas cessé de leur promettre la restitution de tous les territoires allant du Jourdain à la Méditerranée. Il leur prédisait la création d'une Palestine sur les cendres d'Israël, pendant qu'il négociait avec Rabin et son gouvernement, une paix qui, dans le fond, n'était qu'une fable qu'il s'évertuait à leur raconter. Cela résulta par la division du peuple d'Israël, derrière le mouvement "La paix maintenant" revigoré et culmina par l'assassinat du président Rabin.
Mais cette brèche opérée magistralement par Arafat n'a cessé depuis de s'élargir. La Gauche israélienne a instillé dans les esprits le concept de "restitution de terres contre la paix" qui a ramolli les convictions et affaibli le pays et son gouvernement. Ce slogan contamina les USA et l'Europe qui sont convaincus qu'en restituant les territoires conquis en 1967 aux Palestiniens, la paix serait accessible. Je leur suggère d'écouter un peu sérieusement ce que les Palestiniens en pensent.
Durant une entrevue menée récemment par un speaker israélien sur la chaîne de télévision nationale d'Israël, la majorité des palestiniens ne demandent pas moins que la restitution complète de tous les territoires allant du Jourdain à la Méditerranée. Chose qui ne surprend personne, puisque Israël n'est pas mentionnée sur la carte du Moyen-Orient par les Palestiniens et est évidemment reportée sur leurs livres d'école et dans toutes les institutions éducatives palestiniennes, comme la Palestine.
Depuis, Israël patauge entre la crédulité en une paix possible avec les palestiniens et son déni. Les compromis et concessions suggérés ne font qu'amplifier l'appétit des palestiniens qui, apparemment, ne s'arrêteront que lorsque Israël aurait vidé complètement les lieux.
Une paix n'est faisable qu'avec un ennemi vaincu sur le champ de bataille, nous dit Daniel Pipes, qui ne se trompe d'ailleurs pas. Mais Israël ne confronte pas un pays, une autorité, une armée! Elle confronte des milices, des hordes de terroristes qui se cachent derrière un rideau de civils. Raser la bande de Gaza et les fourmilières de terroristes aurait été une tâche bien aisée et rapide, si ces derniers ne s'infiltraient pas au sein des populations, ne construisaient leurs infrastructures militaires dans les écoles, les mosquées, les hôpitaux, ne se servaient pas d'ambulances comme moyen de transport etc., et cela avec l'accord tacite de la population palestinienne.
Nous avons tous assisté à l'effet de toute riposte aux lancements de mortiers contre la population israélienne par les Palestiniens et avons écouté le dénigrement, le persiflage de l'ONU qui attaque à tort et à travers Israël, l'accusant d’être responsable de crimes de guerre « et peut-être », contre l'humanité. C'est à se tordre de rire.
Enfin, on se demande ce que le monde attend réellement d'Israël! Qu'il ne se défende pas? Ne se protège pas? Qu'il permette qu'on assassine sa population? Ou bien qu'il aligne ses citoyens devant les mitraillettes palestiniennes pour qu'ils les tuent? Savent-ils seulement que si Israël disparaissait, les Palestiniens n'auront plus aucune existence possible sur leurs territoires ?
Les pays arabes possèdent tant de terrains, d'espaces libres et incultes qu'ils auraient pu offrir à leurs frères palestiniens mais ne le font pas. Ils préfèrent en faire des victimes pour étancher leur soif de destruction et leur convoitise.
Thérèse Zrihen-Dvir
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