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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 13:58

 

 


 

Urgence humanitaire -

Corne de l'Afrique - la pire sécheresse depuis 60 ans

 

Voici une réelle cause humanitaire qu'ignorent sans doute tous les pseudos humanitaire de la flottille !

 

The Horn of Africa and the entrance to the Red Sea.

 

 

Il s'agit de la pire sécheresse en 60 ans pour la région de l'est de l'Afrique.

L'ONU a déclaré, ce mardi, que plus de 10 millions de personnes sont victimes de cette sécheresse et ont un besoin urgent d'aide humanitaire. Dans certaines régions, des famines se sont déclarées.

Le manque de pluie depuis deux ans a grandement affecté les récoltes de la Corne de l'Afrique. Cette partie du continent comprend entre autres la Somalie, l'Érythrée, Djibouti et l'Éthiopie.

Selon la porte-parole de l'ONU, le manque de précipitations depuis deux ans aurait provoqué une crise alimentaire importante dans cette région, allant même jusqu'à la famine dans certains endroits. Toujours selon l'ONU, la sécheresse toucherait 3,2 millions de personnes au Kenya, 2,6 millions en Somalie, 3,2 millions en Éthiopie et 117 000 à Djibouti.

Les mauvaises récoltes ont causé une flambée du prix des céréales, rendant l'accès à la nourriture impossible pour la population. Les bergers et leurs troupeaux souffrent eux aussi puisqu'ils ne peuvent se procurer la nourriture nécessaire pour nourrir leur bétail.

La malnutrition chez les enfants inquiète aussi l'ONU puisque dans certains régions, le taux d'enfants en sous-nutrition atteint plus du double du seuil d'urgence de 15%. En Somalie, un enfant sur trois serait en situation de sous-nutrition.

Le déplacement massif des populations demeure aussi l'une des conséquences de cette sécheresse. Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) publiés vendredi, environ 20 000 Somaliens se sont déplacés vers le camp de réfugiés de Dadaab, au Kenya, pour fuir la sécheresse et les violences.

Malgré cette situation dramatique, l'ONU ne parvient pas à trouver les fonds nécessaires pour ses activités humanitaires. Selon les chiffres de l'ONU, annoncés par Le Monde, l'appel de fonds 2011 pour Djibouti (39 millions de dollars) n'est actuellement financé qu'à 30 %. Celui pour la Somalie, de 529 millions de dollars, ne l'est qu'à 50 % tandis que celui pour le Kenya (525 millions) est financé à 54 %.

 

source

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 23:09

 


Le Rwanda va envoyer 4 hélicoptères de combat auprès de l’UNAMID (mission des Nations Unies au Darfour) afin de renforcer les opérations de maintien de la paix. L’information a été rendue publique hier à la suite d’un entretien entre le conseiller spécial US pour le Darfour et le ministre de la défense rwandais. A noter que, selon le New Times de Kigali , l’Ethiopie est aujourd’hui le seul pays à avoir déployé des hélicoptères militaires au Darfour. Concernant le Sud-Soudan, le Rwanda s’est dit prêt à envoyer un bataillon pour assurer des missions de sécurité. Le conseiller américain a émis le  vœu que la coopération avec le Rwanda se poursuive dans le futur en d’autres lieux.

Ainsi, dans le cadre d’une visite d’Etat du Président somalien Sharif Sheikh à l’occasion de la 17ème commémoration du génocide Tutsi, Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, a réaffirmé l’engagement de son pays à former les forces de sécurité somaliennes (ici).

Lire également sur NanoJV, l’article d’analyse sur l’axe de défense Kigali-Addis-Abeba:ici.

Légende de la  vidéo (*)  : « The deployment of the Mil Mi-35P helicopters will increase UNAMIDs mobility and flexibility to respond to any emergency on the ground, particularly many areas in Darfur which have been inaccessible or could take days to reach from the missions team sites. The choppers will also boost UNAMIDs ability to bring protection to the people of Darfur… The Russian-manufactured helicopters are large gunship and low-capacity troop transport aircrafts. The five choppers are stationed in Nyala at UNAMIDs Helicopter Unit comprising of a team of 200 personnel, including pilots, technicians and a protection force ».

(*) source : MaximsNewsNetwork,  February 2010 – UNAMID: Darfur – The government of Sudan and African Union-United Nations Hybrid Mission in Darfur (UNAMID) strengthen their security ties today as UNAMID received the long-awaited five tactical helicopters from Ethiopia.

  

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 10:35

http://nanojv.wordpress.com

Par Esther Benfredj, Étudiante à la maîtrise en droit international (Université de Montréal), article publié dans Les Cahiers du Cérium, revue électronique du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (ici).

 

Depuis le printemps 2010, on peut occasionnellement lire dans la presse que l’État d’Israël apporte son concours au continent africain pour « faire fleurir le désert ». [1] Plus récemment, à l’automne de cette même année, la presse s’est intéressée à l’action humanitaire de philanthropes juifs qui furent à l’origine du projet Gahozo Shalom, destiné à secourir les orphelins du génocide rwandais en créant une localité sur le même modèle que les villages bâtis en Israël dans les années 50 pour recueillir les enfants rescapés de l’Holocauste. [2]

Le soutien israélien au continent noir n’est pas nouveau et remonte à la fin des années 1950. C’est ainsi qu’avant de se rallier aux nations arabes après la guerre des Six Jours en 1967 et surtout à la suite du choc pétrolier en 1973, de nombreuses nations africaines entretenaient avec Israël des rapports amicaux. Cette complicité s’explique, en partie, par le fait que le mouvement sioniste et les différents mouvements de libération du Libéria, du Sénégal, du Nigeria, du Ghana ou encore de la Côte d’Ivoire avaient combattu avec force contre les mêmes colonisateurs occidentaux qui les avaient oppressés.

Dans une approche plus réaliste, l’engagement d’Israël vis-à-vis des nations africaines naissantes visait également à obtenir leur soutien aux Nations Unis à la suite de la crise du canal de Suez en 1956. Point stratégique que souligne Golda Meïr dans son autobiographie. [3] Il n’en demeure pas moins que l’État hébreu pouvait apporter beaucoup à ces nations en quête de reconnaissance et d’indépendance. En pleine Guerre froide et dans un monde divisé entre nations développées et nations du tiers monde, le cas israélien était un exemple unique pour l’Afrique noire. En plus d’avoir combattu le Mandat britannique, les sionistes de Palestine avaient fait preuve d’une singulière originalité pour rendre cultivable la terre aride du désert, pour accroître le rendement des récoltes, pour irriguer les plantations (et inventer les techniques modernes de l’irrigation par goutte à goutte en 1959 au kibboutz Hatzerim) et, enfin, pour mettre en place de redoutables groupes d’autodéfense.

De sorte qu’entre 1957 et 1973, l’enseignement israélien en matière de santé publique, d’agriculture, d’hydrologie, ou encore de mécanique se répandit largement dans près de quatre-vingt pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie. Parallèlement, des milliers d’Africains recevaient une formation scientifique en Israël. Cette aide était dispensée par un programme de coopération internationale fondé par Reuben Barkat, alors à la direction du syndicat du travail, la Histadrut. C’est ainsi que des dizaines de programmes éducatifs et de construction entre le Ghana et Israël virent le jour, dont la création de la ligne de navigation Black Star. Et ce fut dans ce contexte d’échange que Golda Meir, alors ministre des Affaires étrangères, fit la connaissance de Nkrumah, père du Ghana et figure charismatique du nationalisme africain.

Lors de la première Conférence des peuples de l’Afrique en 1958, le jeune État du Ghana occupait une place centrale puisqu’il y fêtait son premier anniversaire. Cette cérémonie réunissait les représentants de tous les mouvements de libération du continent dont George Padmore, éminent idéologue du panafricanisme. Selon Padmore, le développement de l’Afrique devait passer par une solidarité et une aide financière des communautés noires d’Amérique du Nord, calquée sur le modèle du United Jewish Appeal. Analysée sous cet angle, l’histoire de l’État d’Israël le passionnait et il souhaita vivement que Golda Meir, invitée pour l’occasion, fasse la rencontre des différents chefs africains rassemblés à Accra. [4]

Les premiers jalons de la coopération israélo-africaine étaient posés, si bien qu’en juin 1960, lors de l’Indépendance du Congo Belge, le ministre israélien Levi Eshkol s’exprima en ces termes devant le premier premier ministre du Congo, Patrice Lumumba :

« Nous autres, Israéliens, comprenons ce que signifie réellement le passage de la tutelle à la liberté. C’est un patrimoine bien précieux que celui de la souveraineté nationale que vous venez d’acquérir maintenant. […] Le gouvernement d’Israël se fait, d’autre part, le plaisir de vous offrir à l’occasion de votre fête nationale cent bourses d’études, en témoignage d’une amitié profonde et sincère. » [5]

Et au cours de l’été 1960, la première conférence internationale pour le progrès des nouveaux États et le développement scientifique se déroula à l’Institut des Sciences Weizmann à Rehovot. L’objectif ambitieux consistait à lier les pays développés et moins développés autour des technologies et de la science.

Cependant, les amitiés israélo-africaines ne devaient pas s’inscrire dans la durée. Dès la fin de la guerre des Six Jours, une trentaine de nations africaines tournèrent le dos à Israël, lui préférant la cause arabe. Quelques États comme le Lesotho, le Malawi, l’Afrique du Sud et le Swaziland gardèrent toutefois des liens avec l’État hébreu jusqu’en 1976. Mais la coopération entre Israël et l’Afrique du Sud, pays de l’Apartheid, contribua grandement à la rupture de ces dernières amitiés, explique le spécialiste Alhadji Bouba Nouhou [6]. Les Africains cessèrent de s’identifier à Israël et reconnurent dans la cause arabe leurs frères d’armes.

Pour le continent noir, Israël ne constituait dorénavant plus un pays pionnier et libéré du joug britannique. Progressivement, cet État devenait une puissance impérialiste et colonisatrice, accusée d’être à l’origine de la tragédie palestinienne. Ce revirement politique radical donna naissance à une confrontation israélo-arabe en Afrique. En outre, la triste mais célèbre affaire des otages d’Entebbé dégrada davantage la situation. À la suite de l’intervention israélienne pour sauver les otages retenus dans un avion par des pirates de l’air en Ouganda, le dirigeant Idi Amin Dada prétendit que sa souveraineté avait été bafouée par Israël et revendiquait en conséquence l’application du droit international (malgré sa coopération ouverte avec de nombreux réseaux terroristes). À titre anecdotique, on peut rappeler que, peu de temps avant l’épisode d’Entebbé, Idi Amin Dada avait clamé son intention d’ériger un monument à la mémoire d’Adolf Hitler. Celui-ci avait certainement oublié que le Führer avait placé les Noirs au dernier rang de l’humanité dans Mein Kampf !

Paradoxalement, l’État d’Israël est aujourd’hui devenu une destination d’émigration prisée par de nombreux Africains voulant fuir les atrocités de leur pays. Depuis 2007, pas moins de 5 000 clandestins, dont plusieurs centaines de Soudanais, sont illégalement entrés en Israël en passant par le Sinaï. Cette immigration clandestine partage désormais l’État hébreu entre un devoir moral, qui consiste à porter assistance aux opprimés, et un aspect plus pratique concernant les moyens limités dont il dispose après avoir intégré les milliers d’immigrants juifs d’Ethiopie depuis l’opération de sauvetage Moïse en 1984.

Le ministre de la Justice, Daniel Friedman, avait alors porté soutien aux organisations humanitaires en déclarant qu’Israël devait « agir avec les réfugiés soudanais comme le souhaite la morale biblique ». C’est ainsi que le gouvernement ordonna de cesser les arrestations des demandeurs d’asiles soudanais, et ce, bien que le Soudan soit considéré comme une nation ennemie. Cette histoire passionnée et passionnelle, qui unit le peuple noir au peuple juif, fait finalement douloureusement écho à ce qu’écrivait en 1902 Théodore Herzl, père du sionisme : «Parmi le désespoir des peuples, qui, jusqu’à présent, est resté insoluble […], il y a une autre question d’égale importance, celle de l’Afrique. Il suffit de se souvenir de tous ces épisodes terribles, l’esclavage d’êtres humains, qui, par le seul fait d’être noir, étaient faits prisonniers, capturés, vendus comme du bétail. Leurs enfants ont grandi dans des pays qui leur étaient étrangers, ils étaient dénigrés, en butte à l’hostilité parce que leur couleur de peau était différente. Et bien que certains trouveront à y redire, j’affirme que lorsque j’aurai été témoin de la rédemption du peuple juif, de mon peuple, je ne pourrais alors que souhaiter la rédemption des peuples d’Afrique.» [7]

 Notes

[1] Agence Reuters, publié en ligne le 26 avril 2010 : http://www.lexpress.fr/actualites/2….

[2] Article de Dominique BOURRA, publié en ligne sur le site de la chambre de commerce France-Israël le 22 octobre : http://www.israelvalley.com/news/20

[3] MEIR, Golda. Ma vie. Paris : Éditions Robert Laffont, 1975.

[4] Ibid, p. 346-347.

[5] Cité dans NOUHOU, Alhadji Bouba. Israël et l’Afrique : une relation mouvementée. Paris : Éditions Karthala, 2003, p. 64-65.

[6] Ibid.

[7] HERZL, Théodore. Nouveau pays ancien : Altneuland ; précédé de CHARBIT, Denis. Retour à Altneuland : la traversée des utopies sionistes. Paris : Éditions de l’Éclat, 2004.

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 15:24

 

 

Après le Maghreb, l’Afrique noire va-t-elle s’embraser ?
Les conditions semblent réunies pour le déclenchement d’émeutes
Au Congo, au Cameroun et au Sénégal, les pouvoirs ont de bonnes raisons de craindre la « contamination » des révoltes qui secouent l’Afrique du Nord. La vie y est chère et le chômage endémique. Des tentatives y sont menées pour pousser les populations dans les rues. Les pouvoirs camerounais et sénégalais ont déjà réagi en baissant ou en régulant les prix des denrées de première nécessité.

Après Le Magreb, l’Afrique noire ? Les révoltes entamées en Tunisie, qui ont eu raison du régime de l’ex-président Ben Ali et qui font tanguer celui de l’Egyptien Hosni Moubarak pourraient bien s’étendre plus au sud du continent. De nombreux pays y rassemblent les conditions d’une explosion sociale majeure, similaire à celle qui secouent les pays arabes d’Afrique du Nord. De sorte qu’une certaine frilosité s’est emparée de quelques gouvernements qui, tout en épiant la rue, multiplient des mesures contre la cherté de la vie, principal ferment des soulèvements.


Sit-in contre Denis Sassou Nguesso à Paris

 

Samedi, place Victor Hugo dans le 16e arrondissement à Paris, une trentaine de Congolais ont bravé la météo peu clémente de l’hiver pour tenir sit-in contre le président Denis Sassou Nguesso. Si les manifestants emmenés par Bienvenu Mabilemono, secrétaire général du Mouvement pour l’unité et le développement du Congo (MUDC), qui ont affronté pendant trois heures le climat peu clément de cet hiver, sont conscients que leur action n’aurait que peu d’effet sur la conduite des affaires à Brazzaville, ils n’espèrent pas moins attirer l’attention du public français sur « l’oppression, la spoliation, la faim, la misère, le chômage et l’absence de perspectives dans des proportions bien plus effrayantes qu’en Tunisie, en Egypte ou en Algérie », tel qu’ils l’ont écrit dans le communiqué de presse annonçant leur projet.

« Nous avons expressément choisi la date du 5 février pour manifester. C’est le jour où Denis Sassou Nguesso est revenu au pouvoir par un coup d’Etat. Les gens au pays suivent de près ce qui se passe ici, et nous connaissons la capacité de nos compatriotes à se mobiliser. Ils l’ont déjà montré par le passé et nous travaillons à mettre en place des relais dans le pays », a expliqué Maurille Louzala, un des organisateurs de la démonstration. Conscient du rôle joué par les médias sociaux dans le déclenchement de la révolte tunisienne, Bienvenu Mabilemono a signé un document à charge contre intitulé « Le Congo peut-il suivre l’exemple tunisien ? Si oui, le temps est-il notre ennemi ou notre allié ? » qu’il fait circuler par internet. Véritable concentré de charges contre le président du Congo-Brazzaville, le texte invite à suivre l’exemple tunisien pour chasser Denis Sassou Nguesso du pouvoir.

Une démarche qu’André Mba Obame, qui s’est proclamé président de la République du Gabon le 25 janvier dernier, appelle ses concitoyens à suivre pour renverser Ali Bongo Ondimba. « Comme en Tunisie, comme en Egypte, les Gabonais se battent pour que leurs droits fondamentaux soient respectés », nous déclarait-il dans une récente interview. Retranché au siège du PNUD, à Libreville, il défie encore le président reconnu l’année dernière par le Conseil constitutionnel. Depuis son appel,plusieurs manifestations, dispersées par les forces de l’ordre, ont eu lieu au Gabon.


Tracts appelant à la révolte au Cameroun

 

Au Cameroun, les tentatives visant à provoquer un soulèvement des populations se multiplient également. A Bafoussam et à Bamenda, respectivement chef-lieu de la région de l’Ouest et du Nord-ouest, les policiers, dont on sait qu’ils n’ont pas pour habitude de se montrer tendres envers les populations, ont reçu depuis quelques jours une mission bien particulière, nous apprend le quotidien Le jour. Ils doivent surveiller la rue, les photocopieuses du centre urbain et les personnes à l’allure suspecte, pour ramasser, empêcher de dupliquer ou confisquer des tracts qui ont récemment été déversés dans les deux villes.

Apparu dimanche dans les deux citadelles qui à chaque période de troubles au Cameroun se mettent en première ligne de la fronde sociale, le tract invite le « gouvernement néocolonial » de Paul Biya à démissionner au plus tard mercredi à minuit. Il demande aux Camerounais meurtris par la vie chère et victimes de la spoliation à grande échelle de leurs richesses, « d’arracher leur indépendance économique ». Il est signé du « Conseil national de la révolution », un mouvement inconnu de la rue camerounaise. Le discours est musclé et irréaliste. Cependant il ne manque pas de séduire. Le quotidien Le Jour rapporte ainsi qu’en dépit du travail de veille des policiers, le document, photocopié loin des centres-villes, continue de circuler, sous cape.

Un député de l’opposition appelle à manifester

Cependant, il n’y a pas que ce tract pour entamer la sérénité de Paul Biya. Dans une tribune reprise par des médias dont Camer.be, Jean Michel Nitcheu, député du Front social démocratique, le principal parti de l’opposition, invite ouvertement ses compatriotes à se soulever contre la précarité dans laquelle ils sont contraints de vivre. « La chute de M. Ben Ali devrait servir de leçon à son homologue siamois camerounais qui veut s’éterniser au pouvoir », écrit le député, qui poursuit : « Les Camerounais doivent aussi savoir que pour faire tomber les derniers vestiges de la dictature régnante qui sévit à la tête du pays, ils doivent organiser un front de mobilisation populaire et créer un rapport de force conséquent sur le terrain qui contraindra la clique gouvernante à renoncer ». Analysant la situation sociale dans son pays, Jean-Michel Nitcheu constate : « La dictature de M. Biya (…) est obscurantiste sur tous les plans : corruption institutionnalisée, détournements massifs des deniers publics, enrichissement illicite de M. Biya et de ses proches, gaspillage des ressources de l’Etat, interdiction de tenue de meetings, répressions permanentes des manifestations publiques, étouffement des libertés individuelles ». « Tout est donc réuni pour que le Cameroun sombre dans une déflagration de forte amplitude. Si rien n’est fait le plus tôt possible cette année, notre pays plongera dans une crise politique intense qui débouchera sur des tensions sociales indescriptibles », conclut-il.


Interdiction de manifester au Sénégal

 

Au Sénégal règne la même frilosité. Fin janvier, le pouvoir a interdit une marche nationale que la Coordination des centrales syndicales, un regroupement de 12 syndicats sur les 18 du pays, projetait de faire contre la vie chère. Pour le gouvernement Wade, la manifestation était « sans objet ». La Ligue sénégalaise des droits humains, organisation de défense des droits de l’homme, a vivement dénoncé cette mesure. Dans un communiqué, l’association a condamné « de la façon la plus ferme le gel des libertés publiques au Sénégal avec l’interdiction systématique des marches pacifiques envisagées par divers segments de la société ».


Mesures sociales préventives

 

En 2008, le Cameroun comme le Sénégal n’avaient pas échappé aux émeutes de la faim qui avaient secoué plusieurs pays du sud. Au Cameroun, la répression des manifestations avait fait plusieurs victimes, quarante morts selon le gouvernement, jusqu’à deux cents selon certains observateurs. Cette fois, les deux pays veulent pouvoir anticiper la réaction de la rue, en prenant des mesures contre l’inflation. Fin janvier, Dakar a annoncé des baisses de 8 à 15% des prix de denrées de première nécessité comme le sucre, le riz, l’huile et le lait qui devenaient de plus en plus chères.

De son côté, Paul Biya a décidé de créer un organisme public chargé d’importer massivement les denrées alimentaires, de procéder à la régularisation des prix et de déclencher l’alerte en cas de pénurie ou d’inflation. La mesure n’arrange cependant pas les affaires de tout le monde. Certains milieux syndicaux et politiques l’ont en effet vivement critiqué, en pointant le risque d’asphyxier le système agricole localeLes mesures qu’il avait prises en 2008 pour endiguer la flambée des prix et calmer le mécontentement populaire au Cameroun n’avaient produit que peu d’effets.

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 20:14

 

 

 

BANNER SENTINELLE

 

 

 

Moment décisif pour le Soudan

 



Jerusalem Post 10/

http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=203017

 

Adaptation française de Sentinelle 5771 ©


Avec l’Occident soutenant ouvertement l’indépendance du Sud Soudan, les conséquences d’une nouvelle guerre ne seront pas limitées au seul Soudan.

Dimanche, le Sud Soudan a commencé de voter à un referendum sur la partition avec la République du Soudan et l’établissement de leur nation souveraine. Dans l’ensemble, ils vont rapidement faire sécession avec le pays islamiste, arabe et former un Etat indépendant africain, chrétien et animiste.

     

Les conséquences de ces actes se répercuteront  dans le monde entier.

Le referendum de cette semaine a lieu en accord avec le Traité de Paix Elargi (TPE) négocié par les USA entre le gouvernement de Khartoum et le Mouvement de Libération du Peuple du Soudan, signé le 9 janvier 2005.

Le TPE a officiellement mis fin à la seconde Guerre Civile du Soudan commencée en 1983.

Le referendum au Sud Soudan ne règlera pas la question du contrôle sur tout le Sud Soudan. De nombreux points chauds persistent. Plus importante, la disposition de la ville d’Abyei reste indéterminée. C’est à que Abyei se situe la majorité des réserves de pétrole du Soudan.

Contrairement au reste du Sud, la population d’Abyei est un mélange d’Arabes et d’Africains et ses résidents sont divisés sur la question de la séparation avec Khartoum. S’il y a une guerre après l’indépendance, Abyei en sera probablement la cause.
 
Les résidents d’Abyei n’étaient pas supposés voter au referendum pour déterminer à qui revient leur ville en même temps que le reste du Sud. Mais attisés par leurs conflits d’intérêts, ils ne purent pas tomber d’accord sur la manière d’organiser le vote, et donc il n’a pas eu lieu.
 
Le Président soudanais Omar Hassan al Bashir joue un rôle paradoxal dans le referendum du Sud Soudan. Al Bashir a été mis en examen sur des accusations de génocide et de crimes contre l’humanité au Darfour.

La semaine dernière, il a visité la capitale du Sud Soudan Juba et a promis de soutenir les résultats du referendum. Comme il l’a dit : « Je m’apprête à fêter votre décision, même s’il s’agit d’une sécession. Même après la naissance de l’Etat du Sud, le gouvernement de Khartoum est prêt à offrir tout soutien technique ou logistique et de formation et de conseil – nous sommes prêts à aider ».

Mais ensuite, vendredi dernier, des milices pro-Kharthoum ont attaqué des cibles anti-Khartoum à Abyei. Lundi, 23 personnes ont été tuées. Selon les porte-parole militaires du Sud Soudan, des miliciens capturés à Abyei ont déclaré que Khartoum leur en avait donné l’ordre.

Une grande part du discours international sur le Sud Soudan est centrée sur ce que son indépendance signifie pour ses citoyens et pour l’Afrique dans l’ensemble. Cela est raisonnable.

Dans son histoire vieille de 54 ans, le Soudan a souffert de la guerre civile entre le Nord et le Sud pendant 39 ans. Quelques 200.000 Sud Soudanais ont été kidnappés et réduits en esclavage. Deux millions de Soudanais sont morts au cours des guerres. Quatre millions sont devenus des réfugiés.  
 
Mais le fait est qu’avec l’Occident soutenant ouvertement l’indépendance du Sud Soudan, les conséquences d’une nouvelle guerre ne seront pas limitées au Soudan. Il vaut donc la peine d’envisager pourquoi une telle guerre est plus que certaine et ce que l’indépendance du Sud Soudan signifie pour la région et le monde.

Deux raisons essentielles ont incité Bashir à accepter le traité de paix avec le Sud Soudan en 2005. D’abord, ses forces avaient perdu la guerre civile. Le Sud était déjà indépendant dans les faits.

La seconde raison pour laquelle Bashir a accepté l’accord qui confèrerait une indépendance finale au Sud riche en pétrole, c’est qu’il craignait les USA.

En 2004, dirigés par le président d’alors George W. Bush, les USA ont projeté une ombre immense sur le monde. Le renversement éclair par l’armée américaine du régime de Saddam Hussein a effrayé les ennemis des USA et encouragé les alliés des USA. Les révolutions de la vague démocratique en Ukraine, en Géorgie, au Kyrgizstan et au Liban ont toutes été alimentées par la croyance du monde dans la volonté des USA d’utiliser sa puissance pour vaincre ses ennemis.

Le régime de Bashir est étroitement lié à al Qaïda, qu’il a hébergé de 1989 à 1995.

Quand les USA ont exigé qu’il entérine la victoire du Sud, il a probablement pensé qu’il ne pouvait pas refuser.

Aujourd’hui les USA ne sont pas craints ou respectés comme ils l’étaient il y a six ans. Selon un récent article sur le journal en ligne ‘Small Wars’ rédigé par le Lt-Colonel de l’armée américaine Thomas Talley, la perception actuelle de la faiblesse des USA par Bashir rend la guerre inévitable.

Talley avance que sans Abyei, le Sud Soudan sera transformé en un pays en échec, économiquement non viable. Le Sud Soudan, déclare-t-il, est trop faible pour assurer la sécurité d’Abyei contre Khartoum sans une assistance extérieure.

Selon Talley, la détérioration de la perception du pouvoir des USA dans le monde a convaincu Bashir que les USA ne protègeront pas Abyei pour le Sud, et donc son pari est d’envahir la ville ou au moins d’empêcher le Sud d’en prendre le contrôle.

Comme le remarque Talley, pour Bashir, il y a beaucoup plus que le pétrole en jeu. Si Bashir est d’accord pour lâcher le Sud Soudan sans combat, il sera discrédité aussi bien par ses collègues dirigeants arabes et pas ses amis dirigeants islamiques.

Des dirigeants arabes aussi divers que le chef de la Libye Mouammar Khaddafi et le ministre des affaires étrangères d’Arabie saoudite Saoud al Faisal ont protesté contre l’indépendance du Sud Soudan. Khaddafi a prévenu que la sécession du Sud serait le début d’une « maladie contagieuse ». Faisal l’a qualifiée de « décision dangereuse » qu’aucun membre de la Ligue Arabe ne doit soutenir.

Le fond de l’affaire, c’est que les Arabes ont raison d’être préoccupés par ce qui se produit au Soudan. Si le Sud Soudan devient une nation indépendante, ce sera le premier cas de recul de l’impérialisme arabe depuis la Deuxième Guerre Mondiale.

L’un des aspects centraux de la stratégie politique au Moyen Orient qui est lourdement ignoré par les universitaires, c’est l’impérialisme arabe et le rôle qu’il a joué dans la conception de la politique régionale. 
 
Aussi bien au cours de l’éclatement de l’Empire Ottoman à la suite de la Première Guerre Mondiale et du démembrement des empires britanniques et français après la Deuxième Guerre Mondiale, les autorités impériales britanniques et françaises ont comploté avec les impérialistes arabes pour garantir à ces derniers un contrôle presque sans limite sur le Moyen Orient.

Pour les Kurdes, les Druzes, les Alaouites, les Coptes, et d’autres populations musulmanes non Sunnites et non arabes de la région, la fin du règne occidental a signifié la fin de leur relative liberté.
 
Dans le cas du Sud Soudan, pendant le demi-siècle du règne britannique, le Sud fut administré séparément du Nord arabe.

Mais quand les Britannique se sont retirés en 1956, dans leur hâte de partir, ils placèrent le Sud sous la férule arabe. Craignant d’être privés de droit électoral et l’oppression, le Sud commença la première guerre civile soudanaise en 1955 – l’année avant l’indépendance.

Il y eut seulement deux exceptions à la collusion de l’Europe avec les impérialistes arabes – le Liban à majorité chrétienne et la Palestine sous Mandat. Dans ces deux zones, les puissances occidentales autorisèrent des non musulmans à prendre la responsabilité d’un territoire réclamé par des impérialistes arabes.
 
Comme l’histoire d’après l’indépendance du Liban et d’Israël le montre, les Européens finirent par abaisser leur soutien aux gouvernements non arabes. Les Français mirent la pression sur les Chrétiens du Liban de manière suffisamment constante pour se concilier les Arabes. Cette pression a provoqué une émigration chrétienne continue du Liban, ce qui a transformé les Chrétiens en minorité au Liban aujourd’hui. Et les tentatives des Chrétiens libanais de se concilier les Arabes ouvrirent la porte au Hezbollah pour s’emparer du pays au nom de l’Iran.

De même pour Israël, à la lumière de son échec à convaincre les Arabes d’être satisfaits de ses concessions, et de l’échec des Arabes à envahir l’Etat juif, depuis 1973, l’Europe a collaboré avec les Arabes pour reformuler la réalité et complaire aux objectifs de l’impérialisme arabe.
 
Alors qu’Israël s’est établi et défendu de façon répétée par le mouvement de libération nationale juif, contre les souhaits des impérialistes arabes avec l’assistance européenne, les Arabes ont réinventé l’histoire. La prétention actuelle arabe et européenne est que la guerre impérialiste arabe contre Israël est une guerre impérialiste juive contre les Arabes.

Sur la toile de fond de cette perfidie occidentale envers les minorités non arabes du Moyen Orient, le soutien de l’Occident à l’indépendance du Sud Soudan n’est rien moins qu’un miracle.

Hélas, le soutien de l’Occident au Sud Soudan est plus probablement dû à l’ignorance occidentale plutôt qu’à une volonté de l’Occident nouvellement trempée de défier les impérialistes arabes. C'est-à-dire qu’il est probable que l’Occident fait le bon choix aujourd’hui au Soudan parce qu’il ne comprend pas les ramifications de sa propre politique.
 
S’il en est ainsi, alors il est peu probable qu’il comprenne la signification d’un défi à cette politique de la part de Khartoum et de ses alliés. Et dans ce cas, il est alors peu probable qu’il défende sa politique quand elle sera mise en cause. […]

Sur cette toile de fond, il est important de rappeler la déclaration du Lt-Colonel Talley : Bashir attaquera Abyei parce qu’il ne croit pas que les USA défendront le contrôle du Sud Soudan sur la ville frontière. Le caractère superficiel du soutien occidental au Sud Soudan conduira à la guerre. 

De nouveau, ce ne sont pas seulement les Arabes qui obligeront Bashir à aller en guerre. Il doit aussi penser aux les jihadistes panislamiques. Ses amis de jadis d’al Qaïda ont fait savoir clairement qu’ils ne laisseront pas faire la cession du Sud Soudan à des non musulmans.

L’adjoint d’Oussama bin Laden, Ayman al Zawahiri a dénoncé Bashir pour avoir signé un accord de paix avec le Sud. Dans un article paru vendredi dans le ‘Daily Beast’, l’ancien officiel au Conseil de Sécurité Nationale des USA, Bruce Riedel a écrit qu’en 2009, Zawahiri a appelé les musulmans du Soudan à combattre « dans une longue guerre de guérilla, parce que la croisade contemporaine vous a montré les crocs ». Zawahiri a dit à Bashir, « de se repentir et de revenir dans le droit chemin de l’islam et du jihad ».

Et ce n’est pas seulement al Qaïda Qui se sentira déconcerté par la sécession du Sud. A une époque où les régimes et les forces jihadistes à travers le monde arabe et islamique utilisent la violence pour réprimer les Chrétiens et d’autres non musulmans, et obliger à l’exécution totale de la sharia, la notion que le ‘Dar al islam ou le monde musulman se réduit comme peau de chagrin au Soudan est largement perçue comme inacceptable. Des agressions islamiques contre l’Occident pour son soutien à l’indépendance du Sud Soudan sont très hautement probables.

Rien de tout cela ne signifie que l’Occident doit cesser son soutien au Sud Soudan. Les Sud Soudanais ont gagné leur indépendance d’une manière que la majorité des nations n’ont pas traversée. Ils méritent le soutien de toutes les nations qui chérissent la liberté et la décence.
 
Mais ce que cela signifie, c’est qu’en allant de l’avant, les dirigeants du Sud Soudan doivent reconnaître que l’Occident va probablement les abandonner au premier signe de troubles. Ils doivent peser leurs options à cette aune.
Plus important, les résultats plus que certains de l’indépendance du Sud Soudan servent comme un nouveau rappel à l’Occident sur la nature du pouvoir, de la guerre et de l’amitié.

Le pouvoir est inextricablement lié à la perception du pouvoir. Vous êtes perçu comme puissant quand vous montrez que vous pouvez distinguer un ami d’un ennemi, et vous tenir avec le premier contre ce dernier.

 
caroline@carolineglick.com  

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 07:28

 

 

 

Quand Israël rencontre l’Afrique : MASHAV

Josiane Sberro
© 
primo, 08-09-2010



EXPOSITION MASHAV, du mercredi 1er septembre au samedi 18 septembre 2010
À la mairie du IIIe arrondissement.


MASHAV ! Depuis des mois on en parlait, on le proposait, on en rêvait, sans résultat. 


Pour présenter MASHAV au public il a fallu subir deux années pleines de démarches laborieuses, de dossiers, de demandes et de refus essuyés sans ménagements de la part de toutes les mairies parisiennes.


Projet aux limites de l’abandon sans la courageuse ténacité d’une petite équipe du Bnaï Brith.

L’invitation de monsieur Aidenbaum Maire du IIIème arrondissement n’en n’a que plus de prix. Merci Monsieur le Maire pour votre engagement permanent aux côtés des causes justes .


Pour nombre de pays sous développés, le curieux sigle de MASHAV est symbole d’espoir et de formation. MASHAV, c’est tout simplement l’acronyme des termes hébraïques désignant le « Centre de Coopération Internationale du Ministère des Affaires Etrangères israélien. »

A défaut de disposer de ressources financières démesurées, Israël dispose de savoir faire et d’une immense volonté de faire savoir.

Mashav programme d’aide à la formation de techniciens dans les pays en voie de développement, est né dès 1948. Golda Meir et les premiers dirigeants du pays naissant ont immédiatement émis le désir d’aider des pays aussi fragiles que le leur. 


Ils mettent l’Afrique au centre du système de coopération internationale.

Cette volonté répondait à l’orientation politique ouvertement socialiste d’Israël pays créateur du kibboutz. Israël en 1948 est un pays jeune et sans ressources. Le projet Mashav représente pourtant 1% du budget national, accordé à l’aide au developpement.

A la même période, le budget de l’aide accordée par l’Europe du Nord s’élève à 0,8 % des budgets nationaux.

Burkina Faso, Côte d’ivoire, Ghana, Congo, Nigeria ont bénéficié de cette aide à la formation. Des centaines d’israéliens formateurs résidaient dans ces pays.


250 000 personnes ont été formées dans le cadre de MASHAV.

Après les « années d’or » de 1960 à 1968, au lendemain de la guerre de Kippour en 1974, menaces et intimidation de la sphère arabo-musulmane mettent fin à cette ère d’entente fraternelle et féconde concernant 33 pays africains.

L’Afrique entre dans le giron politique de la Ligue Arabe. Israël connaît alors une période d’isolement. Les centaines de coopérants israéliens expatriés sont devenus dix experts.

Certains pays comme la Côte d’ivoire ont pourtant maintenu avec Israël cette amitié et cette coopération mises en place par le regretté Houphouët Boini. 

Dans ce pays, les relations amicales sont telles, que le dernier ambassadeur d’Israël mis à la retraite est revenu vivre dans le pays pour travailler bénévolement dans une ONG !

Il ne s’agit en aucun cas de dotations financières mais bien, dans un but humanitaire, de coordination et de mise œuvre de projets de développement riches d’avenir pour le pays concerné.


Transfert de technologies, amélioration des compétences et des conditions d’exploitation.
 

Le domaine privilégié par cette collaboration est celui de l’agriculture. Les techniques adoptées varient en fonction de la problématique du pays aidé. 

Projet High Tech de greffes botaniques améliorant la résistance des espèces ; au Burkina Faso projet d’irrigation reliant par des tunnels le lac Bam aux terres cultivables ; au Sénégal système d’irrigation au goutte à goutte.

Expériences d’exploitations communautaires en Côte d’Ivoire, avec formation à la gestion des productions et à leur vente

Aide médicale en ophtalmologie au Vietnam et aux Îles Marshall.

En Côte d’Ivoire, coopération pour traiter la « cécité des rivières », affection grave de la région des lacs, menaçant les enfants de cécité.

Coopération très importante : soins immédiats et formation de médecins ophtalmologistes. Investissements dans les infrastructures et la formation.

Aide technique et médicale dans les pays touchés par des catastrophes naturelles.

« Je suis un meilleur médecin, je suis un homme meilleur grâce à ce qu’Israël m’a donné » écrit un jeune gynécologue Nigérien formé au cours de ce programme.


A l’issue du vernissage de l’exposition, une conférence a réuni prés de trois cents personnes.
 

Echanges passionnés et passionnants grâce à l’efficace collaboration de Monsieur le Maire.
Sur son invitation de nombreux responsables culturels économiques et diplomatiques de différents pays africains se sont joints à la manifestation. Salle colorée chaleureuse et attentive.

Surprenantes prises de paroles des « anciens » Côte d’Ivoire, Madagascar, Burkina Faso qui ont vécu et largement connu les périodes de la coopération.

Le propos est ému et émouvant, l’amitié, la reconnaissance simple et sereine atteint largement le public attentif qui ne décroche pas malgré les trois heures de réunion.

C’est le tour de jeunes diplomates africains : « Nés après 1973, nous n’avons jamais entendu parler de MASHAV ! Ce programme nous interpelle fortement et nous voulons en savoir plus ! »

Les prises de paroles se succèdent, échanges fructueux où l’humain prend enfin le pas sur la basse politique qui dans les flots de désinformation ambiante tente d’étouffer la véritable nature de l’Etat d’Israël.

Que faut-il pour être éligible à ce programme ? Il suffit de s’adresser à MASHAV. Sont elligibles les pays mêmes qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël comme ce fut déjà le cas bien des fois.


MASHAV sort enfin de l’anonymat voulu dans lequel il est maintenu par des nations jalouses de garder la main sur leur pré carré.

La dernière intervention de cette mémorable soirée reste la plus inattendue, et la plus touchante. 

Une jeune femme noire se démène pour prendre la parole. De petite taille on ne l’aperçoit pas tout de suite. Elle se saisit enfin d’un micro :

« Je suis Haïtienne. J’ai entendu qu’il y avait quelque chose de juif à la mairie ce soir et je suis venue pour vous dire ça : Dans mon pays en Haïti on nous a toujours dit, n’approchez pas les juifs ce sont de méchantes gens. Nous avons toujours cru que c’était vrai et nous ne les aimions pas. Mais les juifs sont venus chez nous et nous avons compris que l’on nous avait menti. Je suis venue vous dire que nous aimons les juifs » !!

Une ovation immense, beaucoup de mouchoirs et de larmes achèvent cette prestation. Embrassée trois cents fois cette petite femme, c’est peu dire. Rieuse heureuse d’être comprise et reconnue.

Pour le public juif présent, immense choc visible par l’émotion et les larmes essuyées d’être en public reconnu « peuple non méchant ».

Si MASHAV n’avait servi qu’à cette seule révélation pour les Haïtiens, cela nous aurait suffi comme le disent tous les juifs au soir de Pâques !


Josiane Sberro
© Primo, 08-09-2010
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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 18:39

 

 

Le Rwanda rompt définitivement avec les scories du néocolonialisme et se tourne énergiquement vers le futur. Paul Kagame fort d’un bilan économique remarquable est assuré d’une très large victoire populaire.



 

3 Votes

 

 

 

10 bonnes  raisons en faveur d’une large réélection de Paul Kagame:

1) PAIX. L’armée rwandaise est l’une des premières forces de paix en Afrique. Avec plus de 3000 hommes sur le terrain, le Rwanda est  le deuxième contributeur de la mission des Nations Unies  au Darfour.

 

2) TECHNOLOGIE. Par la qualité de ses infrastructures de télécommunications , le Rwanda est devenu en quelques années une vitrine technologique  du continent africain.

 

3) DROIT DES FEMMES. Le Rwanda est un modèle international pour le droit des femmes. Fait unique dans le monde, les femmes forment la majorité au parlement.

 

4) GOUVERNANCE. Champion de la bonne gouvernance, le Rwanda est placé en tête des réformateurs économiques par la Banque mondiale.

 

5) DYNAMISME. Par ses perspectives de croissance durable, le Rwanda attire l’élite des investisseurs internationaux dans tous les secteurs (énergie, tourisme, BTP, transports, commerce équitable…).

 

6) OUVERTURE. En optant pour l’anglais, en plus de ses langues historiques, le Rwanda s’est ouvert à l’ensemble de la planète, culturellement et économiquement.

 

7) FRATERNITE. Le Rwanda fonde sa renaissance sur une politique courageuse d’unité nationale et de réconciliation des communautés dans le respect des lois.

 

8) ANTIRACISME. Rompant avec le néocolonialisme cynique et ses influences, la nouvelle constitution démocratique bannit toute forme de discrimination basée sur la race, l’ethnie, la religion ou le sexe.

 

9) MEMOIRE. Fidèle à ses martyrs et à la mémoire de son peuple, le Rwanda  accorde une  place centrale à la commémoration du génocide et à la vigilance contre toutes les formes de négationnisme et de division.

 

10) ESPOIR. Terrassé par le dernier génocide du 20ème siècle, le Rwanda a trouvé la force de se relever.  En une dizaine d’années,  il est devenu l’un des pionniers de l’Afrique du futur. Un message d’espoir pour l’ensemble des nations.

 

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

 

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 14:01

 

 

Le Rwanda se hisse à la pointe des télécommunications en Afrique. Paul Kagame co-préside le think tank mondial pour le développement numérique.

1 Votes

 

 

 

En mai 2010, l’ITU ( union internationale des télécommunications) et l’Unesco ont annoncé la création d’une commission pour le développement digital constituée de 30 personnalités mondiales de premier plan. L’objectif de la commission est de définir les stratégies d’implémentation des télécommunications haut-débit sur la planète pour développer les services sociaux, médicaux, environnementaux, sécuritaires, etc. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique des objectifs du Millénaire pour le développement tracés par les Nations Unies à l’horizon 2015.

Parmi les commissionnaires de la “Broadband Commission for Digital Development” on relève entre autres, les noms de  Richard Branson, le président fondateur du groupe Virgin,  de Ben Verwaayen, DG d’Alcatel Lucent ou encore de Wang Jianzhou, PDG du géant des télécom China Mobile Communications corporation et ancien ministre des télécoms chinois. Le co-président du think tank est Paul Kagame, Président de la République du Rwanda dont le combat  pour le développement des NTIC ne date pas d’hier. Sous l’impulsion d’une politique volontariste et visionnaire, le Rwanda est ainsi devenu  en quelques années un pays pilote en matière de télécommunications.

Au début de l’année un réseau sans fil haut débit, à la pointe de la technologie, a été mis en service à Kigali. Les premiers utilisateurs comparent la vitesse de connexion à celle des Etats-Unis. Avec un débit 500 fois plus élevé que celui des fournisseurs d’accès traditionnels, les premiers internautes connectés, à titre de test,  sur le WIBRO (internet sans fil haut débit)  peuvent désormais regarder des films en ligne ou chater en vidéo. Ce premier pas de géant marque les prémisses de la révolution technologique qui s’amorce au Rwanda en l’attente du feu vert de l’autorité de régulation pour la systématisation du sans fil haut débit.

En parallèle, le Rwanda poursuit une politique ambitieuse de connexion aux câbles en fibres optiques qui desservent désormais les pourtours de l’Afrique. Un important réseau est en phase de déploiement sur l’ensemble du pays ouvrant des perspectives futures illimitées au développement de nouveaux services dans tous les secteurs (santé, environnement, communications, sécurité, etc.).

Sans attendre les performances futures,  les évaluateurs internationaux placent déjà le Rwanda en tête des pays africains pour la qualité du réseau internet.  La société américaine de Seattle, Ookla,  spécialiste mondial de la mesure de bande passante  a rendu publique à la mi-juillet, une étude portant sur 180 pays à partir d’un milliard de résultats collectés.

Les vitesses de transmission (aval, amont et latence) ont donc été mesurées dans chaque Etat ou chaque région, avec un top 10 des fournisseurs d’accès internet (on apprend ainsi qu’en France le Nord Pas de Calais bénéficie d’un débit moyen supérieur à celui de l’Ile de France). En conclusion de l’étude, Ookla place le Rwanda parmi les 3 pays africains dotés des meilleures vitesses de connexions sur internet. Le Rwanda surclasse ainsi l’Afrique du Sud pour la vitesse de téléchargement. Sur les vitesses amonts (pour la mise en ligne de données)  le Rwanda joue dans la même catégorie que la Finlande, la Chine ou la France. Le champion du monde toutes catégories reste la Corée du Sud, pays qui justement a équipé Kigali en infrastructures de télécommunications dernier cri. 

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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A lire également sur NanoJV:

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 08:52

 

 

 

 

 

 

Les amis du génocidaire...

 

 

Le Hamas et Hezbollah ont exprimé leur sympathie au Président soudanais suite au second mandat d'arrêt lancé contre lui par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour génocide.

 

Le 12 juillet 2010, la Cour Pénale Internationale (CPI) a publié un second

mandat d'arrêt contre le Président du Soudan Omar al-Bashir, pour trois chefs d'accusation de génocide. Aussitôt, le Hezbollah et le Hamas ont exprimé leurb solidarité avec le Président soudanais, condamnant la communauté internationale(principalement les Etats-Unis) et le système international de justice, qui sert selon eux les éléments politiques des grandes puissances.

2. Le soutien du Hamas au Président soudanais en dépit des accusations sérieuses de génocide, ainsi que ses propos véhéments contre le système international de justice, sont particulièrement choquants au vu de ses tentatives pour saper la légitimité de l'État d’Israël et de ses dirigeants. Ces efforts incluent notamment le recours aux systèmes judiciaires internationaux et nationaux dans l'intention de poursuivre en justice de hauts fonctionnaires israéliens.

 

Lire la suite  Les amis du génocidaire O.E.BECHIR Les amis du génocidaire O.E.BECHIR

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 23:45

 

 

Le Rwanda est le pays le moins corrompu d’Afrique de l’Est, révèle l’étude publiée hier par Transparency International.

 

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“Transparency International” (TI) , principale  organisation mondiale de lutte contre la corruption a mené en début d’année une étude sur la corruption dans les 5 pays d’Afrique de l’Est : Rwanda, Burundi,  Kenya, Tanzanie et Ouganda.  Plus de 10000 personnes ont été interrogées afin de déterminer la prévalence de la corruption dans les secteurs publics et privés au sein de chacun de ces États.

L’une des principales conclusions de l’étude est que le Rwanda est quasiment épargné par la corruption “In Rwanda,  incidents of bribery were found to be negligible”.  Le phénomène est tellement étonnant que TI a décidé de lancer une étude comparative pour déterminer les bonnes pratiques qui ont mené à une prévalence aussi faible dans ce pays (seulement 78 cas recensés sur plus de 4500 transactions avec les services publics, soit un taux dérisoire pour l’Afrique).

On ne détaillera pas ici la liste des entités officielles épinglées dans les pays voisins, ministère de la défense, trésor public, police, autorités pénitentiaires, services de santé  etc… le bilan est accablant. Ainsi au Kenya par exemple (les taux sont similaires au Burundi ou en Tanzanie) 90% des personnes interrogées ont estimé que leur pays était entre corrompu et extrêmement corrompu, à la différence notable du Rwanda où la tendance est exactement inverse : plus de 80% des personnes interrogées ont déclaré que le pays était faiblement corrompu, seulement un peu plus de 10% du panel estimant le contraire.

Parmi les initiatives volontaristes mises en oeuvre au Rwanda: la signature l’an dernier d’un partenariat de Transparency Rwanda avec la Police Nationale du Rwanda pour associer les citoyens à l’évaluation et la dénonciation de la corruption et des infractions connexes. Autre mesure importante, plus ancienne celle-ci, la création en 2004 à Kigali du bureau de l’ Ombudsman chargé de superviser la transparence et l’application des lois dans tous les services gouvernementaux. Enfin, comme le rappelait l’an dernier le directeur de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Est : « Au Rwanda, les dirigeants sont particulièrement déterminés à progresser dans la lutte contre la corruption, et à agir de façon très ferme en cas de comportements délictueux ». Les résultats sont désormais perceptibles et permettent de placer le Rwanda au tableau d’honneur de l’Afrique de l’Est alors que s’amorce la mise en place du marché commun régional.

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

A lire également sur NanoJV:

Being a Rwandan is a source of pride 10 raisons d’être fier d’être rwandais aujourd’hui.

Intelligence financière. Le Rwanda lance une offensive de séduction internationale.

 

Selon l’institut de sondage américain Gallup : plus de 60% des rwandais plébiscitent leur économie et affichent leur confiance en l’avenir. Le Rwanda se classe parmi les pays les plus optimistes et dynamiques de la planète.

  

Montée en puissance du Rwanda: succès de l’Energy Globe Award à Kigali.

Rwanda. Une police new-look pour un pays neuf.

Go 4 Rwanda. Pluie de dollars sur Kigali.

Afrique du futur: le Rwanda reconnu meilleur réformateur de l’année 2010 par la Banque Mondiale.


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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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