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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 19:49
  
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Le virus a été découvert par « Lookout » une start-up de San Francisco spécialisée dans la sécurisation des téléphones portables. La société californienne part du principe que le portable supplantera bientôt les ordinateurs classiques,  créant de facto de nouveaux besoins en sécurité mobile.  Lookout revendique déjà 4 millions de clients dans 170 pays sur 400 réseaux et prévoit une croissance exponentielle  en 2011. La société vient d’ailleurs de lever 20 millions de dollars pour accompagner son développement  fulgurant. Elle propose actuellement tout un éventail de solutions telles que la protection contre les logiciels espions et malveillants , la sauvegarde des données du téléphone et la possibilité de  localiser l’appareil en cas de perte ou de vol.

Pour Lookout, le virus Geinimi est le logiciel malveillant le plus sophistiqué jamais détecté sur Androïd. Une fois installé sur le téléphone, il permet en effet  la prise de contrôle théorique de l’appareil par un serveur distant. Le serveur pirate aurait  ainsi la faculté de connaître la localisation exacte du téléphone; d’extraire  le numéro « IMEI » (l’identification unique du téléphone par l’opérateur), ainsi que le numéro « IMSI »  associé à la carte SIM permettant l’identification de l’abonné dans le réseau.

A 5 minutes d’intervalles, le logiciel espion Geinimi tente de se connecter au serveur pirate en utilisant l’un des 10 noms de domaines présents dans son code (à l’image de se que pouvait faire Stuxnet), le spécialiste en sécurité « Lookout » cite d’ailleurs plusieurs noms de domaines trouvés dans le virus à savoir : www.widifu.com, www.udaore.com ;  www.frijd.com  ; www.islpast.com ;  www.piajesj.com .

Stuxnet pour sa part envoyait les informations recueillies dans les bases de données visitées aux domaines suivants :  www.mypremierfutbol.com  et www.todaysfutbol.com  vers des serveurs situés en Malaisie et au Danemark (ici).  Tout comme Stuxnet, Geinimi recoure enfin à des techniques d’obfuscation (ici) pour masquer ses activités et les rendre théoriquement indécelables.  Si les deux virus n’ont rien de comparable dans leurs structures et  fonctions ultimes , il s’apparentent en revanche par leur sophistication inégalée et leur éventuelle origine  géographique.  A suivre.

 

Dominique Bourra, CEO NanoJV

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

 

SCOOP YANKEE: « STUXNET EST MADE IN CHINA » ET NON MADE IN ISRAEL, AFFIRME LE CYBER-SPECIALISTE DE CHOC JEFFREY CARR (ici)

 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 13:57

 

 

LA THEORIE DU COMPLOT, POTION MIRACULEUSE

par Daniel Clairvaux


La théorie du complot procure des effets intellectuels immédiats. Elle rassure l'esprit sur sa finitude et son incapacité à comprendre l'univers qui l'entoure. De ce fait, on peut la consommer sans danger, du moins pense-t-on, un peu comme les compléments alimentaires : il s'agit d'un adjuvant intellectuel satisfaisant pour les esprits limités qui entendent avoit raison sur tout, fût-ce au détriment de la terre entière.

 

La théorie du complot apaise l'intellect qui cherche en vain des réponses aux énigmes de l'univers avec la fébrilité du docteur Faust. Elle fournit clés en mains une logique unificatriceà des éléments en apparence disparates et non reliés entre eux : c'est la fonction fil rouge.

 

Elle donne accès à une vérité cachée et connue des seuls initiés : on peut alors la considérer comme la variante politique ou historique des anciens mystères d'Eleusis. Celui qui, en tant que grand prêtre ou gourou, possède cette vérité à lui seul révélée par l'entremise des dieux, peut alors, tel un prophète inspiré, la faire partager aux autres adeptes de la secte.


 

LA THEORIE DU COMPLOT ET LA RECHERCHE DES BOUCS EMISSAIRES

 

Cette théorie confère une causalité sommaire aux événements. Tout effet a une cause, rien n'arrive fortuitement; mais cette cause, jamais apparente mais cachée, est reléguée en coulisses, dans ces mystères de l'univers dont seul l'initié a connaissance.
 

Comme il existerait un Créateur, il existe, derrière l'apparence, un deus ex machina, grand chef d'orchestre clandestin et invisible, ayant préludé à la mise en action des événements dont la cause nous demeure floue ou inexpliquée.

Ce deus ex machina enfin dévoilé va nous révéler qu'en coulisses des organisations et groupements humains  tirent les ficelles des événements dont l'interprétation pose problème.

Ainsi, la Révolution Française n'a pas été provoquée par les causes socio-politiques que les historiens ont déterminées, mais par les agissements d'un complot d'origine maçonnique.

La défaite de l'Allemagne en 1918 ne saurait être due aux défaillances des militaires, mais à un complot juif ayant poignardé l'armée dans le dos.
 

Les attentats du 11 septembre 2001 n'ont pas été provoqués par les terroristes islamistes, mais par les Américains eux-mêmes alliés aux Juifs.

La stagnation du monde musulman ne trouve pas sa source dans la réticence de ces pays à vouloir emprunter la voie du progrès démocratique, mais dans un complot orchestré de longue date par les sionistes alliés aux "Croisés", c'est-à-dire l'Occident chrétien.

Quant aux événements malheureux de Côte d'Ivoire, ils ne peuvent être la conséquence des actes d'un dictateur qui a foulé le droit aux pieds pour s'accrocher au pouvoir tel le pire des despotes, mais la résultante d'un complot international dirigé en sous-main par la France, ex-puissance coloniale.

Où l'on voit que la théorie du complot a ceci de pratique qu'elle permet à chaque fois d'échapper à ses responsabilités.

Il suffit alors de désigner un bouc émissaire (Juifs, francs-maçons, colonialistes, Françafrique, chrétiens) pour diriger vers lui la légitime colère du peuple abusé.

Tout est fin prêt pour l'entrée en scène des faux prophètes, des  manipulateurs de l'opinion publique.
 

 

D.CLAIRVAUX

 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 08:02

Le dossier

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Article associé : 

Révélations du 'Hamas - Israël avait raison. Goldstone a eu tort de croire sans réserve les mensonges du Hamasv

 

La vérité sur l'opération "Plomb durci":Comment la Commission Goldstone a minimisé le rôle du Hamas 1/2 


29/09/2009 

 
Jonathan D. Halevi - jcpa  

Les déclarations des "Palestiniens" enregistrées par la Commission Goldstone et publiées sur le site web de l’ONU ont fourni une preuve authentique de la méthode de travail de la Commission et ont soulevé de sérieuses questions quant à ses intentions de dévoiler la vérité.

Les membres de la Commission n’ont pas posé des questions essentielles aux Palestiniens interviewés sur les activités du Hamas et sur les autres organisations terroristes opérant dans la Bande de Gaza. Leurs activités auraient pu être classées comme crimes de guerre car elles étaient  potentiellement dangereuses à l'encontre de civils innocents. En outre, il ne figure pas dans ce rapport une seule considération sérieuse sur les incidents de « tir amical », et nous ne pouvons pas deviner combien de civils "palestiniens" ou blessés ont été touchés par les tirs palestiniens.

Les rapports publiés par les organisations terroristes "palestinienne"s elles-mêmes détaillent le combat d’une manière qui souvent contredit les témoignages "palestiniens". Plus, ces témoignages ont oblitéré la présence des terroristes armés et les échanges de tirs dans le propre voisinage.

Le 28 et 29 juin 2009, la Commission Goldstone a enregistré les déclarations "palestiniennes" au siège de l’UNRWA situé dans la ville de Gaza. Ce qui suit est une analyse approfondie des principales déclarations, la manière dans laquelle la Commission les a interprétées, ainsi que les rapports d’autres sources "palestiniennes" qui contredisent les témoignages présentés à la Commission.

Le 15 septembre 2009, la Commission Goldstone a publié ses conclusions concernant l’opération israélienne à Gaza accusant Israël de violation du droit humanitaire et des conventions de Genève ce qui impliquerait selon cette commission des crimes de guerre.

Dans sa réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a publié un communiqué accusant la commission d’avoir pris parti unilatéralement, en ignorant les milliers de tirs du Hamas contre les civils israéliens ce qui a provoqué légitimement la nécessité d'une opération militaire. Ce rapport ignore totalement la stratégie délibérée du Hamas opérant au sein et à proximité d'une population civile rendant densément des zones peuplées en zones de combat. La commission Goldstone n’a jamais interrogé sur les crimes de guerre "palestiniens":

-Le lancement de roquettes sur des villes et villages israéliens en visant  l’intérieur d’habitations résidentielles.

-Le tir d'obus de mortier sur des quartiers palestiniens lorsque les forces de l’armée israélienne opéraient près des zones des tirs contre des immeubles suspects d’avoir introduit des combattants palestiniens.

- La prise de logements privés servant de tremplin à des embuscades lancées contre les forces israéliennes.

- Le piège des maisons avant et pendant la guerre et l'explosion d'engins et d'explosifs.

- la plantation et l'explosion de divers types de mines et engins artisanaux anti-personnel et anti-véhicule et anti-char aux alentours des maisons  résidentielles.

-Embuscades et tirs à la mitrailleuse lourde contre les forces armées israéliennes au sein des régions résidentielles palestiniennes.

Aucune des déclarations recueillies par la commission (telles qu'elles ont été publiées dans le site de l’ONU) n’a signalé, ne fusse qu'une seule fois, la présence des Palestiniens armés, ou de combattants lançant des roquettes sur Israël ou tirant sur les forces armées israéliennes opérant dans la Bande de Gaza. Aucune considération sérieuse sur les incidents « de tir amical » palestinien, ni aucune explication sur les pertes de civils palestiniens tués ou blessés par des tirs palestiniens. En fait, ils ont signalé que durant les trois semaines de combat, il n’y avait aucune résistance palestinienne significative.

Voici l’analyse de principales déclarations, sur la manière dont la commission a interprété les témoignages. En fait, des rapports de différentes  sources palestiniennes contredisent les témoignages présentés à la Commission.

Les déclarations de la famille al-Silawi :

Trois membres de la famille al-Silawi ont été interviewés par la commission: Moussa al-Silawi (91, aveugle) Sabah al-Silawi (la femme de Moussa) et Mouteeh al-Silawi, un officiel du Hamas. La déclaration la plus détaillée a été celle de Mouteeth al-Silawi, directeur adjoint de l’administration des instances religieuses du ministère du Hamas pour le nord de la bande de Gaza. Celui-ci a affirmé qu’il n’y avait pas d’activité militaire dans la mosquée Ibrahim al-Maqadma ou dans ses alentours pendant l’attaque. Les fidèles venaient à la mosquée chercher un abri dans l’hypothèse qu'il s'agissait d'un lieu sécurisé. Les membres de la commission ont posé plusieurs questions : quel est le nom de la mosquée et où était-elle située ? Quelle était la date de l’attaque israélienne ? Un avertissement a-t-il été donné avant l’attaque ? Quand la mosquée a-t-elle été construite ? Ont-ils entendu des bruits avant l’explosion et quel dégât les Israéliens ont causé ? Combien de personnes ont été tuées et blessées dans l’attaque ? Combien de personnes étaient dans la mosquée lorsqu’elle fut attaquée ? Quelle était la distance de la mosquée de l’hôpital le plus proche ? La famille avait-elle une quantité suffisante d’équipement médical et les services étaient- ils suffisants ?

Ils ont demandé également : Sous quelles conditions les deux prières (le soir et la nuit) ont été effectuées? Ont-elles étaient consécutives ? Y a-t-il eu plus de monde lors de ces prières? Plusieurs questions étaient hors contexte et n’avaient aucun rapport à l’évènement. Les membres de la commission n’ont pas demandé au sujet des hommes armés présents dans la mosquée.  Leur présence était destinée à des fins militaires ou à inciter des fidèles à mener des attaques terroristes contre Israël? Ils n’ont pas non plus interrogé sur la présence  d'armes dans la mosquée, si des hommes armés opéraient près de la mosquée, si le Hamas et ses brigades Iz-al-DIN al-Qassam contrôlent la mosquée. N'ont-ils pas utilisé le lieu sacré pour recruter des agents?...ou identifier des victimes affiliées à leur organisation et notamment les membres de la famille al-Silawi.     

De sources palestiniennes, librement accessibles, nous pouvons facilement savoir que les victimes dans l'incident de la mosquée étaient bel et bien  des terroristes et comprenaient des membres de la famille al-Silawi, qui ont été présentés à la commission comme des civils innocents.

"Les terroristes tués dans l’attaque comprenaient" : 

-         Ibrahim Moussa Issa al-Silawi, un membre dans les Brigades Izz al - Din al-Qassam, l’aile militaire du Hamas. Né le 1er décembre 1946, à Jabaliya au nord de la bande de Gaza. Selon le site des Brigades Izz al-Din-al-Qassam, Ibrahim « a sucé du lait de sa mère l'amour pour le djihad et la haine pour l’ennemi sioniste » En 1984, il a rejoint le mouvement islamique (qui est devenu plus tard le Hamas) et était un membre des Frères Musulmans. Il avait des relations étroites avec Nizar Riyyan, un terroriste notoire qui a rejoint les Brigades Izz al -Din al-Qassam en 2003, à l’âge de 38 ans. Il a été affecté à la brigade du nord de la bande de Gaza et a participé dans des opérations militaires ; maniant des postes de première ligne à Jabaliya, combattant contre Tsahal, creusant et préparant des tunnels pour l’usage des Brigades Izz al-Din Qassam.

-         Omar Abed al-Hafez Moussa al-Silawi (Abu Souheib) est un membre des Brigades Izz al-Din al-Qassam. Né en Arabie saoudite le 29 septembre 1981, et a rejoint le Hamas et les Frères Musulmans. En 2004 il rejoint les Brigades Izz al-Din al-Qassam et a été affecté au poste de première ligne sur la frontière Est de Jabaliya. Il a également préparé et placé des engins explosifs ; a participé à des combats contre  les forces israéliennes ; et a lancé des obus de mortiers et des roquettes Qassam sur les villes et villages israéliens.

-         Sayed Salah Batah, un membre des Brigades Izz al-Din al-Qassam. Né le 7 avril 1986 à Jabaliya. Membre du Hamas et des Frères Musulmans, Il a rejoint les Brigades Izz-al-Din al-Qassam et a combattu contre Tsahal à Jabaliya, al-Salatin et dans les régions al-Atatra. Il  a préparé et placé des engins explosifs artisanaux. Déployé dans une unité qui a pour but de perpétrer des attentats suicide, il a participé  régulièrement à des embuscades contre des soldats israéliens. Selon le site d'Izz-al-Din al-Qassam, le 3 janvier 2009, il s’est rendu à la mosquée Ibrahim al-Maqadma pour rencontrer « des jeunes » et a été tué dans l’attaque  israélienne. (Note : la version des Brigades Izz al-Din al-Qassam montre clairement que le Hamas utilise les mosquées comme lieu de rencontre pour coordonner avec ses membres leur combat contre l’armée israélienne).

Son père a raconté dans ce site que pendant la première semaine des combats, son fils a lancé, chaque jour, des roquettes sur le territoire israélien. La liste des membres de l'aile militaire du Hamas présents dans cette mosquée, lors de l'opération israélienne est longue et nous n'avons mentionné que quelques uns parmi les nombreux terroristes.     

Mohammed Fouad Abou Askar s’est présenté devant la commission comme Directeur général du ministère des Instances religieuses musulmanes. Il a déclaré qu’il a été détenu en Israël en 1992 pour avoir appartenu au Hamas. Il a raconté à la commission que sa maison avait « injustement » été détruite à l'explosif par les forces israéliennes, et qu’il avait reçu auparavant un appel téléphonique l’avertissant d’évacuer sa maison. Une personne s’identifiant comme représentante des forces israéliennes était au bout du fil. 30 minutes après, la maison était sous les décombres.

Askar a raconté aussi que les alentours de l’école Al-Fakhura ont été également bombardés. L’école servait de refuge pour de nombreux Palestiniens de Beit Lahiya, Al Salatin et Al Atatra, qui l’ont considéré comme un lieu sûr parce qu’elle était située au sein du camp des réfugiés et elle portait le drapeau de l’UNRWA. Il a dit qu’il a vu, de ses propres yeux, trois fortes explosions près de l’école et qu'il a entendu plusieurs autres. Il a précisé que deux bombes ont tué 11 membres de la famille Diyab et que des dizaines de personnes  ont été tuées près de l’école et que la plupart des victimes étaient des enfants. Il n’y avait, selon lui, aucun combattant palestinien dans les parages. Askar a informé la commission que deux de ses enfants, Khaled et Imad, ont été tués, ainsi que son frère Raafat. Tous, d’après Askar, étaient des civils innocents.

Les membres de la commission ont posé plusieurs questions et notamment : Après l’alerte téléphonique qu’avez-vous fait ensuite ? Avez-vous reçu cet appel par un téléphone fixe ou par un cellulaire ? Où êtes vous parti lorsque vous avez quitté la maison ? Combien de temps s’est déroulé entre le bombardement du quartier de l’école Al- Fakhura et l’attaque contre la maison de la famille Diyab ? Avez-vous visité vous-même ou quelqu'un de votre famille les lieux juste après l’attaque israélienne ?

Bien que Mohammed Abu Askar ait admis être un membre actif  du Hamas et avoir été détenu en Israël, la commission n’a pas pensé lui demander s’il avait des liens avec les Brigades Izz al-Din Qassam. Elle n'a pas non plus interrogé sur les personnes tuées près de l’école et si elles appartenaient à une quelconque organisation ou sont-elles aussi des combattants.

Eh bien, après enquête et contrairement à ses déclarations, Askar et ses fils étaient directement et étroitement liés aux Brigades Izz al-Din al-Qassam ; un lien qui comprenait le recrutement de terroristes, des armes et des munitions et que dans le quartier de l’école Al-Fakhura, étaient présents plusieurs terroristes. Voici une partie de la liste :

-         Mohammed Fouad Abu Askar lui-même. Ses enfants et parmi eux, Khaled (tué dans l’attaque), Ahmed (tué le 7 juillet 2006 lorsqu’il a essayé de lancer un missile anti-char contre Tsahal et Osama (grièvement blessé le 13 octobre 2004 par l'armée israélienne).

Ses enfants et notamment Khaled ont été volontaires pour la préparation des attentats suicide.

En clair, la maison de Mohamed Fouad Abu Askar et ses fils a servi, nul ne le doute, d'abri aux terroristes des brigades Izz al-Din al-Qassam, de cache d'armes et d'explosifs et un tremplin  pour lancer des opérations contre Israël.

Les contradictions des témoignages sont flagrantes avec la réalité sur le terrain et avec les activités des terroristes. Notre enquête révèle de faux témoignages des familles Wail et Salah al-Samouni. Celui-ci jure par Dieu que tous ses membres sont de "paisibles agriculteurs"…Et que les soldats israéliens n'ont pas apporté une assistance médicale aux blessés.

Ce qui est faux et contredit même un témoignage rapporté par cette famille aux délégués du mouvement B' Tselem. Un de ses membres, la femme de Tawfiq Rashad Hilmi al-Samouni, a avoué que son mari, qui a été tué le 5 janvier 2009, fut un combattant du djihad islamique palestinien. Une brochure du djihad islamique palestinien note en effet  que Muhammad et Walid al-Samouni furent des combattants actifs dans le quartier de Zeitoun.

Selon leur version, le soir du 4 janvier 2009, ses combattants ont tiré un RPG sur un char israélien et ont ouvert le feu sur des soldats de Tsahal. A 1H20 du 5 janvier, un palestinien du Djihad islamique de l’unité d’ingénierie a fait exploser une bombe de 50KGS près d’un char  israélien non loin de la mosquée Al-Tawhidi, dans le quartier Zeitoun. Selon une autre déclaration officielle du Djihad islamique; l'un de ses combattants portait le nom de Muhammad Ibrahim al-Samouni.

Un autre témoignage est celui de Khaled Muhammad Abdi Rabbo. Il

rapporte la mort de deux de ses enfants. Il habite à Jabaliya près de la frontière israélienne dans une maison de quatre étages. Lui et sa famille n’ont pas quitté leur demeure même lorsque les combats terrestres ont commencé. Il a déclaré n’avoir pas vu d’activité de palestiniens armés dans la région. Il a dit que le 7 janvier les forces armées israéliennes ont occupé le quartier et ont positionné leurs chars tout près de leurs maisons. Les soldats ont utilisé un mégaphone pour appeler les résidents de sortir de leurs maisons. Les Palestiniens ont quitté en tenant un drapeau blanc et un des soldats, sortit de son char et a tiré sur ses enfants sans raison. Il a dit que deux de ses filles furent aussi tuées ; une autre fut grièvement blessée, et sa femme fut blessée également.

Aucune question ne fut posée par les membres de la commission sur le déroulement des évènements, ou s'il y ont vu des échanges de tirs à proximité, ou s'il y avait des palestiniens armés.

Contrairement aux déclarations faites pas Khaled Abdi Rabbo, les sources palestiniennes ont rapporté qu’il y avait une activité militaire palestinienne dans le quartier près de l’incident et des échanges de feu entre des palestiniens et les forces de Tsahal. Khaled a déclaré que ses filles ont été touchées par des soldats et quatre palestiniens furent tués tout près. Ibrahim Abdi al-Rahim Sulaiman, 19 ans, un membre des brigades Izz al-Din al-Qassam, Shadi Issam Hamad, membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (George Habash) Muhammad Ali al-Sultan, 55ans, membre des Brigades Izz al-Din, et Ahmad Adib Faraj Juneid, 26 ans, membre des Brigades Izz al-Din

Les circonstances de la mort d'Ahmed Juneid  éclaircissent l'incident. Ce dernier a rejoint le Hamas en 2003 et plus tard  les Brigades Izz al-Din al-Qassam. Posté près de Jabalyia, il a rejoint l’unité de sabotage et de suicide des Brigades et a participé à des embuscades et des combats contre les soldats de Tsahal. Selon le site des Brigades Izz al-Din, Ahmed Juneid a participé, le 7 janvier, à une embuscade contre les soldats israéliens située dans une des maisons à l’Est de Jabaliya. Selon ce site, il a été tué par un missile lancé par un drone.

Khaled Abu Rabbo  dont ses filles ont été tuées, n’a pas raconté à la commission de l’ONU sur les échanges de tir entre les deux camps. La possibilité n’exclut pas que ses enfants furent pris entre les échanges de tirs et ont pu être tués par les Palestiniens.

Comme on peut le constater et à partir d’une analyse détaillée de sources palestiniennes (en arabe) les déclarations et les témoignages palestiniens certifiés par la commission Goldstone sont contradictoires. L'enquête que ses membres ont dirigée s’est avérée superficielle et partiale. Elle n'a pas présenté sérieusement les faits et ce rapport n'a pas réussi à recueillir des témoignages crédibles et n'a pas dévoilé toute la vérité sur le terrain. 

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 19:11

 

http://www.michelgurfinkiel.com/articles/336-USA-Le-bon-Nixon-et-le-mechant-Kissinger.html


Henry Kissinger et Richard Nixon.

 

La publication intégrale des enregistrements Nixon (« Nixon Tapes ») tranche un vieux débat : Nixon parlait comme un antisémite, mais se comporta en ami d’Israël ; Kissinger, tout Juif qu’il était, parlait et se comportait en antisémite.

PAR MICHEL GURFINKIEL.

 

 

 

Wikileaks révèle les dessous politiques du monde actuel. Mais les travaux des archivistes, portant sur un passé proche ou lointain,  sont souvent presque aussi passionnants – ou dérangeants. En particulier quand ce passé continue à influer sur notre présent.

 

Il en va ainsi, par exemple, de la publication intégrale des enregistrements des réunions de travail du président Richard Nixon (les Nixon Tapes) , réalisés à la Maison Blanche entre 1969 et 1974. Nixon avait ajouté cette forme d’archivage – qui se situait alors à la pointe de la modernité technologique – à la méthode traditionnelle des notes et compte-rendus par écrit. Une décision qui, on le sait, lui coûta cher, dans le cadre de l’affaire du Watergate.

 

Les délais de rigueur ayant expiré, les Tapes sont mises, année par année, à la disposition des chercheurs. Celles des années 1973-1974 viennent d’être analysées. Nixon y apparaît comme un homme irascible, colérique, qui ressasse des préjugés ethniques de tout ordre – y compris des préjugés antisémites - et recourt fréquemment à un langage ordurier. Mais aussi comme un grand président, capable d’initiatives hardies et fondant sa politique, en règle générale, sur des principes assez rigoureux. Certains commentateurs ont parlé d’un dédoublement de personnalité. C’est bien excessif. Un individu se laisse souvent aller dans sa conversation privée, tout en se comportant admirablement dans son travail ou dans ses relations avec autrui. Ceci rachète cela.

 

Mais les enregistrements de la Maison Blanche ne concernent pas seulement Richard Nixon. D’autres personnages y sont saisis tels quels. A commencer par Henry Kissinger, cet universitaire, d’origine juive allemande, qui fut d’abord le conseiller stratégique du président de 1969 à 1973, puis son secrétaire d’Etat en 1973-1974, et qui conserva ce second poste auprès du président Gerald Ford de 1974 à 1977. Architecte du rapprochement sino-américain de 1969 puis des accords de paix avec le Vietnam du Nord communiste en 1972, et auréolé à ce double titre d’un prestige exceptionnel, Kissinger s’empara en 1973 du dossier du Moyen-Orient. Les uns l’ont regardé comme l’homme qui, pendant la guerre du Kippour, a « sauvé » Israël en lui faisant parvenir des armements indispensables par pont aérien. Les autres l’ont accusé d’avoir au contraire exercé des pressions impitoyables sur Israël pendant et après la guerre du Kippour.

 

Les enregistrements des années 1973-1974 tranchent le débat. Si Nixon y montre une fois de plus son mauvais caractère et y multiplie des déclarations « racistes » absurdes, y compris contre les Juifs, il s’y révèle, dans ses actes, beaucoup plus modéré, et fort attentif, en particulier, aux intérêts du peuple juif et d’Israël. C’est Kissinger, tout juif qu’il soit, qui se comporte, à la fois en paroles et en actes, de façon indifférente ou hostile. Deux exemples : le sort des Juifs soviétiques, et le pont aérien de 1973.

 

A propos des premiers, Kissinger déclare froidement : « L’amélioration de leur condition ne saurait constituer un objectif politique pour les Etats-Unis. Si les Soviétiques mettaient leurs Juifs dans des chambres à gaz, cela ne serait pas un problème pour les Etats-Unis. Un problème humanitaire, peut-être, mais pas plus. »

On entend un Nixon, visiblement mal à l’aise, répondre : « Oui, je sais. Nous ne pouvons pas déclencher une guerre mondiale pour ça. » Quand le Congrès impose l’amendement Jackson-Vanik, qui lie le développement du commerce américano-soviétique à de plus grandes facilités d’émigration des Juifs d’URSS, Kissinger veut lui opposer un veto présidentiel. Nixon préfère négocier un compromis avec les deux Chambres. Finalement, l’amendement sera voté par le Congrès, et dûment promulgué par Ford. La mesure ne conduira ni à la guerre mondiale, ni au « gazage » des Juifs soviétiques : le Kremlin entend la leçon et laisse partir plus de deux cent mille Juifs, qui s’installent pour la plupart en Israël.

 

En ce qui concerne le pont aérien de 1973, on constate de manière indubitable, à travers lesTapes,  que Kissinger s’y est opposé, et c’est Nixon qui a ordonné sa mise en place, en avançant un argument tout simple : « Les Israéliens en ont un besoin urgent. Je ne m’occupe pas du reste. »

 

Après avoir quitté le Département d’Etat, Kissinger a exprimé des opinions beaucoup plus favorables à l’Etat juif. Mais l’histoire le jugera d’abord sur ses années de pouvoir. Il aura prouvé qu’un Juif de la Diaspora, quand il est « proche du pouvoir », en est effectivement plus proche, dans bien des cas, que de ses origines.

 

Quant à Nixon, on comprend mieux aujourd’hui pourquoi un ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, nommé Yitzhak Rabin, souhaita publiquement sa victoire en 1972, alors qu’il briguait un second mandat.

 

 

© Michel Gurfinkiel, 2010

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 18:29

 

 

Banner Alain Rubin

 

Un mensonge répété mille fois....

 

par Alain RUBIN

Pour aschkel.info et lessakele


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>Le Mavi Marmara français pour Gaza financé par.....- Du Trocadéro à Antenne 2

>Révélations du 'Hamas - Israël avait raison. Goldstone a eu tort de croire sans réserve les mensonges du Hamas 

Le maître de la propagande et du décérébrage, l’homme qui aida Hitler à faire d’une bonne partie du peuple allemand une armée fanatisée et disposée à tous les crimes, l’enseignait comme un fondement de la propagande. : Un mensonge répété mille fois devenait une vérité pour l’homme de la rue. Et l’homme de la rue allemand, appartenant à la nation la plus cultivée d’Europe, absorba comme un buvard les mensonges officiels, « mille fois répétés »…

 

Avec « l’embargo total, alimentaire, sanitaire et médical à Gaza », nous sommes devant une manifestation de ce précepte. Il en est ainsi aussi pour le nombre de victimes du conflit de l’hiver 2008-2009. Les menteurs professionnels et leurs auditoires sont tellement persuadés par le mensonge qu’ils ont colporté, répété et entendu des centaines de fois, qu’ils ne peuvent même pas entendre lorsque le ministre de l’intérieur du Hamasland, Fatih Hammad, déclare au journal arabe londonien Al Hayat que, « (…) parmi le millier de tués à Gaza, pendant les combats, il y a une majorité de combattants ».

 

Avec le prétendu embargo total à Gaza, on se trouve devant le même procédé que celui préconisé par Himmler.

 

Pour ce faire, une coalition gravite en France autour des formations de l’islam politique. Son principal axe organisationnel reste le stalinisme, ses annexes et ses satellites plus ou moins critiques.

Au-delà des différences sur d’autres questions, tous ces braves gens se retrouvent, sur le principe himmlérien ayant pour objectif d’organiser la détestation d’Israël et sa délégitimation. C’est ainsi qu’ils s’en vont répétant : « Gaza ! Gaza !! Gaza !!! Gaza, c’est encore pire que ce que les nazis ont fait aux Juifs enfermés dans le ghetto de Varsovie ».

Il y a quelques années, une britannique, députée de la tendance du « new labour party », Madame Oona King, fit une conférence de presse sur cette base. Je lui ai alors écrit trois courriers, évidemment restés sans réponse. Je lui demandais : si elle savait ce qui s’était passé de l’été de 1940 jusqu’à l’été de 1943, à Varsovie, pour proférer pareil grossier et impudent mensonge ?

 

C’est ainsi que l’on entend des gens et des partis qui s’en vont un peu partout, répétant sans se lasser, se comportant en bons élèves d’Himmler : « à Gaza, Israël impose un blocus total, alimentaire, médical et économique ». Ils rajoutent généralement : « Gaza est en ruine, Gaza est en cendres, les habitants sont comme des chiens errants parmi une accumulation générale de décombres et le méchant Israël ne permet pas les livraisons de ciment pour reconstruire… ». Vous pouvez leur montrer que cela n’est pas vrai, -photos du Gaza actuel, chiffres des tonnes de denrées arrivant quotidiennement, nombres de milliers de gazaouis soignés en Israël, matériels médicaux livrés aux hôpitaux de Gaza-, rien n’y fait. Ces gens sont comme hypnotisés par leurs mensonges, ils ne voient ni n’entendent rien que ce que la répétition du mensonge leur fait prendre pour la vérité.

 

Pour ce qui est du nombre des victimes du conflit entre le Hamas et Israël, je l’ai déjà dit. Même si un haut dirigeant du Hamas, même si un ministre membre du gouvernement gazaoui leur donne les mêmes chiffres qu’Israël, en quantité et en qualité des victimes, ils ne vous entendent pas. Ils sont comme des somnambules ânonnant ou braillant ce qu’ils tiennent être pour le grand carnage, le quasi génocide mené à Gaza par Israël.

 

Le mensonge se décline. C’est à partir de ces affirmations devenues « vérité », par le miracle de la répétition, qu’ils s’agitent pour bâtir le paradigme politique destiné à indigner, encore et encore. C’est ainsi qu’ils interpellent, pour créer l’émotion qui n’examine plus rien, qui ne voit ni n’entend rien de contradictoire au mensonge devenu « vérité » et certitude partagée. Il s’agit désormais de créer les conditions d’un djihad de grande envergure auquel on compte bien associer des gogos dans ce pays, au nom de ce nouveau concept : la guerre privée citoyenne.

 

C’est sur les bases d’auto intoxication qu’est lancée la campagne pour financer le « Marmara français » et recruter son équipage.

 

C’est dire, que les semaines et les mois qui viennent seront des mois d’agitation, calomnieuse et frénétique, relayée par des médias formatés à répéter la propagande anti Israël de l’AFP, sans examiner la réalité de « l’information », amplifiée par la prise en charge militante et financière de l’opération de guerre privée de la nouvelle grande armada « humanitaire » par le PCF, la CGT, le PG, le NPA et ses candidates voilées, par les Verts et quelques autres non moins frénétiques et non moins auto intoxiqués par leurs mensonges.

 

Alain Rubin

Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 15:07
Témoignage : Je suis solidaire de tous les otages

 

 

http://www.mpctasso.org/spip.php?article793

 

29 Décembre 2010, 11 heures, nous voici rassemblés, quelques uns (ne pouvions-nous être davantage.... ?) sur le parvis de l’Hôtel de Ville de PARIS pour nous souvenir que même si nous avons frais ce matin, nous jouissons de cette liberté, vitale à tout être humain, que bien des peuples dont le peuple afghan ne connaissent pas et que Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière sont venus perdre en Afghanistan.

Ils sauraient et sauront nous dire comme tant d’autres avant eux, hélas, qu’elle n’a pas de prix et qu’il est inacceptable d’y être soustrait !

Un an déjà, qu’au rythme des déclarations politiques des uns ou des autres, quant à cet enlèvement, avec les familles restées silencieuses jusqu’à présent, nous espérons voir arriver le jour J de leur libération.

Nous voulons croire également que les prises de paroles, que les rassemblements multiples qui auront eu lieu aujourd’hui parviendront à leurs oreilles d’une manière ou d’une autre afin qu’ils puissent y puiser la force nécessaire pour persévérer dans l’espérance d’un retour auprès des leurs.

La représentante d’Otages du Monde cite leur Président qui fut lui-même otage : "la mobilisation c’est notre assurance vie."

Des journalistes de métier, et de coeur pour beaucoup, sont présents, dont Elise LUCET, touchante et vibrante d’authenticité dans son soutien à ses collègues et à leurs proches.

Quant à leur famille nous ne doutons pas un instant de l’angoisse quotidienne qui les étreint jour et nuit.

La mère de Stéphane Taponier parle. Comme elle lui ressemble !

Ensuite l’amie d’une des familles des otages enlevés au Niger lit un texte collectif :

"Aujourd’hui, 29 décembre, il y a 104 jours que nous attendons nos fils, nos maris et fiancé, nos parents retenus par AQMI.

 

Cinq Français dont une femme, un Malgache et un Togolais, tous employés d’entreprises françaises, ont été enlevés sur leur lieu de travail le 16 septembre dernier."

Mais pourquoi ne cite-t-on pas aussi Guilad SHALIT, otage depuis plus de 4 ans, qui a la double nationalité, israélienne et française ? Oui, vous avez bien lu, plus de 4 ans ! Guilad SHALIT dont si peu se soucient....... et à qui je dis aussi "COURAGE Guilad !, nous ne t’oublions pas non plus. Nous avons pensé à toi comme à tous les otages français aux mains de fanatiques aveuglés".

Puissiez-vous TOUS nous revenir et très vite !!! C’est notre espérance et souhait pour chacun de vous en ce jour de triste anniversaire.

Maire- Françoise Rougerat

 
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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 21:59

La dernière provocation anti-israélienne du Canard Enchaîné soulève de nombreuses interrogations.


«

 

Lendemains de réveillon difficiles pour le Canard Enchaîné, qui publie à deux mois d’intervalles quasiment le même article. «Sabotage barbouzard en Iran» le 27 octobre et calque du premier: «Opérations barbouzardes d’Israël en Iran» le 29 décembre. Quelques détails ont bien sûr été modifiés dans la deuxième version.  Parfois amusant. Ainsi le Canard (pourtant vigilant sur les coquilles) blablattait en octobre sur « Komemiut », une soi-disant branche action du Mossad, inconnue au bataillon. Cette fois pour de mystérieuses raisons, Komemiut est devenue Kamemiut. (C’est sans doute  le problème d’échanger les informations sur le zinc des bistrots de la rue Saint Honoré: on ne sait plus très bien parfois, ce que l’on a entendu). 

Bis repetita par contre pour l’histoire d’une  giga-panne informatique en Iran soi-disant survenue  le 25 septembre dernier sous l’effet d’une attaque israélienne. Le Canard assène doctement:« quelques 30000 ordinateurs en fonction dans plusieurs sites industriels tombent en rideau. Un virus, baptisé plus tard « Stuxnet »  vient de polluer ces merveilleuses machines et interrompre leur participation à la chaîne de calculs nécessaires pour la fabrication de la bombe. Aussitôt les centrales de Bouchehr et de Natanz, où l’on enrichit religieusement l’uranium sont à l’arrêt.  Mieux, certaines données « piratées » à cette occasion seront transférées hors d’Iran avec, peut-être la collaboration de groupes nationalistes et religieux hostiles au régime actuel ».

Tout ce qui précède constitue bien sûr comme NanoJV l’a déjà expliqué plusieurs fois (ici), un tissu d’inepties. Il ne s’est rien passé le 25 septembre, les 30 000 ordinateurs infectés et connectés à internet, ont été répertoriés par Symantec au début de l’été, le spécialiste américain avait d’ailleurs à cette époque intégralement détourné les communications du virus avec les deux serveurs de commande et contrôle situés en Malaisie et au Danemark. Le Cheval de Troie informatique Stuxnet lancé en 2009 et découvert dés juin 2010 a été baptisé Stuxnet par Microsoft en juillet,  etc… Mais il suffit aux lecteurs de se reporter à des sources sérieuses sur la question pour comprendre l’imposture du Canard.

Tout le reste de l’article est à l’avenant et serait risible si la mystification ne s’articulait sur un ressort solide: le Canard se targue en effet de tenir ses sources du coeur même du système de renseignement français. C’est à dire comme le précise le journal subjugué par le monde de l’espionnage :  l’Etat-Major et les services  de renseignement. Y compris la DGSE et ses consultants extérieurs (anciens attachés militaires, ex-diplomates et chercheurs) fanfaronne Jérôme Canard très en verve.  Embarrassant.

Circonstance aggravante,  les  soi-disant « révélations » s’apparentent davantage à une guerre de l’information  visant la coalition alliée. Le scénario de déstabilisation et de dénigrement est en effet le même qu’il s’agisse de l’Afghanistan, du Sud Soudan ou du Maghreb. Dans le collimateur figure bien entendu  Israël, mais aussi les USA et les britanniques, par ailleurs alliés militaires, sécuritaires et technologiques de la France en Afghanistan et dans la guerre contre le terrorisme international. 

La preuve de la mauvaise foi partisane du Canard et de ses hypothétiques informateurs ne se lit pas seulement entre les lignes mais au détour de prises de positions très politiques comme la perle suivante : « avec l’espoir d’empêcher l’Iran de posséder le même armement que les Israéliens, les Indiens et les Pakistanais ». Tout est dit dans cette petite phrase que les lecteurs savoureront et dont Téhéran à juste titre se délectera. D’ailleurs le dessinateur vedette du journal vend involontairement la mèche en illustrant le papier. On voit en effet le Président iranien,  caricaturé, parcourir le Canard Enchaîné en s’exclamant « Qu’est-ce que j’apprends ? ».  Pas vraiment du second degré, tant le brûlot anti-israélien du Canard dépasse par ses extravagances  sourcées,  les  accusations de principe régulièrement formulées par les agences iraniennes. 

Et, jusqu’au bout  pousse au crime, à la limite de l’incitation,  le journal satirique conclut avec gourmandise ; « reste à savoir…si par exemple les Gardiens de la Révolution vont demeurer l’arme au pied face à ce tourisme barbouzard et sans frontières ».  Bavard comme une pie et mauvais comme un jars, l’oiseau.

Le plus intéressant dans les colonnes du  Canard finalement, c’est «la cinquième» (ici).

 

DB.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

 

A lire également sur NanoJV:

 

« Humour noir. Cancanages dans la « Mare Nostrum » : le Canard raconte Tintin au pays des espions » (ici)

 

« Israël. Espionnage. Bidonnage du Monde Diplomatique: la base d’Ourim visible des kms à la ronde est un secret de Polichinelle ». (ici)

 

« Afghanistan. Humour noir. Le Canard fait feu sur Petraeus avec un pistolet à bouchon. Un blessé léger: l’information » (ici)

 

Humoir noir & espionnage. Le nouveau surnom du Canard ? « Farces News ! » (ici)

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 11:59
La Syrie a aidé à orchestrer les émeutes de 2006 contre les caricatures de Mahomet, d’après les révélations de Wikileaks.

 

Adaptation : Marc Brzustowski

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 

http://www.haaretz.com/news/international/syria-helped-orchestrate-2006-mohammed-cartoon-riots-wikileaks-cables-reveal-1.333386


Le journal norvégien Aftenposten rapporte que le gouvernement syrien s’est activé à organiser les émeutes qui ont éclaté en 2006, à la suite de la publication des caricatures controversées du prophète Mahomet.

 

Par les tags de DPA : Syrie WikiLeaks

 

Le Gouvernement de Syrie s’est activé pour organiser les émeutes de 2006 qui ont éclaté à travers tout le monde arabe à la suite des publications des caricatures controversées du prophète Mahomet, d’après un reportage diffusé lundi par le quotidien d’Oslo Aftenposten, citant des câbles diplomatiques américains dévoilés par le site internet Wikileaks.


Les caricatures avaient été publiées à l’origine au Danemark voisin en 2005. Leur publication avait débouché sur de violentes manifestations, dont des attaques contre plusieurs ambassades à Damas au début de février 2006. Parmi les ambassades prises pour cibles se trouvaient celle de Norvège, du Danemark et de Suède.

 

 

Syria- Ap- May 15, 2010

Les gens passent près d’un portrait de Bashar al Assad à Damas, Syrie, 15 mai 2010.

Photo par : AP

A 

Un câble diplomatique publié par Aftenposten mentionne que le Premier Syrien a « plusieurs jours avant les manifestations, donné ordre au Grand Mufti Sheikh Hassoun d’envoyer des directives rédigées dans les termes les plus forts, aux imams qui professent les sermons du vendredi dans les mosquées de Damas ».


Les émeutes se sont terminées quand la Syrie « a senti que le message était passé », explique le câble, citant un Cheikh Sunnite dont le nom a été maquillé.


Les incidents ont eu pour conséquence l’évacuation des diplomates norvégiens et des exigences de compensation.


Aftenposten a expliqué récemment qu’il avait pu avoir accès au site où Wikileaks cache ses câbles diplomatiques et les publiait indépendamment de ce site internet qui souffle le chaud et le froid. 

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 15:38

 

 

Prix Reporter malhonnête 2010

reconnaissance annuelle de la couverture la plus biaisée et partiale du conflit au Proche-Orient. Honest reporting

traduction de Fabien MIKOL

 Pour aschkel.info et lessakele.  

 

Après le TOP TEN des antisémites 2010 par le Centre S.WIESENTHALICI 

 

Il est évident que cette liste devrait être beaucoup plus longue car elle ne prend pas en compte les horreurs que nous avons pu constater et que nous sert la presse francophone à longueur de temps.

Aschkel et Fabien

 

 

Dishonest Reporter Award 2010

http://www.honestreporting.com/articles/45884734/critiques/new/Dishonest_Reporter_Award_2010.asp

Mis à part l’échec des pourparlers, la plus grosse histoire proche-orientale de l’année se résume en un mot : la flottille.

Basant sa légitimité internationale sur l’accusation infondée de crise humanitaire, le mouvement Free Gaza a organisé nombre de tentatives pour briser le blocus israélo-égyptien par mer.

Par le passé, Israël avait autorisé de petits navires individuels à atteindre Gaza. Avant le Mavi Marmara, Lauren Booth – qui gagna le prix Honest Reporting de 2008 – était le nom le plus fréquemment associé avec ces expéditions.

Mais la taille des convois et le nombre des activistes tentant d’atteindre Gaza est devenu bien plus problématique que les coups ennuyeux d’une députée, au point qu’Israël ne pouvait plus se permettre de jouer le jeu plus longtemps. Le risque principal : autoriser un corridor par lequel le Hamas pourrait importer des armes, et permettre à des terroristes menaçant Israël d’entrer dans la Bande sous couvert d’aide humanitaire.

La flottille de Free Gaza a joué en mai un remarquable spectacle médiatique. Travail préparatoire des médias sociaux, une liste de passagers incluant un nombre considérable de journalistes et de militants, et beaucoup d’équipement numérique, le tout combiné afin d’offrir leurs histoires en ligne. En fait ils sont allés un peu trop loin : les vidéos obtenues par Tsahal incluaient celles de « militants de la paix » déclarant : « Je veux être un shahid », « Nous pouvons mourir en martyrs », ainsi que des scènes d’émeutiers préparant des barres de fer afin d’attaquer les soldats.

Mais l’armée israélienne a démontré sa propre maîtrise médiatique ; l’armée a filmé le raid et posté la vidéo en ligne. Le résultat ? La vidéo des forces de Tsahal en prise avec l’attaque violente des militants est devenue virale sur YouTube, contrant les prétentions selon lesquelles ces forces avaient intercepté le navire avec une agressivité inutile. Le passage du soldat se faisant battre par les émeutiers est devenu l’image la plus représentative de l’événement.

Les lecteurs ont pointé de manière éclectique d’autres problèmes couverts par Honest Reporting, dont surtout le statut des quartiers de Jérusalem-est, les allégations de trafic d’organes par Israël en Haïti, le double standard dans la couverture par les grands médias des victimes civiles selon qu’il s’agit de Palestiniens ou d’Afghans, et la détention par le Hamas du journaliste Paul Martin pendant un mois. Une autre mention de couverture honteuse incluait notamment :

 Le journaliste norvégien Sidsel Wold se lançant dans une harangue contre le Dr. Manfred Gerstenfeld au cours d’une interview, forçant le professeur israélien à se taire dans sa propre interview.

 « Comment », le talk show de George Galloway, censuré par le régulateur britannique indépendant des médias, Ofcom. Il était avéré que Galloway utilisait régulièrement les opinions alternatives des téléspectateurs pour fustiger Israël, violant les principes d’équilibre éditorial. Le talk show déménagea sur Press TV, la chaîne contrôlée par le gouvernement iranien.

 Associated Press décrivant Ali Sweiti, un fugitif tué lors d’un raid pour l’arrêter, comme un « activiste ». (Il est responsable de cinq attaques armées et d’un attentat à l’explosif. Il a tué un policier israélien et blessé deux autres en 2004.)

 Le journal gouvernemental égyptien, Al-Ahram, trafiquant la photo du sommet de la Maison Blanche. Peu crédible, l’éditeur en chef Omar Saraya déclara que la photo était une illustration.

 Après que l’étudiant Nick Bergamini de l’Université de Carleton et son partenaire de chambre israélien furent quasiment lynchés lors d’une attaque antisémite à Ottawa, un reporter de CBC demanda à Bergamini s’il avait des ennemis qu’il pouvait interroger afin d’« équilibrer l’histoire » Le reportage fut finalement diffusé sans pouvoir citer « l’autre camp ».

Maintenant, voici les prix.

à Prix du dessin venimeux : Jeff Danziger

 

Le 25 mai, des terroristes palestiniens de Gaza firent exploser un âne tirant une charrette piégée près de la frontière avec Israël, tuant l’animal mais sans causer de pertes humaines. Lors d’une autre attaque le même jour, des obus de mortiers palestiniens lancés près d’Ashkelon entraînèrent un raid israélien de riposte sur les tunnels de Gaza.

Et quelle en fut la peinture par Jeff Danziger ?

 

 

à Prix de la source la moins fiable : Muawiya Hassanein, ministre de la santé de Gaza

 

En mars, Maan News rapporta la mort d’un garçon palestinien en se basant sur l’information de médecins de Gaza : « Muawiya Hassanein, directeur des services d’urgence de Gaza, a déclaré que Muhammad Zen Ismail Al-Farmawi, 15 ans, avait été tué par balle près de la frontière sud-est par les forces israéliennes, alors que des sources locales désirant demeurer anonymes ont dit que sa mort pouvait relever d’une affaire interne. Hassanein a dit que les ambulanciers étaient incapables de retrouver le corps à cause des tensions dans la zone, tandis qu’un porte-parole militaire israélien a déclaré n’avoir aucune connaissance de l’incident. »

 

Mais Farmawi était tout à fait vivant. Des soldats égyptiens ont attrapé le garçon dans un tunnel de Gaza, puis ont torturé Farmawi ainsi que ses amis. Maan News expliqua ainsi ces erreurs : « Muawiya Hassanein, ministre de la santé et directeur des services d’urgence à Gaza, a dit à Maan qu’après des « efforts importants et des contacts » pour retrouver le corps du garçon, des officiels l’avaient trouvé parmi les détenus. Il était supposé être mort dans les violences de jeudi après qu’une ambulance palestinienne fut interdite d’accès à la zone à la suite de rapports sur une mort par balle, expliqua Hassanein. Une autre explication de l’erreur serait que des résidents locaux avaient déclaré à Maan que si le garçon avait bien été tué, cependant l’armée israélienne n’était pas impliquée. La mort supposée était une « affaire interne », ont dit les locaux, insistant sur leur anonymat. »

Les services d’information comme le New York Times reprenant l’information d’origine ont aussi suivi la rectification. Mais des questions demeurent. Pourquoi les sources médicales de Gaza devraient-elles être exemptées de suspicion – en particulier depuis qu’elles travailles sous les auspices du Hamas ? Et de combien d’autres fausses morts a-t-on accusé à tort Israël ?

 

à Prix de la photographie la plus disproportionnée : Reuters

La maintenance des frontières par Tsahal est un travail de routine qui n’a jamais attiré le moindre intérêt des médias – du moins jusqu’à ce que Tsahal décide de retirer un arbre du côté israélien de la frontière en août. L’armée libanaise déclara que Tsahal pénétrait sur son territoire et ouvra le feu, entraînant une escarmouche mortelle. (Les Nations Unies confirmèrent plus tard que l’arbre en question était du côté israélien de la frontière.)

La couverture médiatique de l’explosion était suspecte. Il y avait bien trop d’images, trop de photographes, tous avec un accès impensable au front du côté libanais de la zone d’escarmouche, pour qu’il s’agisse d’une éruption « spontanée » à la frontière.

Lebanese soldiers take up position as U.N peacekeepers (in blue berets) gesture towards Israeli soldiers at the Lebanese-Israeli border in Adaisseh village, southern Lebanon August 3, 2010. REUTERS/ STR

 

Les photographes des autres services d’information étaient aussi disponibles, mais l’étude de cas des photos de Reuters par Honest Reporting souleva les plus troublantes des questions : Comment se fait-il que cinq photographes soient encouragés à couvrir un travail routinier de maintenance par Tsahal ? Comment ont-ils obtenu un tel accès sans restriction et en temps réel à la zone de combat ? Et pourquoi Reuters attribua-t-il, ce qui n’est pas dans ses habitudes, un quart des photos à des auteurs non identifiés ?

Les lecteurs avaient un autre os de Reuters à ronger avec les photos prises à bord du Mavi Marmara. Lorsque ses services retouchèrent les photos, les couteaux tenus par les « militants de la paix » avaient tout simplement disparu de la plupart des images publiées.

 

à Prix de la revue médicale « revue par ses pairs » : The Lancet

Le 2 juillet, The Lancet publia ce qui était qualifié de « meilleurs abstracts revus par nos pairs », tirés d’un meeting de la deuxième Conférence pour l’Alliance de la Santé Lancet-Palestine. Les recherches d’Honest Reporting sur les contributeurs de cette série de plusieurs articles révéla un choquant who’s who du mouvement anti-israélien Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS pour faire court).

Un article affirmait que des centaines de « colons » juifs, escortés par la police israélienne, s’étaient rués sur la mosquée Al-Aqsa le jour de la conférence. Un autre article prétendait sans vérification que Tsahal avait visé les ambulances pendant la guerre de Gaza. Et cet article blâmait Israël pour toutes les déficiences du système palestinien de santé en général.

Une critique particulière du Lancet vint toutefois du médiateur de CBC Kirk LaPointe. Après que CBC s’intéressa aux problèmes palestiniens de malnutrition discutés dans leLancet, LaPointe, dans un email à un lecteur de Honest Reporting, nota avec lucidité :

« Dans ce cas, je crois que le public aurait dû bénéficier dès le début de l’inclusion plus large de données afin de comparer la malnutrition des enfants dans les Territoires avec celle qu’on peut constater ailleurs. A une époque d’immense information disponible, les médias ont la responsabilité d’utiliser la contextualisation pour aider le public à disposer d’une image plus large. Je suggérerait qu’une clarification soit incluse dans le corps des articles afin d’aider les lecteurs à comprendre la situation des Territoires en comparaison avec celle d’autres pays et régions. La question suivante peut alors émerger : Si cette information [comparative] avait été prise en compte dès le début, est-ce que l’histoire aurait seulement obtenu une couverture médiatique ? »

Qu’est-il arrivé à la surveillance par revue des pairs, censée mettre la barre haute sur ce qui est publié dans un journal médical tel que The Lancet ?

 

à Prix du manipulateur médiatique de l’année : Dahi Khalfan

Le chef de la police de Dubaï, le lieutenant général Dahi Khalfan, a réussi à garder l’assassinat de Mahmoud Mabhouh à la une des journaux, grâce à des conférences de presse innombrables incluant des vidéos de sécurité, une liste de suspects toujours croissante, et la condamnation du Mossad.

Mais Khalfan n’a jamais dévoilé aucun pistolet fumant [smoking gun], et des reporters tels que Paula Hancocks de CNN ont pu percer ce cirque médiatique :

« Tous les jours, sans exception, les journaux des Emirats Arabes Unis réservent une partie de la Une pour une mise à jour, une opinion – même le plus petit indice d’information nouvelle. C’est vraisemblablement l’intention du Lt. Gen. Dahi Khalfan. En offrant des amuse-gueules ici et là, l’histoire reste vivante et la focalisation internationale se poursuite sur l’agence de renseignement israélienne du Mossad, dont Khalfan soutient qu’il est sûr à 100% qu’elle est derrière cette opération. »

Un résultat de ce théâtre de Khalfan : qu’Israël ait ou non tué Mabhouh, le Mossada l’air cool.

 

à Prix de la pire nécrologie : Octavia Nasr

La carrière de vingt ans d’Octavia Nasr s’est écrasée à la suite d’un post de 99 caractères sur son compte Twitter-CNN : « Triste d’apprendre la mort de Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah… Un des géants du Hezbollah que je respecte beaucoup… »

Qu’est-ce que Nasr pouvait exactement « respecter » à propos de Fadlallah, un des fondateurs du Hezbollah ? Son approbation du manifeste du Hezbollah, qui décrit « la nécessité de détruire Israël » ? Les liens de Fadlallah avec la prise d’otage en 1979 de l’ambassade américaine à Téhéran, avec l’attentat à la bombe en 1983 des quartiers des Marines à Beyrouth, ou son soutien au massacre de Mercaz HaRav Kook en 2008 ? Ou encore, sur son lit de mort, sa fatwa autorisant les attentats-suicide ?

La défense plus nuancée de Nasr en 4.371 caractères ne fut pas assez pour son employeur. CNN  l’a renvoyée après la publication de son tweet par Honest Reporting.

 

à Prix de la conséquence ironique inattendue : Electronic Intifada

Electronic Intifada (EI) avait fait des vagues en cherchant à obtenir la mutation d’Ethan Bronner, chef du bureau de Jérusalem du New York Times. Pourquoi ? Parce que le fils de Bronner avait fait son service militaire dans l’armée israélienne, ce qui constituait pour EI un conflit d’intérêt. Le directeur de publication Carl Hoyt fut d’accord, mais lorsque le directeur exécutif Bill Keller s’opposa à toute réaffectation, tout le monde pensa que l’affaire était close.

Seulement la controverse fit sortir de force un autre reporter du New York Times. Taghreed El-Khodary expliqua au Palestine Center pourquoi la publicité soudaine autour du fils de Bronner la força non seulement à quitter son travail, mais aussi à quitter Gaza :

« Je ne veux pas risquer de perdre les sources que j’ai pu établir en beaucoup, beaucoup d’années. C’est un problème très sensible, comme vous savez, aussi parce qu’il est risqué et que vous avez beaucoup de groupuscules qui souhaiteraient se venger, et je pourrais être une bonne personne à attraper pour cela. »

Vers la fin de 2010, Bronner demeura chef du bureau ; Fares Akram couvre maintenant Gaza pour le New York Times, tandis que Khodary est désormais spécialiste du Moyen-Orient pour la fondation Carnegie. A notre connaissance, Electronic Intifada n’a jamais soulevé aucune question au sujet des reportages de Khodary, et Akram n’a aucunement signalé que sa couverture de Gaza pour la canard sioniste de Bronner avait endommagé sa carrière.

Pour ce qu’il en est du conflit d’intérêt, les directeurs éthiques devraient davantage s’inquiéter de leurs journalistes qui ont partie mêlée avec, ou vivent avec, et même sont mariés avec des activistes palestiniens. Le mariage notoire de Peter Jenning avec Hanan Ashrawi n’est que le haut de l’iceberg [pour la France, Benjamin Barthe est dans la même situation].

 

à Prix de la démission la plus tardive : Helen Thomas

2010 restera dans les mémoires pour la démission embarrassante, sinon tardive, de la correspondante vétéran à la Maison Blanche, Helen Thomas.

Thomas, qui travaillait à West Wing depuis 57 ans, avait déclaré devant la caméra de Rabbi David Nesenoff qu’« Israël devrait foutre le camp de la Palestine », et que les Juifs devraient retourner en Pologne et en Allemagne.

La vidéo devenant virale, Thomas s’excusa et annonça sa démission. Mais elle démontra plus tard combien ses excuses étaient sans valeur : « Free Press l’interrogea à propos de ses commentaires, qui selon des critiques étaient anti-israéliens. « J’ai payé le prix pour cela », dit Thomas, longtemps correspondante à la Maison Blanche. « Mais cela valait le coup, j’ai dit la vérité ». »

Cette démission n’avait que trop tardé. Politico a souligné le fait que Thomas était la seule journaliste/commentariste avec un siège régulier dans une salle de presse (briefing room) remplie de reporters, et très peu de journaux publiaient ses analyses de toute manière. Ainsi qu’un reporter déclara au Hill « Mais je ne crois pas que quiconque soit surpris par ses remarques anti-israéliennes. Elle n’a jamais fait secret de son animosité contre Israël. »

 

à Prix de la légende photographique de l’année : The Guardian

Le Guardian avait offert la légende suivante sous cette image : 

 

 

 

« La photographe, Ilia Yefimovich, est au bon endroit au bon moment et a capturé cette scène dramatique en utilisant une grande profondeur et une grande vitesse d’obturation. »

En fait, quand la voiture de David Be’eri était arrivée au tournant, les caméramans d’Associated Press, d’Al Jazeera et d’EPA (parmi d’autres) se trouvaient aussi par hasard « au bon endroit au bon moment ». Les photographes et les enfants lanceurs de pierre se nourrissent de leur présence mutuelle, donnant une nouvelle signification à l’embuscade journalistique.

 

à Prix de l’honneur le plus immérité : Paul McGeough

Paul McGeough, le correspondant du Sydney Morning Herald qui participait à la flottille pour Gaza, a reçu un malavisé Prix Walkley, la version australienne du prix Pulitzer, pour sa couverture du raid israélien sur le Mavi Marmara.

La couverture de première main par McGeough échoua à faire la moindre lumière sur l’organisateur islamiste radical du convoi, IHH, information qui était disponible avant même que le journaliste ne fit ses plans de voyage. Il n’a pas non plus rapporté le fait qu’IHH avait spécifiquement recruté des individus pour attaquer les soldats israéliens, ou que Tsahal avait trouvé des gilets pare-balles, des équipements de vision de nuit et des viseurs de fusil, des scies, des couteaux, des masques à gaz et des lances-pierres. Plus encore, le langage de McGeough trahissait un biais négatif envers Israël : en particulier l’usage du mot « terreur » pour ses titres, et sa description des soldats « chassant comme des hyènes ».

Quelques mois plus tard, McGeough donna une conférence où il révéla combien le but principal du convoi était de provoquer Israël afin de l’entraîner dans une situation embarrassante, avec aussi pour objectif d’aider à modeler un narratif : « Dans le story-telling, les mots peuvent être des balles. Bien sûr, les événements arrivent et, comme les Israéliens ont coutume de dire, les faits sont créés sur le terrain. Mais les mots choisis par les participants et les observateurs modèlent le narratif qui résonnera dans la région et dans le monde. (…) Un des premiers objectifs explicites des bateaux envoyés à Gaza nous vient de Michael Shaik, l’activiste australien qui importa l’idée. Comme il l’expliqua, il voulait révéler la violence inhérente d’une occupation israélienne qui bien trop souvent échappe au narratif du conflit à cause de la répugnance étrangère devant l’usage palestinien d’attaques suicide ou de roquettes. »

Il est difficile d’y voir les mots d’un observateur détaché d’une mission humanitaire.

 

à Prix spécial de la nage entre les extrêmes : Jane Corbin, BBC Panorama

A la mi-janvier, le programme documentaire vedette de la BBC, Panorama, visita Jérusalem. Titré « une marche dans le parc », un critique d’Honest Reporting détailla pourquoi l’expédition de Jane Corbin était tout sauf innocente. Pour ne pas faire court, Corbin :

  • diffusa l’opinion propre à la BBC selon laquelle tout ce que fait Israël à Jérusalem-Est est illégal
  • dénia tout droit juif dans la ville, comme si les liens du judaïsme avec Jérusalem n’avaient débuté qu’en 1948
  • rapporta faussement que 30-40 maisons allaient être démolies parce que la mairie devait épuiser son budget
  • maquilla les violations palestiniennes des droits de construire
  • omis de signaler qu’une famille palestinienne expulsée d’un bâtiment de Sheikh Jarrah ne payait plus son loyer
  • affirma que les projets archéologiques étaient contrôlés par des « groupuscules de droite ».

Toutefois, Corbin se rattrapa en août avec un reportage Panorama sur le Mavi Marmara (voir la partie une et deux). En un étonnant revirement, ce documentaire conduisit les supporters des Palestiniens à dénoncer la BBC comme pro-israélienne.

 

à Prix du reportage malhonnête de l’année : Time Magazine

C’était un vote serré, mais Time a battu ses ignobles concurrents avec une couverture de septembre titrant : « Pourquoi Israël se fiche de la paix ». Un extrait est en ligne sur le site du Time.

 

Il y avait quatre raisons principales pour faire « gagner » ce magazine.

La couverture : figurant une étoile juive faite de pâquerettes insouciantes, avec en titre « Pourquoi Israël se fiche de la paix ». Le titre supposait que les Israéliens se moquent de la paix ; la seule matière à discussion était pourquoi.

La signification de la couverture d’un magazine est plus qu’une simple question d’attirer l’attention avec un visuel malin et un titre accrocheur. L’image et le titre créent le cadre dans lequel les lecteurs interpréteront l’article. (Voir plus loin ce qu’un titre mieux nuancé aurait pu légitimement dire.)

Dans ce cas, la couverture du Time ne pouvait que porter préjudice à quiconque la voyait dans les kiosques à travers le monde. Les artistes graphiques impliqués dans le processus de design et les directeurs qui l’ont approuvé sont responsables.

Comme si la couverture n’était pas suffisamment offensive, elle fut dans les kiosques dans le monde entier pendant la semaine du Nouvel An juif. Ouch.

L’article : écrit par Karl Vick, relativement nouveau en Israël, était à côté de la plaque. Cet article aurait eu absolument besoin d’un remplissage de première main avec un échantillon représentatif de la société israélienne pour se permettre de soutenir des propos aussi radicaux que celui de la couverture du Time.

Cela aurait requis les observations de vieux sabras nés en Israël qui ont tout vu, de jeunes entrepreneurs high-tech avec beaucoup à perdre dans le conflit, de nouveaux immigrants se faisant leur trou, des étudiants d’Université pouvant émerger comme de futurs dirigeants, des Arabes israéliens du triangle du nord avec un enjeu particulier pour la paix, des résidents des quartiers mixtes juifs-arabes de Haïfa, des personnalités orthodoxes qui voient Israël et le conflit à travers des verres religieux, des évacués de Gaza encore en lutte, etc.

A la place, on présenta aux lecteurs un voyage à Ashdod, où  l’échantillon israélien de Vick consista en deux commerçants venus de Russie, une vieille dame et son amie serveuse. Tous les autres commentaires étaient tirés du genre de personnes que l’industrie médiatique utilise pour porte-parole : commentateurs journalistiques, politologues, militants et politiciens.

 

Les images : des Israéliens se prélassant sur la plage, une mère assise sur un banc public avec un bébé souriant dans sa poussette, un garçon israélien sur un vélo regardant une section de la clôture de sécurité en train d’être démantelée, images accompagnées de légendes telles que : « Les Palestiniens ne sont plus guère vus comme une menace stratégique. Une nuisance, oui. »

La nuance : il y a eu trop de lecteurs qui utilisèrent l’article avec des relents antisémites pour les ignorer. Vick n’est pas antisémite, mais son écrit renforça involontairement les stéréotypes, ainsi que l’explicita Abe Foxman : « Le sous-texte suggère insidieusement que les Juifs israéliens sont obsédés par l’argent, ce qui fait écho au mensonge antisémite ancien selon lequel les Juifs s’intéressent plus à l’argent qu’à tout autre chose, en l’occurrence ici faire la paix avec les Palestiniens. »

Israël veut la paix, mais est sceptique concernant les efforts de paix, et entreprennent de vivre leur vie. Si cela avait été la focale de Time, cela aurait pu être une bien meilleure tranche de journalisme. Peut-être que Time aurait alors eu un aperçu sur la désillusion des Israéliens à l’égard du leadership palestinien ou la préoccupation des faucons israéliens à l’égard de l’Iran. Peut-être queTime pourra un jour soulever la question : « Pourquoi les Palestiniens ne sont pas intéressés par la paix. » Ne rêvons pas !

Pour finir : un titre plus honnête de couverture aurait été formulé ainsi : « Pourquoi Israël est sceptique envers la paix ? » Mais ça n’aurait pas été aussi sexy pour attirer les lecteurs de magazine, n’est-ce pas ?

Vick a de quoi mériter dans ce prix, mais ce dernier concerne Time tout entier. Unir une histoire et une couverture est un travail d’équipe. Rédacteurs, photographes, artistes graphiques et un ensemble d’éditeurs ont laissé trop de traces de doigt sale sur le timing, la tonalité et le look de ce numéro du 13 septembre 2010. Time se fiche simplement d’Israël.

 

Fabien MIKOL - Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 07:53

 

Par Dominique BOURRA

 

 

 

Isis (*) dans son dernier rapport (ici) se livre à un savant exercice de « pilpoul » (ici). Elle compte, recompte, pèse et soupèse. Et fait la moue. Stuxnet a-t-il occis 1000 centrifugeuses à Natanz ? Ces centrifugeuses ne sont-elles pas des appareils fragiles qui se brisent facilement et souvent?  D’autant que la qualité de l’assemblage n’est pas toujours du meilleur niveau. Mais soit, dit Isis, 1000 centrifugeuses correspondent à 6 cascades, qui ne représentent que 10% des centrifugeuses opérationnelles sur le site d’enrichissement.

En regardant de plus près, rappelle Isis songeuse, Symantec le maître en sécurité informatique américain, a bien  distingué deux types d’infections distinctes, la A et la B. Qui viseraient deux types de convertisseurs modulant la vitesse des rotors de centrifugeuses. L’un est assemblé en Iran, l’autre fabriqué en Finlande. Mais Isis hausse soudain les épaules  car elle ne trouve trace ni de l’un ni de l’autre à Natanz. Et l’AIEA non plus  d’ailleurs, muette à ce sujet. (Les concepteurs de Stuxnet si l’hypothèse est vérifiée savaient donc mieux que l’AIEA).  Elle se souvient aussi qu’en 2008 bien avant l’introduction de Stuxnet la casse de centrifugeuses était anormalement importante.

Admettons cependant poursuit Isis avec une pointe d’agacement que l’infection produise des accélérations et des décélérations indétectables des rotors, admettons que le terme “DEADFOO7,” apparaissant dans le code signifie la mort du moteur, admettons que le convertisseur visé soit le convertisseur finlandais, alors oui dans ce cas Stuxnet peut détruire des centrifugeuses de type IR-1. Mais objecte soudain Isis en se frappant le front, l’Iran ne s’était-elle pas procuré des convertisseurs allemands et turcs?  Ces derniers n’ont-ils pas  fait l’objet de sabotages, sans grands dégâts, par le passé? Et puis les fournisseurs ont changé plusieurs fois au gré des filières, et avec eux les modèles de convertisseurs qui du coup ne correspondent plus aux spécifications de Stuxnet et échappent ainsi aux dérèglements.

Troublée par ces contradictions, Isis admet que Stuxnet pourrait être  une explication satisfaisante aux dysfonctionnements du module A 26 de Natanz,  à condition cependant de faire abstraction des  vastes zones d’ombre et des nombreuses questions en suspens.  Si, tranche finalement Isis, le but était de détruire rapidement toutes les centrifugeuses du site, Stuxnet a échoué. Si en revanche, ajoute-elle perfide, le but était de détruire un petit nombre de centrifugeuses et de ralentir de manière discrète le fonctionnement de l’usine, alors il se peut qu’il ait été atteint. Temporairement du moins. 

Alors, énigmatique,  Isis chuchote du bout des lèvres, que oui tout cela a pu sembler bien séduisant, plus élégant que des frappes militaires avec leurs dommages collatéraux. Mais le ver s’est répandu bien au delà de sa cible, ouvrant des brèches dans la sécurité des Etats alliés des Etats-Unis. Et puis comment les  puissances hostiles ne verraient-elles pas une invitation à lancer à leur tour des cyberattaques visant les infrastructures critiques? … Isis décidément n’aime pas les promenades en bateau.

(*) « Institut pour la science et la sécurité internationale »

 

DB.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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