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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 19:27
Arrestation de Julian Assange

 

Par RAPHAEL SATTER 
07.12.10
digg del.icio.us facebook

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993739845&pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull

Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt suédois, a été arrêté, mardi en Grande-Bretagne.


PHOTO: WIKICOMMONS , JPOST

Il a été interpellé à 9h30 (heure locale), après s'être présenté à la police britannique. Il doit comparaître dans la journée devant le tribunal de Westminster. S'il conteste son extradition vers la Suède, il sera placé en détention ou libéré en échange d'une caution, le temps qu'un autre juge se prononce sur son extradition, a indiqué le bureau britannique des extraditions.

Kristinn Hrafnsson, porte-parole de Wikileaks, a affirmé que cette arrestation n'empêcherait pas le site Internet de continuer à divulguer des documents secrets. "Cela ne va pas modifier notre opération", a-t-elle affirmé.

Selon son avocat, Julian Assange se cachait en Grande-Bretagne depuis que WikiLeaks a commencé, la semaine dernière, à diffuser des centaines de notes diplomatiques américaines.

WikiLeaks en perte de vitesse

L'Australien, âgé de 39 ans, fait l'objet d'un mandat d'arrêt suédois, suite aux accusations de deux femmes qu'il a rencontrées cet été en Suède. Il est poursuivi pour viol et agression sexuelle dans l'un des dossiers, ainsi que d'agression sexuelle et de coercition dans le second.

Le fondateur de WikiLeaks a démenti l'ensemble des accusations, qui proviendraient d'un "différend" sur des rapports "sexuels consentis mais non protégés".

Selon Julian Assange et ses avocats, l'affaire en Suède - bien que n'ayant aucun lien avec la divulgation massive de documents de WikiLeaks - pourrait avoir des motifs politiques.

Dix jours après avoir commencé à divulguer des câbles diplomatiques américains, la marge de manoeuvre de Wikileaks se réduit de jour en jour.

Le site a été la cible de cyber-attaques, s'est vu refuser l'hébergement dans de nombreux pays, et fait l'objet d'une enquête pénale aux Etats-Unis.¨Pour Washington, les informations dévoilées mettent en danger la sécurité nationale américaine.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 10:01

 

 

Scoop publié par un journal arabe et pratiquement ignoré des chancelleries, des titres de la presse française et européenne


Sur la forfaiture GOLDSTONE

Logo Goldstone


Nous en parlions dés les révélations du 'Hamas le 02 Novembre, puis encore le 23 Novembre dans ce rapport complet, silence dans les officines bien-pensantes EVIDEMMENT !!!


>Révélations du 'Hamas - Israël avait raison. Goldstone a eu tort de croire sans réserve les mensonges du Hamas

Merci donc à Clément-Weill Raynal !

La vérité sur le Bilan des pertes à Gaza

radiochalomnitsanEcrit par Clément Weill RaynalLundi, 6 décembre 2010 10:52

 

 

C’est une information qui est passé quasiment inaperçue – en France et en Europe en tout cas, peut être tout simplement parce qu’elle a été rendue publique le 1er novembre en plein week-end de la Toussaint.

 

Cette information nous parvient de Gaza. Un des plus haut responsables du Hamas Fatih Hammad, qui est en quelque sorte le ministre de l’intérieur de la bande de Gaza, Fati Hammad donc a reconnu dans une interview au très sérieux journal arabe Al Hayat, publié à Londres, que parmi le millier de morts provoqué par l’intervention israélienne à Gaza se trouvait en fait une majorité de combattants et de militants du Hamas. 

Jusqu’à présent le Hamas affirmait que la majorité des victimes étaient des civils et ne reconnaissait que quelques dizaines de pertes dans les rangs de ses combattants.
Pourquoi alors changer aujourd’hui de version et rétablir la vérité ? Parce que le Hamas a été victime – si j’ose dire – de la critique de certaine factions rivales qui lui ont reproché sa couardise, et qu’ils l’ont accusé d’avoir fuit les combats lors de l’opération plomb durci en janvier 2009. D’où la décision de Fathi Hammad de révéler dans un journal destiné à l’opinion publique arabe le véritable chiffre des pertes au sein de ses troupes.

Pourquoi alors avoir menti pendant plus d’une année ? La réponse est simple, En exagérant les pertes civiles, le Hamas s’est d’une part présenté comme la victime d’une agression israélienne. Et Cette falsification a permis d’étayer les accusations formulés contre l’armée israélienne d’avoir commis à Gaza des crimes de guerres en visant délibérément des civils.

La vérité est donc aujourd’hui rétablie. Mais il faut savoir que le rapport Goldstone qui accable Israël en l’accusant précisément d’avoir commis à Gaza des crimes de guerre, il faut savoir que le rapport Goldstone est largement fondé sur les affirmations falsifiées fournit par les Palestiniens. Le rapport Goldstone affirme ainsi que quatre victimes sur cinq étaient des civils. Aujourd’hui, on sait donc que cela est faux. Le rapport Goldstone, pour ceux qui en doutaient encore, est donc largement invalidé. Malheureusement, cette information a du échapper à la plupart des titres de la presse française et européenne. Aucune chancellerie n’a non plus réagi. Et le plus incroyable je vous le disais est que ce scoop a été publié par un journal Arabe.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 07:32

 

STUXNET ? YANKEE ? SO WHAT ?

 

 

Par Dominique BOURRA

nanojv.com

 

 

 

Le site privé américain Northeast Intelligence Network spécialisé dans l’antiterrorisme frappe un grand coup et met les pieds dans le plat. Le 1er décembre, Sean Osborne, l’un des fondateurs du site, issu du sérail de la guerre électronique, titre sans complexe “Stuxnet: Made in USA”.

Depuis le mois de septembre, l’origine de Stuxnet est  généralement attribuée par les experts et les média à l’unité 8200 de l’armée israélienne.  Un réflexe courant non seulement en Europe mais également  aux Etats-Unis. Sean cite ainsi  un ancien patron du département de la Sécurité Intérieure qui dès le 24 septembre sur Bloomberg TV pointait un doigt accusateur en direction d’Israël. Excluant toute implication américaine le responsable affirmait: “More likely is, frankly, Israel. That Israel did it.” Israël l’a fait.

Un point de vue erroné selon  Sean  qui s’appuie sur un article du New York Times  signé David Sanger , publié  le 10 janvier 2009. Soit 17 mois avant la découverte de Stuxnet. L’article,  intitulé :  “U.S. Rejected Aid for Israeli Raid on Iranian Nuclear Site” renfermerait la preuve de l’origine US du cybermissile Stuxnet (ici).

Le papier  est édifiant dans son intégralité mais voici, selon Osborne,    le passage le plus révélateur, verbatim : “President Bush deflected a secret request by Israel last year for specialized bunker-busting bombs it wanted for an attack on Iran’s main nuclear complex and told the Israelis that he had authorized new covert action intended to sabotage Iran’s suspected effort to develop nuclear weapons,according to senior American and foreign officials…. The White House denied that request outright, American officials said, and the Israelis backed off their plans, at least temporarily. But the tense exchanges also prompted the White House to step up intelligence-sharing with Israel and brief Israeli officials on new American efforts to subtly sabotage Iran’s nuclear infrastructure, a major covert program that Mr. Bush is about to hand off to President-elect Barack Obama.”

Le Président Bush aurait donc justifié son refus d’apporter son soutien à une action israélienne contre le nucléaire iranien en invoquant un plan clandestin américain visant à saboter subtilement les infrastructures iraniennes. Une révélation alors censée tempérer les ardeurs israéliennes.

Pour “Northeast intelligence Network”, Stuxnet est made in USA. Les soi-disant signatures israéliennes  contenues dans le code ne seraient que des leurres. D’ailleurs  endossés sans (trop) protester par Israël, qui selon l’auteur de l’article, ne voit pas que des inconvénients à être désigné comme coupable.  Cela correspond après tout à ses  compétences technologiques et toute démonstration de virtuosité, même par procuration, est bonne à prendre.

Sean note que c’est d’ailleurs le même David Sanger qui le 29 septembre dernier, toujours dans le New York Times,  a informé le monde entier de la présence du mot “myrtus” dans une ligne de code de Stuxnet,  induisant un lien implicite avec le Livre d’Esther, donc Israël. Sean s’amuse de la farce et affirme que les créateurs de Stuxnet  mériteraient un award pour cette diversion.  Avant de conclure,  convaincu de la paternité américaine de l’opération, que tout cela n’est sans doute qu’une juste réponse de l’oncle Sam aux diverses agressions subies  depuis 1979, y compris l’assassinat des marines à Beyrouth… Un commencement de  réponse du berger à la bergère, version yankee ?

DB.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 07:30

 

 

Merci Dora pour l'envoi de ce texte 

Pour écouter DORA > ECOUTER ICI-copie-1

 

Sur radio-shalom et radiochalomnitsan

L’Affaire Al-Dura : De l’erreur à la faute

Ecrit par Dora MarracheDimanche, 5 décembre 2010 03:47

 

 

L’Affaire Al-Dura? Comme vous tous, je l’avais oubliée jusqu’à ce jour d’octobre 2010 où j’ai écouté Philippe Karsenty nous expliquer cette affaire et la polémique qui l’entoure. Pourquoi faire ressurgir une affaire qui date de dix ans ? Rares sont ceux qui s’en souviennent, et n’eût été l’obstination de P.Karsenty, on n’en aurait plus entendu parler 

 

Rappel des faits

 
L’affaire Al Doura est née de ce reportage présenté par France 2, le 30 septembre 2000, et au cours duquel on voit un père et son fils tenter de se protéger des balles des soldats de Tsahal. Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem, commentait les images en ces termes: « 15 heures. Tout vient de basculer près de l’implantation de Netzarim, dans la bande de Gaza. Les Palestiniens ont tiré à balles réelles, les Israéliens ripostent. Ambulanciers, journalistes, simples passants sont pris entre deux feux. Ici, Jamal et son fils Mohammed sont la cible de tirs venus des positions israéliennes. Mohammed a douze ans, son père tente de le protéger. Il fait des signes […], mais une nouvelle rafale. Mohammed est mort et son père gravement blessé. Un policier palestinien et son ambulancier ont également perdu la vie au cours de cette bataille. »
On sait que l’image à elle seule a force de loi ; l’ image « choc », de surcroît, a un impact considérable, à fortiori quand un tel commentaire l’accompagne.
On comprend pourquoi P. Karsenty nous dit « L’affaire al Doura » est une des accusations les plus graves contre l’Etat d’Israël depuis sa création. C’est l’image qui a sans aucun doute le plus choqué dans le monde, cette dernière décennie »

Philippe Karsenty affirme que ce reportage est une pure fiction, Charles Enderlin, auteur du reportage, affirme le contraire. Nous sommes face à deux versions totalement antinomiques. Nous écoutons les arguments de l’un et de l’autre et nous tentons de nous faire une idée. Pas facile dans la controverse qui entoure cette affaire de prendre une position bien tranchée d’autant plus que, de toute évidence, les medias ne donnent à leurs auditeurs ou à leurs lecteurs qu’une seule version, celle de Charles Enderlin. Pour eux, Israël doit être coupable, il ne peut en être autrement. L’hypothèse voulant que des Palestiniens aient tiré sur d’autres Palestiniens leur semble impossible à envisager. Or, on ne peut prendre position que si on a eu la chance d’avoir accès aux deux thèses. Alors, de Charles Enderlin et de Philippe Karsenty, qui dit vrai?

À la lumière de la centaine de preuves quasi irréfutables présentées par P. Karsenty, du jugement de la Cour d’appel , des prises de position de personnalités comme Alain Finkielkraut, Élie Barnavi, ex – ambassadeur israélien en France redevenu historien, ou Richard Prasquier, président du CRIF, on ne peut qu’adhérer à la thèse de P. Karsenty et conclure que, de toute évidence, tout concorde pour affirmer que la scène a été montée de toutes pièces, qu’il s’agit là d’une mise en scène machiavélique destinée à présenter une fois de plus les Palestiniens comme les victimes de Tsahal, et c’est encore une fois le symbole du combat de David contre Goliath.
Qui plus est, la lecture de l’arrêt du Tribunal nous conforte dans notre choix. En effet, on peut y lire ce qui suit : » Richard LANDES, journaliste, professeur à l’université de Boston, entendu en qualité de témoin par les premiers juges, a déclaré que, selon lui, après avoir étudié les rushes de Reuters et le reportage de Charles ENDELIN, avec lequel il s’est entretenu, la probabilité que la mort de l’enfant présentée par celui-ci serait une mise en scène était « supérieure à 95% ».

Certes, il semble bien qu’il y ait eu complot. En revanche, j’ai beaucoup de mal à croire que Charles Enderlin ait fomenté ce complot avec les Palestiniens. Quand il se dit victime d’un complot, il dit vrai, mais il n’est pas victime d’un complot de la droite israélienne comme il ne cesse de le répéter: il est victime du complot tramé par les Palestiniens et de la confiance qu’il a mise en ce cameraman.

Premier stade : Le complot

Mon hypothèse est que Charles Enderlin a été mystifié par son caméraman Talal Abu Rahma en qui il avait – en qui il a peut-être toujours – une confiance aveugle.
Je suis alors portée à imaginer le scénario suivant :
1. Talal Abou Rama fait partie de la poignée de journalistes autorisés à filmer à Gaza, à condition qu’ils se plient au desiderata de l’Autorité Palestinienne. D’ailleurs, le caméraman avait été arrêté à deux reprises pour avoir filmé des images qui avaient déplu à Yasser Arafat.
2. Les Palestiniens savent que Talal Abu Rahma jouit d’une réputation sans faille aux yeux de Charles Enderlin et de France 2 , qu’il travaille avec eux depuis 1988 et qu’il ne s’est jamais rendu coupable de la moindre faute. Alors, je suis tentée de penser que les Palestiniens, dont la propension à passer pour des victimes et à inventer des histoires est légendaire, auraient incité le caméraman à filmer une scène “tragique” qui incriminerait Israël et discréditerait son armée aux yeux du monde. Et j’imagine aisément qu’il ne fut pas difficile de le convaincre de tourner ce reportage pour deux raisons : d’une part, il est dévoué à la cause palestinienne : « J’ai choisi le journalisme pour défendre la cause palestinienne “ avait-il déclaré au journal marocain “Le Matin du Sahara” ; d’autre part, il savait que C. Enderlin ne serait pas sur le terrain puisqu’il était retenu à Ramallah – (et si ceci faisait partie du complot ourdi par les Palestiniens ?), donc qu’il pourrait opérer plus facilement.

Deuxième stade : L’erreur de C. Enderlin

« Le contraire de la vérité est la fausseté, écrivait Emmanuel Kant ; quand elle est tenue pour vérité, elle se nomme erreur »
La suite est facile à imaginer : le caméraman remet le film à C. Enderlin qui ne prend pas la peine de s’assurer de l’authenticité de ce reportage. Pourquoi l’aurait-il fait? Il n’a jamais eu le moindre soupçon sur le travail de son caméraman qui lui est dévoué depuis si longtemps.
Les propos suivants qu’on peut lire dans son blog sont révélateurs de la confiance aveugle qu’il a en Talal Abu Rahma . « Imaginons la situation suivante : Éric Conan se trouve sous le feu au milieu du carrefour de Netzarim, à la place de Talal et me dit : « L’enfant est mort, les tirs étaient israéliens ! » Eh bien, je ne l’aurais pas diffusé ! Non pas que je doute de la crédibilité de cet estimable journaliste, mais il n’était pas caméraman accrédité par France 2. Et puis, je n’avais jamais travaillé avec lui et ne savais pas s’il était capable de repérer l’origine et la nature de tirs. En compagnie de Talal, j’ai couvert depuis 1988, des dizaines et des dizaines d’accrochages entre l’armée israélienne et des Palestiniens. À plus d’une reprise, nous nous sommes trouvés ensemble sous le feu. Son témoignage est des plus crédibles… »

D’après moi, à ce moment-là, C. Enderlin n’envisageait nullement les conséquences dramatiques de son reportage sur l’état d’Israël, et même hors d’Israël puisque, rappelons-le, le journaliste américain Daniel Pearl a été égorgé quelque temps après pour venger la “mort” de Mohamed Al-Dura.
Ce qui importe avant tout pour C. Enderlin, c’est de prendre de vitesse les autres journalistes qui, devait-il penser, tout comme lui voudraient un scoop sur cet événement . Il ignorait à ce moment-là que son caméraman était bien le seul à avoir filmé cette scène. Alors, on peut supposer que C.Enderlin commente largement le vidéo à partir des informations que lui a fournies son Talal Abu Rahma sans même remarquer qu’il y a certaines invraisemblances, certaines incohérences : la position de l’enfant qui, selon ses dires, vient de recevoir une rafale de balles; les 45 mn de tirs qui supposent que les soldats israéliens se seraient acharnés sans interruption pendant 45 mn sur ce malheureux père et son fils. Il s’empresse ensuite d’envoyer son reportage à France 2 qui le visionne sans remarquer la moindre incohérence et en autorise la diffusion.
Peut-être aussi Enderlin voyait-il une fois de plus l’occasion de montrer aux non-juifs que, bien que juif et franco-israélien, il ne prend pas nécessairement le parti d’Israël. Ce qui compte pour lui, c’est sa notoriété, c’est l’image du journaliste ”sans peur et sans reproches” que France 2 et les medias français ont de lui.

Jusque –là, C. Enderlin ne s’est rendu coupable en somme que d’avoir commis une erreur, c’est-à-dire d’avoir énoncé des affirmations fausses, mais persuadé qu’il s’agissait de vérités. Certes, ii a fait preuve d’un manque de professionnalisme, mais comme il était de bonne foi , comme il croyait dire la vérité, on lui aurait pardonné. Il aurait été blanchi aux yeux des Israéliens, il aurait blanchi Israël aux yeux de la communauté internationale .

Troisième stade : De l’erreur à la faute

« Une erreur ne devient une faute que lorsqu’on ne veut pas en démordre » (Ernst Jünger)

Quand il a appris que les journalistes de l’Associated Press et de Reuters, qui se trouvaient sur les lieux au moment du « drame », n’avaient pas vu cet événement, ne l’avaient pas filmé, C.Enderlin aurait dû, en bon reporter, se poser des questions et demander des explications à son caméraman. Il ne l’a pas fait.

Vinrent ensuite la diffusion du reportage de la télé allemande soutenant la mise en scène, puis l’accumulation de preuves quasi irréfutables accumulées par la Ména et par P. Karsenty. Il me semble impossible que le doute ne se soit pas installé dans son esprit et qu’il n’ait pas réalisé son erreur. Il avait encore la possibilité de se rétracter, de faire preuve de courage et de reconnaître son erreur. Loin de le blâmer, on l’aurait glorifié. Après tout, l’erreur est humaine. “C’est le propre de l’homme de se tromper», disait Cicéron, mais il ajoutait « seul l’insensé persiste dans son erreur ». Et ce fut précisément insensé, de la part de C. Enderlin, de persister dans son erreur et de choisir le mensonge. Quand on lui demande comment il peut affirmer que les tirs venaient du fortin israélien puisqu’il n’était pas sur les lieux de l’événement, il se contente de répondre qu’ « un reportage TV est un travail d’équipe”, explication qui ne nous convainc pas. D’autre part, le CRIF avait demandé que Jamal Al-Dura se soumette à des examens médicaux pour vérifier s’il avait bien été blessé le 30 septembre 2000. Or, celui-ci, peut-être sur les conseils de C.Enderlin, même si ce dernier affirme le contraire, refuse et va jusqu’à déposer plainte pour diffamation contre Actualité juive.

C. Enderlin , me semble –t-il a choisi le mensonge. Or le mensonge, contrairement à l’erreur, suppose la mauvaise foi : dans le mensonge, on choisit d’induire les gens en erreur en énonçant un fait qu’on sait contraire à la vérité.
Et ce faisant, C.E se rend coupable d’une faute qui se définit en droit comme « l’action, volontaire ou non, ou encore l’omission qui porte atteinte au droit d’autrui en lui causant un dommage. »
Pourquoi aurait-il persévéré dans l’erreur et choisi de tromper les auditeurs ?
Difficile de le dire, l’être humain est d’une grande complexité, et je ne suis ni psychologue ni psychiatre pour me prononcer sur les raisons qui ont dicté sa démarche. Je me permets tout simplement d’envisager certaines hypothèses.

- Le besoin de protéger son caméraman. Tout d’abord, il me semble que si
C. Enderlin n’a pas songé en rédigeant son reportage aux conséquences sur Israël, en revanche, il redoute, s’il reconnaît son erreur, les conséquences sur son caméraman et sur ses amis palestiniens.

- L’orgueil l’empêche de reconnaître son erreur. Il craint pour sa réputation, il ne veut pas que son image soit ternie. Il se considère comme un des meilleurs journalistes, sinon le meilleur, et ne peut consentir par le fait même à avouer son erreur, un peu comme si une longue carrière journalistique garantit l’absence de quelque erreur que ce soit. Il n’a pas même admis qu’il y ait – et je cite “quelques erreurs factuelles, quelques maladresses” .
Je crois que c’est d’ailleurs aussi l’orgueil qui lui dicte cette conduite de victime. Il aime à se faire passer pour quelqu’un dont la valeur n’est pas reconnue, il suscite ainsi de l’empathie, voire de la pitié et, au bout du compte, il fait figure de héros. Il suffit d’écouter l’entrevue qu’il a accordée à Michel Desautels de Radio-Canada pour s’en convaincre.

- le déni de la réalité : il ne peut admettre que l’homme qui à ses yeux est “blanc comme neige” ait pu le trahir.

- À moins qu’il n’ait peut-être fini par croire qu’il n’avait rapporté que la vérité. Après tout, ne suis-je pas moi-même, alors que j’élabore un scénario, portée à croire qu’il est tout à fait plausible.

Conclusion

Cette affaire devra connaître son épilogue. Israël a enfin brisé le silence, et le Bureau du Premier ministre a émis un communiqué qui est clair, dans lequel il précise qu’ « on connaît les pratiques des Palestiniens » et il rappelle « tout particulièrement la campagne d’horreur qui prétendait attribuer à Israël un “massacre” à Jénine, qui n’a jamais eu lieu, ainsi que de l’épisode où un « mort » était tombé du brancard et avait commencé à marcher. Au vu de ces cas, on est en droit de s’attendre à ce que les médias vérifient minutieusement de tels reportages, et qu’ils évitent de publier des allégations non vérifiées. (…) il est clair à présent, qu’il était faux de faire endosser la responsabilité dans l’affaire Mohammed Al Dura à Tsahal et à l’Etat d’Israël. »
La vérité, quelle qu’elle soit, devra apparaître et la chaîne publique France 2 ne pourra éviter longtemps encore le vrai débat. Il en va de la crédibilité des journalistes.
S’il s’agit d’une campagne de diffamation destinée à le museler comme il le laisse entendre, à l’abattre professionnellement parce que, dit-il, il avait « mis à mal, dans «Le rêve brisé», la version israélienne sur les responsabilités dans l’effondrement du processus de paix d’Oslo », C. Enderlin devrait réagir. . Au lieu de se lancer dans une longue litanie de plaintes destinée à attendrir les lecteurs sur le martyre que sa famille et lui endurent depuis dix ans, le reporter de France 2 devrait analyser le reportage en profondeur, se pencher sur les preuves de ses adversaires et tout mettre en œuvre pour fournir une contre – argumentation solide qui invaliderait la thèse de P. Karsenty et faciliterait l’émergence de la vérité, On nous dira que c’est l’objet de son livre, mais en réalité ce livre sert essentiellement à le présenter comme une victime de la droite israélienne.
En revanche, s’il y a eu trucage, donc imposture médiatique, ce dont nous sommes nombreux à être convaincus, C.Enderlin devrait le reconnaître et assumer, avec son caméraman, les conséquences de cette faute, quelle qu’en soit la gravité.
Après tout, a-t-il mesuré la gravité et les conséquences planétaires de cette falsification de la vérité ? La lui pardonnera-t-on un jour? J’en doute fort, l’humiliation cette fois sera terrible, mais infime en comparaison du tort qu’il a causé à “son pays”, ces images de la « mort » de l’enfant ayant justifié des crimes et plusieurs attentats qui ont fait plus de mille morts.
C’est sans doute parce qu’il est conscient des ravages qu’a entraînés son manque d’éthique et des conséquences auxquelles il s’expose s’il dévoile maintenant la vérité qu’il a choisi de manipuler tout le monde, mais tout a une fin et l’Affaire Al-Dura ne fera pas exception.

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 19:40

 

 

Yéochoua 2 couvyeochoua4

WikiLeaks, le site qui tire plus vite que son ombre

 par Yéochoua SULTAN  

 Pour aschkel.info  et lessakele . 


Les réactions au travail du site qui a mis en ligne des centaines de milliers de documents plus ou moins secrets en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sont terriblement variées. Elles passent de l'admiration, pour un travail d'information honnête, à des insultes et menaces de mort envers son auteur, qui agirait d'une façon totalement irresponsable.

Mais il existe un terrain sur lequel tous les observateurs sont unanimes, et c'est bien ce qui m'a étonné: personne ne met en doute leur authenticité, bien qu'au départ, on eût pu s'attendre à ce que les avis soient partagés entre «info» et «intox». De nombreux masques, quoi qu'il en soit, ont été abattus.

Certains soutiennent que ces informations ne servent qu'à faire travailler des journalistes en manque de sujets ou d'inspiration, d'autres y voient des révélations sensationnelles, mais tous reconnaissent dans ce travail comme une attestation officielle de tout ce qui peut ou a pu se dire tout bas sans être reconnu publiquement.

C'est d'autant plus embarrassant pour ceux qui sont radicalement opposés à ce travail qu'ils se rangent dans le camp des menteurs, ou au moins dans celui des supporters du mensonge, et pas obligatoirement par omission, quand on voit que certaines révélations ne se contentent pas de contredire des informations fausses, mais révèlent au grand jour des systèmes de pression dont le mensonge représente la pierre angulaire.

On y découvre donc que des pays comme l'Arabie, reconnue pourtant pour son intégrisme et son influence sur la juridiction européenne – où les condamnations pour liberté d'expression et critiques de l'i-slam sont devenues monnaie courante – ont demandé aux Américains de bombarder l'Iran. Ce n'est pas tellement le côté insolite qui est intéressant ici, mais les dessous de la politique d'Obama et de Clinton féminisée.

Ces documents montrent que les pressions sans précédent exercées par ces derniers sur Israël ne découlent pas d'une aspiration sincère à une paix réelle et globale, ni d'un sacrifice que seul Israël peut et doit accepter, en tant qu'unique pays capable d'en «comprendre» l'urgence. En effet, que soutenait l'Administration américaine en exigeant l'interdiction de construire imposée sélectivement aux Juifs? Tout simplement que c'était la seule manière de convaincre certains pays de la région d'accepter le principe d'une agression occidentale contre l'Iran et son programme nucléaire. Or, les documents montrent que non seulement les dits pays ne s'y opposaient pas, mais qu'ils en avaient adressé la demande explicite par la voie diplomatique.

Donc, quelle était la motivation qui se cachait derrière l'insistance américaine, puisque les Etats-Unis disposaient déjà du soutien de pays qui couvrent géographiquement des zones stratégiques permettant une action militaire? Il s'avère par conséquent que les intentions du «grand allié» d'Israël sont loin d'être amicales, et qu'elles sont ancrées au plus profond de cette âme des origines de l'histoire et du refus de voir la rédemption d'Israël devenir effective.

Parfois, il faut une bouée de sauvetage tendue de l'extérieur pour aider quelqu'un à se sortir du pétrin. C'est le cas ici d'Israël, représenté par Netanyahou. Les pressions sont-elles sans précédent, ou est-ce le manque de détermination de ce dernier qui sont sans précédent? Il semble évident que les pressions auxquelles devait résister Shamir étaient bien plus fortes que celles d'aujourd'hui.

Le va-et-vient incessant des Shultz et autres représentants et colporteurs de la vision américaine de la paix au Proche-Orient était bien plus intense, et les Américains mettait à Shamir le «stylo» sous la gorge. Ils avaient pensé à tout. La paix en dix points. Il ne restait plus qu'à signer. Il a fallu une volonté de fer au Premier ministre pour dire non au plan en dix points, pour qu'il ne comporte plus que cinq points au voyage suivant et plus que zéro au troisième. N'oublions pas qu'il devait aussi lutter contre la puissance médiatique de l'intérieur, qui posait la question récurrente, sous ses différentes variantes, à chacun de ses faits et gestes: «Shamir va-t-il accepter ou refuser la paix, va-t-il continuer à s'entêter pour le malheur de notre pays? Le "processus de paix" progresse-t-il ou est-il encore et toujours coincé?» A cette époque, il n'y avait pas encore eu les catastrophiques accords d'Oslo dont les conséquences ne pouvaient être claires à l'avance pour beaucoup, au point qu'une partie de l'opinion, qui s'était laissé convaincre, disait: «Mais bien sûr qu'il faut essayer de négocier la paix. Il faut essayer, sinon, on n'avancera jamais.»

Aujourd'hui, la pression est beaucoup moins forte: tout d'abord, l'opinion, et même les médias, savent à quoi s'en tenir ; ils ont appris où mène cette volonté non réfrénée de paix, d'acceptation des concessions douloureuses, des gestes de bonne volonté unilatéraux. Ensuite, le facteur extérieur de la pression a été vaincu aux élections de mi-mandat dans son propre empire.

N'oublions pas que notre Premier ministre, qui en est à sa seconde tentative, avait accepté de signer les accords d'Hébron, auxquels il ne manquait plus que sa signature. Il s'exécuta contraint et forcé, la mort dans l'âme, sachant pertinemment qu'Israël n'avait rien de bon à en tirer.

Peu après, un bébé était tué par un tireur d'élite arabe, dans le quartier Abraham Avinou de Hébron, profitant de la position topographique offerte par ces largesses. Pour un peu, on aurait mieux aimé voir Shimon Pérès occuper le poste de Premier ministre, poste qu'il avait raté de peu malgré l'assassinat de Rabin qui, six mois avant les élections, avait fait pencher les sondages en sa faveur.

En effet, un Premier ministre affichant une mine victorieuse, bercé par l'illusion et brandissant un accord de Wye ou d'Hébron comme un trophée, est certainement préférable à un dirigeant affichant la mine d'un vaincu, dont le pays va à la catastrophe. Ce qui est étonnant, ce n'est pas pourquoi Netanyahou II se comporte exactement comme Netanyahou I, comme un vassal des EU ou comme un gouverneur délégué d'un autre pouvoir – n'en déplaise à certains journalistes enthousiastes qui ont pris leurs désirs pour la réalité après les dernières élections, affirmant que le nouveau était différent de l'ancien – mais pourquoi le Likoud le remet toujours à sa tête, malgré les mises en gardes de certains de ses membres.

A l'aller de son dernier voyage en Amérique, Netanyahou était déterminé à exiger de ses hôtes une position ferme doublée d'une menace réelle contre l'Iran. Il avait relevé le défi de revenir après avoir obtenu satisfaction. Or, il est revenu avec un nouveau gel antijuif de la construction. Qu'a-t-il réellement subi lors de ses rencontres, surtout la dernière, pour s'être imaginé qu'on lui avait promis contre ce décret des avions de guerre gratuits et un veto américain contre les allégations antisionisto-sémites de l'Onu? Et même si tel avait été le cas, son pays et ses citoyens sont-ils une monnaie d'échange, une marchandise négociable?

C'est alors que, coup de théâtre, WikiLeaks a dégainé et a fait tomber le masque du locataire de la Maison Blanche: ce qui a pu passer pour une demande responsable vis-à-vis d'Israël pour qu'il paye le tribut qui mettra fin à la guerre et à la menace de guerre au Moyen-Orient et à la planète entière, par extension, s'est avéré n'être qu'un mensonge d'un individu opposé aux droits légitimes du peuple juif en Palestine, sa terre multimillénaire.

Par contre, le fameux discours du nouveau président américain au Caire, après sa victoire, qui ventait les mérites de l'obscurantisme, et que beaucoup d'observateurs «intelligents» ont pris pour un discours exagéré dont le seul objectif, d'apaisement, était d'atténuer  la tension entre l'Orient et l'Occident, s'est avéré par suite logique provenir réellement du fond de son cœur et exprimer la réalité de sa pensée. Ce «Hussein» bien caché au départ n'était pas un jeu de mots fortuit ou un slogan. D'ailleurs, beaucoup d'Américains sensés sont persuadés que leur président est de religion et de conviction musulmanes.      

Il est encore trop tôt pour apprécier le réel impact des révélations «wikileakiennes» sur le dernier acte de soumission de Netanyahou qui parle trop bien l'anglais pour se rappeler qu'il représente Israël chaque fois qu'il se trouve en Amérique. Mais il a également mis l'accent sur un aspect incurable du parti religieux séfarade, ce même parti qui vise l'électorat séfarade pour lui imposer un système qui ne correspond pas à sa culture mais qu'il lui «vend» comme défenseur de sa cause et de son patrimoine, et gare à celui qui en dénoncerait le fond, la liberté de pensée n'y étant pas la bienvenue.

Ce parti n'a donc rien fait pour arrêter les accords d'Oslo, alors qu'ils représentent la négation d'une bonne partie des principes de la Torah où D. attribue la Palestine au peuple d'Israël. Laissant entendre qu'il s'est amendé, ce parti, voici à peu près un an, n'a pas pris fait et cause contre le décret sélectif «gelant» la construction pour dix mois, mais a insisté sur le principe selon lequel il n'accepterait plus aucune autre mesure de ce genre. Il a fallu ce voyage de Netanyahou avec ses trois nouveaux mois qui allaient être, cette fois-ci, pour de bon les derniers, comme les précédents qui n'auraient jamais dû être, pour que ce même parti révèle qu'il n'avait pas évolué d'un pouce, toujours prêt à s'abstenir, mais jamais prêt à défendre la cause du peuple juif.

La position de ce parti s'explique: il est tributaire d'une mentalité d'exil. Entrer dans le gouvernement, certes, mais ne jamais peser sur les événements décisifs pour l'ensemble de la nation. Depuis sa formation, il a pris l'habitude de s'allier avec le plus offrant, à celui des deux gros partis qui l'arrangera le plus pour ses activités privées, dans le sens qui va dans une véritable séparation de la religion et de l'Etat: ne jamais peser sur ce qui touche à la nation, au devenir collectif d'Israël, à la réalisation des prophéties qui, de Moshé Rabénou à Isaïe et à Daniel, ont prévu la restauration du royaume de David dans sa patrie.

Un tel parti ne peut défendre la culture juive que dans le domaine privé: les écoles juives, les subventions pour les synagogues, la défense de la nourriture cachère. Certes, c'est important, mais ce n'est pas tout. Le roi David mangeait de la nourriture cachère, il priait, mais il œuvrait aussi pour installer son pouvoir à Jérusalem ; il a racheté du Jébuséen le Mont du futur Temple.

La démarche des partis religieux, surtout de celui qui se veut séfarade sans l'être profondément (couvre-chefs italiens, refus de concilier étude de la Torah et travail honorable etc.) n'est pas le résultat d'un problème technique ou de terrain.

Ce n'est pas parce qu'ils obtiennent entre cinq et dix-sept mandats qu'ils sont obligés d'aller frapper à la porte du Likoud ou du parti travailliste, voire Kadima à présent. S'ils obtenaient cinquante mandats, et que les grands partis de gauche et de droite n'en obtiennent qu'une quinzaine chacun, ils continueraient à aller les solliciter pour s'associer au plus offrant.

En conclusion, ce mot n'est pas un pamphlet à la gloire du site qui tire plus vite que son ombre, mais, qu'on le soutienne ou qu'on s'en méfie, il faut reconnaître qu'il a fait tomber beaucoup de masques,  et qu'il a peut-être mis Israël, au moins momentanément, hors de portée d'un «arrangement» mensonger entre la Maison moins blanche que la colombe du même nom, et d'un dirigeant israélien qui s'effarouche très vite.

Des documents qui sont, jusqu'à preuve du contraire, authentiques, et qui révèlent ou officialisent bien des vérités dérangeantes pour le politiquement correct et le diplomatique qui semblent, dans cette affaire – et on aimerait que ce ne soit que dans cette affaire – apparentés au mensonge.  

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 18:11

 

 

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Le défi de WikiLeaks  

Par Caroline B. Glick

Jerusalem Post Dec. 3, 2010 / 26 Kislev, 5771

http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=197761

 

Adaptation française de Sentinelle 5771 ©

A l’ère du politiquement correct de Gauche, les démocraties peuvent-elles défendre leur sécurité et leurs intérêts nationaux ?

Ne vous méprenez pas à ce sujet. L’opération WikiLeaks en cours contre les USA est un acte de guerre. Ce n’est pas seulement un délit criminel de publier des centaines de milliers de documents classifiés du gouvernement des USA avec une malignité préméditée. C’est un acte de sabotage.

Comme des actes de la guerre de mouvement sur des champs de bataille militaires, la guerre de l’information de WikiLeaks contre les USA a pour objectif de les affaiblir. En révélant les secrets du gouvernement américain, elle cherche à embarrasser et discréditer l’Amérique d’une manière qui rend presque impossible pour l’Amérique de réaliser soit une diplomatie usuelle, soit de construire des coalitions de champ de bataille pour vaincre ses ennemis.

Jusqu’à présent WikiLeaks a publié plus de  800,000 documents classifiés des USA. Ils ont révélé des  informations classifiées sur les opérations des USA en Irak et en Afghanistan et ils ont divulgué 250.000 câbles diplomatiques.

L’un des aspects les plus affligeants de l’opération WikiLeaks est la réplique impuissante des USA. Cette opération est en cours depuis avril. Et les USA connaissaient déjà l’attaque dans les semaines et les mois préalables. Pourtant, les USA n’ont pris aucune mesure efficace pour se défendre. De façon pathétique, tout ce qu’ils ont pu faire à ce jour a été d’émettre un mandat d’arrêt international contre le porte-parole de WikiLeaks, Julian Assange sur des accusations de viol en Suède.

Le USA n’ont pas saisi le site Web. En dehors du soldat de l’armée américaine Bradley Manning qui est à l’origine de la plupart des fuites vers le site Web, personne n’a été arrêté. Et les USA apparaissent impuissants à empêcher le site Web de poursuivre sa dernière menace de publier de nouveaux documents destinés à affaiblir l’économie des USA le mois prochain.

Ni le président des USA Barack Obama, ni aucun de ses principaux conseillers n’a eu quelque chose de pertinent ou d’utile à dire concernant cette agression. Le secrétaire d’Etat à la Défense Robert Gates a assuré aux journalistes que les dommages provoqués par la publication des opérations américaines sur le champ de bataille, les rapports classifiés de réunions et les évaluations des chefs d’Etats étrangers et d’autres informations sensibles n’auront pas un impact durable sur la puissance ou le statut des USA.

Ignorant le fait que l’opération est conçue spécifiquement contre l’Amérique, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a dit que c’était : « une attaque contre la communauté internationale ».

Alors que l’objectif déclaré des agresseurs est d’affaiblir les USA, le porte-parole d’Obama Robert Gibbs les a qualifiés de « criminels, d’abord et avant tout ». Et le procureur général des USA Eric Holder a dit qu’il vérifie dans les codes juridiques pour déterminer comment poursuivre le personnel de WikiLeaks.

Les documents en fuite soulèvent en eux-mêmes une profonde ironie. Pour l’esprit : les USA ne veulent pas lever le petit doigt pour contrer un acte de guerre de l’information qui a révélé au monde que les USA ne veulent pas se défendre ainsi que leurs alliés, contre les menaces militaires les plus graves mettant en péril la sécurité internationale aujourd’hui.

Malgré l’unanimité des alliés arabes les plus proches des USA sur la nécessité de détruire militairement les installations nucléaires de l’Iran – une unanimité confirmée par les documents révélés par WikiLeaks – les USA ont refusé de prendre des mesures. Au lieu de cela, ils s’accrochent à une stratégie duelle de sanctions et de contacts, dont chacun reconnaît l’échec répété et l’inanité pour un succès dans le futur.

En dépit de la preuve que la Corée du Nord transfère des missiles balistiques avancés à l’Iran via la Chine, là aussi confirmée par les documents publiés illégalement, les USA continuent de pousser dans le sens d’une politique de contacts fondée sur l’idée que le vote de la Chine a de la valeur au Conseil de Sécurité de l’ONU pour des sanctions contre l’Iran. Ils continuent de mettre en avant une politique justifiée par leur confiance infondée dans l’intérêt de la Chine à contraindre la Corée du Nord. 

Malgré le fait que les dirigeants des USA, y compris Gates, reconnaissent que la Turquie n’est pas un allié crédible et que ses dirigeants sont des islamistes radicaux, comme c’est documenté dans les documents classifiés, les USA ont donné leur accord pour vendre à la Turquie cent avions F-35s. Les USA continuent de soutenir la candidature de la Turquie comme membre de l’UE et bien sûr adoubent la Turquie comme partenaire majeur de l’OTAN.

La publication de la perception réelle des USA sur la Turquie n’a pas le moins du monde entamé l’absence de volonté de leurs dirigeants de se confronter à la réalité. A la suite du dévoilement par WikiLeaks de milliers de documents de l’ambassade des USA à Ankara discutant de l’animosité turque à l’encontre des USA, Clinton s’est envolée pour la Turquie par le premier vol pour ce que le New York Times a qualifié de « voyage international de contrition ». Là, elle a ciré les pompes des émules du ministre turc des affaires étrangères et de l’idéologue islamiste Ahmet Davutoglu qui fut assez aimable pour opiner que l’affirmation de Clinton sur la publication des câbles du Département d’Etat était « le 11 septembre de la diplomatie ».

La question la plus importante soulevée par l’ensemble du désastre WikiLeaks c’est : pourquoi les USA refusent-ils de se défendre ainsi que leurs intérêts ? Qu’est-ce qui ne va pas à Washington ? Pourquoi autorise-t-on WikiLeaks à détruire leur réputation internationale, leur crédibilité et leur capacité à conduire des relations internationales et des opérations militaires ? Et pourquoi ont-t-ils refusé d’affronter les dangers provenant des émules de l’Iran et de la Corée du Nord, de la Turquie, du Venezuela et des autres membres de l’axe du mal,  dont même les officiers du département d’Etat  reconnaissent la collusion pour saper et détruire le statut de superpuissance des USA ?

La réponse apparaît double. D’abord, il y a la question de la lâcheté.

Les dirigeants américains ont peur de combattre leurs ennemis. Ils ne veulent pas d’une confrontation avec l’Iran ou la Corée du Nord ou le Venezuela ou la Turquie à cause de cela, parce qu’ils ne veulent pas traiter des questions difficiles sans réponses faciles, ou sans moyens de défense infaillibles pour faire disparaître les problèmes.

WikiLeaks a démontré qu’il n’existe pas de lobby Israël complotant pour conduire les USA vers une guerre au service des intérêts juifs. Il y a quelque chose qui s’approche d’un consensus international : l’Iran est la tête du serpent qui doit être coupée, comme le potentat saoudien l’a décrit. Pourtant, cette opinion consensuelle est tombée dans des oreilles américaines sourdes depuis sept ans. Cela malgré le fait que les gouvernements Bush et Obama ont certainement reconnu que si les USA devaient attaquer les installations nucléaires de l’Iran ou bien aider Israël à le faire, en dépit de tout le cinéma de détresse publique excessive  et de désignation à l’opprobre d’Israël, les Arabes, les Européens et les Asiatiques fêteraient l’opération.

La seconde explication de ce comportement est idéologique. Le gouvernement Obama ne prendra de mesure concertée contre WikiLeaks parce que ce faisant, cela compromettrait son adhésion aux panacées du politiquement correct gauchiste. Ces opinions affirment qu’il y a quelque chose de fondamentalement erroné dans l’affirmation de la puissance des USA et donc, les USA n’ont pas le droit de se défendre eux-mêmes. De plus, Rien de ce que les Arabes ou tous les autres gouvernements non occidentaux font n’est fonction de leur volonté. C’est plutôt fonction de leur réponse aux USA ou à l’agression israélienne.

C’est ainsi qu’à la suite des révélations de WikiLeaks, il a été mis fin à la fiction qu’Israël est derrière le remue-ménage sur le programme d’armes nucléaires de l’Iran. Juan Cole, l’idéologue anti-Israël et théoricien de la conspiration favori du gouvernement Obama a publié un article dans le journal ‘The Guardian’ déclarant qu’il faut reprocher à Israël la peur des Saoudiens envers l’Iran. Si les masses arabes n’étaient pas aussi  remontées sur l’agression israélienne à Gaza, déclarait-il, les dirigeants saoudiens n’auraient pas été contrariés par l’Iran.

C’est cette sorte d’illogisme qui permet au gouvernement Obama de continuer de prétendre que le monde n’est pas un lieu pénible et qu’il n’y a aucun problème qui ne pourrait être résolu en faisant pression sur Israël.

De même, Fred Kaplan dans le magazine ‘Slate online’ a prétendu que les fuites ont montré que la politique étrangère du gouvernement Obama est un succès parce qu’elle est parvenue à convaincre la Chine de sanctionner l’Iran à l’ONU. Mais bien sûr, ce que les documents montrent, c’est que la Chine transgresse ces sanctions, rendant inepte tout l’exercice à l’ONU.

Et la voix de Gauche de la ‘raison’, la page éditoriale du New York Times, a félicité le gouvernement Obama pour son courage dans le rejet des plaidoyers des Etats arabes et d’Israël et son magouillage pendant que les centrifugeuses iraniennes tournent. Selon le New York Times, le vrai courage consiste à défier la réalité, la nécessité stratégique et les alliés, pour défendre les dogmes et le politiquement correct. 

Peut-être la meilleure manière de démontrer l’irresponsabilité du comportement des USA, est-elle de comparer ses actions avec celles d’Israël, qui a subi un cas semblable de vol de données, à bien plus petite échelle, au début de l’année.

En avril, le public a appris qu’à la fin de son service militaire dans Tsahal, une secrétaire du bureau du Commandant du Quartier Général nommée Anat Kamm, avait copié quelques deux mille documents hautement secrets sur son disque dur mobile. Après avoir quitté l’armée, elle fut embauchée comme ‘reporter’ par le portail d’extrême Gauche ‘Walla News’  alors partiellement détenu par le journal d’extrême Gauche Haaretz. Kamm donna les documents qu’elle avait volés au journaliste du Haaretz Uri Blau qui commença de les publier en novembre 2008.

Haaretz usa de son pouvoir considérable pour discréditer l’enquête sur Kamm et Blau en déclarant de façon mensongère à des journalistes étrangers que toute l’histoire était une question de liberté de la presse et que Kamm était persécutée comme journaliste plutôt que poursuivie pour la trahison commise pendant son service militaire.

Face au tollé international prévisible, Israël resta ferme. Kamm est jugée pour vol de secrets d’Etat dans l’intention de nuire à la sécurité de l’Etat et Blau, qui s’est enfui à Londres, est revenu en Israël avec les documents volés. Alors qu’on peut beaucoup critiquer la manière d’agir d’Israël dans ce cas, il n’y a pas de doute que malgré sa faiblesse internationale, les autorités israéliennes n’ont pas esquivé leur devoir de défendre les secrets d’Etat.

L’ironie du scandale WikiLeaks est la lâcheté qui existe au fondement de cette histoire. Fondé en 2006, WikiLeaks était suppose servir la cause de la liberté. Il proclamait qu’il défendrait les dissidents en Chine, dans l’ancienne Union soviétique et d’autres lieux où les droits de l’homme demeurent un terme vide de sens. Mais alors, la Chine a rendu la vie difficile à WikiLeaks et depuis quatre ans, Assange et ses collègues ont déclaré la guerre aux USA, présumant avec raison que contrairement à la Chine, les USA prendraient leurs attaques en faisant le mort. Pourquoi prendre des risques en défendant des dissidents dans un Etat policier quand il est tellement plus facile et plus gratifiant de tenter de détruire des sociétés libres ?

Assange et compagnie ne sont pas les premiers à suivre cette voie. ‘Human Right Watch’, créé pour combattre en faveur de ceux écrasés sous la botte soviétique, dépense désormais les millions de dollars donnés par George Soros pour aider des terroristes dans leur guerre contre les USA et Israël. ‘Amnisty International’ a oublié depuis longtemps qu’il a été fondé pour aider des prisonniers d’Etats policiers et au lieu de cela, se consacre à attaquer les maux imaginaires de l’Etat juif et des démocraties occidentales.

Et cela nous ramène à la vraie question soulevée par l’attaque de WikiLeaks contre l’Amérique. Les démocraties peuvent-elles aujourd’hui se protéger ? A l’ère du politiquement correct de Gauche avec son principe fondateur que le pouvoir occidental est le mal et que la liberté de nuire aux démocraties est inviolable, les démocraties peuvent-elles défendre leur sécurité et leurs intérêts nationaux ?

 

caroline@carolineglick.com
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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 18:08

Assange, fondateur de WikiLeaks devrait se cacher de l’Amérique

Par Charles Krauthammer
Washington Post, Vendredi 3 décembre 2010

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/12/02/AR2010120204561.html

Adaptation française de Sentinelle 5771 ©

Il est compréhensible que le gouvernement américain minimise l’importance des câbles du Département d’Etat révélés par WikiLeaks. Mais alors qu’il est sage de ne pas céder à une panique publique, il est illusoire de penser qu’il s’agit seulement de commérages embarrassants et d’indiscrétions. Les fuites ont provoqué des dommages majeurs.

Tout d’abord, un dommage très spécifique à notre capacité de combattre en guerre. Prenez seulement une révélation parmi des centaines : on a cité des déclarations du président yéménite et de son Premier ministre adjoint autorisant les Etats-Unis à bombarder Al Qaïda dans leur pays, tout en prétendant que les bombardements sont le fait du gouvernement. Eh bien cette couverture est joliment détruite. Et avec l’impopularité de la fragile coopération du gouvernement de Sanaa et des USA dans la guerre contre al Qaïda, cela va indubitablement limiter notre liberté d’action contre la branche yéménite, identifiée par la CIA comme la menace terroriste la plus urgente contre la sécurité des USA.

Ensuite, nous avons subi un coup majeur pour notre capacité à collecter de l’information. Parler franchement à un diplomate américain peut désormais vous valoir les titres de journaux à travers le monde, des représailles chez vous, ou pire encore. La réussite dans la guerre contre le terrorisme repose sur la confiance dans le secret des autres pays. Qui va nous croire maintenant ?

Troisièmement, cela nous fait paraître sous un mauvais jour. Mais pas de la façon dont la secrétaire d’Etat Hillary Clinton l’a impliqué dans son discours d’apologie provoquant un mouvement de recul, où elle gronda ces affreuses taupes pour avoir rendu un mauvais service à « la communauté internationale », en déplorant plaintivement la gêne apportée aux tentatives américaines de contribuer à un monde meilleur.   

Elle résonnait comme un mélange de principal de collège exaspéré et une candidate au titre de Miss Amérique proclamant que la paix dans le monde est son vœu le plus cher. Le problème n’est pas que les câbles dérobés ont révélé l’hypocrisie ou le double langage des USA. Bon sang, c’est là l’essence de la diplomatie. C’est ce que nous faisons ; c’est ce que tout le monde fait. D’où le fameux aphorisme : « un diplomate est un honnête homme envoyé à l’étranger pour mentir pour son pays ».

Rien de neuf ici. Ce qui est remarquable, en vérité choquant, c’est la réponse torpide et passive du gouvernement face aux fuites. Ce qui est épouvantable, c’est la vulnérabilité d’une superpuissance qui non seulement ne peut pas protéger ses propres secrets, mais encore révèle au monde que si vous violez ses secrets – massivement, gratuitement et dans l’intention de nuire – il n’y a pas de conséquences.

 

Le secret est révélé. Les câbles sont publiés. Le déplorer ou tenter de les expliquer, à la manière de Clinton, est tout bonnement pathétique. Il est temps de montrer un peu de nerf. De montrer que de pareils scélérats ne parviendront pas à s’échapper.

Lors d’une conférence d’information lundi dernier, le procureur général Eric Holder a assuré la nation que son service travaille avec diligence sur une poursuite judiciaire possible contre WikiLeaks. Que nous raconte Holder ? Les révélations sur la guerre en Afghanistan de WikiLeaks sont survenues depuis cinq mois. Holder recherche maintenant de possibles mises en examen ? Voilà un pays où un bon procureur peut mettre en examen un sandwich au jambon. Des mois après la première fuite, des milliers de juristes à la Cour suprême doivent encore préparer des charges contre Julian Assange et ses complices ?

Lancez contre eux la Loi sur l’espionnage de 1917. Et si ce n’est pas adéquat, si cette loi a été trop restrictive et édulcorée par les décisions ultérieures de la Cour Suprême, alors pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas préparé une nouvelle législation adaptée à ce type de violations de l’ère Internet contre la sécurité des USA ? Ce n’est pas comme si nous ne savions pas que de nouvelles fuites allaient survenir. Et que davantage de fuites continuent d’arriver.

Pensons avec créativité. Le déversement public de documents WikiLeaks est du sabotage, aussi suranné ce terme puisse-t-il sembler. Nous sommes en guerre – une guerre ouverte en Afghanistan où six Américains ont été tués lundi dernier, et une sombre guerre mondiale où des ennemis depuis le Yémen jusqu’à Portland, en Oregon, préparent une guerre sainte terroriste. Franklin Roosevelt avait fait juger et fusiller des saboteurs allemands par un tribunal militaire. Assange a causé plus de dommages aux USA que tous ces six Allemands réunis. Révéler les secrets de USA sur Internet, nouveau media à dissémination universelle dans l’histoire humaine, nécessite une nouvelle pensée conceptuelle du sabotage et de l’espionnage – ainsi que les lois pour les punir et les prévenir. Où en est le département de la Justice ?

Et où en sont les agences de renseignements pour lesquelles nous dépensons avec prodigalité 80 milliards de $ chaque année ? Assange a été oublié. Eh bien, ce n’est pas un ascète jihadiste habitant une grotte. Trouvez le. Commencez par chaque hôtel cinq étoiles en Angleterre et recherchez le.

Vous voulez empêcher que cela ne se reproduise ? Identifiez dans le monde un homme qui ne peut dormir dans le même lit deux nuits de suite, qui craint le bras étendu de la justice américaine. Je ne plaide pas pour que nous tirions de sa retraite un auxiliaire du KGB qui, dans une rue de Londres, tua un dissident bulgare avec la pointe d’un parapluie empoisonné. Mais il serait bon que des gens comme Assange aient peur chaque fois qu’ils sortent sous la pluie.

letters@charleskrauthammer.com

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 10:25
logo wikileaks Enquête Stuxnet

Par Dominique BOURRA

nanojv.

 

Richard Feynman, grand physicien américain, père des nanotechnologies entre autres, brillait par sa capacité à formuler les choses avec clarté et simplicité. Ses célèbres diagrammes offrent ainsi une représentation visuelle épurée de phénomènes quantiques complexes. Edward Tufte un autre génie américain de la visualisation de l’information   résume cette approche révolutionnaire en 4 mots : ”simple design, intense content”. 

Tufte est qualifié en Amérique de Léonard de Vinci de l’information.  Depuis Boileau, chacun sait que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Pour Tufte, ce qui se voit clairement se pense bien. Une information visualisée comme il sied peut mettre en évidence de manière simple des causes, des effets, des processus et des mécanismes difficiles ou impossibles à appréhender autrement. Les méthodes de Tufte (anti Power Point) permettraient donc  de voir à travers l’obfuscation de l’information.

L’obfuscation est un procédé d’occultation de l’information. Lorsqu’on souhaite dénaturer, masquer, cacher, une information sans l’effacer, on utilise l’obfuscation ou encore en bon français l’obscurcissement. La technique prend sa source en sécurité de l’information. Ainsi on “obfusque” un programme pour en rendre la décompilation, la modification ou la copie plus difficile ou impossible. Le procédé s’est globalisé  et désormais étendu au domaine de l’intelligence économique, de l’e-réputation ou encore de la guerre de l’information.  Le principe consiste à neutraliser l’information gênante ou sensible  par un trop plein d’informations de diversion.  L’actualité récente nous offre quelques cas d’école tout à fait remarquables.

 

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

 Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 17:56
L’agent secret X jette le masque avec France Inter dans l’affaire Al Durah

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-agent-secret-x-jette-le-masque-85330

Radio France apporte un soutien remarqué à Charles Enderlin. France Inter l’avait déjà reçu dans son émission « Partout ailleurs  », le 8 octobre 2010 et France Culture dans ses « Matins » le 11 octobre suivant (1). France Inter lui a consacré à nouveau une émission dans le cadre de sa série « Rendez-vous avec X  », samedi 27 novembre, de 13h20 à 14h.

C’est donc la troisième fois en moins de deux mois qu’elle assure sa promotion. M. Enderlin a publié, en effet, en octobre dernier un livre intitulé « Un enfant est mort  » qui, comme son titre à leurre d’appel humanitaire l’indique, est un plaidoyer pour justifier son reportage controversé sur la mort d’un enfant palestinien de 12 ans, Mohammed Al Durah, à un carrefour de Gaza, le 30 septembre 2000. Sans avoir été présent sur les lieux et en se fiant au seul témoignage de son caméraman, il avait imputé cette mort aux tirs israéliens.
 
Or, de l’enquête menée par plusieurs personnes dont Philippe Karsenty, animateur d’un site d’observation des médias, il ressort nombre d’indices qui conduisent à mettre en doute cette thèse. On aurait pu attendre d’une chaîne publique de radio qu’elle pratique le doute méthodique et se montre rigoureuse dans l’examen des indices qui fondent l’une et l’autre thèses. Eh bien ! Pas du tout ! De l’aveu même de l’animateur de l’émission, Patrick Pesnot, X « « (a instruit) un vrai procès à charge  ». Pourquoi pas, si les charges sont évidentes ? Or, elles n’ont pas l’air de l’être tant que ça, à voir les arguments avancés par X : ce sont des leurres dont un agent secret à le secret ! i Ils permettent d’esquiver avec soin tout examen précis des indices de la thèse adverse, et tendent donc, par retour de boomerang, à la confirmer. 
 
1- L’argument d’autorité
 
Le premier argument brandi par X est l’argument d’autorité qui tire sa puissance du seul réflexe de soumission aveugle que déclenche la parole d’une autorité comme si celle-ci ne se trompait jamais ni ne trompait. On en relève plusieurs variantes.
 
1- Charles Enderlin est présenté d’abord comme un journaliste d’exception, donc à la crédibilité incontestable en toutes circonstances : « Je ne connais pas Charles Enderlin, observe X d’entrée, mais j’admets avoir été souvent impressionné par la lucidité, l’objectivité avec laquelle dans un contexte aussi passionné il effectue son travail de journaliste en Israël  ». Son « travail a été honoré par plusieurs récompenses  ». Et « en Israël, Enderlin demeure un journaliste respecté  ».
 
2- On ne peut ensuite accuser Charles Enderlin d’être anti-israélien ni anti-sémite. Il est juif, né d’une mère juive autrichienne réfugiée en France et une partie de sa famille a péri à Auschwitz. Il vit en Israël depuis 1969 dont il a aussi la nationalité. Il y accomplit régulièrement ses périodes de réserve militaire obligatoire. Le responsable du site Rue 89 qui le connaît, raconte même que dans les années 90 « certains confrères l’accusaient plutôt de trop pencher pour Israël ».
 
3- Charles Enderlin n’était certes pas sur place lors de la tragédie, mais « il (connaît) parfaitement les lieux pour y être passé à de nombreuses reprises ».
 
4- Il a, d’autre part, une « confiance totale  » en son caméraman palestinien, Talal Abou Rahma, dont les explications « l’ont convaincu  ». Celui-ci est lui même professionnellement irréprochable et n’a jamais été pris en défaut. Les services de sécurité israéliens eux-mêmes ont démenti à son sujet catégoriquement toute affiliation à un mouvement nationaliste palestinien. Et il était sur place comme témoin oculaire. 
 
5- Enfin, les autorités israéliennes n’ont pas repris à leur compte la thèse contraire à celle de C. Enderlin. Lui et son caméraman ont d’ailleurs conservé leur accréditation pour exercer en Israël.
 
- Observations
 
Ce portrait hagiographique permet, en attendant, d’esquiver les indices contradictoires soulevés par la thèse adverse.
 
1- Or, la qualité de M. Enderlin n’est pas en cause au départ : « Errare humanum est, perseverare diabolicum », l’erreur est humaine, c’est la persévérance dans l’erreur qui est diabolique.
 
2- L’absence sur les lieux de C. Enderlin , n’est toutefois pas contestée. Seulement, la connaissance alléguée qu’il en a, permet-elle de trancher le problème des responsabilités des tirs mortels ?
 
3- La présence de son caméraman suffit-elle aussi à fonder son témoignage ? L’usage d’une caméra dont on est embarrassé, ne peut-elle troubler l’observation d’un contexte alentour, du seul fait de l’attention réservée au sujet qu’on filme.
 
4- Enfin, si, dans un premier temps, les autorités israéliennes ont d’abord admis la responsabilité de leurs soldats, elles ont aujourd’hui corrigé leur point de vue pour adopter une position d’attente estimant que les responsabilités ne pouvaient pas encore être éclaircies. 
 
2- Le leurre d’appel humanitaire 
 
Un second leurre simultanément employé est le leurre d’appel humanitaire. Il vise à stimuler le réflexe de compassion envers la victime et symétriquement le réflexe de condamnation envers le bourreau. À cette fin,une distribution manichéenne des rôles est clairement établie par X.
 
1- La victime désignée ici est Charles Enderlin, objet d’une « vraie chasse à l’homme  ». Il a été menacé « à son bureau et à son domicile  ». Sa fille lycéenne, elle-même, selon ce qu’il écrit lui-même dans son livre, aurait été lors d’une épreuve orale du baccalauréat stigmatisée et sévèrement traitée par une examinatrice israélienne à la découverte de son identité.
La raison en serait les positions dérangeantes pour Israël défendues par C. Enderlin - et pourtant admises « par des historiens sérieux  » - sur l’origine de la 2ème Intifada provoquée par la venue d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées quelques jours auparavant et sur le soutien apporté dans un premier temps par Israël au mouvement islamiste Hamas pour diviser les Palestiniens.
 
2- Les bourreaux sont évidemment les contradicteurs de C. Enderlin. Ils sont accusés de mener cette « chasse à l’homme  », une « campagne anti-Enderlin  » « omniprésente », une « inlassable campagne de dénigrement  » et de développer une « propagande haineuse  » ; « l’affaire Al Durah (ne servirait en fait)que de prétexte  ».
 
Ces contradicteurs sont au surplus des adeptes des « thèses conspirationnistes  ». L’un d’eux, Philippe Karsenty, fait même l’objet d’une attaque personnelle : il est présenté comme « étant très à l’aise  », pour être un « ancien consultant en finance  » et dénoncé comme le « moteur principal de cette campagne de dénigrement  ». Il est accusé de mener une « croisade » et d’être un « lobbyiste très habile  ». D’autres sont mieux traités comme l’ancien ambassadeur israélien en France Barnavi qui n’aurait été qu’une victime de l’ « acharnement incessant  » de Philippe Karsenty.
 
- Observations
 
1- L’accusation de conspirationnisme est aujourd’hui l’arme favorite des chantres de « la mythologie de la transparence ». Elle stigmatise quiconque qui, instruit par Histoire, ose prétendre que le secret régit la relation d’information car nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. C’est vrai que l’expérience montre qu’autour de soi les acteurs de la relation d’information ont à coeur d’avancer à visage découvert. Soutenir le contraire ne relève-t-il pas de l’affabulation propre à la paranoïa ?
 
2- Le leurre d’appel humanitaire permet à son tour, d’autre part, d’écarter ce qui devrait seul importer : la réfutation des arguments de l’adversaire. La condamnation sans preuve des personnes dénoncées comme bourreaux vise à jeter en même temps le discrédit sur leur thèse tandis que la compassion suscitée par la victime doit inciter à accorder du crédit à la sienne.
 
3- Le leurre de la vaccine
 
Un troisième leurre est le leurre de la vaccine, ainsi appelé par R. Barthes parce qu’il procède comme un vaccin qui par inoculation de germes inactivés suscite la production d’anticorps salvateurs. Ce leurre consiste à reconnaître un peu de mal pour faire admettre un grand bien ou rejeter un plus grand mal.
 
1- X est, en effet, contraint de reconnaître un peu de mal : il lui est difficile de l’esquiver.
 
* C. Enderlin, concède-t-il, « a peut-être péché par imprudence en affirmant dans un commentaire que les tirs qui ont tué l’enfant étaient israéliens. Il s’est sans doute un peu trop avancé. ».
 
* De même, le caméraman a eu tort « dans ces premières déclarations, (d’affirmer) que les Israéliens avaient intentionnellement tiré sur l’enfant. Il ne pouvait pas le savoir. C’est évident.  »
 
2- Mais ces erreurs évidentes reconnues, X ne porte pas davantage attention aux arguments de la thèse adverse. Le leurre de la vaccine feint, on le voit, de recevoir certains arguments gênants de l’adversaire car trop évidents mais pour mieux rejeter globalement sa thèse.
 
- Observations
 
1- Le caméraman a, par exemple, encore prétendu que les tirs ont duré une quarantaine de minutes. Au nombre de balles que tirent à la minute les armes automatiques de guerre en usage, c’est au moins un millier d’impacts qui aurait dû être relevé. Or, on n’en compte que 8 sur le mur près duquel se tenaient le père et son fils derrière un baril de béton. 
 
2- De même, X écarte toute possibilité de montage en raison de la présence de nombreux autres reporters susceptibles de le démentir. Or, comment expliquer que le caméraman de France 2 a été le seul à filmer l’épisode de « la mort de l’enfant » ? 
 
4- Le leurre de diversion
 
Des leurres de diversion sont ensuite multipliés pour toujours éviter l’examen de la thèse adverse.
 
1- X accable, par exemple, l’auditeur d’un luxe de détails inutiles censés replacer les faits dans le contexte historique : la 2ème Intifada, les provocations de Sharon, son arrivée au pouvoir en février 2001.
 
2- Ensuite il fait donner le leurre de l’ethnisme  : le caméraman « est palestinien et c’est fondamentalement ce qu’on lui reproche ».
 
3- Puis, par sous-entendu, il insinue que la destruction des bâtiments près desquels se sont produits les tirs est un aveu de culpabilité de l’armée israélienne, puisque toute reconstitution du drame été rendue ainsi impossible. 
 
4- Enfin, la thèse de l’adversaire qui dénonce une mise en scène est mentionnée, mais pour être aussitôt caricaturée en trois variantes sans examen sérieux des indices, aussitôt balayés d’un revers de main :
 
* l’une, qualifiée de « la plus extravagante  », est celle qui voit dans ce reportage un montage palestinien de toutes pièces où tout est fiction, bruitage, acteurs, chiffon rouge simulant le sang, enfant différent montré à la morgue.
 
* Une seconde supposerait une simulation du père avec un autre enfant, le sien étant mort le matin.
 
* La plus « absurde » serait l’assassinat pur et simple de l’enfant par les Palestiniens à des fins de propagande.
 
- Observations
 
1- L’émission reconnaît, cependant, que cette mort de l’enfant près de son père a eu un grand retentissement dans les pays arabes et musulmans. « Ces images, est-il reconnu, (ont été) abondamment exploitées. Et d’abord, naturellement, et de façon parfois cynique, par le camp pro-palestinien. » Des timbres postaux ont même été diffusés à l’effigie du père et de son fils.
 
2- Mais jamais X ne procède à une contre-expertise des indices recueillis par la partie adverse.
 
- Une analyse balistique, par exemple, observe sur les images du reportage des impacts circulaires et non ovoïdes laissés par les balles sur le mur contre lequel se blotissaient le père et le fils derrière un baril de béton. Cette forme d’impact circulaire signe un angle de tir perpendiculaire par rapport au mur qui ne peut pas être attribué aux armes israéliennes qui, se trouvant orientées à environ 35 degrés par rapport au mur, auraient dû laisser des impacts ovoïdes.
 
- D’autres indices jettent aussi le doute, comme l’absence de traces de sang au sol malgré les puissantes hémorragies qu’auraient dû infliger les armes de guerre, ou la ressemblance incertaine entre l’enfant filmé dans le reportage et celui montré à la morgue, ou encore l’absence d’autopsie.
 
5- Le leurre par omission
 
Enfin un leurre par omission permet d’écarter l’autorité judiciaire qui jette précisément le doute sur la thèse défendue par C . Enderlin.
 
1- Sans doute, à la différence des deux autres émissions sur France Inter et France Culture qui l’avaient en toute malhonnêteté passée sous silence, la procédure judiciaire intentée par C. Enderlin et France 2 contre Philippe Karsenty a-t-elle été évoquée (1). Mais pourquoi X l’a-t-il présentée dans la plus grande confusion ?
 
2- Il ne ressort clairement que la condamnation pour diffamation en première instance de Philippe Karsenty par le tribunal correctionnel de Paris, le 19 octobre 2006.
 
3- Et si sa relaxe, le 21 mai 2008, par la Cour d’appel est rapidement mentionnée, les auditeurs n’ont sûrement pas compris grand chose aux motivations de cet arrêt.
 
- X a mélangé deux autres procédures intentées par Philippe Karsenty et conclues deux ans plus tard en 2010, l’une contre l’Express qui l’avait injurié dans un article sur une émission de Canal + présentant l’affaire, et l’autre précisément contre Canal + à propos de cette même émission. P. Karsenty a été débouté contre L’Express, le 1er juillet 2010, mais Canal + avait été précédemment condamné, le 10 juin 2010 (2). 
 
- X signale certes que la Cour d’appel a jugé P. Karsenty « de bonne foi  » mais en s’empressant de souligner que l’affaire est maintenant devant la Cour de Cassation sur pourvoi de C. Enderlin et de France 2.
 
- Il se garde bien, en revanche, de mentionner les motifs de la Cour d’appel. N’est-ce pas pourtant important ? L’élément constitutif de la diffamation est la mauvaise foi. Or, l’enquête de P. Karsenty a été jugée suffisamment sérieuse et légitime pour que la mauvaise foi ne puisse pas lui être reprochée. Le « droit de libre critique » lui a été reconnu. Surtout, a conclu la Cour, « un examen des rushes(qui n’ont pourtant pas été tous remis par France 2 !!!) ne permet plus d’écarter les avis des professionnels entendus au cours de la procédure  » : ceux-ci avaient mis en doute l’authenticité du reportage (3).
 
- Observations
 
Pourquoi X a-t-il omis cette information capitale qui montre que la thèse qui contredit celle de C. Enderlin paraît recevable aux yeux de « professionnels » qui se sont exprimés devant la Cour d’appel ?
 
On connaît la prière : mon Dieu, occupez-vous de mes amis, mes ennemis, je m’en charge ! Il n’est pas sûr que cette défense de C. Enderlin par l’agent secret X et France Inter soit la plus efficace. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir mis le paquet pour défendre son reportage controversé. Mais avec quels arguments convaincants ? L’expérience montre que l’ usage de l’argument d’autorité, du leurre d’appel humanitaire, du leurre de la vaccine, du leurre de diversion et du leurre par omission n’est nécessaire que quand la thèse à défendre n’est pas assez solide pour affronter celle qui la conteste. France Inter,dans son émission outrancièrement partiale de samedi 27 novembre, « Rendez-vous avec X », vient d’en apporter une fois de plus confirmation. X peut bien garder l’anonymat, il n’en a pas moins jeté le masque. Paul Villach
 
 
 (1) Paul Villach, « La partialité délibérée de France Inter et de France Culture dans l’affaire Al-Durah », AgoraVox, 19 octobre 2010
(2) Paul Villach, « Canal Plus, en croisade contre Internet, se retrouve condamné pour diffamation envers P. Karsenty  », AgoraVox, 14 juin 2010.
(3) Paul Villach,
- « France 2 et Enderlin déboutés, Média-Ratings relaxé  », AgoraVox, 27 mai 2008.
- « L’affaire Enderlin, France 2 et Média-Ratings : une pétition en faveur de l’infallibilité journalistique ?  », AgoraVox, 9 juin 2008.
DOCUMENTS JOINTS À CET ARTICLE
L'agent secret X jette le masque avec France Inter dans l'affaire Al Durah
parPaul Villachjeudi 2 décembre 2010 - 19 réactions
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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 23:23

 

Etrange, de la part du "Courrier International", ou hommage du vice à la vertu? Le choix de la vérité?


http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/israel-avait-raison-sur-toute-la-ligne

WIKILEAKSIsraël avait raison sur toute la ligne !

 

Le monde entier, notamment le monde arabe, est terrifié par la menace nucléaire iranienne. Mais l’Etat hébreu est le seul à avoir eu le courage de le dire ouvertement.

02.12.2010 | Sever Plocker | Yediot Aharonot

Si WikiLeaks n’existait pas, Israël devrait l’inventer. Une vérité qui ne laisse place à aucune ambiguïté a éclaté au grand jour. Le monde entier, et pas seulement Israël, est terrifié par la menace nucléaire iranienne. La nucléarisation de l’Iran ne relève pas de la paranoïa israélienne, comme certains le prétendent. De Riyad à Moscou, les dirigeants du monde en perdent le sommeil. La question iranienne est le fil conducteur des centaines de milliers de documents rendus publics par WikiLeaks. Il en ressort que le monde attend d’Israël et des Etats-Unis, dans cet ordre, qu’ils fassent quelque chose pour barrer la route au “Hitler de Téhéran”.

Les fuites ne portent pas atteinte à la politique étrangère de Washington ; elles viennent étayer la principale thèse avancée par deux gouvernements américains, qui s’avère incroyablement similaire au message central du discours officiel israélien : l’Iran représente la plus grande menace, claire et immédiate, pour la stabilité du monde, lequel doit agir pour supprimer cette tumeur maligne. Tout le reste est secondaire.

Certains médias ont tenté d’exagérer l’importance d’un ordre qu’aurait donné la secrétaire d’Etat Hillary Clinton au personnel diplomatique américain, consistant à espionner des hauts fonctionnaires des Nations unies. Mais, si l’on étudie d’un peu plus près les documents, on s’aper­cevra que l’étroite coopération entre certains fonctionnaires de l’ONU et le Hamas ou le Hezbollah, était effectivement une source de préoccupation. Là encore, c’est une question qu’Israël avait fréquemment soulevée.

Le fait est que, jusqu’ici, rien dans la masse des révélations n’a jeté une lumière défavorable sur Israël. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou s’en sort (relativement) indemne, tout comme son prédécesseur Ehoud Olmert. Même la déclaration du chef sortant du Mossad, Meir Dagan [Tamir Pardo lui succédera au 1er janvier 2011], sur la nécessité pour les Etats-Unis d’encourager la révolte des intellectuels et des étudiants en Iran s’inscrit dans une vision du monde démocratique – et dans une longue expérience en matière de renversement des dictatures. Les politiques étrangère et de défense d’Israël n’ont sans doute jamais été autant confortées ces dernières années que le dimanche 28 novembre dernier. Au moins sur le front iranien, et apparemment pour bien d’autres questions également, les dirigeants du monde, y compris du monde arabe, pensent comme nous, même s’ils ont honte de le reconnaître. Une honte que WikiLeaks a montrée au grand jour.

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  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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