
dites : "-ah, c'est pas moi, je le jure..."
Le Hoax nouveau de M. Abbas à Reuters est arrivé :
Abbas "voulait" accueillir des Palestiniens fuyant la Syrie.
Ou : La Nouvelle Question des Réfugiés au Moyen-Orient.
Gad pour Lessakele.

Voici le dernier hoax qu’Abu Mazen fait passer par voie de ses agences de presse favorites, dans leur négligence chronique à vérifier les « infos » qu’on leur tend comme un nouvel os à ronger :
Le président palestinien Mahmoud Abbas voulait que 150.000 réfugiés palestiniens désireux de fuir les combats en Syrie soient autorisés à s’installer en Cisjordanie (c’est le terme de Reuters. Celui d’Abbas est fort différent : il parle, évidemment, de « Palestine ») mais Israël a exigé que ces réfugiés renoncent d’abord à leur « droit au retour » (?). A Jérusalem, des représentants du gouvernement israélien ont affirmé ne pas être au courant de telles discussions.
« J’ai demandé au secrétaire général des Nations unies qu’il s’adresse à nos voisins afin qu’ils laissent entrer ces réfugiés en Palestine [nous y voilà. De quelle entité parle t-on ??? D'un "Etat-non-membre ou d'un Non-Etat membre... ]. Quatre jours plus tard, j’ai eu une réponse qui m’a surpris, « les Israéliens acceptaient », a raconté Mahmoud Abbas dans une interview diffusée vendredi par la chaîne de télévision Al Mayadine, basée au Liban. « Mais ils acceptaient à une condition, que chaque réfugié renonce à son « droit au retour ». Alors nous avons laissé tomber... » [ça : c'est le mot de la fin, la "chute" finale, abandon en rase campagne]

Si on comprend bien le sens de "Palestine" et de "droit au retour" dans le texte d'Abbas, qui sont deux programmes politiques fusionnés en un seul : il s'agit de vaincre par la démographie, finir par imposer un Etat binational jusqu'à suffocation du précédent, réputé Juif et Démocratique (avec + de 20% d'Arabes et des partis, institutions les représentant), ... Comme le montre bien le logo-keffieh qui sert, actuellement de revendication à un Etat : la "Palestine" selon Abbas prend la totalité de la surface de l'actuel Etat Existant bien, même s'il ne le reconnaît pas, d'Israël, reconnu par l'ONU, dès le 29 novembre 1947 et proclamant son indépendance le 18 mai 1948.
Dans l'état actuel de pourparlers bloqués, Abbas semble se servir d'une situation humanitaire d'urgence pour imposer ces clauses et mots d'ordre à frères en danger de mort, pour ne pas les assister et les laisser mourir en Syrie. Qui, alors en est premier et seul responsable?
Pourquoi Ban-Ki Moon, si prompt à dénoncer tel ou tel « méfait » d’Israël [généralement, lorsque l'Etat construit pour, ou protège ses citoyens] ne l’a-t-il, lui-même, jamais mentionné ?
Sans doute, parce qu’il paraît, a priori, peu vraisemblable, disons archifaux qu'un poste-frontière quelconque "exige" d'un entrant qu'il signe un papier de renoncement à son "droit au retour" si et seulement si ce "droit au retour" n'existe que dans les lubies (ambitions idéologiques) d'Abbas mais n'a certainement aucune existence ni la moindre valeur juridique.
2ème probable mensonge, qui doit pouvoir assez vite vérifier le précédent : si un Israélien faisait signer ce genre de faux-papier, ce serait, en fait, comme un aveu par l'absurde ou une reconnaissance par le déni que ce "droit" fictif existerait, finalement, bien. Mais personne ne sait où trouver cet alinéa, si ce n'est dans une vieille remise des archives de l'ONU de 1948 (on y revient)…
Ce serait décider d'attiser chez l'entrant potentiel le désir de disposer d'un tel papier et d'un tel choix, alors que juridiquement, rien ne démontre, jusqu'à présent, que ce soit à l'aube d'arriver! L'actuel palestinien, sauf dans les rêves d'Abbas, n'a pas le choix d'accepter ou pas de signer un tel papier, parce qu'il... n'existe pas. A t-on vérifié cette "intox" avant de la colporter???? et pourtant, ça passe à tous les coups…
A ceux qui diffusent ce genre de fausses nouvelles, à commencer par Mazen et ceux qui lui tendent la perche : qu'ils produisent la pièce concernée : "Droit au retour de Palestiniens en Palestine". Le "droit au retour" légal n'est possible que chez ceux qui le réclament au nom de leur ascendance juive, dans l'Etat juif. C'est le seul cadre juridique qui existe actuellement, unique en son genre. Donc le "droit au retour" ou son renoncement pipeauté pour des réfugiés palestiniens en Israël, et non en "Palestine" (ou alors dans l'un des territoires autonomes, là où l’acceptation de Reuters ne recoupe pas forcément celle de Mazen), c'est tout bonnement des boniments.
Le texte de référence, souvent mentionné par ceux qui s'en prévalent, est le "résolution 194" du Conseil de l'ONU du 11 Décembre 1948. Or, il s'agissait d'une "recommandation" qui n'aurait pris force de loi qu'à l'issue d'une négociation réussie, donc d'un accord entre les parties. Or, nul n'est sans savoir que, depuis, le conflit a perduré. La recommandation, comme tant d'autres, est restée lettre morte, sur le seul plan juridique qui vaille, lorsqu'il devient efficient, parce que contraignant, du fait que les acteurs se seraient entendus et engagés à le faire respecter.
"Sur la base des recommandations de Folke Bernadotte, l'Assemblée générale vote alors pour leur droit au retour en Israël mais les négociations entre Israël et ses voisins n'aboutiront à aucun accord sur ce sujet".
Que signifie juridiquement "recommandation"? Selon l'opinion la plus généralement répandue, au sein même des Nations-Unies, la recommandation se définit négativement : par son absence de force obligatoire. Tout au plus accepte t-on de lui accorder une valeur politique et vaguement morale. (Michel Villary : La Valeur Juridique des Recommandations des Organisations Internationales. Annuaire Français de Droit International, 1956, Vol. 2)
Comment, sur quelle base, un "douanier Rousseau" israélien pourrait-il exiger, de manière contraignante, d'un entrant au poste-frontière, qu'il produise un papier, où il renoncerait à une recommandation, qui, par définition, ne s'est jamais appliquée?
On peut le déplorer, le critiquer, dire : « c’est pas juste ! », sur le ton de Calimero de l'antisioniste convaincu qui bat la campagne sur de fausses présomptions, etc., mais pas inventer une réalité politique ou juridique qui n'existe pas. Autrement dit il s'agit d'un hoax aussi monumental que le tunnel "sous la mosquée Al Aqsa", en 1996!
S'il en est si désireux (d’accueillir des « réfugiés palestiniens en territoires autonomes), pourquoi alors cette non-assistance flagrante? "Parce'que les autres veulent pas" comme chantait Jacques Brel...
Reprenons ce qui semble se cacher chez Reuters, qui n'est pas à un maquillage photoshop ou juridique près : Abbas dispose d'un territoire autonome, donc de capacités relatives d'accueil, qui plus est, d'un appui démesuré, par rapport à d'autres "réfugiés" (Congo, Darfour, voire Mali, depuis peu, etc.), grâce à un niveau de subsides privilégié de la part de l'UNRWA (équivalent du double per capita/aux autres statuts de réfugiés non-Palestiniens. Faut le mériter son statut!). S'il veut jouer la bombe démographique dans des pourparlers, il peut les accueillir et ensuite pleurer misère pour une rallonge de territoire ou/et d’argent frais, comme au cours des décennies précédentes :
la vérité vraie est que les parrains arabes n’honorent plus leurs promesses de dons. La Banque Mondiale l'a déclaré non-solvable. Le présenter sous cette forme, c'est, déjà, plus juste à prendre en compte.
Dans le très proche voisinage, hormis les massacres en Syrie, l'Egypte est au bord de la faillite, ne dispose plus que de quelques mois de réserves en devises étrangères, insulte le FMI, puis mendie auprès du même fonds international. Or, le FMI a tendance à tenir compte de l'avis des Etats-Unis et impose des règles de gestion drastique aux pays qui souhaitent bénéficier de ses largesses. Le Qatar lui fait déjà des promesses colossales, à condition, contre cette aide, de s'adonner à une OPA sur le Canal de Suez et d’en prendre possession. Ce qui veut dire que l'Egypte de Morsi perdrait l'un de ses joyaux commerciaux : le pouvoir de prélever la taxe sur les navires qui le franchissent. Contre une telle assistance qatarie, l'Egypte serait, peu à peu, désossée de ce qui représente le "squelette" ou la moelle épinière de son indépendance et de sa souveraineté. Mais Morsi prostituerait sa mère-Patrie (puisque le Frère Musulman n'en a pas vraiment, hormis le "Califat") pour rester au pouvoir.
Le chaos règne au Caire, à Alexandrie, à Port-Saïd (au moins 22 morts dans cette seule ville, ces dernières 24h)…, la "démocratie" est partie se rhabiller aux couleurs des Frères Musulmans, alliés de l'Iran ou devra se battre durant des décennies pour leur faire quitter le pouvoir que la foule de la place Tahrir leur a, hier, apporté sur un plateau...
a priori, Abbas peut agiter ses petits bras et faire tourner le chapeau, il est possible, presque certain, que personne ne l’entendra...
Mais qu'il prenne, une fois, juste une fois, ses responsabilités. Qu’il accueille chez lui ces palestino-syriens sans faire le difficile, puisque, par définition : ils n’ont pas d'autre « droit au retour » particulier, sinon là où il pourrait bien les réinstaller.
Rappelons-nous, ce qu'il a déclaré, le 2 novembre, devant la chaîne 2 israélienne :
Abbas renonce au droit au retour des Palestiniens
Jeudi soir à la télévision israélienne, le chef palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il n'avait aucun droit de revenir vivre dans sa ville natale située aujourd'hui en Israel. Or, le droit au retour était une des bases intangibles de toutes les revendications palestiniennes depuis 1948 et la création de l'Etat d'Israel. Emilie Baujard (France-Inter).
Ni Israël, ni les Etats-Unis ne reconnaissent de "Palestine", "ni de droit au retour", ni d'Etat sans : réciprocité, reconnaissance mutuelle et reprise de négociation sur des frontières toujours à définir, relatives à des territoires "disputés", peut-être, éventuellement, par des échanges de villes et villages selon démographie juive ou arabe (résolution 242 = frontières sûres et reconnues et levée de tout recours à la violence pour en modifier le tracé, de la part de tous les états ou acteurs concernés par le conflit de 1967-les Palestiniens étant là, sous le coup des mouvements de populations imposés par la topographie des combats de l'époque, avec 5 états arabes. Donc, comme chez Assad aujourd'hui = plutôt des victimes collatérales des belligérants que les acteurs directs du conflit).
Ce bon humaniste qui aimerait tant aider ses "ressortissants" installés en Syrie, ne le ferait qu'à condition qu'ils aillent vivre -ou en gardent, à tout le moins, la possibilité, contresignée par l’Etat Hébreu- à Tel Aviv, Haïfa, etc., ce que lui et Reuters appellent, selon la force du vent, « Cisjordanie » ou/et "Palestine" (puisqu'il ne reconnaît pas d'Etat juif et démocratique).
Comment ne pas dénoncer cette instrumentalisation du sort de gens sous menace directe pour leur vie? "Restez vous faire tuer en Syrie ou servez-moi de fer de lance pour faire monter les enchères, dans une négociation que, par ailleurs, je refuse de conduire"?
Il est fort dommage (mais assez formidable, reconnaissons-le) que, dès qu'il s'agirait de Palestiniens, quand ils se feraient trucider par des frères arabes : 1) Abbas ne leur doive pas le minimum légal d'accès fraternel à la survie et aux soins, 2) Que Reuters fasse un pied de nez à la vérité sur leur sort et ce qu'en font leurs dirigeants par procuration. 3) Qu'on ne montre pas clairement le cynisme exceptionnel, obsessionnel, dont fait preuve Abbas, en claquant la porte de son propre proto-état aux "Siens" et en les laissant chez Assad ou au Liban, Jordanie, où ils sont déjà, par beaucoup, perçus comme des "faux-frères" parce que longtemps protégés par Assad (hier Saddam), soupçonnés d'avoir un statut privilégié, ou qu'Assad a, lui aussi, toujours su se servir de la "Cause", pour alimenter FPLP (massacreurs de Yarmouk), Jihad Islamique, Hezbollah, hier encore Hamas.
4) Abbas ne veut même pas prendre de Palestiniens chez lui. Mais, autre collossal abandon : les autres pays limitrophes accueillent, d'abord, des Réfugiés "syriens", sans discrimination, quant à leur confession, leur origine exacte. Ce sont des réfugiés de guerre et l'on n'établit pas de tri a priori, sur les bonnes et les mauvaises victimes de guerre. Il n'y a qu'Abbas pour mentionner strictement, qu'il n'accueillera pas de réfugiés arabes du tout et, qui plus est, qu'il accueillera encore moins de réfugiés d'origine palestinienne, du fait que la guerre civile en Syrie ne leur accorde pas de privilège particulier de choisir plutôt Le Dan ou le David Intercontinental à Tel Aviv qu'un baraquement provisoire en banlieue de Ramallah. Autrement dit, Abbas ne joue aucunement le jeu de la solidarité et de la réciprocité arabe, une fois chez les autres, une fois chez soi. Abbas méprise les réfugiés "syriens" non-Palestiniens.
Or, le nombre actuel de réfugiés syriens est de 600 000 et devrait atteindre 1, 1 million en juin prochain, selon l'UNICEF. 50% ont moins de 18 ans et 25%, moins de 4 ans. Soit plus du double de ceux des conflits de 48 et 67. Y aurait-il concurrence des statuts, au risque que le nombre de Palestiniens soit submergé et noyé dans la masse? Qu'ils perdent un statut historique?
Pas plus Abbas qu'Haniyeh, Meshaal, Nasrallah ou Assad n'en a visiblement rien à faire des "Palestiniens" et de leurs droits à vivre, d'abord et avant tout. Ou alors, ont-ils fini par redouter que des franges de population contaminées par la fièvre des révoltes ne finissent par se retourner contre leur propre totalitarisme et les structures désuètes de leur lutte? Préfèrent-ils laisser le tueur de Damas finir le travail? Finalement, un "réfugié palestinien" serait plus encombrant pour le soi-disant "Président" d'un Etat qu'on supposerait, bâti pour lui, pour l'accueilir, que lorsqu'on le jette dans les pieds et à la face d'Israël...

Chabihas, hommes de mains d'Assad, alliés directs et formés par les cadres du Hezbollah et des Forces Al Qods, des Pasdarans Iraniens (affiliés au "Guide Suprême" Ali Khamenei), surtout réputés pour insulter le Coran et le prophète comme on ne le permettrait à aucun "Islamophobe" occidental... : http://www.meforum.org/3435/syria-anti-islamism
Anti-Islamism in an Islamic Civil War
Abbas est le co-fossoyeur de son propre peuple au même titre que ce qu'on dit d'Assad. En ne faisant rien, il se rend complice de crimes contre l'humanité, perpétrés par son ancien parrain et voisin syrien.
Si Yarmouk tombe aux mains des rebelles, Assad pilonne sans coup férir, lâche ses chiens du FPLP, des milices alaouites des Shabihas...
... et Abbas se penche au balcon les bras au ciel en disant : "Quel dommage! Tous ces Palestiniens que je ne peux plus utiliser dans mes desseins souverains de libération d’Akko, Haïfa…..."
Abbas, c'est Néron qui regarde flamber Damas et ses camps de "réfugiés", dont il ne veut même pas chez lui.
Comparativement, Israël a toujours considéré l'Alyah comme un "poumon" permettant d'impulser le dynamisme de son développement. La posture confortable d'Abbas reste incompréhensible, sauf si on considère que ce qui le passionne vraiment est de rester une sorte de Président virtuel à vie. C'est un petit apparatchki sans vision du lendemain.
Qu'on songe que plus de 400 000 Palestiniens vivaient, jusqu'à il y a peu en Syrie. Mais, au moins on savait où les situer. Actuellement, parmi ceux qui quittent cet enfer, une partie s'est réfugiée au Liban, une autre en Turquie, - laquelle, fréquemment, fait savoir qu'elle a largement atteint son quota d'accueil,- d'autres en Jordanie : le petit Roi de Jordanie, qui vient d'assurer son pouvoir et de réduire la menace parlementaire des Frères Musulmans, dé-nationalise (ou dé-jordanise) les Palestiniens, pour retrouver une assise populationnelle plus favorable aux Bédouins. De cette nouvelle Diaspora palestino-syrienne, beaucoup, parmi ceux qui vivent dans ces camps de fortune, chercheront une opportunité de quitter une région où ils auront perdu leur point d'ancrage depuis 48 ou 67. Ceux qui le feront seront dégoûtés, d'une part, de la "protection" des pays-frères, comme Assad a su le leur démontrer, de l'utilitarisme des groupements comme le FPLP, qui le servaient, d'Abbas-le fourbe qui s'en lave les mains...
"Les Palestiniens (Arabes) ne manquent jamais une occasion de manquer une occasion" (phrase prêtée à Abba Eban, en 1973)
On aurait pu s'attendre à ce qu'au bénéfice au moins du "Printemps arabe", dans le sens pro-liberté qu'il a d'abord pris et reprend par épisodes, au risque de confondre émeutes (Port-Saïd)-saccages, massacres en Syrie, et révolution, mais bref : que la première victoire sur le mensonge, soit de lever toute hypothèque sur ces formes de double-langage systématique.
Les gens, les peuples, les éventuelles victimes directes ont droit, au moins, à la dignité de la vérité intégrale et aussi douloureuse soit-elle... sur leurs "dirigeants" de pacotille.
« Palestiniens de Syrie : Abbas vous jette aux chiens ».
La situation en Syrie révolte tout le monde d'un peu sensé, par l'ampleur des meurtres toujours recommencés, sans qu'aucun pays ne lève le petit doigt. Pas seulement telle ou telle confession. Mais l'instrumentalisation, franchement, c'est le bouquet sur les fosses communes de Syrie.