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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 16:25

 

 

 

 
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Chypre, la Grèce et Israël pourraient jouer un rôle important dans la sécurisation des ressources énergétiques de l’UE, rapporte Politis.

 

http://www.crif.org/fr/revuedepresse/%E2%80%9Cun-triangle-%C3%A9nerg%C3%A9tique-pour-l%E2%80%99europe%E2%80%9D/37399



 

Lors de ses discussions, le 22 mai dernier, le Conseil européen a évoqué "la question d'un recours plus systématique aux sources d'énergie autochtones sur terre et en mer", ce qui pourrait inclure un gazoduc reliant les trois pays au reste de l’Europe, explique le quotidien. Le président chypriote Antonis Anastasiades a exprimé l’ambition de faire de son pays un "hub énergétique"pour l’Europe.

 


 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 15:47

 

 

Classé dans: Israël,Turquie |
 
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Les excuses d’Israël à la Turquie concernant le raid du Mavi Marmara vont renforcer la coopération entre les deux pays sur la guerre civile en Syrie, mais elles ont également une conséquence économique importante : l’exportation de milliards de dollars de gaz naturel israélien en Turquie et au delà vers l’Europe, explique Joshua Mitnik dans le Wall Street Journal (1).


« Des contacts discrets entre Israël et la Turquie sur la coopération gazière ont eu lieu ces derniers mois, mais les deux parties savaient que rien ne pouvait progresser tant que le différend sur le raid soit résolu », a déclaré Alon Liel, ancien émissaire israélien en Turquie et informé des pourparlers.


« Même avant la réconciliation, il y avait des discussions sur l’exportation du gaz à travers la Turquie. Maintenant qu’il y a eu réconciliation, c’est devenu chose possible », a t-il déclaré. « Chypre est en plein effondrement économique, et Israël a compris qu’il ne pouvait pas réaliser ses plans pour l’exportation par le biais Chypre. »


Joshua Mitnik : M. Netanyahu a déclaré que la nécessité de s’entendre avec la Turquie pour gérer les retombées de la guerre civile en Syrie était la raison principale pour laquelle il a abandonné son refus de s’excuser. Mais une autre raison a fait son apparition. La Turquie, avec sa forte croissance économique, représente la destination la moins coûteuse pour exporter le gaz découvert au large de la côte israélienne ces dernières années. Un accord d’approvisionnement de 4 milliards de dollars par an à la Turquie pourrait être prochainement signé, selon un analyste israélien.


Joshua Mitnik : La Turquie est devenue une destination encore plus attrayante en raison de la crise de Chypre, qui obsurcit les plans de coopération entre Chypre et Israël sur l’exploration de l’offshore méditerranéen, et la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié pour l’export.

Joshua Mitnik : Et pour la Turquie, brancher un tuyau sur les réserves de gaz offshore Israélien contribuerait à diversifier ses sources d’énergie et ses coûts d’approvisionnement, alors que la demande turque en gaz naturel devrait doubler d’ici à 2025, selon les analystes de l’énergie.


Joshua Mitnik : Compte tenu de l’effondrement d’un accord israélo-égyptien d’alimentation en gaz naturel, tout accord devra tenir compte du risque politique, a déclaré Amit Mor, un expert en énergie israélien qui estime que le chiffre d’affaires annuel se situe entre 3 milliards et 4 milliards de dollars, au prix actuel.


Amit Mor estime que le coût du transport du gaz naturel via un gazoduc vers la Turquie pourrait être cinq fois plus bas qu’en passant par Chypre. Il prendra également moins de temps à mettre en place.


« L’exportation vers la Turquie est sans aucun doute l’option la plus économique pour Israël », a déclaré M. Mor, directeur général du cabinet de conseil Eco Energy Ltd. « Il y a un intérêt majeur pour exporter le gaz le plus tôt possible. Le rapprochement avec la Turquie permet de mettre cette option sur la carte. »


Dans la Gazette d’Istambul (2), le Dr. Can Erimtan, consultant chez IRCNL (International Relations Consulting Network et Lobbying) un cabinet de lobbying, avance qu’au cours des dernières semaines, les besoins d’importations énergétiques de la Turquie ont été mises en évidence à plusieurs reprises, notamment par le fait que le pays dépense 60 milliards de dollars par an.


En ce qui concerne ses besoins en gaz naturel, explique Erimtan, la Turquie est essentiellement tributaire de la Russie et, dans une moindre mesure, de l’Iran. Mais maintenant que l’impasse diplomatique entre la Turquie et Israël a pris fin, grâce à l’intervention personnelle du président américain Obama, de nouvelles opportunités pour les importations de gaz ont pris forme.


Can Erimtan : Avant les excuses quelque peu surprenantes de Netanyahu, le ministre turc de l’Energie et des Ressources naturelles, Taner Yıldız, avait clairement indiqué que « certaines conditions doivent être remplies pour des projets comme le pipeline pour transporter le gaz d’Israël. Nous ne pouvons pas commencer ce projet sans que les conditions prévues par le premier ministre aient été remplies ».


Can Erimtan : Comme nous l’avons indiqué hier, le groupe turc Zorlu est en train de développer ce corridor énergétique sous la Méditerranée. À l’heure actuelle, Ahmet Nazif Zorlu, le président, n’a fait de déclaration sur le projet, mais a simplement indiqué : « Nous allons poursuivre nos investissements dans la région ». Zorlu est l’un des acteur les plus importants sur le marché de l’énergie israélienne.


Ahmet Nazif Zorlu: « Nous finalisons cette année la construction de l’usine de 800 MW de gaz naturel de Dorad dans la région d’Ashkelon en Israël, détenue conjointement par nous. Dans le même temps, nous poursuivons la construction des centrales électriques de 175 MW d’Ashdod et de Ramat Negev. Et d’autre part, nous sommes également en train de poursuivre la phase de pré-investissement du projet régional Solad d’énergie solaire ».


Can Erimtan, dans la Gazette d’Istambul : les excuses de Netanyahu sont autant politiques que géopolitiques que commerciales, ce qui a conduit les autorités turques à déclarer : « il a été accepté comme une donnée factuelle que le gisement de gaz israélien est la découverte la plus importante de la décennie. Il est très important pour Israël que ce gaz arrive sur le marché. Et pour atteindre cet objectif, le marché le plus naturel est la Turquie. Ce projet ne peut être réalisé que si le secteur privé turc et les investisseurs internationaux d’investissement [en Israël] se rejoignent. À l’heure actuelle, la société américaine Noble et la société israélienne Delek investissent massivement au large de la côte israélienne en Méditerranée. Mais il y a aussi un grand nombre d’entreprises turques, comme Zorlu, Genel Enerji, Turcas, Calik et Gaz Ege, en lice pour transporter le gaz israélien. Il y a un niveau élevé de compétition entre les entreprises turques à ce sujet. »


Can Erimtan conclut que l’oléoduc aura une longueur d’environ 600 kilomètres et transportera 8 à 10 milliards de mètres cubes de gaz par an. Les réserves totales de gaz naturel au large de la côte israélienne dans le seul gisement de Léviathan sont estimées à environ 425 milliards de mètres cubes.


Stefanos Evripidou, citant un diplomate chypriote dans le Cyprus Mail (3) tente de calmer l’enthousiasme turque : « il serait naïf de ne pas imaginer que dans le futur, ils vont mettre tout dans la balance : le problème de Chypre, les hydrocarbures, et le projet de pipeline d’eau d’Erdogan. Tout cela va arriver sur la table », et avec les réserves de gaz de Chypre, il y a une lumière au bout du tunnel, espérons que ce n’est pas un train ».


Stefanos Evripidou ajoute qu’une source du milieu de l’énergie soutient qu’il était trop tôt pour dire si un pipeline entre la Turquie et Israël est politiquement et physiquement faisable. Il faut prendre en considération la route que prendra le pipeline. Est ce qu’il passera par les eaux libanaises et syriennes, ou les contournera-t-il par la zone économique exclusive de Chypre (EEZ) ?


De Gaulle disait à Ben Gurion: « la France n’a pas d’amis, ni d’ennemis, elle n’a que des intérêts ». Et les verts qui détruisent minutieusement les ressources énergétiques de la France…

 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

 

(1) http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324105204578382243773388484.html
(2) http://istanbulgazette.com/zorlu-group-pipeline-move-israeli-gas-turkey/2013/03/26/
(3) http://www.cyprus-mail.com/cyprus/turkey-and-israel-change-gas-game/20130325

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 17:09
Si Bernanke a raison, Obama a tort

 

 

Pierre-Yves Dugua  

http://blog.lefigaro.fr/dugua/2012/09/si-bernanke-a-raison-obama-a-t.html


De deux choses l'une:


(1) Ou bien Barack Obama a raison de dire que la situation économique s'améliore et qu'il lui faut un peu plus de temps pour que sa politique porte ses fruits...Dans ce cas, Ben Bernanke a tort d'annoncer aujourd'hui des mesures exceptionnelles sans précédent d'assouplissement monétaire ...


...(2) ou alors Ben Bernanke a raison: la situation de l'emploi ne s'améliore pas du tout, elle prend une tournure catastrophique avec la montée du découragement de la population en âge de travailler, la récession menace et alors il faut se lancer dans une entreprise monétaire sans précédent pour faire baisser encore plus bas des taux d'intérêt à long terme déjà à un niveau dérisoire...


Il n'est pas possible d'accorder le portrait dressé par Barack Obama de succès incomplet de sa politique économique avec le point de vue alarmant de la Fed.


Ben Bernanke note, avec justesse, que plus de la moitié des emplois qui ont disparu pendant la récession ne sont par revenus. C'est un problème parce que l'économie américaine est en croissance depuis plus de trois ans...! En trois ans on aurait dû faire mieux.


Je me souviens des hurlements poussés par le New York Times, CNN, CBS, NBC, ABC et compagnie en 1992: à l'époque on reprochait à George Bush Père de présider à une reprise "sans emploi" (a jobless recovery). Il était urgentissime de changer de politique. Aujourd'hui ces mêmes organes de presse prestigieux trouvent toutes les circonstances atténuantes à Barack Obama. Ils ne veulent pas changer de politique.


La banque centrale des États-Unis, bien plus lucide sur la gravité de la situation, vient donc de promettre de racheter tous les mois pour 40 milliards de dollars d'obligations gagées sur des créances immobilières, garanties par Fannie Mae et Freddie Mac, c'est dire par le Trésor.


Le plus EXTRAORDINAIRE et SANS PRÉCÉDENT: la Fed promet de poursuivre ces achats jusqu'à ce que le marché du travail donne des signes d'amélioration substantiels...L'assouplissement quantitatif peut donc durer plusieurs trimestres. La Fed se lance dans une expérience inédite sans définition précise des limites et de l'objectif.


Mario Draghi et ses amis allemands doivent tomber de leur chaise...


Ben Bernanke est donc finalement monté dans son hélicoptère. Pour ceux qui ne comprendraient pas l'allusion, il s'agit d'une référence à un discours de Ben Bernanke en 2002 dans lequel il parlait des possibilités illimitées de la Fed de stimuler l'offre de crédit, au besoin en lâchant des billets de banque depuis un hélicoptère...


La Fed écarte pour le moment le risque d'inflation. Sa politique suppose que la faiblesse du taux d'utilisation des capacités de production nous protège de ce mal. Ce faisant elle néglige peut-être deux grands dangers:


a) Premier danger: la complexité de la sortie d'une économie accroc de l'assouplissement quantitatif: plus on achète d'obligations de Fannie et Freddie aujourd'hui, plus la remontée des taux sera spectaculaire lorsque l'on cessera de le faire. Le risque de krach obligataire augmente donc.


b) Deuxième danger: la perte de crédibilité de la Fed si dans six mois, avec un bilan gonflé de 240 milliards de dollars d'obligations en plus, l'emploi ne se porte pas mieux. On conclura que le pari de la Fed a échoué. Cette perte de crédibilité peut alors accélérer une défiance à l'égard des obligations du Trésor de la part des investisseurs étrangers.


À l'inverse si la Fed levait les bras au ciel aujourd'hui et déclarait qu'elle a fait tout ce qu'elle a pu sans miner le dollar, elle conserverait une certaine crédibilité et limiterait le risque de krach obligataire. En outre elle ferait monter la pression sur le Congrès et la Maison blanche qui sont incapables de s'entendre pour gouverner.


Mais toutes ces considérations dépassent largement l'électeur moyen que Barack Obama cherche à séduire. Le Président sortant veut qu'on lui pardonne de ne pas avoir sauvé l'Amérique d'une crise économique sans précédent.


Sur ce point il a tout à fait raison: personne n'aurait pu sortir l'Amérique du trou où elle est tombée en 2007-2008. On ne peut pas reprocher à Barack Obama de ne pas marcher sur l'eau. Mais le problème n'est pas là.


Le problème est que Barack Obama a promis et promet toujours de marcher sur l'eau !


Il savait, ou aurait dû savoir, que la crise était grave dès septembre 2008. Il n'a pas pour autant révisé à la baisse ses incroyables promesses d'"emplois verts", de trains à grande vitesse roulant partout, de retour d'emplois industriels, et de réduction de moitié du déficit, d'assurance maladie pour tous, etc...


Il aurait pu faire preuve de réalisme en janvier 2009, lorsqu'il a pris le pouvoir. Mais non. Il a préféré continuer de promettre la lune. On peut légitimement aujourd'hui lui reprocher d'avoir manqué de réalisme. Son diagnostic était faux. Il n'a pas compris que la gravité de la crise lui interdisait ses rêves de social-démocrate. On peut aussi, sans passer pour un horrible rétrograde raciste, penser qu'il ne dit pas la vérité aux américains et qu'il refuse d'envisager des réductions crédibles de dépenses publiques.


Depuis son arrivée au pouvoir la dette publique fédérale est passée de 10, 6 trillions à 16 trillions, c'est à dire de "dix virgule six mille milliards" de dollars à "seize mille milliards" de dollars. Aurait-on pu faire mieux que Barack Obama avec six mille milliards de dollars ? Les américains le décideront le 6 novembre. 

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 16:38
Ah les cons! Ne voient ils pas la reculade française au sommet européen...?

Les organisations de gauche voient aujourd'hui les promesses de Hollande prendre l'eau. Faible hausse du Smic, baisse du nombre de fonctionnaires... et sommet européen. Car si les médias ont salué une "victoire diplomatique", Hollande a en fait dû ravaler ses ambitions. "Ah les cons", pourrait répéter Edouard Daladier, 74 ans après le sommet de Munich...

 

 

 

Fabio Rafael Fiallo est économiste et écrivain, ancien fonctionnaire à la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement). Il est diplômé d’économie politique de l’université Johns Hopkins (Baltimore).  Son dernier ouvrage, Ternes Eclats - Dans les coulisses de la Genève internationale (L'Harmattan) présente une critique de la diplomatie multilatérale.

 

Munich 1938 demeure une référence historique en matière d’abdication et de fourvoiement. Et c’est justement parce que ce Munich marqua à jamais les esprits en tant qu’exercice d’abdication, que cinq décennies plus tard, pour dénoncer ce qu’il jugeait comme une intolérable absence de priorité donnée à la lutte contre le chômage, Philippe Séguin parla d’un « Munich social ».

Aujourd’hui il y a matière à dresser un autre parallèle avec Munich, cette fois-ci dans le domaine du fourvoiement. Mais avant de poursuivre, il convient de rappeler la fameuse anecdote à propos du chef du gouvernement français de l’époque, Edouard Daladier, lors de son retour à Paris. Lorsque l’avion se pose sur l’aéroport du Bourget et Daladier regarde la foule amassée pour l’accueillir, il prit peur, craignant des actes de violence physique contre lui pour avoir montré tant de compromission avec le nazisme. Quelle ne fut pas sa surprise, à sa sortie de l’avion, de voir la foule l’accueillir, non pas avec des hués, mais avec des applaudissements. Daladier ne put alors se retenir, exclamant son célèbre « Ah les cons ! ».

Des propos semblables peuvent aujourd’hui être proférés à l’égard des organisations de gauche, y compris des organisations syndicales, qui, après s’être ralliées avec espoir et dévouement à la candidature de François Hollande, observent impuissantes combien leur candidat donne l’impression de les avoir flouées.

 A commencer par la hausse du smic, promesse symbolique de la campagne de Hollande. La montagne qui accouche d’une souris. Ou plutôt d’une fourmi. Car, quelque vingt euros par mois d’augmentation, le prix de quelques tasses de café, c’est s’être moqué du monde.

Il y aussi la question de la stabilisation des effectifs de la fonction publique. Qui allait dire aux syndicats qui s’étaient battus contre le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, règle établie par le précédent président français, que François Hollande, celui dont la victoire électorale doit tant à ces syndicats, allait durcir la règle dans toute l’administration à l’exception de trois ministères, l’appliquant désormais à deux départs sur trois ?

Quant au pacte budgétaire européen visant à parvenir à l’équilibre des comptes publics dans les pays de l’Union, pacte dénoncé par François Hollande pendant la campagne électorale, ce n’est un secret pour personne qu’il s’apprête à le signer dans les jours ou les semaines à venir. Non pas de plein gré, mais de peur de voir, dans le cas contraire, les marchés augmenter les taux d’intérêt appliqués aux obligations de l’Etat français.

Cerise sur le gâteau, l’accord intervenu à Bruxelles dans la nuit du 28 au 29 juin entre Angela Merkel, François Hollande, Mario Monti et Mariano Rajoy. Accord présenté par plus d’un commentateur de l’Hexagone comme une victoire diplomatique et politique du nouveau président français puisque, nous dit-on, on a enfin ajouté grâce à Hollande un pacte de croissance au pacte budgétaire.

 Sauf que, il suffit de lire dans la revue The Economist un article titré « Hopeful or hopeless », daté du 28 janvier courant, donc bien avant le début du quinquennat de Hollande, où l’on se réfère à l’importance accordée à la croissance dans la préparation d’un sommet européen qui se sera tenu deux jours plus tard.

Autrement dit, les dirigeants européens n’avaient pas attendu l’élection de François Hollande pour mettre la croissance au cœur de leurs travaux.

D’après le même article, bien que tous les dirigeants aient alors convenu de promouvoir la croissance, chacun y allait de sa petite musique quant à la façon dont il faudrait agir. Avec le texte sur la croissance adopté le 29 juin, y a-t-il quelque chose de changé à propos des ambiguïtés à ce sujet ? Evidemment que non.

 Ce qui a par contre changé, c’est que François Hollande a dû remettre dans sa poche sa proposition de création d’euro obligations, car Angela Merkel y a porté un refus catégorique. Ce qui a changé aussi, c’est que François Hollande s’apprête à signer le pacte budgétaire, celui-là même qu’il avait tant exécré du temps de la campagne électorale.

S’il y a des gagnants concrets dans le sommet de Bruxelles, ce sont plutôt l’Italie et l’Espagne, qui ont fait le forcing, avec succès, pour que leurs banques puissent être recapitalisées par des fonds européens directement, c’est-à-dire sans accroître la dette souveraine de ces pays. Quant aux Allemands, ils y ont obtenu le droit de regard sur les budgets nationaux et sur les banques du continent ; une véritable avancée pour Mme Merkel.

Rien d’étonnant que le désarroi et la frustration commencent à se faire sentir, et à s’exprimer, dans les rangs des mouvements politiques et des organisations syndicales qui ont contribué activement à la victoire électorale de François Hollande. Tout ce beau monde ne peut s'en prendre qu'à lui-même pour avoir fait preuve de tant de naïveté.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 23:23
L’euro est une aventure qui risque de s’achever tragiquement
Classé dans: ECONOMIE,Europe,France | 

 L’euro est une aventure qui risque de s’achever tragiquement

 

Par Guy Millière et Philippe Karsenty

Quand l’euro a commencé à être mis en circulation sous sa forme fiduciaire, en janvier 2002, nous étions de ceux qui étaient très sceptiques sur ses chances de survie.

Nous n’étions pas seuls : de nombreux économistes partageaient ce diagnostic. Pourquoi ? Parce que la zone euro regroupait des pays qui avaient des cultures différentes, des systèmes politiques différents, des systèmes sociaux divergents et des structures économiques très distinctes les uns des autres. Ce qui séparait les pays de la zone euro les uns des autres ne nous semblait pas susceptible d’être comblé. Les écarts nous paraissaient à même de se creuser. La seule possibilité éventuelle d’éviter que les écarts se creusent aurait été un renforcement du fédéralisme européen, et la mise en place d’une forme d’union politique qui n’était pas à l’ordre du jour, et que les peuples européens refusaient.

Ce qui devait se produire s’est produit. Certains pays de la zone euro ont fait des gains de productivité considérables, d’autres pas. Certains pays de la zone euro ont restructuré leurs systèmes sociaux et leur appareil administratif de façon à rendre le travail moins coûteux et le poids de l’Etat moins lourd, d’autres ont stagné sur ces plans ou sont allés carrément dans le direction inverse. Certains pays disposaient d’atouts industriels et entrepreneuriaux importants et les ont fait fructifier, d’autres pays, qui ne disposaient pas des mêmes atouts ont décroché, lentement d’abord, puis de plus en plus vite.

Quand des disparités de ce genre prennent place entre divers pays, la variable d’ajustement est en général le taux de la monnaie, qui se réévalue quand un pays est très dynamique, et se dévalue quand le pays est moins dynamique. L’euro impliquant par définition un taux fixe, puisqu’il est la monnaie unique de la zone euro, d’autres variables d’ajustement ont joué : les déficits budgétaires et commerciaux, l’endettement, puis le chômage et l’essoufflement de la croissance dans les pays prenant du retard.

Nous sommes arrivés au moment où plusieurs de ces pays en retard sont confrontés à des difficultés depaiement, en raison d’un endettement trop important, d’erreurs d’investissement massives, de déficits suscitant l’inquiétude des marchés financiers. Les pays concernés ont reçu des aides d’urgence et se sont vus demander d’opérer des réformes drastiques. Celles-ci ont été définis comme des « plans de rigueur ». La rigueur en question équivaut à exiger d’eux qu’ils retrouvent des budgets en équilibre, ce qui passe par des hausses d’impôts et de taxes et par une diminution des dépenses publiques. Elle entraîne un chômage plus élevé encore, une croissance nulle ou négative. A terme, la dévaluation qui n’a pu s’opérer par la dévaluation de la monnaie est censé s’opérer par la baisse du pouvoir d’achat et des salaires. Des spirales déflationnistes se trouvent enclenchées qui ont conduit l’Irlande, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie au bord du gouffre.

Malgré la « rigueur » extrême, la Grèce ne semble pas près de se relever et paraît plutôt s’approcher de la banqueroute. L’Espagne paraît suivre le même chemin. On saura le 17 juin si la Grèce prend le chemin d’un sortie de la zone euro : cette sortie paraît difficilement évitable. Si la Grèce sort de la zone euro, d’autres pays pourraient suivre. Un effet domino pourrait se trouver enclenché, et la France elle-même pourrait être touchée.

Faut-il en déduire que l’euro va s’effondrer ?

La zone euro telle qu’elle fonctionne aujourd’hui n’est pas viable. Les plans de rigueur requis pour tenter de la rendre viable à nouveau impliqueraient des années de chômage élevé et de croissance nulle ou négative dans tous les pays du sud de l’Europe. Et, au vu des disparités qui se sont creusées, on peut même se demander si les plans de rigueur pourraient finir par la rendre effectivement viable.

Peut-on penser que les mesures de « croissance » proposées par le nouveau gouvernement français sont susceptibles de constituer un remède et pourraient être adoptées ? La réponse est non dans les deux cas. Mutualiser les dettes par le biais d’ « eurobonds » équivaudrait à demander à l’Allemagne de payer l’endettement supplémentaire de pays déjà surendettés. Demander à la Banque Centrale Européenne de monétiser directement la dette des pays les plus endettés, et de prendre des mesures inflationnistes, sera refusé par les pays les mieux gérés, qui n’entendent pas payer par l’inflation généralisée les sinistres subis par les pays moins bien gérés et moins productifs.

Des mesures telles celles suggérées par l’Allemagne et la Banque Centrale Européenne, en l’occurrence davantage de flexibilité, et, de fait, davantage de rigueur encore, sont-elles susceptibles d’être acceptées par les pays moins bien gérés et moins productifs ? On peut en douter. Tout comme on peut douter que ces mesures seraient suffisantes.

Dès lors ? Deux issues sont possibles.

Soit une union politique est imposée quasiment de force aux pays de la zone euro, et les pays mieux gérés et plus productifs acceptent quand même de se sacrifier, de payer et de changer le statut de la Banque Centrale Européenne aux fins qu’elle puisse faire de l’inflation. Et la zone euro survivra encore quelques années, rongée de l’intérieur par ses dysfonctionnements.

Soit la zone euro éclatera. Plusieurs pays retrouveront leur monnaie et devront la dévaluer. Ce qui aura des répercussions sur toute l’économie de la planète et produira l’effet domino tant redouté. Un euro pourra subsister qui sera la monnaie commune des pays les mieux gérés et les plus productifs, avec l’Allemagne comme puissance dominante. La France aura beaucoup de mal à se maintenir dans la nouvelle zone euro, et, pour y parvenir, devrait de toute urgence prendre des orientations très différentes de celles énoncées par le nouveau gouvernement français. L’effet domino pourrait-il faire qu’un banqueroute de la Grèce, puis de l’Espagne conduise à une banqueroute de la France ? Ce n’est pas impossible. Cela aurait alors des conséquences sur l’épargne, sur les pensions, sur les salaires, sur les entreprises en France.

Des mouvements de l’épargne et des capitaux ont lieu depuis des semaines.

Des centaines de millions d’euros ont quitté la Grèce et quittent l’Espagne en direction de l’Allemagne, des Pays Bas, du Royaume Uni. Des mouvements du même type ne s’observent pas en France aujourd’hui, ou pas au même degré. Ils pourraient venir.

Nous étions, voici dix ans, sceptiques sur les chances de survie de l’euro. Nous nous attendions à ce que l’euro soit une aventure qui tourne à la tragédie. Peut-on espérer encore que le pire sera évité ? Nous aimerions pouvoir répondre positivement.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière Philippe Karsenty pour www.Dreuz.info

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 11:30
Un nouveau modèle de croissance possible en France

LE CERCLE.   La France pourrait se repositionner sur l’échiquier de l’économie mondiale en s’inspirant du modèle entrepreneurial israélien et des atouts qu’offre la finance participative.

 

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221146340/nouveau-modele-croissance-


En ce premier semestre 2012, la France vit une période cruciale quant à son avenir, dans un contexte géopolitique tendu et un monde économique plus qu’incertain. Toutefois, force est de constater que les thèmes de l’innovation de rupture et de l’entrepreneuriat n’ont malheureusement pas été élevés au rang de priorité absolue par les équipes de campagne de la plupart des candidats à l’élection phare que représente la présidentielle et les législatives qui s’ensuivent.

En effet, bien que les personnalités politiques favorites des Français soient sensiblement toutes d’accord pour défendre l’initiative personnelle créatrice de valeur ajoutée et de prospérité en vue d’un bien collectif, trop peu d’entre elles ont réellement tenu un discours allant pleinement dans ce sens, trop peu ont proposé une réelle valorisation et une facilitation de la vie des entrepreneurs, seules solutions peut-être pour sortir le pays de la crise. 

La réalité est qu’en France, même en 2012, la valeur travail, l’entreprise, l’entrepreneuriat et la réussite individuelle ne sont pas très populaires, voire paraissent presque jalousés ou suspects, un clivage marqué semblant s’opérer au sein même des grandes familles politiques, des médias et de la population. Le très respectable patron du groupe Publicis en a fait récemment l’amère expérience.

Le moment ne serait-il venu de "cesser une politique de la défiance généralisée", au profit d’une France "business friendly" qui "réduirait son taux de répulsivité", comme l’affirmaient respectivement Elie Cohen et Denis Kessler à l’occasion du colloque "La France dans la mondialisation : conquérir plutôt que subir" organisé en mars 2012 par le gouvernement français et le Centre d’Analyse Stratégique, sous l’égide du secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur Pierre Lellouche ?

Tenir un discours visant à essayer de "produire en France" sans pour autant mettre en exergue les potentialités, les atouts d’une valeur ajoutée pour le pays et les territoires, sans regarder en face les vrais problèmes qui se posent à des pays développés en phase de désindustrialisation comme la France par exemple, sans mettre en place une réelle et indispensable politique industrielle, voire sans proposer une stratégie de puissance au niveau international, semble par avance voué à l’échec.

Comme il est préconisé à l’EGE, une nouvelle grille d’analyse reposant sur les dimensions "marché, puissance, territoire" serait tellement plus pertinente et adaptée aujourd’hui. Ainsi, dans le "Manuel d'intelligence économique" publié aux éditions Puf sous la direction de Christian Harbulot, est-il clairement rappelé que "l’intelligence économique apprend à penser autrement en sortant des sentiers battus.

Elle forme les futurs managers à un usage offensif de l’information pour conquérir des marchés dans une mondialisation des échanges qui est loin d’être pacifiée". Churchill disait, lorsqu’on a un problème, "il faut prendre l'événement par la main avant qu'il ne vous saisisse à la gorge". Il serait ainsi peut-être de bon ton de se relever, de regarder devant soi et non pas dans le rétroviseur ou son propre nombril, afin de prendre exemple sur les bonnes pratiques à l’international dont certaines pourraient être transposables et bénéfiques en France.

Comme j’ai déjà pu l’exposer le 11 mai et le 23 septembre 2011, la remarquable réussite économique d’Israël mérite de s’y intéresser. Israël est un pays qui a su, dans un environnement hostile, faire émerger et prospérer un écosystème favorable au développement d’entreprises innovantes de la high-tech, offrir d’importantes capacités d’investissements en capital-risque. Ses capacités en recherche et développement ont également attiré de très nombreuses entreprises étrangères notamment américaines et allemandes.

Cela tient en partie à un esprit caractérisé par l’absence de hiérarchisation dans la société, un fort métissage d’individus hautement qualifiés issus de l’immigration, le brassage social que favorise le service militaire, une certaine insatisfaction incitant à se remettre en question en permanence. Mais cela découle surtout d’un état d’esprit entrepreneurial reposant sur des valeurs de progrès et de résistance et d’un profond sentiment de liberté, ceci dès le plus jeune âge.

Israël est aujourd’hui devenu un vrai pôle d’innovation au niveau planétaire et l’on parle désormais d’"Israël Valley" en référence à la Silicon Valley. À ce sujet, sans doute un ouvrage de Daniel Rouach et Édouard Cukierman va faire référence : "Israël Valley, un modèle d’innovation" aux éditions Village Mondial. Ceci dit, les économies israéliennes et françaises ont en commun un certain nombre de caractéristiques notamment celles des importantes capacités innovantes de leurs écosystèmes du secteur du numérique et de l’internet.

Effectivement, depuis quelques années l’économie française a vu émerger un nouveau type de start-ups, des plateformes internet particulièrement innovantes dans le registre de la finance participative, également appelée "Crowdfunding". Pour n’en citer que quelques-unes : Wiseed, FriendsClear, Prêt d’Union, Spear, Ulule, Arizuka, Finance Utile ou Particuliers Associés, qui permettent à de nombreux apporteurs d’argent d’investir de petites sommes dans des projets, offrant aux épargnants la possibilité de choisir la destination finale de leur argent (entreprise, projet créatif ou social), sous forme de dons, de fonds propres ou de prêts rémunérés ou pas.

La finance participative est un moyen pour redonner des marges de manœuvre individuelles et collectives aux concitoyens, pour leur permettre de se réapproprier la compréhension de l’économie et des projets. C’est aussi un outil à fort potentiel pour soutenir le développement économique local, le financement des projets à valeur commune ou encore pour aider des entreprises lors de phases critiques (création), temps forts délaissés par les financiers classiques. Par ailleurs, à l’instar de ce qu’il se passe dans les pays limitrophes de la France, il est possible de constater que la finance participative peut également devenir un relais de croissance pour créer des emplois.

Les décideurs politiques en France, en Europe et en Israël auront certainement dans les mois qui viennent l’opportunité d’approfondir une réflexion pour éventuellement faciliter l’émergence de ces nouveaux acteurs dans l’économie, comme viennent de le faire les États-Unis. À cet égard, le succès de la rencontre sur la finance participative organisée le 26 mars 2012 dans l’ancienne bourse parisienne par les opérateurs de plateformes internet, porteurs de projets, investisseurs et citoyens, avec le soutien de l’Ordre des experts comptables, afin d’exposer les potentialités de ce nouveau mode de financement, est de très bon augure.

Culturellement, la France ne manque pas d’esprit d'initiative. Elle est, après les États-Unis, le deuxième pays pour le nombre de réseaux de Business Angels et les montants investis annuellement par ces réseaux. Cependant, il s’agit dans ce contexte d’un esprit d’initiative entrepreneuriale d’un genre nouveau, qui dopé par internet, pourrait être susceptible d’apporter en partie les réponses perturbatrices et innovantes à des pays à économie mature qui se remettent en question.

Enfin, je terminerais en invitant à suivre les sages préceptes de Montaigne et à veiller dans la société à "privilégier la culture du questionnement, du doute, du débat, de la contradiction, de la remise en question". C’est peut-être à cette condition et en s’inspirant de la réussite entrepreneuriale israélienne que la France parviendra à se positionner dans une économie mondiale chamboulée, en harmonie avec ses partenaires commerciaux, et grâce à une confiance en ses propres forces et un nouvel état d’esprit encourageant la prise de risques.

Comme le rappelait dernièrement le président de la République, la vocation de la France, celle de Victor Hugo et du général de Gaulle, est d’agir. Plutôt que d’inciter les esprits créatifs à l’exode, elle pourrait alors inventer un "nouveau modèle français de croissance", où un "État entrepreneur" accompagnerait les talents à prendre leur destin en main.

Fabien Risterucci

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 12:26

 

Cliquer sur le lien pour lire cet article sur mon site : La France à la sauce hollandaise

 

Rédigé par jp-chevallier dans la rubrique France

 

Tous les électeurs français devraient prendre d’abord et avant tout en considération ce graphique représentant l’évolution de la balance des transactions courantes depuis l’adoption de l’euro : quelle que soit la couleur du gouvernement, le déficit s’accentue,

Document 1 :

Seuls les investisseurs avertis en ont compris l’importance : la dévaluation potentielle du franc français par rapport au deutsche mark est de l’ordre de 80 % car les rendements des bons à 10 ans des Trésors jouent le rôle d’ersatz de monnaie,

Document 2 :

A titre de comparaison, la dévaluation de l’Argentine a été de 60 % après la fin de son arrimage au dollar (US$), ce qui a entrainé de grandes perturbations.

Avant l’adoption de l’euro, du temps du système de Bretton Woods, le franc français aurait été dévalué à plusieurs reprises depuis une douzaine d’années obligeant ainsi les Français à corriger leurs errements, et dans le cadre du système de changes libres qui a suivi, les adaptations indispensables auraient été plus rapides et moins douloureuses.

La situation s’est aggravée mais elle est pour l’instant dangereusement indolore grâce à l’euro-système qui laisse perdurer ces dérives, d’autant plus facilement que les gens du Trésor (AFT, Agence France Trésor) ont su placer la dette publique auprès de gros investisseurs américains et arabes imprudents : 65,4 % des 1 134 milliards d’euros de la dette publique négociable étaient financés par ces capitaux étrangers, soit 872 milliards fin février 2012

Document 3 :

Document 4 :

… ce qui permet d’équilibrer paradoxalement la balance des paiements, pour l’instant du moins.

Notre histrion ignare aura refilé la patate chaude à son successeur qui veut se battre contre le monde de la phynance, et surtout les capitaux flottants internationaux alors que ce sont eux qui maintiennent encore la France hors de l’eau.

Le petit père du peuple veut que ce soit l’épargne des Français qui finance la dette publique. S’il le fait réellement, la balance des paiements ne pourra être rééquilibrée que par les transferts des excédents de l’Allemagne, ce qui peut fonctionner un certain temps dans certaines limites, d’autant plus réduites qu’il risque d’y avoir une fuite des capitaux fuyant l’enfer fiscal qu’est la France.

La patate chaude à la sauce hollandaise sera difficile à digérer pour le grand malade qu’est la France.

Tout est dramatiquement simple

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 08:16

Israël - Énergie : le gaz trouvé par Israël profiterait à ses voisins arabes
par David Koskas

 

 http://www.israel-infos.net/Israel--Energie--le-gaz-trouve-par-Israel-profiterait-a-ses-voisins-arabes-8588.html

Voir, également, à ce sujet :  La France et ses Juifs : chronique d’un « divorce » annoncé.L’économie israélienne une des plus fiables au monde


Les voisins arabes d'Israël seraient les premiers à bénéficier des nouvelles ressources en gaz et pétroles d'Israël.



Mercredi, lors d'un congrès organisé par le magazine The Economist, le ministre israélien de l'Energie et de l'eau, Uzi Landau, a déclaré que les Palestiniens et les Jordaniens seront les premiers à bénéficier des exportations de gaz naturel israélien.

Le sommet sur l'Investissement dans les énergies, organisé par The Economist, se tenait à Athènes mercredi et jeudi derniers. Intitulé "Grèce, Chypre, Israël: Repenser la carte de l'énergie européenne", il accueillait des représentants des gouvernements des trois pays.

"Naturellement, les premières exportations de gaz naturel seront pour nos voisins, les Palestiniens et les Jordaniens, et je pense que cette connexion sera une étape importante dans l'instauration de la confiance et de la paix dans la région", a déclaré Landau, d'après son Bureau, faisant référence aux énormes réserves de gaz naturel récemment découvertes.

Les liens entre Chypre, la Grèce et Israël se sont resserrés, principalement autour des questions énergétique et environnementale. Les trois pays ont signé le mois dernier un protocole d'accord pour la construction d'un câble électrique allant d'Israël à la Grèce, en passant par Chypre.
Et durant le sommet, Landau a signé un accord de coopération sur la protection de l'environnement avec le ministre grec de l'Environnement, de l'énergie et du climat, George Papaconstantinou.
"Nous sommes convaincus que ce partenariat entre la Grèce, Israël et Chypre créera au Moyen-Orient, pour le moment en plein chaos, les conditions d'une stabilité très importante pour la région", a déclaré Landau. 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 09:58

Communiqué : 6ème Forum Mondial de l’eau
Le 12 mars 2012


Relever le défi de l'eau au Proche-Orient

Développement durable et coopération, oui ;
victimisation et réquisitoires, non !

 

Le 6ème Forum mondial de l'eau est l'occasion d'aborder la question de l'eau dans le conflit israélo-palestinien dans un esprit constructif et pragmatique. Au Proche-Orient, la population augmente vite et son standard de vie s'améliore : en conséquence, les besoins en eau explosent. En même temps, fatalité du changement climatique, la ressource tend à se raréfier. Que faire?

Celui qui veut réellement des résultats ne peut pas faire l'impasse sur les solutions israéliennes qui incarnent tout simplement les principes exigeants du développement durable: des activités économiques et des comportements collectifs préservant le capital naturel pour le léguer intact aux générations à venir.

La production et la gestion de l'eau d'Israël obéit à des orientations bien simples à première vue:

- d'abord l'économie de la ressource: ne pas gaspiller l'eau. C'est prévenir les fuites dans les réseaux, c'est optimiser le stockage, c'est inciter la population à la parcimonie par une tarification progressive, c'est obtenir l'implication des consommateurs et des municipalités; ce sont aussi des techniques agricoles les plus économes d'eau possibles (goutte à goutte);

- ensuite le recyclage systématique des eaux usées et la non contamination des nappes souterraines: premier au monde Israël recycle vers l'agriculture au moins 80% (*) de ses eaux usées systématiquement retraitées. Le second pays est l'Espagne qui recycle 12% ! Double avantage du recyclage vers l'agriculture : la pollution est circonscrite et la campagne déjà approvisionnée laisse des marges nouvelles à la consommation domestique. Outre le recyclage, une multitude de mesures ciblées identifient et combattent toutes les sources imaginables de contamination, et elles sont nombreuses;

- troisième volet, le dessalement: il couvre des besoins domestiques et ce faisant, il limite les prélèvements des eaux souterraines, qui au-delà d'un certain seuil dégradent et salinisent les nappes phréatiques;

- enfin, l'innovation est l'une des cartes essentielles: formation des professionnels, implication systématique de la recherche, explosion des innovations, capitalisation et transfert des bonnes pratiques.

Ces dispositions censément simples sont en réalité souvent très "techniques", et elles imposent à la population d'énormes efforts. Mais l'économie aride ne laisse aux hommes aucun autre choix que l'effort et l'intelligence de tous les instants.

En 1967, les Israéliens disposaient de 508 m3 d'eau par personne et par an, alors qu'en 2010, ils n'ont plus que 150 m3 ! Ils vivent et se développent quand même.

Mais il y a un volet particulièrement méconnu et déformé de la politique israélienne de l'eau. C'est celui qui concerne les Palestiniens.

Qu'est-ce qu'Israël a trouvé en prenant le contrôle des territoires en 1967 ? Un système d'origine antique ; des aqueducs romains avaient traversé les temps et restaient à la base de la production et de la distribution de l'eau. Les Jordaniens avaient bien introduit quelques techniques de forage mais elles étaient modestes. Sur les 708 communautés municipales, seules 4 bénéficiaient de l'eau courante.

Israël, qui partage avec les Palestiniens un espace géographique et hydrologique unique, devait les propulser dans la modernité. Il a tout de suite entrepris une véritable révolution de l'eau dans les anciennes Judée et Samarie : forage de grands puits, construction de centaines de kilomètres de canalisations, formation de cadre autochtones. Les Palestiniens ont ainsi quitté un univers technologique quasi antique !

En 1995, au moment des accords intérimaires d'Oslo II, les communautés disposant de l'eau courante étaient passées de 4 en 1967 à 309, et la disponibilité par tête de 93 m3 par an à 123 m3.

Depuis, Israël a continué d'assister les Palestiniens dans le cadre de la gestion mixte voulue par les accords. Ils font en sorte, grâce à leurs livraisons d'eau, que soient assurés à leurs voisins arabes, non seulement les volumes prévus par Oslo II pour la période intérimaire, mais au-delà. Aujourd'hui les Palestiniens disposent de 140 m3 d'eau par tête et par an, c'est à dire quasiment autant que les Israéliens (150 m3), et 96% de la population des Territoires disposent de l'eau courante, situation inconnue dans le monde arabe.

Malgré cela, les relations entre Palestiniens et Israéliens sont très tendues sur la question de l'eau.

Les Palestiniens revendiquent des droits sur les aquifères israéliens définis par les accords transitoires et demandent des attributions supplémentaires d'eau. Ils se plaignent de rejets imaginaires de leurs projets et accusent la "colonisation" de les assoiffer. Précisons tout de suite que les implantations israéliennes sont raccordées au réseau national israélien et n'interfèrent nullement sur les volumes assurés aux Palestiniens.

Mais les reproches formulés par les Israéliens sont autrement graves. Ils portent sur le développement durable, c'est à dire sur la préservation du capital naturel, la guerre à la pollution, et l'impératif d'imposer des comportements d'économie de l'eau. Leurs voisins arabes semblent vouloir tout le contraire.

- les Palestiniens gaspillent la ressource: leurs puits et leurs habitations ne disposent généralement pas de compteurs d'eau. N'étant pas payée l'eau n'est pas économisée. Les techniques agricoles sont archaïques et n'évoluent pas. L'irrigation se fait pas inondation, et non au goutte à goutte, ce qui représente un véritable gouffre (et réduit les volumes disponibles pour les ménages). La maintenance est négligée et les fuites du réseau mal entretenu sont de 33,6%.

- pire, les Palestiniens refusent le recyclage des eaux usées et leur emploi dans l'agriculture. Ils refusent de même la construction de grandes stations d'épuration, alors qu'elles sont préfinancée par des pays donateurs (une seule a été construite à El Bireh sur 16 prévues depuis 1995). Plus de 50 millions de m3 d'eau usée sont ainsi rejetés dans la nature tous les ans. C'est pourquoi des rivières (Hébron, Naplouse) sont des égouts à ciel ouvert qui empoisonnent la vie des populations et contaminent les aquifères les plus importants. Les écoulements naturels conduisent toute cette pollution vers les sources et les aquifères israéliens (nord et occidental) situés en aval de la Samarie.

- enfin, les Palestiniens creusent délibérément des puits illégaux (reliés à leur réseau électrique) et ils se raccordent souvent de façon sauvage aux conduites israéliennes. Le volume d'eau ainsi soustraite est d'environ 13 millions de m3 par an. Pour ne pas déstabiliser leurs nappes phréatiques les Israéliens sont alors contraints de réduire leurs prélèvements sur leurs propres ressources phréatiques.

Ces attitudes palestiniennes sont regrettables, mais aussi extrêmement périlleuses pour ce milieu écologique fragile, qui connait un stress hydrique quasi-permanent. L'aquifère côtier de Gaza a déjà succombé sous les pratiques irresponsables du Hamas. L'irresponsabilité s'accompagne d'un discours victimaire, accusateur et revendicatif appuyé par de nombreux faux-amis occidentaux. On a vu le rapport Glavany diffamer férocement Israël et actualiser la vieille accusation antisémite d'empoisonnement des puits. Il conforte en même temps les comportements palestiniens les plus contre productifs.

En effet, quiconque cherche à défendre les intérêts du petit peuple palestinien et non ceux de sa nomenklatura, sait que deux conditions doivent être impérativement réunies : la généralisation des sévères exigences du développement durable, et l'adoption de logiques coopératives avec le voisin israélien. Il faut que les Palestiniens apprennent à économiser l'eau, déclarent la guerre à la pollution et à la contamination, acceptent le retraitement systématique et le recyclage dans une agriculture radicalement modernisée. Il faut en parallèle qu'ils renoncent aux postures victimaires et aux accusations pour coopérer productivement avec Israël et bénéficier de la vraie manne qu'il constitue pour eux.

Haim Gvirtzman, hydrologue de l'Université hébraïque de Jérusalem démontre, programmation à l'appui, qu'à cette condition, on pourrait assurer la couverture des besoins israéliens et palestiniens en eau pour plusieurs décennies. Encore faudrait-il obtenir enfin le silence et la décence des faux-amis des Palestiniens qui pullulent en Occident.

(*) Les données rapportées sont tirées de The Israeli-Palestinian Water Conflict: An Israeli Perspective , Haim Gvirtzman, Janvier 2012, qui exploite les statistiques que l'Administration israélienne de l'eau vient de déclassifier.


Association Louis Kahn Marseille

22 Place aux Huiles

13001 Marseille

France-Israël Marseille

BP 42
13266 Marseille cedex 08

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 09:54

 

Ouf !
Publié le 8 mars 2012 - Mis à jour le 9 mars 2012
La Grèce peut souffler
(pour le moment)

 

http://www.atlantico.fr/

La Grèce échappe une nouvelle fois à la faillite et va pouvoir disposer de plus de moyens. Ses créanciers privés acceptent de participer à la restructuration de la dette : une ardoise de plus 100 milliards d’euros va être effacée.

(Mis à jour le vendredi 9 mars à 7h50)

C'est désormais officiel : la Grèce a recueilli près de 84 % d’acceptation de l’ensemble de ses créanciers - dont 85,8 % des seuls détenteurs d’obligations de droit grec - dans le cadre de la restructuration de son énorme dette souveraine, a annoncé ce vendredi le gouvernement grec.

Hier soir, une source gouvernementale indiquait déjà que la participation des créanciers privés à l’opération d’effacement de la dette grecque "dépasserait 75%" depuis mercredi soir.

Athènes recommande l’activation des clauses d’action collectives attachées aux obligations qui doivent être échangées, ce qui devrait porter au final le taux d’acceptation à 95,7 %, a indiqué le communiqué du ministère des finances.

Les banquiers, assureurs ou gestionnaires de fonds du monde entier détenant des obligations souveraines grecques avaient jusqu’à jeudi 20 h pour dire s’ils acceptent ou non d’échanger volontairement leurs titres de dette, effaçant au passage plus de 100 milliards d’euros de dette grecque. 

La restructuration est vitale afin d’éviter au pays un défaut de paiement incontrôlé le 20 mars face à l’impossibilité de rembourser 14,4 milliards d’euros d’obligations arrivant à échéance à cette date.

Les marchés ont en tout cas salué la perspective d’une sortie grecque du tunnel : la Bourse de Paris a terminé en forte hausse jeudi (+2,54%), celle de Londres à +1,18 %, et celle de Francfort à +2,45 %, tandis qu’à Wall Street, le Dow Jones a pris 0,55 % et le Nasdaq 1,18 %.


Bonne nouvelle pour la Grèce. Une source gouvernementale a indiqué ce jeudi que la participation des créanciers privés à l’opération d’effacement de la dette grecque "dépasserait 75%" depuis mercredi soir.

L’opération devrait donc être validée. La condition pour que la Grèce accepte l’opération était un taux de participation d’au moins 75%.

L’Institut de la finance internationale (IIF) s’est déclaré "optimiste" sur l’aboutissement de l’opération de restructuration de la dette privée de la Grèce.

Charles Dallara, le directeur exécutif de l’IIF a déclaré : "Les investisseurs doivent savoir qu'il n'y a pas d'autres solutions que cette opération, il n'y a plus d'argent pour sauver la Grèce. C'est un accord positif, qui va permettre à la Grèce d'avancer dans la reconstruction de son économie".

Cette opération devrait permettre d’éviter à la Grèce un défaut incontrôlé le 20 mars.

Lu sur Le Monde.fr

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Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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