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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:16
“L’Etat de barbarie” persiste en Syrie, mais la tyrannie recule devant la révolution – par Ziad Majed

 

http://souriahouria.com

 

14 mai 2012
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En 1986, Michel Seurat, chercheur en sociologie, meurt entre les mains de ses ravisseurs dans la banlieue sud de Beyrouth, capitale libanaise ravagée par la guerre civile et déjà sous le contrôle des services de renseignement syriens.

Il a passé une année en captivité durant laquelle il fut confronté à la barbarie qu’il avait si bien cernée dans ses travaux sur la Syrie. En relisant ses textes aujourd’hui, après la réédition de son ouvrage L’Etat de barbarie (Seuil, 1989), on est saisi par leur actualité et leur pertinence, trois décennies après leur première publication dans la revue Esprit, en 1983.

Dans le contexte de la révolution syrienne actuelle, deux questions développées par Michel Seurat semblent particulièrement intéressantes à revisiter.

Dans son analyse du système fondé par Hafez Al-Assad, Michel Seurat utilise un concept d’Ibn Khaldoun, historien et sociologue maghrébin du XIVe siècle : la «’asabiyya » (ce que Durkheim appelle « la solidarité mécanique »). Ce concept lui permet d’expliquer le rôle du pouvoir et des associations que le clan Assad a créées dans la transformation de la communauté alaouite en une confession politique (et pas seulement religieuse). Cette transformation s’est opérée à travers un discours, une réactivation dans la mémoire collective d’une hostilité à la ville et son « histoire d’exploitation des ruraux » et un recrutement des jeunes de la communauté dans l’armée et les services de renseignement.

Elle a également été renforcée par un contrôle du parti Baas et une instrumentalisation de ce dernier pour soumettre les institutions de l’Etat et les organisations de la société, notamment urbaines, à ses commandes. Ainsi, Hafez Al-Assad a soudé la communauté et établi une‘asabiyya dominante dans le pays, tout en élargissant progressivement l’assise sociale et les réseaux économiques de son pouvoir.

La question communautaire de même que celle des rôles des forces armées et du parti Baas restent aujourd’hui omniprésentes pour la compréhension de ce qui se passe en Syrie, celle du fils et héritier de Hafez, Bachar Al-Assad. La‘asabiyya persiste en tant que solidarité de corps pour maintenir la base fidèle au régime et est de ce fait le principal atout qui lui reste, après la décomposition de son autorité, de son contrôle symbolique, de son discours et de sa métamorphose en une simple machine répressive depuis mars 2011.

Par contre, la démographie et les évolutions socio-économiques ont modifié la donne du paradoxe urbain-rural. Le mouvement de contestation n’est plus uniquement citadin, comme Michel Seurat le décrivait au début des années 1980. Il est également rural, et le rapport entre les villes et les campagnes ne peut plus le contenir ou dresser ses frontières. Ces dernières sont dépassées par la nouvelle génération qui reconstitue son champ politique, à la fois dans des régions périphériques, dans les nouveaux espaces rattrapés par l’élargissement des agglomérations et dans le coeur même des cités syriennes.

Michel Seurat utilise cette « controverse hégelo-marxienne » pour intituler un de ses textes sur la confrontation qui opposait les Frères musulmans (et des formations politiques et syndicales islamistes comme de gauche) au pouvoir Assad entre 1979 et 1982. Une confrontation qui s’est soldée par les massacres de la ville rebelle de Hama et des campagnes d’arrestations massives contre les opposants politiques.

Hafez Al-Assad est parvenu en fin de compte, en s’appuyant sur la‘asabiyya à l’intérieur du pays et sur la complicité ou le silence à l’extérieur (notamment au niveau international), de même que sur sa rhétorique idéologique (se réclamant du nationalisme arabe et de la lutte contre l’impérialisme et le sionisme), à réduire en cendres le champ politique syrien et à éradiquer les Frères musulmans du pays.

Mais, s’il a réussi, c’est aussi parce que les Frères n’ont pas pu étendre horizontalement leur soulèvement que Damas et sa bourgeoisie ne les ont pas suivis, et que la terreur s’est rapidement installée, érigeant les murs de la terreur et du silence. La Syrie est devenue un espace fragmenté, ses habitants solitaires, des « hommes écrasés les uns contre les autres » comme le décrit Hannah Arendt dans son analyse de la tyrannie.

Si cette lourde défaite de la société syrienne a anéanti toute possibilité d’action politique collective pendant des décennies (exception faite du court printemps de Damas en fin 2000 et début 2001), la révolution syrienne aujourd’hui marque la sortie définitive de la solitude.

De Deraa à Homs, de Deir Ezzor à Hama, de Damas à Idlib, de l’université d’Alep à Salamiyya et de Kfernabel à Kamechlie, les Syriens dans leurs manifestations quotidiennes et dans leur résistance à la machine de mort reconstruisent leur champ politique sur les décombres de la peur.

Ils rétablissent dans leur solidarité citoyenne des liens territoriaux et se réapproprient la géographie, l’espace, afin de dépasser le déchirement, la fragmentation et retisser les rapports sociaux.

Ainsi, la société syrienne se libère chaque jour un peu plus de la tyrannie. Elle renaît, se découvre et constitue une nouvelle mémoire. Seul le pouvoir déclinant demeure encore ce qu’il fut il y a trois décennies : un Etat de barbarie.

Ziad Majed, professeur des études du Moyen-Orient à l’Université américaine de Paris

source: http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/14/l-etat-de-barbarie-persiste-en-syrie-mais-la-tyrannie-recule-devant-la-revolution_1700886_3232.html

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 17:21

 

 

 

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Tripoli au Liban subit les retours de flammes du conflit syrien 

 

Le dirigeant syrien Assad ne s’appuie plus seulement sur les agents iraniens au Liban et sur le Hezbollah, pour mener à sa place la guerre secrète contre ses ennemis occidentaux et arabes. Des sources militaires proches de Debkafile dévoilent qu’il transmet, désormais, ses instructions directes à l’armée libanaise (56.000 hommes) quant au rôle qu’elle doit tenir dans les opérations visant à éradiquer le soulèvement syrien.

 

 

Le résultat immédiat s’est traduit par une recrudescence des hostilités armées dans la ville pluriconfessionnelle de Tripoli au Nord-Liban. Depuis samedi 12 mai, les divers groupes armés et confessionnels se jettent à la gorge les uns des autres : les Alaouites locaux, qui sont aux côtés du dictateur syrien et l’armée libanaise, d’un côté, mais dans des attaques séparées, et les groupes sunnites dirigés par l’ancien Premier ministre Sadd Hariri, ses propres milices Al-Mustaqbal et les salafistes, de l’autre.

 

 

L’armée libanaise est parvenue, jusqu'à présent, à maintenir le nombre de pertes relativement bas, mais elle admet 8 morts (dont cinq ce lundi 14) et plus d'une cinquantaine de blessés. Elle cherche à conserver le contrôle de ces troubles qui tirent le pays vers la guerre interconfessionnelle. Mais, lundi, trois autres personnes ont été tuées et 10 autres blessées, dans les combats au petit matin.

 

Nos sources militaires nous informent que ces affrontements à Tripoli découlent des incidents sanglants entre les tanks d’Assad et les forces rebelles dans la ville syrienne de Homs. Des éléments sunnites libanais déversent des combattants, des armes, de l’argent, des médicaments et de la nourriture aux forces rebelles assiégées de Homs.

 

Saad Hariri, qui est un dirigeant Sunnite, a juré de renverser Assad, dont les hommes de main ont assassiné son père, l’ancien Premier ministre Rafiq Hariri, en 2005. Son groupe Al-Mustaqbal a établi un commandement avancé à Tripoli pour fournir un appui logistique aux rebelles syriens.


 

 

 

Et puis, il y a les milices salafistes commandées par le Cheikh Ahadi Al-Mawlawi qui aide les Frères Musulmans et les cellules d’Al Qaeda en Syrie. Ils distribuent des armes, des munitions, de l’argent et des renseignements de l’intérieur, qui leur sont fournis par les agences de sécurité saoudiennes et qataries.

 

Afin de couper la ligne de vie des rebelles syriens à la source, l’Etat-major général syrien à Damas a envoyé, la semaine dernière, au chef de l’Etat-Major libanais, Jean Kahwagi, un ultimatum brutal : « Prenez, vous-mêmes, soin de ceux qui aident les rebelles syriens à Tripoli, sans quoi l’armée syrienne entrera au Liban et fera le travail à votre place ». En réponse à quoi, le Département de la Sécurité Générale libanaise a commencé à encercler des personnalités-phare sunnites qui soutiennent activement les rebelles syriens. Samedi, le Cheikh salafiste al-Mawlawi a été placé en détention sous des accusations « d’opérations terroristes ».

 

Les milices sunnites, averties que les officiers de la sécurité libanaise avaient agi sous les ordres de Damas, plutôt qu’à ceux de Beyrouth, se sont alors retournées contre les sympathisants alaouites d’Assad, à Tripoli, pour contraindre à mettre un terme aux arrestations et à ce que les détenus soient relâchés.

 

 

Dimanche, l’équipe d’Hariri a exigé que le Premier ministre Nabil Miqati (Sunnite originaire de Tripoli, mais associé en affaires au clan Assad, notamment dans la téléphonie mobile) démissionne pour avoir échoué à stopper le bain de sang à Tripoli – et a indirectement sous-entendu qu’il devait arrêter de jouer dans le camp de Damas. Il a rejeté la déclaration de Miqati, disant qu’une décision était prise par le gouvernement national à Beyrouth « de ne fournir aucune couverture politique à aucun violateur de la sécurité dans la ville de Tripoli au Nord ».

 

 

Pour endiguer le flux de matériel de guerre en direction des rebelles, les unités  des garde-frontières d’Assad soumettent également les villages frontaliers du Liban à de fréquents bombardements transfrontaliers, soutenus, de l’autre côté de la frontière, par le Hezbollah sous commandement syrien conjoint.

 

http://www.debka.com/article/22001/

 

DEBKAfile Reportage exclusif 14 mai 2012, 10:54 AM (GMT+02:00)

Adaptation : Marc Brzustowski. 
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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 10:01

 

Au moins 23 soldats syriens tués lors de combats contre des rebelles

 

http://www.lorientlejour.com

  
AFP | 14/05/2012 | 10h45

Au moins 23 soldats des troupes régulières syriennes ont péri lundi lors de violents combats contre des rebelles à Rastane, une ville de la province de Homs (centre) dont le contrôle échappe depuis des mois au régime, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH

Des dizaines d'autres militaires ont été blessés et trois blindés de l'armée détruits dans ces affrontements, a précisé l'OSDH, qui rappelle que de violents bombardements ont tué dimanche un enfant et fait des dizaines de blessés parmi les civils dans cette ville.

Avec ces opérations, l'armée tente de lancer un assaut sur la ville rebelle, où sont retranchés de nombreux insurgés, affirme l'OSDH.

La Syrie est en proie depuis le 15 mars 2011 à une révolte populaire sans précédent.

Depuis près d'un mois, des observateurs de l'ONU sont déployés dans le pays pour tenter de mettre fin aux violences qui ont fait plus de 12.000 morts en 14 mois, selon l'OSDH.

Selon les Nations unies, 189 des 300 observateurs militaires non armés qui doivent être déployés se trouvent en Syrie pour surveiller l'application d'un cessez-le-feu techniquement accepté par le régime et les rebelles mais continuellement ignoré depuis son annonce le 12 avril.

D'après un décompte de l'OSDH, plus de 900 personnes dont près de 700 civils ont péri dans les violences depuis cette trêve officielle.

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 22:39
Violences en Syrie et au Liban voisin, le CNS en quête d’unité
dimanche 13 mai 2012 - 21h50
Logo MédiArabe.Info

Les forces de sécurité syriennes soutenues par des véhicules blindés ont pris le contrôle du village rebelle sunnite de Tamanaa près de la ville rebelle de Hama (centre) et abattu au moins sept de ses habitants, rapportent dimanche des activistes. Au Liban voisin, des affrontements ont par ailleurs opposé des membres de la minorité alaouite favorable au président syrien Bachar Al-Assad et des habitants sunnites, faisant au moins trois morts à Tripoli, ont indiqué des témoins et des sources sécuritaires. Ces violences surviennent au moment où le Conseil national syrien (CNS), qui rassemble plusieurs groupes d’opposition, a ouvert samedi à Rome trois jours de discussions sur le renouvellement de son équipe dirigeante, pour tenter de renforcer sa cohésion et d’assurer sa crédibilité. Le sort du président du CNS, Bourhan Ghalioun, désigné lors de la création du mouvement en août dernier, sera au centre des débats. Ghalioun, un universitaire installé à Paris, est accusé par ses adversaires de négliger les contacts avec les groupes d’opposition en Syrie et de ne pas avoir su unifier les diverses composantes du CNS, qui aimerait être reconnu par la communauté internationale comme le représentant légitime du peuple syrien. « Je pense que le plan Annan est en crise et que si l’approche de la communauté internationale reste aussi faible par rapport aux violences, il y a un risque réel d’impasse », a déclaré Bourhan Ghalioun à Rome. « Il doit y avoir un plan qui permette d’exercer une pression sur le gouvernement syrien. Le régime syrien n’a pas respecté ses engagements. Il continue de tirer sur la population civile, de torturer des membres de l’opposition démocratique et de saboter le plan par tous les moyens possibles », a-t-il déclaré à des journalistes. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne doivent par ailleurs se rencontrer lundi à Bruxelles pour interdire la délivrance de visas et geler les avoirs de trois Syriens liés à la répression. (Reuters).

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 23:06
Heurts à la frontière libano-syrienne

http://www.mediarabe.info/spip.php?breve5282

samedi 12 mai 2012 - 20h18
Logo MédiArabe.Info

Des heurts opposaient samedi soir des habitants libanais et des Syriens hostiles à Damas dans une localité frontalière, après des querelles liées à la contrebande suivies d’enlèvements, a affirmé un responsable des services libanais de sécurité. Les accrochages ont eu lieu à Zeita, qui se trouve à cheval sur la région libanaise du Hermel (est) et la province syrienne de Homs, selon le responsable. Selon les habitants de la localité, des Syriens sympathisants de l’opposition ont enlevé il y a deux jours cinq Libanais dans cette zone après des conflits liés à la contrebande. Les proches des personnes séquestrées ont répliqué en enlevant 15 Syriens, ce qui a déclenché les affrontements. Depuis le début de la révolte en Syrie en mars 2011, la contrebande d’armes a prospéré selon des experts, même si les trafiquants semblent plus attirés par l’appât du gain que par des motivations politiques. (AFP).

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 19:49

 

 


article damas (Copier)

Damas terrorisé

Assailli sur deux fronts, Bashar al Assad a précipité sa Division d’élite de la Garde Républicaine vers Damas, jeudi 10 mai, alors que deux voitures piégées, bourrées d’explosifs, dans le quartier al Qaza de Damas, a démoli le Centre de Commandement de la division de reconnaissance des services de sécurité militaire syriens, tuant au moins 55 personnes et en blessant 372 autres. De l’autre côté, au Sud-Est, 12 000 soldats des forces des opérations spéciales de 17 nations, y compris des Etats-Unis et d’autres pays membres de l’OTAN, l’Arabie Saoudite, le Qatar, se positionnaient du côté jordanien de la frontière avec la Syrie, pour des manœuvres dont le nom de code est « Lion Impatient ».

 

 

Des sources militaires de Debkafile ont aussi dévoilé que les attentats à la bombe à Damas sont les plus graves que son régime ait subi contre une cible militaire, depuis le début des quatorze mois de soulèvement syrien. Pour la première fois, Assad a mis en mouvement son unité la plus fidèle, la Brigade de la Garde Républicaine, dans le centre de Damas.

 

La pression occidentale et arabe se renforce à un degré intolérable pour que le Président syrien soit démis et ainsi sauver son peuple d’une chute vers le point ultime d’agonie, dans le cadre d’une guerre civile totale. Cela provient de deux directions :


1. Les unités des forces spéciales des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, du Canada et d’autres pays-membres de l’OTAN se sont rassemblées aux côtés d’unités spéciales saoudiennes, jordaniennes et qataries, pour un exercice militaire de grande envergure d’une durée de dix jours, en Jordanie, qui commencera le 15 mai.

 

 

L’exercice a été mis sur pied par le Commandement Central des Opérations Spéciales américaines. Il s’agit du message de l’Administration Obama en direction des dirigeants islamistes d’Iran, de Bashar al Assad et de leurs soutiens moscovites, aussi bien que de sa réponse aux plaintes provenant des gouvernements arabes et d’autres pays occidentaux, que l’Amérique ne fait rien pour stopper les horreurs perpétrées en Syrie.

 

Puisque tous ces 12000 hommes de troupes massés en Jordanie sont des commandos, ils demeurent prêts à tout moment, pour franchir la frontière et entrer en Syrie, si cela s’avérait nécessaire.


2.  Les villes syriennes, particulièrement la capitale, sont prises pour cibles, lors de violents attentats à la bombe, conçus pour faire s’écrouler le régime Assad. Les Emirats du Golfe Persique, conduits par l’Arabie Saoudite et le Qatar sont derrière ces attaques. Les sources du renseignement de Debkafile révèlent qu’ils ont été rejoints, pour la première fois, au cours des derniers jours, par la Turquie, qui y contribue en leur transmettant des données du renseignement. La pression militaire sur le Régime Assad est ainsi renforcée par une campagne de terreur contre ses principaux appuis.

 

Il n’est admis de faire aucune relation entre la présence de cette force multinationale sur la frontière jordano-syrienne et la vague d’explosions à la bombe. Cependant, si jamais les renseignements saoudiens et qataris ont effectivement mis la main à la pâte, dans les attentats à la bombe de Damas, leurs forces spéciales présentes en Jordanie seront dans ce tableau d’ensemble.

 

 

DEBKAfile Reportage exclusif 10 mai 2012, 2:06 PM (GMT+02:00) 

Adaptation : Marc Brzustowski. 
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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 10:38

 

PS : il y a plusieurs semaines déjà que les responsables de l'Armée Syrienne Libre ont prévenu Washington et Paris de l'afflux massif de combattants d'Al Qaeda en Irak, par-delà la frontière-Est et de leur capacité à détourner le mouvement de contestation et de résistance à Bachar. Sans une intervention extérieure, Al Qaeda prendra ses marques dans la révolte, ouvrira un second Irak à Damas et menacera les frontières du Liban, d'Israël et de la Jordanie. Par ce choix du pourrissement, Téhéran peut escompter gagner tout le temps nécessaire et suffisant à l'obtention de la bombe nucléaire... A moins que d'autres formes d'intervention discrète soit déjà à l'oeuvre, avec le soutien de forces spéciales étrangères pour détruire l'appareil sécuritaire syrien... 

 


Deux fortes explosions secouent Damas

 

Archive photo: AFP

Site de l’explosion à Damas

 

Au moins 50 personnes sont mortes et 170 autres ont été blessées dans deux « explosions terroristes » qui ont frappé le quartier sud de la capitale syrienne.

Agences de presse

 

Publié le : 

10.05.12, 09:58 / Israel News

 

 

Au moins cinquante personnes sont mortes et 170 autres ont été blessées dans deux “explosions terroristes” qui ont frappé le quartier sud de la capitale syrienne, Damas, jeudi, selon la télévision d’Etat.

 

 

Des séquences passées à la télévision ont montré des dizaines de véhicules endommagés, brûlés d’où se dégageait une épaisse fumée, certains contenant des dépouilles humaines calcinées. On a pu voir un large cratère sur la route et au moins un camion-remorque apparaît totalement retourné.

 

Les résidents de Damas ont affirmé que les deux explosions, qui ont été entendues presque simultanément, peu de temps avant 8h., ont frappé un quartier de Damas, qui abrite un complexe du renseignement militaire, impliqué dans la répression du Président Bachar al Assad, au cours de ces 14 mois de protestation.  

 



 

La nature de ces explosions n’a pas été immédiatement précisée. La TV d’Etat syrienne a affirmé que les explosions ont eu lieu dans le quartier de Qazaz, où une agence de renseignement syrienne tient ses quartiers-généraux.

 

Le centre de Damas est étroitement sous le contrôle des forces loyales au Président Bachar al Assad, mais il a été le théâtre de plusieurs attentats à la bombe, qui, souvent, prennent pour cible des installations ou des convois de la sécurité.

 

La dernière explosion importante dans la capitale, a eu lieu le 27 avril, lorsqu’un terroriste-suicide a déclenché une ceinture d’explosifs à Damas près des membres des forces de sécurité, tuant au moins 9 personnes et en blessant 26.

 

Le conflit syrien a commencé en mars 2011, par des manifestations de masse appelant à la réforme politique. Le gouvernement a rapidement réprimé la foule, déployant des tanks, des troupes, des snipers et des voyous pro-gouvernementaux, afin de briser la dissidence, et de nombreux membres de l’opposition ont pris les armes pour se défendre et attaquer les troupes du gouvernement. De nombreux soldats ont également changé de camp.

 

L’ONU a fait savoir, il y a quelques semaines, que plus de 9000 personnes avaient trouvé la mort. Des centaines d’autres sont morts depuis.

 

Pendant ce temps, à Washington, le Président Barack Obama a pris des mesures pour étendre les sanctions contre le Gouvernement Assad, en disant que la Syrie représente une “menace inhabituelle et extraordinaire” à la sécurité nationale américaine et à ses objectifs diplomatiques.

 

Reuters et l’Associated Press ont contribué à ce reportage.

 

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4227276,00.html

Adaptation : Marc Brzustowski. 
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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 11:38
Un Observateur décrypte la stratégie des snipers syriens – Par France24
21 avril 2012
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18 avril 2012

Capture d’écran d’une vidéo datant de mars dernier, montrant un sniper à Douma.

Depuis le début de la contestation en mars 2011, nos Observateurs dans les villes rebelles de Syrie rapportent la présence systématique de snipers, des tireurs d’élite qui ne font jamais taire leur arme, même pendant le cessez-le-feu. Où se positionnent-ils ? Comment sont-ils repérés et évités par les habitants ? Que peut l’Armée syrienne libre contre eux ? Un de nos Observateurs, originaire de Zabadani, au sud-ouest de la Syrie, donne quelques éléments de réponse.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), en Syrie, le nombre de morts depuis le début de la contestation a dépassé les 10 000 victimes dont une majorité de civils.
“Quand ils ont l’ordre de tuer, les snipers l’exécutent sans faire d’exception”


Mohamed Ali est membre du comité révolutionnaire de Zabadani. Il a quitté sa ville natale en février avec l’arrivée de l’armée régulière et se trouve aujourd’hui à Deraa, un peu plus au sud du pays.

Nous avons à Zabadani de hauts bâtiments qui surplombent la ville et permettent de surveiller plusieurs quartiers en même temps. C’est là que les snipers choisissaient généralement de s’installer dans un premier temps. Ils étaient déployés deux jours avant que les chars n’envahissent les villes, afin d’assurer le contrôle total des rues et ainsi faciliter l’entrée de l’armée. Mais les choses ont changé. Ils ont désormais davantage une mission de protection des soldats contre les éventuelles attaques de l’Armée syrienne libre (ASL), et pour ce faire, ils sont uniquement déployés où l’armée est positionnée. À présent, pendant les offensives, ce sont d’abord les forces de sécurité et l’armée qui investissent les villes, avant l’arrivée des snipers. Les tireurs se déploient plus facilement car les habitants et l’ASL sont dans ces moments-là plutôt occupés à fuir ou à se battre qu’à les repérer.

Le sniper est toujours accompagné de deux soldats, munis chacun d’une mitraillette et qui veillent sur lui. Cette protection est due au fait qu’il ne peut pas se défendre seul vu que son fusil ne tire qu’un seul coup à la fois. Il se place dans des endroits protégés mais d’où il peut fuir facilement. Vous ne le trouverez jamais dans des zones où les soldats de l’ASL sont majoritairement présents. Si l’ASL n’a pas de snipers, c’est une question de moyens. La plupart des armes dont elle dispose proviennent du marché noir et les modèles sont très limités. Les meilleurs fusils d’assaut que les soldats de l’ASL puissent se procurer sont des M-16 qui ne rivalisent pas avec les modèles russes beaucoup plus performants utilisés par les snipers.

“Vous pouvez lire dans certaines rues : ‘Prenez le trottoir de droite. Si vous prenez celui de gauche, vous serez dans ligne de mire du sniper’ “

Faute de pouvoir se battre à armes égales avec les snipers, les soldats de l’ASL ,ou parfois de simples citoyens, essayent de protéger les passants en les mettant en garde. Ils accrochent par exemple des pancartes indiquant :”Dans cette rue, prenez le trottoir de droite. Si vous prenez celui de gauche, vous serez dans ligne de mire du sniper”.

Les snipers tirent mais ne tuent pas toujours, en tout cas pas dans toutes les villes. Cela dépend des ordres  qu’ils ont reçus. À Zabadani par exemple, nous avons peu de victimes qui sont tombées sous les balles des snipers. Mais leur présence change forcément notre vie au quotidien et limite notre accès à certaines zones. S’ils sont là uniquement comme force de dissuasion, ils vont tirer juste à côté de vous pour signaler leur présence, mais pas pour tuer. Une jeune fille que je connais a ouvert une fois la fenêtre de chez elle alors qu’un sniper se trouvait, sans qu’elle le sache, dans un bâtiment voisin. Ce dernier a tiré une balle juste au-dessus de l’épaule de la jeune fille. Il aurait pu l’atteindre ou même la tuer s’il l’avait voulu, mais son message était : ferme la fenêtre et éloigne-toi de là. À Deraa, à Homs ou à Idlib en revanche, ils tirent sur tout le monde, sans distinction d’âge ou de sexe. Quand ils ont l’ordre de tuer, les snipers l’exécutent sans jamais faire d’exception.
“Cours, il y a un sniper ici” (Zabadany)

 

 

 

Vidéo tournée à Deraa. La personne qui filme zoome sur le sniper que l’on voit difficilement derrière les sacs de sable au dernier étage du bâtiment qui se trouve près du checkpoint.

Cet article a été rédigé en collaboration avec Sarra Grira, journaliste à France 24.

Source: http://observers.france24.com/fr/content/20120418-observateur-decrypte-strategie-snipers-syriens-zabadany-tireurs-elite-homs

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 09:45

Syria18 (Copier)

Li Baodong

 


 

Pékin a décidé de prendre ses distances vis-à-vis du régime d’Assad en Syrie. Un indice de ce changement de politique est apparu lors d’un échange secret de messages avec l’Administration Obama, révélé en exclusivité par les sources de Debkafile à Washington. Le dernier message reçu dans la deuxième moitié de la semaine dernière annonçait : « La Chine ne constituera plus un problème pour l’Amérique dans ses tractations avec Assad. Il ne reste plus que la Russie ».

 

 

Ce changement de configuration a émergé au Conseil de Sécurité de samedi 21 avril, lorsqu’après avoir voté pour un nouvel envoi de 300 observateurs en Syrie, le Délégué chinois Li Baodong a fait un discours inhabituel : “Nous appelons aussi la communauté international à poursuivre son ferme soutien aux efforts réalisés par les bons offices de M. Annan et à consolider les résultats accomplis, et nous nous opposons fortement à tout discours et tout acte destinés à créer des difficultés aux bons services de M. Annan ».

 

Li a poursuivi en disant : “La Chine a toujours maintenu que l’indépendance, la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie, autant que le choix résultant de la volonté du peuple syrien devraient être respectés ».

 

 Des sources occidentales insistent sur le fait qu’avec ce discours, l’ambassadeur chinois s’est écarté du soutien sans compromis de la Russie envers le dictateur syrien. Moscou est demeuré la seule puissance mondiale agissant pour imposer une limite à l’envoyé des puissances de la Ligue Arabe, Kofi Annan et à l’efficacité du travail des observateurs, en leur déniant l’équipement approprié et l’autorité suffisante pour superviser une fin des violences en Syrie.

 

Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan a noté ce changement de politique en Chine, le 10 avril, lorsque, après s’être rendu en visite à Pékin, il remarquait : « La Chine n’est plus dans la même posture qu’auparavant, elle s’éloigne d’un soutien total au régime d’Assad ».

 

Les sources de Debkafile à Washington pensent que l’Administration Obama peut attribuer ce changement d’optique comme un échange de bons procédés eu égard à sa propre politique d’apaisement nucléaire envers –et de rapprochement avec- Téhéran. Un responsable américain de premier plan a déclaré que ce qui préoccupe le plus Pékin, c’est l’embargo pétrolier américain contre l’Iran et son impact sur l’économie chinoise. Maintenant que Pékin perçoit des signes patents que l’étau des sanctions se desserre, particulièrement en ce qui concerne les exportations de pétrole iranien, à la suite des arrangements américano-iraniens, il pousse un soupir de soulagement et s’apprête à être plus accommodant envers les Etats-Unis et leur politique en Syrie.

 

Une annonce à Téhéran a signalé cette approche d’un allègement des sanctions contre le pétrole iranien, samedi 21 avril, en disant que de nouveaux contrats d’achats, pour l’année entière de 2012, avaient été signés avec des raffineries asiatiques, qui étaient en relations commerciales avec l’Iran.

 

Nos sources rapportent que Pékin a repoussé un appel du régime Assad, lui demandant d’acheter des dizaines de milliards de $, valant pour les obligations du gouvernement syrien, afin de le dépanner dans sa situation de détresse liée à la durée de la guerre. La semaine dernière, on révélait qu’Assad était à ce point piégé par ce manque de liquidité, qu’il était obligé de puiser dans les réserves nationales d’or, détenues par la banque d’état syrienne, et à vendre son métal précieux sur les marchés financiers de Dubaï.

 

 

Cette défection de la Chine ne provoquera pas l’effondrement immédiat de Bachar al Assad, mais il s’agit plutôt, de la part de cette puissance mondiale déterminante, d’un vote de défiance concernant sa capacité à survivre. Cela laisse Téhéran et Moscou comme les seuls leviers d'action pour son régime et cela pourrait très bien inspirer des arrière-pensées, chez l’un ou l’autre de ces défenseurs et champions.

 

http://www.debka.com/article/21936/

 

DEBKAfile Reportage exclusif 22 avril 2012, 10:56 PM (GMT+02:00) 

Adaptation : Marc Brzustowski. 

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 19:23
Syrie : arrestation de l’activiste qui a contribué à l’évacuation des journalistes étrangers de Homs. Mort de deux journalistes à Idleb

http://www.mediarabe.info/spip.php?breve4507

mardi 27 mars 2012 - 09h59
Logo MédiArabe.Info

Selon l’ONG Avaaz, citée par des sources libanaises, les autorités syriennes ont arrêté, samedi dernier, l’activiste Jassem Khaled Diab, près de la ville d’Al-Qusayr (province de Homs). Diab est considéré comme l’un des principaux acteurs de la révolution, et a contribué à l’évacuation des journalistes occidentaux de Homs, dont certains étaient blessés. Il avait également contribué à la mise en place d’un système clandestin visant à briser le bouclage des villes et villages encerclés, en introduisant des vivres et des médicaments aux habitants. Avaaz se dit très préoccupée depuis son arrestation et craint pour sa vie. L’ONG affirme que les autorités n’hésiteront pas à se venger. Diab serait d’ores et déjà torturé et demande sa libération immédiate.

Par ailleurs, l’information qui a circulé hier lundi concernant la mort de deux journalistes à Idleb semble se confirmer. Selon des activistes syriens, il s’agit de deux journalistes britanniques d’origine algérienne. Ils ont été abattus par des miliciens du régime alors qu’ils tentaient de rejoindre la localité de Darkouche, à Idleb, à travers la frontière turque. Ils ont été défigurés. L’identité des deux victimes et les médias pour lesquels ils travaillaient n’ont cependant pas été dévoilés.

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  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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