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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 14:41

 

PS : nous avons vainement tenté d'alerter un site qui se pique d'expliquer le monde "géopolitique" en courant après tout ce qui semble venir (sans analyse) du monde du renseignement. Il s'agissait de mettre en garde contre les produits toxiques contenus dans ce cocktail chimique : "La Libanisation fabriquée", piloté par le très anti-juif Richard Labébière, soutien sans vergogne de Bachar Al Assad, l'ami personnel d'Alain Ménargues, tous ayant fait leurs armes dans le service aux agences de presse du Hezbollah. Force est de constater qu'on préfère le chant des sirènes à l'investigation authentique, sur ce genre de plateforme bon chic bon genre... Qu'importe, la vérité et l'objectivité semblent en voie d'être rétablies et notre propos n'est pas de sauver la mise aux amateurs de scoops. http://www.israel-flash.com/2012/02/syrie-une-libanisation-fabriquee/#axzz1mwsi1tli


 

 

Un nouveau rapport sur la Syrie… partiel, partial et « fabriqué »

http://syrie.blog.lemonde.fr/2012/02/16/un-nouveau-rapport-sur-la-syrie-partiel-partial-et-fabrique/

Publié sous le patronage de deux centres français spécialisés l’un, le CF2R, sur la recherche du renseignement et l’autre, le CIRET-AVT, sur l’étude du terrorisme et l’aide aux victimes du terrorisme, le rapport intitulé "Syrie : une libanisation fabriquée" suscite chez ses lecteurs un profond malaise. On peut le lire ici, par exemple.

D’une part, sa démarche d’indépendance et de neutralité est d’emblée battue en brèche par la liste de ses interlocuteurs en Syrie (p. 52 et 53), dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne représentent qu’une partie minime de la population et de l’échiquier politique. Alors que le texte arbore comme sous-titre "Compte-rendu de mission d’évaluation auprès des protagonistes de la crise syrienne", ses auteurs ont délibérément ignoré que parmi ces protagonistes auraient dû figurer des représentants des centaines de milliers de Syriens en quête de citoyenneté qui descendent depuis des mois dans les rues. D’autant que ces derniers ne se reconnaissent nullement dans les personnalités (6) pourtant respectées de l’opposition traditionnelle avec lesquelles les rapporteurs se sont entretenus, et pas davantage dans les porte-paroles officiel (1), officieux (1) et… religieux (4) qui complètent le panel de leurs interlocuteurs.

D’autre part et surtout, ce rapport contient une quantité impressionnante d’erreurs et de falsifications. Avant d’en relever ici les plus grossières, on s’étonnera de constater que, dans "les principes qui ont guidé l’action de la délégation" (p. 3), la priorité est donnée à "l’attachement aux principes démocratiques", plutôt qu’à "la sécurité et sauvegarde des populations civiles" qui ne viennent qu’en seconde position… N’auraient donc le droit de vivre et d’être protégés que les hommes et les femmes qui font profession de démocratie, du moins telle que la comprennent les auteurs ?

Dès la page suivante, on note que "l’expertise approfondie dans l’analyse et le décryptage des situations de crise et de la désinformation" dont se prévaut la délégation ne l’empêche pas d’affirmer que le conflit en cours en Syrie est "plus médiatique que proprement militaire". Les habitants de Homs, Hama, Daraa, Idlib (et non pas Itlib) et Zabadani, pour ne citer que certaines des villes les plus durement touchées par la répression des forces armées du régime, apprécieront l’humour des signataires du rapport.

On ne discutera pas ici le postulat de base des auteurs, pour qui "les influences étrangères jouent ainsi un rôle essentiel dans la crise syrienne". Une fois encore, les Syriens descendus dans les rues pour demander plus de libertés civiques et politiques apprécieront, eux qui réclament depuis des mois, sans succès jusqu’à ce jour, une "protection internationale" contre la rage meurtrière de leurs dirigeants. A moins que nos experts aient voulu montrer du doigt la Russie, conspuée par ceux qui ont manifesté en plus de 600 endroits différents, le vendredi 10 février 2012, au cri de "la Russie tue nos enfants".

Ce n’est pas "en raison de son incapacité à faire vaciller le régime" que "le printemps syrien, expression d’un vrai mouvement populaire et d’une légitime revendication à la libéralisation politique" s’est transformé en une "crise armée" (p. 8). C’est le refus de certains militaires, appartenant à toutes les communautés, de participer à des opérations de représailles et de tirer à vue contre des manifestants désarmés, qui n’avaient rien à voir avec les terroristes, les islamistes ou les salafistes que leur décrivaient leurs chefs.

Ayant reconnu, du bout de la plume, que "certes, le régime syrien n’est pas un régime démocratique", les rapporteurs s’empressent de dénoncer la volonté de "ses adversaires… de noircir encore le tableau, afin d’assurer le soutien de l’opinion publique internationale… et d’accélérer sa chute". Ils ignoreraient donc que, si déficit d’information il y a, celui-ci ne peut être attribué à nul autre qu’au régime. Ce ne sont pas les révolutionnaires qui interdisent depuis des mois l’accès au territoire syrien des journalistes étrangers. Si le régime n’avait rien eu à cacher, et s’il avait voulu se montrer sous son véritable jour, il n’aurait jamais eu besoin, pour octroyer des visas à ceux qui les demandaient, de l’intervention de quiconque. Y compris d’une religieuse à laquelle les responsables de l’Oeuvre d’Orient viennent de rappeler qu’elle n’avait rien à faire dans la galère où elle s’est fourvoyée… mais que les auteurs du rapport, après beaucoup d’autres, n’ont pu manquer de rencontrer.

Sans craindre de se contredire, les auteurs évoquent plus bas "le soutien que la majorité de la population syrienne apporte - souvent à contrecœur - au régime". Il y a là un mystère : comment peuvent-ils affirmer qu’il s’agit d’une "majorité", si c’est "souvent à contrecœur" qu’elle se manifeste ? Et de quel soutien s'agit-il ? Suffit-il, pour être compté dans cette majorité, de  faire nombre lors des masîrat, les marches de soutien populaire aussi spontanées que les manifestations de Pyongyang ? Ils affirment par ailleurs (p. 29) avoir "pu rencontrer librement et sans accompagnateur les membres les plus importants de l’opposition intérieure". Avec tout le respect dû à Michel Kilo, Huseïn Al Odat, Fayez Sara ou Loaï Huseïn, on s’étonnera de ne voir figurer dans cette liste ni Riyad Seif, ni Riyad Turk, ni Fida Al Hourani, ni Akram Al Bounni, ni Yasin Al Hajj Saleh, ni Nahed Badawiyeh, ni Razan Zitouneh, ni Souheïr Al Atassi… ni des dizaines d'autres pour lesquels les contestataires ont au moins autant de respect que pour les interlocuteurs sélectionnés - au fait sur les conseils de qui ? - par nos experts.

Ils mentionnent ensuite dans la même phrase "l’opposition extérieure (qui) n’est ni la plus légitime" et "l’opposition intérieure historique". Ce faisant, peut-être par ignorance, ils contribuent à la "falsification des faits" qu’ils dénoncent chez les autres. On ignorait d’abord qu’il appartenait aux visiteurs, aussi fins connaisseurs soient-ils, de distribuer des brevets de légitimité aux uns et de les dénier aux autres. Il leur a sans doute échappé que les Syriens défilant dans les rues n’avaient jamais reconnu à cette "opposition intérieure historique", en dépit du respect qu’ils éprouvent pour certaines de ses figures, une quelconque représentativité de leur mouvement. En revanche, à peine le Conseil National Syrien (CNS) mis en place, ils se sont empressés, le 7 octobre 2011, de voir en lui leur représentant légitime. Cela leur posait d’autant moins de problème que, contrairement aux auteurs du rapport, les Syriens savent que le CNS a été contraint de se constituer et de travailler à l’extérieur… pour éviter à ses membres dirigeants de connaître le sort de Mechaal Tammo. Mais peut-être n’ont-ils jamais entendu parler de ce dernier ? Les Syriens savent aussi que le CNS englobe une fraction significative de l’opposition de l’intérieur, comme la Déclaration de Damas, elle-même composée de plusieurs partis et de personnalités indépendantes, et des représentants de la contestation populaire regroupée dans les tansîqiyât (coordinations).

Il serait fastidieux de relever tous les points, qui ne sont pas que de détail, sur lesquels les auteurs de ce rapport "fabriqué" pour entrer de force dans leur cadre conceptuel commettent des erreurs ou des approximations. Ainsi, Michel Kilo, pour ne citer que lui, ne serait certainement pas satisfait de se voir bombardé à son corps défendant (p. 52) "représentant du CNCD" (Comité National pour le Changement Démocratique). Il ne reconnaît même pas en faire partie. Le gel de l’activité des forums de discussion apparus durant le Printemps de Damas n’est pas intervenu en février 2001 (p. 11), mais durant l’été de la même année, au lendemain d’une conférence donnée, au Forum pour le Dialogue National de Riyad Seif par le professeur Burhan Ghalioun. L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme n’a pas été "créé par des Frères Musulmans vivant en exil à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, avant de s’installer à Londres" (p. 33), mais par Rami Abdel-Rahman. Son appartenance au CNCD, dont une partie des membres continuent de promouvoir en Syrie un Etat laïc et non pas "civil", suffit à démontrer, contre les rumeurs, qu’il n’a rien à voir avec les Frères. Il est tout aussi farfelu d’affirmer que le dirigeant de cet Observatoire est l’avocat Haytham Al Maleh, "emprisonné pendant huit ans pour appartenance à la Confrérie". Ayant bénéficié d’une amnistie présidentielle en raison de son grand âge, il est sorti de prison le 7 mars 2011, et non pas en 2010, après un an et demi de détention. Il appartient à la mouvance islamiste, et il ne le nie pas, mais s’il avait été Frère Musulman, comme le soutient le rapport, il ne serait sans doute plus de ce monde. Arrêté en 1980, il aurait été condamné comme des milliers d’autres, par la loi 49, à la peine capitale.

Par ailleurs, les Syriens ne peuvent que sourire en lisant (p. 10) que "la Syrie est une république parlementaire et multipartis" (sic)... puisqu’il "existe en effet huit partis politiques regroupés au sein du Front National Progressiste". Le nombre est encore une fois inexact, mais passons. Certes, il existe un Conseil du Peuple et divers partis, mais ni l’un, ni les autres, ne jouent aucun rôle dans la prise de décision. D’ailleurs si le pluripartisme était déjà en Syrie une réalité, il faudrait expliquer ce qui motive tout le bruit fait à ce sujet aujourd'hui autour du projet de nouvelle Constitution.

Les Syriens se retiendront d’autre part pour ne pas éclater de rire lorsqu’ils découvriront (p. 10) que la corruption, qui "règne à tous les étages", "est régulièrement dénoncée par le président lui-même comme l’un des maux structurels du régime"… A en croire le rapport, Bachar Al Assad déplorerait donc ce phénomène, mais il n’aurait guère plus de responsabilité dans la corruption généralisée… que dans les exactions commises quoi qu’il en dise par SON armée. De par la Constitution qui l’a porté au pouvoir moyennant une petite modification éclair, en juillet 2000, il détient en effet le titre de "commandant en chef de l’Armée et des forces armées syriennes".

Pour épargner le temps des lecteurs, on se contentera ici de commenter deux points.

1 / S’agissant de la ville de Daraa, où la révolution a finalement éclaté le 18 mars 2011, le rapport la décrit à plusieurs reprises (p. 13 et 14), en mentionnant sans esprit critique des "cercles du pouvoir à Damas", comme la "route de la subversion islamiste, celle qui mène à Amman et en Arabie Saoudite". Il ajoute, pour faire bonne mesure, que "les tribus frontalières n’y ont jamais accepté la tutelle de Damas", que "les Frères Musulmans jordaniens sont très actifs dans toute la région", et que, "depuis les évènements de Bahreïn, les bailleurs de fonds saoudiens sont revenus dans la région pour faire profiter les chefs de tribus de leurs largesses intéressées". Il faudrait être particulièrement obtus pour ne pas avoir compris vers où il suggère à ses lecteurs de chercher les responsables du soulèvement qui a pris là naissance. Et pour aider ceux qui hésiteraient encore à le suivre, il précise que la "première manifestation a eu lieu devant une mosquée du centre ville".

On ne niera pas que Daraa est située près de la frontière jordanienne. On ne contestera pas que la route qui y passe en provenance de Damas, à condition de ne pas se perdre, finit par mener en Arabie. On supposera que Daraa, comme la plupart des villes de Syrie, abrite son lot de citoyens religieux et, sans doute, de ce que l’on désigne comme des "islamistes". Mais le rapport oublie de mentionner que la ville, les villages et les bourgades de ce gouvernorat ont fourni au parti Baath et au gouvernement syrien, de 1963 à nos jours, un nombre conséquent de responsables… qui avaient sans doute d’autres qualités à faire valoir que leur religiosité ou leur appartenance à la communauté sunnite majoritaire en Syrie. Si les auteurs du rapport lui avaient posé la question, Hussein Al Odat, avec lequel ils se sont entretenus (p. 52) et qui vient lui-même du village de Oumm Al Mayadhin, se serait fait un plaisir de leur en fournir la liste. Elle comporte, pour ne citer que les plus connus, un vice-président de la République en exercice, Farouq Al Chareh, un vice-ministre des Affaires étrangères, Faysal Al Miqdad, un secrétaire général adjoint du parti Baas, Zouheïr Macharqa, un vice-président du Front National Progressiste, Suleiman Qaddah... Pas mal pour une agglomération dont le rapport nous affirme (p. 14) qu’elle "a toujours eu la réputation d’être la ville d’une double contestation orientée contre la suprématie du Baas et la minorité alaouite au pouvoir".

Les récriminations des habitants de Daraa à l’encontre du régime recoupent largement celles de leurs compatriotes des autres villes syriennes. Avant d’être religieuses… si elles le sont, elles sont d’ordre politique, économique et social. S’y ajoute ceci : au cours des dernières années, les services de renseignements ont opéré, parmi les jeunes du gouvernorat, un certain nombre de rafles. Plusieurs centaines de ces jeunes croupissent encore à la prison militaire de Sadnaya. Les autorités syriennes les considèrent comme des "islamistes". Il est vrai qu’un certain nombre d’entre eux, répondant à l’appel et parfois aux pressions des services syriens de renseignements, se sont naguère rendus en Irak, pour y faire le coup de feu contre les Américains. Mais une partie au moins de ces jeunes était animée davantage par des sentiments nationalistes que par des sentiments religieux. Leurs proches ne comprennent pas comment ceux-là mêmes qui les ont jadis recrutés et parfois entraînés, en jouant sur leur enthousiasme, les sanctionnent aujourd’hui de la pire des manières.

Il y aurait beaucoup à ajouter également à la description de la ville de Homs (p. 14), intentionnellement orientée dans le sens voulu : "ville à majorité sunnite… proche du Liban… (avec) de multiples connections avec l’étranger… voisine de Hama, théâtre de la révolte armée des Frères Musulmans… (qui) connaît traditionnellement une forte criminalité". Les auteurs de ce tableau ignorent apparemment que, mis à pied au printemps 2011, le gouverneur des lieux n’était pas étranger à  la rancœur d’une partie de la population de la ville. Avec la bénédiction du chef de l’Etat, qui compte pourtant parmi ses amis et qui lui a assuré une protection aussi longtemps qu’il l’a pu, l’intéressé, Iyad Ghazal, avait développé à Homs une politique de grands projets, moins destinée à améliorer l’urbanisme, la circulation et les conditions d’existence de ses administrés, que son compte en banque personnel. Il traitait ses administrés de haut, même et y compris les députés du gouvernorat qu’il insultait et menaçait, et il se comportait comme le seul et unique seigneur des lieux.

2 / Avant d’emboucher les trompettes du régime syrien pour dénoncer "les opérations répétées de désinformation" de la chaine qatarie Al Jazira, les auteurs du rapport auraient été bien inspirés de remonter au début du soulèvement. Alors que la révolution en Syrie n’était encore qu’un projet en mal de concrétisation, Bachar Al Assad, qui n’était pas aussi rasséréné qu’il voulait bien le dire au Wall Street Journal (le 31 janvier 2011), et l’émir du Qatar, qui redoutait de voir déborder chez lui les troubles intervenus à Manama, au Bahreïn, s’étaient mis d’accord pour interdire aux médias de leur pays d’offrir de l’autre, comme des évènements qui pourraient y intervenir, une image négative. Compte-tenu de l’audience ridicule, hors de Syrie… et même à l’intérieur, des médias syriens, cet accord était d’abord et avant tout destiné, au moment où les relations entre le président syrien et le cheykh Hamad bin Khalifa étaient encore au zénith, à neutraliser, au profit de Damas, la chaîne la plus suivie dans l’ensemble du monde arabe.

Ceux qui ont de la mémoire ou de bonnes archives se souviennent que, jusqu’à la fin du mois de mars 2011, Al Jazira a été la cible des critiques… des protestataires syriens. Ils ne comprenaient comment cette chaine, qui avait joué un si grand rôle dans la couverture du soulèvement en Libye, se désintéressait à ce point de ce que les Syriens, dont la situation n’était guère meilleure que celle des Libyens, tentaient de faire chez eux. Le silence d’Al Jazira sur la répression du soulèvement de Daraa était pour eux incompréhensible.

Comme souvent, c’est le refus des concessions du régime qui a entraîné la rupture du contrat et le basculement du Qatar et d’Al Jazira dans le camp de la révolution. Dans son sermon du vendredi 25 mars 2011, le cheykh Yousef Al Qardawi, président de l’Union Internationale des Oulémas, qui réside à Doha, s’était ému de la répression en cours à Daraa et il avait apporté son soutien aux manifestations en Syrie. Trois jours plus tard, pour calmer Bachar Al Assad dont l’écho de la colère était parvenu jusqu’à lui, l’émir a dépêché à Damas le prince héritier Tamim bin Hamad, pour lui présenter les excuses de l’émirat. Mais, au lieu de considérer l’incident comme clos, Bachar Al Assad a exigé que le cheykh Al Qardawi en personne se rétracte et qu’il "s’excuse auprès du peuple syrien qu’il avait insulté". Irrité à son tour par la rigidité du président syrien, l’émir a pour la première fois autorisé Al Jazira à couvrir les troubles en Syrie, donnant la parole à des opposants et montrant la sauvagerie des services de sécurité et des chabbiha.

Quelque temps plus tard, inquiet devant l’aggravation de la situation, le cheykh Hamad a demandé à son Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, le cheykh Hamad bin Jasem, de se rendre à son tour à Damas. Mais au lieu de rechercher l’apaisement, Bachar Al Assad lui a fait savoir par deux fois qu’il ne le recevrait pas, aussi longtemps que Doha n’aurait pas présenté ses excuses pour ce qu’il considérait comme des appels à la guerre civile lancés par le cheykh Al Qardawi. Il réclamait en outre que l’émirat interdise à Al Jazira d’inciter au désordre et à la dissension en Syrie, en diffusant les mensonges et les fausses informations qui lui étaient coutumières.

Comme on le constate, ces graves défauts avaient totalement échappé au régime syrien... et à nos experts, avant que Damas et Doha soient à couteaux tirés.

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 19:47
Syrie : un drone américain aurait été abattu !!
[info à prendre avec précaution] 
lundi 20 février 2012 - 17h34
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Le site de propagande syrienne « Dampress » cite une « source syrienne responsable » selon laquelle « la Syrie a abattu un drone américain d’espionnage dans l’un des aéroports syriens ». Cette information pourrait cependant relever de la pure propagande, puisqu’elle contient déjà une contradiction de taille : la source syrienne ne fait pas la différence entre abattre un drone et le faire atterrir dans un aéroport !

Toutefois, plusieurs sources médiatiques arabes avaient annoncé, ce matin, que « les deux bâtiments de la marine iranienne qui sont arrivés à Tartous, sont chargés de brouiller les communications de l’Armée syrienne libre ». De ce fait, il ne serait pas étonnant que les Iraniens aient tenté de capturer un drone américain - et probablement réussi - à l’instar de celui détourné en Iran, début décembre 2011. Téhéran avait alors vanté les mérites de ses experts qui avaient réussi à détourner l’appareil grâce à leur prouesse technologique (ils auraient déchiffré ses codes électroniques). Ont-ils récidivé en Syrie ?

Voir en ligne : Dampress

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 12:19

 

 

Syrie : 27 morts ce dimanche. L’assassinat du procureur général d’Idlib inquiète les hauts fonctionnaires
dimanche 19 février 2012 - 23h46
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Dimanche matin, des inconnus ont mitraillé la voiture du procureur général d’Idlib, Nidal Ghazal, le tuant sur le coup ainsi que son chauffeur et le juge Mohamed Ziadeh qui les accompagnait. Les autorités accusent les groupes armés d’avoir commis ce massacre. Rappelons que les procureurs généraux sont en première ligne dans la répression, comme l’avait confirmé le procureur de Hama, Adnan Muhammad Al Bakour, qui avait fait défection fin août dernier, dénonçant le massacre ordonné par le régime aux fonctionnaires. Selon Bakour, les fonctionnaires qui n’exécutent par les ordres sont exécutés.

De ce fait, les experts lient unanimement l’assassinat du procureur d’Idlib à la répression, mais ils divergent sur commanditaires. Pour les uns, en soupçonnant Ghazal de vouloir déserter et rejoindre Bakour, ou constatant que les ordres de Damas ne sont pas scrupuleusement respectés, le régime l’aurait assassiné à travers les Services ou les miliciens, en attribuant le crime aux terroristes. A l’inverse, une autre version privilégie la piste des activistes qui l’auraient assassiné en réaction à la répression ; le procureur étant le plus haut fonctionnaire en prise directe avec le terrain et représentant du régime.

Cette hypothèse, conjuguée aux révélations relatives aux mutations effectuées récemment dans l’administration et les forces de l’ordre en fonction de la « confessions et de la confiance », inquiètent les hauts fonctionnaires. En effet, plusieurs sources syriennes affirment que le régime procède depuis plusieurs semaines à « déclasser » les fonctionnaires et les militaires Sunnites originaires des régions bombardées et les mutent vers des secteurs plus calmes (pour les fonctionnaires) et vers les forces de maintien de l’ordre. Celles-ci sont équipées uniquement de bouclier anti-projectiles et de matraques. Le régime craint leur désertion avec leurs armes et munitions s’ils sont maintenus dans les unités militaires opérationnelles.

Par ailleurs, le bilan de la répression s’est établi, ce dimanche, à 27 morts, selon les comités de coordination de la révolution syrienne. Les victimes ont essentiellement été recensées dans les région de Homs et d’Idlib, alors qu’à Damas, le régime a déployé un important dispositif pour empêcher des manifestations semblables à celles qui ont fait trembler le palais, samedi, de se reproduire. Les autorités ont saucissonné le quartier Mazzeh, dressant des barrages à chaque intersection. Une partie importantes des commerces de la capitale est restée fermée ce dimanche, en dépit des risques de sanctions par le régime ou par ses miliciens.

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 00:23
Poutine jugé pour "terrorisme", un carton sur internet

 

http://www.lorientlejour.com/


Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, brigue un troisième mandat alors que la présidentielle est prévue le 4 mars.
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, brigue un troisième mandat alors que la présidentielle est prévue le 4 mars. vide
RUSSIE Un montage vidéo en forme de reportage.

Dans le box des accusés, Vladimir Poutine se tient debout, le regard baissé, lors de l’énoncé des chefs d’accusations dont il doit répondre. C’est ce que montre un montage vidéo dans lequel l'homme fort de la Russie, Vladimir Poutine, est derrière les barreaux dans un tribunal le jugeant pour "préparation d'actes de terrorisme".

 

"L'arrestation de Vladimir Poutine : reportage de la salle du tribunal" montre l'actuel Premier ministre dans le tribunal Khamovnicheski de Moscou, jugé par le magistrat Viktor Danilkine, qui avait condamné fin 2010 l'ex-magnat du pétrole et détracteur du régime russe, Mikhaïl Khodorkovski.

 

La voix off explique que M. Poutine est jugé pour "détournement de biens d'Etat", "abus de pouvoir", "machinations financières" et "participation à la préparation d'actes de terrorisme visant à semer la terreur dans la population et à exercer une influence sur les organes de l'Etat".

 

On y voit M. Poutine, la tête baissée, debout dans la cage dans laquelle comparaissent les prévenus à l'intérieur des tribunaux russes. Autour de lui, les flashs des photographes crépitent.

 

La vidéo avait été visionnée 1,8 million de fois ce midi, trois jours après sa mise en ligne.

La vidéo a été mise en ligne sur le compte youtube LancelotChannel appartenant à l'agence d'image Lancelot et fait la publicité d'un documentaire, "L'assassinat de la Russie", datant de 2002.

Ce film accuse la sécurité d'Etat (FSB) d'avoir orchestré les attentats de 1999 en Russie pour permettre l'accession au pouvoir de Vladimir Poutine, un ancien officier du KGB.

 

L'un des auteurs du film est Alexandre Litvinenko, un ancien du FSB et détracteur du régime russe, décédé en novembre 2006 à Londres après avoir été empoisonné au polonium, une substance radioactive.

 

Les opposants russes, largement privés d'accès aux médias traditionnels, prolifèrent sur l'internet et des vidéos dénonçant M. Poutine rencontrent régulièrement un grand succès.


VIDÉO
 


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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 20:28

 

VIDÉO (Images violentes) - L'oléoduc de la ville a été bombardé mercredi. D'autres localités, dont Hama, sont aussi visées. La communauté internationnale dénonce la multiplication de crimes contre l'humanité.

 

http://www.lefigaro.fr

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 19:26
La révolte syrienne, au coeur des commémorations de l’assassinat de Rafic Hariri

 

http://www.lorientlejour.com

 

  
olj.com | 14/02/2012

Prenant la parole via connexion vidéo, Saad Hariri s'est adressé depuis Paris aux Libanais.
Prenant la parole via connexion vidéo, Saad Hariri s'est adressé depuis Paris aux Libanais. AFP
LIBAN "Il est de notre responsabilité d’empêcher la discorde et de parvenir à la liberté", lance Saad Hariri au Biel.

Par des discours fermes et musclés, le mouvement du 14 Mars a commémoré aujourd’hui le septième anniversaire de l’assassinat de Rafic Hariri lors d’un meeting organisé au BIEL. Une cérémonie marquée par l’absence de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, ténor du 14 Mars et fils de Rafic Hariri. Celui-ci s’est adressé de Paris, par écran interposé, à ses partisans, à ceux du 14 Mars et aux Libanais.

 

"Après l’assassinat de Rafic Hariri en 2005, vous, Libanais, êtes descendus dans les rues et avez appelé à la liberté et à la justice. Nous avons réalisé aujourd'hui +Le printemps de la justice+ avec la publication de l’acte d’accusation du Tribunal spécial pour le Liban (chargé de juger les assassins de Rafic Hariri) et avec la prochaine tenue du procès".

 

"Nous parviendrons à la souveraineté, à l’indépendance, à la liberté et à la justice", a-t-il assuré, lors de son discours, avant de poursuivre : "Aujourd’hui, le Liban est de nouveau sur le point de retomber là où il était il y a sept ans. Ce qui se passe dans la région nous mènera soit à la liberté que nous demandons, soit à la discorde. Il est de notre responsabilité d’empêcher la discorde et de parvenir à la liberté".

 

Évoquant le dossier syrien, M. Hariri a déclaré : "Nous voulons coopérer avec le Conseil national syrien" (CNS), qui regroupe les principaux courants de l’opposition syrienne au régime de Bachar el-Assad. "La victoire du peuple syrien ouvrira la voie à l’établissement de relations démocratiques avec le Liban. La victoire du peuple syrien marquera la véritable fin de l’hégémonie. Le régime syrien va inévitablement à sa fin", a-t-il estimé.

 

"Certains disent aux chrétiens du Liban que les sunnites se sentiront puissants (si le régime syrien tombait). Nous, en tant que Courant du Futur, leur disons, nous sommes un mouvement qui soutient la pluralité. Nous sommes le courant de l’égalité entre chrétiens et musulmans, quel que soit le régime en place en Syrie. Nous sommes le peuple de la liberté d’expression. Nous sommes le courant pour la démocratie et la liberté quel que soit le régime en place en Syrie", a poursuivi l'ancien Premier ministre.

 

Évoquant la question du TSL, Saad Hariri a affirmé : "Nous ne tenons pas nos frères chiites pour responsables de l’assassinat de Rafic Hariri". Le TSL a publié un mandat d’arrêt portant le nom de quatre membres du Hezbollah. "Nous avons choisi le chemin de la justice, pas de la vengeance. (…) Le TSL n’a pas accusé un groupe ou une communauté", a-t-il ajouté.

 

"Nous savons que les chiites au Liban sont comme les autres Libanais. Ils soutiennent la liberté et la démocratie au Liban, comme ils soutiennent la liberté et la démocratie en Syrie", a insisté Saad Hariri, qui a souligné qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible en ce qui concerne le TSL.

 

"J’appelle donc le Hezbollah a revoir sa manière de gérer le TSL, car protéger les personnes visées par l’acte d’accusation ne va pas effacer cet acte d’accusation", a-t-il poursuivi. Le Hezbollah estime que le TSL est politisé et relève d'un complot israélo-américain contre la résistance.

 

Abordant la question des armes du Hezbollah, Saad Hariri a affirmé que "les armes entre les mains de partis politique sont en contradiction avec l’établissement d’un État. (…) Les armes qui ne sont pas entre les mains de l’État servent les intérêts d’Israël. (…)  Nous invitons le Hezbollah à remettre ses armes à l’État libanais pour éviter que le pays sombre dans la discorde et s'effondre".

 

Enfin, M. Hariri a exprimé la certitude qu’il serait bientôt de retour à Beyrouth.

 

"Les masques tomberont et la justice sera rendue"

"Ces dernières années, nous commémorions l'absence de Rafic Hariri. Cette année, nous célébrons son retour. Il est revenu avec les révolutions arabes. Il est revenu avec le renouveau du concept +le Liban d'abord+. Il est revenu avec la publication de l'acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), a déclaré, pour sa part, le chef des Kataëb, Amine Gemayel. "Des verdicts seront publiés, les masques tomberont et la justice sera rendue, a-t-il martelé.

 

"Nous souhaitons que les révoltes dans le monde arabe ne restent pas uniquement des slogans mais que ce printemps arabe fleurisse par l’unité, la fraternité, la démocratie et l’égalité", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : "Nous soutenons les révolutions arabes non parce qu’elles sont contre les régimes en place, mais car elles sont pour la liberté et la démocratie". 

"Est-il possible que nous soutenions les peuples arabes dans leur lutte contre les armes des régimes alors que le peuple libanais reste sous le joug de ces armes ?", s'est-il interrogé, dans une référence aux aux armes du Hezbollah. 

 

Sur le plan politique, M. Gemayel a dénoncé la "paralysie" au sein du gouvernement. "Le cabinet est paralysé et paralyse la vie du peuple et tout le pays", a regretté l'ancien président, en appelant au retour à la vie démocratique à travers la relance du dialogue national avec "ceux qui croient en la liberté et la démocratie".

 


Une résistance contre la liberté est une résistance misérable

 


 

De son côté, Samir Geagea, leader des Forces libanaises, a largement abordé la question la question de la révolte syrienne. Samir Geagea a apporté son soutien à l’opposition au régime de Bachar el-Assad, déclarant : "Nous saluons Homs et Deraa. Nous saluons Hama, Zabadani, Deir ez-Zor, Douma...".

 

M. Geagea a parallèlement lancé une sévère offensive contre la résistance, un terme utilisé en référence au Hezbollah, allié du régime syrien. "Les massacres horribles du peuple syrien sont commis sous le slogan de la résistance, comme ce fut le cas au Liban, (le 7 mai 2008). Votre résistance est une résistance contre la liberté et la démocratie. Votre résistance affronte le peuple et leurs demandes légitimes. C’est une résistance contre le changement et la réalisation de la liberté et de la démocratie. C’est une résistance contre l’établissement d’une véritable Etat au Liban. C’est une résistance contre la stabilité, la justice, la sécurité, le développement et la modernité. C’est une résistance qui bombarde des villes et des villages, tue des femmes et des enfants".

 

"En fin de compte, Homs, Hama, Idleb, Deir ez-Zor et Deraa seront vainqueurs", a-t-il assuré. "Aujourd’hui, au nom des peuples persécutés, j’appelle tous les pays, surtout les pays de la région, à faire un effort pour mettre fin au bombardement et à l’assassinat du peuple syrien. C'est une résistance misérable", a encore dit M. Geagea.

 

"Une Syrie stable et démocratique, signifie un Liban stable dont les frontières sont délimitées et les armes uniquement entre les mains des forces de l’État. C’est la fin de l’exportation du terrorisme. Une Syrie démocratique sert les intérêts libanais et syriens ainsi que les intérêts régionaux", a-t-il insisté.

 

S’adressant au Hezbollah, M. Geagea a déclaré : "Assez des chemises noires. Le temps de la démocratie et de la liberté est venu, ne faites pas de mauvais calculs". "Les armes illégitimes n’ont pas d’avenir, les mini-États n’ont pas d’avenir. Seul l’État a un avenir", a-t-il martelé.

 

Concernant la politique libanaise, Samir Geagea a qualifié le gouvernement de Nagib Mikati de "cabinet misérable", aux "performances misérables" et à la rhétorique "misérable", comportant des ministres "misérables", "couvrant des scandales avec des slogans et des mensonges".

Un cabinet dont M. Geagea a dit qu’il est "cliniquement mort".

 

Une lettre du CNS


L’ancien député Farès Souhaid et secrétaire général du 14 Mars a, pour sa part, lu à la tribune du Biel, une lettre adressée par le Conseil national syrien (CNS).

 

Dans cette lettre, le CNS affirme que la révolte libanaise (en 2005) contre la présence des soldats syriens au Liban, a été le premier revers infligé au régime de Bachar el-Assad.

 

"Nous comptons sur la volonté du peuple syrien pour parvenir à la victoire et nous ne plierons pas. Nous comptons sur le soutien des Arabes et de la communauté internationale. La Russie et la Chine ne réussiront pas à rétablir la guerre froide", poursuit le communiqué du CNS.

 

Après avoir remercié le 14 Mars pour sa solidarité avec l’opposition syrienne, le CNS poursuit en assurant que la révolte syrienne "n’a pas besoin d’utiliser le Liban. Le Liban n’abrite que des réfugiés syriens espérant recevoir de l’aide".

 

Évoquant l'après-Assad, le CNS poursuit en affirmant que "la Syrie établira de meilleures relations avec le Liban. Elle établira des relations diplomatiques dignes de ce nom, délimitera les frontières, en commençant par les fermes de Chebaa et éliminera le Haut conseil libano-syrien". 

 

"Nous avons répété, à de multiples reprises, vouloir un régime démocratique et civil en Syrie, car nous le méritons", assure encore le CNS. 

 

L’opposition salue enfin la mémoire de "Rafic Hariri et de tous les martyrs" et assure que "le régime criminel syrien tombera en Syrie et au Liban".

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 19:13

Le communiqué N° 1


Le Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la Libération de la Syrie s’organise

http://www.mediarabe.info/spip.php?article2110

Les choses sérieuses peuvent commencer

mardi 14 février 2012 - 18h39, par Mediarabe.info - Rome

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L’officier supérieur le plus gradé ayant déserté l’armée du régime syrien, le général Moustapha Ahmed Al-Cheikh, est sans concession avec la dictature de Bachar Al-Assad. Dans son premier communiqué officiel, il rappelle le serment fait par tous les militaires de servir la Patrie et non le régime, encore moins le clan. Nous publions ci-après l’intégralité du communiqué de presse du Commandement supérieur, daté du 14 février 2012, qui s’apparente à un coup d’Etat.

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COMMUNIQUE DE PRESSE
Turquie, le 14 février 2012

Afin d’éviter toute confusion et de clarifier notre action, nous, Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la libération de la Syrie, déclarons ce qui suit :

Premièrement : Causes, motivations et justifications de notre défection

1- Doctrine militaire : Nous avons intégré l’institution militaire en faisant le serment de nous vouer corps et âme à la protection de notre patrie, sur terre, mer et dans les airs, afin de préserver notre unité nationale et territoriale, de repousser toute attaque contre notre pays et notre peuple, et de maintenir la paix civile. Nos avons obéi aux autorités politiques et à ses directives sur la base de ces principes, et non pour défendre ou soutenir un régime qui tue et qui réprime notre peuple et qui menace notre unité nationale.

2- L’institution militaire a renié son rôle et ses principes. Elle n’est désormais qu’un instrument d’influence politique, loin de son devoir d’institution nationale professionnelle.

3- Le régime, de nature totalitaire, est coupable de violences, d’assassinats, de répression et de sauvagerie d’une ampleur intolérable contre notre peuple. Il tente de manière systématique de pousser les syriens vers le conflit et la guerre confessionnelle, menaçant ainsi la paix et la cohabitation pacifique dans notre pays.

Deuxièmement : Les causes de la création du Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la libération de la Syrie.

1- L’institution militaire fait partie des structures de l’Etat et l’action militaire a besoin d’une représentation politique. Unifier l’action militaire sur tout le territoire syrien est dans l’intérêt de la révolution du peuple. Plusieurs instances politiques d’union ont vu le jour grâce à la mobilisation nationale, notamment La Commission Générale de la Révolution Syrienne et le Conseil National Syrien. A l’instar de ces instances d’union, le Conseil Militaire est devenu une nécessité en tant qu’institution de commandement représentant les militaires et une composante essentielle pour la protection de la révolution.

2- Des officiers, des sous officiers et des soldats ont déserté les rangs de l’armée en emportant avec eux leurs équipements, et ont décidé d’accomplir leur devoir de protéger les civils et les manifestants dans diverses régions de la Syrie, en protégeant ces derniers des agressions directes des forces de sécurité et de l’armée. Ces combattants ont besoin d’un commandement sur le terrain. Le Conseil Militaire aspire à assurer ce commandement.

3- Ces officiers, sous officiers et soldats qui ont déserté les rangs de l’armée sont désormais au nombre de milliers. Ces déserteurs sont éparpillés soit à l’étranger soit à travers le territoire national. Certains se sont réfugiés dans leur village ou ville, trouvant au sein des masses populaires un abri sûr, s’y protégeant et les protégeant.

4- Des milliers de militaires ont acquis l’intime conviction de la nécessité et de l’obligation de faire défection, mais taisent cela craignant pour leur sécurité et celle de leurs familles.

5- Le Conseil Militaire vise également à intégrer les hauts gradés qui souhaitent construire une armée nationale pour cette période et après la chute du régime de Bachar El Assad.

6- Eviter la désintégration de l’armée et protéger ses éléments contre une lutte fratricide. Organiser les désertions de manière à préserver l’institution militaire, l’un des piliers de l’Etat.

7- Mettre en place des stratégies de changement maîtrisé de l’armée en conformité avec l’esprit de la révolution syrienne qui vise à un changement total. Le changement au sein de l’institution militaire est inéluctable. Cela implique une redéfinition de la doctrine de cette armée, en tant qu’institution professionnelle portant un message conforme aux objectifs de la révolution syrienne. Cette révolution pour laquelle les syriens sont sortis dans la rue et ont payé un lourd tribut.

Face à cette situation, il est primordial de créer une institution qui puisse prendre en compte tous ces éléments, communiquer avec tous les intéressés et répondre à leurs besoins. Le Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la libération de la Syrie constitue en conséquence le cadre politique d’organisation et de commandement des forces armées habilité à mettre en place les stratégies et les plans militaires.

Dans les conditions actuelles, le Conseil Militaire œuvre à l’établissement de liens militaires entre les différentes formations militaires présentes sur le terrain dans le cadre de soutien à la révolution et de coordination des efforts.

8- Les désertions dans les rangs des officiers, des sous-officiers et des soldats ne peuvent en aucun cas être assimilées à un mouvement putschiste. Ces désertions ne font que redonner à l’armée son rôle de protecteur du pays, des citoyens et de la cohabitation pacifique. La création du Conseil Militaire signifie en conséquence que l’armée se réapproprie son rôle naturel, celui de protéger l’Etat syrien et ses institutions et de veiller à la sécurité du pays et des citoyens.

En conclusion  : Le Conseil Militaire ne vise pas à s’accaparer le pouvoir, car seul le peuple est la source et le détenteur du pouvoir dans un État démocratique et civil, et où tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs. Le Conseil Militaire n’est pas un mouvement politique mais un cadre politique pour l’institution militaire, visant à protéger la révolution et à coordonner son action avec celle des différentes instances issues de la révolution syrienne bénite.

Le général Moustapha Ahmed Al-Cheikh Président du Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la libération de la Syrie

Fahd Almasri / Conseiller en Communication – Le Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la libération de la Syrie

Mediarabe.info

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 19:10
Syrie : des blindés entrent à Boukamal et à Deraa. L’Iran prête ses pilotes à Assad

http://www.mediarabe.info/spip.php?breve3887

mardi 14 février 2012 - 11h33
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Citant les activistes syriens hostiles à la dictature de Bachar Al-Assad, la télévision « Al Jazeera » affirme que les forces du régime ont repris, ce mardi, l’offensive contre la ville de Boukamal, près de la frontière entre la Syrie et l’Irak, ainsi que des localités de la province de Deraa. Des colonnes de chars d’assaut et de blindés ont envahi ces localités et procédé à plusieurs arrestations. Par ailleurs, des sources médiatiques affirment que des combattants iraniens (Gardiens de la Révolution) et irakiens (l’armée Al-Mahdi de Moqtada Sadr) ont encore été acheminés vers la Syrie pour épauler le régime. L’Iran aurait également dépêché des pilotes en Syrie, d’autant plus que Bachar Al-Assad craint la défection des pilotes de sa propre armée et immobilise son aviation. Les miliciens iraniens et irakiens sont essentiellement déployés dans la région de Souwaida (Djebel Al-Arabe) à majorité druze. Des sources libanaises redoutent qu’il ne s’agit là d’un avertissement adressé aux Druzes libanais et à leur chef Walid Joumblatt, qui continuent à dénoncer la dictature syrienne et son traitement sécuritaire de la crise, multipliant les massacres à grande échelle.

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 09:07

Décryptage de Stefano B.C. (Rome)

La communauté scientifique est soulagée : Olivier Roy coupe court aux manipulations syriennes et dévoile les mensonges du régime

http://www.mediarabe.info/spip.php?article2109

Damas n’est pas à son premier coup. Sa propagande mensongère bat son plein

lundi 13 février 2012 - 21h32, par Stefano B.C.

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Depuis le 4 février, l’affaire a fait le tour des sites et des blogs, mis en place au service de la propagande syrienne à travers le monde. Il s’agit d’une interview fictive de l’islamologue français Olivier Roy. Désormais, la communauté scientifique est soulagée et rassurée : l’intéressé dément avoir donné une quelconque interview sur le sujet, dévoilant ainsi la stratégie médiatique syrienne, basée sur le mensonge.

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Selon le site « Rue 89 », le chercheur Olivier Roy a été alerté sur l’existence d’une interview imaginée qu’il aurait accordée à la télévision « France 2 », interview reprise par l’ensemble des médias officiels et officieux syriens, par les blogs, sites et forums de propagandes mis en place par le régime au service de ses mensonges, ainsi que par les deux télévisions syriennes « Syria TV » et « Al Dunya ». Dans cette interview montée de toutes pièces, la propagande syrienne attribue au chercheur français son admiration à Bachar Al-Assad, qui, « sans aucun doute, sera le premier leader arabe qui gagnera contre les décideurs du monde ». Sans se soucier d’être ridiculisée, la dictature médiatique syrienne fait aussi dire à Olivier Roy : « Assad dispose d’un atout important : le soutien massif de son peuple ».

En effet, la retranscription de l’interview fictive est toujours disponible (au moins jusqu’au 13 février) sur le site de la télévision syrienne officielle. On peut y lire la réponse attribuée à Olivier Roy, répliquant à la question du présentateur de « France 2 » : « Je n’exagère pas. Le Conseil de sécurité a décidé la guerre contre l’Afghanistan en moins de trois heures, et peine depuis des mois à voter une résolution contre Assad. L’Occident a besoin de se remonter le moral face à Bachar Al-Assad (...). En réalité, la confrontation devient personnelle entre les dirigeants arabes et occidentaux, d’une part, et Bachar Al-Assad d’autre part. Ils hésitent à se lancer dans une guerre contre lui car ils savent qu’il détient des atouts importants, dont notamment le soutien massif de son peuple... ».

Pour l’universitaire français, qui dément formellement avoir tenu de tels propos, « cette machination est le signe incontestable d’affaiblissement du régime qui est à bout de souffle. Je vois, dans ce genre d’incident insensé, un signe de panique de plus ».

Cet épisode n’est pas le premier. La propagande syrienne avait inventé une interview de Taymour Joumblatt, le fils de Walid Joumblatt, lui attribuant des critiques acerbes à la politique de son père. Il s’agissait d’une menace à peine voilée adressée au chef druze libanais, alors l’un des principaux piliers de l’Alliance souverainiste du 14 mars. Cette machine s’était emballée avec l’interview fictive attribuée à l’officier des Forces de Sécurité Intérieure libanaises (FSI), Samir Chehadé, à la télévision québécoise TQC. D’autres tentatives de « commercialiser » la théorie du complot ont été menées grâce à des Occidentaux autoproclamés journalistes, qui inondent l’opinion publique de mensonges. Les plus illustres de ces industriels du mensonge figurent la religieuse Agnès-Mariam de la Croix et Thierry Meyssan, pour ne citer qu’eux...

Avec la multiplication de ces mensonges étatiques, comment peut-on encore s’étonner que le régime puisse annoncer l’arrestation d’un sniper français et plusieurs militaires africains, envoyés par les Services français à Homs ? Comment peut-on encore croire les médias syriens et alliés, quand ils affirment avoir intercepté au Liban du matériel sophistiqué destiné aux terroristes en Syrie, et d’avoir détruit ces preuves sur l’implication américaine dans le complot ? Comment peut-on croire que l’armée du régime ne bombarde pas les civils, alors que les images prises par les satellites attestent d’un massacre à l’échelle industrielle ? La Syrie peut nous tromper tous, un certain temps, et peut tromper certains, tout le temps. Mais elle ne peut pas tromper tout le monde tout le temps !

Stefano B.C.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 15:09
Turquie : 5 suspects écroués pour avoir livré à la Syrie un colonel
dimanche 12 février 2012 - 11h16
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Un tribunal turc a prononcé ce dimanche la mise sous écrou de cinq suspects accusés d’avoir livré aux autorités syriennes un colonel déserteur de l’armée syrienne, exécuté en Syrie le mois dernier, et un autre syrien réfugié en Turquie, a rapporté l’agence de presse Anatolie.

Le colonel Hussein Mustafa Harmouch et Mustafa Kassoum, qui résidaient dans un camp de réfugiés, près de la frontière syrienne, ont été livrés de force aux services de sécurité syriens, selon un communiqué diffusé vendredi par le bureau du procureur d’Adana.

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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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