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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 19:23
Syrie : une vidéo interdite aux âmes sensibles prouve comment "le silence tue !"

Plus de cent morts à Hama. Des chars investissent Al-Maadamiya, une banlieue de Damas

dimanche 31 juillet 2011 - 12h13, par Mediarabe.info - Rome

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Le massacre commis depuis ce matin à Hama, 29 ans après la destruction de la même ville (1982) sur la tête de 40.000 de ses habitants, a fait selon un dernier bilan plus de 100 morts. La vidéo ci-dessous, vivement déconseillée aux âmes sensibles, donne un aperçu sur la cruauté du régime.

Tip A Friend  
Attention : vidéo violente

visible au lin suivant : http://mediarabe.info/spip.php?article2019

Les forces du régime ont par ailleurs encerclé l’hôpital Hourani à Hama, empêchant l’établissement de recevoir les blessés, lesquels meurent dans les rues. Selon plusieurs sources, « le bilan aurait pu être encore plus lourd si les équipages de 16 chars engagés dans l’attaque de Hama n’avaient pas refusé de tirer ». Selon les opposants, les 16 chars ont fait défection. « Cinq chars postés à l’entrée nord de Hama tirent sur les miliciens du régime et ses services pour les empêcher de progresser à l’intérieur de la ville. Les militaires honnêtes rejoignent la population pour la défendre », affirme à l’instant un témoin.

Par ailleurs, des sources diplomatiques occidentales à Damas, citées par la télévision « Al Arabiya », font état d’une attaque similaire visant la banlieue d’Al-Maadamiya, proche de Damas. Une centaine de personnes y ont été arrêtées. La répression se poursuit dans d’autres villes du pays, comme Boukamal (Est), Deraa et Al-Hirak (Sud).

Pour les opposants, « les temps ont changé. On n’est plus dans les années 1980. Et Hama sera la tombe du régime ». Les témoins affirment en effet que les régions voisines de Hama se sont mobilisées pour secourir la ville. Des centaines de milliers d’habitants du Rif Hama (la campagne de Hama) sont descendus dans les rues pour entraver la progression de l’armée. Ils sont munis de bâtons et de pierres, pour lutter contre les chars d’assaut.

Le régime et ses portes-paroles affirment que « l’intervention de l’armée est intervenue à la demande des habitants pour les libérer des groupes armés qui terrorisent la population ». Damas dément la défection de militaires, et persiste à dire que « la fumée qui couvre la ville n’est pas due aux tirs des chars puisque les chars n’ont pas tiré. Ce sont les groupes salafistes qui ont incendié des bâtiments. L’hôpital Hourani est encerclé pour vérifier l’identité des blessés parmi les groupes terroristes ». Entre les deux versions, la population dénonce le verrouillage imposé par le régime, interdisant l’accès aux organisations des droits de l’homme. Plus encore, elle déplore la poursuite de la politique de l’autruche adoptée par les pays arabes et l’Occident, et leur silence assourdissant face au massacre, silence qui tue bien qu’il est déchiré par les canons.

MediArabe.info

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 08:45
Du jamais-vu : le rêve d'empire ottoman d'Erdogan n'a plus d'Etat-major ni d'armée en état de fonctionnement, alors que les évènements se bousculent aux frontières (Hama sunnite sous état de siège des tanks, en Syrie, incidents et situation tendue au Liban, assauts iraniens contre le Kurdistan irakien) ... 
Turquie : démission historique de la direction militaire
Le chef d'Etat Abdullah Gül, (D) commandant suprême de l'armée selon la Constitution, a reçu dans la soirée M. Erdogan (C) et le commandant de la gendarmerie, le général Necdet Özel. Ce dernier est pressenti pour devenir le prochain chef d'état-major..
Le chef d'Etat Abdullah Gül, (D) commandant suprême de l'armée selon la Constitution, a reçu dans la soirée M. Erdogan (C) et le commandant de la gendarmerie, le général Necdet Özel. Ce dernier est pressenti pour devenir le prochain chef d'état-major..
Reuters/Presidential Press Office/Handout
Par RFI
http://www.rfi.fr/

Selon le président Abdullah Gül la Turquie n'est pas en crise même s'il reconnaît le caractère «extraordinaire» de la situation. La tension est montée d'un cran cette fin de semaine entre les militaires, gardiens de la laïcité, et le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le chef d'état-major turc ainsi que les commandants des armées de terre, air et mer, ont démissionné vendredi 29 juillet 2011 sur fond de désaccord avec le gouvernement islamo-conservateur sur la promotion de militaires de haut rang incarcérés dans des affaires de conspiration.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérome Bastion

« On veut nous faire passer pour une vulgaire bande de malfaiteurs », se plaint le chef d’état-major démissionnaire dans la presse du jour. Celle-ci reprend, unanime, la complainte de l’officier qui restera sans doute comme celui dont le blason aura été le plus terni de l’histoire de la Turquie avec des centaines de haut gradés derrière les barreaux pour avoir fomenté des complots qui ont échoué. Et surtout, pour ne pas avoir su mettre au pas un gouvernement qui au contraire a considérablement réduit ses prérogatives au cours des neuf dernières années.

Un tremblement de terre

Pour le président Abdullah Gül, qui ne croit pas si bien dire, «tout est rentré dans l’ordre» et le conseil militaire suprême qui va s’ouvrir sera tout à fait normal. Comme les ultra-nationalistes, les kémalistes du Parti républicain du peuple dénoncent un gouvernement qui règle ses comptes avec les militaires. Pour tous les titres des journaux en tout cas, la démission des généraux est

historique et cette décision a fait l’effet d’un tremblement de terre. La guerre froide, écrit le journal Posta, a connu son apogée de tension avec le mandat d’arrêt lancé vendredi 29 juillet 2011 contre le commandant de la première armée et plusieurs autres généraux.

Pour le journal Radikal, reprenant les propos du Premier ministre Erdogan, «c’est le droit, la justice et les lois qui dictent désormais la marche à suivre dans la démocratie turque».

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 08:36

 

 

Nous ne sommes qu'à l'aube de "découvrir le pot-aux-roses" de ce qui se trame autour de la Place Tahrir et du coup d'état islamiste réalisé avec le consentement de l'Administration Obama et des médias internationaux. Le Sinaï a été désigné depuis 2009 pour devenir la troisième zone de Jihad, après l'Irak et l'AfghaPak. En ligne Maginot : la "IIIè Intifada".


Manifestation monstre des islamistes au Caire, des morts dans le Sinaï

      http://www.lepoint.fr/

Pour le récit des évènements d'El Arish :  Al Qaeda fait sauter le gazoduc égypto-israélien, après avoir tué sept personnes dans la prise de contrôle d’El Arish.

 

 

 

Manifestation monstre des islamistes au Caire, des morts dans le Sinaï

Cette manifestation, à l'appel surtout des salafistes -des fondamentalistes- et des puissants Frères musulmans, faisait craindre des heurts avec les militants des organisations laïques qui campent sur la célèbre place Tahrir depuis le 8 juillet.

Des centaines de milliers de personnes ont participé vendredi au Caire à la plus grande manifestation organisée en Egypte depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, à l'appel essentiellement des islamistes, sur fond de fragile transition politique.

Des rassemblements de moindre importance se sont aussi déroulés dans d'autres régions, notamment à El-Arich, dans le nord du Sinaï, où deux personnes ont été tuées et une douzaine blessées quand plusieurs dizaines d'hommes armés ont, une fois les manifestants dispersés, déferlé sur la ville et ouvert le feu, a annoncé le ministère de la Santé. Les assaillants brandissaient des drapeaux barrés de slogans islamistes.

Place Tahrir, dans le centre de la capitale égyptienne, les contestataires venus de tout le pays ont fait une impressionnante démonstration de force.

Ils entendaient défendre ce qu'ils appellent "l'identité islamique de l'Egypte" et exiger que les élections législatives se déroulent comme prévu à l'automne. Certains ont même scandé des slogans en faveur de l'instauration d'un "Etat islamique".

Ce rassemblement, à l'initiative surtout des salafistes -des fondamentalistes- et des puissants Frères musulmans, faisait craindre des heurts avec les militants des organisations laïques qui campent depuis le 8 juillet sur la place Tahrir.

La semaine dernière, les islamistes avaient mis sur pied leur propre défilé, accusant les contestataires laïques d'aller à l'encontre de "l'identité islamique" de l'Egypte.

Mais après deux jours de négociations, laïcs et musulmans radicaux avaient convenu de laisser de côté leurs dissensions pour sauver les idéaux de la révolte populaire de janvier-février qui avait abouti au départ de M. Moubarak.

Le compromis a vite volé en éclats puisqu'une vingtaine de groupes ont annoncé dans un communiqué leur retrait de la manifestation en raison des slogans islamistes.

"Nous avions un accord en vertu duquel cela serait une journée d'unité, mais cela s'est transformé en quelque chose d'autre", a expliqué Mohammed Waked, membre du Front pour la justice et la démocratie.

Sous une chaleur étouffante, debout sur les podiums montés autour de la célèbre place, les orateurs ont certes exhorté à l'unité, mais la foule a aussi appelé l'Egypte à "mettre en oeuvre la loi de Dieu".

Signe des tensions croissantes entre islamistes et laïcs, des centaines de protestataires se sont rués vers l'extérieur de la place en criant et causant un mouvement de panique momentané, pour revenir plus tard et constater que rien ne s'était passé, parce que des gens scandaient "Allah Akbar !" ("Dieu est le plus grand !").

Parmi les revendications des manifestants, figuraient la fin des procès militaires de civils, la comparution des dignitaires de l'ancien régime et la redistribution des richesses.

Depuis le 8 juillet, des protestataires, en majorité laïques - les islamistes ayant refusé jusqu'à présent de participer aux sit-in - occupent la place Tahrir, épicentre de la contestation, pour dénoncer la lenteur des réformes promises par l'armée au pouvoir. Les militaires sont également accusés de violations des droits de l'Homme et de recourir aux méthodes de l'époque Moubarak pour écarter les opposants.

Dans le Sinaï, après une manifestation pacifique à la mi-journée sur une des places d'El-Arich, là aussi à l'appel surtout des islamistes, environ 150 hommes ont déferlé, à bord de camions ou sur des motos, à l'intérieur de la ville, agitant des drapeaux noirs sur lesquels on pouvait lire "il n'y a de Dieu qu'Allah !", selon ces témoins.

Ils ont d'abord tiré en l'air, terrorisant les habitants, et détruit une statue de l'ancien président Anouar al-Sadate, assassiné par des militants islamistes en 1981.

Les assaillants se sont ensuite dirigés vers un poste de police, mais ils ont été bloqués par des policiers et des soldats. Un témoin a raconté à l'AFP que des échanges de tirs avaient eu lieu de part et d'autre du poste de police.

"Nous avons deux corps de civils à la morgue maintenant et 12 policiers sont soignés pour des blessures à l'hôpital", a déclaré le vice-ministre de la Santé Hicham Chiha à la télévision d'Etat.

L'agence officielle de Mena a fait état d'au moins deux autres blessés, et des témoins ont évoqué des victimes parmi les assaillants.

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 08:22

 

Syrie : le régime lance l’assaut contre Hama. Au moins 62 morts (à 11h du matin) et la fumée couvre la ville (actualisation permanente)

http://mediarabe.info/spip.php?article2018

 

"Le silence qui tue" se poursuit malgré le bruit assourdissant des canons !

dimanche 31 juillet 2011 - 07h28, par Mediarabe.info - Rome

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A la veille du mois du Ramadan, qui commence demain lundi, le régime syrien semble décidé à accélérer sa fuite vers l’avant. Tôt ce matin, les chars qui encerclaient Hama depuis près d’un mois, ont lancé l’assaut contre la ville sur quatre fronts. Les violents bombardements ont provoqués d’importants incendies et une fumée noire couvre la ville. Depuis l’aube, au moins 62 personnes ont déjà été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées. Un dernier bilan fait état de 62 morts et plusieurs dizaines de blessés.

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Pendant ce temps, des défections ont été signalées dans plusieurs régions de Hama, où les militaires refusent de massacrer la population et se rebellent contre les ordres. Les plus courageux rejoignent la contestation, avec armes et bagages. Les moins courageux s’enfuient pour sauver leur peau. L’actualité à Hama, ce matin, ne doit pas occulter la poursuite du massacre dans d’autres régions, notamment à Deïr Ezzor et à Boukamal. Cette dernière ville est hermétiquement encerclée et privée d’eau et d’électricité depuis vendredi. Les opposants syriens parlent également d’une opération dans la région de Deraa, au Sud, qui a déjà fait 6 morts parmi la population, et des dizaines d’arrestations.

Plusieurs activistes syriens dénoncent, aujourd’hui, « la poursuite de la politique de l’autruche par les pays arabes et occidentaux, qui enterrent leur tête dans le sable pour ne pas voir le massacre se dérouler, pour ne pas entendre le cri de détresse de la population, pour ne pas sentir l’odeur de la mort... ». Les Syriens regrettent « la complicité des régimes arabes et de l’Occident dans le crime commis par Assad. Une complicité qui, préviennent-ils, aura un prix. Aujourd’hui, le peuple syrien paie une partie. Mais dans un futur proche, ce sont les complices qui devront s’acquitter la facture la plus lourde, pour complicité de génocide et non assistance à un peuple en péril ».

Enfin, pour plusieurs opposants syriens, en massacrant son propre peuple, Assad ne pourra plus accuser Israël de criminalité contre les Palestiniens. La Syrie ne pourra plus se servir du qualificatif nazi ou raciste pour évoquer l’état hébreu. Assad fait pire chez lui. Damas ne pourra désormais plus critiquer Abou Ghreib et Guantanamo après avoir emprisonné plus de 15.000 Syriens dans les stades et les écoles transformés en prison. Plusieurs millions de Syriens sont dans une prison à ciel ouvert. Fini le temps où la Syrie pourra défendre Gaza, ne serait-ce que verbalement.

« Votre silence nous tue », le slogan de la mobilisation de vendredi, est littéralement déchiré par les violentes détonations à Hama. Les tirs au canon n’ont pourtant pas - ou pas encore - réveillé les consciences.

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Syrie : les chars et les hélicoptères bombardent Deir Ezzor. Au moins huit morts
samedi 30 juillet 2011 - 22h19
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Selon des activistes syriens, cités par la télévision « Al Arabiya », près de 60 véhicules (40 chars, des transports de troupes blindés, des véhicules légers), dépêchés vers Deir Ezzor sous la couverture aérienne assurée par une douzaine d’hélicoptères, sont entrés en action cette nuit. L’électricité a été coupée à Deir Ezzor et les chars ont bombardé la ville, faisant au moins cinq morts ce soir. Samedi après-midi, trois autres civils avaient été tués par les forces du régime quand la population a tenté de retarder la progression de la colonne des blindés. Les militaires ont tiré sur la foule.

Le commandant en chef de l’Armée Syrienne Libre, créée hier, a affirmé que ses forces sont prêtes à livrer bataille et à défendre la population. Selon plusieurs sources, plusieurs centaines de militaires et d’officiers ont déjà rejoint l’ASL à l’appel du colonel Riad Al-Assaad, le commandant en chef provisoire. Dans la région d’Al-Zawiya (Idlib), plus de 80 militaires ont fait défection ce samedi. A Homs, plusieurs officiers de l’académie militaire ont fait de même. A Deir Ezzor, plus de 50 autres militaires ont rejoint la nouvelle armée. Les plus réalistes estiment le nombres des dissidents à quelques centaines, alors que les plus optimistes parlent de plusieurs milliers.

Rappelons que le dernier bilan de la répression de vendredi, baptisé « votre silence nous tue », fait désormais état de 23 morts à travers la Syrie (Deraa, Homs, Lattaquié, Deir Ezzor, Damas, Harasta, Douma...).

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 18:04
Libye : l’assassinat du chef militaire des révolutionnaires entre confusion et craintes
vendredi 29 juillet 2011 - 13h09

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Le président du gouvernement provisoire à Benghazi, Mustapha Abdeljalil, a confirmé l’assassinat du chef d’état-major de l’armée de libération nationale, le général Abdelfattah Younes, dans des conditions encore obscures. Younes et deux officiers proches, ont été tués par des inconnus alors qu’ils se rendaient à Beghazi pour une audition relative à la situation militaire. Younes sera enterré ce vendredi alors que Benghazi est en ébullition et crie vengeance.

Certaines sources affirment que le général Younes, qui fut ministre de l’Intérieur de Kadhafi avant de rejoindre la révolution du 17 février, avait entretenu des liens discrets avec Tripoli et négociait secrètement avec Kadhafi. D’où sa convocation hier pour répondre aux enquêteurs. Il a été éliminé avant de comparaître. Ces informations suscitent des interrogations et alimentent le doute, la suspicion, la confusion et la crainte. Le doute est lié au risque d’implosion des révolutionnaires sur une base tribale ; la suspicion sera ainsi grande entre les différentes composantes des révolutionnaires ; la confusion est due à la peur d’une infiltration des révolutionnaires par les services de Kadhafi ou de ses soutiens étrangers ; enfin, la confusion tient à la non-identification des assassins de Younes.

Cette confusion s’accroît à la faveur des rumeurs selon lesquelles Younes aurait été victime d’un règlement de comptes ou d’une concurrence entre Services étrangers. L’arrestation du chef du commando qui a exécuté Younes devrait faire la lumière sur cet assassinat, ses commanditaires et ses raisons.

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:50

Un semblant de coup d’Etat inquiétant pour Assad


Syrie : de hauts gradés créent l’Armée Syrienne Libre et appellent les officiers et soldats à les rejoindre

http://mediarabe.info/spip.php?article2017

Un colonel, plusieurs commandants et lieutenants forment déjà l’état-major de l’ASL

vendredi 29 juillet 2011 - 16h52, par Mediarabe.info - Rome

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Dans une vidéo diffusée par les comités de coordination de l’opposition syrienne, un colonel de l’armée syrienne annonce sa défection et la création de l’Armée Syrienne Libre (ASL), présente l’état-major de cette armée, invite les officiers et les soldats de quitter le régime et de rejoindre l’ASL, et s’engage à protéger la révolution du peuple et à renverser le régime assassin.

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Après avoir décrit une situation catastrophique due à la criminalité du régime et de ses bandes armées, le dissident, un haut gradé qui refuse de cautionner la politique de la terre brûlée menée par le régime, a affirmé que « dès cet instant, toute force du régime qui encercle les villes et qui tue les civils sera considérée comme une cible légitime et traitée en fonction ». Un avertissement qui rappelle les traditionnels communiqués lors des coups d’Etat. L’officier supérieur en question a appelé les membres honnêtes des forces armées à rejoindre l’ASL et à cesser de tuer le peuple qu’ils sont censés défendre. Il a également présenté l’état-major de cette nouvelle armée composé du colonel Riad Al-Assaad, commandant en chef provisoire de l’ASL, du colonel Ahmed Hijazi, vice-commandant. Au moins cinq commandants font partie de cet état-major et dirigent des brigades baptisées des noms des martyrs de la Révolution (dont les commandants Abdelsattar Younso, Ibrahim Majbour, Alaa Eddine...) et plusieurs lieutenants (dont Taïssir Younso, Ahmad Al-Khalaf, Mazen Al-Zeine...).

Cette évolution qui fragilise le dispositif répressif du régime et qui risque d’accélérer les divisions au sein des forces armées syriennes, inquiètent Damas et expliquent l’hystérie qui s’empare du régime. Selon plusieurs opposants, sans doute très optimistes, « Assad perd de plus en plus le contrôle de la situation. Il doit commencer à faire ses valises ! »

Medirarabe.info

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Syrie : une opération punitive se prépare contre Deir Ezzor. L’aviation s’apprête à intervenir. La population redoute un nouveau massacre
vendredi 29 juillet 2011 - 15h41
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Selon plusieurs sources syriennes, le régime de Damas prépare une vaste opération militaire contre Deir Ezzor. Des troupes sont envoyées en renfort et des unités blindées sont massées en vue de mener une expédition punitive contre la ville de l’est de la Syrie. Selon les mêmes sources, l’aviation militaire s’apprête à pilonner la 7ème unité mécanisée qui est entrée en dissidence et qui a rejoint la révolte. L’opposition syrienne affirme que le massacre en préparation prouve que le régime de Bachar Al-Assad vit une véritable hystérie. L’opposant historique Riad Turk affirme ce matin que « la démocratie ne peut s’installer en Syrie tant que Bachar Al-Assad est au pouvoir. Sa chute est indispensable pour démocratiser le pays ».

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 17:34

 

 

 

Les contestataires syriens au monde : « votre silence nous tue »
 

OLJ/Agences | 29/07/2011

 

http://www.lorientlejour.com

Photo d’une manifestation qui s'est déroulée aujourd’hui dans le quartier de Tayyibat el-Imam à Hama, d'après une vidéo postée par des militants sur YouTube.
Photo d’une manifestation qui s'est déroulée aujourd’hui dans le quartier de Tayyibat el-Imam à Hama, d'après une vidéo postée par des militants sur YouTube.
Un groupe de soldats a fait défection à Khan Chikhon, près de Hama, selon des militants.

« Votre silence nous tue ». Tel est le slogan sous lequel est placé ce vendredi, jour traditionnel de mobilisation contre le régime syrien. Un message adressé à la communauté internationale qui ne réagit pas assez, selon les militants, face à la répression meurtrière du régime. « Où êtes-vous, défenseurs de la liberté? », interpellent des militants sur la page Facebook « The Syrian Revolution 2011 », moteur de la mobilisation. Sur une autre page, « La colère de la Syrie », on peut lire: « Assez du silence... Votre silence est une balle dans nos poitrines ».

 

Et l'appel a été entendu. Aujourd'hui, les manifestants ont commencé à défiler en début d'après-midi en sortant des mosquées après la prière musulmane hebdomadaire, notamment à Deir Ezzor (est), où quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées jeudi par les forces de sécurité, selon des militants. Des milliers de personnes participent aux manifestations à Damas, à Hama et à Homs d’après la page Facebook Sham news network (SNN). Des manifestations auraient également lieu à Madaya, Zabadani et Moadamiya près de Damas, à Tadmour près de Hama et à El-Achara près de Deir el-Zour. Au nord, des manifestations auraient lieu à Qamichli, Ras el-Ain, Abou Kamal, Lattaquié, Idlib, Saraqib, Maarat el-Naaman et Ariha. Et au sud, des rassemblements auraient lieu à Jassem, Al-Taybeh, Naheta, Tafas et Al-Arbahin. Parallèlement, les militants ont rapporté qu’un groupe de soldats a fait défection à Khan Chikhon, près de Hama. La semaine dernière, l'armée avait encerclé la ville d’Abou Kamal, après la défection de 30 soldats, selon des habitants.

Face à la révolte populaire, le journal du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, a annoncé jeudi la tenue avant la fin de l'année d'une conférence du parti pour « mettre en place le projet réformateur porté par le président Bachar el-Assad ». Selon la Constitution, le parti Baas est « le dirigeant de l'Etat et de la société ». Les autorités, qui avaient promis fin avril une série de réformes, en particulier en matière d'élections et de droit de la presse, ont adopté en début de semaine un projet de loi encadrant la création de nouveaux partis. En dépit de ces annonces, l'armée quadrillait toujours vendredi de nombreuses villes à travers le pays, assurant combattre des « bandes terroristes armées », auxquelles les autorités attribuent les troubles.

Plusieurs villes du sud seraient soumises à un siège de l’armée dont Deraa, Enkhel, Nawa, Ebteh et Al-Harak. L’armée encerclerait aussi Hasaka à l’est. Dans la nuit de jeudi à vendredi, quelque 2000 membres de la garde républicaine se sont déployés en divers points de Damas, selon des témoins. Les arrestations se multiplient depuis plusieurs jours, en particulier à Damas, où plusieurs quartiers sont isolés, privés de communication et verrouillés par des barrages militaires. Aujourd’hui, à Alep, un médecin, Mohammad Salim Jaban, a été arrêté à l’hopital de Chihan selon la page SNN.

D’après la page SNN, les forces de sécurité ont également ouvert le feu à Damas, notamment dans le quartier de Hajar el-Asouad et dans le quartier de Qadam, théâtre de manifestations nocturnes contre le régime, ainsi qu’à Deraa et à Mseifra (sud).

Jeudi, la répression des manifestations avait fait six morts civils tués par des forces de sécurité : quatre à Deir el-Zour et deux à Zabadani, à 50 km au nord-ouest de Damas, selon des militants des droits de l'Homme. Des affrontements ont également éclaté dans la nuit entre des agents des services de renseignement militaires et des habitants de la ville de Deir el-Zour d’après des témoins. « Les combats se concentrent dans le nord-ouest de Deir el-Zour. Ils se poursuivent sans interruption depuis 02h00 heure locale (23h00 GMT jeudi) », a indiqué à Reuters un habitant qui a requis l'anonymat. « Les blindés sont entrés dans la ville dans la nuit mais des rumeurs circulent sur la défection d'unités de l'armée. L'électricité et le réseau de télécommunications ont été coupés », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, une explosion a eu lieu ce matin sur un oléoduc près de Homs, selon l'agence officielle Sana, qui a attribué l'attaque à une « bande subversive ». Il s'agit du deuxième sabotage visant des infrastructures d'hydrocarbures depuis le début mi-mars de la révolte contre le régime. Le 13 juillet, des militants avaient fait état d'une explosion sur un gazoduc dans le gouvernorat de Deir el-Zour, où se trouvent des champs de pétrole et de gaz.


 

La multiplication des défections inquiète le régime et le rend "hystérique"

Syrie : "votre silence nous tue". Le slogan de la mobilisation de ce vendredi, riche en symboles (en vidéo)

Défection d’une unité mécanisée à Deir Ezzor et des rumeurs sur la mort de deux responsables

vendredi 29 juillet 2011 - 14h14, par Randa Al Fayçal - Dubaï

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L’opposition syrienne a placé la mobilisation de ce vendredi sous le thème "votre silence nous tue", pour, d’une part, critiquer le silence complice des pays arabes et de la communauté internationale qui tolèrent la répression menée par Bachar Al-Assad, et d’autre part, pour dénoncer le silence des Syriens qui n’osent pas encore rejoindre la lutte contre le régime (les collabos et les malgré-eux)...

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Selon plusieurs sources syriennes, la 7ème unité mécanisée du 137ème régiment blindé, déployée à Deir Ezzor, a fait défection. De violents combats auraient opposé cette unité à d’autres formations de l’armée syrienne, combats au cours desquels des armes lourdes ont été utilisées.

Pendant ce temps, une rumeur s’est répandue en Syrie annonçant la mort du nouveau préfet de la province de Deir Ezzor, Samir Othman El-Cheikh et du chef de la police politique de la province, Jameh Jameh. Ces deux responsables auraient été abattus par la 7ème unité mécanisée. Si le préfet a personnellement démenti la rumeur concernant sa mort en intervenant par téléphone à la télévision syrienne, l’absence de démenti concernant Jameh Jameh tend à confirmer la rumeur. D’autant plus que des activistes syriens n’excluent pas que Jameh Jameh ait pu être éliminer par le régime. En effet, ce haut gradé avait servi au Liban et régné sur Beyrouth en 2005, à l’époque de l’assassinat de Rafic Hariri. De ce fait, sa responsabilité est engagée dans les crimes politiques. En l’assassinant, le régime syrien aura ainsi éliminé un témoin encombrant, alors que le Tribunal international s’apprête à publier l’acte d’accusation.

Sur le terrain, plusieurs grandes villes (Hama, Baniyas, Tartous, Idlib, Homs, Deir Ezzor, Rif Damas, Damas, Deraa...) vivent aujourd’hui au rythme de manifestations géantes placées sous le thème « votre silence nous tue ». Les activistes entendent, à travers ce slogan, critiquer le silence complice des pays arabes et de l’Occident, qui continuent à tolérer le régime de Bachar Al-Assad en dépit de plus de 2.000 morts et 3.000 disparus. « Votre silence nous tue » s’adresse aussi aux Syriens qui n’osent pas encore rejoindre la mobilisation, soit par crainte pour leurs intérêts, soit par peur de la réaction du régime et de sa répression.

Les habitants de Homs se mobilisent par centaines de milliers (voir la vidéo)

Hama n’est pas en reste. La ville s’est libérée du traumatisme de 1982 sans oublier le massacre de 40.000 des siens par Assad père. Aujourd’hui, ses habitants crient par dizaines de milliers un seul slogan : le peuple veut la chute du régime (en vidéo) :

D’ores et déjà, l’opposition syrienne parle de plusieurs morts ce vendredi, notamment à Deir Ezzor, Boukamal, Lattaquié, Tartous, Deraa et Homs. Des sources non encore confirmées, soulignent que le régime envoie des renforts à Deir Ezzor pour reprendre le contrôle de la ville frontalière et soumettre ou éliminer la 7ème unité mécanisée. Redoutant la multiplication des défections et le ralliement de nouvelles unités au Mouvement des officiers Libres, le régime entend donner l’exemple et massacrer la 7ème unité mécanisée, souligne une source de l’opposition. Mais la population de Deir Ezzor se mobilise pour saluer et protéger les militaires rebelles qui ont osé se retourner contre le régime.

Certaines banderoles déployées ce vendredi interpellent l’opinion publique syrienne et internationale sur « la destination des recettes du pétrole syrien » (comme le prouve la photo ci-dessus), accusant « la bande criminelle au pouvoir de détourner l’argent du pétrole ». Au-delà de cette accusation, le message s’adresse aux compagnies pétrolières étrangères qui poursuivent leurs activités en Syrie en dépit des sanctions prises par leur pays d’origine. Cette contradiction flagrante justifie, pour les Syriens, les soupçons sur la complicité internationale avec Assad. Les activistes dénoncent ainsi, non seulement le silence qui tue, mais surtout la complicité dans le crime.

Randa Al-Fayçal

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 14:56

MEMRI Middle East Media Research Institute

Enquête et analyse n° 703


Intervention militaire du Pakistan pour dominer l´Afghanistan


Tufail Ahmad et Y. Carmon*


Introduction


Dans les années 1980, le Pakistan a acquis une grande influence en Afghanistan en combattant du côté de la CIA et des moudjahidine afghans contre l´occupation soviétique en Afghanistan. Au milieu des années 1990, les talibans, soutenus par le Pakistan, ont pris le pouvoir à Kaboul, cimentant l´influence pakistanaise dans le pays. Afin de renforcer davantage les talibans à Kaboul, le Pakistan – avec l´Arabie saoudite et les Emirats arabes unis – ont reconnu le régime taliban.

L´invasion américaine de l´Afghanistan suite au 11 septembre a déraciné les talibans et par là même considérablement affaibli l´influence pakistanaise en Afghanistan.

Aujourd´hui, les forces américaines préparent leur retrait d´Afghanistan, ce qui donne au Pakistan le sentiment d´une nouvelle occasion de prendre le contrôle en Afghanistan. Dans ce but, le Pakistan a mis en place une campagne à deux volets : militaire d´une part, politico-diplomatique de l´autre, visant à refaire de l´Afghanistan une colonie pakistanaise.

La campagne militaire pakistanaise

Attaques de missiles

En juin 2011, le Pakistan a lancé une série d´attaques de missiles et d´artillerie contre les provinces de Kunar et de Nangarhar dans l´Est de l´Afghanistan, tuant des dizaines de civils. En pleine campagne pakistanaise, le ministère afghan des affaires étrangères a manifesté sa préoccupation, avertissant le Pakistan que "la poursuite de tels incidents pourraient influer négativement sur la confiance et la coopération entre la République islamique d´Afghanistan et la République islamique du Pakistan". [1]

Les législateurs afghans ont sévèrement condamné les attaques de missiles pakistanaises, évoquant une "invasion", et estimé qu´elles reflétaient la "malhonnêteté" du Pakistan dans les pourparlers bilatéraux avec le gouvernement afghan, censés renforcer le processus de paix en Afghanistan[2]. Reprochant au gouvernement Karzaï son silence face aux attaques de missiles, le législateur afghan Farhad Azimi a déclaré : "Je veux demander aux responsables gouvernementaux pourquoi ils qualifient le Pakistan d´ami quand celui-ci envoie des missiles en Afghanistan."[3]

Les services de renseignements afghans, la Direction nationale de la sécurité (DNS), a accusé l´armée pakistanaise d´être derrière les attaques de missiles. Lotfullah Mashal, porte-parole de la DNS, a confié à des reporters que le Pakistan s´efforçait depuis longtemps de déstabiliser l´Afghanistan en soutenant les talibans dans les régions tribales du Pakistan, "mais cette fois l´armée pakistanaise va plus loin dans ses interventions, bombardant lourdement l´Afghanistan au grand jour."[4]

Le président afghan Hamid Karzaï a fait allusion aux attaques pour la première fois le 26 juin, accusant le Pakistan d´avoir lancé 470 missiles dans les provinces de l´Est de l´Afghanistan.[5]Une résolution parlementaire afghane du 4 juillet 2011, demandant au Conseil de sécurité de l´ONU et à l´Organisation de la conférence islamique (OCI) d´augmenter les pressions diplomatiques sur le Pakistan, ont qualifié les attaques pakistanaises sur Kunar, Nangarhar, Khost et Paktia d´"invasion" pakistanaise.[6]


Réagissant aux accusations, l´armée pakistanaise a nié avoir pris l´Afghanistan pour cible. Le général Athar Abbas, porte-parole de l´armée, a évoqué des opérations internes qui auraient pu atteindre accidentellement l´autre côté de la frontière.[7]

Il convient de noter que les attaques de juin contre l´Afghanistan n´étaient pas une première : début février, des avions pakistanais bombardaient déjà des postes de police afghans et des habitations civiles dans les provinces afghanes de Nangarhar et Khost. Selon le site taand.com, ces attentats avaient pour but de mettre en garde le président Karzaï contre une visite en Inde ce même mois.[8]

Les attaques de missiles du mois de juin de l´armée pakistanaise furent accompagnées d´incursions des talibans pakistanais soutenues par le régime pakistanais. Dans un témoignage du 2 juillet 2011 devant le parlement afghan, le ministre de la Défense Abdul Rahim Wardak déclarait que deux hélicoptères pakistanais étaient dernièrement entrés en territoire afghan.[9]Le 5 juillet 2011, Aminullah Amarkhel, commandant de la police des frontières afghane, rapporte que des centaines de combattants parmi les talibans pakistanais – avec le soutien de l´armée pakistanaise – ont traversé la frontière pour entrer dans la province afghane du Nuristan, où ils ont attaqué des avant-postes de police et incendié des habitations.[10]

Sabotage des efforts des armées et des renseignements américains et britanniques

La campagne militaire pakistanaise visant à prendre le contrôle de l´Afghanistan s´est accompagnée de l´expulsion d´officiers américains et britanniques du Pakistan. Selon un rapport du 21 avril des médias pakistanais, quelques 500 employés de la CIA ont été priés de quitter le Pakistan au début de l´année.[11]Fin juin, le ministre pakistanais de la Défense Chaudhry Ahmed Mukhtar a révélé que le Pakistan avait demandé à la CIA de quitter la base aérienne de Shamsi dans la province pakistanaise du Baluchistan, d´où des drones sont envoyés pour surveiller ou attaquer les refuges talibans dans les régions tribales du Pakistan.[12]En outre, 18 entraîneurs britanniques ont été priés de quitter les lieux.[13]

La campagne politique et diplomatique

En parallèle, le Pakistan a redoublé d´efforts diplomatiques et politiques pour renforcer son influence sur l´Afghanistan et affaiblir celle de l´Occident.

Sabotage des négociations entre les Etats-Unis et les talibans

En juin 2011, le Pakistan a informé les Etats-Unis que les négociations entre les Etats-Unis et les talibans ne pourraient parvenir à un accord sans la participation du Pakistan. [14]Pour renforcer le message pakistanais, les talibans, avec le soutien du Pakistan, ont perpétré des attentats suicides à Kaboul, Kandahar, Jalalabad et d´autres villes afghanes. Lotfullah Mashal, porte-parole de la direction nationale de la sécurité en Afghanistan, a déclaré : "Malheureusement, les pays voisins, et en particulier l´armée pakistanaise, ont poursuivi leurs interventions sous différentes formes, allant d´attentats suicides, à des explosions sur le bas-côté des routes, à des attaques sous forme de commandos contre des hôtels, des mosquées et des hôpitaux."[15]

Le Pakistan présente des demandes écrites à Karzaï, dans le but d´assujettir l´Afghanistan

Le 16 avril 2011, l´ensemble de la direction pakistanaise (hormis le président Assif Zardari) s´est déplacée vers Kaboul pour des pourparlers bilatéraux avec les dirigeants afghans.[16]Selon des rapports parus dans les médias afghans, le Premier ministre pakistanais Youssouf Raza Gilani a présenté à Karzaï une série de requêtes écrites : l´Afghanistan doit rompre ses relations avec les Etats-Unis et nouer des liens avec la Chine ; il doit tenir le Pakistan informé de l´entraînement et du nombre des effectifs des forces de sécurité afghanes ; l´Afghanistan doit nommer des responsables pakistanais aux institutions gouvernementales afghanes ; il doit préciser la nature de la participation pakistanaise aux projets miniers et de développement afghans. En outre, les futurs gouvernements afghans doivent appliquer les strat� �gies pakistanaises, et le Pakistan doit être tenu au courant de tout accord entre l´Afghanistan et ses alliés occidentaux, y compris les Etats-Unis et l´OTAN.[17]

Il peut sembler outrancier de dire que le Pakistan a demandé à incorporer des responsables pakistanais aux institutions gouvernementales afghanes. Ce n´est toutefois pas une requête sans précédent. Dans les années 1990, alors que l´Afghanistan se trouvait sous contrôle taliban, des ressortissants pakistanais avaient déjà servi dans le gouvernement afghan.

L´armée pakistanaise tente d´influer sur l´avenir de l´Afghanistan

Lors de ces pourparlers, il a également été décidé d´établir une commission pakistano-afghane à deux niveaux, composée de responsables militaires et gouvernementaux, dont le général en chef de l´armée pakistanaise Kayani et le lieutenant général en chef des services de renseignements pakistanais (ISI) Shuja Pasha. Le seul but d´une telle commission a été d´octroyer un rôle à l´armée pakistanaise et à l´Inter-Services Intelligence en Afghanistan, vu que les deux pays avaient auparavant une commission pakistano-afghane. Ainsi, pour la première fois, l´armée pakistanaise s´est officiellement encastrée dans une institution qui décidera de l´avenir de l´A fghanistan. S´exprimant à l´issue des pourparlers de Kaboul, le président Karzaï a dit : "Le Premier ministre pakistanais, l´état-major et le chef de l´agence de renseignements vont maintenant représenter le pays au sein de la commission pour la paix, chargée de trouver un moyen de parvenir à un accord de paix avec les talibans."[18]

Karzaï instruit de former des relations avec la Chine

Lors des pourparlers du 16 avril, dans un effort pour affaiblir l´influence occidentale dans la région, le Premier ministre Gilani a en outre demandé au président Karzaï de nouer des relations avec la Chine. Selon un rapport paru dans le journal en pashto khedmatgar Wrazpanra, les Pakistanais ont demandé aux dirigeants afghans d´établir des relations stratégiques avec la Chine plutôt qu´avec les Etats-Unis, expliquant que les Etats-Unis avaient été vaincus en Afghanistan et que la Chine était dès lors un meilleur allié, aussi bien pour le Pakistan que pour l´Afghanistan. Gilani a en outre conseillé aux Afghans de ne pas autoriser une présence à long terme des forces américaines sur leur sol. [19]

Le ministre pakistanais de la Défense confirme le plan visant à impliquer les talibans pakistanais au règlement afghan

Le Pakistan et l´Afghanistan ont mené une série de discussions bilatérales dans le but de négocier la paix avec les talibans afghans soutenus par le Pakistan. [20]De toute évidence, tout accord comprendra des concessions face aux talibans afghans. Il semble toutefois que le Pakistan aussi s´efforce d´inclure les talibans pakistanais, avec le soutien de l´armée et des renseignements pakistanais, aux négociations. C´est ce qui transparaît clairement de la déclaration du 28 juillet du ministre pakistanais de la Défense, dans laquelle il a fait savoir que les talibans afghans et pakistanais participeraient tous deux au processus de paix : "Le gouvernement [du Pakistan] sait où se trouvent les talibans (pakistanais) et où ils sont basés, et ce n´est pas un problème de les contacter. Nous aurons des discussions avec les talibans", a déclaré Mukhtar.[21]

Un commentateur politique afghan : "Le gouvernement du Pakistan considère l´Afghanistan comme une colonie"

Les Afghans ont considéré les demandes pakistanaises comme de l´ingérence non déguisée dans les affaires intérieures afghanes. Le commentateur politique Noor Ul-Haq Ulomi a accusé le gouvernement Karzaï d´accepter l´hégémonie pakistanaise et de collaborer au plan pakistanais au moyen des pourparlers bilatéraux. Dans une interview pour la télévision afghane TOLO News, il relève que le fait que les dirigeants afghan et pakistanais soient des "amis proches" avait été "occulté", et a ajouté : "Le Pakistan n´a jamais été honnête avec nous."[22]D´autres commentateurs politiques ont accusé le gouvernement pakistanais d´avoir enfreint les normes diplomatiques en exigeant des concessions majeures de l´Afghanistan. L´ancien politicien afghan Sulaiman Layag a déclaré : "Le gouvernement pakistanais considère l´Afghanistan comme une colonie pakistanaise. Si le Pakistan offre véritablement ces conditions au gouvernement afghan, c&acu te;est qu´il méprise l´indépendance de l´Afghanistan."[23]


* Tufail Ahmad est directeur du projet d´études d´Asie du Sud au MEMRI (www.memri.org/sasp) ; Y. Carmon est président du MEMRI.



[1]< /SPAN>www.tolonews.com (Afghanistan), 24 juin 2011.  

[2]   www.tolonews.com(Afghanistan), 21 juin 2011.

[3]   www.tolonews.com(Afghanistan), 21 juin 2011.

[4]   www.tolonews.com(Afghanistan), 29 juin 2011.

[5]   www.dawn.com(Pakistan), 26 Juin 2011.

[6]   Roznama Husht-e-Subh (Pakistan), 5 juillet 2011.

[7]   Dawn (Pakistan), 28 juin 2011. Bien que des activistes afghans aient dernièrement effectué des incursions dans les régions pakistanaises de Dir, Bajaur et au Waziristan, les commanditaires de ces incursions sont inconnus et le Pakistan ne les a pas citées comme raison aux attaques de missiles de juin contre Afghanistan

[8]   www.taand.com(Afghanistan), 4 février 2011.

[9]   www.wahdatnews.com(Afghanistan), 2 juillet 2011.

[10]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">www.pajhwok.com, Afghanistan, 5 juillet 2011.

[11]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">Roznama Aaj (Pakistan), 21 avril 2011.

[12]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">The Express Tribune (Pakistan), 30 juin 2011.

[13]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">The News (Pakistan), 27 juin 2011.

[14]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">Dawn (Pakistan), 21 juin 2011.

[15]  www.tolonews.com(Afghanistan), 29 juin 2011.< /P>

[16]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">La délégation pakistanaise incluait le Premier ministre Youssuf Raza Gilani, le ministre de l´Intérieur Rehman Malik, la jeune ministre des Affaires étrangères Hina Rabbani Khar, aux Affaires étrangères, le ministre de la Défense Chaudhry Ahmad Mukhtar, le général en chef Ashfaq Pervez Kayani, le lieutenant général des services de renseignements Shuja Pasha et le secrétaire de la Défense Salman Bashir.

[17]  < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">www.tolonews.com(Afghanistan), 19 avril 2011; Roznama Ummat (Pakistan), 20 avril 2011.

[18] The News (Pakistan), 17 avril 2011.

[19] < SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">Wrazpanra Khedmatgar (Afghanistan), April 30, 2011.

Le plan pakistanais visant à affaiblir l´influence américaine en Afghanistan apparaît également dans la visite du 17-20 mai du Premier ministre Gilani en Chine. Celle-ci a été considérée comme un geste sans précédent de la part du Pakistan pour encourager ses relations diplomatiques et militaires avec la Chine et affaiblir l´influence américaine et indienne en Afghanistan. Voir à ce sujet : "China Warns U.S.: ´Any Attack on Pakistan Would Be Construed As an Attack on China´ – Evolving Pakistani-Chinese Alliance to Face the U.S./India," http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/840/5317.htm

[20]< SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">Alors que les Etats-Unis et l´Afghanistan évoquent des négociations de paix avec les talibans et d´autres activistes, les talibans n´ont jamais, pour leur part, confirmé qu´ils prenaient part à des pourparlers de paix avec les Etats-Unis. Toutefois, le Hizb-e-Islami (ainsi que certains groupes talibans) semblent être favorables aux négociations, à condition que les Etats-Unis fixe une date de retrait complet d´Afghanistan

[21]< SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">The Express Tribune (Pakistan), 29 juin 2011

[22]< SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">www.tolonews.com(Afghanistan), 19 avril 2011.

[23]< SPAN style="FONT-SIZE: 10pt">www.shamshadtv.tv (Afghanistan), 30 avril 2011.

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 19:14

Le point de vue de Mediarabe.info


Un président qui tue son peuple accélère sa chute (Mike Mullen). Syrie : le compte à rebours est-il déclenché ? La défection d’un commandant en vidéo

http://mediarabe.info/spip.php?article2015

La "guerre du gaz" entre le Hezbollah et Israël peut-elle sauver Assad et Nasrallah ?


mercredi 27 juillet 2011 - 13h44, par Mediarabe.info - Rome

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Onze personnes ont été tuées ce mercredi dans les environs de Damas, dans une nouvelle vague de répression. Hier, une dizaine d’autres victimes a été signalée. La répression se poursuit et se durcit sans pour autant entamer la détermination des Syriens. Assad perd toutes ses cartes sauf une : une guerre régionale avec Israël, via le Hezbollah.

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La liste des « martyrs de la liberté » en Syrie s’allonge de jour en jour. Le nombre des victimes de la répression en cours, depuis le 15 mars, aurait dépassé les 2.000 morts, plus de 12.000 arrestations, sans parler des blessés évalués à plusieurs dizaines de milliers. Aujourd’hui, onze personnes ont été tuées selon les organisations des droits de l’homme syriennes, notamment lors d’une nouvelle rafle visant des opposants dans la province de Rif Damas. Le régime est pressé de décapiter le mouvement de contestation avant l’arrivée du mois de Ramadan, mois de tous les dangers. Il préparerait une vaste opération contre Homs et sa région, où une trentaine de chars a pris position ce matin (Homs et Talbisseh notamment). Assad veut provoquer un électrochoc par la terreur pour étouffer le soulèvement.


Or, pour les opposants, ces agissements ne font qu’accélérer la chute du régime qui a dores et déjà donné des signes de faiblesse : dimanche, Damas a annoncé une nouvelle loi sur les partis politiques ; mardi, il a concédé une nouvelle loi sur les médias. Or, non seulement ces lois restent sans effets tant que l’article 8 de la Constitution, qui fait du Baas le parti leader de l’Etat et de la société, n’est pas abrogé, mais aussi elles imposent des conditions draconiennes aux futurs partis politiques ; des conditions qui sont en contradiction flagrante avec le comportement du régime.

En effet, pour être autorisés, les futurs partis doivent s’engager à respecter les libertés et la démocratie et à ne pas recourir à la violence. Ils ne doivent pas se fonder autour de valeurs religieuses, ethniques ou raciales... Or, le régime ne respecte pas la non-violence prônée, ni la démocratie, encore moins les libertés. Le parti Baas est en outre fondé autour de l’arabité, et de ce fait, il viole l’article 1 de la future loi sur les partis !!

Ces deux projets de loi, qui seront suivis par un troisième relatif à la loi électorale, doivent encore être examinés et validés par le Parlement. Or, le Parlement manque de crédibilité, les députés ayant été littéralement nommés par le régime et le parti Baas détenant la majorité au sein de cette instance.

L’accélération des réformes, après onze années de promesses jamais tenues par Assad, prouve que le président syrien manœuvre pour gagner du temps, et n’a aucunement l’envie de réformer réellement. Car, toute libéralisation politique signifie la fin de son régime. Les opposants en sont conscients et connaissant le régime, ils excluent qu’il puisse signer sa propre mise à mort. De ce fait, les opposants rejettent les manœuvres d’Assad et promettent la poursuite de leur mouvement jusqu’à la chute du régime.

Evoquant la situation en Syrie, le chef de l’état-major central des forces américaines, Mick Mullen, interrogé par la télévision « Al Horra », a affirmé ce mercredi qu’« un président qui tue son peuple accélère sa chute ». Pour Mullen, le message du peuple syrien est très clair : « il ne veut plus vivre sous la répression et l’humiliation. Assad promet des réformes tout en continuant à tuer son peuple. Un président qui tue son peuple accélère sa chute. Après tout, c’est au peuple syrien de décider de la forme de son futur pouvoir ». Ce nouveau désaveu américain ne souffre d’aucune ambiguïté. Il vient trancher le conflit qui opposait deux courants au sein de l’administration américaine : Denis Ross, favorable au maintien d’Assad au détriment des intérêts du peuple syrien, et Jeffrey Feltman plutôt favorable au peuple. C’est ce dernier qui aurait demandé à l’ambassadeur américain à Damas, Robert Ford, de se rendre à Hama pour la protéger contre la répression (8-9 juillet). Le succès de cette manœuvre aurait convaincu l’Administration et le Département d’Etat qu’il était « plus judicieux de se rapprocher des 22 millions de Syriens et de les protéger, que de soutenir des criminels au pouvoir ».

C’est dans ce contexte que la défection du commandant Abdelsattar Younso, de l’armée de l’air (19ème bataillon, défense aérienne) prend toutes ses dimensions et son importance et fait trembler le régime. Younso rejoint en effet le Mouvement des Officiers Libres et déplore que « la mission de l’armée syrienne de défendre les frontières ait été travestie en la protection d’une bande criminelle au pouvoir qui assassine le peuple ». Il appelle tous les officiers honnêtes à rejoindre le Mouvement des Officiers Libres et promet que le régime n’a plus pour longtemps (voir la vidéo ci-dessous)

http://mediarabe.info/spip.php?article2015

Dans ce contexte aussi, des informations font état d’un vent de révolte qui souffle sur les miliciens du régime. Ces « mercenaires » de confession alaouite (en majorité) menacent de ne plus prêter main forte au régime si leurs salaires n’étaient pas versés à temps. Selon des sources syriennes, ils étaient payés autour de 10.000 livres par jour travaillé (par vendredi). Mais étant sollicités plus souvent, presque au quotidien, leurs salaires devenaient plus conséquents pour un employeur (Assad) qui souffre de manque de liquidités. Début juillet, les traitements journaliers ont été réduits à 2.000 Livres, et, depuis une semaine, les miliciens ne sont plus payés.

Notons aussi que plusieurs accrochages ont opposé, ces derniers jours, l’armée syrienne aux miliciens et aux services de renseignement, spécialisés dans la répression. Ces accrochages, qui ne sont pas les premiers, ont eu lieu notamment à Zabadani.

Ces informations semblent se confirmer à la lecture d’un communiqué publié ces derniers jours par les dignitaires de la communauté alaouite, dans lequel ils prennent leur distance avec le régime qualifié de « clanique et familiale » et qui « n’engage par la communauté ». Ils appellent à l’unité du pays et à la mobilisation pour renverser le régime.

Une guerre régionale en perspective ?

La seule carte d’Assad reste, à présent, le Hezbollah au Liban qui en contrôle désormais le gouvernement. Le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, a en effet menacé hier soir Israël de représailles si l’Etat hébreu autorisait les explorations pétrolières dans la zone maritime contestée au large du Liban. En l’absence d’une délimitation des frontières maritimes (que le gouvernement libanais lie au règlement du conflit israélo-arabe !), cette question peut servir de casus belli. D’autant plus que Syrie et le Hezbollah ont intérêt à une guerre de diversion. Un tel scénario permet à Damas de respirer et de réprimer loin des regards qui seront alors concentrés sur le conflit avec Israël. Et le Hezbollah n’aura plus à coopérer avec le Tribunal international dans l’affaire Hariri.

Une course contre la montre est ainsi engagée entre, d’une part, le peuple syrien désireux de se libérer après 48 années de pourvoir du Baas, et d’autre part, le régime baassiste qui s’accroche au pouvoir et le Hezbollah qui cherche une bouée de sauvetage.

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 11:28

 

 

 

 

 

DEBKAfile Reportage exclusif  26 juillet 2011, 12:54 PM (GMT+02:00)

 


Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info

 

http://www.debka.com/article/21150/

Tags:  Syrian uprising     Bashar Assad    US    Saudi Arabia    Iran 

 

 

 

Les forces syriennes répriment sauvagement les manifestants

 

 

Les experts iraniens du renseignement à Damas ont tâché d’interrompre les transmissions téléphoniques et liens internet du mouvement de l’opposition syrienne avec le monde extérieur et entre les membres fervents de la protestation, à l’intérieur du pays. Pour combler le fossé en matière de communications, les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont transféré clandestinement, au cours des deux dernières semaines, des milliers de téléphones satellitaires en Syrie et les ont mis entre les mains des dirigeants de l’opposition, selon Debkafile.

 

Ces nouveaux téléphones surpasseront également les dernières mesures syriennes, arrêtées sur les mêmes avis de leurs conseillers iraniens, pour ralentir la vitesse des connexions internet, afin d’entraver la transmission d’images – la plupart des vidéos en live- des agressions brutales contre les manifestants, de la part des forces militaires et de la sécurité syriennes.

 

Les renseignements américains et saoudiens ont amélioré les applications des téléphones satellitaires et ont donné le champ libre aux serveurs pour ne mettre aucune limite à leur utilisation.

 

C’est la première fois que l’Administration Obama intervient en assistance directe à l’opposition syrienne dans sa conduite visant à renverser le Président syrien Bachar al-Assad – d’une façon qui, de plus, défie l’assistance iranienne à la survie du régime.

 

 

Lundi 25 juillet, Washington s’est avancé un peu plus dans sa critique du régime Assad : “le comportement des forces de sécurité, comme ces tirs barbares à l’aveugle, des arrestations à grande échelle de jeunes gens et d’adolescents, l’emploi de la torture la plus brutale et d’autres abus caractéristiques des droits de l’homme, sont totalement condamnables”, a déclaré le porte-parole du Département d’Etat.

 

Les Saoudiens sont allés encore plus loin : le 19 juillet, une nouvelle chaîne de télévision, « Shahab Syria » (« la jeunesse syrienne »), financée par Riyad, a commencé à diffuser et à programmer les messages de l’opposition contre Assad à toutes les régions du pays.

 

Dans une déclaration officielle aux médias de la presse iranienne, l’Ambassadeur syrien à Téhéran, Hamed Hassan a, néanmoins, démenti que l’Arabie Saoudite fournissait des armes à l’opposition syrienne. Il a insisté sur le fait que les relations entre les deux pays étaient bonnes, mais a ensuite ajouté : « Certaines personnes et certains groupes en Arabie Saoudite fournissent une assistance financière et médiatique à l’opposition syrienne, ou publient des Fatwas qui soufflent sur les braises de la sédition dans le pays ».

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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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