Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 17:34
La révolte syrienne est la plus libérale et la plus pro-occidentale des révolutions du monde arabe.

     Michael Weiss

 

 

Pour toute une série de raisons géopolitiques, l’Occident est peu enclin à se frotter au dictateur syrien Bachar el-Assad, qui aurait d’ores et déjà tué 1.100 personnes et emprisonné et torturé 10.000 autres.


Il apparaitra d’abord peut-être toujours comme un «réformateur», même après avoir massacré son peuple. Les snipers de cet ophtalmologiste de formation, qui a étudié à Londres, ont beau tirer dans les yeux des petites filles, ce dernier est, allez savoir pourquoi, encore considéré comme l’unique artisan de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Et puis l’économie du pays est comparable à celle de la ville de Pittsburgh.


Autre raison qui explique cette réticence à affronter le barbarisme de Bachar el-Assad: la méconnaissance de ses opposants. Alors qu’en Egypte, les balais de la place Tahrir ont laissé place à des églises brulées et des mosquées soufies détruites, on comprend que Washington hésite à demander le départ d’un autre tyran du Moyen-Orient avant de savoir qui va prendre sa place. Qui dit désillusion dit realpolitik. Qui sont les opposants syriens? Sont-ils laïcs ou islamistes? Ont-ils un plan d’action, en supposant qu’on leur propose de l’aide?


La Société Henry Jackson (le think tank pour lequel je travaille: il est basé à Londres et s’occupe de politique étrangère) a passé ces dernières semaines à enquêter sur l’opposition syrienne et à discuter avec ses personnages clés dans six des principales villes insurgées. Tout porte à croire que cette révolution est la plus libérale et la plus pro-Occident de tous les soulèvements du printemps arabe. C’est aussi celle qui est la moins soutenue par l’Occident, et c’est une tragédie.


Les manifestations syriennes ont commencé le 15 mars. Environ 40 personnes, galvanisées par les révoltes tunisienne et égyptienne, se sont rassemblées dans la vieille ville de Damas, scandant «Dieu, la Syrie, la liberté – et c’est tout». A l’origine, la rue demandait juste des réformes. Mais Bachar el-Assad a répondu d’une manière très violente à cette première manifestation civique spontanée survenue en 30 ans. (Bien sûr, il a accusé tout le monde d’avoir manigancé la rébellion, du Mossad israélien aux «salafistes» et, comme tous les tyrans ébranlés, il a proposé des «réformes» insignifiantes.)


Des dizaines de milliers de personnes dans des villes de premier rang comme Deraa, Homs, Baniyas et Lattaquié ont ensuite rejoint les manifestations. Les agents de la répression étaient, et sont toujours, les moukhabarats et des miliciens fidèles au régime, les chabbiha – ils ont mené en Syrie le type de raids «maison par maison» dont Mouammar Kadhafi avait brandi la menace en Lybie.


Les ambulances transportant des civils blessés sont arrêtées alors qu’elles les conduisent dans les hôpitaux, les patients sont sortis des brancards, torturés encore et emprisonnés. Le 1er juin, l’ONG Human Rights Watch a publié un nouveau rapport intitulé «Nous n’avons jamais vu pareille horreur». Elle décrit la sanglante répression baathiste: «des passages à tabac prolongés avec des matraques, des câbles tordus et d’autres dispositifs; des électrochocs administrés par des Taser et des bâtons électriques; l’utilisation de ‘grils’ improvisés en métal ou en bois», et aussi de matraques pour violer des hommes.


La semaine dernière, un nouveau et puissant symbole de la révolution a émergé: «l’enfant martyr» Hamza al-Khatib, un garçon de 13 ans enlevé le 29 avril lors d’une manifestation à Jiza, un village près de Deraa. Il a été brulé, lacéré, on lui a tiré dessus et coupé le pénis.


Son corps a été rendu à ses parents qui ont dû, en échange, promettre de garder le silence sur ce qui s’était passé. Promesse qu’ils n’ont pas tenue. Le père d’Hamza a été arrêté après avoir diffusé une horrible vidéo post-mortem du garçon, mais le tollé a été tel au sein de la population qu’il a même rendu Bachar el-Assad nerveux.


Ces dernières semaines, les manifestants ont dû agir sans Internet et sans ligne téléphonique, à cause de l’interdiction des moyens de communication imposée par l’Etat. N’empêche que le niveau de coordination est impressionnant et que opposants partagent le même objectif. L’un d’entre eux, basé à Damas, nous disait fin mai :

«Vous voulez les noms de ceux que l’Occident pourrait soutenir? Il me faudrait vous donner les noms de tous les Syriens, parce que c’est une révolution du peuple.»

Cette révolte demeure toutefois à la base relativement spontanée; un porte-parole à Douma expliquait que la seule décision prise de façon centralisée était le choix de celui qui filme et diffuse les vidéos des manifestations. «Des salariés de grandes compagnies informatiques nous donnent aussi des idées pour contourner les mesures de sécurité imposées par le régime.»

De ces initiatives du peuple n’a pas tardé à émerger une plateforme plus organisée. On s’en est d’abord rendu compte après le massacre du «vendredi saint» du 22 avril, quand 112 personnes ont été tuées en quelques heures: des entités se faisant appeler «comités de coordination locale» ont en effet vu le jour dans les principales villes et diffusé un communiqué suite à la répression.

Leurs demandes étaient les suivantes:

  • La fin de la torture, de la violence et des exécutions extrajudiciaires
  • Un média libre et transparent pour remplacer le système contrôlé par l’Etat
  • Que l’Etat reconnaisse sa responsabilité dans les violences
  • La libération de tous les prisonniers politiques
  • Des élections libres et justes pour le parlement national (l’Assemblée du Peuple) et les conseils municipaux
  • Une justice indépendante
  • Des dédommagements pour les exilés politiques
  • Que la constitution syrienne soit amendée pour faire du pays une «société multinationale, multiethnique et religieusement tolérante»
Une opposition démocrate et libérale

Les six opposants auxquels nous avons parlé en Syrie voyaient tous la révolution comme une aventure unitaire du point de vue confessionnel et tribal. Le sectarisme, nous ont-ils dit, était le fait de Bachar el-Assad. Même les kurdes ont manifesté sous le drapeau syrien, chose difficile à imaginer ces dernières années.

Le fait que le 27 mai ait été rebaptisé «vendredi Azadi», vendredi de la liberté en kurde, souligne la solidarité qui existe entre les arabes syriens et cette minorité longtemps oppressée. A Hama, quatrième ville de Syrie, l’opposition nous a assuré que les chrétiens s’étaient joints aux prières du vendredi à la Grande mosquée de la ville. «Druzes, sunnites, alaouites et kurdes – nous ne nous arrêterons jamais», a déclaré de son côté notre interlocuteur à Homs, dans l’ouest de la Syrie.

Une semaine après la publication du communiqué des comités de coordination, une organisation parapluie a vu le jour, «l’Initiative nationale pour le changement».

Elle a été fondée par trois exilés syriens: Radwan Ziadeh, directeur et fondateur du Centre de Damas pour les études sur les droits de l’homme, basé à Washington; Ausama Monajed, responsable des relations publiques du Mouvement pour la justice et le développement, basé à Londres; et Najib Ghadbian, professeur de science-politique à l’Université de l’Arkansas.

Radwan Ziadeh m’a envoyé la version anglaise du communiqué fondateur de l’organisation, intitulé «Une transition pacifique vers la démocratie».

Ce texte, signé par 150 opposants à la fois en Syrie et en exil, reprend les demandes des comités de coordination mais évoque aussi la manière dont la Syrie peut passer de la dictature totalitaire à la démocratie pluraliste. Il réfère explicitement aux modèles d’Europe de l’Est, d’Amérique Latine et d’Afrique du Sud.

La priorité, c’est de convaincre l’armée syrienne de rejoindre l’opposition et de former un gouvernement d’intérim. De nombreux soldats syriens ont déjà tenté de déserter après avoir refusé d’obéir aux ordres et de tirer sur des civils non-armés. Une fosse commune aurait d’ailleurs été récemment creusée et les corps de tels soldats y auraient été déposés. D’autres se sont enfuis au Liban mais ont été livrés à la Syrie, où ils risquent d’être torturés, emprisonnés, exécutés.

L’Initiative nationale pour le changement (INC) insiste particulièrement sur deux personnages clés de l’armée syrienne: le ministre de la Défense Ali Habib, qui a commandé le contingent syrien de la coalition militaire internationale pendant la première guerre du Golfe, et le général Daoud Rajha, le chef d’état-major.

Mais Ali Habib figurant sur une liste de responsables syriens récemment sanctionnés par la Maison blanche pour leur implication dans l’oppression menée par le régime, il est certainement désormais impossible pour lui d’incarner la transition.

N’empêche, l’armée syrienne demeure le bon endroit pour dénicher des indépendants – les officiers sont pour la plupart sunnites, et non pas alaouites comme Bachar el-Assad et son clan. Un opposant de Deraa nous disait que l’armée était plutôt vue par le peuple comme un pigeon du régime que comme une extension idéologique de celui-ci:

«L’armée ne comprend pas ce qui se passe. Elle pense que nous sommes armés et travaille pour les shabbiha et les forces de sécurité. Nous avons commencé à entendre parler de divisions en son sein et au fil du temps elles se multiplieront, parce que vous ne pouvez pas faire la guerre aux salafistes dans toutes les villes et ne pas être en contact avec votre famille ou le monde extérieur pendant plusieurs mois. A un moment quelqu’un [de l’armée] dira: ‘C’en est assez! Tout cela doit cesser.’»

Selon la feuille de route de l’INC, celui qui dirigera le gouvernement de transition supervisera l’élaboration d’une constitution intérimaire, organisera les élections présidentielle et parlementaires, et professionnalisera les services d’intelligence et de sécurité de l’Etat en en «les transformant en des organes chargés de protéger les populations plutôt que le régime».

Les quatre unités existantes de ces services seront fusionnées en deux entités, pour éliminer la concurrence entre les agences et montrer que le temps de l’omniprésence de la police d’Etat est révolu. Il y aura aussi des procès pour tous les responsables des forces de sécurité impliqués dans des tortures ou des exécutions extrajudiciaires.

Le parti Baas, le seul à avoir le pouvoir «révolutionnaire» selon la vieille constitution, sera dissout. Les propriétés et les fonds du parti provenant de l’argent public retourneront dans les caisses de l’Etat.

Il ne devrait d’ailleurs pas rester grand-chose du parti si Bachar el-Assad tombe, de nombreux baathistes ayant déjà démissionné pour protester contre la brutalité du régime et étant actuellement percutés, comme les opposants ordinaires. Le chef du parti Baas de Deraa a par exemple été arrêté et torturé.


Et les islamistes?

Il y a peu d’islamistes parmi les opposants. Comme le dit le proverbe, «la politique fait de drôles de couples, m’expliquait Ammar Abdulhamid, un porte-parole de l’opposition basé dans le Maryland. Les dirigeants occidentaux doivent comprendre une chose: si les islamistes ne peuvent pas être exclus de la scène politique syrienne, ils ne peuvent pas non plus la dominer».


Souvenez-vous que les Frères musulmans en Syrie ont été en grande partie décimés par Hafez Assad en 1982 lors du massacre d’Hama, durant lequel la politique de la terre brulée a été pratiquée et au moins 10.000 personnes ont été tuées.


Les Frères musulmans sont en outre interdits dans le pays depuis longtemps: l’adhésion au mouvement, forcément secrète, n’était donc pas chose facile. Tous les opposants avec qui nous avons discuté sur le terrain nous l’ont dit, les islamistes ne dirigent pas la protestation, ils n’attendent pas non plus leur heure.


Remarquez que dès la deuxième semaine de manifestations, le slogan suivant étant scandé: «Non à l’Iran, non au Hezbollah. Nous voulons des musulmans qui craignent Allah


Les Gardiens de la révolution iranienne ont été accusés à la fois par la Maison blanche et le peuple syrien d’aider Bachar el-Assad à orchestrer la répression. Deux de leurs chefs ont été sanctionnés par les Etats-Unis pour leur rôle en Syrie. Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah au Liban, a sans surprise exprimé publiquement son soutien à Bachar el-Assad, son protecteur de longue date, éloignant ainsi encore davantage le Parti de Dieu du peuple syrien.


La plupart des recommandations de l’INC ont été reprises lors de la Conférence syrienne pour le changement, qui a réuni quelque 300 opposants dans la station balnéaire d’Antalya, en Turquie, du 31 mai au 3 juin. Trente-et-un délégués ont été élus au comité exécutif d’un «conseil consultatif» pour représenter le peuple syrien dans son intégralité.


Admettant peut-être l’illégitimité d’Ali Habib, le conseil a estimé que le vice-président syrien Farouk al-Sharaa était le nouveau favori pour mener la transition. La manière dont les Frères musulmans et les islamistes présents ont été forcés d’accepter l’idée d’une «démocratie laïque» est particulièrement intéressante.


Comme l’explique Joshua Landis, directeur du Centre d’études pour le Moyen-Orient de l’Université d’Oklahoma, «ils ont résisté une grande partie de la journée mais ont finalement cédé à la 11e heure. Nous n’avons pas de déclaration concernant cette ‘laïcité’, mais [les Frères musulmans] ont accepté de ne pas contester la séparation de la religion et de l’Etat dans le communiqué final de la conférence


C’est important. Cela ne veut pas dire que les islamistes syriens ne représentent pas une menace pour l’opposition ou pour tout gouvernement qui pourrait émerger si Bachar el-Assad était chassé. Mais cela montre leur faiblesse politique par rapport à celle de leurs frères en Egypte et en Tunisie. Les déclarations rassurantes des non-islamistes sur la composition de l’opposition pourraient n’être que rhétoriques, mais leurs victoires dans les marchandages pour le pouvoir prouvent la consistance de leur discours.

Que peuvent faire les Etats-Unis dans tout cela?

Outre une obligation morale de venir en aide au peuple syrien, Washington a l’opportunité de soutenir le conseil consultatif alors que celui-ci est encore largement à l’écoute des intérêts américains. Laissons l’Iran, la Russie et le Hezbollah commettre l’erreur de ne pas se montrer solidaires.


Faire cause commune est d’autant plus urgent que les Syriens ne demandent pas à l’Occident d’intervenir militairement – du moins pas encore. La Maison blanche a seulement besoin d’apporter un soutien rhétorique non équivoque, ainsi que son aide matérielle – en fournissant des ordinateurs portables cryptés, des téléphones satellites et des cartes SIM pour contrer le blackout médiatique imposé par Bachar el-Assad.


Hillary Clinton a déclaré le 2 juin que la légitimité de ce dernier était «presque épuisée». On se demande bien ce qu’il faut pour qu’elle le soit complètement. Pendant ce temps, une alternative viable aux escadrons de la mort de Bachar el-Assad est en train de prendre forme et cherche des amis qui pourraient un jour devenir des alliés.


Michael Weiss

Michael Weiss est le directeur de la communication de la Société Henry Jackson, think tank basé à Londres qui promeut la géopolitique démocratique. Il est aussi porte-parole de Just Journalism, un site qui analyse la couverture médiatique d’Israël et du Moyen-Orient au Royaume-Uni.

Traduit par Aurélie Blondel

Partager cet article
Repost0
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 16:31

 

Par Michael WeissWorld mise à jour : 13 Juin 2011


Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


http://blogs.telegraph.co.uk/news/michaelweiss/100092061

 

Rioters storming Israel-Syria border fence (Photo: AP)

Je viens juste d’être mis en face de ce qui semble bien être des documents émanant de l’Etat syrien, dont la fuite provient du Gouverneur d’al-Quneitra, dans le sud-ouest de la Syrie, qui suggère que le régime a pleinement orchestré les assauts de réfugiés palestiniens, au cours du « Jour de la Nakba », le 15 mi, contre les hauteurs du Golan détenues par Israël.


Le document (ci-dessous) qui porte le sceau de la République syrienne, est daté du 14 mai 2011 et il décrit une « réunion urgente » entre le Général-Major Asef Shawkat, l’aide de camp de l’Etat-Major des forces armées, et les chefs des branches du renseignement sécuritaire et militaire de la province d’al-Quneitra, qui est située à la frontière syro-israélienne. La note décrit de quelle façon le régime a ordonné le déploiement de 20 bus, chacun d’une capacité de transport de 47 passagers, pour traversr la frontière vers Majdal-Shamms, sur les hauteurs du Golan, dans le but de provoquer une confrontation entre les réfugiés palestiniens, les soldats israéliens et les forces de maintien de la paix de l’ONU, et ainsi distraire l’attention internationale loin de la révolution syrienne.


Je cite le document complet, attribute au “Bureau du Maire”, dans la province d’al-Quneitra :


"Après une rencontre d’urgence, convenue par le Comité de sécurité, samedi, en presence du Maire d’al-Quneitra, le Général-Major Asef Shawkat, l’aide de camp à l’Etat-Major des forces armées – et les chefs des branches du renseignement sécuritaire et militaire de la province, il a été décidé ce qui suit :


Toutes les unités de sécurité, militaires et du contingent de la province d’Ain-el-Tina et du vieux al-Quneitra, par la présente, se voient ordonner d’offrir l’autorisation de passage à l’ensemble des 20 véhicules de transport (d’une capacité de 47 passagers), dotés de leurs plaques d’immatriculation, qu’on prévoit devoir arriver à dix heures le matin, samedi 15 mai 2011, sans qu’ils soient interrogés ou arrêtés jusqu’à ce qu’ils parviennent sur les sites de défense de la frontière.

Cette autorisation est donnée par la présente de permettre les foules d’approcher et de franchir la ligne de cessez-le-feu (avec Israël), jusqu’à Majdal-Shaams occupée, et de leur permettre ensuite de s’engager physiquement contre les agents des Nations-Unies et leurs bureaux. De plus, il n’y a pas d’objection à que quelques coups de feux soient tirés en l’air.

Le Capitaine Samer Shahin, de la division des renseignements militaires est, par la présente, désigné comme chef du groupe qui a pour mission de faire une brèche et d’infiltrer en profondeur les hauteurs du Golan syrien occupées à travers un chemin spécifiquement tracé afin d’éviter les champs de mines.

Il est essentiel d’assurer que personne ne porte sur lui de moyens d’identification militaire ou d’arme, de façon à entrer en mettant l’accent strictement sur la nature pacifique et spontanée de la manifestation.

Le comité de sécurité provincial est considéré comme en constante délibération, en coordination avec le Centre.

Puissiez-vous être la source de prospérité pour la nation et le parti.

(signature)

Dr. Khalil Mash-hadiya

Maire d’Al-Qunaitera"


Les affrontements frontaliers sur le Golan, combines à des assauts similaires, le long des frontiers israélo-libanaises et entre Israël et Gaza, ont causé la mort de 13 personnes au total et des dizaines de blessés, quand les troupes israéliennes ont été contraintes d’ouvrir le feu sur les manifestants qui les caillassaient avec des pierres. Deux cents réfugiés ont traversé la barrière de la frontière dans les hauteurs du Golan, bien que quelques-uns, selon les rapports de la presse israélienne, recherchaient, en réalité, asile à l’écart de la violence syrienne, et non en train de protester contre la « catastrophe » de la fondation d’Israël.


Ce document – que j’ai de bonnes raisons de penser qu’il est absolument authentique – apparaît représenter la première pièce à conviction émanant du régime-même, et qui prouve qu’Assad a, cyniquement essayé de manipuler les médias occidentaux et arabes, au cours du soulèvement syrien qui dure depuis plus de trois mois.

 

securedownload

Partager cet article
Repost0
14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 07:43

 

Tyrans en cavale, comme de vulgaires criminels

par Daniel Pipes
3 juin 2011


http://fr.danielpipes.org/blog/2011/06/tyrans-en-caval-vulgaires-criminels


Version originale anglaise: Tyrants on the Run, Like Common Criminals
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Voici une observation qui est mienne sur un aspect du " nouveau visage de la guerre" de 2003:

" Le résultat de la guerre était autrefois la question primordiale. Aujourd'hui, quand il y a Occident contre non Occident, la grande disparité dans l'économie, la technologie, le matériel, la formation et l'organisation assure pratiquement une victoire occidentale. Cela posé, l'attention se porte sur des sujets très différents, tels que la durée des hostilités et le nombre de victimes. "

Notez également comment les soldats sont maintenant tenus de respecter les procédures du type de celles de la police et de recueillir des preuves médico-légales. Les exemples incluent les forces américaines contre Saddam Hussein ou les Israéliens contre le Hamas. La puissance occidentale se met dans le rôle des forces de police, le chef politique en disgrâce devient le criminel, et la population non occidentale (par exemple, les Irakiens ou les habitants de Gaza) sert en tant que victime du crime.

Les dirigeants autrefois omnipotents fuient de plus en plus comme des criminels de droit commun, devenant des fugitifs. Ils se dérobent aux massives chasses à l'homme, sont pris, jugés, condamnés et emprisonnés ou exécutés. Examinons les cas évoqués dans les lignes qui suivent :

  • Slobodan Milošević, président de la Serbie, arrêté en mars 2001 et mort dans sa cellule de prison.
  • Saddam Hussein, dictateur de l'Irak, pris en décembre 2003, exécuté.
  • Radovan Karadžić, président de la Republika Srpska [République serbe de Bosnie], arrêté en juillet 2008 et en train d'être jugé.
  • Oussama Ben Laden, cerveau des terroristes, exécuté en mai 2011.
  • Ratko Mladić, commandant de l'armée serbe de Bosnie, arrêté en mai 2011, son procès débute aujourd'hui.

Deux autres restent en fuite:

  • Le mollah Omar, le dictateur de l'Afghanistan.
  • Mouammar al-Kadhafi, le dictateur de la Libye.

Commentaire: Ce nouveau modèle est devenu si commun qu'il semble être de la routine, en particulier avec mai 2011 qui est l'occasion de traquer deux hommes recherchés. Mais c'est une évolution récente, résultant d'inégalités dans la puissance et du sentiment croissant que la guerre est une extension du travail de la police.

Saddam Hussein, sur le point d'être pendu.

Il est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.

Partager cet article
Repost0
12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 21:35
Syrie : des déserteurs parlent de viols et de meurtres
Par JPOST.FR 
12.06.11

 

http://fr.jpost.com

 

 

Le régime aurait ordonné aux soldats syriens de tirer sans distinction sur les civils et de violer les femmes devant leurs maris et leurs enfants, selon des rapports citant des déserteurs de l'armée ayant fui vers la Turquie.


PHOTO: OMAR IBRAHIM , REUTERS

Quatre soldats ont indiqué à l'AFP des cas de meurtres et de viols alors que les forces du président Bachar el-Assad répriment les manifestations contre le régime à travers le pays, obligeant des milliers de civils à fuir vers la Turquie.

L'un des soldats explique que le "nettoyage" à Rastan l'a amené à déserter. "On nous a dit que les gens étaient armés là-bas. Mais lorsque nous sommes arrivés, nous avons vu qu'il s'agissait de citoyens ordinaires. Nous avons reçu l'ordre de les tuer", affirme-t-il.

"Lorsque nous sommes entrés dans les maisons, nous avons ouvert le feu sur tout le monde, les jeunes, les vieux. Les femmes étaient violées devant leur mari et leurs enfants", déclare-t-il, prédisant environ 700 morts, même si cela n'a pu être vérifié.

"Régime prêt à massacrer tout le monde"

Un autre soldat, Khalaf, indique à l'AFP que dans une ville près de la frontière avec la Turquie, "un soldat a sorti son couteau et poignardé un civil à la tête, sans aucune raison".

Il indique qu'il a décidé de fuir vers la Turquie lorsqu'il a vu les soldats ouvrir le feu sur les gens. "Lorsqu'ils ont commencé à tirer sur la population, j'ai lâché mon arme et je me suis enfui", dit-il, précisant qu'environ 25 personnes avaient été tuées dans une manifestation la semaine dernière.

Ahmed, le frère de Khalaf affirme de son côté qu'après avoir vu les violences à Homs, "j'ai réalisé que ce régime est prêt à massacrer tout le monde". Il déclare que lui et d'autres soldats étaient prêts à se révolter contre les forces armées, mais qu'ils avaient trop peur.
Ahmed ajoute : "Lorsque les soldats ne tirent pas ils sont abattus", expliquant que le régime d'Assad a déployé des snipers de la police ou de la milice du Hezbollah.

Un quatrième soldat indique lui aussi que des soldats ont été tués alors qu'ils essayaient de fuir. Refusant d'entrer à Homs la semaine dernière, il déclare qu'il a choisi de partir.

Samedi, la Maison Blanche a accusé le gouvernement syrien de créer une crise humanitaire et l'a exhorté à mettre un terme à sa répression contre les civils et à donner à la Croix rouge un accès immédiat à la région nord du pays.

LIRE AUSSI :

Erdogan : les troupes syriennes sont barbares >>>

Partager cet article
Repost0
12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 16:19


DEBKAfile Analyse exclusive  12 juin 2011, 8:30 AM (GMT+02:00)


Adapté par Marc Brzustowski


Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


Tags:  Syria      Turkey    Erdogan    Bashar Assad    Jisr a-Shughour    Muslim Brotherhood 


http://www.debka.com/article/21019/


 

      Soldats syriens à Jisr a-Shughour

 

Cela a pris six jours au Président syrien pour envoyer des troupes et des tanks afin de punir la petite ville du Nord de Jisr a-Shugour, près de la frontière turque, pour l’attaque et l’élimination de 120 membres du personnel de sécurité syrien, lundi dernier. Bien que des milliers de résidents aient fui, l’opération qui a débuté vendredi 10 juin s’est vue opposer une farouche résistance. Plus tard, la Tv syrienne a rapporté que les forces de sécurité avaient arrêté un grand nombre de dirigeants de « groupes armés », responsables « d’actes de violence » et blessé ou tué bien plus encore – « en dépit des nombreuses embuscades dressées contre les unités de l’armée ». Les réfugiés font mention d’une purge foudroyante qui est en train de se dérouler, à l’intérieur de la ville défiante et de ses bâtiments. Selon plusieurs dépêches, les soldats tirent à vue sur les déserteurs.

 

 

Samedi soir, 10 juin, les Etats-Unis ont accusé la Syrie de générer une crise humanitaire et l’ont pressée de mettre un terme immédiat à l’offensive – tout en évitant encore la moindre référence nominale au Président Bachar al Assad, comme le parti véritablement responsable de la crise.

 

Cela a pris plusieurs jours à Assad avant de pouvoir attaquer, parce qu’il n’était pas en mesure de décider quelle unité envoyer en direction de la ville rebelle. Il a d’abord envoyé la 85 ème brigade blindée sur cette mission, puis l’a ensuite remplacée par la 47 ème brigade blindée, sous le commandement de son frère, le Général Maher Assad, en même temps que le 555 ème bataillon commando élargi (à d’autres forces). En tant qu’unité d’excellence de l’armée syrienne, la 47 ème brigade est restée maintenue en réserve à Damas, afin de défendre le régime en ultime ressort. L’opposition a tiré avantage de cette absence de la capitale pour tenter de faire émerger un rassemblement de protestation, qui a été brisé dans l’œuf avant qu’il n’ait pu regrouper un nombre substantiel de personnes.

 

 


 

 

 

La petite ville frontalière a acquis une importance stratégique de nœud d’échanges, bien au-delà de sa taille et de sa localisation – et pas seulement, en tant que point de basculement stratégique potentiel du soulèvement contre le régime Assad.

 

Le sens de ces batailles empiétera sur la lecture des scores du Premier Ministre turc Tayyip Erdogan, au cours des élections générales de ce dimanche 12 juin et sur la position des Frères Musulmans au sein de la révolte arabe (Jisr a-Shugour est l’un de ses bastions). L’Iran, étant l’allié de premier plan du Président Assad, prend ici une participation éminente, particulièrement après que l’intervention militaire saoudienne ait paralysée sa poussée vers les Emirats du Golfe, sur le dos des manifestants chi’ites.

 

On s’attend généralement à ce qu’Erdogan réalise une victoire électorale majeure dans sa course pour un troisième mandat à son poste, après 10 ans de règne – et même, à une très probable majorité au parlement, lui permettant de réformer la constitution, de façon à monopoliser les postes de Premier Ministre et de Président.

 

Il peut se vanter d’importantes réalisations après ces dix ans en place, mais il recherche un triomphe magistral par la reconnaissance de son rôle de chef de la puissance musulmane primordiale. Une victoire rebelle musulmane sunnite contre le régime iranisé d’Assad – et les forces du Hezbollah qui le soutiennent dans la bataille de Jisr a-Shugour, démontrerait qu’Erdogan a misé sur le bon cheval, après avoir échoué à se mettre dans le sens du vent des révoltes dans le monde arabe.

 

Son irruption [du Printemps arabe] a jeté le discrédit sur le bloc formé par la Turquie, avec l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, qui se sont retrouvés du mauvais côté de la révolte arabe. Le Premier Ministre turc n’a joué aucun rôle dans le soulèvement égyptien et, en Libye, autant Mouammar Kadhafi que le gouvernement des rebelles de Benghazi n’ont eu que mépris pour sa façon de tâter le terrain, en vue de garder son influence, lorsqu’ils se sont aperçus qu’il tournait comme une girouette, hésitant entre la jonction avec l’OTAN, dont la Turquie est membre, prendre le parti de Kadhafi et celui d’aider les rebelles.

 

La décision du Premier Ministre turc d’envoyer des troupes à l’intérieur du territoire de la Syrie et d’y établir une zone de sécurité du côté syrien de la frontière (comme Debkafile l’a d’abord rapporté, vendredi 10 juin) est un jeu à quitte-ou-double, où il se place en opposition à Téhéran, jette un sort au pacte turco-iranien et met fin à ses espoirs d’agir comme un pont entre Sunnites et Shi’ites.

 

 

Les Musulmans sunnites à travers tout le Moyen-Orient observent la bataille de Jisr a-Shugour et évaluent le nombre de défections sunnites de l’armée syrienne qui sont sommés de combattre leurs coreligionnaires à cet endroit. Si elles sont substantielles et qu’elles déteignent sur d’autres unités de l’armée dans d’autres régions de Syrie, cette bataille pourrait alors devenir le moment critique du soulèvement contre Bashar al-Assad. Il correspondrait également à la première action armée des Frères Musulmans depuis que la révolte arabe a commencé, après avoir marqué leurs distances à l’égard des soulèvements en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Libye. 

Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 16:39
Erdogan : les troupes syriennes sont barbares
Par JPOST.FR ET REUTERS 
10.06.11

 

fr.jpost.com/servlet/Satellite?


Dans un discours à l'encontre du président Bachar el-Assad d'une dureté jusque là jamais vue à Ankara, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié la répression des Syriens contre les manifestations d'"inhumaine" et l'a décrite comme barbare, selon le journal turc Zamande vendredi.


PHOTO: UMIT BEKTAS , REUTERS

Près de 2500 réfugiés ont fui vers la Turquie au cours des derniers jours depuis la région nord de la Syrie, alors que les tanks et les troupes se massent pour une éventuelle offensive. Erdogan a critiqué la tactique employée par les unités d'élite syriennes dirigées par le frère du président Assad, Maher.

"Ils ne se comportent pas comme des humains", a déclaré Erdogan à propos de la 4e division de l'armée syrienne commandée par Maher Assad, d'après le reportage.

Il s'agit, et de loin, de l'appel le plus fort contre Bachar el-Assad, qu'il avait précédemment qualifié de "bon ami".

Se rappelant d'une conversation téléphonique avec le leader syrien il y a quelques jours, Erdogan a regretté que les dirigeants syriens "aient pris cela à la légère", selon le reportage.

Les gens fuient Jisr al-Shugour

L'armée syrienne a débuté une opération militaire dans une ville près de la frontière turque, selon la télévision d'Etat vendredi, alors que le pays fait face à des manifestations plus violentes contre le régime du président Assad.

Plus tôt cette semaine, le gouvernement syrien avait affirmé que des "gangs armés" avaient tué plus de 120 membres des forces de sécurité à Jisr al-Shughour, ville de 50000 habitants. "Notre correspondant à Jisr al-Shughour nous a dit qu'en réponse aux appels de la population, des unités de l'armée arabe syrienne ont commencé à agir dans la ville... pour arrêter des hommes armés", selon la télévision.

Des milliers de Syriens ont fui vers la Turquie jeudi craignant l'assaut militaire. Au moins 15000 hommes ont été déployés près de Jisr al-Shughour.

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de condamner Assad, même si la Russie a fait savoir qu'elle opposerait son veto.

Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:51
Avant l’heure, Tripoli fête l’anniversaire de Kadhafi sous les bombes

mediarabe.info

Une quarantaine de missiles sur la capitale libyenne et Bab el-Azizia, cette nuit. Un feu d’artifice qui marquera sans doute le dernier anniversaire du Guide


mercredi 8 juin 2011 - 00h43, par Mediarabe.info

Logo MédiArabe.Info

Les derniers Libyens qui soutiennent encore Kadhafi, souvent par obligation, célèbrent cette nuit l’anniversaire de leur Guide à Tripoli (en avance de deux semaines), alors que la ville, et précisément le fief de Kadhafi à Bab el-Azizia, reçoivent une nouvelle vague de missiles.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Après avoir été lâché par son ministre du Pétrole Choukri Ghanem, le Guide vient de perdre le soutien de la Mauritanie. Le président Mohamed Ould Abdelaziz a affirmé, mardi, que Kadhafi ne peut plus gouverner la Libye. A ces lâchages s’ajoutent les pertes sur le terrain, notamment à Yefren, ce qui permet aux révolutionnaires de resserrer l’étau autour des forces loyales, dont de nombreux commandants se seraient réfugiés en Tunisie. L’Algérie, qui dément la présence de sa fille Aïcha sur son territoire, semble aussi prendre ses distances, après avoir été accusée de l’armer. Ses avoirs pourraient y être saisis.

Mais l’intéressé persiste à défier son peuple et la communauté internationale. Mardi, après une première vague de bombardement sur Tripoli et Bab el-Azizia, Kadhafi a annoncé, dans un message radiophonique, qu’il ne quittera jamais son pays. « Je reste à Tripoli, mort ou vivant », a-t-il affirmé. Cette nuit, la télévision « Al Arabiya » affirme que les bombardement ont repris, alors que la population, ou ce qui en reste, fête l’anniversaire du Guide avec deux semaines d’avance (il est né le 19 juin 1942). Une quarantaine de missiles s’est abattue sur la ville et sa banlieue, comme s’il s’agissait d’un feu d’artifice tiré pour célébrer l’anniversaire de Kadhafi, sans doute le dernier qu’il fêtera, du moins en tant que Guide de la Libye et Roi des rois d’Afrique !

Mediarabe.info

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info - groupe G-Risk Security & Intelligence »

Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:47
L’ambassadrice de Syrie à Paris dément avoir démissionné. Elle accuse les médias français de mener une campagne contre la Syrie et menace "France 24"

mediarabe.info

Lamia Chakkour a-t-elle réellement démissionné ? A-t-elle subi des pressions pour se démentir ?


mardi 7 juin 2011 - 20h59, par Mediarabe.info


Logo MédiArabe.Info

La télévision française "France 24" a annoncé en direct la démission de Lamia Chakkour. Peu de temps après, l’ambassadrice syrienne à Paris a démenti, dans une intervention sur "Al Arabiya", avoir annoncé sa démission sur la chaine française qu’elle accuse d’avoir trafiqué sa voix et promet de poursuivre "France 24" devant la justice.

  

Interrogée par la télévision « Al Arabiya », Lamia Chakkour a affirmé « n’avoir donné d’interview à aucune télévision française. Elle accuse la chaîne France 24 d’avoir présenté une inconnue comme étant l’ambassadrice, dans le cadre d’une campagne virulente menée par l’audiovisuel français contre la Syrie ». Elle a réitéré sa position « patriotique et nationaliste syrienne et son appui au président Bachar Al-Assad et à ses réformes » et promis des poursuite contre ceux qui ont usurpé sa personne et ses fonctions.

Pour les observateurs,« plusieurs diplomates syriens, soumis à la pression de l’opinion publique, étaient tentés par la démission, face à la cruauté des images des massacres en cours en Syrie ». De ce fait, les observateurs accordent une certaine crédibilité à la démission annoncée par France 24. Ils ajoutent que « le démenti de l’intéressée pourrait avoir été obtenu après des pressions exercées sur Chakkour à travers sa famille et ses proches en Syrie ». Il est cependant vrai que la voix des deux intervenantes, la vraie et la fausse Chakkour, ne semblent pas les mêmes. Il convient de réaliser une étude comparative pour faire la lumière sur cette vrai-fausse démission.

Mediarabe.info

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info - groupe G-Risk Security & Intelligence »

Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:40

 

ERIC DENÉCÉ, DIRECTEUR DU CENTRE FRANÇAIS DE RECHERCHE SUR LE RENSEIGNEMENT
"Les révolutions arabes ne sont que des coups d'Etat militaires masqués"
De retour d'une mission d'étude en Tunisie, en Egypte et en Libye, Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (Cf2R), ancien du renseignement livre une lecture nuancée des événements du début d'année. Sans nier les aspirations des populations, il relativise l'ampleur du changement des équipes dirigeantes. Un prélude à de grandes déceptions.
Copyright Reuters
Copyright ReutersCopyright Reuters

Quelle lecture faites-vous du « printemps arabe » ?

Il y a dans ces pays une réelle aspiration à plus de liberté, mais pas nécessairement à plus de démocratie. Par ailleurs, je ne crois pas à la spontanéité de ces « révolutions », qui étaient en préparation depuis plusieurs années. Dès 2007-2008, des conférences organisées sous l'égide d'ONG américaines, comme Freedom House, l'International Republican Institute ou Canvas, et où étaient présents la plupart des blogueurs et des leaders de ces mouvements, ont instillé le germe de la démocratie, créant un contexte favorable aux révolutions. Le processus était le même que celui qui a précédé le démantèlement de l'URSS, la Révolution serbe, la Révolution orange en Ukraine ou encore celle des Roses en Géorgie.

Mais pourquoi ont-elles éclaté en 2011 ?

Des contestations populaires ou étudiantes dans les pays arabes se produisent régulièrement, mais elles sont à chaque fois réprimées par l'armée et la police. Pour la première fois, l'armée s'est désolidarisée de la police, en refusant de réprimer les soulèvements en Tunisie comme en Égypte, et les mouvements ont été observés par la presse internationale. Mais surtout, dans la semaine précédant les événements, les plus hauts représentants des armées de Tunisie comme d'Égypte se sont rendus à Washington, qui assure l'essentiel du financement de l'armée, pour obtenir le feu vert des États-Unis à un renversement des dirigeants. Ils ne supportaient plus la prédation des clans au pouvoir.

Ces révoltes seraient donc des coups d'État militaires prenant le visage de mouvements démocratiques spontanés ? Les manifestants de la place Tahrir n'avaient pourtant pas l'air manipulés ?

En êtes-vous si sûre ? Il est tout de même étonnant que dans ce pays où existent un militantisme islamiste et un net sentiment anti-israélien, aucun slogan anti-israélien ne soit apparu pendant les manifestations. C'est bien l'indice d'une « révolution » sérieusement encadrée. Quant à la « nouvelle équipe » au Caire, elle comprend le chef d'état-major de l'armée ainsi que l'ancien chef du service des renseignements, et s'est immédiatement engagée à respecter les accords internationaux signés, notamment les accords de Camp David auxquels est hostile une large partie de la population.

Et en Tunisie ?

Le ras-le-bol face face à l'avidité du clan Trabelsi était profond et touchait l'ensemble de la population confrontée à des difficultés économiques croissantes jusqu'aux entrepreneurs, dont beaucoup devaient « céder » des parts entières de leur business pour ne pas être inquiétés. C'est pour cela que des manifestations se sont produites dans toutes les villes du pays. La révolte y a été plus populaire et plus profonde qu'en Égypte, où les événements se sont, pour l'essentiel, limités à la place Tahrir. Mais comme au Caire, le nouveau gouvernement de Tunis comprend en majorité des collaborateurs de l'ex-président Ben Ali. Dans les deux cas, tout s'est passé comme si les jeunes générations avaient décidé de « faire sauter le bouchon » qui empêchait leur accès au pouvoir, sans changer fondamentalement le système ou le régime. L'imminence d'un coup d'État militaire était évoquée depuis dix-huit mois en Tunisie. Aussi n'est-il pas approprié de parler de « révolution ». L'Iran, en 1979, et l'URSS, en 1991, ont connu de vraies révolutions. Tout y a changé : les hommes, les institutions, les rapports internes, les relations internationales, etc.

Rien de tel dans les événements récents. Il s'agit d'un renouvellement des classes dirigeantes qui ont, avec l'accord de Washington, organisé des coups d'État « en douceur », en profitant d'une vague de contestation populaire qu'elles ont intelligemment exploitée. Ainsi, leur arrivée aux affaires bénéficie extérieurement d'une grande légitimité et donne le sentiment d'une rupture profonde avec le régime précédent. La situation est en réalité bien différente. D'ailleurs, pour Washington, c'est un « changement dans la continuité » modifiant peu l'équilibre régional, ce qui est étonnant pour des révolutions. Washington encourage et appuie les armées d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour qu'elles évoluent vers un rôle « à la turque » : c'est-à-dire qu'elles n'occupent pas le pouvoir - sauf cas de force majeure - mais soient les garantes de la stabilité du pays contre l'islamisme, qu'elles contribuent à la stabilité régionale et qu'elles ne manifestent pas d'hostilité réelle à l'égard d'Israël.

Comment lisez-vous la situation actuelle ?

Beaucoup de problèmes risquent de surgir : dans les deux pays, un fossé inédit est apparu entre l'armée, qui sort grandie des événements, et la police, qui a longtemps assumé la répression des manifestants. Les forces de l'ordre - surtout en Tunisie - en sont sorties profondément désorganisées. On pourrait voir une recrudescence de la criminalité nuisant à l'équilibre intérieur. Enfin, très vite, une partie de la population va réaliser qu'elle a été flouée. D'où de possibles chocs en retour et une reprise des émeutes. Nous en voyons peut-être déjà quelques signes avant-coureurs à travers les manifestations populaires qui semblent reprendre ici et là. Enfin, les islamistes se sont pour l'instant montrés plutôt discrets. Mais jusqu'à quand ?

Propos recueillis par Valérie Segond -
Partager cet article
Repost0
7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 10:49
Des évènements que nous suivons d'heure en heure : 

La visite de Meshaal déclenche l'émeute dans un camp de réfugiés syrien

Les rebelles anti-gouvernementaux conquièrent des secteurs du N-O de la Syrie et tuent 120 officiers


Syrie : est-ce le début de la fin du régime ?

http://mediarabe.info

Des informations évoquent des dissidences au sein de l’armée, et un lourd bilan. Plus de 120 morts ce lundi, et 300 depuis vendredi


mardi 7 juin 2011 - 01h22, par Mediarabe.info

Logo MédiArabe.Info

Des informations de plus en plus persistantes font état de la défection de plusieurs unités de l’armée syrienne, et de violents combats entre ces rebelles et les unités fidèles à Assad. Officiellement, les groupes armés ont tué 120 militaires à Jisr Al-Choughour, au nord-ouest du pays.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

La situation se dégrade dangereusement en Syrie. Le divorce entre le régime et le peuple semble inévitable. Ces derniers jours, le massacre s’est accéléré, et on compte, depuis vendredi, près de 400 morts supplémentaires à travers le pays. Ce lundi, le ministre de l’Intérieur a tenu une conférence de presse à Damas pour parler d’embuscades tendues par des groupes armés à Jisr Al-Choughour (province d’Idlib) qui ont fait 120 morts parmi les militaires.


Cette version officielle ne convainc personne. L’activiste des droits de l’homme et contre la violence, Khaled Al-Khalaf, interrogé depuis Paris, affirme que « ces 120 morts sont essentiellement des éléments du 4ème régiment, commandé par Maher Al-Assad, des Gardiens de la Révolution iranienne et du Hezbollah ». Il ajoute que « plusieurs unités de l’armée ont refusé les ordres du commandement et se sont retournées contre les forces du régime ». D’ailleurs, Khalaf affirme disposer des noms des combattants du Hezbollah tués ces dernières heures en Syrie et qui ont été enterrés dans la région de Baalbek-Hermel, dans la Bekaa libanaise. Selon la même source, citée par la télévision « Al Arabiya », au mois cinq Iraniens ont été capturés par la population qui, « face à la lâcheté de la communauté internationale et à son silence, a décidé de se défendre ». De ce fait, ajoute Khalaf, « il n’y a plus aucune chance au dialogue en Syrie, puisque le peuple n’acceptera pas moins que la traduction de Bachar et Maher Al-Assad devant la justice, pour génocide ».


Le régime affirme que les groupes armés dans la région d’Idlib sont fournis en armes à travers la frontière turque. Cette évolution et les accusation portée à l’encontre de la Turquie interviennent après la conférence d’Antalya qui a réuni quelques 300 opposants syriens, entre mardi et vendredi derniers pour proposer une alternative au Baas. Le quotidien égyptien « Al Masriyoune » affirmait, mercredi 1er juin, qu’un « président qui tue son peuple perd toute légitimité, et un peuple massacré par son président ne lui pardonnera jamais ». L’auteur dénonçait la complicité occidentale avec le régime syrien : « Comment expliquer qu’il a suffi que le régime de Hosni Moubarak envoie ses bandes à chevaux et à chameaux pour attaquer les manifestants de la place Tahrir, pour que Hillary Clinton réagisse immédiatement et demande le départ de Moubarak, mais quand Assad envoie des centaines de chars et les hélicoptères pour décimer son peuple, les Etats-Unis lui suggèrent à peine des réformes ? ».


D’ailleurs, concernant les réformes, les décrets annoncés mardi 31 mai, prévoyant un dialogue national et une amnistie générale, sont restés lettre morte. « Le premier désigne les bourreaux du Baas pour dialoguer avec leurs victimes. Le deuxième ne prévoit aucune amnistie, mais un allègement des peines », affirment les opposants, avant de conclure : « Assad vide les prisons pour remplir les cimetières ».


Avec ce blocage, et les menaces des opposants de recourir aux armes pour se défendre, semblent sceller le sort du régime. D’autant plus que selon le quotidien koweïtien « Al Seyassah » de samedi 4 juin, « un officier des renseignements syriens s’est récemment réfugié en Europe et a remis au Tribunal spécial pour le Liban des informations particulièrement compromettantes pour le régime et pour le Hezbollah dans l’assassinat de Rafic Hariri ». L’étau se resserre sur Assad, selon l’hebdomadaire « Al-Moharrer » : « le régime syrien est aux abois, et utilise toutes ses cartes pour sauver sa tête. Il cède devant l’AIEA, l’autorise à inspecter ses sites nucléaires, verse dans le chantage en Irak ». L’hebdomadaire ajoute : « le ministre syrien des affaires étrangères, Walid Al-Moallem, a effectué une visite surprise à Bagdad, semaine dernière, et a proposé d’extrader les membres du Baas irakiens réfugiés en Syrie vers Bagdad. Damas serait également prêt à accepter la reconduction de la présence militaire américaine en Irak, si Washington cessait ses pressions sur le régime, et le laisse réprimer ».


Au Liban, les pro-syriens, auteurs du coup d’Etat qui a renversé le gouvernement en janvier dernier, peinent toujours à former un nouveau cabinet, et plongent le pays dans la paralysie. Le Hezbollah serait tenté de profiter de cette situation pour accélérer sa mainmise sur le pays et la société... Hassan Nasrallah a mis en garde mercredi dernier contre l’éclatement de la Syrie, accusant l’occident de comploter contre le régime. Il a menacé de s’en prendre à l’Arabie saoudite et de provoquer son éclatement si le régime syrien était renversé. Selon le quotidien « Asharq Al Awsat », « Nasrallah a montré son vrai visage de mercenaire, au service de Damas et Téhéran, au détriment du Liban, alors que les révélations sur les liens commerciaux entre des entreprises israéliennes et l’Iran devaient le faire taire à jamais ».


En Irak, les attentats reprennent et pour la première fois depuis de longs mois, une base américaine a été la cible d’une attaque à la roquette, ce lundi. Plusieurs observateurs estiment que cette reprise du terrorisme en Irak, tout comme les menaces sur la FINUL au Sud-Liban (le dernier attentat a visé les Italiens), font partie de la stratégie syrienne : avec les Etats-Unis, Damas alterne chantages et menaces en Irak ; avec les Européens, la Syrie fait planer la menace sur la FINUL au Liban ; avec Israël, le régime syrien multiplie les provocations au Golan. Le tout, pour obtenir leur consentement et poursuivre le massacre contre le peuple syrien...

D’ailleurs, la stratégie syrienne a touché ses limites. Les Palestiniens commencent à se réveiller et à découvrir qu’ils ont été manipulés par le régime Assad. Lors des obsèques, ce lundi, des palestiniens tués dimanche par l’armée israélienne en voulant franchir la ligne du cessez-le-feu au Golan, les familles s’en sont violemment pris au FPLP de Maher Al-Taher, au FPLP-CG d’Ahmed Jibril et au Hamas de Khaled Mechaal. Ils leur ont reproché d’avoir envoyé leurs enfants mourir au Golan pour sauver le régime syrien. De violents accrochages ont eu lieu dans le camp de Yarmouk, faisant une trentaine de morts, affirme le site « Elaph.com », et la tension y est toujours très vive.

Mediarabe.info

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info - groupe G-Risk Security & Intelligence »

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis