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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 10:01


DEBKAfile Reportage exclusif  May 31 mai 2011, 10:24 PM (GMT+02:00)


Adapté par Marc Brzustowski


Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


http://www.debka.com/article/20986/

Tags:  Bashar Assad    Syrian uprising    Lebanon    Damascus 

 

Les portraits de la victoire d’Assad envahissent Damas

 

Anticipant à peine, Damas bruisse déjà du discours de victoire que le Président syrien Bachar al Assad est sur le point de prononcer, dans les heures à venir, assorti de l’annonce que le soulèvement populaire contre son régime, qui a duré dix semaines, a été mâté, selon les sources militaires de Debkafile. Avant ce discours, mardi 31 mai, Assad a déclaré une amnistie générale « pour tous les membres de mouvements politiques, y compris les Frères Musulmans » (dont le fait d’être membre est punissable de mort en Syrie).

 

Il n’est pas aisé de savoir combien, parmi les 10 000 manifestants emprisonnés bénéficieront de cette amnistie – ni si elle est authentique. Le dirigeant syrien peut aussi seulement prétendre avoir l'intention de relâcher tous les prisonniers politiques pour montrer à quel point il est prêt à aller au-devant des exigences essentielles des manifestants, sans que cela signifie qu'il réalisera ses promesses. Le chef d’Etat-Major, le Lieutenant-Général Benny Gantz, a rapporté mardi devant la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset que, d’après les informations à sa disposition, le nombre de morts dans la répression brutale d’Assad, avait dépassé les 1200 tués.

 

Mardi également,  des sources proches du parti dirigeant, le Baath, ont mentionné que, peu de temps avant le discours, une commission de dialogue national serait instaurée, représentant les intérêts politiques et économiques du pays. Elles ont pris la précaution d’éviter de dire que les « partis politiques » seraient inclus dans ce forum. Selon nos sources, les propagandistes à Damas sont avides de présenter le tableau d’une réconciliation nationale de bout en bout, alors qu’en pratique, le dirigeant syrien n’envisage pas du tout, et pour une longue période, d’intégrer les partis d’opposition dans les prochains changements politiques.


Après avoir éradiqué la contestation dans la majeure partie de la Syrie à coups de tanks, d’artillerie lourde et de rafales de mitrailleuses, les troupes continuent encore de traquer les dissidents, dans deux périphéries de la ville centrale de Homs, à Talbiseh et Rastan. Ce sont les seules poches de résistance, où les troupes syriennes sont confrontées à des manifestants lourdement armés, qui utilisent des lance-grenades, des lance-roquettes et des mitrailleuses lourdes.

 

La plupart des chefs de réseaux du soulèvement ont fui au Liban, la semaine dernière et ont monté à la hâte des quartiers-généraux en exil de la lutte contre Assad, dans la ville portuaire de Tripoli, au nord. De là, ils ont fait passer des armes en contrebande pour maintenir sur pied des groupes à Talbiseh et Rastan. Mais la plupart des sources militaires indiquent qu’ils correspondent aux dernières braises de la campagne de résistance et que l’armée n’en fera bientôt plus qu’une bouchée. Dans tous les cas, le noyau dur du mouvement de protestation est sur le point de quitter le Liban, principalement par mer, et de chercher un havre sûr, quelque part en Europe de l’Ouest, avant qu’Assad n’envoie ses unités commandos par hélicoptères pour en finir avec eux.


Les dirigeants vétérans de l’opposition en exil ont obtenu l’autorisation du gouvernement turc de tenir une conférence de trois jours à Antalya sur les façons de soutenir l’élan contre Assad, au bout de dix semaines de lutte.


Au début de la session d’ouverture, mardi, ces dirigeants ont été consternés de découvrir à quel point leurs rangs avaient été infiltrés en profondeur par les loyalistes d’Assad. Le communiqué qu’ils sont parvenus à diffuser porte la critique autour des dernières orientations d’Assad en vue d’une amnistie et d’une réconciliation, les déclarant «  trop ténues et arrivant trop tard ». Mais c’est le mieux qu’ils soient parvenus à faire. 

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 07:27

 

 

Libye: Sarkozy accusé de crimes contre l'humanité

http://www.tdg.ch/libye-sarkozy-accuse-crimes-contre-humanite-2011-05-30

 

PLAINTE | L’ancien ministre Roland Dumas et Jacques Vergès comptent porter plainte contre le président français Nicolas Sarkozy pour crimes contre l'humanité en Libye, ont-ils annoncé dimanche en conférence de presse. 

KEYSTONE
© KEYSTONE | Me Vergès a dénoncé un «Etat français conduit par des voyous et des assassins».
Liens en relation avec l'article :

ATS | 30.05.2011 | 00:05

Deux célèbres avocats français, l’ancien ministre Roland Dumas et Jacques Vergès, ont annoncé dimanche à Tripoli qu’ils comptaient déposer plainte contre le président français, Nicolas Sarkozy, pour «crimes contre l’humanité» en Libye.

Au cours d’une conférence de presse à Tripoli, un représentant du ministère libyen de la Justice a indiqué que les deux avocats s’étaient portés «volontaires» pour soutenir une plainte des familles des «victimes des bombardements de l’OTAN» contre le président Sarkozy, dont le pays a pris la tête des opérations de la coalition internationale en Libye.

«Les deux avocats vont porter plainte au nom des familles libyennes devant les tribunaux français», a déclaré Ibrahim Boukhzam, en présence d’une trentaine de représentants de familles qui ont signé des procurations aux deux avocats. Me Dumas, ancien ministre socialiste, a indiqué avoir été «stupéfait de constater que cette mission qui vise à protéger les civils est en train de les tuer».

Il a dénoncé «une agression brutale contre un pays souverain», et a affirmé qu’il était prêt à défendre le colonel Mouammar Kadhafi au cas où il serait jugé par la Cour pénale internationale (CPI). Qualifiant les pays de l’Alliance atlantique d’»assassins», Me Vergès a fustigé de son côté un «Etat français conduit par des voyous et des assassins». «Nous allons briser le mur du silence», a- t-il dit.

Le régime libyen, en proie à une révolte sans précédent depuis la mi-février, est frappé depuis plus de deux mois par les raids d’une coalition internationale intervenue le 19 mars pour, selon les termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, assurer la protection des civils.

A l’issue d’une visite de deux jours en Libye, les deux avocats ont indiqué qu’ils allaient commencer les procédures juridiques pour le dépôt de la plainte, dès leur retour lundi à Paris.

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 14:11

 

Les Réformes vont “de pair” avec le soutien à la “résistance” palestinienne, malgré Israël », rapporte al-Akhbar.

Roee Nahmias

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info

 

Published: 

05.30.11, 13:44 / Israel News

 

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4075880,00.html

 

 

 

Le Secrétaire-Général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a rencontré le Président syrien Bashar Assad , dans le but de discuter des réformes en Syrie, a rapporté lundi le quotidien libanais al-Akhbar, identifié comme l’organe de presse du Hezbollah.

 

Nasrallah “ a déjà participé à plus d’une entrevue avec le Président Assad, afin de s’entretenir des réformes en Syrie », expose le reportage. Mais Assad « n’a pas besoin d’encouragement pour procéder à ces réformes, puisqu’il a, lui-même, exposé beaucoup d’idées neuves », s’empresse t-il d’en rajouter.

Réforme? Al-Jazeera : soldat fusillé pour avoir refusé de tirer sur la foule.

 

Ces allusions à des réformes, que le journal ne détaille pas plus avant, vont de pair, selon l’opinion d’Assad, avec la nécessité de tenir face aux tentatives « de responsables et d’états qui veulent renverser le régime syrien, à cause de sa position concernant la « résistance » - le terme utilisé pour décrire le militantisme palestinien – « C’est uniquement pour que la Syrie capitule sur ce sujet qu’ils ont alimenté la révolte ».

 Le reportage ajoute qu’Assad s’est montré si inflexible sur sa position concernant la “résistance” qu’il a refusé de prêter attention à toute suggestion la concernant.

 

Durant le week-end, on a vu des protestataires anti-gouvernementaux brûler des portraits de Nasrallah, après que ce dernier ait prononcé un discours clamant son soutien à Assad.

Pendant ce temps, le régime syrien poursuit sa répression brutale contre les manifestations et, lundi, les forces de sécurité ont bombardé la ville de Talbisa à l’artillerie lourde.

 

Un grand nombre de résidents de la ville ont été blessés. L’attaque survient un jour après la mort de 9 personnes dans la même ville, sous les balles de l’armée syrienne. Selon un groupe des Droits de l’homme syrien, des snipers sont positionnés sur les toits des mosquées de la ville, les tanks et les véhicules blindés encerclent Talbisa et la ville proche de Rastan. 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 08:59

Les grandes puissances cherchent une solution au printemps arabe

 

DEBKAfile Reportage exclusif 29 mai 2011, 10:56 PM (GMT+02:00)


Adapté par Marc Brzustowski


Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


 http://www.debka.com/article/20981/


Tags:  Muammar Qaddafi   Bashar Assad   Barack Obama   Dmitry Medvedev  Libya   Syria 



Bien que 2 300 kms séparent la Libye de la Syrie, Mouammar Kadhafi et Bachar al Assad ont ceci en commun : ces deux tyrans arabes semblent survivre aux révoltes dirigées contre eux et ni l’un ni l’autre n’ont flanché sous la pression exercée contre eux par les Etats-Unis et l’Europe- encore que ce soit sous différentes formes et des mesures variables.


Les sources militaires de Debkafile révèlent que, dimanche 29 mai, sont apparus des signes fiables qu’Assad et son armée sont en train de reprendre le contrôle  de la majeure partie du territoire syrien, excepté uniquement le secteur de Homs, dans le centre de la Syrie.

 

Partout ailleurs, après trois mois de lutte acharnée contre le régime, l’opposition parvient difficilement à faire sortir les manifestants dans la rue, pour organiser de grands rassemblements. Dimanche, les forces syriennes appuyées par les tanks et des mitrailleuses lourdes, ont tué trois personnes et en ont blessé un grand nombre, dans les villes centrales de Tabiseh et Rastan, ainsi que dans les villages autour de Homs. Sinon, les villes syriennes sont restées calmes.


Cet état de fait est largement la conséquence de la poigne de fer appliquée durant la répression, par le Président syrien, assortie d'une purge sans merci des opposants au régime, une région après l’autre. Mais quatre autres facteurs ont joué en sa faveur :

 


1. La classe moyenne influente des plus grandes villes de Syrie, Damas et Alep, s’est tenue à l’écart du soulèvement.


2. Tout comme la communauté druze, qui a globalement obéit à ses dirigeants lui intimant de rester à l’écart de tout ceci, se conformant aux ordres venus du dirigeant libanais druze Walid Jumblatt.


3. Les Chrétiens de Syrie, qui constituent la colonne vertébrale des milieux d'affaires du pays, ont soutenu activement le dirigeant syrien.


4.  Plus d’une centaine d’officiers iraniens et du Hezbollah ont mis leur expérience active au service d’Assad, pour écraser les opposants. Ils ont entraîné avec eux la panoplie complète d’hommes de mains et l’équipement suffisant pour briser les manifestations, et contre laquelle les manifestants du peuple se sont trouvés sans recours.

 

De vastes unités de l’armée occupent la région du Sud du Horan et sa capitale, Deraa, où le soulèvement s’est embrasé, au début, et où un million de personnes vivent, désormais, sous le règne de la terreur. Les foyers d’agitation dans les banlieues de Damas ont été écrasés et les villes portuaires de Tartous et Latakieh sont retournées à la normale.


Même si le mouvement de protestation ne s’est pas complètement éteint et peut continuer à relever la tête quelques temps, le Président Assad a, indéniablement, regagné le contrôle sur son pays.

 

Hors du Moyen-Orient, à Washington et Moscou, le monde continue à tourner et les sources de Debkafiles révèlent  que, vendredi 27 mai, les Présidents Barack Obama et Dmitry Medvedev, sont parvenus à une entente réciproque, en marge du Sommet du G 8 à Deauville, sur le sort des dirigeants syrien et libyen.

 

On rapporte qu’Obama a promis à Medvedev de laisser Assad en finir avec le soulèvement contre son régime, sans lui imposer trop de pression, de la part des Etats-Unis et de l’Europe. En retour, le Président russe a entrepris d’aider les Etats-Unis à terminer rapidement la guerre en Libye, en cherchant les moyens d’évincer Mouammar Kadhafi du pouvoir – en un mot, les deux grandes puissances ont troqué Kadhafi contre Assad.

 

Selon nos sources, ni les Etats-Unis, ni la Russie ne voient qui que ce soit, dans les cercles politique ou militaire des dirigeants rebelles, qui soit capable  de prendre les rênes du pouvoir à Tripoli. On présume, par conséquent, que ce sera un membre du clan Kadhafi qui sera choisi comme dirigeant par intérim de la Libye.

 

Obama et Medvedev ont aussi sereinement convenus, selon ses sources, que le Président français Nicolas Sarkozy et le Premier Ministre David Cameron, malgré leur implication excessive dans cette guerre libyenne, perdaient leur temps, parce qu’ils n’ont aucune chance de faire en sorte que Kadhafi s’en aille. Selon les informations, que le Président russe a offert à Obama, les attaques de l’Otan n’ont pas mis une seule des cinq brigades d'ssaut de Kadhafi hors de combat. Obama a les moyens de confirmer ce constat à partir de ses propres sources.


 

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 22:34

Bashar al Assad, Soprano de Syrie

Comparée au clan des Assad, la Mafia est une bande de boy-scouts

 

Par Lenny Ben David, haut diplomate Israélien à Washington, conseil en affaires publiques www.lennybendavid.com


Traduit par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued pour www.nuitdorient.com

Jerusalem Post du 16 mai 2011

Titre original: Bashar Soprano of Syria

 

J'avoue humblement que je ne suis jamais allé voir "les Sopranos". Je n'en avais pas besoin, et j'avais fait mon plein de sang, de meurtres, d'enfer, d'assassinats fratricides et de Mal en observant la saga de la famille des al Assad, depuis le début des années 70, quand H'afez al Assad a pris le pouvoir par un coup d'état à Damas. J'avoue que quand j'étais jeune journaliste au "Near East Report", j'avais prédit que le mandat de H'afez serait court, et finirait sans doute par un empoisonnement à l'arsenic, car c'était les méthodes de tous les dirigeants syriens à ce jour. Mais je me suis trompé et ce pouvoir a duré 30 ans. Hafez a passé le manche – avec les munitions – à son fils Bashar en 2000.

Bashar ne devait pas succéder, mais plutôt le fils favori, Basil, un officier de l'armée qui est mort dans un accident de voiture en 1994. Mais aucune mort en Syrie ou au Liban n'est naturelle, ni accidentelle, et il fut suggéré que Basil avait été tué pour son implication dans la suppression du trafic de la drogue dans la vallée de la Bekaa'. Ironie du sort, c'est grâce à ce trafic massif que l'élite dirigeante de Syrie s'est enrichie et qu'elle s'est maintenue au pouvoir. Aujourd'hui cette vallée est entre les mains du Hezbollah et elle n'a pas cesser d'alimenter les drogués du monde entier. Blanchiment d'argent, armes, drogue sont des affaires lucratives pour les Assad et associés.

 

Le régime des Assad est manifestement derrière les récentes incursions massives en Israël à Majdal Shams et au Golan, à partir du territoire libanais et syrien qui firent irruption le jour de ladite Naqba. Moyen de diversion par rapport à la répression des manifestations en Syrie, ces incursions palestiniennes ont été organisées par le gouvernement syrien, en collusion avec les responsables du Hamas à Damas. Or aucune réunion de plus de 5 personnes n'est autorisée en Syrie, encore moins l'acheminement de centaines de personnes en autobus, sous la loi martiale.

 

Le couronnement de Bashar en 2000 ne s'est pas passé sereinement, du fait des ambitions de son violent oncle Rifaat qui espérait succéder à son frère. Après l'attaque cardiaque de H'afez en 1984, la garde Saraya el Difa, véritable armée privée de Rifaat, avait commencé à occuper tous les sites stratégiques de Damas. Hafez bondit de son lit d'hôpital, rassembla ses troupes loyales et bannit Rifaat en Europe. Pourtant Rifaat servit son frère loyalement pendant les premières années. Il avait été chargé de se débarrasser de l'insurrection des Frères Musulmans en 1982 à Hama. En représailles à une tentative d'assassinat de son frère en 1980, son armée massacra 1000 Frères Musulmans à la redoutable prison de Tadmor. La guerre de Rifaat contre les Frères Musulmans était sans pitié. Tom Friedman la décrit dans son livre "From Beyrouth to Jerusalem": "…toute l'année qui a suivi, des arrestations surprise à Hama, Alep et dans toutes les villes à forte concentration de Frères Musulmans devinrent monnaie courante. Après les arrestations, des exécutions sommaires avaient lieu régulièrement…."

En 1982, Friedman écrivait "Assad décida d'en finir avec son problème à Hama, une fois pour toutes… selon ses règles…les règles de Hama…". Il décrivit les horreurs des troupes de Rifaat, torturant, pulvérisant, gazant et massacrant les habitants. Les liaisons téléphoniques et télégraphiques avec le monde étaient rompues. Les chars, les hélicoptères et l'artillerie tiraient sur les maisons suivant les ordres de Rifaat "je ne veux voir aucune maison sans flammes". Rifaat se vanta plus tard à un homme d'affaires libanais que ses troupes avaient tué 38 000 personnes à Hama. Après son exil, Rifaat essaya de séduire les Américains, achetant une propriété en Virginie à MacLean, non loin de la résidence de Teddy Kennedy. C'était trop pour son frère H'afez: cette maison a été incendiée et Rifaat n'a plus remis les pieds aux Etats-Unis. Aujourd'hui, il vit en Grande Bretagne.

 

Cette relation homicide est une habitude familiale chez les Assad, transmise au président Bashar et à son frère Maher, commandant de la 4èmedivision de l'armée syrienne. Cette division a été chargée de contenir l'insurrection de Deraa par tous les moyens nécessaires, y compris les méthodes de Hama – Deraa est une ville pauvre du sud syrien où les émeutes ont commencé en février. Pourquoi Deraa ? La presse turque donne une explication: "Dix enfants ont été inspirés par le printemps arabe; ils ont écrit des phrases sur les murs parlant de liberté" écrit le quotidienHurriyet. "Ils ont été arrêtés par les services du Renseignement, dirigés par le beau-frère de Bashar, Assef Shawkat. Des familles se sont plaintes, mais sans succès. Elles sont allées voir Shawkat sans plus de succès. Elles ont pris d'assaut la Maison du Gouverneur où les enfants étaient enfermés, les libérant. Problème: les ongles des enfants torturés ont été arrachés et certains d'entre eux violés. Les tribus locales se sont donc armées et insurgées, détruisant le Centre du Renseignement et la compagnie du téléphone qui appartient à un cousin millionnaire de Bashar, Rami Maklouf. Le seuil de la peur des al Assad venait d'être franchi"

 

Le clan des Assad ne se contente pas de gouverner le pays avec une main de fer, il contrôle avec son oligarchie, les medias, l'armée, la transmission de l'information via les sociétés de téléphone, le renseignement, le tourisme, les banques…Il estt impliqué dans le trafic d'héroïne et d'armes, dans toute la région. Pour ces kleprocrates, le Liban est une plaque importante de ce trafic, du fait de son centre financier. L'hégémonie syrienne sur le Liban est primordiale pour le blanchiment d'argent du clan Assad et de leur pouvoir financier.

Le clan Assad comprend tous les liens de sang, les liens par mariage, des membres de la secte alawite (10 à 12% de la population). Hafez et Rifaatont épousé des femmes du clan Maklouf, qui a un rôle important dans l'économie et l'armée. Une des 4 femmes de Rifaat est la belle-sœur du roi Abdallah d'Arabie, ce qui explique le rôle de ce pays en sous main, y compris les causes de l'assassinat en 2005 de l'ex-1er ministre du Liban, RafikHariri, favori des al Saoud et ennemi juré du clan lié au Hezbollah-Iran.

Le syrien Monzer al Kassar, roi du trafic d'armes et de drogues dans le monde, est très lié à la nomenklatura de Damas. Son père Mohamed faisait partie du gouvernement de Hafez al Assad. Sa femme est la sœur d'un ex-chef du Renseignement. Une de ses maîtresses est une des filles de Rifaat. Son nom est lié à l'attentat terroriste de Lockerbie et au trafic d'armes de l'Iran-Contra. Cet homme est aussi lié à Abou Abbas, auteur du détournement du navire Achille Lauro. Il était un homme de liaison entre le président argentin Carlos Menem et le gouvernement syrien et son nom est parmi les suspects dans les attentats de Buenos Aires contre l'ambassade d'Israël et l'AmiaKassar avait été arrêté pour une arnaque dans la vente d'armes à des terroristes sud-américains et a té condamné par une cour fédérale américaine en 2008.

Pourtant les administrations d'Obama et de Cameron ont cru devoir qualifier Bashar el Assad de "réformateur". Or la corruption permanente, la brutalité et le Mal ambiant n'ont rien à voir avec une quelconque réforme. En 40 ans, le ganglion cancéreux du clan Assad est devenu des métastases et il doit être excisé, même avec le risque de perdre le patient.

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 07:29

Vidéo: Une chanson israélienne devient l’hymne de l’opposition syrienne

 mai 26th, 2011  Europe-Israel.org

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Trois chansons tirées du nouvel album du chanteur israélien Amir Benayoun sont devenues l'hymne des dissidents syriens. Elles ont été écrites à la demande des manifestants anti-Assad.

 

La stratégie n'est pas nouvelle. Pour expliquer les manifestations qui secouent le pays, Bachar al-Assad, le chef d'Etat syrien s'en est pris à plusieurs reprises à Israël. Toutefois, il est peu probable qu'il ait réellement cru lui-même en cette accusation et devrait donc être surpris de voir les manifestants chantaient des chansons israéliennes.

 

A la demande des leaders de l'opposition syrienne, le chanteur israélien Amir Benayoun a enregistré trois chansons en arabe et les a dédiées aux révolutionnaires syriens.

 

L'une des chansons, ''Zini'', est déjà devenu un hit sur Youtube et est utilisée comme hymne de l'opposition sur les pages Facebook de nombreux leaders anti-Assad.

 

Les trois chansons sont tirées de l'album, également intitulé Zini, qui est sorti plus tôt ce mois ci sous le label de Benayoun, Nevel Asor. Les chansons de l'album, toutes en arabe, sont une adaptation du Livre de l'Ecclésiaste traduit avec l'aide du père d'Ami Benayoun, Maxim, né en Algérie.

 

En février, ''Zenga-Zenga'' un mashup (mélange de musiques) du DJ israélien Noy Alooshe avait déjà eu beaucoup de succès sur internet et était devenu l'hymne officieux de la révolte contre le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Ce succès a inspiré les leaders de l'opposition syrienne à demander à Ayoub Kara, ministre délégué pour le développement du Néguev et de la Galilée, s'il pouvait convaincre Amir Benayoun d'enregistrer une chanson similaire pour leur propre mouvement de protestation.

 

M. Kara a affirmé qu'Ami Benayoun était très connu en Syrie et qu'il avait déjà reçu des demandes de la part des figures de l'opposition syrienne pour traduire les chansons du chanteur en arabe.

 

Amir Benayoun a ajouté trois chansons à son album et M. Kara a distribué le CD aux leaders des 15 groupes syriens d'opposition lors d'un meeting organisé en Turquie plus tôt dans le mois.

 

Dès lors, la chanson ''Zini'' est devenue une sorte de cri de ralliement anti-gouvernemental. L'un des clips de la chanson posté sur Youtube par ''akhbaralarab'', un utilisateur des Emirats arabes unis, a déjà été visionné plus de 1500 fois. D'autres clips utilisent la chanson comme musique de fond pour les séquences de la répression violente des forces du gouvernement contre les manifestants.

 

Amir Benayoun a déclaré qu'il avait écrit son album pour les Arabes israéliens et de la région.

 

''Ce qui me fait le plus réagir, c'est de voir quelqu'un qui n'est pas de votre religion ou des gens qui viennent demander de l'aide, et qui commencent à voir que leur leader ne les aime pas vraiment mais les oppresse'', a-t-il raconté au Jérusalem Post ce mercredi.

 

''B'ezrat Hashem (avec l'aide de Dieu) ils comprendront ce qu'est Israël et ce que nous sommes'', a-t-il ajouté.

 

Le chanteur, âgé de 35 ans, s'est fait connaitre du grand public israélien en 1999 avec l'album ''Only You'', une sélection de balades Mizrahi et moyen-orientales. Dans les années qui suivirent, il s'est davantage concentré sur la religion et est devenu étroitement lié avec le mouvement Chabad.

 

Aujourd'hui, il est identifié comme appartenant à l'aile droite du mouvement sioniste religieux. L'année dernière, il a sorti la chanson ''Je suis ton frère'', qui critique fermement l'aile gauche de la classepolitique israélienne, qu'il accuse de compromettre la sécurité nationale.

 

Le mois dernier, il a enregistré la chanson ''Je tremble'', avec des membres de la chorale des enfants d'Itamar. La chanson a été écrite en souvenir des cinq membres de la famille Fogel qui ont été assassinés dans leur maison par des terroristes au mois de mars.

 

La tournée de l'album ''Zini'' débutera ce mardi soir à Césarée.

 


 

Guysen.com

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 07:22
Le Mossad espionne l’Algérie grâce à un agent russe.

jforum.fr


Un espion russe aurait vendu au Mossad des renseignements secrets et sensibles sur l’Algérie !

Les services de sécurité algériens sont en état d’alerte. Selon notre confrère El-Khabar, ils viennent de rouvrir le dossier portant sur le marché des MIG 29 défaillants fournis par la Russie à l’ANP, suite à la découverte par les autorités russes d’un réseau d’espionnage israélien qui collectait des renseignements sur les armes vendues par le Russie aux pays arabes, notamment l’Algérie.

Dans ce sens, les services de sécurité algériens ont demandé à leurs homologues russes spécialisés dans le contre-espionnage des renseignements sur le réseau israélien démantelé en Russie en début du mois en cours. Les conclusions des enquêtes menées par les services de contre-espionnage russes ont prouvé que des anomalies ont été constatées sur les MIG 29 russes fournis à l’Algérie et que le Mossad est impliqué dans cette affaire. En effet, ce réseau du Mossad est conduit par l’attaché militaire près l’ambassade d’Israël en Russie.

Dans ce sens, les services de sécurité algériens ont demandé à leurs homologues russes de leur fournir des renseignements sur le volume des informations relatives aux marchés d’armement conclues entre la Russie et l’Algérie, qui auraient été obtenues par l’espion israélien, expulsé par les autorités russes récemment. Les services de sécurité algériens n’écartent , également, pas l’intérêt que portent les services de renseignements israéliens aux projets d’armements de l’ANP, notamment en ce qui concerne le renouvellement de la flotte navale militaire.

Selon les informations disponibles, l’enquête qui a levé le voile sur cette affaire a été ouverte il y a quelques mois. L’espion israélien, Vadim Liederman, a été arrêté dans un café en flagrant délit en compagnie d’un officier russe. L’enquête a révélé que ce dernier a tenté d’obtenir des informations relatives aux marchés conclus avec l’Algérie, en particulier ceux qui concernent la fourniture des avions de chasse russes type Sukhoi 30 et des missiles type Pantsir.

Pour sa part, le département de renseignement et de sécurité près du ministère de la Défense nationale a désigné un groupe d’experts et d’officiers pour enquêter sur le volume des informations que les services secrets israéliens auraient obtenu. Une enquête interne menée par les forces de la marine a démontré qu’un pays européen a obtenu des informations relatives à des missiles fournis à l’Algérie par la Russie. Les services secrets israéliens ont obtenu cette information via un autre pays, d’après les conclusions de cette enquête.

RAF avec El-Khabar

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 18:04

jeudi 26 mai 2011

Ratko Mladic : Une page se tourne; les souvenirs, la honte de l’Occident et les problèmes demeurent

 

http://leblogdeclaudemoniquet.blogspot.com/

Par Claude Moniquet


Comme on le dit, « une page se tourne aujourd’hui » avec l’arrestation de Ratko Mladic, le bourreau de Srebrenica et d'autres lieux.

Mais il ne faudrait pas que ce « succès » (quand même un peu tardif : seize années de « cavale », ce n’est pas rien !) des autorités serbes vienne masquer les réalités historiques, les problèmes d’aujourd’hui, ni, surtout, l’effrayante responsabilité de la communauté internationale – et en particulier de l’Occident –dans la tragédie « yougoslave ».

Il se fait que les Balkans, je connais . Plutôt bien, même ! Si je m’étais rendu à plusieurs reprises en Yougoslavie et en Albanie à l’époque heureuse de Tito et à celle, concomitante, mais nettement moins riante d’Enver Hodja, le tyran ubuesque de Tirana, de l’automne 1991 à la fin de 1999, j’y ai littéralement « passé une partie de ma vie ». De la Guerre d’Indépendance de la Croatie à la libération du Kosovo, en passant par la guerre d’indépendance de Bosnie, j’ai effectué, sous couverture et pour le service qui m’employais à l’époque, des dizaines de missions sur le terrain et y ai passé, mis bout à bout, de longs mois.

J’ai connu les champs de bataille des environs de Zagreb, de la Krajina, de Slavonie, j’ai arpenté des ruines de Vukovar et de Sarajevo, de la Krajina au Kosovo, j’ai filmé les décombres fumants de dizaines de villages et de villes dévastées, je me suis « promené» sur les fronts bosniaques, je me suis fait tirer dessus à la frontière entre la Macédoine et la Serbie et sur une route isolée de Bosnie, j’ai été arrêté et brièvement détenu par l’armée de ce même Mladic arrêté aujourd’hui (mais ce jour là, ils m’ont sauvé la vie en me tirant des riffes d’une milices serbes qui voulaient, très littéralement, nous découper en morceaux, mon interprète et moi…) j’ai ouvert des fosses communes au Kosovo et dénombré les cadavres pour besoins d’enquêtes, j’ai découvert et photographié des chambres de tortures, interrogé des dizaines d’anciens prisonniers et combattants de tous les camps, passé des nuits avec des milices de l’un ou l’autre bord et attendu, avec les combattants, l’heure de l’assaut, autour des feux ou sous la pluie. Slobodan Milosevic mis à part, j’ai rencontré presque tous les dirigeants politiques de l’époque (et, surtout, les plus extrémistes) , parlé avec les chefs militaires et déjeuné ou dîné avec les responsables des services de Renseignement locaux. Je m’y suis fait, enfin, des amis proches dans chaque camp.

Bref, j’ai fait le travail qui était le mien. Pas plus, pas moins.

Alors oui, je connais…. On dit que les voyages « forment la jeunesse ». Ceux-là m’ont formé au-delà de tout. Un jour peut-être, quand je serai très vieux (Inch’Allah) et quand toute cela sera définitivement, de « l’Histoire », j’écrirai, au coin du feu, sous l’œil attentif de mes chats, un livre sur cette période, sur «mes» balkaniques.

Mais en attendant, j’en ai tiré quelques leçons, assez simples car, ainsi que le savent ceux qui me connaissent, je suis un homme simple.

1) La folie nationaliste des Serbes a créé de toute pièce un « problème musulman » qui n’existait pas vraiment. Je le répète, j’ai connu la Yougoslavie avant l’ère des massacres, il y avait, bien entendu, des extrémistes islamistes (à commencer par le président Itzegebovic) mais il s’agissait d’une infime minorité. Il est aussi absurde d’accuser l’ensemble des Bosniaques musulmans et des Kosovars d’avoir été des extrémistes que de prétendre que tous les Serves ont résisté aux Nazis et que tous les Croates ont été des collaborateurs. Il y a eu des Serbes collabos et des Croates résistants – à commencer par Tito… Et beaucoup de « bosno-musulmans » étaient tout sauf des militants du Djihad. Seulement, quand on fait le siège des villes et qu’on les affame, qu’on humilie les populations, qu’on viole les femmes et leur arrache leurs enfants, on finit, n’est-ce pas, par créer comme un problème…

2) Le nationalisme c’est la guerre, disait François Mitterrand en 1995. Je n’ai pas souvent été d’accord avec lui, mais là, il avait raison. Autant le patriotisme est noble et justifié autant le nationalisme entraîne, immanquablement le mépris de l’autre et mène au crime et à l’horreur…

3) Il est incontestable que l’armée et les milices serbes ont commis des crimes épouvantables. Je les ai constaté moi-même « sur zone ». J’en ai interrogé les protagonistes, victimes ou bourreaux. Mais il est tout aussi incontestable que des crimes équivalents – mais, je l’admets, sans doute moins nombreux, ont été commis par les Croates, les Bosniaques musulmans et les Kosovars de l’UCK. Si, dans une scène digne de Shakespeare, les cadavres des femmes violées et tuées, des hommes torturés à mort et mutilés, des enfants brûlés vifs devant leurs parents, des vieillards morts de faim dans la neige, des blessés égorgés et des malades morts fautes de soins et de médicaments pouvaient se lever de leurs tombes et accuser leurs bourreaux, nul doute qu’on en trouverait dans tous les camps. Ceci, me semble-t-il, ne doit pas être oublié.

4) La lâcheté de l’Occident – et singulièrement de l’ONU – a été écoeurante. Certes, nos soldats (dont des dizaines de jeunes Français et d’autres dizaines de Britanniques) sont morts pour protéger les civils, Mais nous avons LAISSE FAIRE. Nous avons livré Srebrenica aux tueurs de Mladic et il s’est, même, trouvé un général hollandais pour trinquer avec lui alors que les rafles des 8000 civils qui allaient être assassinés avaient commencé et se déroulaient sous ses yeux. Je n’oublierai jamais comment l’état major international, à Sarajevo, négociait – sur ordre de l’ONU – avec les Serbes, quand ils avaient « exagéré » – les mesures de représailles et comment on terminait par bombarder un char sans chenille ou une position d’artillerie obsolète et abandonnée depuis longtemps pour que, à New York des bureaucrates aveugles puissent, dans la soirée, publier un communiqué viril et justifier ainsi leurs salaires.

5) L’ONU, dans cette affaire s’est discrédité, comme elle le fit, plus tard, au Rwanda et a prouvé que si l’idée des Nations Unies est belle, cette organisation n’a aucun légitimité à tenter d’agir militairement sur le terrain en jouant à la guerre avec la peau des autres.

6) Malgré tout ce qui a pu être dit sur une soi-disant « complicité » avec les Serbes, je sais parce que je l’ai vu de mes yeux, que l’Armée française s’est magnifiquement comportée, des montagnes de Bosnie à celles du Kosovo. Et je suis fier d’avoir côtoyé mes camarades sous l’uniforme qui, en OPEX, donnaient le meilleur d’eux-mêmes dans des conditions toujours difficiles et parfois terribles, pour remplir au mieux la mission qui leur était confiée.

7) Enfin, et surtout, je pense que nous n’avons rien réglé du tout. Des dizaines de milliers de jeunes Serbes et de jeunes Bosniaques ont grandi depuis loin des villes et des villages où ils étaient nés, souvent sans l’un ou l’autre de leur parent mort à la guerre. Cette génération arrive à l’âge adulte. Dans une région qui a le malheur d’avoir une longue mémoire, il y a là une terrifiante bombe à retardement et la seule manière de la désamorcer est, sans, doute, d’intégrer dans l’Union européenne TOUS les Etats issus de l’implosion yougoslave. En espérant que cela suffise…

Oui, un jour, au coin du feu, j’écrirai tout cela. Si mes Chats sont d’accord.
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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 09:18



DEBKAfile Reportage exclusif  25 mai 2011, 9:18 AM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

http://www.debka.com/article/20967/

 

Tags:  Syrian uprising      Turkey    Turkish flotilla    Bashar Assad 

 

 

La fin d’une chaleureuse amitié

 

Le soutien arabo-musulman au Président syrien Bachar al-Assad fond à vue d’oeil. Les sources du renseignement de Debkafile mentionnent que son second supporter le plus inébranlable, après l’Iran, le Premier Ministre turc Tayyip Erdogan, a secrètement ordonné aux responsables de son gouvernement de se défaire au plus vite, de tout ce qui concerne les relations d’Ankara avec Damas.

 

Ce changement à 180 ° a plusieurs conséquences, qui pourraient, à terme, également, concerner les relations de la Turquie avec Israël. Pour l'instant, Erdogan a donné, pour la première fois, aux dirigeants de l’opposition syrienne, l’autorisation de tenir leur assemblée à Anatolia, du 31 mai au 2 juin, pour opérer un tour de table sur les façons d’intensifier le soulèvement populaire qui dure depuis trois mois, jusqu’au point qui permettrait, finalement, de renverser Bashar al Assad.

 

Au bout de trois mois d’un soutien sans faille au régime d’Assad, les cercles du gouvernement turc cherchent à éviter à tout prix de se retrouver pris en train de « soutenir un régime qui tire dans les rues sur les Musulmans, dans le but de les massacrer ». Constatant que le nombre de morts syriens a dépassé les 1.100 tués, un responsable de haut-rang a commenté, auprès de Debkafile : « La Turquie est une démocratie musulmane. Elle ne doit pas prêter son concours à des dictateurs qui assassinent leurs citoyens ».

 

Ce changement de politique a pris un nouveau virage au cours de trois phases supplémentaires :

 

1.  Le message qui suit a été envoyé à Damas, le mardi 24 mai : « La Turquie n’est pas membre de l’Union Européenne et, par conséquent, n’est pas liée par les sanctions qu’elle a imposées, qui consistent à geler les avoirs d’Assad et de lui interdire, ainsi qu’aux chefs de son régime, de sortir du pays pour voyager. Quoi qu’il en soit, il est conseillé au dirigeant syrien de ne rien tenter pour tester ses intentions, en essayant de se rendre en visite en Turquie ».


2.  La répression du soulèvement, menée par Assad, dans les régions kurdes du nord de la Syrie, provoque des remous parmi les Kurdes du Sud de la Turquie. A moins qu’elle ne soit stoppée sans délai, Ankara prendra des mesures déclarées contre le dirigeant syrien.


3.  Erdogan a interrompu ses conversations quasi- quotidiennes avec Assad. En tout état de cause, ses conseils au Président syrien sur la façon de procéder pour venir à bout du soulèvement contre son régime n’ont jamais été pris en compte.

 

Nos sources rapportent également qu’il a ordonné à Hakan Fidan, le chef du MIT, les services de renseignement turc, de cesser de se rendre à Damas pour faire son compte-rendu sur les activités de l’opposition. Assad a ainsi perdu sa source principale d’information concernant les intentions de l’opposition sur ce qu’elle est sur le point de faire.

 

Parmi les sous-produits de ce changement radical de politique, à Ankara, nos sources mentionnent que le Premier Ministre turc a reconsidéré le déploiement, depuis les ports turcs, d’une vaste flottille anti-israélienne, visant à briser le blocus de Gaza. Elle était prévue pour la dernière semaine de juin.


15 vaisseaux transportant 1500 militants en provenance de plusieurs pays devraient y prendre part, autour du « navire-amiral » Mavi Marmara, le bateau turc à bord duquel 9 islamistes de l'IHH avaient été tuées lors d’un affrontement violent avec les commandos israéliens, il y a un an. Erdogan a décidé de suspendre la participation turque, de façon à éviter que la Syrie n’exploite une nouvelle confrontation israélo-turque en mer pour lancer une attaque contre la frontière nord d’Israël, lors d’une démonstration de solidarité entre la Syrie et la Turquie.

 


Ces derniers temps, Ankara travaille dur pour éviter toute suggestion de solidarité quelconque avec la Syrie… 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 23:03
Fin de régime en Syrie ?

par Daniel Pipes
National Review Online
24 mai 2011

http://fr.danielpipes.org/9846/fin-de-regime-en-syrie

Version originale anglaise: Fin de Régime in Syria?
Adaptation française: Johan Bourlard

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

La révolte en Syrie présente de formidables perspectives, tant humanitaires que géopolitiques. Les États occidentaux devraient, de façon rapide et vigoureuse, saisir cette opportunité pour se débarrasser de Bachar el-Assad et de ses complices et de les expédier dans les poubelles de l'histoire, avec de nombreux avantages à la clé.

Des Syriens arrachant les portraits des Assad, Bachar (à gauche) et son père Hafez.

À l'étranger. Le pernicieux mais fin stratège Hafez el-Assad a, pendant des décennies, rongé le Moyen-Orient en y étendant l'influence syrienne de façon disproportionnée. Son fils, l'incapable Bachar, poursuit sur cette voie depuis 2000 : envoi de terroristes en Irak, assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri et renversement de son fils Saad, soutien aux groupes terroristes du Hezbollah et du Hamas, et mise au point d'armes chimiques et nucléaires. Son élimination sera une bénédiction pour le monde.

Mais le rôle principal de Bachar sur le plan international est de servir d'allié principal de Téhéran. Bien que les Occidentaux voient en général l'alliance syro-iranienne comme un mariage de raison fragile, cette union dure depuis plus de trente ans et résiste aux changements de personnes et de circonstances, car les deux pays partagent ce que Jubin Goodarzi appelait en 2006 des « préoccupations stratégiques à long terme plus larges, dues à leurs priorités de sécurité nationale. »

Mais l'intifada syrienne a d'ores et déjà affaibli le « bloc de la résistance » mené par l'Iran, en exacerbant la prise de distance politique de Téhéran avec Assad et en fomentant des divisions parmi les dirigeants iraniens. Actuellement, les manifestants syriens brûlent le drapeau iranien et si les islamistes (sunnites) venaient à prendre le pouvoir à Damas, ils couperaient les ponts avec l'Iran, mettant ainsi un coup d'arrêt à la folie des grandeurs des mollahs.

Avril 2011 : manifestation de Kurdes à Kamishli, en Syrie, pour la reconnaissance de leur citoyenneté.

La fin du régime d'Assad a d'autres implications importantes. Bachar et le parti islamiste AKP, au pouvoir en Turquie, ont développé des relations si étroites que certains analystes voient dans le renversement du régime d'Assad un prélude à l'effondrement de toute la politique d'Ankara au Moyen-Orient. En outre, les troubles parmi les Kurdes de Syrie pourraient conduire à l'élargissement de leur autonomie qui, à son tour, pourrait encourager les Kurdes d'Anatolie à réclamer un État indépendant. Cette perspective inquiète Ankara à tel point que la Turquie a envoyé un flot de visiteurs de haut niveau à Damas et a conclu dans l'urgence un accord de contre-insurrection.

Les remous en Syrie sont un soulagement pour le Liban, qui vit sous la coupe syrienne depuis 1976. De même, les préoccupations de Damas permettent aux stratèges israéliens, au moins temporairement, de se concentrer sur les nombreux autres problèmes que connaît le pays avec l'étranger.

Sur le plan national. Dans une interview au sujet des événements en Tunisie et en Égypte, et quelques semaines avant que la révolte ne touche son propre pays le 15 mars, Bachar el-Assad expliquait, avec suffisance, le malheur rencontré par les Syriens : « Chaque fois qu'il y a un soulèvement, il va de soi qu'il y a de la colère qui se nourrit du désespoir. »

Désespoir est le mot qui résume bien le sort du peuple syrien. Depuis 1970, la dynastie des Assad domine la Syrie avec une poigne stalinienne à peine moins oppressante que celle de Saddam Hussein en Irak. Pauvreté, expropriation, corruption, stagnation, oppression, peur, isolement, islamisme, torture et massacre sont les marques de fabrique du régime d'Assad.

La retape de Vogue pour l'épouse de Bachar el-Assad, dans son numéro de mars 2011.

Cependant, grâce à la cupidité et à la naïveté de l'Occident, les étrangers prennent rarement conscience de la dimension de cette réalité. D'une part, le régime syrien soutient financièrement le Centre d'études syriennes de l'Université Saint Andrews. D'autre part, il existe un lobby syrien informel. Ainsi, alors que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton parle de Bachar el-Assad comme d'un « réformateur », le magazine Vogue fait de la retape pour l'épouse du tyran, « Asma el-Assad : une rose dans le désert » (la qualifiant de «glamour, jeune et très chic, la plus fraîche et la plus charismatique des premières dames »).

Il faut noter qu'un danger pourrait se présenter à la suite du changement de régime. Il ne faut pas s'attendre à un coup d'État plus ou moins en douceur comme en Tunisie ou en Égypte, mais à une révolution de fond en comble dirigée non seulement contre le clan Assad mais aussi contre la communauté alaouite dont celui-ci est issu. Secte secrète post-islamique représentant environ un huitième de la population syrienne, les alaouites dominent le gouvernement depuis 1966 et suscitent l'hostilité profonde de la majorité sunnite. Les sunnites font l'intifada et les alaouites font le sale boulot en les réprimant et en les tuant. Cette tension pourrait provoquer un bain de sang et même une guerre civile, autant d'éventualités que les puissances étrangères doivent reconnaître et auxquelles elles doivent se préparer.

Comme la Syrie demeure dans l'impasse, avec ses manifestants qui emplissent les rues et son régime qui les tue, la politique occidentale peut jouer un rôle décisif. Steven Coll du New Yorker a raison quand il dit que « le temps des négociations prometteuses avec Assad est révolu ». Il est temps maintenant de mettre de côté les craintes d'instabilité car, comme l'observe avec justesse l'analyste Lee Smith, « on ne peut pas avoir pire que le régime d'Assad ». Il est temps maintenant de chasser Bachar du pouvoir pour protéger les alaouites innocents et pour traiter avec les futurs dirigeants, quels qu'ils soient.

Mise à jour, 24 mai 2011 : pour d'autres réflexions qui ne pouvaient prendre place dans cet article, voir mon blog à l'article « More on Regime Change in Syria ».

Thèmes connexes: Syrie Il est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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