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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 18:22
"Al-Assad est dans une impasse"

 

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/arte-journal/DOS-sida/3929458.html

Quelles sont les conséquences à court ou moyen terme du mouvement de contestation en Syrie ? Quel est l'impact des sanctions occidentales contre le régime ? Comment la révolte de la population parvient-elle à rassembler les différentes communautés de Syrie ? Pour répondre à ces questions, ARTE s'est adressé à Masri FEKI, écrivain et chercheur en géopolitique à l'Université Paris 8. Homme de paix et de dialogue, il est engagé dans la défense des minorités au Moyen-Orient et dans le rapprochement israélo-arabe. Il contribue régulièrement à des journaux arabes, israéliens et turcs. Il est aussi l'auteur, entre autres ouvrages, de "L'Iran et le Moyen-Orient, constats et enjeux" (Studyrama, Paris, 2010) "Géopolitique du Moyen-Orient" (Studyrama, Paris, 2008) et "L'axe irano-syrien, géopolitique et enjeux" (Studyrama, Paris, 2007).

zoom
Le site de Masri feki : comprendre le Moyen Orient
L'Union européenne sanctionne le président syrien (Article Temps réel Nouvel Obs.com)
Claire Stephan pour ARTE : La répression des manifestations par le régime syrien s'intensifie avec un nombre croissant de protestataires tués ou arrêtés, mais rien ne semble pouvoir stopper le mouvement qui semble même galvanisé par la terreur imposée par les autorités syriennes- quelle analyse faites vous de cette fuite en avant de Bachar Al-Assad ?



Masri Feki, spécialiste du Moyen-Orient : « La Syrie n’est pas isolée de son entourage arabe, même si elle a très tôt choisi son camp, le camp iranien et le camp des organisations radicales au Liban et dans les Territoires palestiniens, on voit que la population syrienne n’est pas coupée de la réalité arabe et que le train des révolutions arabes qui a éclaté à Tunis au mois de décembre n’est pas encore arrivé à son terminus. La Syrie fait face à ces révoltes populaires de la même façon qu’on agit les autorités égyptiennes et tunisiennes, le mouvement de contestation est loin de s’essouffler. Et on voit que la Syrie aujourd’hui a beaucoup de mal, le régime syrien est en train de parler de réformes et essaie de jouer sur la rhétorique du complot occidental et du complot anti-résistance des forces impérialistes ; c’est exactement le même discours que tenait Saddam Hussein jusqu’à sa chute en 2003 et qu’ont tenu plusieurs dictateurs dans la région et cela malheureusement ne facilite pas les choses. Mais le mouvement de contestation est en marche et je le vois mal s’essouffler dans les semaines à venir. »

Qu'est ce qui pourrait faire bouger le président syrien ?



Masri Feki : « Et bien je pense que c’est la rue syrienne, c’est la rue syrienne qui va le pousser. De toute façon je pense que le président syrien n’a pas le choix. Malheureusement, il essaie d’éviter certaines « erreurs » de la part des présidents égyptiens et tunisiens -mais on voit qu’il a du mal. Au départ, il a voulu être ferme en ne faisant surtout aucune concession à l’opposition, absolument pas de réformes, pour ne pas paraître faible devant son opinion publique. Mais au bout de quelques jours, quelque semaines, il n’a pas pu résister et finalement il a commencé à faire une concession après l’autre, il a commencé par lever l’état d’urgence qui était en vigueur depuis 40 ans déjà et mettre en place une nouvelle loi concernant le droit de manifester et un certain nombre de réformes très très timides. Mais la rhétorique est la même, le système n’ a pas appris de ce qu’il s’est passé dans la région, les médias sont toujours verrouillés, complètement fermés à toute critique à toute représentation de l’opposition. Et moi je crains, je pense que le président syrien va au mur, il marche dans une impasse ».

Vous venez d’évoquer les médias syriens, totalement muselés par le régime mais il y a un média qui n’est pas coupé par le régime syrien : internet. Est-ce pour mieux observer les opposants, mieux repérer les réseaux de transmission de vidéos qui affluent sur le net ?



Masri Feki : « Je pense que ce n’est pas une mesure de tolérance de la part du régime syrien, il n’a pas vraiment le choix. D’ailleurs il y a un certain nombre de sites internet qui sont censurés. C’est vrai que le régime de Moubarak avait coupé internet pendant plusieurs jours et pas que l’internet, j’ai moi-même de la famille en Égypte et pendant plusieurs jours, il n’y avait aucun moyen de communication, ni par téléphone portable, ni par internet. Donc le régime syrien n’a pas eu recours à ces mesures là puisque il s’est avéré qu’elles n’ont pas abouti en Égypte. Mais on voit quand même qu’il y a plusieurs sites internet qui sont verrouillés, des blogueurs qui sont arrêtés juste après avoir publié des articles sur leurs blogs. Mais oui, c’est vrai que c’est une fenêtre sur le monde l’internet et c’est le seul moyen de communication qui est très difficilement contrôlable par le régime ».

Quel est l'impact des sanctions européennes et américaines (gel des avoirs et des visas) sur Bachar Al-Assad et les autres membres du pouvoir visés ?



Masri Feki : « L’impact est important dans la mesure où la Syrie dépend beaucoup de l’aide de la communauté internationale mais surtout de l’Union européenne. La Syrie depuis l’assassinat du Premier ministre libanais Harriri et du retrait syrien du Liban, a beaucoup investi dans l’amélioration de ses relations avec l’Union européenne, avec les pays européens, donc c’est un coup dur pour la diplomatie syrienne. Mais il faut savoir que cela restera insuffisant tant qu’il n’y a pas une coordination, une coopération entre les puissances européennes et les principaux pays membres de la Ligue Arabe comme on l’a vu en Libye par exemple. En Libye, il y a eu une coopération très forte entre la Ligue Arabe et les pays occidentaux et c’est dans ce sens là que les sanctions peuvent s’avérer plus importantes. Mais bien entendu, il y a aussi des pays occidentaux, des grandes puissances, qui ne coopèrent pas du tout, qui n’avancent pas du tout dans le sens de sanctions contre le régime syrien comme la Russie, comme la Chine et bien entendu comme la république islamique d’Iran et certains pays de la région. Mais je pense que le premier pas maintenant serait effectivement d’accentuer les sanctions sur le régime syrien de façon graduelle mais aussi en se rapprochant des pays arabes et en essayant de faire basculer les positions de la Ligue Arabe, en tout cas des principaux pays arabes et notamment l’Égypte, dans le même sens.

La répression semble lier toutes les communautés syriennes, même les Alaouites -la branche du chiisme à laquelle appartient le président syrien -commencent à rejoindre le mouvement, quant à la communauté kurde, elle ne semble pas non plus se faire l'écho de revendications particulières sinon le départ d'Al Aassad et la mise en œuvre de réformes....



Masri Feki : « C’est une question très très sensible, il faut savoir que la composition démographique de la Syrie ressemble sensiblement à celle de l’Irak, donc cela évidemment ne rend pas très optimiste. Néanmoins, c’est vrai que les minorités, notamment les minorités religieuses dans la région sont souvent assez conservatrices et craignent le changement, notamment à l’heure actuelle où il y a quand même une montée en puissance depuis une quinzaine d’années d’un islam politique radical qui menace les minorités religieuses ou en tout cas qui est craint par les minorités religieuses. Et d‘autant plus que le régime syrien est un régime à la fois laïc et issu d’une minorité religieuse. Vous avez donc non seulement les Alaouites mais aussi les Druzes, les Chrétiens, qui ont été en tout cas au début du mouvement de contestation assez réticents par rapports aux Sunnites qui eux, étaient déjà très farouchement opposés au régime depuis un certain moment et soutenus par d’autres pays de la région comme l’Arabie Saoudite. Mais globalement je pense que aujourd’hui on peut quand même dire que le mouvement de contestation syrien est réellement populaire et qu’il regroupe des représentants de toutes les communautés, y compris même de la communauté alaouite de Syrie dont est issu le président et une grande partie de la classe dirigeante syrienne. »

à consulter aussi


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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 00:20

 

 

 

Syrie - drapeaux (Russie, Iran, Chine) ennemis brulés !

 

Rare !

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 23:03


Le viol des mots conduit au viol des peuples

par Thierry Amouyal

objectif-info



 
Devant la frénésie médiatique et le volume d’information qui nous sont adressés chaque jour, je souhaite m’arrêter sur un point fondamental trop souvent négligé ; je veux parler du choix des mots et du sens qu’on souhaite leur donner ; afin d’illustrer cette réflexion, j’ai choisi deux termes couramment utilisés par la presse : «forces de sécurité» et «militant».

1/ Les « forces de sécurité »

Dans une démocratie comme la France, il est admis que ce vocable désigne l’ensemble des forces de police et de gendarmerie, chargées de faire respecter l’ordre républicain et plus généralement d’assurer la sécurité des citoyens tout en respectant scrupuleusement leurs droits ; ces droits sont très précisément définis par la loi républicaine, les gendarmes et policiers reçoivent une formation approfondie qui leur permet, généralement, d’assurer à chaque citoyen un plein respect desdites lois .

Par contre qu’en est-il dans les dictatures ?

Par exemple, que se passe-t-il vraiment en Syrie ces temps-ci ? Les quelques informations fiables qui nous parviennent démontrent que l’armée, la police et certaines milices supplétives se livrent à des massacres, enlèvement et tortures sur la population totalement désarmée. On est bien loin de l’action de la police républicaine telle que nous la connaissons et on peut affirmer sans risque d’erreur, que ces forces font régner l’insécurité plutôt que la sécurité.

Les milices de tueurs et les moukhabarats syriens nous rappellent plutôt les méfaits de la défunte Stasi voire ceux de la Gestapo ! Pourtant, un simple coup d’œil à votre quotidien du jour vous permettra de constater que nos journalistes continuent allégrement à nous parler de « forces de sécurité » losqu’ils relatent, de façon bien distanciée, les horreurs perpétrées par ces assassins ; on a du mal à percevoir quel type de sécurité peut bien être apportée lorsqu’il s’agit de massacres systématiques et gratuits !

Il y a là, à n’en pas douter un dévoiement des mots qui résulte d’un autre dévoiement ; celui des idéologies véhiculées par la gauche et l’extrême gauche, qui constituent aujourd'hui encore la base intellectuelle et dogmatique de la plupart de nos « journalistes ». En effet ces journalistes/militants qui peuplent nos médias ont été formés dans l’idée que le nationalisme arabe incarné par la famille Assad est une composante de la grande mouvance « progressiste » du vingtième siècle ; il leur est dès lors impossible de faire la bonne lecture et de voir ce régime sanguinaire pour ce qu’il est réellement ; un authentique régime fasciste. Et ils continuent donc à tordre la bras de la réalité en nous servant leurs analyses alambiquées et confuses fleurant un certain malaise.

2/ Le « militant »

Lors du dernier affrontement sérieux entre Tsahal et les hommes du Hamas à Gaza, l’AFP et différents journaux français ont été contraints de publier le titre suivant : « 20 morts à Gaza dont des militants et des civils » !

Vous aurez beau vous précipiter dans l’heure sur le meilleur dictionnaire français, vous ne trouverez pas en quoi un militant peut se distinguer d’un civil. J’ai moi-même expérimenté depuis des années le statut de « militant » dans diverses associations et je peux vous certifier qu’à aucun moment je ne suis sorti de mon état de « civil » ; mieux, nous avons tous des « militants » dans notre entourage , affiliés a tel parti ou syndicat et, même au défilé du premier mai nous n’en voyons aucun porter la kalachnikov ou le lance-roquettes? Non décidément la vérité reste têtue et inflexible : les hommes armés ne peuvent pas être des militants !

Et pourtant, nombreux sont les rédacteurs en 2011 obligés d’utiliser un titre aussi ridicule, et nombreux sont les journalistes obligés de s’y plier.

Ont-ils perçu à quel niveau d’absurdité les menait leur habitude de dévoyer les mots? Ce n’est pas certain.

Pourquoi ? Parce qu’ils emploient depuis des décennies le mot inadéquat de « militant » pour qualifier des islamistes armés palestiniens, alors que la simple observation des faits permet de distinguer des hommes armés et prêts au génocide.

Evidement, nous le savons tous, ces mots sont des armes comme les autres, permettant de travestir les réalités. Ils sont les maillons indispensables du grand mensonge palestinien, ils aident à construire la délégitimation de la cause juive et à justifier de futurs massacres.

Chacun d’entre nous peut s’opposer à l’usage des « mots qui tuent ».

L’imposture des mots précède l’imposture des hommes ; le viol des mots prépare le viol des peuples ……. en silence
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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 16:32

Alexandre Del VallePar Alexandre Del ValleA propos de l'auteur 

 


Syrie : Pourquoi Assad reste au pouvoir

Plusieurs manifestants ont encore été tués ce week-end dans le centre du pays.

La révolution syrienne ne faiblit pas, malgré le lourd bilan de 860 morts et 11.000 emprisonnés. Signe qui ne trompe pas : la ville de Hama, rasée en 1982 lorsque le père de l'actuel président Bachar al-Assad, Hafez, fit massacrer 25.000 islamistes, manifeste en masse. Et plusieurs quartiers de Damas sont en ébullition, y compris un quartier voisin de la résidence de Bachar. Les villes de Homs, Alep, Kamichli, Derbassyié, Lattaquié ou Baniyas, encerclée par 2.000 soldats, et même les zones kurdes du Nord manifestent de plus belle, bravant les répressions. Mais les rebelles syriens ne comprennent pas pourquoi l'on trouve des circonstances atténuantes à Bachar, alors que l'on a bombardé Kadhafi pour moins de morts. Y aurait-il deux poids, deux mesures ?

Pouvoir de nuisance

La réalité est que les relations internationales sont fondées sur des intérêts et un équilibre nécessairement imparfait entre les puissances. Or la Syrie n'est pas la Libye. Elle abrite le leader du mouvement terroriste palestinien Hamas, et est l'alliée de l'Iran et de la formation islamo-terroriste libanaise Hezbollah. Damas a donc un très fort pouvoir de nuisance que Kadhafi, détesté par ses anciens alliés arabo-musulmans, n'a plus.

Ensuite, si la Russie et la Chine soutiennent la Syrie, les Etats-Unis, Israël et l'Europe redoutent un changement de régime, car celui de Bachar apparaît « moins pire » qu'un Etat islamiste qui déclarerait la guerre à Israël pour récupérer le Golan occupé. Quant à la Turquie, elle ne veut pas sacrifier son récent accord de paix avec la Syrie (signé en 2004), qui a renoncé aux régions turques arabophones jadis réclamées d'Iskenderun et d'Antakya. D'où l'intervention du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, tout en appelant Bachar à écouter son peuple, estime qu'il ne faut pas lâcher son « ami ».

Sanctions inefficaces

Ajoutons que le désert libyen et la faible population libyenne se prêtent mieux à des frappes sans trop de dommages collatéraux que les zones urbaines densément peuplées de Syrie. Or les Etats-Unis et l'UE sont déjà enlisés en Afghanistan, en Irak et en Libye. Un front de plus paraît improbable. Enfin, selon l'opposante syrienne Randa Kassis, les Européens, naïfs, croient que Bachar est un « réformiste » mais qu'il est manipulé par son frère Maher, son cousin Rami Makhlouf, propriétaire de la plupart des entreprises de Syrie, et Ali Mamlouk, chef du renseignement. Pour toutes ces raisons, Bachar peut continuer à réprimer. Et les sanctions décidées contre la caste familiale au pouvoir sont encore plus inefficaces que celles qui n'ont rien donné en Iran et en Corée du Nord, deux alliés totalitaires de Damas... 

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 07:08

www.israel7.com/

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, soutient que la Russie et la Chine empêchent la communauté internationale de parvenir à un accord permettant de prendre une décision concernant la Syrie, qui noie dans le sang les manifestants de son pays. Selon lui, la France et l’Angleterre s’activent auprès du Conseil de sécurité de l’Onu pour que des mesures soient prises. Juppé n’a pas parlé du contenu de la résolution qui devrait être entérinée par le Conseil de sécurité, mais il a fait part de la menace asiatique de faire usage de leur droit de veto.  De leur côté, les Etats-Unis et l’Union Européenne auraient initié la mise en place de nouvelles sanctions contre le régime d’Asad, selon une information émanant d’Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat américaine, et de Catherine Ashton, ministre des Affaires étrangères de l’UE.

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 20:17

 

Une organisation syrienne des droits de l'homme a mis à jour la tentative géoncidaire entreprise par le Fou de Damas contre son peuple. Le monde se tait, face à ce reliquat de régime maffieux, hérité des systèmes fascistes de l'Europe des années 30, des méthodes de la Stasi de l'ex-RDA et de la Securitate de sinistre mémoire, de Nicolaë Ceauscescu, l'ami personnel de Yasser Arafat. 

 

Images très dures. 

 

 

 


 

 

 

 

 

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 20:37

MEMRI Middle East Media Research Institute

Dépêche      spéciale n° 3798

 Le poète syrien Adonis demande la séparation de la religion et de l’Etat : « L´idéologie religieuse s’oppose à la démocratie »


Ci-dessous des extraits d´une interview du poète syrien Adonis, diffusée sur Al-Arabiya le 20 avril 2011.


Voir les extraits-vidéo sur MEMRI TV :
http://www.memritv.org/clip/en/2916.htm

Interviewer : Pourquoi nous trouvons-nous, nous Arabes, toujours à l´écart des progrès historiques ? Notre seule action, si action il y a, consiste à donner naissance à des régimes totalitaires. Pourquoi sommes-nous absents de tout processus de civilisation, à l´exception de quelques individus – des penseurs et des sc ientifiques, des expatriés résidant à l´étranger ? Quelle est la raison de cet état de fait ?

“…nous, Arabes, n´avons pas réussi à établir un Etat au sens juridique... en 15 siècles”

Adonis : Je pense que personne ne contestera le fait que nous, Arabes, n´avons pas réussi à établir un Etat au sens juridique et humain communément admis – un Etat civil et une société civile – ces 15 derniers siècles. Aucun scientifique ou politicien ne s’est jamais demandé pourquoi une nation comme la nation arabe, à l’origine d’une grande civilisation, n´a pas réussi à donner naissance à une société civile ou à un Etat civil. C´est une question...

Interviewer :
Et quelle est la réponse ?

Adonis : Ma réponse personnelle ?

Interviewer : La religion ?

Adonis : Pas la religion en tant que telle. Je ne suis pas contre la religion, en tant que relation entre l’individu et le spirituel....


Interviewer : Vous voulez dire l´exploitation de la religion...

”…faire de la religion une idéologie, l´exploiter à des fins politiques, en faire un instrument de la lutte socio-politique… Je crois que là se trouve la raison [de notre échec]”

Adonis : La religion correspond à un besoin existentiel, qui est digne de respect. Toutefois, faire de la religion une idéologie, l´exploiter à des fins politiques, en faire un instrument de la lutte socio-politique… Je crois que là se trouve la raison [de l’incapacité à créer une société civile]. C’est pourquoi la religion, d’un point de vue idéologique et politique, doit être complètement dissociée de la société et de l´État. Le but de la religion doit être de gér er la relation entre l´individu et le spirituel, ou Dieu.

”…
toutes les idéologies s’opposent à la démocratie, et c’est encore plus vrai des idéologies religieuses”

La société, pour sa part, existe pour ses citoyens, et elle doit être régie par les lois. Une société est régie par des lois, non par l’inspiration divine. Si nous n´accomplissons pas cela [la séparation des pouvoirs], je ne pense pas que nous pourrons établir une démocratie. Nous parlons beaucoup de la démocratie, mais il nous est impossible [de l’instituer], car toutes les idéologies s’opposent à la démocratie, et c’est encore plus vrai des idéologies religieuses.


L’idéologie religieuse nie la démocratie à deux niveaux : sur le plan théorique et politique [d´une part], et sur le plan de la foi. Sur le plan de la foi, l´autre ne peut exister qu’en tant qu’infidèle. Tant que le point de vue religieux prévaudra dans la société, au niveau de ses institutions, de sa culture, du droit et de la législation, nous ne pourrons devenir un Etat démocratique, ni construire une société civile [...].


Depuis cinquante ans au moins, les Arabes appellent à la révolution, à la réforme, au progrès, à s’affranchir du colonialisme, et ainsi de suite, mais ces cinquante ans n’ont donné, comme nous le savons tous, que catastrophes et régression à tous les niveaux. Au nom de l’unité, nous avons été réduits en lambeaux ; au nom de la liberté, nos pays sont devenus des prisons ; au nom du socialisme et du panarabisme, nous sommes entrés dans la précarité et nous sommes retrouvés sans abris.

[...]

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.< /SPAN>

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 11:40

 

Encore une fois  preuve est faite que la  paire des deux plus gros pays voyous de la planète, la Chine et la Russie protégent les pires pourritures de la planète.

 

 

 

L'Iran viole l'embargo et livre des armes à la Syrie, la Russie tente de bloquer le rapport de l'ONU pour aider son protégé, La Chine elle protège la Corée du Nord et le Soudan

 

Adapté par Aschkel

 pour © 2011 www.aschkel.info

http://www.msnbc.msn.com/id/42995447/ns/world_news-mideastn_africa/ 

 

Lire aussi sur le traffic maffieux des Russes des articles du dossier

bann-oeil-de-l-epervier.jpg


 

Le Russie tente de faire supprimer un rapport des Nations-Unies qui affirme que l'Iran viole l'embargo en envoyant des armes à la Syrie.

Plusieurs diplomates occidentaux ont déclaré que la Russie s'oppose avec véhémence à la publication d'un document officiel du Conseil de sécurité prouvant que l'Iran viole l'embargo auquel il est soumis.

"A l'évidence c'est une tentative pour protéger Bachar Al-Assad soumlis a des pressions internationales croissantes sur la violente répression exercée sur le manifestants" a déclaré un des diplomates du Conseil.

Selon le rapport confidentiel obtenu par Reuters, la plupart des violations iraniennes portent sur la livraison d'armes à la Syrie destinées aux militants palestiniens et libanais (hezbollah).

Le rapport est issu du groupe spécial d'experts du Conseil de sécurité nouvellement formé pour surveiller le respect des quatre séries de sanctions de l'ONU, imposées à l'Iran pour avoir refusé de suspendre son programme d'enrichissement nucléaire que celui-ci continue à développer.

La Russie aurait pour s'opposer à la publication du rapport a proposé une justification de procédure – Il faut d'abord qu'il soit examiné par le comité de sanctions contre l'Iran avant d'être rendu public.

La Russie est capable de bloquer un tel rapport sur l'Iran car pour une publication de ce type un consensus entre les 15 membres du Conseil de sécurité est requis.

Cette décision de la Russie intervient alors que les britanniques et les français tentent par le Conseil de sécurité de faire condamner la Syrie pour sa répression féroce contre les manifestants.

La Chine de son coté a empêché la publication de rapports de l'ONU proposé par ce même groupe d'experts sur la Corée du Nord et le Soudan il y a peu, deux pays que Pékin protège.

Si la Chine protège la Corée du Nord et le Soudan, la Russie a longtemps agi et continue d'agir comme protecteur de l'Iran (ainsi que la Syrie donc) au sein du Conseil travaillant dur pour atténuer le train de sanctions contre l'Iran avant de voter en sa faveur.

La Russie entretient d'étroites relations commerciales avec la République Islamique.

Grâce à la Russie, la centrale nucléaire sera opérationnelle très bientôt.

 

Voir aussi 

L'Onu évoque un transfert de technologie Iran-Corée du Nord

 

La Corée du Nord et l'Iran semblent avoir procédé à des échanges réguliers de technologie relevant des missiles balistiques en violation des sanctions de l'Onu, selon un rapport confidentiel des Nations unies que Reuters s'est procuré samedi.

Le document précise que ces transferts illégaux de composants se sont effectués "par l'intermédiaire d'un pays tiers voisin". Le pays en question est la Chine, ont déclaré à Reuters plusieurs diplomates ayant requis l'anonymat.

Le rapport a été présenté au Conseil de sécurité de l'Onu par un groupe d'experts chargé de surveiller le respect des sanctions internationales imposées à Pyongyang après ses deux essais nucléaires de 2006 et 2009.

Ces sanctions interdisent notamment les échanges de technologie nucléaire et de composants de missiles avec la Corée du Nord. Elles prohibent également le commerce avec un certain nombre d'entreprises nord-coréennes et s'accompagnent du blocage des avoirs de personnalités nord-coréennes ainsi que de restrictions à leurs déplacements.

"On soupçonne que des éléments frappés d'interdiction et liés aux missiles balistiques ont fait l'objet de transferts entre la (Corée du Nord) et la République islamique d'Iran, par des vols réguliers d'Air Koryo et d'Iran Air", dit le rapport.

"Pour les livraisons telles que les armes et les matériels apparentés, dont le caractère illicite apparaît à toute inspection physique rapide, la Corée (du Nord) semble avoir une prédilection pour les avions-cargos", dit le document.

Les avions utilisés pour ces transferts se déplaçaient entre des aérodromes dénués de dispositifs de contrôle et de sécurité comme ceux dont sont équipés les terminaux et les vols voyageurs, ajoute-t-il.

Plusieurs diplomates en poste à l'Onu rapportent que la Chine s'est irritée de ce rapport. Pékin a empêché dans le passé la publication de rapports d'experts sur la Corée du Nord et le Soudan.

news.yahoo

 

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 13:10

 

 


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Les forces syriennes appuyées par au moins huit chars sont entrées dimanche matin dans la ville de Tafas dans le sud de la Syrie, ont rapporté des habitants, qui ont fait état de fusillades. D’après ces habitants, l’armée et les forces de sécurité pénètrent dans les habitations et arrêtent de jeunes personnes. Ville d’environ 30.000 habitants, Tafas est proche de Deraa, d’où est parti en mars le mouvement de contestation contre le régime de Bachar al Assad.

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 00:23
Syrie : la liste des personnalités sanctionnées par l’Union européenne est dévoilée. Damas critique personnellement Nicolas Sarkozy

http://www.mediarabe.info

vendredi 6 mai 2011 - 23h30
Logo MédiArabe.Info

La télévision « Al Arabiya » révèle à l’instant la liste des 13 personnalités proches du président Bachar Al-Assad qui sont visées par des sanctions européennes, décidées ce vendredi à Bruxelles. Ces personnalités se verront interdits de voyages et de séjour en Europe, et leurs avoirs y seront bloqués.

La liste comportait à l’origine 15 noms. Mais les 27 pays de l’Union européenne en ont retiré deux, à ce stade : le président Bachar Al-Assad et son ministre de la Défense. Selon plusieurs sources, l’exclusion du président de cette liste est liée à la crainte pour la sécurité des sept otages Estoniens enlevés récemment au Liban, sans doute sur ordre syrien.

Les 13 personnes sanctionnées font partie du cercle familial et de l’entourage immédiat du président. Il s’agit des plus importants responsables de la répression et de la corruption : comme Maher Al-Assad, Mounzer Al-Assad, Farès Al-Assad, Abdelfattah Qodssiya, Hafez Makhlouf, Rami Makhlouf, Ali Mamlouk, Rustom Ghazalé, Assef Chawkate, Ahmed Abbas, Majzoub Zeitoun, Eïd Sammour et Atef Najib.

Interrogé par la télévision « Al Arabiya », ce soir, un journaliste syrien à Damas (partisan du régime) a dénoncé cette ingérence européenne qui intervient justement pour accélérer la déstabilisation de la Syrie. Il a critiqué la position de la France, affirmant textuellement que « Nicolas Sarkozy avait réprimé les émeutes des banlieues et fait plusieurs dizaines de morts. Cela ne l’a pas empêché d’être élu président ! ». Cette remarque syrienne exprime tout simplement l’état particulièrement dégradé des relations entre Damas et Paris, en dépit des efforts déployés par la France depuis 2008 pour réhabiliter Assad, le sortir de son isolement et lui ouvrir les portes de l’Occident. Selon un opposant syrien, la France mérite d’être mieux remercier. Mais à défaut, elle mérite un meilleur interlocuteur en Syrie. Là aussi, cette remarque exprime l’état d’esprit des Syriens, décidés à en finir avec leur dictateur.

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

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