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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 12:26

 

 

      To the Last Syrian
Mordechai Kedar

29/4/2011. Les images et les sons qui proviennent de Syrie indiquent que les deux parties en présence, le régime et les opposants ont atteint un tel stade de désespoir qu'ils ne peuvent plus renoncer à leurs positions, quel que soit le prix à payer. Les revendications des opposants augmentent avec le temps qui passe et le nombre croissant des victimes. Au début des protestations, les manifestants demandaient l'abrogation de la loi d'urgence, désormais ils considèrent le régime comme l'ennemi du peuple et demande sa chute. C'est devenu une routine de déboulonner les statues des Assad (le père et le fils) et de déchirer leurs portraits et les manifestants le font avec un grand enthousiasme.

Ce bain de sang engendre un tourbillon qui s'accélère : les 100 victimes d'aujourd'hui sont les 100 funérailles de demain qui deviennent d'autres protestations au cours desquelles d'autres personnes seront tuées et ainsi de suite et plus la violence du régime s'intensifie plus les émotions s'exacerbent.

La peur se dissipe des deux côtés : les gens n'ont plus peur de manifester dans les rues et les autorités n'ont plus aucune retenue et tirent dans la foule. Les défections au sein du régime prennent de l'ampleur : le Mufti de Syrie a démissionné il y a trois semaines, la semaine dernière des parlementaires ont quitté leurs postes au cours d'une émission en direct sur Al-Jazzera, le Rédacteur en chef d'un journal à grand tirage a été limogé après avoir critiqué vivement le gouvernement, des officiers supérieurs enlèvent leurs uniformes en signe de protestation, des soldats désertent en conservant leurs armes personnelles avec eux, des personnalités publiques en vue expriment ouvertement leursi désapprobation face à la conduite des forces de sécurités qui ont reçu le feu vert pour tirer sur les manifestants. 

Plus le cercle des partisans de Bachar va se rétrécir et plus leur mentalité d'assiégés et leurs cruautés vont augmenter. Ils ne se battent plus pour le régime mais pour sauver leurs peaux. Les défenseurs du régime qui sont pris en uniformes expient pour le sang des victimes. Les fidèles du régime se préparent à combattre jusqu'au dernier Syrien. 

La ville de Hama est le symbole de l'insurrection des Frères Musulmans en 1982 qui a été écrasée avec une grande cruauté et s'est soldée par des milliers d'assassinats. L'envoi de troupes à Dar'a au début de la semaine dernière souligne la possibilité que cette ville devienne le symbole de la révolte de 2011. Combien faudra-t-il encore de milliers de tués en Syrie avant que le monde ne se décide à intervenir comme en Libye. 

Je propose au gouvernement d'Israël de parachuter des médicaments dans les villes syriennes en utilisant des drones. Cela pourrait être un excellent investissement pour l'avenir. 

Scénarios possibles pour l'avenir de la Syrie :

Préservation de l'État syrien avec des nouveaux dirigeants

Il est possible qu'à un moment donné, émerge un homme responsable, soit un militaire de haut rang dans l'armée syrienne, soit un haut responsable d'une agence de renseignements qui comprenne qu'il vaut mieux jeter un os au public plutôt que de tout perdre. Avec l'aide de plusieurs gardes du corps armés, il arrêtera Bachar El-Assad avec son frère Maher et d'autres parents, principalement de la famille Makhlouf, la famille de la mère du président. Un procès préparé à la hâte s'ensuivra au cours duquel la famille Assad sera traitée selon les désirs des opposants, dans le but de ramener le calme. Il annoncera des changements constitutionnels, des réformes économiques et des élections seront programmées plusieurs mois plus tard. Un scénario qui ressemble à ce qui s'est passé en Égypte. 

Si cet homme responsable est un Alaouite, il est évident que le peuple n'acceptera pas et continuera à protester. Si c'est un Sunnite, il y a une chance qu'une partie des gens attende de voir comment les choses évoluent surtout si c'est quelqu'un qui n'a pas trempé dans la corruption économique, ni dans la répression sanglante des manifestations. Le point important de ce scénario sera la survie des rouages de l'État qui continueront à fonctionner et  à administrer le pays. Au cours des années suivantes, il y aura des changements et ceux qui faisaient partie de l'ancien régime seront progressivement remplacés. 

Si le rythme des réformes ne satisfait pas les masses populaires, elles redescendront dans les rues, s'opposeront aux autorités et empêcheront le gouvernement de fonctionner. La masse a conscience de son pouvoir et n'acceptera pas de compromis surtout après avoir sacrifié tant de gens sur l'autel de la liberté. 

Scission du régime

Le gouvernement va se diviser lorsque des conflits éclateront au sein des forces de sécurité (l'armée et les services de renseignements) dont certaines resteront loyales au régime et d'autres soutiendront la rébellion, comme cela s'est passé en Libye et au Yémen. Si les choses se passent comme en Libye, une guerre éclatera entre les forces armées loyales au régime et celles qui soutiendront les rebelles. Si l'évolution suit le modèle du Yémen, l'armée sera paralysée par ses différentes allégeances. La Syrie pourrait alors se diviser en deux parties reflétant la division géographique des forces en présence et avec le déclenchement d'une guerre comme en Libye. Ce scénario créera une situation instable alors que chaque camp continuera à être dirigé par des membres de l'élite militaire, les problèmes fondamentaux de la Syrie resteront inchangés et même s'aggraveront. Le régime sera soutenu par l'Iran alors que les rebelles auront le soutien des occidentaux. 

L'effondrement de l'État

Si les Alaouites perdent leur combat contre la révolte syrienne et perdent le contrôle du gouvernement, le pire se produira pour eux ; des masses sunnites frénétiques descendront sur les quartiers alaouites à Damas, à Homs, à Hama et Alep, armés de couteaux et prêts à égorger. Tous les musulmans en Syrie savent que les Alaouites sont des infidèles considérés comme idolâtres et en tant que tels, condamnés à mort. Les Alaouites vont fuir vers les montagnes Ansayriyyah, leur patrie ancestrale située dans l'ouest de la Syrie, s'y retrancher et défendre leurs vies. 

Les Kurdes du Nord déclareront leur indépendance comme l'ont fait leurs frères en Irak ; les Druses à Jabal al-Driz dans le Sud, vont restaurer l'autonomie qui leur a été volée par la France en 1925 ; les Bédouins à l'Est établiront un état avec Dir a-Zur comme capitale ; les habitants d'Alep vont saisir cette occasion pour se débarrasser du joug odieux des habitants de Damas. Ainsi, six états s'élèveront des ruines de la Syrie, chacun beaucoup plus homogène que l'ancienne Syrie unifiée et donc plus légitime aux yeux de la majorité des habitants. C'est comme ce qui s'est passé en Yougoslavie. 

Ces six états n'auront plus besoin d'un ennemi extérieur personnifié par Israël dont le rôle permanent a été d'unir le peuple sous la bannière du président ; par conséquent il existera une plus grande possibilité d'une paix entre l'État fondé de l'autre côté du Golan (l'État de Damas ?) et Israël. Étant donné que ces états seront peu enclins à maintenir des relations chaleureuses avec l'Iran, le monde pourra bénir cette évolution qui va briser l'axe du mal et isoler davantage l'Iran. Le Hezbollah au Liban se sentira moins en sécurité sans le soutien permanent de la Syrie dont il a bénéficié jusqu'à ce jour. 

Attiser le conflit sur la frontière avec Israël

Jusqu'aux années 70, chaque fois que le régime syrien faisait face à des problèmes internes, il alimentait le conflit avec Israël de manière à créer l'occasion de dire aux masses en colère : « les barbares sionistes sont prêts à nous détruire et vous devez par conséquent mettre de côté tous les conflits et vous unir, le Président ». Cette pratique a été mise en œuvre pendant 37 ans et il est difficile de croire qu'elle continuera parce que le public ne sera plus dupe.

Tant que le régime pourra compter sur ses forces militaires et sa police, il ne tentera pas d'entrer en conflit avec Israël parce qu'Israël est susceptible de frapper fort, ce qui signifie qu'il peut neutraliser ses hélicoptères et l'empêcher de réprimer les manifestants. Néanmoins dans le cas d'un effondrement total de l'appareil gouvernemental, un membre du régime syrien pourrait avoir l'idée, tant qu'à faire de mourir, de déclencher un assaut contre Israël à l'aide d'armes de destruction massive. Dans ce cas il serait difficile à Israël de répondre de manière efficace car il n'y aurait personne à punir. Israël doit se préparer à un tel scénario et surveiller l'éventualité que les Syriens utilisent leurs armes de destruction massive. 

Adapté de l'anglais par Danilette

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 10:56
Un fils Kadhafi tué dans un raid aérien.

 

Reuters et AP

 

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele

 

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4062612,00.html

 La maison détruite du plus jeune fils du colonel libyen, Saif al-Arab Kadhafi, tué lors de ce bombardement.

 

L’Occident vient de faire subir un revers très amer au dirigeant libyen : un raid aérien de l’OTAN a tué le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Arab [NDLR : à ne pas confondre avec Saïf al-Islam, plus impliqué dans la politique de son père] et trois de ses petits-enfants. « Le Dirigeant lui-même n’a pas été blessé », a précisé le porte-parole du gouvernement. L’Otan dément avoir pris Kadhafi pour cible, expliquant que l’alliance conduit des raids aériens précis, uniquement dirigés contre des cibles militaires ».

 

Dernière mise à jour : 

 

 

01.05.11, 07:17 / Israel News

 

 

 

 

 

Le leader libyen Mouammar Kadhafi a survécu à un raid aérien de l’OTAN, dans la nuit de samedi à dimanche, qui a tué son plus jeune fils, Saïf al-Arab et trois de ses petits-enfants, d’après un porte-parole du gouvernement libyen.

 

Mussa Ibrahim présente Saïf al-Arab comme un civil, étudiant qui étudiait en Allemagne. Il était âgé de 29 ans.

 

“Le dirigeant lui-même est en bonne santé”, explique Ibrahim. « Il n’a pas été blessé. La femme [de Saïf al-Arab] est également en bonne santé ».

 

“L’attaque s’est soldée par le Martyre du frère Seïf-al-Arab Kadhafi, âgé de 29 ans et de trois petits-enfants du dirigeant », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Saïf al-Arab « était en train de jouer et de parler avec son père et sa mère et ses nièces et neveux, ainsi qu’avec d’autres visiteurs, lorsqu’il a été attaqué, alors qu’il n’a commis aucun crime ».

 

“Ce à quoi nous avons affaire, actuellement, c’est à la loi de la jungle”, a affirmé Ibrahim, lors d’une conférence de presse. « Nous pensons qu’il est désormais clair pour quiconque que ce qui se passe en Libye n’a strictement rien à voir avec la protection des civils ».

 

 

Des responsables libyens ont organisé une visite des journalistes dans la maison qui a fait l’objet de la frappe d’au moins trois missiles. Le toit s’est complètement effondré à certains endroits, laissant pendre dans le vide les barres de soutènement en acier, parmi les gravats de béton.

 

Une table de baby-foot subsistait à l’extérieur, dans le jardin de la maison, qui était située dans un quartier residentiel opulent de Tripoli.

 

Ce dimanche matin a vu l’OTAN démentir de prendre spécifiquement pour cibles des membres de la famille de Mouammar Kadhafi : “L’Otan a poursuivi ses frappes de precision contre les installations militaires du régime à Tripoli, la nuit durant,  comprenant la frappe d’un bâtiment identifié comme le centre de commandement et de contrôle du quartier de Bab al-Azizya, peu de temps après 18h GMT, samedi soir », a expliqué une déclaration de l’OTAN.

 

Le Commandant des opérations en Libye de l’OTAN, le Lieutenant-Général canadien Charles Bouchard a précisé que la cible s’intégrait dans une stratégie visant à créer des dommages à la capacité de Kadhafi de planifier et de mener des attaques contre les civils :  « Toutes les cibles de l’OTAN sont de nature militaire et ont clairement été mises en relation avec les attaques systématiques du régime de Kadhafi contre la population libyenne… Nous ne prenons pas les individus pour cibles ».

 

“ Je suis parfaitement averti que des reportages non-confirmés des medias ont publié que certains membres de la famille Kadhafi ont pu être tués », a-t-il dit, « Nous regrettons la perte de vies humaines, particulièrement, celles de civils innocents ayant été blessés, victimes indirectes de la perpétuation du conflit ».

 

Des célébrations à Benghazi

 

Au même moment, des célébrations de joie ont éclaté à Benghazi, bastion de la rébellion, à la suite de l’annonce de la mort du fils de Kadhafi. Les habitants ont déferlé dans les rues, alors que des tirs d’armes à feu et des explosions marquant l’évènement, pouvaient être entendus dans la ville.

 

Kadhafi, qui a pris le pouvoir par un coup d’état en 1969, combat une insurrection menée par les rebelles qui ont conquis la majeur partie du territoire de l’Est de la Libye. L’intervention des forces de l’OTAN, dirigées par la France et la Grande-Bretagne, a été rendue possible par le passage d’une résolution de l’ONU, autorisant la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne contre les forces de Kadhafi, afin de protéger les civils.

 

Kadhafi est apparu à la télévision lors des premières heures de ce samedi, pour déclarer qu’il ne démissionnerait jamais. Il a, cependant, offert d’ouvrir des pourparlers avec les rebelles, qui ont rejeté la proposition comme parfaitement creuse et seulement motivée par la traîtrise du dirigeant.

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 09:04

 

 

Syrie : les réfugiés syriens arrivent au Liban et en Jordanie. La Turquie envisage l’installation de camps à sa frontière en prévision à un exode massif


jeudi 28 avril 2011 - 19h42
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Selon plusieurs sources, des centaines de civils syriens ont traversé à pied la frontière avec le Liban, dans le nord du pays du Cèdre, pour s’y réfugier. Ils ont ainsi fui la répression sanglante qui s’est abattue la nuit dernière sur Tal Kalakh, dans la région de Homs, où le régime a déployé ses forces en masse. Les Libanais, qui ont longtemps souffert de la répression syrienne pendant l’occupation, ne peuvent que voler au secours avec ces réfugiés. Mais ils redoutent que la dictature de Damas n’envoie une expédition punitive au Liban sous prétexte d’empêcher cette « ingérence ». D’ailleurs, l’armée libanaise a renforcé son dispositif à la frontière, dans la région de Akkar, pour empêcher tout trafic clandestin depuis et vers la Syrie.

De leur côté, les autorités jordaniennes viennent de confirmer que plusieurs dizaines de familles syriennes sont arrivées à la frontière pour fuir les massacres commis contre la population. Selon « Al Arabiya », Amman redoute un exode massif.

Enfin, un spécialiste des affaires turques, interrogé par la télévision « Al Arabiya », a affirmé dans l’après-midi que « la Turquie redoutait un long conflit en Syrie. Elle a dépêché, ce jeudi, son chef des Renseignements pour tenter de raisonner Assad et de mettre un terme à la violente répression ». Parallèlement, a ajouté ce spécialiste, « Ankara envisage l’installation de camps à la frontière pour faire face à une importante vague de réfugiés syriens ».

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 09:01

 

 

Syrie : l’armée dément la désertion de certaines unités, sans convaincre. Maher Al-Assad aurait demandé des sanctions contre le général Mohammed Rifaï
jeudi 28 avril 2011 - 20h30
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Le commandement de l’armée syrienne a publié un communiqué, ce jeudi, pour démentir les informations concernant la désertion de certaines unités, notamment des unités relevant des régiments 3 et 5. Pour Damas, « ces informations mensongères font partie du complot visant à affaiblir la Syrie à travers son institution militaire, pour avoir prôné la résistance face aux projets impérialistes dans la région... ».

Mais ce soir, un journaliste syrien interrogé par la télévision « Al Arabiya » cite des sources proches des autorités, selon lesquelles « des dissensions ont bel et bien eu lieu au sein de l’armée et que des accrochages ont opposé, ces derniers jours à Deraa, les forces de Maher Al-Assad aux unités commandées par le général Mohammed Rifaï. Des missiles et des armes lourdes ont été utilisés dans ces combats », ajoute la même source. Déjà le 25 avril, des informations avaient fait état de la destruction de plusieurs chars. Le journaliste syrien croit aussi savoir que « ces dissensions ont provoqué la colère de Maher Al-Assad, frère du président et commandant de la Garde présidentielle, et commandant en chef des milices et superviseur de la répression. Il aurait demandé que le général Rifaï soit limogé et sanctionné pour donner l’exemple ». Mais de telles mesures pourraient produire l’effet inverse et accélérer les désertions des militaires qui refusent de nourrir la dictature par le sang de la population.

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 08:55

 

Le silence complice et honteux se poursuit

Syrie : le ministère de l’Intérieur interdit les manifestations de vendredi et menace de les réprimer. La vidéo du massacre de Houla en témoigne

Le ministre de l’Intérieur, Mohammed Chaar, qui avait détruit Tripoli sur la tête de l’OLP et Yasser Arafat, entend récidiver en Syrie

 

http://mediarabe.info/


vendredi 29 avril 2011 - 00h08, par Mediarabe.info

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Le nouveau ministre syrien de l’Intérieur, tout comme le gouvernement Safar, que Bachar Al-Assad tente de présenter comme un « gouvernement d’ouverture », est l’un des plus sanguinaires des officiers syriens. Mohammed Chaar avait rasé Tripoli, au Liban, et entend récidiver chez lui. Il affirme vouloir réprimer les manifestations de ce Vendredi de la colère.

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Après l’appel lancé sur la page de « la Révolution syrienne 2011 » pour une forte mobilisation ce vendredi 29 avril pour dénoncer la répression et par solidarité avec Deraa, Douma et Baniyas, le ministère syrien de l’Intérieur a rappelé, dans un communiqué, que « toute manifestation doit avoir obtenu une autorisation après déclaration auprès des autorités ». En effet, le régime affirme avoir fait des concessions et levé l’état d’urgence et autorisé les manifestations pacifiques. Mais au préalable, il faut que « les organisateurs se présentent en personne auprès des autorités pour en faire la demande, donner le nombre et les noms des participants, et l’objet de la manifestation ». Un meilleur moyen de les arrêter sans se fatiguer qui avait échappé à Staline !

De ce fait, le ministère appelle les citoyens à « s’abstenir de se rassembler sous quelque forme et pour quelque raison que ce soit. Et ce, pour aider les forces de l’ordre à rétablir le calme et à protéger les citoyens et leurs biens ». Autrement, le ministère prévient qu’il appliquera la loi en vigueur à la lettre. Donc, il menace de « raser les manifestants ».

Cet avertissement n’est pas fortuit. Le nouveau ministre de l’Intérieur, nommé par Bachar Al-Assad au début du mois dans le cadre de « rajeunissement » du gouvernement, est le général de l’armée Mohammed Chaar, qui fut jusque-là commandant de la police militaire, après avoir commandé les renseignements militaires de la région d’Alep. Mais Chaar doit sa renommée à deux événements majeurs : entre 1983 et 1986, alors en poste au Liban, il avait encerclé et détruit Tripoli, au nord du pays, pour décimer l’OLP et Yasser Arafat. En juillet 2008, il a participé à la répression de la prison de Saidnaya, qui avait fait plusieurs dizaines de morts parmi les détenus. Il est dont impliqué dans ladisparition de témoins dans l’assassinat de Rafic Hariri. Son rappel au ministère de l’Intérieur vise donc à renforcer la répression. Les Syriens sont prévenus. D’ailleurs, la vidéo ci-après, tournée ces derniers jours à Houla, dans la région de Homs, le prouve. Le massacre étatique commis sur les manifestants, dont des femmes et des enfants, a fait une quinzaine de morts.

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:21

 

      

Poursuite du massacre en Syrie : manifestation de soutien au peuple syrien à Paris

 

http://mediarabe.info

 

Damas refuse toute enquête internationale et affirme que le colonialisme est révolu !


jeudi 28 avril 2011 - 01h21, par Mediarabe.info

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C'était mercredi matin :  (S.N.N)


Alors que le régime du Baas poursuit sa répression et envoie de nouvelles unités blindés à Deraa et Douma, à Homs et Baniyas, à Lattaquié et Talbisseh, bénéficiant des divergences au Conseil de sécurité et du soutien de la Russie et de la Chine, le Collectif du 15 Mars pour la démocratie en Syrie appelle à manifester à Paris.

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Dans un communiqué publié mercredi 27 avril, le Collectif appelle tous les citoyens à le rejoindre pour dénoncer le régime criminel de Bachar Al-Assad et manifester ensemble notre solidarité envers les familles des martyrs tombés sous les balles des assassins du régime. Les initiateurs entendent également réclamer un soutien diplomatique et médiatique de la France. Le Collectif compte sur la mobilisation de tous, jeudi 28 avril de 18h00 à 19h30. Le rassemblement aura lieu devant le Mur pour la paix, sur le Champ de Mars, à Paris (Métro : Ecole Militaire)

Nous comptons sur votre présence !

Collectif du 15 Mars pour la démocratie en Syrie

******

NDLR : Cette manifestation intervient alors que la Chine et la Russie ont bloqué le projet de déclaration du Conseil de sécurité. Le représentant de Moscou a affirmé que la situation en Syrie ne menaçait pas la sécurité internationale. Autrement dit, les Russes, qui ont déjà sévi en Géorgie et ailleurs, avec le soutien moral syrien, sont redevables à Assad et le lui rendent. Ils lui obtiennent ainsi un « permis de tuer », tant qu’il le fait à l’intérieur de son pays et de façon à ne pas menacer la sécurité internationale. Le représentant de la Syrie aux Nations Unies, Bachar Jaafari, a profité de la position de Moscou et de Pékin, pour rejeter toute idée d’enquête internationale. Il a affirmé que le régime luttait contre des groupes armés, et qu’il a déjà créé une commission d’enquête. Il a ajouté que le temps du colonialisme est révolu, accusant les Etats-Unis et les autres ennemis de la Syrie de vouloir la déstabiliser pour la coloniser !

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:19

      

 

http://mediarabe.info

Syrie : pour John McCain, Assad a perdu toute légitimité et doit partir
mercredi 27 avril 2011 - 21h27
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Le sénateur républicain américain, ancien candidat à la Maison Blanche, et membre influent de la Commission de Défense au Sénat, John McCain, a apporté un soutien indirect à la « Révolution de la Dignité » en Syrie. Il a affirmé que « Bachar Al-Assad a perdu toute légitimité », depuis qu’il a mlassacré son peuple. Pour McCain, « Assad doit quitter le pouvoir ».

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:15

 

 

Syrie : de nouvelles défections au Baas contre Assad le "Damassacreur"
mercredi 27 avril 2011 - 20h47
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http://mediarabe.info

Selon plusieurs sources, plus de 200 membres du parti Baas au pouvoir en Syrie ont démissionné ce mercredi, pour protester contre la répression sanglante qui se poursuit dans le pays. Auparavant, une trentaine d’autres cadres et partisans avaient claqué la porte du parti. Notons que la presse française dénote dans sa couverture de l’actualité syrienne avec le silence embarrassé des officiels. Le quotidien Libération a titré « Assad, tueur en Syrie », alors que Le Canard enchaîné a désigné Assad par « Damassacreur », deux jeux de mots qui font sourire, malgré les larmes et le sang qui inondent la Syrie.

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http://www.romandie.com

Romandie News  
Syrie: 203 membres supplémentaires du parti Baas ont démissionné


NICOSIE - Deux cent trois membres supplémentaires du parti Baas, au pouvoir en Syrie, ont démissionné mercredi, après la trentaine de démissions déjà annoncées dans l'après-midi, selon des listes de démissionnaires que l'AFP a pu consulter.

Ces nouvelles démissions concernent des membres du parti Baas dans la région du Houran (Deraa et ses environs), dans le sud du pays.

A Deraa, berceau de la contestation contre le régime en Syrie, une intervention massive des forces de sécurité a fait plus de 30 morts lundi et mardi. Des milliers de soldats syriens appuyés par des chars sont intervenus pour mater le mouvement. Le 23 mars, la répression avait déjà fait 100 morts dans cette ville.

Une trentaine de membres du parti Baas de la région de Banias (nord-ouest) avaient annoncé quelques heures auparavant leur démission pour protester contre les pratiques des services de sécurité, dans un communiqué parvenu à l'AFP.

Les services de sécurité ont démoli les valeurs sur lesquelles nous avons grandi. Nous dénonçons et condamnons tout ce qui s'est passé et annonçons sans regret notre retrait du parti, affirmaient les signataires du premier texte.

Les pratiques des services de sécurité à l'encontre de citoyens sans armes à Banias et dans les villages voisins, notamment à Baïda, sont contraires à toutes les valeurs humaines et aux slogans du parti Baas, expliquaient-ils, en évoquant les perquisitions dans les maisons, les tirs à balles réelles sans discrimination sur les gens, les maisons, les mosquées et les églises.

Le communiqué dénonçait aussi la manière dont les médias (syriens) parlent des manifestants tués, blessés ou torturés en les traitant de +gangs criminels armés+.

La Syrie est en proie depuis le 15 mars à un mouvement de contestation sans précédent contre le régime du président Bachar al-Assad.

Le 12 avril, les forces de l'ordre avaient ouvert le feu à Baïda, un village proche de la ville de Banias, encerclée pendant plusieurs jours par l'armée. Les forces de sécurité avaient mené des perquisitions dans les maisons et arrêté des centaines de personnes, selon des militants des droits de l'Homme.

Le 10 avril, à Banias, les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur des habitants, faisant au moins quatre morts et 17 blessés.


(©AFP / 27 avril 2011 20h43) 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 23:59

 

L’éditorial de Chawki Freïha - Beyrouth


Le soulagement, mais à quel prix ?

La fin de Bachar Al-Assad, désigné "tueur en Syrie" par un média français, libère non seulement les Syriens, mais surtout les Palestiniens et le processus de paix

 

 

mercredi 27 avril 2011 - 19h50, par Chawki Freïha - Beyrouth

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L’affaiblissement de la dictature syrienne, avant sa chute voulue par la Révolution de la Liberté et de la Dignité, soulage toute la région et prouve, si besoin était, que le régime syrien était bel et bien l’obstacle majeur à la paix et le comploteur en chef du terrorisme, tant en Irak qu’au Liban.

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Aujourd’hui, les médias confirment que des combats opposent deux détachements de l’armée syrienne à Deraa. La 5ème compagnie tente de défendre la population de Deraa contre la 4ème compagnie, dirigée par Maher Al-Assad. Cette dernière protège en effet les milices et autres pilleurs de la ville, qui ont déjà fait des centaines de morts. Aujourd’hui aussi, une trentaine de cadres et de membres du parti Baas ont démissionné pour protester contre la répression sanglante qui s’abat sur la population, au moment où une trentaine de chars prend position autour de Douma, au nord-est de Damas. Un représentant du Baas en Ukraine avait démissionné hier pour les mêmes raisons.

Le bateau commence à prendre l’eau et les rats sont les premiers à quitter le navire. Ce phénomène devrait s’accélérer dans les prochains jours, notamment dans les représentations diplomatiques syriennes à travers le monde. Les diplomates ne supporteront pas pour longtemps d’être désignés comme les représentants de Bachar Al-Assad, qualifié ce matin de « tueur en Syrie » par le quotidien français « Libération », qui réalise un très beau jeu de mots !

Les militants syriens de la « Révolution de la Dignité et de la Liberté » ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin ni accorder au régime le moindre répit, en dépit des 453 morts déjà recensés, et des milliers de blessés, dont certains sont achevés par les forces du régime. Le prix d’un abandon de la lutte pour la démocratie sera beaucoup plus élevé que celui de la répression en cours. Car, le maintien du régime signifie qu’au moins la moitié des 22 millions de Syriens seront purement et simplement liquidés ou évaporés, ou plus exactement dissouts dans l’acide !

De ce qui précède, il ressort que le régime est déjà très affaibli et son recours à la force excessive contre des civils, ainsi que la multiplication de ses mensonges et affabulations sur les conspirations et les complots, en témoignent. Certains évoquent déjà l’hypothèse selon laquelle le régime alaouite alimente la contestation pour provoquer les conditions optimales de créer son propre Etat sur la côte, ouvrant la voie à la division du pays entre Sunnites au centre et au Sud, et Kurdes à l’Est.

Mais quels que soient le sort qui sera réservé au dictateur et à son clan, et la forme de la future Syrie, les soulagés se comptent par millions sur la scène régionale :

D’abord les Syriens, qui espèrent vivre en paix, à défaut de mourir dans la grande prison gardée par le Baas depuis mars 1963, et par les Assad père, fils et frère depuis 1970.

Ensuite les Irakiens, qui comptent se débarrasser définitivement des voitures et colis piégés, et des Kamikazes dont 60% passent en Irak à travers la Syrie, grâce à la complicité du régime, lequel affirme aujourd’hui faire face au même phénomène qui, s’il se révèle vrai, prouve que l’arroseur a été finalement arrosé.

Les Libanais chuchotent déjà leur bonheur de pouvoir enfin se libérer du diktat de leur « faux frère ». Ils reconnaissent avoir souffert du bellicisme syrien fraternel durant 30 ans beaucoup plus qu’ils n’ont subi les agressions israéliennes. Kamal Joumblatt, Salim Lawzi, Hassan Khaled, Bachir Gemayel, René Mouawad, Rafic Hariri, Georges Hawi, Gebran Tueini, Antoine Ghanem, Pierre Gemayel, Walid Eido, Wissam Eïd, François Hage, Samer Hanna, et tant d’autres Libanais, toutes confessions confondus, ont été assassinés par la Syrie. Les Libanais rescapés du génocide, durant 30 ans, voient déjà dans la chute ou l’affaiblissement d’Assad la fin du Hezbollah, ou du moins sa marginalisation et son désarmement, en vue de sa libanisation. Ils espèrent aussi la fin du blocage des institutions, et l’assainissement de leur vie politique. Ils entendent ainsi se débarrasser des créatures héritées de l’occupation syrienne comme Nabih Berri, Wiäm Wahhab, Nacer Kandil, Sleimane Frangieh et Michel Aoun notamment.

Les Palestiniens, dont une trentaine d’intellectuels ont publié aujourd’hui un communiqué refusant que le nom de la Palestine et sa cause soient exploités par les dictateurs pour justifier la répression, ont déjà abattu l’obstacle de la peur d’Assad et ont signé, ce mercredi, l’accord de réconciliation au Caire, sous l’égide de l’Egypte. L’accord entre le Fatah et le Hamas porte sur la formation d’un gouvernement d’union composé d’indépendants. C’est la première fois qu’un tel document est signé depuis le coup d’Etat du Hamas à Gaza, télécommandé depuis Damas. Une preuve supplémentaire confirmant que le régime du Baas avait bel et bien pris les Palestiniens en otage et les avait longtemps utilisés comme chair à canon pour se maintenir au pouvoir au nom de leur cause.

Enfin, les pays du Golfe peuvent estimer que la chute du Baas en Syrie neutralisera - pas dans l’immédiat, car le Baas pourrait effectuer une fuite en avant et user de ses capacités de nuisance par vengeance - le terrorisme d’Etat syrien. Les monarchies pourront désormais se focaliser sur la menace iranienne.

Ainsi, la « Révolution syrienne » doit être une révolution régionale. Elle a déjà abattu l’obstacle majeur à la paix inter-palestinienne, et peut, à terme, permettre une paix israélo-arabe dont rêvent tous les peuples de la région. Mais pour justifier son maintien au pouvoir, Assad avait besoin de priver les Syriens de leur liberté en adoptant un discours hostile à « l’ennemi sioniste ». Aujourd’hui, les peuples découvrent qui était leur véritable assassin. Mais à quel prix ?

Chawki Freïha

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 18:26

 

 

C'était ce mercredi matin :  (S.N.N)






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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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