Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 18:15

 

Les ambassadeurs syriens de cinq pays de l'UE convoqués

Mots clés : 

 

http://www.lefigaro.fr

Par lefigaro.fr
27/04/2011 | Mise à jour : 14:31
Réactions (41
Sur cette image tirée d'une vidéo réalisée par un groupe syrien de défense des droits de l'homme, un homme lance un projectile sur un char, à Deraa.
Sur cette image tirée d'une vidéo réalisée par un groupe syrien de défense des droits de l'homme, un homme lance un projectile sur un char, à Deraa. Crédits photo : Sham News Network/AP

Paris, Londres, Berlin, Rome et Madrid condamnent «l'escalade de la répression» en Syrie et souhaitent «voir cesser sans délai le recours à la force».

• Les ambassadeurs syriens de cinq pays européens convoqués

L'ambassadeur de Syrie en France, Lamia Shakkour, a été convoqué mercredi au ministère des Affaires étrangères pour se voir notamment signifier la condamnation par Paris «de l'escalade de la répression» dans son pays. «Nous voulons lui rappeler, notre demande de voir cesser sans délai le recours à la force contre la population et notre demande de libération de tous les détenus politiques», a indiqué Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay. Cette convocation s'inscrit «dans le cadre d'une démarche coordonnée avec le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie» qui ont également demandé à recevoir l'ambassadeur de Syrie dans leur pays respectif, a-t-il précisé.

Depuis Rome, où se tenait un sommet franco-italien, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont fait part mardi de leur «préoccupation» sur la situation. «Nous adressons un appel fort pour arrêter la répression violente et mettre en oeuvre les réformes annoncées», a déclaré le chef du gouvernement italien. «On n'envoie pas des chars, l'armée face à des manifestants, la brutalité est inacceptable», a pour sa part déclaré le président français.

Nicolas Sarkozy a toutefois exclu une intervention militaire sans une résolution préalable du Conseil de Sécurité de l'ONU, «qui n'est pas facile à obtenir». «Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Nous sommes aux côtés des peuples arabes dans leurs aspirations à la liberté», a-t-il commenté, notant qu'il s'agit d'un «choix historique».

• Possibles sanctions de l'Union européenne

 

Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères.
Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères.Crédits photo : JOHANNES EISELE/AFP

 

Les gouvernements de l'Union européenne se réuniront vendredi pour discuter de la possibilité d'imposer des sanctions contre la Syrie, a dit un porte-parole de la Commission européenne, mercredi. «Toutes les options sont sur la table», a -t-il déclaré à la presse Michael Mann.

L'Allemagne a annoncé qu'elle était favorable à la prise de mesures de rétorsion contre le gouvernement syrien, auteur d'une répression qui a déjà fait 453 morts, selon un bilan fourni par l'observatoire syrien des droits de l'homme.

Si les Vingt-sept se mettent d'accord, les sanctions pourraient commencer par un gel des avoirs syriens et une restriction sur les déplacements des représentants et diplomates de ce pays.

• Des renforts de l'armée à Deraa, Damas rejette une enquête

Des tirs ont entendus dans la nuit à Deraa, ville du sud de la Syrie où l'armée syrienne est entrée en force lundi et a ouvert le feu sur les habitants. «De nouveaux renforts des forces de sécurité et de l'armée sont entrés à Deraa», a indiqué un militant des droits de l'homme, Abdallah Abazid qui fait état de «tirs contre les habitants» de cette ville située à 100 km au sud de Damas. Selon lui, «au moins six martyrs» ont été tués mardi, dont l'imam d'une mosquée. «Des chars sont postés et des barrages installés aux entrées de la ville», empêchant les gens de pénétrer à Deraa, a ajouté le militant.

 

 

L'intervention massive des troupes à Deraa a fait plus de 30 morts en deux jours selon des militants des droits de l'homme.

À Douma, à 15 km au nord de Damas, un témoin a également fait état mardi d'un déploiement «dans tous les quartiers» d'agents des forces de sécurité qui «contrôlent l'identité des gens dans les rues».

L'Organisation syrienne des droits de l'homme (Sawassiya) a fait état mardi d'«au moins 400 personnes» tuées par les forces de sécurité depuis le déclenchement de la «révolution». Elle a réclamé la tenue «rapide» d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU «pour faire cesser l'effusion de sang».

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait part de son «inquiétude croissante» concernant cette répression sanglante.

Parallèlement, l'ambassadeur de Syrie Bachar Jaafari a rejeté toute idée d'enquête internationale. «Nous allons mener l'enquête nous-mêmes, en toute transparence, nous n'avons rien à cacher», a-t-il dit. «Nous regrettons ce qui se passe, mais vous devez convenir que ces troubles et ces émeutes, dans certains de leurs aspects, masquent des intentions cachées», a-t-il dit, jugeant que leur but était de «déstabiliser la Syrie».

• Une session spéciale à l'ONU vendredi

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU tiendra vendredi une session spéciale sur la situation en Syrie, à la demande des Etats-Unis, a indiqué ce mercredi un porte-parole onusien.

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal font par ailleurs circuler au sein du Conseil de sécurité un projet de déclaration condamnant la répression et appelant à la retenue. «Il s'agit (...) d'envoyer un message fort aux autorités syriennes leur signifiant que les yeux de la communauté internationale sont tournés vers la Syrie, et avec nos partenaires de l'UE et de la région sur la possibilité de mesures supplémentaires» a indiqué le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague.

Ce texte pourrait être rendu public mardi si les quinze pays du Conseil parviennent à un accord. Il contient un soutien, à l'appel du secrétaire général de l'ONU, à une enquête «transparente» après la mort de centaines de manifestants en Syrie ces dernières semaines et salue l'initiative du président Bachar el-Assad de lever l'état d'urgence en vigueur depuis cinquante ans dans le pays.

Le Liban, membre non-permanent de l'ONU pour la période 2010-2011, a fait savoir qu'il ne soutiendra pas cet appel. Le sujet est bien trop sensible au pays du Cèdre, divisé entre les pro-syriens, menés par le Hezbollah chiite, et les opposants, emmenés par le premier ministre Saad Hariri.

Par ailleurs, les diplomates occidentaux cherchent à empêcher la Syrie de faire partie en mai du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Ce conseil de 47 Etats-membres est renouvelé d'un tiers chaque année. Afin de garantir la représentation de chaque grande aire géographique, les pays sont répartis en blocs, chacun ayant un nombre alloué de sièges.

Cette année, quatre sièges sont vacants pour l'aire asiatique, qui comprend également les pays du Moyen-Orient, Syrie inclue. Or, seuls quatre pays, dont la Syrie, ont fait part de leur volonté à participer à cette élection. La Syrie sera donc automatiquement élue, sauf si les diplomates occidentaux réussissent à inciter un ou plusieurs autres pays du bloc asiatique à briguer un siège. Cette option est actuellement étudiée, selon des sources diplomatiques.

• La Ligue arabe condamne les violences

Les 22 membres de la Ligue arabe ont adressé mardi un communiqué exhortant «les régimes et gouvernements arabes à s'engager dans des réformes et les accélérer, en cessant immédiatement de recourir à la force contre des manifestants et à épargner le sang de leurs propres citoyens.» Si l'organisation ne montre du doigt aucun pays en particulier, elle souligne que les révolutions en Tunisie et en Egypte et les révoltes en Syrie, en Libye et au Yémen sont annonciatrices «d'une nouvelle ère arabe conduite par des jeunes en quête d'un meilleur présent et d'un avenir plus brillant.» La Ligue arabe a également convoqué une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des 22 pays membres le 8 mai.

• La Turquie fait pression

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a téléphoné à Bachar el-Assad pour l'appeler à la «retenue», tandis que l'ambassadeur turc à Damas a rencontré le premier ministre syrien Adel Safar pour lui faire part de sa «profonde préocuppation et du chagrin face à la perte de nombreuses vies.»

Ankara entretient des relations de longue date avec Damas, dans le cadre de son influence au Moyen-Orient. Membre de l'Otan, elle tente actuellement de préserver ces liens, notamment économiques, avec la Syrie tout en encourageant le régime de Bachar el-Assad à accéder aux exigences démocratiques de sa population. Ankara, qui partage 880 km de frontière avec la Syrie, craint également que les troubles ne provoquent une vague d'immigration dans son territoire.

• Washington envisage des sanctions

L'évolution de la situation a amené l'administration Obama, critiquée pour son attentisme, à réagir. Un haut responsable américain a précisé qu'elle envisageait l'adoption de «sanctions ciblées» , parmi lesquelles un gel des avoirs et une interdiction de faire des affaires aux États-Unis pour les hauts dirigeants syriens.

(Avec AFP, AP et Reuters)

LIRE AUSSI :

» MON FIGARO SELECT Syrie, la peur de l'inconnu

» ANALYSE AUDIO - «Le régime syrien ne veut pas de témoins»

» La crise syrienne place Obama en position délicate

» La police tire à nouveau lors de funérailles

» L'état d'urgence levé en Syrie

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 15:30

 

 

 

Syrie - Pourquoi l'ONU ne fera rien ! 

Par Vincent JAUVERT

 

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/04/26/syrie-pourquoi-l-onu-ne-fera-rien.html


syrie.jpg

 

Bien qu'il tire à l'arme lourde sur sa population, Bachar el-Assad n'a rien à craindre de l'Onu. A la différence de la Libye et de la Côte d'Ivoire, le Conseil de Sécurité ne prendra aucune mesure forte pour protéger les populations civiles syriennes. Trop de pays membres du Conseil s'y opposeront. Pour quatre raisons :

 

 

1/ La Syrie d'Assad est le seul véritable allié de la Russie- et son seul levier - dans la région. Au grand dam d'Israël, Moscou, qui a droit de véto au Conseil,  vend à Damas des armes sophistiquées, tels des Mig-29 et des défenses anti-aériennes. En outre, Vladimir Poutine n'a pas digéré que Dmitri Medvedev accepte de s'abstenir lors du vote de la résolution 1973 sur la Libye. Depuis, il dénonce régulièrement l'intervention militaire contre Kadhafi.

 

2/ Le Liban a joué un rôle important dans l'adoption du texte contre la Libye. Il représentait de fait la Ligue arabe, qui a demandé le départ de Kadhafi. On ne voit pas la Ligue prendre une telle position contre Assad. On ne voit pas non plus le nouveau gouvernement libanais s'associer à un texte dur contre la Syrie.

 

3/ L'Afrique du Sud, qui a voté en faveur de la résolution sur la Libye, est très irritée que les Occidentaux aient refusé le cessez-le-feu proposé par l'Union Africaine, il y a quelques jours. Pour montrer son courroux, elle s'opposera à toute initiative similaire contre la Syrie. Elle sera suivie par les autres pays africains, membres non permanents.

 

4/ Enfin - et surtout - on voit mal Paris, Londres et Washington entreprendre des démarches diplomatiques en vue de faire adopter une résolution visant à appliquer la responsabilité de protéger en Syrie. D'abord, tout porte à croire que les Occidentaux redoutent plus que tout une déstabilisation de ce pays stratégique. A tort ou à raison, ils considèrent que le régime en place est le garant de l'unité d'un pays qui risque à tout moment de sombrer dans une guerre inter-ethnique aux conséquences incalculables.

Ce n'est pas tout.  Comme on l'a vu en Libye, seule l'Otan serait éventuellement capable de mener une telle opération. Or comment imaginer une nouvelle intervention de l'Alliance Atlantique dans le monde arabe, une troisième contre un pays musulman? De toute façon, une zone d'exclusion aérienne ne servirait à rien puisque l'armée d'Assad n'utilise pas d'avions pour mater l'opposition.

Quant à des frappes « ciblées », elles ne seraient techniquement envisageables qu'après la destruction des défenses anti-aériennes syriennes, celles là même que la Russie a fournit au régime Assad ces dernières années. Il s'agirait donc d'une campagne de bombardement longue et coûteuse en vies de ... civils.

 

Au mieux, on en restera donc à des condamnations formelles du Conseil de Sécurité et, peut-être, des sanctions contre certaines figures du régime, même si de telles mesures (déjà en place pour le cousin d'Assad depuis des années) n'ont jamais empêché un dictateur de tirer sur son peuple.

 

 


Syrie: Navi Pillay réfléchit à l'envoi d'une mission

La répression des manifestations hostiles au régime du président syrien Bachar al-Assad en Syrie a fait au moins 107 morts entre vendredi et dimanche, selon le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, qui exhorte Damas à enquêter sur ces évènements. En attendant, les bureaux de Navi Pillay ont indiqué avoir reçu une invitation des autorités syriennes proposant l'envoi d'une mission dans leur pays.

Navi Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme.

Navi Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme.

Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l'homme, a toutefois précisé que rien n'était encore décidé, l'offre syrienne ayant été formulée jeudi dernier, à la veille de manifestations réprimées dans le sang et lors desquelles au moins 82 personnes ont été tuées.
« Lors d'une rencontre avec le haut-commissaire la semaine passée, l'ambassadeur syrien a invité le Haut-commissariat à envoyer une mission en Syrie à certaines conditions », a expliqué Rupert Colville.

Le Porte-parle de Navi Pillay note que le Haut Commissariat aux droits de l'homme est impatient de pouvoir visiter et d'évaluer de façon indépendante la situation sur le terrain. « Nous y réfléchissons », a ajouté Rupert Colville mais qui a précisé que si l'ONU devait envoyer une mission « les conditions devaient être acceptables ».

Lundi, Navi Pillay a demandé « l'arrêt immédiat des tueries en Syrie », jugeant « inacceptable » la « réaction erratique et violente » du gouvernement syrien face à des manifestants pacifiques. « Les forces de sécurité doivent immédiatement arrêter les tirs à balles réelles contre les manifestants » a-t-elle souligné dans un communiqué, non sans rappeler que le gouvernement a l'obligation internationale légale de protéger les manifestants pacifiques et le droit de manifester pacifiquement.

Navi Pillay a demandé instamment au Président (Bachar) al-Assad et à son gouvernement de mettre rapidement en pratique les réformes promises pour rétablir la confiance de la population.

(Extrait sonore:Rupert Coleville,porte-parole du Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU; mise en perspective d'Alpha Diallo )

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 11:26

URGENT

SYRIE : Deraa est violemment bombardée en ce moment

La ville, coupée du monde et menacée de famine, se souvient des pratiques des Ottomans

 

mercredi 27 avril 2011 - 00h19, par Mediarabe.info

Logo MédiArabe.Info

La télévision "Al Arabiya" cite, à l’instant, des sources syriennes selon lesquelles les violents bombardements ont repris cette nuit sur Deraa, la ville étant encerclée depuis lundi matin. L’artillerie lourde et les chars d’assaut sont entrés en action cette nuit, mais la détermination des Syriens à en finir avec la dictature est intacte.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Mardi, les femmes de Deraa ont organisé une manifestation géante, bravant les tirs des forces du régime pour dénoncer les coupures d’électricité, d’eau et des vivres. Des pratiques qui rappellent celles des Ottomans en 1915-1916, peu de temps avant l’effondrement de l’Empire. Les Syriens voient dans le comportement du régime les signes précurseurs de son effondrement, et affirment que leur détermination est intacte à poursuivre leur « Révolution de la Dignité et de la Liberté », jusqu’à la chute du régime, comme le prouve cette vidéo :

La vidéo dresse un parallèle entre les propos de Bachar Al-Assad et de Bouthaïna Chaabane interdisant aux milices et forces armées de tirer sur les manifestants, et ses promesses sur la levée de l’état d’urgence et l’autorisation des manifestations, d’une part, et le résultat sur le terrain : au moins 400 morts à ce jour ! C’est le prix de la liberté, insistent les Syriens, et s’accrochent à leurs slogans : Le peuple veut la chute du régime et de ses mensonges. La Révolution abat la dictature.

MediArabe.info

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info »

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 11:17

Les manifestants syriens ont mis la main sur des armes anti-char. Des officiers iraniens dirigent les troupes d’Assad.

 
DEBKAfile Reportage exclusif 27 avril 2011, 8:54 AM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

 http://www.debka.com/article/20876/

Tags:  Syrian uprising    Bashar Assad    Iran's Revolutionary Guards    US 

 

Tank syrien T-72

 

 

Pour la première fois depuis le début du soulèvement contre Assad, des éléments de la protestation populaire en Syrie transforment le mouvement en insurrection armée, dans une perspective similaire à celle qui marque le conflit libyen. Mercredi 27 avril, des civils armés ont été aperçus pour la première fois, certains portant ouvertement des armes antitanks à l’épaule, dans le district de Deraa au Sud et celui de Banias et Jableh, sur la côte, les premières villes-cibles de l’offensive soutenue par les blindés du régime contre le mouvement de protestation qui dure depuis 6 semaines.

 

 

Les sources militaires de Debkafile rapportent que ces dissidents ont pris ouvertement les armes après avoir découvert que les officiers des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) étaient les cerveaux de la répression brutale menée contre eux, faisant ainsi profiter le Régime d’Assad de l’expérience qu’ils ont acquis, quand ils ont brisé l’opposition contre le régime de Téhéran en 2009.

 

Mardi soir, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Ambassadrice américaine Susan Rice a directement accusé le Président Bashar al-Assad de réunir l’assistance iranienne pour réprimer les citoyens syriens «  à travers les mêmes tactiques violentes qui ont déjà été employées par le régime iranien ».

 

Nos sources à Washington rapportent que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays européens n’attendent pas que le Conseil de Sécurité condamne a Syrie. Comme un responsable américain l’a fait valoir, « dans un très proche avenir », les Etats-Unis envisagent de rendre publique une série de sanctions contre les têtes dirigeantes du régime d’Assad et ses agences de sécurité. Des discussions se sont également engagées autour des crimes de guerre dont est accusé le frère du Président, Maher Assad, qui a le commandement de l’agression militaire contre les manifestants.

 

Pendant ce temps-là, en Syrie, des sources militaires occidentales prédisent que la prochaine étape de la crise syrienne verra les manifestants se transformer en rebelles tirant contre les tanks de l’armée et les véhicules blindés menant les assauts avec des unités commandos sur le pied de guerre dans les villes assiégées, alors que des snipers prennent pour cibles les manifestants ou les passants ordinaires depuis les toits.

 

Au cours des deux premiers jours de l’opération militaire, les tanks ont roulé à travers les rues, répandant la panique et la terreur dans les villes prises pour cibles et ont couvert l’action des soldats tirant au hasard sur les civils. Neutraliser les tanks, pensent les manifestants, rendrait cette tactique inopérante, qui a d’(abord été dirigée contre le million d’habitants de Deraa, puis s’est répandue dans la province d’Horon, mardi 26 avril. Là, sous la couverture des chars, des éléments de petites unités de la 132ème brigade appartenant à la 4ème division commandée par Maher Assad, tiennent Deraa sous potentiel état de bouclage, ayant interrompu l’essentiel des fournitures de nourriture et d’eau, d’électricité et les communications extérieures.

 

Jusqu’à présent, la ville refuse de se laisser briser ou de se laisser affamer jusqu’à devoir se soumettre.


Mardi dans la nuit, de petites unités de soldats à pied protégés par les tanks, étaient sur le pied de guerre à l’extérieur de Banias et de Jableh et, mercredi matin, des éléments de la 47ème Brigade de la 4ème division étaient sur le point d’accompagner une charge de tanks à l’intérieur d’Hama.


Si Assad perd ses tanks, il aura alors besoin de déployer plus de soldats encore, pour fusiller les manifestants dans les rues et se livrer à des arrestations de masse, ce qui aura pour effet d’accentuer les risques de défection, les mutineries et la rupture au sein de l’armée.


Concernant Damas, le tyran syrien poursuit une tactique différente. Afin de camoufler l’implication massive de l’armée dans la répression aux yeux de la population de la capitale, des milliers de soldats des forces spéciales se sont vus ordonnés d’enlever leurs uniformes et se sont munis de combinaisons entièrement noires, sans insignes extérieurs, pour lancer des raids sur le quartier périphérique de Duma et les autres centres de contestation partout dans la capitale. Ils sont ainsi censés ressembler autant que faire se peut, à de simples policiers. 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 08:38

 

 

URGENT

SYRIE : Deraa est violemment bombardée en ce moment

La ville, coupée du monde et menacée de famine, se souvient des pratiques des Ottomans

mercredi 27 avril 2011 - 00h19, par Mediarabe.info

 


Logo MédiArabe.Info

La télévision "Al Arabiya" cite, à l’instant, des sources syriennes selon lesquelles les violents bombardements ont repris cette nuit sur Deraa, la ville étant encerclée depuis lundi matin. L’artillerie lourde et les chars d’assaut sont entrés en action cette nuit, mais la détermination des Syriens à en finir avec la dictature est intacte.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Mardi, les femmes de Deraa ont organisé une manifestation géante, bravant les tirs des forces du régime pour dénoncer les coupures d’électricité, d’eau et des vivres. Des pratiques qui rappellent celles des Ottomans en 1915-1916, peu de temps avant l’effondrement de l’Empire. Les Syriens voient dans le comportement du régime les signes précurseurs de son effondrement, et affirment que leur détermination est intacte à poursuivre leur « Révolution de la Dignité et de la Liberté », jusqu’à la chute du régime, comme le prouve cette vidéo :

La vidéo dresse un parallèle entre les propos de Bachar Al-Assad et de Bouthaïna Chaabane interdisant aux milices et forces armées de tirer sur les manifestants, et ses promesses sur la levée de l’état d’urgence et l’autorisation des manifestations, d’une part, et le résultat sur le terrain : au moins 400 morts à ce jour ! C’est le prix de la liberté, insistent les Syriens, et s’accrochent à leurs slogans : Le peuple veut la chute du régime et de ses mensonges. La Révolution abat la dictature.

MediArabe.info

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info »

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:36
Des "réactions" tièdes face au syrien Assad exterminateur...

d’après les agences et Guysen

mardi 26 avril 2011
- Lire la version pour téléphone mobile (iPhone, smartphone, etc.) -


http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=24866

Le président syrien Bachar al-Assad a adopté une nouvelle tactique pour réprimer les manifestations de l’opposition. Il inonde les bastions des opposants de chars et de tireurs d’élite, après y avoir coupé l’eau, l’électricité et les lignes téléphoniques. De 11 à 25 personnes ont ainsi été tuées lundi en Syrie, selon les différents chiffres fournis. Une organisation syrienne des droits de l’homme fait également état de 500 arrestations. ’’Les snipers tirent sur tout ce qui bouge. Ils tirent sans distinction. Ils ont même posté des tireurs d’élite sur une mosquée’’, a indiqué un témoin depuis Deraa, ville du sud du pays, épicentre du mouvement de contestation. ’’Laissez Obama conquérir la Syrie ! Laissez Israël conquérir la Syrie, laissez les juifs venir. Tout est préférable à Assad’’, a indiqué un autre habitant de Deraa interviewé par l’Associated Press.

Laurent Fabius s’est prononcé pour "une intervention de l’ONU en Syrie" afin d’empêcher les chars du président Bachar el-Assad de tirer sur les manifestants. Le socialiste s’est également dit favorable à "une saisine des biens de la famille Assad à l’étranger et pour l’interdiction du commerce avec ce pays", a-t-il déclaré mardi matin sur Europe 1.


Après l’accroissement des violences en Syrie, les Etats-Unis ont fait évacuer une partie de leurs personnels de l’ambassade de Damas. Autre signe d’une tension croissante, des "sanctions ciblées" ont été évoquées contre le régime du président Bachar el-Assad.


Jean-Michel Baylet a demandé samedi de rappeler l’ambassadeur de France à Damas, et de "prendre rapidement une initiative" pour "ramener le pouvoir syrien à la raison". Sarkozy qui lui aussi a nommé discrètement un nouveau médiateur devant faire avancer la paix entre Israël et la Syrie, pense dur comme fer que la Syrie est un état qui veut la paix


Le quotidien l’Alsace juge que « face à ces faits, l’Occident ne peut rester silencieux ». Ce thème est également développé par l’éditorialiste de la République des Pyrénées. A la question de savoir pourquoi les démocraties attaquent sans retenue les forces de Kadhafi et laissent celles de Bachar Al-Assad « tuer leur peuple comme des moutons dans un abattoir », il répond que « Bachar Al-Assad n’est pas Mouammar Kadhafi. Quand le Libyen s’est totalement isolé sur la scène internationale, le Syrien est un pivot dont personne ne veut se passer »...


Londres envisage des mesures internationales contre la Syrie 
"La Grande-Bretagne travaille avec ses partenaires de la communauté internationale à la mise au point d’éventuelles mesures contre la Syrie et appelle le président syrien Bachar al Assad à cesser la répression contre les opposants antigouvernementaux’’, a indiqué le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague.


L’Arabie aurait proposé son aide à la Syrie, si elle coupe les liens avec l’Iran ’’Depuis que le mouvement de contestation a débuté en Syrie, le leadership du pays a reçu plusieurs messages d’un envoyé saoudien, selon lesquels l’Arabie saoudite est prête à soutenir le régime à condition que la Syrie rompe son alliance avec l’Iran, le Hamas et le Hezbollah’’, a indiqué un haut responsable libanais qui s’est rendu dernièrement à Damas, cité ce mardi par le journal libanais Al-Akhbar.


Obama et Erdogan appellent Assad à faire cesser les violences 
Le président américain Barack Obama a fait part de sa profonde préoccupation face à la violence employée par le pouvoir de Damas pour réprimer la contestation du peuple syrien. M.Obama a évoqué la question lors d’un entretien téléphonique lundi soir avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants sont convenus que le gouvernement syrien doit renoncer immédiatement au recours à la force, et engager des réformes répondant aux aspirations démocratiques des Syriens.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:14

De nouvelles unités de l’armée syrienne rejoignent la révolution

SYRIE : le corps médical, infesté par le Baas, achèverait les blessés dans les hôpitaux !

Les forces du régime prennent les enfants et les femmes en otage pour obliger les hommes à se rendre

lundi 25 avril 2011 - 18h14, par Mediarabe.info


http://mediarabe.info/s


Logo MédiArabe.Info

Selon plusieurs sources syriennes, le corps médical de l’hôpital de Homs procède à l’achèvement des blessés de la répression dès leur arrivée à l’établissement. Un appel a été lancé à la population les mettant en garde contre les médecins et infirmiers, nommément dévoilés, qui sont liés au Baas et qui tuent leurs patients.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Selon les sites de la « révolution syrienne », les médecins, y compris un médecin légiste, et les infirmiers, impliqués dans l’assassinat des blessés de la répression, connus à ce jour, sont :

Le directeur de l’hôpital de Homs, Ghassan Tannous, Le chirurgien thoracique, Hassan Eïd, Les chirurgiens Tamam Younes Khodr et Ali Al-Ahmad, Le légiste Samih Awda, Le chirurgien orthopédique Maïssar Chaabane, Les cadres infirmiers Mahmoud Wannous et Sawsan Nemra, L’infirmière Rym Mansour.

Les mêmes sources accusent ces personnes d’avoir achevé plusieurs blessés dès leur arrivée à l’hôpital de Homs, et demandent à la population de ne plus y diriger les victimes de la répression. D’ailleurs, ce même phénomène se produit à l’identique à Deraa, mais prend aussi d’autres formes, comme les barrages qui interdisent les ambulances de secourir et évacuer les blessés. En effet, à Deraa, les miliciens du régime (dirigés par Maher Al-Assad) auraient tiré sur l’armée régulière qui refuse de réprimer la population. Au moins cinq soldats ont été blessés. Mais ils ont été sauvés grâce à la population qui les a soignés et cachés. Il s’agit des appelés du service national Nouri Al-Batmane (19 ans, de Deir Ez-Zor), Abdelrahim Bakrane (20 ans, originaire d’Idleb), Ibrahim Hassan (20 ans, originaire d’Alep), Ahmed Al-Sabsabi Bin Sleimane (18 ans, Homs) et Amer Mustapha Hammouche (21 ans, de Taldou, Homs). Pour justifier le génocide, Damas affirme que les islamistes s’apprêtaient à annoncer la création d’un émirat islamiste à Deraa. Samedi dernier, deux autres émirats avaient été inventés par le régime à Baniyas et Douma, pour justifier son génocide.

D’autres sources affirment à l’instant que le 3ème régiment de l’armée, commandé par Mohammed Rifaï, a rejoint la révolution et s’est accroché avec les éléments fidèles à Maher Al-Assad, qui assiègent la ville. Ils auraient détruit trois chars. Auparavant, plusieurs officiers avaient saboté trois autres blindés pour retarder la progression des troupes mécanisées du régime vers Deraa.

En outre, des sources de Douma affirment que les forces du régime obligent en ce moment les femmes et les enfants à quitter les maisons et à se rassembler sur les places publiques. Les miliciens appellent par haut-parleurs les jeunes et les hommes à se rendre. Une véritable prise d’otage collective !

Mediarabe.info

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:12

Par Khaled Asmar

SYRIE : des centaines de morts à Deraa. Un génocide

Assad dégarnit le front face à Israël pour diriger son armée contre Deraa.

lundi 25 avril 2011 - 15h41, par Khaled Asmar - Beyrouth

 

http://mediarabe.info/spip.php?article1978


Logo MédiArabe.Info

Selon des témoins syriens, qui ont fui Deraa vers la Jordanie, la mosquée Al-Omari a été détruite ce lundi matin, sur les citoyens qui s’y sont réfugiés depuis le début de l’assaut donné par les unités spéciales de la Garde présidentielle syrienne.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Saad Silawi, le correspondant de la télévision « Al Arabiya » en Jordanie, cite une syrienne mariée à un jordanien, qui a réussi à quitter Deraa ce matin, selon laquelle plus de 150 personnes ont été tuées ce matin, et des centaines d’autres ont été blessées. Les forces spéciales dirigées par Maher Al-Assad, le frère du président qualifié en Occident de « réformateur », ont investi la ville et bombardé aux chars d’assaut le quartier de la mosquée Al-Omari. Cette mosquée a été détruite sur la tête des habitants qui s’y étaient réfugiés.

Selon plusieurs interlocuteurs, les similitudes sont frappantes entre Hama en 1982 et Deraa en 2011. Ils rappellent comment « le président Hafez Al-Assad, qui bénéficiait déjà de la complicité israélienne et américaine, et qui se présentait comme modéré face aux intégristes, s’est appuyé sur son frère sanguinaire Rifaat pour réduire la contestation à Hama. Près de 30 ans après, le même scénario se reproduit avec Bachar Al-Assad, l’ami de l’Occident (il a étudié en Grande-Bretagne et a été invité au pays des droits de l’homme et honoré un certain 14 juillet) qui se présente comme réformateur pris en otage par les caciques du Baas, et qui sous-traite le génocide à son frère Maher ». Mais contrairement à 1982, l’information circule à la vitesse du son (par téléphones portables) et en 2011, les Syriens sont moins dupes. En outre, le régime est obligé de disperser ses forces, avec plus de dix villes qui sont déjà considérées comme rebelles. L’armée, qui sera vite débordée, ne peut que se diviser. A moins que le régime n’appelle l’Iran, l’OTAN ou Israël à l’aide pour décimer la population !

A cet égard, le soutien iranien à Assad n’est plus un secret pour personne. Le site « Beirut Observer » a révélé hier dimanche qu’un bâtiment de la marine iranienne, chargé d’armes chimiques destinées à la Syrie, a été intercepté à l’entrée sud du Canal de Suez par les Egyptien. D’ailleurs, avec beaucoup d’ironie, les Syriens soulignent que « l’armée syrienne s’est repliée du front du Golan, face à Israël, pour attaquer Deraa et réduire la population qui réclament un peu de liberté et de démocratie et un peu de dignité. Mais avec notre président réformateur, ami de l’Occident et complice d’Israël, nous n’aurons ni démocratie, ni liberté, encore moins de dignité. Au contraire, il est déterminé à nous reprendre notre vie ».

Voir aussi notre récit en cliquant ici

Khaled Asmar

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info »

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:05

Par Khaled Asmar - Beyrouth

SYRIE : pour se maintenir, le régime décide d’éliminer au moins la moitié du peuple

http://mediarabe.info/spip.php?article1977

Des vidéos, interdites aux âmes sensibles, condamnent Assad pour génocide

lundi 25 avril 2011 - 15h01, par Khaled Asmar - Beyrouth

Logo MédiArabe.Info

Très contesté par un mouvement qui prend de l’ampleur tous les jours, au rythme des morts de la répression, Bachar Al-Assad est décidé à se maintenir au pouvoir sans prendre en compte les revendications légitimes du peuple. Il tente de gagner du temps en distillant ce qu’il appelle des réformes, aussitôt vidées de tout contenu par une sanglante répression qui n’émeut pas la communauté internationale, jusque-là complice du régime.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Les Syriens sont désespérés par le comportement de la famille Assad qui, après avoir monopolisé le pouvoir pendant 48 ans, au nom de la lutte contre Israël, demande du temps supplémentaire pour réformer et utilise les armes destinées à libérer la Palestine contre sa propre population. Parallèlement, Assad avance par la main gauche des réformes creuses pour les reprendre de la main droite, son doigt étant toujours sur la détente.

Le divorce est désormais prononcé entre le régime et la population. Et pour se maintenir, Assad doit éliminer au moins la moitié des Syriens. Il a déjà commencé son travail méthodique, vendredi dernier, quand, le Vendredi saint, il a fait 112 morts au moins à travers le pays. Lors des obsèques, samedi, ce sont plus de 20 citoyens supplémentaires qui ont été tués. Dimanche, le miracle ne s’est pas produit. Bien au contraire, plus de 15 nouvelles victimes ont été recensées à Douma (près de Damas), et à Jabla (sur la côte, dans l’ouest du pays). La trêve de Pâques n’a donc pas eu lieu. Ce matin à l’aube, plus de 3.000 soldats et des blindés de l’armée syrienne ont attaqué Deraa par quatre côtés, et des colonnes de blindés et de bulldozers sont signalées en direction d’Izrah, non loin de là.

Les chars d’assaut, ont tiré sans distinction sur Deraa, faisant selon les derniers bilans plus de 25 morts, auxquels s’ajoutent 13 morts à Jabla. Les cadavres sont entassés sur les routes, dans les environs de la mosquée Al-Omari. Les Syriens appellent la communauté internationale et les Nations Unies à intervenir pour les sauver d’une mort certaine, Assad ayant décidé d’achever au moins 11 millions de Syriens qui constituent la moitié de la population, s’il on croit que l’autre moitié le soutient !

En avril 2011, Deraa, Douma, Harasta, Baniyas, Homs, Izrah et tant d’autres villes connaitront le sort qui avait été réservé à Hama, en février 1982, quand Hafez Al-Assad avait rayé la ville de la carte, faisant entre 30.000 et 40.000 morts en quelques jours.

Toutefois, l’espoir n’est pas interdit. Les Syriens comptent sur certains officiers de l’armée syrienne qui ne cautionnent pas ce massacre, et qui se coalisent au sein des « Officiers libres », lesquels avaient lancé un appel, hier dimanche, pour la poursuite de la mobilisation. Ce matin, des informations font état du ralliement d’un officier et de son unité, avec armes et bagages, aux manifestations, à Deraa. A Abtaa, près de Deraa, c’est le général Kamal Ayache, commandant du premier régiment, qui se serait rebellé contre les ordres de Damas et qui aurait rejoint la contestation. D’autres informations font état d’accrochages qui auraient eu lieu entre des unités de l’armée régulière dirigés par des officiers libres, d’une part, et d’unités spéciales du 4ème régiment et de la Garde présidentielle d’autre part. Ces deux derniers corps militaires sont commandés par Maher Al-Assad.

Ces quelques vidéos montrent la détermination du régime à massacrer la population. Mais, contenant des images cruelles, elles sont déconseillées aux âmes sensibles.

Une fillette mortellement touchée à l’œil

Les chars à l’assaut de Deraa

L’utilisation de balles explosives contre la population, comme le prouvent les deux vidéos qui suivent

Ces images font dire aux plus optimistes que Bachar Al-Assad peut désormais préparer ses valises pour effectuer un dernier voyage vers La Haye, pour être traduit devant le Tribunal pénal international pour crimes contre l’humanité. Avant de pouvoir plaider son innocence devant le Tribunal spécial pour le Liban, dans l’assassinat de Rafic Hariri, Assad et son régime sont déjà condamnés pour génocide.

Khaled Asmar

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info »

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 00:00

 

 

Un assaut se prépare contre Douma et Baniyas

SYRIE : les Kurdes manifestent cette nuit leur soutien à Deraa

Bachar Al-Assad peut se moquer de tous un certain temps, de certains tout le temps. Mais il ne peut pas se moquer de tous, tout le temps.

 

http://mediarabe.info/spip.php?article1980


mardi 26 avril 2011 - 22h06, par Chawki Freïha - Paris

Logo MédiArabe.Info

Selon plusieurs témoins, les forces du régime, notamment la police politique et les miliciens du Baas, s’apprêtent à lancer l’assaut contre Douma, près de Damas, et Baniyas, dans l’ouest du pays. Les Syriens, qui n’ont pas encore fini de compter leurs morts à Deraa, s’attendent à de nouveaux massacres.

Tip A Friend  Envoyer par email impression Imprimer cet article

Ainsi, ce mardi soir, plusieurs centaines de miliciens du régime, en civils et armés jusqu’aux dents, ont pris place dans plusieurs quartiers de Douma, au nord-est de Damas. Cette banlieue de la capitale syrienne avait déjà manifesté, à plusieurs reprises, depuis le déclenchement de la « Révolution de la Dignité et de la Liberté », le 18 mars derniers, et des dizaines de ses habitants ont été tués ou blessés. « D’autres, moins chanceux que les martyrs, ont été enlevés et torturés au point de souhaiter mourir dans la dignité que vivre sous la dictature », affirment nos interlocuteurs.

Les habitants de Douma s’attendent, cette nuit ou demain à l’aube, une opération militaire pour terroriser la population et éradiquer toute velléité de soulèvement. Le régime veut tuer dans l’œuf l’aspiration des Syriens à la liberté. Il a vanté, ce mardi, l’opération de Deraa qualifiée de chirurgicale, menée hier, à la demande de la population ! Mais il a dû se « tromper de bistouri », ironisent les opposants.

De leur côté, les habitants de Baniyas craignent une opération similaire, cette nuit, l’armée ayant pris position sur les collines, aux alentours de la ville. Mais ni les troupes ni les chars d’assaut massés ne parviennent à terroriser la population, qui a déjà dégusté la liberté et qui se dit désormais « prête à lutter contre la machine à tuer, les torses nus ». Ce soir, des milliers d’habitants manifestent à Baniyas pour revendiquer la liberté, une revendication qui est désormais synonyme de chute du régime. Mais aussi, dans leur malheur, les habitants manifestent leur soutien à « Deraa la martyrisée ». La principale ville du Sud de la Syrie, proche des frontières jordaniennes, est hermétiquement encerclée, privée de courant électrique, d’eau potable, de téléphone et de vivres. La population commence à manquer de tout et lance des appels de détresse, tout en refusant de se soumettre au diktat du régime. D’ailleurs, des dizaines de cadavres, ramassés dans les rues, au lendemain du massacre, sont méconnaissables, les victimes ayant systématiquement été touchées à la tête par des balles explosives. Elles ont ainsi été défigurées par les snipers dans un objectif précis : terroriser les survivants et en faire un exemple à tous les désireux de liberté.

Ces informations qui parviennent grâce à internet et aux réseaux sociaux, n’ont pas laissé insensibles les Kurdes. A Amouda, dans la région de Qamichli, des milliers de Kurdes se sont mobilisés cette nuit en solidarité avec le reste de la population, bravent l’interdiction et manifestent cette nuit à la lumière des flambeaux, comme le prouve cette vidéo :

Face à cette situation, Damas a reconnu avoir décidé de « recourir à la force pour ramener l’ordre et débarrasser le pays et la population des groupes armés, soutenus et financés par les conspirateurs étrangers », contredisant les propos, tout aussi officiels, faisant état « d’opération chirurgical », un terme d’ailleurs très dénoncé par la Syrie, quand il est employé par les autres pays, notamment occidentaux.

Débordé et menacé, le régime fait tout et n’importe quoi. Ce soir, les autorités affirment être « disposées à recevoir des journalistes et des médias étrangers, uniquement qui font preuve d’objectivité ». Sans doute, c’est au parti Baas de dresser les critères d’objectivité. De même, la Syrie se dit prête à accueillir une commission d’enquête internationale relevant du Comité international des droits de l’homme, « mais à condition ». A l’heure actuelle, on ne connait pas les conditions, mais il est très probable que, pour être reçue en Syrie, cette commission devra comporter des enquêteurs Chinois, Russes Nord-Coréens. Et pour plus d’objectivité, elle peut être diversifiée et ouverte aux enquêteurs Iraniens, Vénézuéliens et Cubains !

En définitive, les Syriens concluent que « leur régime peut se moquer de certains, tout le temps, et de tous, un certain temps. Mais il ne peut pas se moquer de tous, tout le temps ». Nos interlocuteurs regrettent que « certains Libanais de service continuent de défendre un régime vacillant », à l’exemple notamment du ministre des Affaires étrangères libanais, Ali Chami (proche de Nabih Berri, l’un des hommes de la Syrie au Liban, et du Hezbollah), qui a demandé unilatéralement au représentant du Liban au Conseil de sécurité (le Liban est membre non permanent) de « bloquer toute initiative internationale visant à protéger les civils syriens ». Ce faisant, quel pays défendra les civils libanais en cas de nouvelles agressions syriennes ou israéliennes ?

Chawki Freïha

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info »

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis