Le mur d’enceinte du complexe, qui abrite le plus important dépôt de la région, a été intégralement soufflé par l’explosion de la veille, d’origine encore indéterminée, qui a fait au moins 27 morts et des dizaines de blessés, selon le dernier bilan hospitalier.
Une quinzaine d’arbres arrachés, des câbles électriques coupés, des carcasses de voitures dont certaines retournées, témoignent de la puissance de la déflagration, qui a semé la dévastation à près de 500 m à la ronde, dans une zone militaire entourée de masures de paysans.
"La cause de l’explosion n’est pas encore connue", souligne le commandant Ouanis Brahim Beleouwila, responsable du centre du génie militaire à côté de Benghazi.
Selon lui la thèse "la plus plausible" serait une action de sabotage par les partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, alors que celle d’un raid aérien semble écartée.
Du TNT, des munitions de batteries de DCA, des RPG, des armes automatiques et des mitrailleuses légères étaient stockés dans des silos souterrains, explique Moustapha Salah, 30 ans, un habitant des environs.
"Le feu a déclenché une première explosion, puis une seconde beaucoup plus puissante", précise-t-il, confirmant les récits des témoins recueillis pendant la nuit dans les hôpitaux de Benghazi.
"Il y a 48 silos en tout", précise-t-il.
De l’édifice central ne subsistent que les fondations et des carcasses de batteries antiaériennes encore fumantes.
A l’emplacement des silos souterrains de munitions se trouvent trois cratères béants, à proximité de deux camions de pompiers, l’un pulvérisé, l’autre très endommagé.
En contrebas d’autres silos abrités par des talus ont été épargnés. Leurs portes ont été arrachées volontairement pour y prélever des équipements militaires.
Selon des témoins, les combattants venaient là pour s’armer avant d’aller au front, plus à l’ouest.
Aucune surveillance n’a été mise en place malgré la catastrophe. Des gens entrent et sortent en voiture, fouillent les décombres à la recherche d’armes intactes.
"Les citoyens ont peur que les mercenaires ne viennent s’attaquer à eux c’est pourquoi ils viennent récupérer des armes pour se défendre", indique le commandant Beleouwila, qui observe ce manège sans rien y voir de préoccupant.
Au même moment, une ambulance circule au milieu des ruines en quête de restes humains.
Un ambulancier assis à l’arrière du véhicule porte une urne contenant des restes humains.
Les secours ramassent un corps au milieu des décombres, mais les recherches s’annoncent encore longues: une quarantaine de personnes auraient été présentes au moment du drame.
Libye : quand les chars de Kadhafi tirent sur les habitations
metrofrance
Alors que les combats redoublent de violence à Zawiyah, assiégée par les troupes loyalistes, à Benghazi, la "capitale" de l'insurrection, l'opposition tente de s'organiser politiquement.
Au dix-neuvième jour de l'insurrection partie de l'est de la Libye pour renverser Mouammar Kadhafi, lescombattants rebelles ont poursuivi samedi mars leur marche vers l'ouest du pays, tandis qu'aux alentours de Tripoli, les forces loyales au régime ont lancé une contre-offensive massive et meurtrière.
Les pro-kadhafi assiègent Zawiyah et font régner la terreur
Comme hier, les combats ont été particulièrement violents àZawiyah, une ville située à une soixante de kilomètres à l'ouest de la capitale, dont l'opposition a pris le contrôle le 27 février dernier.
Au moins sept personnes ont été tuées ce samedi et des dizaines de blessées, mais d'après les témoignages de médecins qui font état d'un "véritable massacre" perpétré par l'armée gouvernementale et les mercenaires à la solde de Kadhafi, le bilan est probablement beaucoup plus lourd.
Joint par l'AFP, un médecin très ému a déclaré : "la situation est catastrophique. Ils ont tué beaucoup de monde". "Ils ont tué ma fille" a-t-il ajouté en larmes avant de raccrocher sur ces quelques mots : "je ne peux rien dire de plus".
Auparavant, il avait déclaré : "c'est horrible ce qui s'est passé ce matin dans la ville. Les mercenaires tiraient sur tous ceux qui osaient sortir de chez eux, y compris les enfants".
"Nous avons subi deux offensives de l'est et de l'ouest de la ville de la part de la katiba (bataillon), de Khamis (fils du colonel Kadhafi) et de celle (du bataillon) de Hosban. Maintenant, nous sommes en état de siège des deux côtés" a-t-il précisé.
"Les chars sont partout dans la ville et tirent sur les habitations. J'en ai vu passer sept devant chez moi. Les tirs d'obus n'arrêtent pas" a témoigné de même un autre habitant de la ville. Et la situation risque de s'aggraver dans les prochaines heures, car d'après les observations d'un journaliste de l'AFP, à quelques kilomètres de Zawiyah, des pick-up chargés de soldats et de miliciens faisaient route vers la ville.
Les insurgés se rapprochent de Syrte
Sur le front est, les combattants rebelles, civils armés et militaires ralliés à l'insurrection ont continué d'avancer le long de la côte. "Ces trois derniers jours, 7.000 hommes sont partis de Benghazi en direction du front à l'ouest" a assuré un soldat.
Après Ras Lanouf hier, la ville pétrolière stratégique dont on ne sait toujours pas qui en a désormais le contrôle, ils sont arrivés ce samedi à Ben Jawad.
"Nous avons repoussé (l'armée) au-delà de Ben Jawad et aujourd'hui, nous allons les pilonner jusqu'à ce qu'ils repartent à Syrte" a affirmé un officier qui a rejoint l'insurrection. Dans cette petite bourgade de quelques maisons, de deux restaurants et de cabanes, un journaliste de l'AFP a constaté la présence de groupes rebelles, mais aussi dans le ciel de patrouilles de l'armée "régulière" libyenne.
Pour les insurgés, la question est désormais de savoir s'ils doivent poursuivre leur route vers Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi, à une centaine de kilomètres de là. Selon certaines sources, des pourparlers seraient en cours en vue d'une "libération" pacifique de la ville, mais compte tenu du symbole qu'elle représente, quand bien même il y aurait effectivement des négociations, il est très improbable que Tripoli laisse faire...
"Nous pouvons entrer facilement à Syrte, mais nous voulons éviter des pertes humaines. Pour cela, nous sommes en train de négocier pour aller à Syrte et, de là, continuer vers Tripoli" a toutefois assuré Namil Machach, l'un des chefs des forces rebelles à Ras Lanouf.
Interrogé sur la question, un soldat à la retraite rallié à la rébellion a expliqué que la décision d'avancer ou pas vers Syrte dépendrait dans l'immédiat de l'arrivée d'éventuels renforts et des conditions météorologiques, car une tempête de sable entrave actuellement les opérations, cinquante kilomètres plus à l'est à Ras Lanouf.
Un avion pro-kadhafi abattu, un dépôt d'armes détruit dans l'autre camp
Hier, les rebelles ont revendiqué la prise de cette ville portuaire, mais Tripoli a démenti, affirmant que la situation y était parfaitement calme. De fait, un journaliste de l'AFP a pu voir des rebelles en faction autour du complexe pétrolier, du commissariat et des casernes de la ville, mais sans certitude quant à l'état des forces en présence.
Dans cette même région, les insurgés ont affirmé ce samedi avoir abattu un avion de l'armée libyenne, tuant ses deux pilotes, ce que semble confirmer une vidéo vue par un correspondant de l'AFP.
A contrario, plus à l'est encore, près de Benghazi, la "capitale" de l'opposition, vingt-sept personnes ont été tuées et des dizaines blessées vendredi dans l'explosion d'un dépôt de munitions, dont les causes restent floues. A priori, il ne s'agirait pas d'un bombardement aérien, mais d'un sabotage mené par les pro-Kadhafi.
L'opposition affirme être "la seule représentante de la Libye"
A Benghazi, le Conseil national constitué par des membres de l'insurrection, mais pas forcément représentatif de toute l'opposition, a tenu sa première réunion ce samedi.
L'ex-ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil qui préside cette instance dont la création avait été annoncée le 27 février a par la suite tenu une conférence de presse durant laquelle il s'est notamment adressé à la communauté internationale, déclarant que le Conseil national était à ce jour "le seul représentant de la Libye".
A cet égard il a précisé que le Conseil considérait les délégations diplomatiques libyennes à l'étranger qui se sont ralliées à la révolte comme ses "représentants légitimes".
Lors de cette même réunion, le Conseil a constitué une ébauche de gouvernement bis, en confiant la responsabilité des "affaires militaires" à l'un de ses membres, Omar al-Hariri, et celle desaffaires étrangères à Ali Abdelaziz al-Issaoui, ambassadeur en Inde démissionnaire et ancien ministre de l'Economie.
Entre autres tâches, M. Issaoui doit "prendre des contacts avec l'étranger afin d'obtenir une reconnaissance internationale du Conseil" a ajouté M. Abdeljalil.
Dans le même temps à Tripoli, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a indiqué que le gouvernement avait demandé à la Ligue arabe de revenir sur la suspension de la Libye. Dans un courrier adressé le 2 mars au Conseil de sécurité de l'ONU, assurant que l'usage de la force contre les insurgés avait été "minimal", un responsable gouvernemental avait de même demandé la levée des sanctions internationales qui pèsent sur Kadhafi et son entourage.
A noter enfin sur le terrain humanitaire : selon les dernières estimations des Nations Unies, alors que plus de 191.000 personnes ont déjà quitté la Libye depuis le début des violences, quelque dix mille réfugiés feraient actuellement route vers l'Egypte.
Les insurgés progressent dans l'Ouest de la Libye
Des rebelles rassemblés près de Ben Jawad, à proximité de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye. Crédits photo : Kevin Frayer/AP Alors que les anti-Kadhafi ont poursuivi samedi leur progression vers l'ouest du pays, les forces fidèles au Guide ont mené de violentes offensives dans l'est ainsi que dans la ville de Zawiyah où des chars ont tiré sur des habitations.
22h56 : Selon une journaliste de la chaîne de télévision britannique Sky News qui se trouve dans Zawiyah, il y a eu samedi «de nombreux morts» dans cette localité, à l'ouest de Tripoli, lorsque les forces loyalistes ont tenté de reprendre cette ville aux insurgés. La journaliste explique avoir vu une foule «être prise sous le feu des militaires». «Il y a eu de nombreux morts à ce moment», a-t-elle déclaré, sans pouvoir donner de chiffre.
Selon elle, les insurgés retranchés dans la ville, qui est encerclée par les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, disposent de chars, de canons antiaériens, de missiles antichars, de lance-grenades RPG et de fusils d'assaut. Le «conseil militaire», qui est à la tête des insurgés de Zawiyah, se compose d'officiers qui ont fait défection des forces loyalistes, dont un général, a rapporté la journaliste. Les insurgés avaient pris des positions autour de la place centrale de la ville dans l'attente d'une attaque, a-t-elle dit. «A l'aube, cette attaque est arrivée, une colonne entière de chars a ouvert le feu depuis les abords de la place, puis a tenté d'y pénétrer», a déclaré Alex Crawford. «Il y a eu des échanges de tirs qui se sont poursuivis pendant au moins trois heures sans interruption». Les tirs se sont ensuite poursuivis «de manière sporadique» pendant toute la journée, a-t-elle dit.
Sky News cite des médecins de Zawiyah selon lesquels au moins 12 personnes avaient été tuées et 60 blessées dans les combats de samedi. Alex Crawford a déclaré avoir vu les corps de huit soldats des forces loyalistes.
19h47 : Les rebelles libyens affirment avoir abattu un avion des forces loyales au colonel Kadhafi près de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, et tué les deux pilotes, selon une vidéo qu'a pu visionner un journaliste de l'Agence France-Presse. Les images montrent les corps de deux pilotes et les restes de l'avion, un Soukhoï de fabrication russe, dans le désert près de la route à Ras Lanouf, port pétrolier que les insurgés affirment contrôler depuis vendredi, malgré le démenti des autorités libyennes. Les rebelles affirment avoir abattu l'appareil samedi grâce à l'une des batteries antiaériennes installées dans la zone.
19h19 : Les forces pro-Kadhafi qui ont attaqué samedi Zawiyah ont perpétré un «massacre» dans cette ville, selon un médecin de la ville. «La situation est catastrophique. Ils ont tué beaucoup de monde. Ils ont tué ma fille», a-t-il déclaré, la voix émue, avant de s'effondrer en pleurs. «Je ne peux rien dire de plus», ajoute-t-il.
18h50 : Le Conseil national mis en place par les représentants de l'insurrection en Libye se déclare «le seul représentant de la Libye», à l'issue de sa première réunion à Benghazi, selon l'annonce de son président, l'ex-ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil.
18h02 : Une frégate militaire égyptienne quitte le port de Zarzis, non loin de la frontière tuniso-libyenne, rapatriant à son bord près de 400 réfugiés égyptiens. Il s'agit du troisième navire militaire égyptien depuis lundi à venir chercher à Zarzis des compatriotes ayant fui la Libye, selon les autorités portuaires locales.
16h43 : Certains insurgés ont évoqué des négociations en cours pour une entrée pacifique à Syrte, une éventualité peu probable compte tenu de la portée symbolique de la ville. Interrogé pour savoir si les insurgés allaient poursuivre leur progression vers Syrte, un soldat à la retraite qui a rejoint les rangs de la rébellion a déclaré que cela dépendrait des éventuels renforts et des conditions météorologiques. Une tempête de sable a en effet nettement réduit la visibilité samedi à Ras Lanouf.
15h57 : Des forces pro-Kadhafi ont mené une nouvelle offensive sur la ville de Zawiyah (à l'ouest de Tripoli, voir carte en bas de page) où des chars ont investi les rues de la ville, tirant sur des habitations. «Les chars sont partout dans la ville et tirent sur les habitations. J'en ai vu passer sept devant chez moi. Les tirs d'obus n'arrêtent pas», indique un habitant de la ville. «Priez pour nous», a-t-il dit avant que la communication ne soit brutalement coupée. «Je suis sous le feu. Je ne peux pas vous parler maintenant», a répondu de son côté un médecin sur le terrain, joint par téléphone.
15h30 : L'AFP confirme la prise de Ben Jawad par les rebelles. Cette ville est à une trentaine de kilomètres de Ras Lanouf, qui est tombée vendredi dans leurs mains. «Nous avons repoussés (les pro-Kadhafi) au-delà de Ben Jawad et aujourd'hui nous allons les pilonner jusqu'à ce qu'ils repartent à Syrte», a déclaré un officier qui a rejoint l'opposition au début de la révolte qui a débuté le 15 février en Libye. Ben Jawad est située à environ 90 km à l'est de Syrte, la ville natale du dirigeant Mouammar Kadhafi.
15h22 : Le porte-hélicoptères Mistral a appareillé du port de Toulon pour rejoindre le sud de la Tunisie où il va procéder à l'évacuation d'Egyptiens bloqués à la frontière entre la Tunisie et la Libye et dans l'impossibilité de regagner leur pays. Cette mission humanitaire est organisée à la demande des autorités égyptiennes.
15h00 : Selon la chaîne d'information al-Jezira, 35 chars appartenant aux forces pro-Kadhafi s'avancent vers Zawiyah, assiégée.
14h40 : Le commissaire européen maltais John Dalli a défendu samedi ses propos tenus la veille dans son pays, où il a refusé de demander le départ du pouvoir de Mouammar Kadhafi, se démarquant ainsi de la position officielle de l'UE. John Dalli, 62 ans, qui dans le passé a étroitement travaillé avec la Libye pendant de nombreuses années en tant qu'homme d'affaires, avait déclaré vendredi au cours d'un forum économique maltais qu'il ne pensait «pas avoir le droit, pas plus que quiconque, de se prononcer sur le fait de savoir si Kadhafi doit démissionner».
14h35 : Environ 200 soldats britanniques sont en stand-by pour intervenir, si besoin est, dans le cadre «d'opérations humanitaires et d'évacuation» liées à la situation en Libye, indique le ministère britannique de la Défense.
14h30 : Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé travaille «avec les Britanniques pour obtenir une résolution du conseil de sécurité de l'ONU créant une zone d'exclusion aérienne afin d'éviter les bombardements» en Libye. «Nous sommes aux côtés de tous ceux qui veulent conquérir leur liberté et réussir la transition démocratique», a souligné le maire de Bordeaux.
Des insurgés célèbrent leur victoire à Ras Lanouf. Crédits photo : Kevin Frayer/AP
14h15 : De nombreux militaires ont fait défection au régime et se sont rangés aux côtés des insurgés à Ras Lanouf, rapporte al-Jezira.
14h07 : Al-Jezira révèle que des affrontements entre tribus ont eu lieu à Syrte, un des fiefs des pro-Kadhafi et ville natale du Guide. Une des tribus aurait refusé de soutenir les forces loyalistes se battant à Ras Lanouf.
14h03 : Un premier bilan des pertes humaines dans les combats à Zawiyah vient de tomber. On déplore entre 7 et 30 morts et des dizaines de blessés, selon les sources médicales citées par Reuters et l'AFP. La majorité des victimes sont des civils. «C'est horrible ce qui s'est passé ce matin dans la ville. Les mercenaires tiraient sur tous ceux qui osaient sortir de chez eux, y compris les enfants», a confié un médecin à l'AFP
13h00 : La Tunisie s'attend à un nouvel afflux de milliers de réfugiés en provenance de Libye ce week-end, après avoir enregistré moins de 3.000 passages à la frontière vendredi.
12h50 : Les autorités libyennes ont touché dans les deux dernières semaines 770 millions de dollars» en revenus pétroliers, malgré les sanctions internationales prises contre le régime de Mouammar Kadhafi, affirme le Financial Times. Les recettes générées par les exportations de pétrole «atterrissent à la banque centrale de Libye, et sont potentiellement sous le contrôle direct du colonel Kadhafi», rapporte le journal britannique.
12h45 : Les derniers Chinois ont été évacués de Libye, annonce Pékin. Le gouvernement chinois continue à envoyer des avions militaires et des charters afin d'accélérer le rapatriement de ses ressortissants se trouvant dans des pays tiers de la région. Le vice-ministre des Affaires étrangères Song Tao avait annoncé jeudi que sur 35.860 évacués, près de 21.000 avaient déjà été rapatriés en Chine. Les milliers de Chinois présents en Libye étaient employés essentiellement dans la construction de chemins de fer, le pétrole et les télécommunications.
12h15 : Zawiyah est encerclée par les forces de Kadhafi, qui ont établi plusieurs barrages, selon un correspondant de Reuters. Il n'est pas possible d'accéder à la ville.
11h50 : Le premier ministre italien Silvio Berlusconi espère que la Libye se dirige vers la démocratie, «comme en Tunisie et en Egypte», de manière à ce que Rome puisse conserver ses importants liens économiques avec Tripoli. Mais le président du Consiel met en garde contre un gel général des avoirs libyens. «Il nous faut distinguer soigneusement ce qui appartient au peuple libyen et ce qui appartient» aux Kadhafi.
10h22 : Les rebelles libyens assurent avoir repoussé l'assaut des forces pro-Kadhafi à Zawiyah. «Ils sont entrés à six heures ce matin avec des moyens importants, des centaines de soldats appuyés par des chars. Nos combattants ont riposté. Nous sommes sortis vainqueurs pour le moment et des civils sont en train de se rassembler sur la place», déclare un porte-parole de l'opposition. Les rebelles disent avoir capturé plusieurs blindés dont deux chars. Toutefois, le reflux des forces du Guide pourrait être temporaire. Selon Al-Jazeera , le colonel Kadhafi a envoyé des renforts vers Zawiyah. Les combats y auraient fait entre 150 et 200 blessés, estime un médecin. Des collègues ont affirmé à al-Jezira que les pro-Kadhafi ont exécuté plusieurs blessés.
9h40 : Au moins huit personnes ont été tuées et plus de 20 blessées dans les combats de vendredi à Ras Lanouf, dont les rebelles affirment avoir pris le contrôle.
A Benghazi, l'explosion, vendredi, du dépôt d'armes a tué une trentaine de personnes. Crédits photo : Tara Todras-Whitehill/AP
9h33 : A Benghazi, l'explosion, vendredi, du dépôt d'armes a tué 27 personnes, selon un dernier bilan. «Nous ne savons toujours pas avec certitude si c'était un sabotage, un accident ou une frappe aérienne, mais personne n'a vu d'avion», a précisé un porte-parole du Conseil national indépendant.
9h22 : Le «Conseil national» mis en place par l'opposition libyenne pour renverser Mouammar Kadhafi et préparer une transition politique va tenir sa première réunion formelle samedi dans un lieu tenu secret. L'ancien ministre de la Justice, Moustapha Abdeljalil, qui a été l'une des premières personnalités importantes du régime à rejoindre l'opposition dans les premiers jours de la révolte, a été nommé président de l'institution, composée de 30 membres et créée mardi.
8h45 : Après Ras Lanouf, les rebelles affirment continuer leur progression vers l'ouest et contrôler Ben Jawad, située à environ 525 km à l'est de Tripoli et à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf.
8h30 : Les pro-Kadhafi ont lancé une offensive à l'aube contre Zawiyah, ville la plus proche de la capitale tenue par les rebelles. Les forces pro-Kadhafi ont pénétré ce matin tôt dans la localité, situé à 60 km de Tripoli, affirment des habitants à l'Associated Press. Des blindés et des chars tirent dans des quartiers résidentiels. Plusieurs feux font rage dans la ville et des snipers s'en prennent aux personnes se déplaçant dehors. «Avec toute cette artillerie, nous assistons à des batailles et à des meurtres que nous n'avions pas vus en Irak. Je considère qu'il s'agit d'un véritable génocide», a déclaré un témoin à la chaîne Al-Arabia. Les anti-Kadhafi se sont repliés vers le centre-ville.
8h19 : Des rebelles ont ouvert le feu sur un hélicoptère survolant Ras Lanouf. Les insurgés libyens affirment avoir pris possession de la ville vendredi, ce que dément le gouvernement.Cependant, le correspondant de Reuters n'a aperçu aucun partisan de Mouammar Kadhafi dans la commune, qui abrite un important terminal pétrolier sur le golfe de Syrte.
8h10 : L'intellectuel français Bernard-Henri Lévy s'est entretenu cette nuit à Benghazi avec les membres du Conseil national indépendant créé par les insurgés. «Il se passe un événement extraordinaire que personne n'avait prévu. J'ai voulu comprendre par moi-même», a expliqué le philosophe, arrivé en Libye il y a deux jours. «On pouvait croire que la flamme de la liberté était à jamais éteinte» en Libye, a-t-il poursuivi. «On voit se constituer très vite ce souci du bien public».
23h50 : Le régime de Mouammar Kadhafi a réclamé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre les sanctions adoptées samedi dernier suite à la répression contre l'opposition libyenne. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, le régime souligne que le recours à la force contre les manifestants a été «minimal» et que le gouvernement était «stupéfait» par les sanctions. Tripoli réclame que les sanctions contre Mouammar Kadhafi et son entourage «soient suspendues jusqu'à ce que la vérité soit établie». Il s'agit de la première réaction officielle du régime libyen à l'ONU.
23h47 : Au moins 19 personnes ont été tuées et 40 blessées dans deux explosions qui ont détruit vendredi un dépôt d'armes près de Benghazi, fief de l'insurrection dans l'Est de la Libye. L'origine des explosions n'a pas été pas établie dans l'immédiat, mais la plupart des habitants ont exclu dans leurs témoignages une attaque de l'aviation du dirigeant libyen Mouamar Kadhafi.
23h30 : L'accès à l'internet a été coupé jeudi dans toute la Libye pour la deuxième fois en deux semaines, a indiqué vendredi Arbor Networks, société spécialisée dans la surveillance du trafic. «Cette interruption fait suite à plusieurs semaines de coupures périodiques et de baisse du volume du trafic probablement liées aux événements politiques et sociaux en cours dans le pays», a expliqué Arbor Networks.