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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 21:22

 

Les révoltes du monde arabe sèment la panique à Caracas
L'opposition rêve de voir le Venezuela se soulever comme l'Égypte, tandis qu'Hugo Chávez tente de faire passer les affrontements libyens pour une conspiration américaine...
- Hugo Chavez shows pendant une réunion avec des représentants de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) à Caracas, le 5 mars 2011. REUTERS -


«Les Etats-Unis exagèrent et déforment la situation pour favoriser une invasion
», assure le Président du Venezuela Hugo Chàvez. La diplomatie du pays socialiste fait pression pour « rassembler une commission de pays amis pour aider la libye». L’opposition a formellement condamné cette posture «honteuse» du gouvernement et a demandé que soit immédiatement rendue au Venezuela la réplique de l’épée du Libérateur Simon Bolivar, une des plus hautes distinctions nationales, remise au dictateur libyen en 2009.

Hugo Chávez était pourtant resté plutôt discret lorsque la vague de protestations dans le monde arabe a débuté, au risque de susciter la raillerie de ses opposants, habitués à un président intarissable."Pourquoi tu te tais"  titrait le 22 février en Une de son journal antichaviste TalCual, le célèbre éditorialiste Teodoro Petkoff, ex-guérillero et ex-ministre. Alors que le Commandante aurait pu s’approprier ces révolutions populaires sur le continent africain, à l’instar d’autres mouvements de gauche dans le monde, il a laissé son opposition s’en emparer.

Un scénario à l'égyptienne au Venezuela?

«Tous les pays d'Amérique du sud sont déstabilisés. Le pari du rapprochement avec les pays arabes est en suspend. Personne ne sait ce qu'il va se passer» explique Jean-Jacques Kourliansky, spécialiste des politiques extérieures de l'espace ibéro-américain à l'Institut des relations internationales et extérieures (IRIS).

Les partis et associations opposés au président bolivarien nourrissent l’espoir d’un scénario à l’égyptienne sur le sol vénézuélien. Le 21 février, un dirigeant de Primero Justicia, parti libéral, observe que «plusieurs peuples frères se sont levés contre des hommes qui voulaient rester au pouvoir à vie», signalant au passage que le cas du Venezuela était similaire, puisque le président Chávez, à la tête du pays depuis douze ans, a admis qu’il voulait gouverner au moins vingt ans…

Grâce au «tsunami arabe», les antichavistes ont tenté d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les violations des Droits de l’Homme qu’ils dénoncent au pays de Bolivar. Des étudiants de Caracas, progressivement rejoints par près de soixante autres sympathisants dans tout le pays se sont mis en greve de la faim pour exiger la libération de prisonniers politiques,  et réclamer la visite d’un représentant de l’Organisation des Etats américains (OEA). Largement médiatisés par la presse d’opposition, les grévistes ont vite pris le visage de martyres… à l’instar de leurs modèles égyptiens ou tunisiens. «Nous ne pouvons permettre, en tant que mères, que ces jeunes s’immolent sans que le gouvernement ne réponde à leurs demandes», s’est indignée la mère d’un des grévistes.

«Nous refusons que les Etats-Unis viennent s'immiscer dans nos affaires» a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nicolas Maduro. «Ils tentent de monter une fiction, quelque chose comme une Egypte virtuelle», a t-il ajouté. Le président Hugo Chávez a pris moins de précaution: «Je rigole quand des analystes sensés de l'opposition comparent mon gouvernement avec celui de l'ex-président Hosni Moubarak en Egypte. Ils sont fous!»

Les révolutions ne sont pas des «épidémies»

Pourtant dans les rues de Caracas les opposants au président ne parlent que de ça, en guise d'espoir: «Regardez ce qui se passe en Egypte. Tout est possible. Ici aussi!», veut croire cette retraitée de la grande entreprise d'aliments et de bières Polar. Ce désir fait fi des réalités les plus évidentes. Le chercheur Jean-Jacques Kourliandsky est dubitatif. «Ces révolutions ne sont pas des "épidémies" qui sautent d'un continent à un autre. Je comprends que certains l'utilisent à des fins politiques mais par exemple la Libye est un pays voisin à l'Egypte et la Tunisie, il y a des similarités culturelles, de nombreux émigrés égyptiens et tunisiens. Ces trois pays se comprennent».

Le Venezuela est une démocratie où le Président Hugo Chavez a été élu en décembre 1998 avec 56% des voix, puis en juillet 2000 avec 59,5%.  Le Président légifère par décret-lois depuis fin décembre alors que l'Egypte connaissait un Etat d'urgence depuis 30 ans. Les jeunes grévistes de la faim ont d’ailleurs été finalement entendus après, pour certains, être resté 23 jours sans manger. Les députés Biagio Pilieri et Freddy Curupe, poursuivis pour corruption ont finalement été relâchés et ont pu siéger à l'Assemblée nationale.

L'arrivée de la vague révolutionnaire en Libye a une nouvelle fois mis le Venezuela dans l'embarras. Une rumeur lancée par le Ministre britannique des Affaires étrangères William Hague répand l'idée le 21 février que le chef suprême Mouammar Kadhafi serait en route vers le Venezuela. Un communiqué ambigu du chancelier vénézuélien assure que le président lybien n'a pas quitté Tripoli , tout en faisant part de l'«amitié» entre les deux pays. Les ministres libyens et vénézuéliens des Affaires étrangères se sont mis d'accord «pour maintenir le contact et échanger des informations de première main sur la situation».

La gênante amitié libyenne

Hugo Chavez réagit lui tardivement, le 25 février, via Twitter: « Vive la libye et son indépendance Kadhafi est confrtonté à une guerre civile», alors que les violences avait déjà fait entre 300 et un millier de morts. Les deux puissances pétrolières nourrissent en effet des relations étroites. Hugo Chavez a rendu visite six fois à Mouammar Kadhafi. En septembre 2009, c'est ce dernier, pourtant réticent à sortir de son pays, qui est venu au Venezuela.

Les deux pays ont conclu de nombreux accords dont beaucoup demeurent encore sous forme de projets. Les derniers ont été officialisés en décembre 2010, comme la création d’un fonds pour promouvoir la coopération entre les deux pays et la collaboration pour exploiter, partager les ressources en pétrole et en gaz.

Le chef de file de la gauche sud-américaine transforme une amitié gênante en une lutte contre l'impérialisme et l'«empire américain». Il se dresse contre le recours de la force armée par les Etats-Unis et demande à la communauté internationale «de chercher une solution pacifique au conflit». Le retour d'une guerre irakienne est agité en épouvantail. Pour Jean-Jacques Kourliandsky la proposition de la mission est une preuve des hésitations du régime vénézuélien:

«Tout le monde est à peu près d'accord pour s'opposer à une ingérence militaire et demander une mission conciliatrice ne constitue pas non plus une marque de soutien enthousiaste. Il y a un changement de ton depuis la semaine dernière.»

Dans certains médias vénézuéliens le ton est beaucoup plus dur. Sur la chaîne de télévision sud-américaine Telesur ce mercredi, un présentateur vedette expliquait à ses auditeurs que les Etats-Unis ont travaillé l'opinion par le biais des médias afin de justifier le vol du pétrole libyen . Le journal chaviste Diarìo VEA écrit belliqueusement dans son édito: «Nous sommes disposés à repousser les actions de l'empire et son intention de s'emparer aussi du pétrole vénézuélien».

Pourtant au sein même du parti socialiste d'Hugo Chavez des voix s'élèvent contre la politique étrangère du Commandante. La mouvance Marea socialista (Marée socialiste) s'est prononcée «catégoriquement en solidarité avec le peuple libyen et avec le peuple arabe en lutte pour conquerir la liberté et la démocratie».

Quant à la coalition parlementaire opposée au Président socialiste, elle rejette «l'honteuse posture de s'abriter derrière l'argument de la non intervention pour éviter de condamner les atrocités perpétrées par le colonel Kadhafi». Mais dans un pays farouchement anti-américain, Hugo Chavez peut encore renverser l'opinion en faveur du président libyen.

Julie Pacorel et Jean-Baptiste Mouttet

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 20:52
Libye : frappes aériennes sur des villes rebelles
Par REUTERS 
03.03.11

 

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull&cid=1297325547892


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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 17:43

 

Hugo Chavez veut jouer les médiateurs dans la crise libyenne

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com

CARACAS (AP) — S'il n'en reste qu'un... Le président vénézuélien Hugo Chavez s'est entretenu avec le dirigeant libyen Moammar Kadhafi de l'éventualité de mobiliser un bloc de pays amis afin de jouer les médiateurs pour résoudre la crise libyenne, a expliqué mercredi soir le ministre de l'Information de Caracas Andres Izarra.

Chavez, proche allié de Kadhafi, a pris le contrepied de la communauté internationale et refuse de le condamner pour la répression sanglante en Libye. Les deux hommes se sont parlé mardi, a ajouté le ministre via Twitter.

Caracas a fait appel à ses alliés d'Amérique latine et d'ailleurs pour discuter de la création d'un bloc de pays amis, baptisé le "Comité de la paix", qui pourrait jouer les médiateurs.

Les responsables vénézuéliens n'ont pas précisé la réponse du dirigeant libyen à cette initiative.

Le chef de la diplomatie Nicolas Maduro a critiqué l'adoption de sanctions par les Américains et Européens, et jugé que la ligne actuelle "vise à donner à l'Empire l'autorisation d'une invasion contre le peuple libyen", a-t-il déclaré.

Chavez, qui partage avec le dirigeant libyen la détestation des Etats-Unis, avait reçu en 2004 le célèbre "Prix Kadhafi pour les droits de l'homme" pour son combat contre "les effets de l'impérialisme et les ennemis de la liberté" au Venezuela et ailleurs.

Kadhafi avait installé sa tente l'année dernière au Venezuela, pendant le sommet Afrique-Amérique latine.

Il avait reçu en cadeau de Chavez, une réplique de l'épée du héros de l'indépendance latino-américaine Simon Bolivar. Un geste qui avait fait s'étrangler l'opposition anti-Chavez, opposée aux relations étroites avec la Libye de Kadhafi.

Cette semaine, une coalition de l'opposition a jugé que l'attitude actuelle de Chavez mettait à mal l'image internationale du Venezuela, et son responsable politique Gustavo Azocar a exigé que le gouvernement s'explique sur comment il a pu "donner l'épée du 'libérateur' Bolivar à un assassin comme Kadhafi". AP

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 16:15

 

 

 

Libye : L'avion privé de Kadhafi aurait effectué un aller-retour Tripoli-Minsk - Petits trafics d'armes en amis ?

L’avion privé du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a atterri à Minsk (Belarus), selon le site biélorusse Хартия-97. Cette information n’est toujours pas confirmée. Elle a été reprise par un site russe officiel d'informations rbc.ru.

 

Son avion privé (Dassault Falcon 900EX, numéro de bord 5A-DCN) a effectué un aller-retour Tripoli-Minsk entre vendredi et dimanche. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées : 1. La famille de Kadhafi a décidé de partir pour Minsk ; 2. L’émissaire de Kadhafi est venu "récupérer" des armes ;  3. Des avoirs en or auraient pu être envoyés.

Le ministère des affaires étrangères biélorusse a démenti ces bruits mais l’existence du vol s’avère réelle : des observateurs ont enregistré des conversations entre les contrôleurs aériens hongrois, maltes et l’équipage.

Pour rappel, Kadhafi est Docteur honoris causa de l’université d’Etat de Biélorussie dans le domaine de l’informatique et de la radioélectronique.

Traduction theatrum-belli

 

 

Biélorussie, Côte d’Ivoire et Libye : petits trafics d’armes entre amis


ECRIT PAR ROMAIN MIELCAREK LE 1 MAR 2011 À 21:49

Malgré les embargos mis en place, des armes continueraient d’entrer en Libye et en Côte d’Ivoire. La surveillance des zones aériennes et des frontières est délicate. Pour les gouvernements au pouvoir, c’est un moyen de garder une position forte. Mais les troupes qui s’opposent à ces dirigeants doivent également s’approvisionner.

Un homme armé pendant un meeting de Charles Blé Goudé à Abidjan.

Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies a tiré l’alarme en dénonçant des livraisons de matériels militaires vers la Côte d’Ivoire et la Libye. Dans le premier cas, la Biélorussie aurait procédé à une livraison de trois hélicoptères de combat dimanche dernier. Les autorités biélorusses assurent qu’il s’agit d’une fausse information. Dans le camp de Laurent Gbagbo, on crie également à la manipulation. Ahoua Don Mello, porte-parole du président sortant ivoirien, s’inquiète de son côté de rentrées d’armes par la frontière avec le Burkina Fasso.

Même problème pour la Libye. Cette fois, c’est le Sipri, un centre de recherche spécialisé sur les transferts d’armes, qui évoque des voyages suspects depuis la Biélorussie. Au moins un Ilioutchine IL-76 aurait décollé depuis Baranovitchi où se trouvent des entrepôts d’armes. L’appareil aurait pu se poser dans l’aéroport de Sebha, contrôlé par les forces du colonel Khadafi. Le Sipri a alerté les ONG en évoquant des relations entre des individus biélorusses dangereux et le fils Khadafi ainsi que de possibles transports de matériels.

Malgré les embargos pesant sur ces deux pays, les armes réussissent à passer. En Côte d’Ivoire, un couple de Français, Frédéric et Louise Lafont, ont été ajoutés sur la liste des sanctionnés par l’Union européenne. Ils sont accusés d’avoir effectué des livraisons d’armes et offert des prestations de services sécuritaires au camp Gbagbo. Les enquêteurs de l’ONU chargés d’enquêter sur les hélicoptères biélorusses se sont fait tirer dessus. 

Les rebelles parviennent eux aussi à s’équiper. A Abidjan, les armes circulent dans les quartiers pro-Ouattara et les forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo se font régulièrement tirer dessus par des combattants armés de fusils d’assaut et de lance-roquettes. En Libye, les images diffusées par les grandes chaînes de télévision montrent que les opposants ont mis la main sur d’importantes quantités d’armes. Reste que dans les deux cas, les hommes au pouvoir maintiennent une domination grâce à d’importants moyens militaires : des unités d’élite mobiles et agressives en Côte d’Ivoire, une suprématie aérienne en Libye.

Photo : Romain Mielcarek

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 13:26

 

La Maison Blanche met en garde le président du Yémen après ses propos.
La Maison Blanche a mis en garde mardi le président du Yémen Ali Abdallah Saleh contre toute tentative de désigner des "boucs émissaires" après que cet allié contesté dans la rue eut reproché à Barack Obama de vouloir dicter leur conduite aux pays arabes.
"Nous ne pensons pas que désigner des boucs émissaires constitue une réponse adéquate aux yeux des Yéménites ou d'habitants d'autres pays", a déclaré le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, en appelant M. Saleh à mener des réformes politiques pour répondre aux "aspirations légitimes" de son peuple.

Le dirigeant yéménite, partenaire clé de Washington dans la lutte contre Al-Qaïda, a accusé mardi "les ambassadeurs américains et européens d'attiser (la contestation de) la rue yéménite".
"Chaque jour, nous entendons une déclaration du président Obama: en Egypte ne faites pas ceci, en Tunisie ne faites pas cela (...) De quoi se mêle-t-il à Oman? De quoi se mêle-t-il en Egypte? Il est le président des Etats-Unis", a affirmé le président Saleh devant les journalistes.
Il a en outre assuré que les soulèvements qui agitent le monde arabe "de Tunis au sultanat d'Oman (...) sont une tempête orchestrée depuis Tel-Aviv, sous la supervision de Washington".
"Il y a un centre d'opérations à Tel-Aviv pour déstabiliser le monde arabe, et qui est dirigé depuis la Maison Blanche", a-t-il encore dit.
Le président Obama avait "condamné" vendredi le recours à la violence contre les manifestants à Bahreïn, en Libye et au Yémen et appelé au respect de leur liberté d'expression.
Le régime du président Saleh est contesté dans la rue depuis la mi-janvier avec des manifestations à Sanaa, Taëz, au sud de la capitale, et surtout à Aden, dans le sud du pays. Selon Amnesty International, au moins 27 personnes ont été tuées au cours de ce mouvement de protestation. 
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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 18:40

MEMRI Middle East Media Research Institute

Dépêche  spéciale n° 3617

 
Un quotidien qatari : Les armées égyptienne et tunisienne n´ont pas soutenu la révolution

 
Dans un éditorial du quotidien qatari Al-Arab, le chroniqueur Sayyed Ahmad Al-Khader estime que les louages adressées aux armées tunisienne et égyptienne pour avoir soutenu les révoltes dans ces deux pays ne sont aucunement fondées, ces armées étant restées loyales aux dirigeants déchus jusqu´au dernier moment. En outre, note-t-il, ni en Tunisie ni en Egypte l´armée n´a-t-elle protégé les manifestants contre les violences policières.

 

Al-Khader considère que l´armée égyptienne n´a pas quitté la voie du président déchu Hosni Moubarak, et qu´elle tente de récupérer la révolution, sur l´ordre de Moubarak, afin de diriger le pays, ignorant les revendications du peuple.

 

Le chroniqueur fustige en outre les armées arabes en général, les accusant d´avoir servi, pendant des décennies, les despotes au pouvoir, de les avoir aidés à piller les richesses des peuples arabes, tout en accumulant défaites et déshonneurs.


Ci-dessous des extraits de l´article d´Al-Khader [1] :


"Avons-nous oublié que la plupart, sinon la totalité des présidents, ont pris le pouvoir grâce à l´armée ?"

 

"L´armée entend mettre fin à la révolution, bien qu´elle en soit pas incapable. C´est peut-être parce que les peuples arabes n´ont pas connu d´institution nationale [à l´écoute] de leurs espoirs et aspirations que nous [Arabes, croyons en l´existence] d´un lien privilégié avec l´armée, et ressentons le besoin d´évoquer son héroïsme, son amour pour le peuple, et bien d´autres choses qui ne se fondent sur rien, que l´histoire aussi bien que l ´actualité ne font qu´infirmer. La joie de la victoire en Tunisie et en Egypte ne doit pas nous faire oublier la vérité sur les armées arabes, qui accumulent de longues listes de défaites et de retraites, et qui ont toujours comploté contre les intérêts des peuples, plaçant au sommet des présidents qui ont vendu les intérêts de la nation et dilapidé son capital.

 

Il est paradoxal de qualifier les dirigeants de la région d´agents [étrangers], de tyrans et de voleurs, tout en louant les armées pour ce qu´elles n´ont pas fait. C´est un mensonge de dire qu´elles sont un rempart et un soutien pour les citoyens, qu´elles vont naturellement dans le sens [des citoyens] dans les moments difficiles. Avons-nous oublié que la plupart, sinon la totalité des présidents, ont pris le pouvoir grâce à l´armée, laquelle les a aidés à y rester pendant des décennies, allant parfois même jusqu´à assurer la transmission de père en fils ? Comment ceux qui chantent des louanges à l´armée peuvent-ils ignorer le fa it que les officiers supérieurs sont beaucoup plus riches que les hommes d´affaires, et que, au lieu de planifier les guerres, les généraux investissent dans les médias et achètent des actions en bourse ?

Les armées du monde arabe, tout comme la police, la presse et les partis politiques de la région, ne savent qu´une seule chose : se mettre au service de la tyrannie et maintenir [son contrôle] sur le peuple et sur les ressources du pays. Il est injuste de vanter des armées qui, tout au long de leur longue histoire, n´ont apporté que déshonneur, refusant ensuite de pardonner la police, dont les agents manifestent tous les jours [aux côtés du peuple], regrettant leurs agissements passés.


"Les armées restent pour assurer la protection des présidents et le transfert [à l´étranger] de l´or et l´argent volés."

 

Il suffit de considérer l´actualité pour comprendre que les armées arabes sont les acolytes des dirigeants corrompus. Quand les services de police tombent, les armées restent pour assurer la protection des présidents et le transfert [à l´étranger] de l´or et l´argent volés. Voilà l´héroïsme des armées dont vous parlez. En Tunisie, pays qui a connu une révolution sans précédent dans l´histoire des pays arabes, et la plus grande révolution de l´histoire moderne, l´armée n´a pas levé le petit doigt après que la police de Ben Ali eut tué des centaines de personnes en une semaine seulement. Et une fois que les loyalistes ont renonc é à sauver la police [des mains] des jeunes de cette louable révolution, l´armée a fait sortir clandestinement [du pays] le tyran et son clan. Ensuite ils nous racontent que l´armée a défendu la révolution sans tuer de civils ! Avez-vous jamais vu pareille stupidité ?

Cette propagande était encore plus audacieuse en Egypte, où les intellectuels et les médias ont bruyamment loué et glorifié l´armée, alors que celle-ci n´a à aucun moment pris clairement position... On a dit que l´armée avait choisi de soutenir la rue,
la révolution, estimant devoir servir la patrie et ses citoyens... [Mais] nous avons suivi les événements minute après minute, et [avons constaté] que l´armée était uniquement au service de Hosni Moubarak, jusqu´à son dernier souffle.

Ce fut particulièrement clair au moment de la "bataille à chameau", lorsque le gang du PND [monté sur des chameaux] a semé le chaos sur la place Tahrir et tué des dizaines de vrais héros égyptiens, sous les yeux de l´armée et de ses tanks. Même après que les officiers eurent appris le départ de leur maître, ils ont tout fait pour lui demeurer fidèles. Dans leur second communiqué, les forces armées ont assuré qu´elles garantiraient l´application de mesures devant être prises par le Prési dent Mohamed Hosni Moubarak !

Et quand le moment attendu de tous est arrivé, l´armée a choisi d´humilier les Egyptiens et les millions d´hommes libres qui se tenaient à leurs côtés : [le vice-président Omar] Suleiman a déclaré que le président avait décidé de démissionner, remettant les rênes du pays aux forces armées ! Qui est donc ce président, pour avoir [le droit] de prendre une telle décision ? Les forces armées se sont tenues du côté de l´arrogance du président Moubarak, contre le grand peuple égyptien…


Le pire est que l´armée veut faire tomber la révolution, ne tenant compte que des [acteurs] extérieurs et ignorant les revendications des Egyptiens, qui n´accepteront rien de moins que le jugement de Moubarak, la levée de l´état d´urgence et la libération des prisonniers politiques."



Notes:

[1] Al-Arab (Qatar), 18 février 2011.

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 18:06
Libye : naissance du Conseil militaire à Benghazi
mardi 1er mars 2011 - 16h14
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La télévision « Al Arabiya » vient d’annoncer les noms et les attributions des quinze membres du Conseil militaire qui a vu le jour ce mardi à Benghazi. Le Conseil est constitué de 15 hauts officiers qui ont rejoint la révolution, et d’un juge qui assurera la coordination entre le Conseil militaire et le gouvernement provisoire. Les officiers sont issus (et représentent) de l’aviation, de la marine, des missiles, de l’armée de terre, de la logistique, de la police militaire...

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 17:44

 

 

 

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Alerte rouge

 

 

 

Très bien et après !

 

Libye : le Conseil de sécurité de l’ONU vote à l’unanimité des sanctions sur Tripoli
dimanche 27 février 2011 - 02h23
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Selon le correspondant de la télévision « Al Arabiya » à New York, Talal Hage, le Conseil de sécurité vient de voter (dimanche à 01h00 GMT) à l’unanimité des sanctions sur la Libye, après le report d’une première réunion prévue samedi soir. Ce report a été utile pour dissiper les réticences de certains pays, dont la Chine, qui s’opposaient aux sanctions sous le chapitre 7 autorisant l’usage de la force.

Finalement, les sanctions votées portent sur un embargo sur les armes, l’interdiction des voyages des dirigeants libyens, et le gel des avoirs de Kadhafi. Le Conseil de sécurité à également décidé de transférer le dossier de la Libye au Tribunal pénal international à La Haye, pour crime de guerre et crimes contre l’humanité. Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, a appelé le pouvoir libyen à cesser immédiatement le massacre de sa population. « Le peuple libyen a dit son mot, et Kadhafi doit s’en aller », a-t-elle dit.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 17:42

 

 


 

 

Lire l'article de ce matin

Le Roi du Maroc envisage de limoger le gouvernement

 

Maroc : de violentes émeutes dans le Sud, une mutinerie à la prison Zaki. Vers un dialogue avec les islamistes ?
dimanche 27 février 2011 - 02h46
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Selon le site « Elaph.com », de violents accrochages ont émaillé les manifestations qui ont eu lieu samedi à Dakhla, dans le sud du Maroc (Sahara Occidental). Des voitures, des agences bancaires et des biens publics ont été incendiés. Ces émeutes interviennent à la veille des manifestations et sit-in prévus par le « Mouvement 20 février » issu des manifestations de la semaine dernière, et qui affirment poursuivre la mobilisation tous les week-end. Le calme précaire est revenu à Dakhla après l’intervention de l’armée. Des informations font également état de confrontations entre les forces de l’ordre et des manifestants à Marrakech. Ces violences auraient fait trois morts et plusieurs blessés. Les habitants du quartier militaire (Haï Al-Askari) se sont révoltés depuis vendredi contre un projet de délogement et de transfert vers d’autres quartiers de la ville. A Agadir, une vingtaine de personnes ont été sérieusement blessées lors d’une intervention musclée des forces de l’ordre contre des manifestants du « Mouvement 20 février »

Par ailleurs, une mutinerie a éclaté à la prison Zaki à Salé, la deuxième plus importante du royaume. Plusieurs islamistes radicaux de la mouvance salafiste djihadiste y sont emprisonnés. Une vingtaine parmi eux, lourdement condamnés, se sont rebellés à l’issue de la prière de vendredi et ont refusé de regagner leur cellule. Certains ont escaladé un mur de séparation entre deux partie de la prison, haut de 10 mètres, et menacent de se jeter s’ils n’étaient pas libérer. Les autorités sont mobilisées pour ramener le calme. A cet égard, « Elaph.com » croit savoir que des officiels se sont récemment rendus à la prison de Kénitra pour rencontrer l’imam salafiste Hassan Khattab et évoquer avec lui la relance du dialogue entre le pouvoir et les islamistes, pour clôturer définitivement ce dossier. Khattab était l’un des idéologues des terroristes qui ont commis les attentats suicides de mai 2003 à Casablanca.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 17:40

 

 

Nous vous en parlions hier ICI

 

a savoir aussi

 

 

Syrie : une mini-intifada à Tartous
dimanche 27 février 2011 - 03h13
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Le site « Beirut Observer » croit savoir qu’une mini-intifada s’est déclenché hier samedi à Tartous, dans l’ouest de la Syrie, à la suite d’une altercation entre deux jeunes. Les forces de l’ordre, intervenues pour les séparer, ont pris part pour l’un contre l’autre, suscitant la colère des proches de la victime. Ces derniers ont alors spontanément manifesté, rejoints par la population de la région. Le mouvement s’est vite transformé en manifestation dans la ville de Tartous, dans Rif Tartous (arrière pays) et sur l’île d’Erwad, au large. Les manifestants ont dénoncé l’humiliation que leur font subir les policiers, détruisant plusieurs commissariats et s’en prenant aux permanences du parti Baas.


 

Entre le 8 mars 1963 et le 8 mars 2011 : quatre douzaines d’années suffisent ! Les Syriens sont appelés à manifester le 8 mars prochain

Un appel signé par des intellectuels, des médecins et des avocats

samedi 26 février 2011 - 19h34, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Alors qu’une page sur Facebook a rassemblé, jusqu’au samedi 26 février, plus de 25.000 militants de la liberté en Syrie, et appelle à manifester contre la dictature, un collectif d’intellectuel, de médecins et d’avocats syriens vient de publier un "communiqué N°1" et d’appeler le peuple et les officiers de l’armée à manifester pacifiquement le 8 mars prochain à travers tout le pays.

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Le communiqué N°1, publié par plusieurs sites syriens et repris par les sites libanais, appelle « les Syriens à se rassembler pacifiquement le mardi 8 mars prochain, après la prière, devant le Palais de justice de Damas, pour réclamer la réhabilitation de la constitution gelée depuis 48 ans, la levée de l’état d’urgence, l’autorisation de fonder des partis politiques et la suppression du ministère de l’Information ». Les signataires invitent les officiers de l’armée à protéger le peuple au lieu de protéger le dictateur qui humilie les Syriens : « ne soyez pas des outils entre les mains du régime contre le peuple. Soyez fidèles à votre engagement de défendre la Patrie et le peuple ». Les auteurs appellent « la police à ne pas décevoir le peuple et à s’abstenir de servir le tyran ».

Cet appel intervient alors que les militants de la liberté s’apprêtent à fixer la date de leur mobilisation dans les jours à venir. Selon « Elaph.com », « une page dédiée sur Facebook rassemble jusque-là plus de 25.000 adhérents qui appellent à la fin de la dictature ». Ils doivent accentuer les manifestations, bien que celles-ci aient été systématiquement réprimées en Syrie.

Ces deux initiatives rejoignent « les appels lancés au président Bachar Al-Assad l’invitant à quitter le pouvoir et à le restituer au peuple ». L’ancien vice-président Abdelhalim Khaddam (exilé en France), l’écrivain Ahmed Mouloud Tayyar (exilé au Canada), et des dignitaires tribaux (comme notamment le chef de l’importante tribu des Terkaoui, Ali Hussein Terkaoui), ont adressé trois lettres ouvertes à Assad depuis le 1er février, l’invitant à « épargner le pays un bain de sang et à restituer le pouvoir usurpé par le Baas depuis 1963 ». En outre, selon le communiqué N°1 des intellectuels affirment bénéficier du soutien des tribus. Cette perspective inquiète le régime, car elle conduira indéniablement à la défection des militaires issus des tribus. Ce qui explique également l’utilité du déploiement de milliers de combattants du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution iranienne en Syrie pour défendre le régime et réprimer la population.

La date choisie pour le début des manifestations en Syrie est très judicieux. Elle correspond en effet au 48ème anniversaire du coup d’Etat mené par le Baas, le 8 mars 1963. Pour les Syriens, « quatre douzaines d’années de tyrannie et de dictature suffisent. Il est temps de prouver que le peuple syrien n’est pas moins courageux que les Tunisiens, les Egyptiens et les Libyens, et refuse l’humiliation ». Le mois de mars correspond également au début de la nouvelle année kurde, fête marquée en mars 2004 par un massacre commis par le régime contre les Kurdes à Qamichli (Est), que cette communauté promet commémorer comme il se doit !

L’étau semble se resserrer sur le régime syrien, qualifié de la pire dictature inspirée par la Corée du Nord et la Roumanie de Ceaucescu. Sa criminalité contre son propre peuple, connue depuis les massacres étatiques de Hama en 1982, mais également contre les Palestiniens (les massacres contre les camps palestinien au Liban et la guerre contre l’OLP de Yasser Arafat) et les Libanais (35 ans d’occupation, de pillage, d’assassinats politiques...) et son bellicisme en Irak (alliance avec Al-Qaïda), au Bahreïn (déstabilisation à travers les Chiites, Manama vient d’accuser la télévision officielle syrienne d’avoir diffusé des mensonges graves, en affirmant que l’Arabie saoudite a envoyé son armée pour réprimer au Bahreïn), et au Yémen (à travers les Houthi), dépassent de loin les défauts de Ben Ali, de Moubarak et de Kadhafi. Les Syriens affirment que ses jours sont désormais comptés.

Khaled Asmar

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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