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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 08:27

 

 

Point de vue de Khaled Asmar - Beyrouth


France-Syrie : visite officielle de Bernard Accoyer chez le dictateur de Damas ! Il n’a rien appris de l’expérience de Ben Ali en Tunisie ! (document vidéo)

http://mediarabe.info/spip.php?article1913

Nous nous joignons à Human Rights Watch pour lui rappeler la nature de ce régime. A Paris, personne ne pourra dire qu’on ne savait pas


lundi 24 janvier 2011 - 18h29, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Alors que le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer s’apprête à se rendre en visite officielle en Syrie, du 26 au 28 janvier, Human Rights Watch épingle, dans son rapport sur les droits de l’homme, le régime syrien, parmi d’autres dictatures, et accuse les pays occidentaux de complaisance à leur égard. Pourtant, "les responsables français, éclaboussés par la chute de Ben Ali en Tunisie, n’ont pas encore séché" !!

Bernard Accoyer, président UMP de l’Assemblée nationale, sera accompagné d’une délégation de députés issus tant de la majorité que de l’opposition. Ce qui atteste que l’aveuglément n’a pas d’étiquette politique. Marc Le Fur (UMP), vice-président de l’Assemblée nationale et vice-président du groupe d’amitié France-Syrie, Jean-Claude Guibal (UMP), Jérôme Lambert (PS) et François Loncle (PS), membres du même groupe d’amitié, feront le voyage à Damas alors que la dictature syrienne assène les coups aux intérêts français dans la région, notamment au Liban. Si cette visite s’inscrit dans la perspective du renforcement du dialogue entre les parlementaires français et syriens, ses retombées, le jour où le peuple syrien se révoltera, seront proportionnelles à la complicité et à la complaisance françaises avec la dictature.

 

La torture en Syrie, une monnaie courante que Monsieur Accoyer ne doit pas ignorer.

 

En effet, Human Rights Watch (HRW) indique, dans la partie consacrée à la Syrie de son rapport 2011 publié ce lundi, qu’« un grand nombre de gouvernements ont tendance à accepter les prétextes et arguments fallacieux avancés par des gouvernements répressifs, préférant adopter des stratégies complaisantes basées sur le dialogue privé ou sur la coopération, au lieu d’exercer de réelles pressions visant à assurer le respect des droits humains ». Et d’ajouter, le rapport 2011 souligne qu’« au lieu de faire preuve de fermeté à l’égard des chefs d’Etat responsables de violations de droits, de nombreux pays, dont plusieurs États membres de l’Union européenne, adoptent des politiques qui ne comportent aucun élément de pression susceptible d’inciter à un changement de politique dans ce domaine ».

Selon le rapport de HRW, les autorités syriennes continuent à violer fréquemment les droits civils et politiques des citoyens, et notamment en arrêtant des militants politiques et des défenseurs des droits humains, en censurant des sites web, en plaçant en détention des blogueurs, et en imposant des interdictions de voyager. L’état d’urgence décrété en 1963 demeure en vigueur, et les multiples agences de sécurité syriennes continuent à arrêter des personnes sans mandat d’arrêt et à les maintenir en détention sans contacts avec l’extérieur pendant des périodes prolongées. La Cour suprême de sûreté de l’État (CSSE), un tribunal d’exception dénué de presque toutes garanties de procédure, condamne régulièrement des activistes kurdes et des islamistes à de longues peines de prison. L’adoption au mois de janvier 2010 d’une nouvelle loi contre le trafic d’êtres humains a été la seule avancée positive au cours de l’année dernière.

Mais les procès devant la CSSE se multiplient et les condamnations sont de plus en plus sévères, à l’exemple du docteur Kamal Al-Labwani, médecin et fondateur du Rassemblement Libéral Démocratique, qui purge une peine de 15 ans d’emprisonnement pour avoir plaidé pour des réformes pacifiques !

Selon le rapport de HRW, la Syrie de Bachar Al-Assad peut facilement battre la paranoïa de la Tunisie de Ben Ali. En effet, quelques semaines avant la chute du dictateur de Tunis, celui de Damas a renforçait la loi syrienne relative à la presse, donné au gouvernement une mainmise absolue sur les médias et étendu son contrôle aux médias en ligne. La censure des sites web politiques est généralisée et touche des sites populaires tels que Blogger, Facebook, et YouTube. D’ailleurs, en décembre 2009, les services de sûreté de l’Etat avaient arrêté Tal Al Mallohi, une blogueuse étudiante de 19 ans, à cause d’un poème critique qu’elle avait écrit. Jusqu’à ce jour, les services de sécurité syriennes lui interdisent tout contact avec l’extérieur (...).

Un tribunal militaire a condamné en juillet Haytham Al Maleh, un éminent avocat des droits humains - et ancien juge - âgé de 80 ans, à trois ans de prison pour « affaiblissement du sentiment national » et « diffusion de fausses informations susceptibles de porter atteinte au moral de la nation ». Cette condamnation faisait suite à la diffusion par une chaîne de télévision d’opposition d’une interview téléphonique d’Al Maleh, dans laquelle il critiquait les autorités syriennes. En juin 2010 est intervenu l’arrestation et la détention de Kamal Sheikho, un membre des Comités de défense des libertés démocratiques et des droits de l’Homme en Syrie (CDF). Le 23 août, un autre membre des CDF, Ismail Abdi, qui détient la double nationalité syrienne et allemande et qui vit en Allemagne depuis 1997, a eu le même sort. Il était venu en Syrie en vacances. Un juge l’a interrogé en octobre, sur des accusations d’affaiblissement du sentiment national et d’appartenance à un groupe interdit.

Les multiples services de sécurité de la Syrie continuent d’arrêter des personnes sans mandat d’arrestation et refusent fréquemment de révéler pendant des semaines et parfois des mois les lieux où elles sont détenues -ce qui revient de fait à leur disparition forcée. Le sort de Nabil Khlioui, un homme de la région de Deir Al Zawr détenu en 2008 à cause de liens supposés avec les islamistes, demeure inconnu. Les autorités ont aussi gardé le silence quant au sort d’au moins 20 Kurdes détenus depuis 2008 à cause de liens supposés avec un mouvement séparatiste kurde.

Human Rights Watch a reçu de nombreux signalements de mauvais traitements et d’actes de torture commis par des agences de sécurité. Le Comité contre la torture des Nations Unies a exprimé en mai sa profonde préoccupation à propos des allégations nombreuses, persistantes et cohérentes relatives à l’utilisation systématique de la torture par des agents et des enquêteurs de la force publique.

Au moins cinq prisonniers sont morts en détention en 2010, sans qu’il y ait eu d’enquête sérieuse sur leurs décès de la part des autorités. En juin, les services de sécurité ont rendu le corps de Muhammad Ali Rahman à sa famille. Son corps présentait des signes de torture. Le droit syrien accorde aux services de sécurité du pays une large immunité pour les actes de torture.

Comme les années précédentes, le gouvernement n’a pas reconnu l’implication des forces de sécurité dans la disparition d’environ 17.000 personnes, membres pour la plupart de l’organisation des Frères musulmans, et d’autres militants syriens détenus par le gouvernement à la fin des années 70 et au début des années 80, ainsi que de centaines de Libanais et de Palestiniens détenus en Syrie ou enlevés au Liban.

Plus de deux ans après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des détenus qui avaient participé à une émeute dans la prison de Sednaya, en tuant au moins neuf, le gouvernement n’a divulgué aucune information sur les victimes. Les autorités n’ont pas relâché Nizar Rastanawi, militant éminent des droits humains qui a fini de purger une peine de quatre ans d’emprisonnement à Sednaya le 18 avril 2009, et il n’y a aucune information quant à son état de santé (...). Rappelons que la même prison de Sednaya avait connu un massacre en juillet 2008, quelques jours avant la visite de Bachar Al-Assad à Paris et sa participation au défilé du 14 juillet.

Ce sont ici quelques extraits du rapport de HRW qui permettent de conclure que les dirigeants français continuent de faire les aveugles face à la situation de plus en plus explosive dans ce pays, où le régime accentue la répression pour éviter un scénario à la tunisienne. La chute de Ben Ali avaient pourtant éclaboussés la classe politique française, qui a rétorqué « n’avoir rien vu ». Mais elle persiste à commettre la même erreur en Syrie. Aujourd’hui, nous nous joignons à Human Rights Watch pour lui rappeler ce qui se passe en Syrie : des pratiques partagées avec Saddam Hussein. Et pour cause, le Baas, dans ses deux branches syriennes et irakiennes, « boivent de la même source idéologique ».

Le maintien de la visite de Bernard Accoyer et de sa délégation à Damas, au moment où la Syrie passe à la vitesse supérieure pour vassaliser le Liban à travers le Hezbollah - pour l’instant - moins de six ans après le retrait de son armée du pays du Cèdre, sonnera comme une caution française au régime. Les méthodes qui figurent sur cet enregistrement, et qui avaient été appliquées au Liban avant avril 2005, y seront réexporter, avec l’assentiment d’Accoyer.

Khaled Asmar

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source« MediArabe.info »

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 17:04

 

 

 

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Iran, Algérie, Tunisie…

Par Alain Rubin

Pour aschkel.info et lessakele


 

 

 

Article associé


>Iran, la révolution Liberté pour Mansour, liberté pour Reza !! par Alain RUBIN


Hier soir, les télévisions nous ont longuement montré des Tunisiens de Kasserine. On a pu voir les bâtiments officiels incendiés, des chars dans les rues, et aussi des familles de victimes de la répression. On nous a aussi montré des Tunisiens de Belleville, quelques centaines, arborant le drapeau tunisien, réclamant le départ de « Ben Ali l’assassin ».


Par contre, à la télévision ce même soir, point d’Algériens, point d’image de manifestants dans les rues d’Algérie, pas d’interview de parents des victimes de la répression, et surtout, pas d’image de manifestations de franco algériens dénonçant la dictature FLN.


Mais peut-être qu’il ne se passe rien en Algérie ? Peut-être que les Algériens de France et les Franco-algérien sont-ils tous, unanimes, derrière le gouvernement prédateur du FLN ?


Parce qu’il ne se passe rien en Algérie ?

Curieux, non ?!


Vous ne trouvez pas que l’absence, dans les rues françaises, de ces milliers de jeunes, souvent si prompts à s’enflammer et à sortir manifester bruyamment et brutalement, drapeau algérien en avant, -drapeau algérien déployé et opposé au drapeau de la république française qui devrait lui céder la place-, ça a de quoi étonner ? Cela ne vous étonne pas ? Moi ça m’interpelle.


Le gouvernement algérien serait-il intouchable ?


Les manifestants Algéro-niçois, Marseillais ou autres, capables de dévaster les rues commerçantes de nombreuses agglomérations, belliqueux pour dénoncer les méchants sionistes, pour injurier les équipes de football ayant eu l’impertinence de battre l’équipe algérienne, ou pour toute autre motif, ces mêmes « jeunes » n’ont, jusqu’à ce jour, pas levé ne serait-ce qu’un cil pour dénoncer la répression et pour se déclarer solidaires des Algériens condamnés au chômage à vie, opprimés et/ou surexploités dans leur pays. 


Et les Kabyles ?


Ce silence des médias télévisés, ce mercredi soir 12 janvier, jour du nouvel an berbère, a de quoi surprendre. Il est d’autant moins compréhensible que, mardi 11 janvier en soirée, le MAK, qui a constitué un gouvernement Kabyle en exil, réunissait dans une mairie parisienne plusieurs centaines de ses membres et sympathisants. Son leader, chef du gouvernement en exil,  y commentera les manifestations qui secouent l’Algérie. Il annonçait : la Marche pacifique des Kabyles qui aurait lieu mardi matin à Tizi Ouzou.


Il y a un quart de siècle, les Kabyles ont ébranlé la dictature qui étouffe le peuple algérien. Il y a un quart de siècle, ils défiaient la dictature de Boumediene. Le gouvernement et l’islamisme se sont partagé les rôles pour l’estourbir. Par le mensonge et la répression policière pour les uns, par les massacres d’innocents (par et pour le djihad) pour les autres, ils se sont ingénié à briser le mouvement du peuple berbère kabyle. Ils n’y sont cependant pas parvenus.


« Les Kabyles sont dans les rues, pour leur dignité, pour la liberté, pour leur culture et leur langue, pas seulement pour demander la baisse du prix de l’huile et de deux trois autres produits ».


Un autre silence étrange...


Ce message du chef du gouvernement Kabyle en exil, nos médias français ont estimé qu’il ne devait pas être répercuté. Il devrait rester ignoré du plus grand nombre. Ce silence est un silence complice.


Les militants Kabyles combattent pour la Démocratie. Ils mènent aussi le combat pour la liberté de conscience et d’opinion. Ils mènent combat pour la liberté politique et religieuse, pour l’absence de tout monopole politique et religieux.


Comme nous l’avons rappelé devant les sympathisants et les militants du MAK, présents à la mairie du 16ème arrondissement mardi soir, leur combat est celui commencé au début des années vingt par la « glorieuse Etoile nord-africaine » : Souveraineté nationale, souveraineté populaire, construction et défense des outils de la souveraineté du peuple (presse libre, liberté d’organisation des partis, des associations, des syndicats indépendants de l’état, parlement souverain...), liberté religieuse dans le cadre de l’absence de monopole d’un culte, respect des cultures et de la langue des autochtones (langues berbères).


Nous avons rappelé : que pour nous, depuis notre enfance dans un quartier ouvrier parisien, les Kabyles ont toujours été des amis, des proches, généralement des ouvriers et toujours partie prenante du combat de la classe ouvrière française, comme en 1936 lors du grand mouvement de grèves d’occupation des entreprises (3,5 millions de grévistes) qui permettra au gouvernement de Léon Blum de faire voter les grandes lois ouvrières de juillet 1936.


Un autre absent dans les médias, hasard, étourderie ?


Dans un précédent article, je donnais des éléments sur la vague de grèves de masse qui soulève la classe ouvrière d’Iran ; grèves soutenues par la majorité des populations de la vaste et sinistre prison des peuples qu’est devenue l’Iran torturé par la contre révolution du fascisme khomeyniste.


Je donnais les noms des deux dirigeants syndicalistes du plus important syndicat ouvrier reconstruit, malgré et en dépit de la féroce dictature.

 


Libérez Massoud ! libérez Reza !!


A Téhéran, les travailleurs du transport sont entrés en grève totale, pour obtenir la libération du Président et du vice-président de leur syndicat.


Aucune information n’a transpirée dans les médias. Ces grèves, pour s’opposer à  ces persécutions de syndicalistes, n’existent pas pour l’AFP et pour tous ceux qui, suivant un chemin qui fut celui des staliniens, quand il y eu la révolution de 1956 en Hongrie,  quand se développa le mouvement du printemps de Prague en 1968, choisirent de dénoncer ces mouvements de la classe ouvrière et des peuples en prétextant : qu’ils seraient suscités, manipulés ou instrumentalisés par l’impérialisme américain, allemand ou autre...


Le lourd et coupable silence, face à ces événements iraniens, laissent à penser que les orphelins enthousiastes et/ou critiques, voire même très, très, critiques des gouvernements de la « patrie des travailleurs » (l’URSS du stalinisme et ses satellites) se sont trouvés une nouvelle « patrie des travailleurs », un pôle bien peu reluisant de « résistance à l’impérialisme US », en s’alignant derrière le pendeur- fusilleur Ahmadinejad.


Le silence des médias et de certaines formations politiques, devant les actions des travailleurs et des peuples d’Iran, a-t-il une autre signification ?


Malgré le silence complaisant, la crise se poursuit dans les sommets et les rouages de la dictature. Les hommes, chargés de réprimer, matraquer et tirer sur la foule, sont massivement victimes de dépressions. Le moral n’y est plus.


Des hommes, ayant volontairement optés pour devenir Bassidji ou pasdarans, vont se plaindre à leur médecin, souffrant de tristesse et de remords. C’est un signe parmi tant d’autres, qu’en haut, au sommet du fascisme en Iran, on ne peut plus gouverner comme avant, tandis qu’en bas, s’est largement engagée la reconstruction du mouvement ouvrier ; un mouvement ouvrier qui refuse de faire allégeance à la dictature ; un mouvement ouvrier et des grèves de masses, des grèves qui durent des semaines et bloquent des secteurs entiers.


Ce sont les signes nombreux qu’en bas on ne peut plus et on ne veut plus vivre comme depuis 31 ans et que l’on est capable d’actions énergiques...


Bref, n’en déplaise aux médias silencieux et aux politiciens aveugles ou complaisants, l’Iran est à la veille d’une libération de la société par elle-même.

Alain Rubin

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 10:07
Tunisie - Algérie : les émeutes de la jeunesse

 

http://jeanmarcelbouguereau.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/01/06/tunisie-algerie-les-emeutes-de-la-jeunesse.html

 

 

 

Emeutes à Bab El Oued , Triolé , Staouéli , ça commence à Salombier et ça reprend à Oued Chaiah. Du coté de Diar Djma3a et Sidi Mebrouk ça chauffe , Le Kilo de sucre à 120 D  et  pas de longements !

Internet est en train de bouleverser les méthodes de contestation et surtout de saper bien des régimes autoritaires, comme on l'a vu en Iran, en Chine où les dissidents sautent le « mur » numérique que les autorités ont essayé de mettre en place. On l'a vu ces derniers jours en Tunisie où les internautes jouent un rôle majeur dans le mouvement de protestation sociale qui se propage en Tunisie, à tel point que plusieurs sites officiels et gouvernementaux ont été bloqués ces derniers jours par des cyber-attaques. Ces attaques répondent à un mot d'ordre répandu sur internet par les "Anonymes" (Anonymous) qui se présentent comme un groupe d'internautes attachés à la liberté d'expression et reprochent aux grands médias internationaux de ne pas évoquer suffisamment la situation en Tunisie. Beaucoup de communications passent par Facebook ou par Twitter. Grâce à internet, "on découvre une société civile vivante, en marge des partis politiques", note Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), ONG basée à Paris. "Internet a servi d'instrument de mobilisation de la société civile. C'est un moyen de communication qui a une vitesse qui dépasse celle des autorités", a ajouté Mme Belhassen, elle-même tunisienne, établissant un parallèle avec la Birmanie ou l'Iran après l'élection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Les méthodes archaïques des censeurs de Ben Ali sont vite dépassées.

 

 

Le suicide, summum de la contestation désespérée

 

Après la mort mardi du jeune home de Sidi Bouzid qui s'était immolé par le feu, la contestation ne cesse de s'étendre. Au lendemain de ses obsèques plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées  à Sidi Bouzid. Une femme et ses trois enfants ont grimpé sur un pylône électrique menaçant de se donner la mort pour obtenir un emploi et un logement. La foule a défilé dans les rues de la ville, "Adieu Mohamed nous te vengerons!", "ton sang n'aura pas coulé pour rien", "Nous te pleurons ce jour, nous ferons pleurer ceux qui ont causé ta perte", ont scandé les habitants, a ajouté ce témoin présent dans le cortège. A Regueb, près de Sfax, Hamed Slimi, 26 ans, un chômeur a menacé de se suicider par électrocution du haut d'un pylône électrique pour dénoncer la corruption et l'inégalité face à l'emploi, avant de se faire promettre du travail par les autorités locales. A Metlaoui, zone minière théâtre de troubles sociaux en 2008, un jeune chômeur, Mosbah Al Jawhari, s'est immolé et a été transféré dans l'hôpital de Tunis. Enfin, à Chebba, une localité du centre-est, Mohamed Slimane, 52 ans, un ouvrier du bâtiment, père de quatre enfants dont deux diplômés de l'université sans emploi, a été retrouvé pendu mardi dernier, a indiqué un témoin. Selon Nizar Belhassine, l'homme atteint d'insuffisance rénale avait désespéré de recevoir une aide pour se soigner et nourrir sa famille.


Hier l'Algérie était le théâtre de véritables émeutes contre la hausse des prix, notamment dans le quartier populaire de Bab El Oued

 

 

Mais cette contestation touche d'autres couches de la société tunisienne. Des milliers d'avocats ont observé jeudi une grève très suivie dans tous les tribunaux tunisiens pour dénoncer la répression le 31 décembre d'une manifestation de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid, principal foyer de protestations contre le chômage et la précarité dans le pays. Une grève suivie par 95% des avocats dans l'ensemble des tribunaux, à l'appel du Conseil de l'Ordre des avocats. Alors que la veille à Sidi Bouzid la foule avait crié sa colère contre la cherté de la vie "qui a conduit Mohamed au suicide", hier c'était l'Algérie qui était le théâtre de véritables émeutes contre la hausse des prix, notamment dans le quartier populaire de Bab El Oued à Alger où des dizaines de jeunes ont manifesté contre la flambée des prix et affronté les forces de l'ordre à coups de pierres. Les prix de certains produits de base, comme le sucre et l'huile, ont récemment enregistré une hausse considérable en Algérie. Les émeutes de Bab el Oued s'inscrivent dans une contestation sociale sporadique qui touche régulièrement plusieurs villes du pays et se sont étendues à Oran et Blida.

 

L'attribution de logements sociaux provoque régulièrement des protestations en Algérie

 

Fin décembre, des incidents dans plusieurs quartiers périphériques d'Alger ont opposé durant trois jours les forces de l'ordre à des manifestants réclamant de meilleurs logements. L'attribution de logements sociaux provoque régulièrement des protestations en Algérie. La population a triplé depuis l'indépendance en 1962 et atteint quelque 36 millions d'habitants actuellement, mais la construction n'a pas suivi. Actuellement, 75% des Algériens ont moins de 30 ans et plus de 20% des jeunes sont chômeurs, selon le FMI. Cette situation les fait fuir vers l'Europe. Faute de visas, ils partent à bord d'embarcations de fortune au risque de leur vie. Tous les mois, les tentatives de dizaines d'entre eux échouent ou meurent en méditerranée mais il n'existe pas de statistiques fiables sur cette émigration. Même si ce genre d'émeutes sont devenues une sorte de sport national en Algérie, certains craignent un embrasement de la situation avec le possible effet de contagion tunisien, bien que l'on ne puisse guère comparer les deux régimes, même si Bouteflika finit son troisième mandat, appuyé sur l'armée.

 

 

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 09:14

 

 

La Corée du Nord met l’accent sur ses forces spéciales et ses blindés

 

http://www.opex360.com/2010/12/31/la-coree-du-nord-met-laccent-sur-ses-forces-speciales-et-ses-blindes/

31 décembre 2010 – 16:14

En octobre 2009, le général Walter Sharp, le commandant des forces américaines déployées en Corée du Sud, avait indiqué que l’armée nord-coréenne avait développé des capacités « non convetionnelles ou asymétrique ». « Je pense que les Nord-Coréens se sont probablement rendu compte qu’ils ne pouvaient pas gagner dans une offensive conventionnelle en règle » avait alors expliqué l’officier.

Ainsi, l’armée nord-coréenne aurait ainsi mis l’accent sur le développement de missiles munis d’ogives contenant des produits chimiques léthaux, la cyberguerre et les engins explosifs improvisés (IED).

Cette estimation du général Sharp a été confirmée, le 30 décembre de cette année, par le ministère sud-coréen de la Défense. Mais selon ce dernier, la Corée du Nord aurait également renforcé de manière significative ses forces spéciales, avec 200.000 hommes supplémentaires alors que les effectifs totaux de son armée sont restés identiques, avec 1,19 million de soldats.

Outre ses forces spéciales, Pyongyang a également renforcé sa flotte de chars de combat, en l’augmentant de 200 unités en deux ans. Désormais, l’armée nord-coréenne disposerait de 4.100 blindés, parmi lesquels figureraient au minimum 250 exemplaires du récent « Pokpung-Ho » (Tigre de Tempête), qui serait dérivé du T-72 russe conçu dans les années 1990.

Selon une source sud-coréenne citée par le magazine américain Defense News en août dernier, le Pokpung-Ho aurait une mobilité et une puissance de feu accrue par rapport au Chonma-Ho, d’une conception plus ancienne, dérivée du char T62 soviétique.

Et, pour faire bonne mesure, la Corée du Nord aurait également déployé le long de la frontière avec le Sud des canons autopropulsés de 170 mm susceptibles de lancer « un bombardement surprise massif » sur Séoul.

Par ailleurs, le ministère sud-coréen de la Défense estime que Pyonguang dispose suffisamment de plutonium pour fabriquer entre 6 et 8 armes nucléaires. Mais la Corée du Nord a encore du chemin à parcourir avant qu’elles soient opérationnelles.

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 15:22

MEMRI Middle East Media Research Institute

Dépêche  fr. n° 215

 

Le président du Soudan promet que si le Soudan est divisé, la nouvelle constitution sera basée sur la Charia.

 

NOTE IMPORTANTE : Le MEMRI dépend exclusivement de la générosité de ses donateurs. Ce sont eux qui lui permettent de mettre en ligne chaque jour de nouveaux rapports, traductions et extraits télévisés sous-titrés. Ainsi, n´oubliez pas de faire un don au MEMRI en cette fin d´année 2010 en cliquant ici : clicking here , ou adressez un mail en français à memri@memrieurope.com .

 

Grâce à vous, le MEMRI pourra poursuivre sa veille en 2011 aussi.

 

Ci-dessous des extraits d´une allocution publique donnée par le président du Soudan, Omar Al-Bashir, et diffusée sur Russia Today TV (et retransmise sur la télévision du Soudan) le 20 décembre 2010.

 

Voir les extraits vidéo sous-titrés en anglais : http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/2733.htm


Le président du Soudan Omar Al-Bashir : Si [le Soudan] est divisé, la constitution changera. La Charia deviendra la principale source de législation. L´islam deviendra la religion officielle de l´Etat, ainsi que le stipulera la constitution. L´arabe sera la langue officielle de l´Etat, ainsi qu´il sera stipulé dans la proc haine constitution.

 

[...]

De même qu´il y a du pétrole au sud [du Soudan], il y en a au nord. Le pétrole du nord est plus intéressant, durera plus longtemps et existe en plus grande quantité qu´au sud.

[...]



Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 08:14

Wikileaks - 9 milliards de dollars détournés sur le dos de son peuple par le génocidaire Omar El-Béchir tranquillement placés dans un compte britannique

logo wikileaks

Par Auguste Mouret

Article associé

>Honte à M.Abbas qui soutient le président soudanais accusé de génocide au Darfour

L'ex général Omar el-Béchir aurait détourné et placé de phénoménales sommes d'argent sur le compte du groupe Britannique Lloyds Banking Group (détenu à hauteur de 43,4% par le gouvernement Britanique) qui s'indigne de ces allégations par la voix de son porte-parole. Le président du Soudan ayant pris le pouvoir après un coup d'état en 1989  aurait donc détourné des recettes pétrolières d'après une note diplomatique révélé par Wikileaks hier par le biais de sont partenaire, le quotidien the Guardian. Il s'agirait d'un montant de neuf milliars de dollards (6,79 milliards d'euros).

Ce pays allant de guerres civiles en guerres civiles depuis sont indépendance en 1956 qui connaît la famine depuis de nombreuses décénnies est le plus vaste d'Afrique. Il détient pourtant un potentiel agricole considérable étant traversé du sud au nord par le Nil avec ses deux confluents, le Nil blanc et le Nil Bleu. La superficie de ses terres cultivables serait près de 840000 km carré et seulement une quinzaine de % de ses terres agricoles sont exploitées notamment par de l'élevage, le coton, le sésame, l'arachide, la gomme arabique dont il est le premier producteur mondial ainsi que le sorgho et le sucre. Ce pays a pourtant le potentiel de devenir le grenier à blé de l'Afrique, mais rien ne paraît pouvoir arrêter le conflit interne nord-sud à la fois éthnique et religieux qui déstabilise par ailleurs et d'une manière chronique ses neuf pays voisins.


Les conditions économiques sont fatalement influencées par le contrôle de la production du pétrole dans le sud du pays. Ont peut y trouver de très nombreuses compagnies pétrolières du monde entier dont la Chine qui en est le premier investisseur, le Canada et notre bien aimée Total Fina Elf qui n'en n'est pas la moindre. La guerre civile est essentiellement concentrée dans le sud comme les richesses pétrolières et serait en partie financée secrètement par les États Unis dans le but d'engendrer une scission entre le Sud et Khartoum l'islamique. Les USA aurait formé et armé l'Armée de Libération du Peuple Soudanais par l'intermédiaires de ses alliés, le Tchad et d'autres états voisins. L'ALPS a été dirigée par John Garang jusqu'à sa mort en Juillet 2005, formé lui même à l'école US Spécials Forces de Fort Benning en Géorgie.


Omar el-Béchir est sous le coup d'un mandat d'arrêt international de la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, il est aussi soupçonné de génocide dont notamment celui de la population du Darfour, une des régions Ouest du Soudan. Les famines successives que connaît ce pays sont toutes provoquées par l'homme comme le prouve le recouvrement topographique identique à celui des guerres civiles. Elles auraient provoquées au moins 2 millions de morts et bien plus de déplacés. Il existe maintenant la possibilité que ce pays soit scindé en deux par un référendum sur l'autodétermination du Sud Soudan qui aura lieu le 9 Janvier 2011, et donc l'éventualité d'un nouveau conflit généré par le partage des revenus pétroliers.


Omar el-Béchir

Lire aussi


Nil : quelles conséquences de l'indépendance du Sud Soudan ?

goodmorningafrika



Le Nord et le Sud Soudan doivent négocier les termes de l’indépendance du Sud dans de nombreux domaines et les discussions sont lentes voir non entamées parfois. La question de la gestion et du partage des eaux du Nil en fait partie.Il faut garder en tête que le Soudan est le pays du Nil. Le Nil blanc venu du Burundi et du Rwanda rencontre le Nil Bleu venu des hauts plateaux éthiopiens à Khartoum. L’utilisation et le partage des eaux du Nil représentent un facteur d’instabilité majeur dans la région.


Pourtant cette question est loin d’être une priorité dans une région où la guerre menace. La question des conséquences de l’indépendance du Sud Soudan sur le partage des eaux du Nil est donc une question largement hypothétique et semble t-il pas d’actualité dans les négociations sur place.  Si cette question n’est pas prioritaire pour le Sud Soudan elle l’est pour d’autres acteurs du jeu politique régional comme l’Egypte.
Le traité actuel de gestion des eaux du Nil est celui conclu en 1929 entre l'Egypte et la Grande-Bretagne coloniale , puis revu en 1959 . Il accorde aux Egyptiens un quota de 55,5 milliards de m3 et de 18,5 mds aux Soudanais, soit au total 87% du débit du fleuve.

Les quote parts de l’Egypte et du Soudan sont fondées sur l’hypothèsed’une utilisation nulle des eaux du Nil par les riverains en amont. Cependant cette hypothèse n’est plus d’actualité aujourd’hui.Par ailleurs, toute augmentation du débit naturel du Nil sera partagée à part égales entre les 2 pays et non pas au prorata de leurs quote-parts. Le même principe d’égalité sera appliqué aux eaux traditionnelles résultant des travaux dans la région du Sudd (à négocier aujourd’hui).Or la séparation du Sud Soudan bouleverse le bassin du Nil et pose la question de la prise en compte des besoins de ce nouvel Etat en eau. La quote part du Soudan sera t–elle divisée entre le Nord et le Sud, le Sud aura-t-il le même statut que les pays en amont (donc hypothèse d’une utilisation nulle). La renégociation du traité de 1959 est une nouvelle fois posée.
IL faut être réaliste l'accord de paix de 2005 prévoyait une démarcation de la frontière entre le Nord et le Sud, or 5 ans plus tard la démarcation n'est toujours pas effectuée. De même un accord préliminaire sur le partage des eaux du Nil vient juste d’avoir lieu (fin novembre).Lors des négociations le Sud Soudan a réclamé la moitié de la quote part du Soudan (9 milliards de m3 d'après l'accord de 1959) : irréaliste ! Il y a eu beaucoup d’accord abandonnés au Soudan ça ne serait pas le 1er...



Accord de 1929 (milliard de m3)
Accord de 1959 (milliard de m3)
Egypte
48
55,5
Soudan
4
18,5
Non alloué
32
0
Stockage
0
10
Total
84
84
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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 18:41

 

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Nous vous en parlions en Février dans cette article

Programme nucléaire en Birmanie ?

 

 

Une série de témoignages concordants suggère que la Birmanie construit secrètement dans la jungle tropicale une installation pour fabriquer des armes nucléaires, avec l'aide de Pyongyang, selon une note diplomatique américaine révélée par WikiLeaks et publiée hier.

"Les Nord-Coréens, aidés par des ouvriers Birmans, construisent un complexe sous-terrain et en béton armé qui mesure '500 pieds (152 m) de haut, de la grotte jusqu'à la colline au-dessus'", indique un télégramme américain obtenu par WikiLeaks et publié par le journal britannique The Guardian. Le document, émis par l'ambassade américaine à Rangoon, cite un officier birman ayant raconté avoir aperçu des techniciens Nord-Coréens à l'oeuvre.

Un homme d'affaires étranger a pour sa part dit avoir vu une barre d'acier renforcé, plus large que pour un usage habituel, être chargée sur une barge. Des dockers ont également déclaré avoir vu des cargos suspects.

Un autre télégramme, datant de 2004 et basé sur les propos d'un officier birman membre d'une unité de génie, révèle par ailleurs que des missiles sol-air sont assemblés dans une usine située à Minbu, une ville du centre du pays. Selon le militaire, 300 Nord-Coréens y travaillent, mais le télégramme américain note que ceci est hautement improbable, écrit The Guardian.

La junte militaire birmane a par le passé réfuté les informations selon lesquelles elle chercherait à se doter de l'arme atomique et qu'elle coopérait avec Pyongyang.
Mais en juillet la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait affirmé que la Corée du Nord avait récemment acheminé du matériel militaire en Birmanie.
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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 19:17

 

 

Les Etats-Unis et le Japon entament des manoeuvres aéronavales conjointes

3 décembre 2010 – 17:53

 

http://www.opex360.com/2010/12/03/les-etats-unis-et-le-japon-entament-des-manoeuvres-aeronavales-conjointes/

 

Près d’une semaine après des exercices avec son homologue sud-coréenne, l’US Navy vient d’entamer, ce 3 décembre, des manoeuvres avec la marine des Forces d’autodéfense japonaises, dans le secteur des îles de Shikoku, Kyushu et Okinawa, où est installée une importante base de l’armée américaine.

Ces exercices vont mobiliser, jusqu’au 10 décembre, 44.000 hommes, dont 34.000 militaires japonais, ainsi que 400 avions et une soixantaine de bâtiments, dont des destroyers de type AEGIS, spécialisés dans l’interception de missiles.

Bien que prévues de longue date, ces manoeuvres prennent un tour particulier après le bombardement par la Corée du Nord de l’île sud-coréenne de Yeonpeyong, le 23 novembre dernier. L’objectif de ces exercices, lesquels vont être observés par des militaires sud-coréens, est d’envoyer un message fort à Pyongyang.

« La Corée du Nord représente une menace immédiate pour la région autour de nous, et notamment pour la Corée du Sud et le Japon » a par ailleurs déclaré Hillary Clinton, la responsable de la déplomatie américaine, lors d’un déplacement au Kirghizstan, le 2 décembre. « Si elle venait à s’effondrer, elle constituerait une menace à moyen terme pour la Chine, en raison des réfugiés et d’autres formes d’instabilité. Et elle représente une menace sur le long terme pour le monde entier, en raison de son programme nucléaire et de ses exportations d’armes vers le monde entier », a-t-elle encore ajouté.

En attendant, et afin d’éviter une escalade militaire qu’il sera par la suite difficile à maîtriser, il s’agit de dissuader la Corée du Nord de réitérer son coup de force contre Yeonpeyong, même s’il n’est pas acquis que les menaces de représailles aient un quelconque effet : après le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan, en mars dernier, les Etats-Unis et la Corée du Sud avaient organisé une série d’exercices conjoints en mer Jaune. Ce qui n’a finalement eu aucun effet sur Pyongyang, à en juger par sa récente agression.

Reste que le nouveau ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-jin, ancien chef d’état-major des armées, a fait savoir que son pays « punirait l’agresseur sévèrement jusqu’à ce que la source d’hostilité soit éliminée » en cas d’une nouvelle attaque de Pyongyang. Cela étant, il a aussi estimé peu probable la perspective d’une nouvelle guerre. « Grâce aux forces combinées de Corée du Sud et des Etats-Unis, nous surveillons avec attention tout signe de possible provocation du Nord et nous sommes confiants dans nos moyens pour limiter et empêcher toute provocation » a-t-il affirmé.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:19

 

 

Obama place un porte-avions nucléaire en mer Jaune

 

http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/24/01003-20101124ARTFIG00728-obama-place-un-porte-avions-nucleaire-en-mer-jaune.php

Mots clés : BombardementsMer JauneTensions DiplomatiquesCORÉE DU NORDCORÉE DU SUDETATS-UNIS

Par Sébastien Falletti
25/11/2010 | Mise à jour : 09:12
Réactions (31

L'armée de Séoul est en alerte maximale. Les stratèges s'interrogent sur les buts de l'agression nord-coréenne. 

 


(Cliquez sur l'aperçu pour agrandir l'infographie)

 

Après l'humiliation, la riposte. Au lendemain de l'attaque nord-coréenne surprise en mer Jaune, Barack Obama et son allié Lee Myung-bak montrent les dents. Le président américain a décidé, en coordination avec son homologue sud-coréen, l'envoi du porte-avions nucléaire USS Washington pour dissuader Pyongyang de poursuivre ses provocations. Le mastodonte d'acier a quitté mercredi sa base de Yokosuka, au Japon, avec ses 6 000 hommes d'équipage et conduira dès dimanche des manœuvres en mer Jaune aux côtés de la marine du Sud. Le président Lee a promis d'«énormes représailles» si le royaume ermite tentait une nouvelle agression. Mais le Pentagone a immédiatement souligné le caractère «défensif» de l'exercice aéronaval.

Pris entre la nécessité de répliquer à l'attaque du Nord et la crainte d'un conflit généralisé dans la péninsule, Obama et Lee marchent sur la corde raide. «L'heure est venue de montrer sa force. Car les Nord-Coréens sont devenus sûrs d'eux, et, si on ne les arrête pas, ils vont prendre de plus en plus de risques», estime Daniel Pinkston, expert à Séoul de l'International Crisis Group. Le régime socialiste fait le pari que le gouvernement et la population du Sud ne sont pas prêts à payer le prix d'une guerre dévastatrice et ne passeront pas à l'acte, en dépit du désir de revanche des militaires, humiliés coup sur coup par le torpillage d'une corvette en mars et le bombardement de l'île de Yeonpyeong.

 

Le président coréen Lee Myung-Bak a promis d'«énormes représailles» si Pyongyang tentait une nouvelle agression.
Le président coréen Lee Myung-Bak a promis d'«énormes représailles» si Pyongyang tentait une nouvelle agression.Crédits photo : Yonhap/AP

 

 

Les deux premières victimes civiles

 

L'armée du Sud est en alerte maximale et a annoncé le déploiement de batteries d'artillerie supplémentaires sur ce bout de terre situé à seulement 12 km des côtes ennemies. Les 1 500 habitants, dont plus de 400 ont été évacués, ont découvert un spectacle de désolation au lendemain de l'attaque : près de 70 maisons ont été ravagées par les incendies. Surtout, dans les gravats, les sauveteurs ont retrouvé les corps des deux premières victimes civiles, venant alourdir le bilan de deux militaires tués et de dix-huit blessés.

Un choc pour certains habitants du pays du Matin-Calme, toujours techniquement en guerre avec le Nord depuis 1953, mais qui avaient pris l'habitude de réagir avec détachement aux accrochages frontaliers. Les bombardements contre des civils ébranlent certains jeunes d'habitude peu concernés. «Cela a l'air sérieux, cette fois-ci», affirme Haeyoung, journaliste. «J'ai très peur», ajoute Bomi, professeur de musique dans les beaux quartiers de la capitale. Des rumeurs, circulant à coups de textos annonçant la mobilisation des réservistes, inquiètent les garçons. Mais à l'université Hankuk, la vie continue, et les cours sur la politique étrangère américaine se déroulent dans le calme. «Je ne suis pas inquiète. La plupart des étudiants ne prennent pas cette affaire au sérieux», explique Hyunju, 23 ans.

Au sommet de l'État, les stratèges tentent de décrypter les raisons de l'agression de Pyongyang. La thèse d'une opération à visée intérieure afin d'asseoir la légitimité du fils héritier de Kim Jong-il tient la corde. «Nous voyons cela comme un coup de force visant à renforcer l'unité et le soutien à la succession dynastique en mettant en scène le leadership de Kim Jong-un», a déclaré le ministre de la Défense, Kim Tae-young. Le bombardement serait un instrument de la montée en puissance du troisième fils du «Cher Dirigeant», sorti de l'ombre il y a à peine deux mois lors d'un congrès exceptionnel du Parti. À l'heure où les rumeurs sur la santé chancelante de son père se multiplient, le jeune général de 28 ans conduit des purges drastiques pour mieux contrôler l'appareil. «L'attaque visait à démontrer à une population épuisée la force du régime», confirme Pinkston. Une stratégie agressive qui doit également assurer au petit prince rouge la faveur de l'armée, acteur indispensable à la réussite de la succession.

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 09:30

 

 

 

Tension exacerbée Nord-Coréenne par les manoeuvres en Mer Jaune

 

  


 

 news.yahoo

 

 

La Corée du Nord a rendu jeudi responsables Séoul et Washington de ses tirs d'obus meurtriers et s'est dite prête à frapper de nouveau la Corée du Sud, qui a annoncé renforcer ses moyens militaires en mer Jaune.

 


"La mer occidentale (mer Jaune) est devenue une poudrière où les risques de confrontations et d'affrontements entre le Nord et le Sud perdurent uniquement parce que les Etats-Unis ont de façon unilatérale tracé la ligne illégale de démarcation" entre les deux pays, a déclaré un haut responsable militaire nord-coréen, en faisant référence à la fin de la guerre de Corée (1950-1953).
"Par conséquent les Etats-Unis ne peuvent échapper à leur responsabilité dans le récent échange de tirs", a-t-il ajouté.
La Corée du Nord a tiré mardi 170 obus visant l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, selon l'armée sud-coréenne: 90 sont tombés à la mer et 80 ont semé le chaos sur l'île, tuant quatre personnes. Les forces de Séoul ont riposté, également par des tirs d'obus.
Tandis qu'un groupe aéronaval américain, avec à sa tête le porte-avions George Washington, faisait route vers la région, les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas fixé de réunion à brève échéance, hésitant sur le comportement à adopter face aux actions erratiques de Pyongyang.
Ayant eu mardi des civils bombardés pour la première fois depuis la guerre, la Corée du Sud a décidé d'envoyer des renforts militaires dans cinq de ses îles de la mer Jaune proches de la Corée du Nord, dont celle de Yeonpyeong. Le gouvernement "a décidé de nettement augmenter les forces armées, dont les troupes terrestres, sur les cinq îles de la mer Jaune" au nord-ouest de la Corée du Sud, a déclaré Hong Sang-Pyo, un haut responsable sud-coréen.
Quelques heures avant, la Corée du Nord avait annoncé qu'elle était prête à frapper de nouveau le Sud, en accusant encore une fois son voisin d'avoir ouvert les hostilités.
Le régime stalinien de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), nom officiel de la Corée du Nord, a affirmé avoir répliqué à un exercice militaire organisé par Séoul dans cette zone contestée de la mer Jaune. "La RPDC, qui fait grand cas de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne, est en train de faire preuve d'un contrôle de soi surhumain, mais les pièces d'artillerie de l'armée de la RPDC, qui défend la Justice, restent prêtes à tirer", a indiqué le gouvernement nord-coréen.
Les Etats-Unis ont affiché mercredi leur soutien à la Corée du Sud et vont effectuer avec elle des manoeuvres aéronavales de dimanche à mercredi prochain, en engageant le porte-avions George Washington. Selon un communiqué des forces américaines en Corée, ces exercices militaires étaient prévus avant que ne se produise mardi "l'attaque d'artillerie non provoquée" nord-coréenne. Cela démontre l'engagement américain "à la stabilité régionale à travers la dissuasion".
Pour le ministère sud-coréen de la Défense, ces entraînements communs "défensifs" visent à accroître la dissuasion contre le Nord.
Un exercice militaire en juillet dernier, qui était prévu en mer Jaune (ouest de la péninsule coréenne), avait été déplacé en mer du Japon (est) apparemment à la suite de protestations de la Chine qui s'est élevée contre ces manoeuvres et la présence d'un porte-avions américain en mer Jaune, entre ses côtes et celles de Corée.
La Chine est opposée à "toute provocation militaire", a déclaré jeudi le Premier ministre Wen Jiabao, sans préciser à quoi il faisait référence.
Dans ce climat tendu, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a reporté sa visite à Séoul prévue vendredi, officiellement pour un problème "d'emploi du temps". Pékin est l'une des rares soutiens dans le monde de la Corée du Nord.
Trois jours après ses tirs d'artillerie sur l'île de Yeonpyeong, la Corée du Nord a averti vendredi que les manoeuvres conjointes du Sud et des Etats-Unis en mer Jaune poussaient un peu plus la péninsule au bord de l'affrontement armé.

Les exercices militaires, auxquels participe le porte-avions à propulsion nucléaire USS George-Washington, doivent débuter dimanche et s'étendre sur quatre jours. Ils étaient programmés avant l'accrochage qui a causé la mort de deux civils et deux militaires sud-coréens.

Pyongyang a fustigé "un projet insensé mené par des éléments belliqueux" qui ne fera que "pousser un peu plus la région au bord de l'affrontement armé", rapporte l'agence officielle KCNA.

Cette rhétorique est habituelle de la part de la Corée du Nord, mais prend un autre relief depuis le bombardement de mardi, le plus lourd subi par la Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

Le président Lee Myung-bak a parallèlement nommé son conseiller à la sécurité, Lee Hee-won, au poste de ministre de la Défense.

Il remplace Kim Tae-young, dont la réaction a été jugée trop lente face aux tirs d'artillerie nord-coréens sur l'île sud-coréenne, près de la frontière maritime des deux pays en mer Jaune. L'armée sud-coréenne a répliqué 13 minutes après les tirs adverses, sans qu'on puisse connaître l'impact de cette riposte.

"IL FAUT SE VENGER"

Plusieurs centaines d'anciens militaires sud-coréens ont manifesté dans la ville-frontière de Paju vendredi, accusant le gouvernement de faiblesse.

"Il faut se venger de cette bande de fous furieux. Il faut qu'on leur montre qu'on ne joue pas avec la Corée du Sud", a déclaré Kim Byeong-su, président d'une association d'ex-marines.

Lee Hee-won est un militaire de carrière qui prône une armée "intelligente", capable d'anticiper et de réagir vite face au comportement jugé imprévisible de son voisin du Nord.

La presse le décrit comme un officier chevronné en matière d'opérations et bien au fait de la coopération avec les Etats-Unis, principal allé de Séoul.

La Corée du Sud a prévenu qu'elle entendait profiter de ces manoeuvres navales pour envoyer un message clair à sa voisine.

La Chine, sollicitée pour apaiser les tensions sur la péninsule coréenne en raison de ses liens étroits avec Pyongyang, estime pour sa part que ces manoeuvres sont de nature à menacer sa sécurité et la stabilité régionale.

Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a dit avoir transmis aux Américains les préoccupations de Pékin à ce sujet. Le président Barack Obama devrait s'entretenir de la situation dans les jours qui viennent avec son homologue chinois Hu Jintao, a fait savoir la Maison blanche.

Hong Lei a déclaré que la reprise des négociations à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord devait constituer un ordre du jour prioritaire.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français.

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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