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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 08:41
Thierry Meyssan, Nicolas Sarkozy et les Juifs
par Henri Pasternak

Article paru dans L’Arche n°604 (août-septembre 2008).
Numéro spécimen sur demande à info@arche-mag.com.
(Reproduction autorisée sur internet, avec les mentions ci-dessus.)


Début juillet 2008, au moment où le dessinateur Siné faisait scandale en établissant un lien entre le fils de Nicolas Sarkozy, la religion juive et l’argent, un autre amalgame de ce genre passait totalement inaperçu. L’auteur, pourtant, n’est pas moins connu que Siné: il s’agit du journaliste conspirationniste Thierry Meyssan. Son article est intitulé «Opération Sarkozy: comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française».

Ce texte n’a pas encore eu, chez nous, les honneurs de la presse écrite. Mais il circule sur internet en diverses langues: français, anglais, espagnol, allemand, portugais, italien, russe… Et il sert déjà de «référence» à des auteurs de tout poil, depuis les polémistes européens ou nord-américains d’extrême droite et d’extrême gauche, jusqu’à la presse latino-américaine d’inspiration castriste et chavézienne.

L’article est long et verbeux, mais son argument, comme nous le verrons, tient en quelques mots: Nicolas Sarkozy est l’agent d’une puissance occulte associant les États-Unis et Israël, les Juifs et la CIA.

Dans cet article – paru d’abord sur le site de Thierry Meyssan, Voltairenet.org – on apprend que le président de la République française est un agent des services secrets américains, lesquels l’ont recruté, dans sa prime jeunesse, à travers… le deuxième mari de la deuxième femme de son père.

Nous n’entrerons pas dans le détail des machinations décrites par M. Meyssan, un homme qui s’est fait une spécialité de nier les attentats du 11-Septembre et à qui Fiammetta Venner a consacré une biographie significativement intitulée L’effroyable imposteur (Grasset, 2005). Ce qui nous retiendra ici, c’est un phénomène déjà relevé par divers observateurs qui ne sont pas nécessairement des amis politiques du chef de l’État: la part de l’antisémitisme dans un certain discours «anti-Sarkozy». Car l’obsession antijuive est omniprésente dans l’article de Thierry Meyssan.

S’ensuit-il que toute critique de Nicolas Sarkozy serait suspecte d’antisémitisme? Certes pas. Même si le président de la République était juif (il ne l’est pas), chacun aurait le droit de se prononcer sur sa politique, voire sur sa personne, sans risquer aucun soupçon de cet ordre. Il demeure qu’un certain discours (nous soulignons bien: un certain discours) anti-sarkoziste s’alimente directement aux fantasmes antisémites, et qu’à son tour ce discours entretient et diffuse ces fantasmes.

Le dessinateur Siné, quand il s’en prenait au fils de Nicolas Sarkozy en des termes pour le moins douteux, dans l’article qui lui valut son renvoi de l’hebdomadaire Charlie Hebdo, n’avait pas connaissance de l’article de Thierry Meyssan. Mais aucun de ces deux textes n’est apparu ex nihilo. Tous deux relèvent d’un discours qui circule depuis quelque temps déjà, dans les milieux les plus divers. Et qui n’en a sans doute pas fini de circuler.

S’agissant de Thierry Meyssan, le phénomène est d’autant plus intéressant à observer que l’intéressé s’est longtemps efforcé de maintenir une distance entre ses thèses conspirationnistes et le discours antisémite. Certes, une crise interne dans le Réseau Voltaire – l’association, devenue officine, dont il est le fondateur – avait jadis fait apparaître des accusations d’antisémitisme de la part d’anciens adhérents. Mais, lorsqu’il s’est lancé dans l’industrie conspirationniste associée aux attentats du 11-Septembre, M. Meyssan a veillé à ne pas reprendre à son compte les accusations antijuives qui avaient fleuri très tôt dans la mouvance «11-Septembriste», tant dans les milieux de l’extrême droite classique que dans les milieux spécifiquement «antisionistes».

Dans ses premières divagations sur le prétendu complot du 11-Septembre, M. Meyssan n’avait accusé que le gouvernement Bush et d’autres forces obscures qui, selon lui, dirigent les États-Unis. Cependant, il est une règle empirique selon laquelle tout conspirationnisme, quelle que soit son inspiration initiale, finit tôt ou tard – souvent, assez tôt – ­ par verser dans l’antisémitisme. M. Meyssan n’a pas dérogé à la règle.

On se souvient de ses accointances avec divers organes exotiques, qui avaient donné naissance en novembre 2005 à une rencontre où, sous la dénomination «Axis for Peace», trônaient des personnalités telles que l’ex-humoriste Dieudonné et un fort contingent d’adeptes de la secte d’extrême droite dirigée par l’Américain Lyndon LaRouche. On se souvient aussi de son voyage au Liban en 2006, aux côtés de Dieudonné (encore lui) et de plusieurs militants d’extrême droite. On se souvient enfin du livre délirant qu’il a publié en mai 2007, où il expliquait la guerre qui opposa Israël au Hezbollah à l’été 2006 par une conspiration du «sionisme» et de l’Empire américain. Jamais, cependant, Thierry Meyssan n’était allé aussi loin dans l’invocation explicite du signifiant «juif» pour rendre compte de l’une de ces conspirations dont il a le secret.

L’article «Opération Sarkozy…» a d’abord été publié, le 10 juillet 2008, sur le site internet du Réseau Voltaire. Puis il en a disparu, du moins dans sa version française. On l’a vu alors circuler sur divers sites d’extrême gauche et d’extrême droite. 

Durant cette période, la paternité du texte a été mise en doute par certains des adeptes habituels de M. Meyssan, tant le facteur «juif» y était visible. Des commentateurs de la mouvance conspirationniste ont émis l’hypothèse que le véritable auteur du texte était Emmanuel Ratier, un prolifique journaliste d’extrême droite spécialisé dans la dénonciation du péril juif. (Ces mêmes commentateurs conspirationnistes ne se démarquaient pas pour autant du contenu de l’article ; ils étaient gênés par la crudité des références juives, au lieu du codage «sioniste» qui est généralement de mise.)

Et soudain, le 19 juillet, l’article est revenu sur le site du Réseau Voltaire, avec quelques petites «rectifications» dont nous parlerons plus loin. L’article était suivi du bref avis que voici:


«Les informations contenues dans cet article ont été présentées par Thierry Meyssan lors de la table ronde de clôture de l’Eurasian Media Forum (Kazakhstan, 25 avril 2008) consacrée à la peopolisation et au glamour en politique.

L’intérêt suscité par ces informations a conduit l’auteur à rédiger le présent article qui a été publié par
Profile, le principal news magazine russe actuel.

Plusieurs versions et traductions non autorisées de cet article ont été diffusées alors que le site du Réseau Voltaire était hors service. Nous vous prions de considérer le présent article comme le seul valide.»



En désavouant les «versions et traductions non autorisées de cet article», M. Meyssan espérait se distancier des passages outrancièrement antisémites qui y figuraient, et qu’il avait masqués dans la version finale datée du 19 juillet. Hélas, comme dit Corneille, «il faut bonne mémoire après qu’on a menti». M. Meyssan avait oublié qu’une version espagnole de son texte, datée du 10 juillet, publiée tout à fait officiellement sur le site du Réseau Voltaire, contenait les «dérapages» antijuifs hâtivement gommés entre le 10 juillet et le 19 juillet. Cette version espagnole fut elle aussi retouchée, mais trop tard (il en va de même pour la version portugaise). Nous en reproduisons ci-dessus quelques passages, rigoureusement identiques à ceux des «versions et traductions non autorisées».

Mais à chaque chose son temps. Lisons l’article «Opération Sarkozy: comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française». Nous ne retiendrons pas les péripéties du récit inventé par M. Meyssan, car elles relèvent d’un genre (le conspirationnisme) qui n’est amusant qu’à faible dose. L’obsession antijuive, cependant, saute aux yeux.

Si les mille détails du récit ressemblent à autant de lièvres fous dans une garenne, deux facteurs le structurent fortement: l’Empire américain, représenté notamment par la CIA, et les Juifs, représentés notamment par les Rothschild. Et puisque, nous est-il dit en introduction au texte, «Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française», ces deux facteurs sont omniprésents.

Au terme du récit, on n’a pas appris grand-chose sur Nicolas Sarkozy, ni sur les États-Unis, ni sur les Juifs, mais on est édifié sur ce qui se passe dans la tête de Thierry Meyssan.

La question posée par Thierry Meyssan peut se résumer ainsi: comment Nicolas Sarkozy, «un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël», a-t-il pu accéder à la présidence? Réponse: il y a du complot là-dessous. Et cela remonte loin dans le temps.

Ainsi, voici comment Georges Pompidou est devenu, en 1962, le premier ministre du général de Gaulle: «Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.» L’axe «américano-sioniste» est déjà là: Pompidou représente les Rothschild, qui représentent les Juifs, qui ont partie liée avec les États-Unis.

Peu importe que Georges Pompidou soit entré dans l’entourage du général de Gaulle dès la Libération, qu’il n’ait passé que quelques années à la banque Rothschild, et que le général de Gaulle en ait fait son directeur de cabinet en 1958, c’est-à-dire quatre ans avant sa nomination au poste de premier ministre. L’«enquêteur» Meyssan n’a même pas pris la peine de vérifier ces faits pourtant élémentaires. Car présenter la nomination de Pompidou en 1962 comme le fruit d’une «alliance» entre de Gaulle et «la famille Rothschild», c’est conforter le mythe de la toute-puissance juive, d’autant que cette «alliance» est censée s’inscrire dans le jeu des relations entre le général et «les Anglo-Saxons».

Quant à la raison profonde pour laquelle le nom de Pompidou était essentiel à ce point du récit, elle tombe sous le sens. Georges Pompidou a pour bras droit Édouard Balladur, lequel aura pour bras droit Nicolas Sarkozy. La piste de l’agent placé par les Juifs au sein du pouvoir gaullien conduit donc, tout droit, à Nicolas Sarkozy.

Dira-t-on que le mot «juif» n’a pas été prononcé? Il ne faut pas attendre longtemps. Car voici l’arbre généalogique de Nicolas Sarkozy, selon Thierry Meyssan. «Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit [sic] l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.»

Il n’aurait pas fallu trente secondes à un enfant de dix ans, muni d’un ordinateur avec accès à Google, pour savoir que la mère de Nicolas Sarkozy n’est pas une «roturière juive originaire de Thessalonique» mais la fille d’une catholique française et d’un Juif originaire de Thessalonique, lequel a immigré très jeune en France où il s’est converti au christianisme. Mais pourquoi s’encombrer de telles informations? L’important est de faire figurer le mot «Juif». Il est bien là. Et il reviendra sous la plume de M. Meyssan.

Entre-temps, on découvre que Charles Pasqua, lequel – du fait de mille péripéties rocambolesques dont nous vous épargnons le détail – est un personnage clé du complot au centre duquel figure Nicolas Sarkozy, est selon Thierry Meyssan «officier d’honneur du Mossad». Que signifie cette appellation? Rien, sauf pour les obsédés du complot «sioniste».

Car peu après nous apprenons que «Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild». Les Sages de Sion sont dans la place. Et Édouard Balladur est évidemment dans le coup.

D’ailleurs, «suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique». N’oublions pas que l’article de Thierry Meyssan est issu d’une intervention au Kazakhstan, remaniée pour publication en Russie: dans ces milieux, de telles «négociations» étaient – et sont encore – très mal vues…

Nous avons droit ensuite à des «révélations» sur le parti socialiste français, lequel est sous la coupe de «dix mille» trotskistes (pas un de moins) qui sont tous en réalité, à l’image de Lionel Jospin, des agents de la CIA. Puis, s’agissant toujours du parti socialiste, cette information cruciale: «Strauss-Kahn, d’origine juive marocaine, est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis».

Là, on se frotte les yeux. Qu’est-ce que cette «origine juive marocaine» vient faire ici? Et on compare les versions. Miracle: sur la version mise en ligne le 19 juillet, Dominique Strauss-Kahn n’est plus juif et n’a plus aucun lien avec le Maroc. Mais la mémoire de l’internet contient la version espagnole publiée, sur son site et sous son logo, par le Réseau Voltaire: là, Dominique Strauss-Kahn est bien «de origen judío-marroquí». 

M. Meyssan n’explique pas en quoi la mention de cette «origine» est nécessaire à la compréhension de la vie politique française. Ses lecteurs ont sans doute des réponses.

Nous arrivons maintenant à l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence. C’est à ce moment que le complot va se manifester dans toute sa force. Nicolas Sarkozy, après avoir passé de brèves vacances sur le yacht «de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild» (toujours elle), entre en fonctions. Et son pouvoir, nous explique Thierry Meyssan, «s’appuie avant tout sur quatre hommes».

Le premier des quatre est Claude Guéant, «secrétaire général du palais de l’Élysée». Il est simplement défini comme «l’ancien bras droit de Charles Pasqua» – et ce dernier, nous le savons déjà, est «officier d’honneur du Mossad».

Second homme de confiance: «François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.»

Le troisième des hommes de Nicolas Sarkozy est «Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique», présenté par Thierry Meyssan comme «fils de l’ancien directeur de l’Agence juive». Une définition cocasse, pour qui a connu le regretté Georges Lévitte ; mais Thierry Meyssan tenait manifestement à placer le mot «juif».

Le quatrième des cavaliers de l’Apocalypse sarkozienne, toujours selon Thierry Meyssan, est «Alain Bauer, l’homme de l’ombre». C’est un «ancien Grand-Maître du Grand Orient de France». Voilà, du moins, ce que dit la version «rectifiée» mise en ligne le 19 juillet. La version originelle est plus complète. Selon elle, Alain Bauer est «petit-fils du Grand rabbin de Lyon, ancien Grand-Maître du Grand Orient de France». Et la version espagnole confirme: «Nieto del Gran Rabino de Lyon». Tout s’explique.

On ne s’arrête pas en si bon chemin. M. Meyssan nous apprend que l’«agent traitant» de Nicolas Sarkozy à la CIA, Frank Wisner Jr., a veillé à faire nommer Bernard Kouchner au ministère des affaires étrangères «avec une double mission prioritaire: l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France». (Devinette: parmi les «clients» potentiels de M. Meyssan, qui est concerné par l’indépendance du Kosovo, et qui est concerné par la politique arabe de la France?)

Puisque Bernard Kouchner est entré en scène, une brève notice biographique s’impose. Celle de M. Meyssan – du moins dans sa première version, son cri du cœur – commence ainsi: «Kouchner, un Juif d’origine balte». Trente secondes de recherches auraient suffi à l’«enquêteur» Meyssan pour découvrir que Bernard Kouchner est né à Avignon d’un père juif et d’une mère protestante. Pourquoi M. Meyssan tenait-il à faire de lui un «Juif d’origine balte»?

Il est vrai que, d’une version française à l’autre, M. Kouchner a été «déjudaïsé». Mais les versions espagnole et portugaise du Réseau Voltaire ont bonne mémoire: «Kouchner, judío de origen báltico» ou «um judeu de origem báltica».

Le feuilleton «judéo-sioniste» continue. Les vacances américaines de la famille Sarkozy inspirent à Thierry Meyssan le «supplément d’information» que voici: «La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.» On n’en voudra pas à M. Meyssan d’ignorer que Commentary n’est plus la revue de l’American Jewish Committee, et que lorsque M. Agostinelli s’y est «exprimé» c’était dans une lettre de lecteur au sujet d’un article un peu trop pessimiste, selon lui, quant à l’avenir de la société française. L’essentiel est qu’une fois encore, M. Meyssan nous indique la nature de ses obsessions.

Et ce n’est pas fini.

Passons rapidement sur une affirmation grotesque («L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale») et arrêtons-nous sur l’avant-dernière phrase de l’article. Il y est question du mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni: «Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild». L’épouse d’un banquier d’affaires «sioniste» et un «associé-gérant chez Rothschild»: on ne pouvait rêver plus bel assortiment pour caractériser la personne de Nicolas Sarkozy, «un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël».

C’était là, nous l’avons dit, l’avant-dernière phrase de l’article. Voici la phrase suivante, la dernière donc: «Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire?».

Il semble que, pour voir qui est M. Meyssan, on n’ait plus besoin de grands éclaircissements.
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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 08:01
Difficile d'y déceler la main du Hezbollah, pourtant très présent au Nigéria, à cette heure...

00:57
 Nigéria : le ministère des Affaires étrangères israélien a indiqué qu'aucune rançon n'avait été réclamée en échange de la libération de l'homme d'affaires israélien enlevé dans la nuit de mardi à mercredi dans le pays. (Guysen.International.News)

00:34 Nigéria : les responsables du Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger ont déclaré mercredi qu'ils seraient prêts à aider le gouvernement israélien à localiser et négocier la libération du citoyen israélien kidnappé dans la nuit de mardi à mercredi dans le pays, si Israël en faisait la demande. (Guysen.International.News)

Israeli kidnapped in Nigeria

Ynet learns 60-year-old businessman from central Israel abducted by four armed men in coastal city of Port Harcourt on Tuesday night; his driver arrested in connection with incident. Israeli ambassador to Nigeria sent to area to monitor release efforts

Roni Gal

Latest Update:  08.27.08, 22:34 / Israel News

The main militant group in Nigeria's oil-producing Niger Delta said on Wednesday it would help find and negotiate the release of an Israeli engineer kidnapped in the region if asked to do so.

 

"We may assist the Israeli government in locating and negotiating the release of the hostage if requested to do so through its ambassador," the Movement for the Emancipation of the Niger Delta (MEND) said in an e-mailed statement.

 

The kidnapped man is a 60-year-old businessman from the city of Raanana in central Israel. His family asked not to reveal his identity. The identity of the four abductors is unknown.  Unfortunately, it is known that the victim is a diabetic.

 

The businessman's friend, Ron Eisen, who was with him in Nigeria, said that Israeli business associates in Nigeria have the man's insulin.  Eisen stated how well-liked the kidnapping victim had been among his colleagues and wished for a quick resolution to the situation that would bring him back to Israel safely. 

 

Earlier Wednesday, Yossi Levy, a spokesman for the Foreign Ministry, told Ynet, "All we can say at the moment is that an Israeli businessman was kidnapped from the coastal city of Port Harcourt in Nigeria, near the rivers' delta.

 

"This area has been known for years as a designated kidnapping and smuggling area and as a tense region on the backdrop of political, tribal tensions. The motives behind the Israeli national's abduction are unclear at this stage."

 

"The Foreign Ministry's situation room has appointed a special operations team to closely monitor the developments and try to speed up the release process. Israel's Ambassador to Nigeria Moshe Ram is in the city where the abduction took place and is closely handling the necessary

inquiries."

 

The businessman's 33-year-old daughter told Ynet on Wednesday afternoon, "In the meantime, we have no news. All we know is that he was kidnapped and we are waiting for information.

 

"We are waiting for the kidnappers to call and tell us what they want. They should call people at the Foreign Ministry, the Israeli Embassy in Nigeria, the company, us, someone. We are standing here and waiting to hear what they want, because at the moment we have no information.

 

"It's all in their hands. We are waiting for any information – what the kidnappers want, where he is being held. In the meantime we don’t even know who took him. No one has claimed responsibility so far. We still don’t know if its criminally or nationalistically motivated."

 

A chronicle of kidnappings  

Nigerian police spokeswoman Rita Inoma-Abbey said the expatriate's driver has been arrested in

connection with the incident and that no further details are immediately available.

 

Nigeria is Africa's leading oil exporter and the United State's fifth largest oil supplier, exporting some 2.5 million barrels a day. Nigeria's gunmen have launched an all-out war against the country's oil industry, which has significantly reduced Nigeria's oil reserves and led to a destruction of the power supply.  

 

The abduction of foreign workers from Nigeria's oil industry is a known phenomenon. Hundreds of local and foreign workers employed in these facilities have been kidnapped in recent years.

The abductions are usually members of local armed gangs, who answer to local criminals. Most of the abductees are released after a few days in exchange for a ransom.

 

About a month ago, the Nigerian army announced that eight foreign nationals were kidnapped by gunmen in Port Harcourt. Several hours later, the abductees were released by the gunmen safe and sound. The army spokesman said at the time that a ransom had not been paid for the abductees.

 

 

The Associated Press contributed to this report

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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 16:02
Les Israéliens revendiquent leur rôle dans l'opération 

Des spécialistes israéliens auraient préparé leurs collègues colombiens pour l'opération de libération.

Les experts  israéliens en matière d'opérations spéciales auraient réussi un très beau coup, en supervisant l'entraînement des commandos colombiens qui ont libéré Ingrid Betancourt. Israël Ziv, patron d'une société de conseil en matière de sécurité, Global CST, et ancien chef des opérations à l'état-major, ainsi que Yossi Kupperwasser, ex-patron du service de recherche des renseignements militaires, ont été vus dans la base où le commando colombien s'est entraîné dans un environnement spécialement conçu pour ressembler à celui du lieu où était détenue Ingrid Betancourt.

Plusieurs dizaines de spécialistes du renseignement et autres missions spéciales ont participé à la formation de leurs collègues colombiens. Israël Ziv, cité par la presse à son retour de Bogota, a pour sa part qualifié ce fait d'armes d' «Entebbe colombien», une allusion à l'opération menée il y a trente-deux ans, jour pour jour, à plusieurs milliers de kilomètres d'Israël, en Ouganda, pour sauver les 244 passagers d'un avion d'Air France détourné par des Palestiniens et des extrémistes allemands.

«Ingrid Betancourt était devenue au fil des ans un symbole de la lutte internationale contre le terrorisme, a affirmé Israël Ziv au quotidien Haaretz. L'opération qui a été menée pour la libérer est digne des unités spéciales de n'importe quelle armée dans le monde» , a ajouté ce général de réserve. Il a toutefois eu le triomphe modeste et n'a pas donné l'impression de tirer la couverture, en soulignant qu'il ne « faut pas exagérer notre part dans cette opération». Un responsable de Global CST, cité par les médias, a expliqué que la société a aidé les Colombiens à s'organiser « comme il faut dans la lutte antiterroriste, à exploiter correctement les renseignements et à penser de façon efficace d'un point de vue opérationnel et stratégique».

Coopération militaire

L'intervention israélienne dans le drame d'Ingrid Betancourt date d'un an et demi, lorsque les autorités colombiennes ont demandé l'aide de l'État hébreu dans leur lutte contre les Farc. Cette démarche a été facilitée par les relations très étroites entretenues par les deux pays sur le plan militaire. Israël a ainsi vendu à Bogota des avions, des drones, avions de reconnaissance sans pilotes utilisés pour des missions de surveillance, ainsi que du matériel de renseignement. À la demande du ministère de la Défense, Global CST a répondu à la demande de la Colombie.

La coopération israélo-colombienne n'a pas toujours été harmonieuse. Un ancien colonel israélien, Yair Klein, a été récemment arrêté à Moscou à la demande de la Colombie qui a demandé son extradition. Cet ex-militaire condamné à dix ans de prison à Bogota a été reconnu coupable d'avoir entraîné les milices des barons de la drogue, comme Pablo Escobar à la fin des années 1980. C'est pour éviter ce genre de bavure due à des mercenaires devenus incontrôlables que le ministère de la Défense a imposé des règles du jeu très strictes sur l'exportation du savoir-faire d'anciens hauts responsables de l'armée et des services de sécurité.

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 20:28
Le Crif saisit Sarkozy
16 juin 2008 - les confidentiels de la rédaction du Figaro.

Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) vient de demander à Nicolas Sarkozy la création d’une commission d’experts indépendants dans une affaire opposant France 2 à Philippe Karsenty depuis six ans.


Lire sur : http://www.lefigaro.fr/

Ce dernier avait mis en cause l’honnêteté de la chaîne et de son correspondant en Israël dans la diffusion d’un reportage où l’on voyait un Palestinien, pris entre deux feux, protéger son enfant.

Le correspondant avait indiqué que l’enfant était mort, touché par des balles israéliennes, déclenchant une poussée de fièvre dans les pays arabes.

Or, plusieurs professionnels estiment que ces images ont pu être mises en scène.

France 2 a attaqué Philippe Karsenty pour diffamation. Il vient de gagner son procès en appel. Pour le Crif, la vérité sur cette affaire ne pourra venir que d’une enquête réalisée par des experts en analyse d’images, balistique, traumatologie et médecine légale.

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 19:43
Veille stratégique

8 juin - La Syrie cherche à acquérir des systèmes antiaériens S-300, des chasseurs Mig-29 ainsi que des sous-marins Amur 1650

La presse israélienne s’inquiète du fait que la Syrie cherche à obtenir auprès de la Russie de nouveaux armements dont des systèmes sol-air S-300, des chasseurs Mig-29 et 2 sous-marins Amur 1650.

Depuis 3 ans, la Syrie aurait dépensé selon Israël plus de 3 milliards de dollars en armements contre seulement 100 millions en 2002. Elle a d’ailleurs commencé à recevoir des systèmes sol-air à courte portée Pantsyr-S1 commandés à la Russie.

Sources : The Jerusalem Post.

- La presse israélienne s’alarme fréquemment de nouvelles acquisitions potentielles de la Syrie : ont déjà été évoqués des avions de combat Su-30, des missiles tactiques Iskander, des systèmes sol-air S-300 ainsi que des avions de combat Mig-29M et des intercepteurs Mig-31E. Mais peu de contrats ont été signés au final faute de moyens financiers suffisants principalement. A ce titre, il est intéressant de noter que l’Iran a contribué au financement des Pantsyr-S1 en cours de livraison à la Syrie contre une partie de ces équipements ! Quant au contrat pour des Mig-31E, rien n’est venu confirmer leur livraison à ce jour...


7 juin - La Syrie a reçu ses premiers systèmes antiaériens Pantsyr-S1E

La Syrie aurait reçu son premier lot de 2 systèmes antiaériens Pantsyr-S1E (SA-22 "Greyhound" dans la classification OTAN) ainsi que des simulateurs associés. 10 autres Pantsyr-S1E devraient être livrés d’ici août 2008 sur les 50 commandés en 2007.

Dans la cadre d’un accord de coopération militaire signé avec la Syrie, 10 des 50 systèmes commandés par la Syrie seront livrés à l’Iran contre une contribution financière dépassant la seule acquisition de 10 Pantsyr-S1E. L’Iran, qui souhaiterait se doter à terme d’une cinquantaine de Pantsyr-S1E, étudierait plusieurs options.

La Syrie souhaiterait également acquérir des systèmes à longue portée S-300PMU (SA-10 "Grumble"), voire le tout nouveau S-400 Triumf (SA-21 "Growler"), afin de mieux protéger son espace aérien, notamment contre les incursions des chasseurs israéliens.

Source : Jane’s.

- Le Pantsyr-S1E est entré en production en 2007 chez le russe KBP qui l’a conçu. Le système comprend 12 missiles sol-air à courte portée associés à 2 canons de 30mm montés sur un châssis chenillé ou à roues selon les besoins du client. Outre la Syrie (et l’Iran), il a été commandé par les Emirats Arabes Unis et la Russie. Au total, le carnet de commande de KBP comprend 64 systèmes dont 24 livrables en 2008.

7 juin - Le Venezuela a reçu tous ses hélicoptères Mi-17, Mi-35 et Mi-26 commandés à la Russie

Le Venezuela a désormais reçu l’intégralité des 20 hélicoptères de transport Mi-17, 10 hélicoptères de combat Mi-35M et 3 hélicoptères lourds Mi-26T2 commandés à la Russie. Un autre unité d’hélicoptères pourrait voir le jour si la Vénézuela commande des hélicoptères de combat russes Mi-28NEh comme il en aurait l’intention. Les premiers Mi-28N pourraient alors être livrés dès 2009.

Source : ARMS-TASS, Altair, Royfc.

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 12:49

Monde

Ordinateur Farc: Interpol confirme l'authenticité de documents impliquant Chavez
http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/info_express/monde/monde_detail/(contenu)/227324

Interpol a confirmé jeudi "l'authenticité" de documents informatiques trouvés dans les ordinateurs d'un chef de la guérilla tué marxiste colombienne, prouvant, selon Bogota, des liens entre les dirigeants du Venezuela et de l'Equateur avec les Farc.

Phot non datée ni située, publiée par Interpol, du numéro 2 des Farc Raul Reyes travaillant sur un ordinateur portable

"Nos experts n'ont trouvé aucune altération des données figurant sur ces ordinateurs", a déclaré le secrétaire général d'Interpol Ronald Noble à Bogota lors d'une conférence de presse.

"Les experts étrangers d'Interpol n'ont découvert aucune preuve d'altérations, d'ajouts ou de suppressions dans ces archives", a ajouté M. Noble.

Les ordinateurs appartenaient à Raul Reyes, numéro deux des Farc abattu le 1er mars lors d'un raid en territoire équatorien de l'armée colombienne.

M. Noble a rendu hommage à l'imposant travail de ses experts qui, a-t-il précisé, ne "connaissaient pas l'espagnol" et ont dû contrôler quelque 37.812 documents écrits, soit "l'équivalent de 395 millions de pages du Web".

Des informaticiens australiens, sud-coréens et singapouriens de l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC, Interpol) ont participé à cette expertise, qui prouve selon les autorités colombiennes, que la guérilla est "financée et armée par le président vénézuélien Hugo Chavez" (gauche) et que les Farc "ont participé au financement" de la campagne présidentielle du chef de l'état équatorien Rafael Correa (socialiste).

Les spécialistes, a indiqué M. Noble, ne se sont pas prononcés sur "la précision, les sources, ou le fond des documents" incriminés.

Toutefois, l'interprétation de ces documents, dont certains ont été publiés dans la presse, est sujette à caution car les noms des dirigeants de la guérilla mais également ceux de leurs interlocuteurs avaient été changés et codés par Raul Reyes.

Fin mars, la Colombie avait déjà, toujours sur la base de ces documents, accusé les Farc de vouloir se lancer dans le terrorisme international et indiqué avoir saisi un stock d'uranium appauvri.

Des experts consultés par l'AFP avaient minimisé ces informations en soulignant que la guérilla ne disposait pas des structures industrielles permettant une utilisation militaire de ce métal.

Les récentes fuites dans la presse sur ces documents ont provoqué un regain de tensions entre la Colombie et ses voisins du Venezuela et d'Equateur.

Les dirigeants des deux pays ne dissimulent pas leur exaspération contre leur homologue Alvaro Uribe (conservateur).

Le président vénézuélien a qualifié jeudi lors d'une conférence de presse de "show de clowns" l'annonce par Interpol de l'authenticité des documents.

"C'est un show de guignols qui ne mérite de mon point de vue aucun commentaire sérieux", a déclaré à l'AFP M. Chavez qui a longuement dénoncé la partialité du patron américain d'Interpol, mettant l'accent sur les contradictions entre ses déclarations et un document technique remis aux journalistes à l'issue des ses déclarations.

Hugo Chavez a également annoncé qu'il prendrait de nouvelles mesures économiques et politiques contre le gouvernement d'Uribe qu'il accuse de n'avoir pas respecté ses engagements d'entretenir des relations cordiales avec ses voisins lors du sommet début mars du Groupe de Rio à Saint-Dominigue.

En revanche à Washington, les informations faisant état de liens entre Chavez et les Farc ont été qualifiées de "très inquiétantes" par le département d'Etat.

Le Washington Post a affirmé jeudi que de hauts responsables vénézuéliens avaient proposé leur aide aux Farc pour obtenir des missiles sol-air, afin de modifier en leur faveur l'équilibre des forces.

L'ancien candidat libéral (opposition) à la présidence colombienne Rafael Pardo soutient dans un éditorial du quotidien El Tiempo que la tactique du président Uribe, en organisant des fuites dans la presse, n'a "pas abouti à ce que ces gouvernements (du Venezuela et d'Equateur) coupent leurs relations avec les Farc, mais avec le gouvernement colombien".
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 14:06
Al Arabiya : Deuxième attaque en deux jours contre une voiture diplomatique saoudienne à Athènes
mardi 15 avril 2008 - 12h01
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Selon « Al Arabiya », une deuxième voiture diplomatique appartenant à l’ambassade d’Arabie saoudite en Grèce, a été plastiquée. C’est la deuxième agression en deux jours qui vise les intérêts saoudiens à Athènes. Pour la police grecque, c’est un groupe inconnu d’extrême gauche qui serait à l’origine de ces attentats à la bonbonne de gaz.

Mais plusieurs observateurs ne manquent pas de lier ces agressions aux menaces proférées par le président syrien Bachar Al-Assad contre l’Arabie, à la veille du sommet arabe de Damas. Ces observateurs rappellent les étroites relations qui liaient la Syrie à la Grèce, pendant la guerre froide. les deux pays avait un adversaire commun, la Turquie.

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 18:56
A l'occasion d'un simple exercice de défense passive de quelques jours, qui a commencé ce dimanche en Israël, c'est toute la région qui est à cran. Ces manoeuvres, destinées à préparer le pays à toute éventualité, simulent une attaque généralisée de plusieurs ennemis (par ordre d'intervention : Hezbollah, Syrie, Hamas, Iran), la majorité d'entre eux lovés aux frontières d'Israël ou disposant de voies de passage pour y accéder. Mais ce scénario semble rédigé à la façon d'une stratégie-fiction devant se situer aux alentours de 2009 (puisque s'y ajoutent des missiles iraniens qui, s'ils étaient tirés de leur pays d'origine, ne pourraient actuellement atteindre le territoire israélien. A cette heure, les Mollahs ne nous ont pas encore donné leur date de sortie d'usine, mais y travaillent d'arrache-ongles des mains et des pieds).

Ces bruits de guerre de Troie, qui visent à recenser si la population fait preuve de sang-froid et de discipline dans une éventuelle descente aux abris, si les secours sont prêts, synchronisés, si les pompiers répondent aux appels et injonctions, fait frémir les rédactions jusqu'à Paris. Le journal "Le Monde" est aux premières loges, fixant ses jumelles sur un village chrétien dont il raconte les hantises, les souvenirs de la guerre précédente : seulement voilà, la bourgade dont Pénélope Mouna Naïm, à la botte de Damas, raconte la vie quotidienne, Qolyaa, n'existe pas, n'a jamais existé et n'a jamais été bombardée!

http://www.menapress.com/

Le Monde : un message de propagande islamiste par paragraphe (info # 010704/8)
Par Michaël Béhé à Beyrouth
lemonde © Metula News Agency














Qolayaa, c’est où ?




Je croyais avoir vu le pire mais je me trompais. L’article de Mouna Naïm, publié par Le Monde d’hier Le Liban sud s’inquiète des manœuvres militaires israéliennes dépasse tout ce que l’on peut faire d’ignoble dans la profession que j’exerce. Chaque paragraphe y figure une tentative de substitution de mensonges propagandistes à la vérité.

 

Un exercice de défense passive que Le Monde transforme en "manœuvres militaires"

A commencer par le titre, déjà : en fait de "manœuvres militaires" inquiétantes, les voisins (Israël. Ndlr.) ont entrepris un exercice de défense passive. Un drill dont la fonction est de vérifier l’état de protection de leurs civils, qui inclut, à en croire Haaretz, (information confirmée par écrit à 18 :05 locales par le porte-parole de Tsahal. Ndlr. [1] et [2]) l’organisation de la survie sous des bombardements de roquettes, d’armes de destructions massives, et contre les éventuelles émanations toxiques qui s’échapperaient de complexes pétrochimiques atteints par leurs ennemis.




Bashar al-Assad, bien avant le sommet de Damas,-
( I
l a fait un rêve. Et alors ? (info # 010504/8)
Par Ilan Tsadik
assad © Metula News Agency -)
aurait massé plusieurs milliers de réservistes près de la frontière libanaise, persuadé qui si jamais Israël attaque, ses tanks le feraient en traversant la plaine de la Bekaa (par le Liban, donc) sur l'axe Beyrouth-Damas. Comme s'il ne lui agréait pas de franchir le Golan. Cette information a été confirmée, infirmée, réaffirmée puis démentie... ce qui semble sûr, c'est qu'il y a bien du mouvement, à faire fuir les troupeaux d'antilopes, du côté syrien. Assurément, le but psychologique est de faire pression sur le Liban, qui n'y voit que du feu, et, en toute éventualité, de continuer à mener ses guerres médiatico-politiques par procuration, plutôt que de risquer de s'engager directement, en face à face, à partir du seul territoire qu'il aurait à défendre ou à reprendre, à savoir le Plateau du Golan. Il préfère donc prêter le flanc ou présenter ses arrières que de se battre, le couard, tout en laissant croire qu'il a déjà deviné d'où viendrait l'agression qui n'aurait pas lieu, mais sait-on jamais?

Ses affidés du Hezb. et de ladite opposition libanaise à l'indépendance de ce même pays sont les premiers à avoir été mis sur les nerfs, prompt à s'éclairer des visions suicidaires, frisant parfois le ridicule, de leur guru syrien :

15:08
 L'ancien ministre libanais des Affaires étrangères, Fawzi Sallouh, a qualifié dimanche d'« infraction à la loi internationale » l'exercice de la défense passive israélienne prévu ce mardi. Il a indiqué que l'armée libanaise, le Hezbollah, ainsi que le peuple libanais étaient tous prêts pour parer « à toute agression de la part d'Israël ».  (Guysen.International.News)

Un à un de déclarer que cet exercice du "home front" israélien constitue une "agression" contre les lois universelles (de la gravité ou de la pesanteur, à n'en pas douter!)

Mais, pour ne pas être en reste, même Siniora, Ministre tout aussi fictif que les agressions qu'il perçoit, a demandé à l'Armée libanaise de se mettre en état d'alerte, au cas où la fiction serait, tout bonnement, une ruse de la réalité... Et le Hezbollah, concurrencé par l'armée officielle du Liban, aussitôt de se saisir de son sabre de bois. On remarquera la perspicacité de ses leaders, confirmant une lapalissade qui viendrait à un enfant de 5 ans  :

un exercice de défense passive est donc bien une étape préparatoire en cas de conflit... Clausewitz va se retourner dans sa tombe...

Sinon que la rhétorique guerrière consiste à en diluer et transférer le sens, de la "défense passive" à l'action offensive...

On observe le même phénomène paranoïde sur des sites d'info prétendûment liés à certains milieux d'opposition iranienne, comme Iran-Press-News, qui fait jouer la même inversion intentionnelle pour réactualiser un vieux texte de Michel Chossudovsky*, altermondialiste canadien, datant de l'an dernier qui nous annonçait déjà que c'était celle-là, c'était la bonne... -voir plus bas- :

-également sur les liens entre les "anti-guerre" Canadiens, les Islamistes et le Hezbollah : voir :
The Cairo Clique: Anti-Zionism and the Canadian Left, By Terry Glavin* :
http://www.ict.org.il/apage/27486.php -

18:26
 Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem a affirmé dimanche que le grand exercice de la défense passive est une étape dans les préparatifs israéliens en vue d'une guerre. « Le Hezbollah décèle dans cet exercice le caractère agressif d'Israël qui nécessite de notre part d'être sur le qui-vive », a-t-il déclaré.  (Guysen.International.News).

Laissons, pour l'instant de côté ce qui se passe dans la tête des voisins limitrophes d'Israël et faisons défiler le panorama bien plus loin à l'Est, aux frontières de la Mollachie : il y a peu, le pouvoir central irakien, d'obédience pourtant shiite, venait de se rebeller contre une influence de moins en moins discrète, de la part de son puissant voisin iranien. Depuis, de trêve en opérations spéciales, la tension monte et il est certain que tout cela mènera, très bientôt le Général D. Petraeus et l'ambassadeur Ryan Crocker à Badgad à témoigner devant le Congrès, de l'importance de l'engagement terroriste iranien en Irak :


17:07 Irak : des combats meurtriers ont opposé dimanche miliciens chiites du leader radical Moqtada Sadr et les forces américaines à Bagdad. Bilan : 20 morts. (Guysen.International.News)

Al-Sadr militia prep for U.S., Iraqi fighting

By Sharon Behn
April 5, 2008



Iraqi Shi'ite men weep during the funeral of an Iraqi man killed in a purported raid by U.S. forces.

Militiamen loyal to anti-American cleric Muqtada al-Sadr are positioning explosives to defend the major routes into Baghdad's Sadr City neighborhood in anticipation of a major battle with U.S. and Iraqi government forces, residents said yesterday....

Si on y ajoute l'arrivée prochaine d'un nouveau porte-avions US dans les eaux du Golfe arabo-persique, l'Abraham Lincoln, selon Dekafiles, on comprend mieux les origines de ce soudain vent de folie sur le Moyen-Orient, à la lumière des deux sources suivantes, qui ne sont ni américaines ni israéliennes, mais bien :

1) d'une part, articulées directement par les services secrets russes
2) et par un prophète altermondialiste canadien, le fameux Michel Chossudovsky, qui nous garantit depuis au moins deux ans, à chaque retour du printemps, qu'on est arrivé au point de non-retour et que le "plan Tirannt", - dans les cartons depuis Bill Clinton -, va, cette fois, être acté :

si l'on en croit Iran-Press-News, se serait bien lui qui aurait complété les craintes des Russes, tout dernièrement, en insistant sur le caractère "agressif" de ces manoeuvres citoyennes israéliennes. Son "plan d'attaque" dans le détail, ci-dessous,

comme si les militaires n'avaient pas pour habitude de contourner les prédictions trop bien partagées pour suivre une voie imprévisible par l'ennemi. On notera, en tout cas, un ensemble de données factuelles qui ont varié depuis l'an passé, comme le récent départ de l'Amiral Fallon, qu'il pouvait encore voir en grand maître de guerre, chargé de superviser les opérations depuis son vaisseau-amiral. Mais, également, qu'à l'époque, il interprétait tout mouvement de manoeuvre italien, allemand, iranien ou autre, comme la preuve indélébile que le coup d'envoi était déjà donné au Pentagone ou/et à Jérusalem. Voici donc de quoi sont peuplées les nuits de cauchemar des Iraniens, Syriens, du Hezbollah et de tous ceux qui les suivent en chantant, dans leurs fantasmes d'Apocalypse... :


http://lessakele.over-blog.fr/article-18280171.html :

http://en.rian.ru/world/20070330/62861432.html


U.S. ready to strike Iran in early April - intelligence source -1
18:02 | 30/ 03/ 2007



Nom de code TIRANNT : les plans de guerre US contre l’Iran
Un pays nommé « Karona »


Mondialisation.ca, Le 23 fevrier 2007
- 2007-02-21



Dubaï, Émirats arabes unis, 21 février 2007 – Baptisé du nom de code

TIRANNT, "Theater Iran Near Term" (« Échéance proche théâtre Iran »),

par ses planificateurs militaires US, ce plan a déjà identifié des milliers de

cibles en Iran dans le cadre d’un Blitzkrieg (guerre-éclair) du type « Shock

and Awe » (« choc et effroi ») qui en est à sa phase finale de préparation.

Selon le journal koweïtien Arab Times, une attaque contre l’Iran selon le

plan TIRANNT pourrait survenir n’importe quand entre fin février et

fin avril. Mais cette appréciation de prend pas en compte la confusion dans laquelle se

trouvent les forces au sol US en Iraq ni le retrait prématuré de plusieurs milliers de

militaires britanniques du théâtre de guerre iraquien, dont une grande partie étaient

stationnés dans le sud de l’Iraq,

à proximité immédiate avec l’Iran. Révélé en avril dernier par William Arkin, un ancien analyste

de renseignement US, dans le Washington Post, TIRANNT a été établi en mai 2003, suite

à l’invasion de l’Iraq.

"Début 2003, alors même que les forces US étaient sur le pied de guerre contre l’Iraq, l’armée

de terre avait déjà commencé à mener une analyse pour une guerre de grande envergure

contre l’Iran.

L’analyse, appelée TIRANNT, pour "theater Iran near term" (« Échéance proche théâtre Iran »
), était couplée avec un scénario de simulation d’une invasion par le corps des Marines et

d’une réplique de l’Iran avec des missiles. Les planificateurs US et britanniques

conduisaient simultanément un jeu de stratégie sur la Mer Caspienne. Et Bush donna l’ordre

au Commandement stratégique US d’élaborer un plan d’attaque global contre des

armes iraniennes de destruction massive. Tout cela va déboucher en dernière analyse sur

un nouveau plan de guerre pour des « opérations importantes de combat » contre l’Iran,

dont des sources militaires confirment désormais qu’il existe sous forme de projet

[Ce plan d’urgence baptisé CONPLAN 8022 serait activé en cas d’un second 11 septembre, à supposer que l’Iran en soit l’instigateur].... Dans le cadre de TIRANNT, les planificateurs

de l’Armée de terre et du Commandement central US on envisagé à la fois des scénarios à

très court et à moyen terme d’une guerre contre l’Iran, incluant tous les aspects d’une

opération importante de combat, depuis la mobilisation et le déploiement de forces

jusqu’aux opérations de stabilisation après la guerre, suite à un changement de régime. » (William Arkin, Washington Post, 16 avril 2006).



La décision de cibler l’Iran ne doit pas nous surprendre. Déjà sous l’administration Clinton,

le Commandement central US (USCENTCOM) avait formulé en 1995 des « plans de théâtre

de guerre » pour envahir d’abord l’Iraq puis l’Iran.

"Les intérêts généraux et les objectifs de sécurité nationale exprimés dans la Stratégie

nationale de sécurité (NSS) et dans la Stratégie militaire nationale (NMS) du

Président constituent les fondements de la stratégie opérationnelle du Commandement

central US. La NSS ordonne la mise en œuvre d’une stratégie de double

« containment » (=limitation de l’expansion de l’ennemi, terme forgé pour

qualifier l’encerclement de l’Union soviétique pendant la Guerre froide, NdT) des

deux États-voyous que sont l’Iraq et l’Iran, dans la mesure où ces deux États représentent

une menace pour les intérêts US, pour d’autres États dans la région et pour leurs

propres citoyens. Le double containment est destiné à maintenir l’équilibre des forces dans

la région sans dépendre ni de l’Iraq ni de l’Iran. La stratégie opérationnelle de l’USCENTCOM

est basée sur nos intérêts et focalisée sur les menaces. L’objectif de l’engagement US, tel

qu’il est défini dans la NSS , est de protéger les intérêts vitaux des USA dans la région :

un accès ininterrompu et sûr pour les USA et leurs alliés au pétrole du Golfe. « (USCENTCO souligné par nous)

En accord avec le séquençage des opérations établi par le CENTCOM en1995, les plans

pour cibler l’Iran ont été activés dans le cadre de TIRANNT immédiatement après l’invasion

de l’Iraq. Confirmée par Arkin, la composante opérationnelle de l’agenda militaire

concernant l’Iran a été lancée en mai 2003 « quand les concepteurs de modèles et

les spécialistes du renseignement ont assemblé les données nécessaires pour une analyse

de scénario à grande échelle en vue d’une guerre contre l’Iran. » (Arkin, op cit). En

octobre 2003, divers scénarios pour une guerre contre l’Iran ont été envisagés.


La zone de compétence (Area of Responsability) du CENTCOM.

"L’Armée de terre, la Marine , l’Aviation et les Marines ont tous préparés des plans de bataille

et ont passé quatre ans à construire des bases et à s’entraîner pour l’"Operation

Iranian Freedom" (« Opération liberté iranienne »). L’Amiral Fallon, nouveau chef

du Commandement central US, a hérité de plans informatisés portant le nom TIRANNT

(Theatre Iran Near Term)." (New Statesman, 19 février 2007)

Simultanément, les diverses composantes parallèles de TIRANNT ont été mises en

place, notamment le "Concept d’opérations" des Marines.

"Les Marines, entre-temps, ont été non seulement engagés dans les plans de guerre

du CENTCOM, mais se sont concentrés sur leur propre spécialité, l’ « entrée forcée ».

En avril 2003, le Corps des Marines a publié son "Concept d’opérations" pour une

manœuvre contre un pays fictif, qui explore la possibilité de déplacer des forces de navires

vers la terre ferme, contre un ennemi donné, sans établir auparavant une tête de pont sur

la côte. Bien que l’ennemi du Corps des Marines soit décrit seulement comme un

pays révolutionnaire profondément religieux nommé Karona, il s’agit indubitablement de

l’Iran – avec ses Gardiens de la révolution, ses armes de destruction massive et ses

ressources pétrolières.

Divers scénarios impliquant les missiles iraniens ont aussi été examinés dans une autre

étude, démarrée en 2004 et connue sous le nom de BMD-I (défense de missiles balistiques

– Iran). Dans cette étude, le Centre d’analyse de l’armée de terre a modélisé les

performances des systèmes d’armement US et iraniens pour déterminer le nombre de

missiles iraniens dont on pourrait s’attendre à ce qu’ils percent les défenses de la

coalition (occidentale).

La planification au jour le jour du traitement de l’équipement en missiles de l’Iran échoit

au Commandement stratégique US à Omaha. En juin 2004, Rumsfeld a alerté le

commandement pour qu’il se prépare à appliquer le CONPLAN 8022, un plan global d’attaque

qui inclut l’Iran. Le CONPLAN 8022 prévoit que les bombardiers et les missiles soient prêts

à entrer en action dans les douze heures suivant un ordre présidentiel. La nouvelle

force d’intervention, m’ont dit mes sources, est surtout préoccupée par le fait que, dans le

cas où elle serait appelée à procéder à des frappes globales rapides contre certaines cibles

en Iran en cas d’urgence, il faudrait faire savoir au Président que la seule option possible

est nucléaire. » (William Arkin, Washington Post, 16 avril 2006).



L’Amiral William J. Fallon, qui vient de succéder au Général John Abizaid à la tête

du Commandement central US, est un pilote de guerre expérimenté, qui a bombardé le

Vietnam de 1968 à 1975…

 "Choc et effroi"

La planification militaire US prévoit que l’OTAN et Israël auront des tâches spécifiques dans

le cas d’une attaque contre l’Iran. La marine allemande est déployée formellement sous

mandat de l’ONU dans la Méditerranée orientale. Des bases de l’OTAN en Europe seraient

aussi impliquées.

Comme cela a été documenté par Global Research, des manœuvres militaires de

grande envergure ont été conduites depuis l’été dernier par l’Iran et ses alliés de

l’Organisation de coopération de Shanghai, dont la Russie e la Chine. De leur côté, les USA

ont mené des manoeuvres au large des côtes iraniennes.

Ce qui est maintenant envisagé par Washington, c’est un recours à une force militaire

écrasante en représailles pour une non-obéissance iranienne alléguée. C’est là évidemment

le prétexte, la justification pour déclencher une guerre. Le Pentagone a également envisagé

des représailles contre l’Iran dans le cas d’une novelle attaque du type 11 septembre :

"Un troisième plan a été établi pour arrêter et répondre militairement à une autre

attaque terroriste majeure contre les USA. Il inclut des longues annexes qui offrent toute

une série d’options de représailles militaires rapides contre des groupes terroristes, des

individus ou des commanditaires étatiques, selon ceux que l’on croit être derrière les

attaques. Une nouvelle attaque (du type 11 septembre) pourrait fournir à la fois

une justification et une opportunité – qui manque aujourd’hui – pour s’en

prendre à certaines cibles connues, à en croire des responsables actuels ou passés de

la Défense qui sont familiers de ce plan. Ce plan détaille « quels terroristes ou

mauvais garçons nous frapperions sans prendre de gants. Mais pour le moment, nous

avons encore les gants », a dit un responsable, qui a demandé à garder l’anonymat vu

le caractère sensible du sujet (Washington Post, 23 avril 2006)

Ce document militaire présume qu’une seconde attaque du type 11 septembre – « qui

n’existe pas pour le moment » - pourrait utilement fournir à la fois « la justification

et l’opportunité » pour déclencher une guerre contre « certaines cibles connues [l’Iran et

la Syrie ] ».


L'USS Nimitz et l'USS Dwight Eisenhower (surnommé "Ike")

Cibles civiles

Des informations parues dans la presse du Moyen-Orient confirment que les frappes

aériennes prévues ne seraient nullement limitées aux installations nucléaires iraniennes. Le QG

du commandement central en Floride Florida (CENTCOM) a déjà sélectionné une liste

complète de cibles militaires et civiles. Des sites industriels, des infrastructures civiles –

routes, systèmes d’adduction d’eau, ponts, centrales électriques, tours de

télécommunications, bâtiments gouvernementaux – sont désignés pour ce Blitzkrieg. « Un

simple raid pourrait voir frappées 10 000 cibles par des avions décollant des USA et de

Diego Garcia » (Gulf News, 21 février 2007).

En attendant, les USA ont travaillé à obtenir des soutiens pour leurs plans suite à la tenue

d’une conférence régionale sur la sécurité dans les Émirats arabes unis.

Guerre nucléaire

Les planificateurs militaires sont censés être favorables à l’usage d’armes conventionnelles.

Le recours à des armes nucléaires tactiques, qui font désormais partie de l’arsenal

opérationnel au Moyen-Orient, n’est pas envisagé, du moins dans la première étape du

Blitzkrieg parrainé par les USA. Il n’en reste pas moins que le fait que l’on fasse savoir que

les armes nucléaires sont une option possible dans le théâtre de la guerre

conventionnelle indique que leur usage fait partie intégrante de la planification militaire.

Si l’Iran répondait aux attaques US par des frappes ciblées sur des installations US en Iraq

et dans les pays du Golfe, les USA pourraient répliquer par des attaques nucléaires « préventives » contre l’Iran. Le scénario le plus vraisemblable est que l’Iran, suivant la logique

de sa propre planification militaire, riposterait aux attaques US et déploierait des forces au

sol à l’intérieur de l’Iraq  occupé.

En novembre 2004, le Commandement stratégique US a conduit une importante

manoeuvre d’application d’un « plan de frappe globale » baptisé « Éclairage global ».

Cette opération comprenait une simulation d ‘attaque contre un « ennemi fictif » (l’Iran)

avec des armes conventionnelles et nucléaires. Suite à cette manœuvre, le

Commandement stratégique a déclaré être en état de préparation avancé.

Dans ce contexte, CONPLAN est l plan opérationnel découlant du Plan de frappe globale. Il

est décrit comme » un plan à proprement parler que la Marine et l’Aviation traduiront en

un ensemble de frappes pour leurs sous-marins et bombardiers »

« CONPLAN 8022 est le plan général chapeautant l’ensemble des scénarios stratégiques

prévus incluant des armes nucléaires et parmi lesquels un choix sera fait. »

Il est particulièrement concentré sur ces nouveaux types de menaces – Iran, Corée du nord

-, les proliférateurs ainsi que les terroristes », a-t-il dit. « Rien ne dit qu’ils ne peuvent

recourir au CONPLAN 8022 pour des scénarios limités contre des cibles russes et

chinoises » (Selon Hans Kristensen, du Nuclear Information Project, cité dans le Fil

d’informations économiques japonais, op cit)

Le recours à des armés nucléaires tactiques est envisagé dans le CONPLAN 8022 à côté de

celui à des armes conventionnelles, et fait aprtie de la doctrine de la guerre préventive

de l’administration Bush. En mai 2004, la Directive présidentielle de sécurité nationale

n°35 intitulée Nuclear Weapons Deployment Authorization a été émise. Bien que son

contenu reste confidentiel, on peut supposer qu’elle se rapporte au déploiement

d’armes nucléaires tactiques sur le théâtre de guerre moyen-oriental conformément au

CONPLAN 8022.

(Pour plus de détails sur l’option nucléaire US, voir Michel Chossudovsky,

Nuclear war against Iran, January 2006, The Danger of a Middle East Nuclear War,

February 2006, Is the Bush Planning a Nuclear Holocaust ? , February 2006) 

Israël est prêt

Les préparatifs de guerre en Israël ont été en cours depuis la fin 2004. L’aviation

israélienne attaquerait http:/l'installation nucléaire iranienne Bushehr en utilisant des

bombes anti-bunker de fabrication Us et israélienne. Les attaques devraient avoir lieu en

trois vagues séparées « avec une protection contre les brouillages de radar et

de communications fournie par des AWACS et autres avions US volant dans la région »

(Voir W Madsen, A Bush Pre-election Strike on Iran?, Global Research, 23 octobre 2004 ).

BLU 113

Les bombes anti-bunker peuvent aussi être utilisées avec des charges nucléaires tactiques.

La B61-11 est la version » nucléaire » de la BLU 113 « conventionnelle ». Elle peut être

larguée d’une manière très similaire à celle des bombes anti-bunker conventionnelles.

(Voir Michel Chossudovsky, http://www.globalresearch.ca/articles/CHO112C.html  et

aussi http://www.thebulletin.org/article_nn.php?art_ofn=jf03norris  ).


Une B61-11 à la base aérienne de Whiteman, Missouri

Selon un article récent du Sunday Times (7 janvier 2007) de Londres, "Deux escadrons

aériens israéliens sont en train de s’entraîner pour faire sauter une installation iranienne

en utilisant des « destructeurs de bunkers » nucléaires à faible teneur, selon plusieurs

sources militaires israéliennes. »

Si l’Iran devait répondre à des attaques usaméricano-israéliennes en frappant des

cibles militaires Us en Iraq et dans les pays du Golfe, la guerre pourrait enflammer

toute la région, auquel cas les USA pourraient réagir sous forme d’attaques

nucléaires « préventives » sur l’Iran, en utilisant des ogives nucléaires tactiques anti-bunker.

Déploiement naval

Trois groupes navals d’attaque, comprenant le Stennis, l’ Eisenhower et le Nimitz, ont

été déployés dans le Golfe arabo-persique, selon Gulf News. "Le groupe d’attaque Stennis

porte désormais la présence navale US dans le Golfe à un haut niveau. Le Stennis

et le porte-avions Dwight D. Eisenhower, qui sont déjà dans la région, vont être bientôt

rejoints par le porte-avions Nimitz. (Gulf News, 21 février 2007). Selon des sources

militaires britanniques, la Marine US peut mettre six porte-avions en ordre de bataille dans

un délai d’un mois.

Les manœuvres « Bouclier Vigilant 07 »

De septembre à décembre 2006, les USA ont mené un nouveau scénario de guerre froide

dirigé contre l’Iran et leurs ennemis de l’époque de la guerre froide : baptisées « Bouclier

Vigilant 07 » , ses manoeurves n’étaient pas limitées au seul théâtre moyen-oriental

mais incluaient aussi la Russie , la Chine et la Corée du Nord.

Les détails de ces manœuvres sont contenus dans un briefing du Commandement Nord

US (NORTHCOM) daté d’août 2006 (révélé par William Arkin dans son article du Washington

Post, The Vigilant Field 07 Exercice Scenario, 6

octobre 2006. http://blog.washingtonpost.com/earlywarning/2006/10/the_vigilant_shield_07_exercis.html

Les ennemis désignés sont Irmingham [l’Iran], Nemazee [ la Corée du Nord], Ruebek

[ la Russie ] et Churya [ la Chine ].

Redéploiement de troupes US

Comme confirmé par des sources militaires, des milliers de soldats US ont été redéployés

des bases militaires US en Allemagne et en Italie vers des destinations inconnues. On

peut supposer qu’ils ont été dispatchés sur le théâtre de guerre moyen-oriental

dans l’éventualité où les frappes aériennes entraîneraient une guerre au sol avec l’Iran.

Le Pentagone, contredisant ses propres déclarations, a réfuté comme « ridicules »

les informations de la presse faisant état des préparatifs pour une attaque tout azimut

contre l’Iran « à court terme ».

Entre-temps, l’Iran a déclenché des manoeuvres militaires de trois jours baptisées

Eghtedar (Grandeur). Ces manœuvres, dans lesquelles sont engagées des forces

navales, aériennes et terrestres, sont plus importants que celles de l’été dernier. Elles

doivent se dérouler dans 16 des 30 provinces d’Iran. Leur objectif déclaré est de

tester la préparation défensive de l’Iran en cas d’attaque US.

La complaisance de l’opinion publique occidentale – y compris du mouvement antiguerre US –

est inquiétante. Aucune préoccupation n’a été exprimée au niveau politique sur les

possibles conséquences de telles attaques, qui pourraient évoluer vers un scénario de

troisième guerre mondiale, avec la Russie et la Chine se rangeant aux côtés de l’Iran. En

dehors du Moyen-Orient, la guerre contre l’Iran et les dangers d’escalade ne sont pas

considérés comme dignes de faire la Une. Tout cela contribue à rendre la guerre

réellement possible, ce qui pourrait déboucher sur l’impensable : un holocauste nucléaire sur

une grande partie du Moyen-Orient. Il faut remarquer qu’un cauchemar nucléaire

pourrait survenir même si des armes nucléaires ne sont pas utilisées. Le bombardement

des installations nucléaires iraniennes avec des armes conventionnelles déclencherait

une catastrophe de type Tchernobyl avec des retombées radioactives de grande envergure.



Hiroshima, 1945

 Michel Chossudovsky est l'auteur du best-seller international

The Globalization of Poverty (titre français: "La mondialisation

de la pauvreté», éd. Écosociété) qui a été publié en 11 langues. Il est

professeur d'économie à l'Université d'Ottawa, Canada, et directeur du

Center for Research on Globalization Global Research. Il collabore

également à l'Encyclopaedia Britannica. Son dernier ouvrage est

intitulé ``America`s War on terrorism``,  Global Research, 2005. 

Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre

 

Article original en anglais

Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs

pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage

non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et

d’en mentionner sources et auteurs.


Michel Chossudovsky est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Michel Chossudovsky publiés par Mondialisation.ca

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 22:12
Le Hezbollah enrôle des enfants


Le Hezbollah enrôle des enfants L’organisation terroriste du Hezbollah commence à chercher des candidats à l’engagement dans ses rangs parmi les élèves des écoles qu’il envoie dans des camps d’entraînement ; après quoi les meilleurs enfants soldats s’engagent au Hezbollah et une partie d’entre eux sont choisis pour des postes d’officiers et vont s’entraîner en Iran. C’est ce qu’a révélé le magazine américain Time vendredi matin 28 mars. La branche armée du Hezbollah est secrète et considérée comme impénétrable. Pourtant, le magazine Time, aidé par un libanais shiite qui occupe le poste d’aide d’un des journalistes du Time au Liban, a réussi à décrypter le processus de recherche des futurs terroristes parmi les enfants libanais. Selon le Time, les recherches du Hezbollah commencent chez les petits enfants, dans les écoles dirigées par le Hezbollah lui même et dans les autres écoles. Dans un premier temps, les chasseurs de tête du Hezbollah suivent les élèves shiites et essaient de repérer les éléments intelligents, énergiques et violents. Les candidats potentiels, âgés de 7 ans et plus, sont envoyés en « excursion » par le Hezbollah ainsi que dans des séminaires où ils sont nourris de l’idéologie du Hezbollah. Dès ce premier stade, les « moniteurs » soulignent l’importance du martyr auquel on arrive par l’honnêteté, la prière et le combat. Pendant les séminaires, les enfants sont partagés en groupes de 5, chaque groupe a un « officier » et des missions à accomplir. Les missions sont données aux enfants sous forme de jeux, par exemple : « Chercher le trésor caché ». Ces jeux servent à identifier les enfants qui continueront leur parcours au Hezbollah. Source: a7fr.net
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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 22:06

Russia’s Policy vis-à-vis Iran and Hezbollah

By Artem Kroupenev, ICT Researcher
 
America’s tragedy of September 11, 2001 and in the aftermath of these attacks constituted a historic watershed in the development of Middle Eastern politics and brought about significant changes in the formation of a new structure of international relations – both regionally and globally. Since the threat of international terrorism became an imminent reality to all nations, many states, including Russia - which during the past decade has been a primary target of international terrorist organizations[i] - have implemented substantial revisions in their conception of national security and foreign policy. In Russia’s case, a key element of this new conception is the realization that the most effective force in combating the phenomenon of international terrorism may be the creation of a wide international counter-terrorist coalition[ii].
 
 
At the same time, Russian leadership openly stated concerns that such a coalition could be misused by a number of western states, mainly the US, to implement policies aimed against sovereign nations deemed detrimental to America’s national interests. Some Russian observers point to the statement by Former Secretary of State Henry Kissinger, who asserted that countries, which refrain from public condemnation of terrorism and even actively support some terrorist organizations, should be isolated from the counter-terrorist coalition. In his statement, Henry Kissinger referred primarily to Iran, Iraq and Syria – countries that have a long history of favorable economic, political and cultural relations with Russia. In this respect and in light of its role as an active member of the counter-terrorist coalition, Moscow acts according to its interests and objectives, while it tries to avoid becoming what some Russian officials call a “passive instrument in the struggle of the West against international terrorism”.[iii]
 
The geopolitical position of the Russian Federation (RF) in the Middle East should be analyzed in the context of Moscow’s renewed global approach to foreign policy, which is likely to be maintained by Vladimir Putin’s successor, Dmitry Medvedev[iv]. This approach is expressed in Russia’s active attempts to establish a multi-polar international environment, in the framework of an increasing, multifaceted confrontation with the United States. These attempts occur on various levels of the political and economic spheres with the purpose of asserting Russia’s role as an influential player in global international affairs.
 
One of the methods employed by Moscow in materializing its foreign policy goals is strengthening bilateral relations with countries in the Muslim world, and more specifically with Iran. The latter is regarded as a key player in the region – in recent years, Iran and Russia have developed strong bilateral cooperation[v].
It is evident that today Russia and Iran are active economic partners. In this context, observers tend to specify military contracts (such as the November 13, 1991 agreement in which Russia was to provide technical assistance for Iran’s production of T-72 tanks and BMP-2 personnel carriers; the supply of some 40 units of aviation materiel in 2001-2005; as well as the 2006 agreement to sell 29 Tor M-1 anti-aircraft complexes and C-300 PMY-1 rocket systems[vi]) totaling around $5 billion. The latest of these military contracts signified a fundamental shift in Russia’s policy, as in 1995 President Yeltsin complied with Washington’s request to halt military supplies to Teheran. This is accentuated by the fact that recent military sales to Iran are not a product of economic necessity. Whereas a decade ago - following Yeltsin’s default – the Kremlin was practically bankrupt and in desperate need of additional sources of funding, today Russia boasts a surplus of some $480 billion in national gold and hard currency reserves[vii].  
Observers also note the Iranian nuclear project in Busheir, where Russia is directly involved in construction and fuel supply projects totaling over $1 billion[viii]. In addition to cooperating on nuclear issues, Russian franchises operate in the Iranian energy sector - “Gazprom” is conducting the development of the South Pars gas project with investments worth over $700 million[ix]; “Lukoil” is making attempts to establish itself on the local market[x]; and “Technopromexport” is responsible for developing 10% of the Iranian energy production capacity[xi]. Russia also cooperates with Iran in the sphere of space launches and even the banking system. The yearly scope of trade relations with Iran is in excess of $1.5 billion. In addition, Russia has reasonable basis to assume that any military escalation connected to Iran would entail considerable financial benefits, as it would undoubtedly lead to an increase in fossil fuel prices. In this context, Russia’s statements in opposition to UN economic sanctions directed at Iran are understandable, and even anticipated[xii].   
Despite Russia’s official position of strict non-proliferation of nuclear weapons to Iran, there exists an opposing point of view that overtly justifies Iran’s nuclear ambitions. This position is presented by Vladislav Inozemtzev[xiii]:
 
“In whatever extent we regard Iran’s nuclear and military ambitions, we must not forget that no state can be confident in its security as long as the United States openly declares it as an enemy of the “civilized world”. This is why Iran’s nuclear pursuit is understandable and, moreover, it does not contradict their international obligations.”
 
In this manner, through the sales of military equipment and the signing of energy-related treaties, Russia seeks to reestablish influence vis-à-vis its former Soviet-era clients in the Middle East, including Algeria, Syria and Iran. According to some observers, Russia tacitly supports Iran’s aspirations to become a counterbalance to the United States in the Islamic world[xiv] – a role that the Iranian regime has aspired to achieve since the establishment of the Islamic Republic in 1979. These factors contribute to the risk involved in US-Iranian confrontation. An actual American or Israeli attack on Iranian targets and blockade of the Straits of Hormuz would lead to considerable disruptions of fossil fuel supplies and record oil prices. Needless to say that Russia would receive grandiose benefits not only from a global hysteria in oil demand, but also from a sharp rise in anti-American sentiment in the Mashreq and Maghreb that is bound to emerge following any military action against Iran. Although, hypothetically, military defeat of the Iranian regime may become detrimental to Russian interest in the region, it is evident that Russia would reap tremendous short-term economic and political benefits from any acute escalation in US-Iranian hostility.
Russia’s implication in the formative processes of the new system of international relations defines its active role in Middle Eastern affairs. Today, the Middle East remains vital for the realization of Russia’s interests in the southern part of its post-Soviet territories. Following the disintegration of the USSR, developments in the international arena have brought Russia, the Central Asian countries and many Middle Eastern nations into a sphere of shared geo-political and military-strategic interests. Russia remains vitally concerned with the developments beyond its southern borders, as the Caucasus, Central Asia and the Middle East are characterized by general instability, a zeitgeist of separatist movements, and high levels of economic and political interdependency.
 
During the last decades of the 20th century, terrorism and extremism became inseparable companions of Middle Eastern politics and substantially widened the scope of both potential and ongoing conflicts in the region. In this light, achieving stability of the developing political and strategic situation in the Middle East and Central and South Asia, including regions in direct proximity to the CIS - as well as the goal of establishing enduring Russian influence - all remain paramount to understanding Russian foreign policy in the Middle East. Russian leadership clearly realizes that by obtaining these goals, it will help neutralize fragmentation and degenerative processes inside Russia and within the wider borders of the post-Soviet geopolitical zone.    
 
In addition, the Middle East remains important for Russia as a principal supplier of natural resources, a major hub of international communications and a lucrative market for Russian goods and services. In this respect, Moscow’s long term interests also include Russian involvement in economic development of Middle Eastern nations in the framework of bilateral and multilateral cooperation.  
Many Russian officials are convinced that the escalation of the Arab-Israeli conflict, in light of the reemerging Palestinian intifada and the practical impasse of the peace process, is empowering various radical Islamic organizations on the Middle Eastern political proscenium[xv]. Furthermore, these Islamist organizations and their surrounding political conditions reflect emerging international systemic processes and serve as painful points of contention for both regional and world powers.
 
In this regard, it is apparent that Russia’s close relationship with Iran has an ineluctable impact on Moscow’s position vis-à-vis Hezbollah, especially if we consider that Hezbollah remains a client of both Iran and Syria. Taking a hostile stance to Hezbollah, as well as declaring Hezbollah a terrorist entity, would therefore contradict the general line of Russian foreign policy in the region.
 
According to Russian observers, Hezbollah acts concurrently as the prominent Lebanese political party, a major Shiite social and humanitarian organization and an organized military force. The Israeli withdrawal from southern Lebanon in 2000 is viewed as a kind of victory for Hezbollah and elevated the organization to the status of a regional player. Hezbollah is thus considered to possess real capacity to influence both internal Lebanese politics and regional affairs in general. Furthermore, Hezbollah is viewed as having the potential to become a major regional player in the foreseeable future. This viewpoint is reflective of Russia’s tendency to support Hezbollah’s legitimacy as a political organization[xvi]
 
Expository of this perspective is Moscow’s reaction to the summer 2006 War in Lebanon[xvii]. On July 12, 2006 Russian leadership issued a statement in which it took an equivocal position regarding the sides in the conflict. While it expressed general concern regarding the sudden escalation and armed confrontations on the Israel-Lebanon border and called for the rapid return of kidnapped Israeli soldiers, the Russian Ministry of Foreign Affairs (MFA) urged Israel to avoid utilizing disproportional force, or destroying the civilian infrastructure in Lebanon. Moscow appealed to Israel to resolve all disputes through entirely diplomatic channels, while highlighting the necessity to release Lebanese prisoners. In the same spirit, the statement lacked any mention of Hezbollah in connection to the unfolding military operations.
Not less representative of Russia’s policy was Moscow’s position in the aftermath of the Second Lebanon War. Decisively refusing to participate in the formation of the UNIFIL military contingent, Russia resorted to deploying military regiments of “humanitarian character”. According to the former RF Minister of Defense, Sergey Ivanov, Russia’s refusal to send a contingent as part of a UNIFIL force complies with the UN mandate in Lebanon, as the mandate’s intention to disarm Hezbollah presents a practically impossible task[xviii]. This point of view was echoed by the Russian senator M. Margelov[xix]:
“The Humanitarian character of the mission is an optimal form of presence of Russian forces in the Region … clearly, our presence in Lebanon – a trusted partner in the region – is important not only from a humanitarian or military, but also from a political point of reference. Our forces have not been tasked to disarm Hezbollah, or to conduct any sort of military operations that may threaten the lives of Russian servicemen.”
It is thus evident that Hezbollah’s place within the course of Russia’s foreign policy interests in the Middle East is determined by complex tactical and strategic considerations. According to Russian officials, the RF maintains contact with Hezbollah[xx]. The Lebanese organization, in turn, willingly pursues connections with Moscow thereby invoking heated interest towards Russia’s position with regard to the Middle East peace process. With this in mind, it is noteworthy that with over a million Russian-speaking Israeli citizens, Russia enjoys a modest level of influence on the internal political life in Israel. Combined with its tested ties with Syria and Lebanon, Moscow’s affect on Israeli politics produces considerable leverage vis-à-vis Hezbollah’s position with regard to focal aspects of the political situation in the Middle East. In this respect, Russian diplomats highlight their role in convincing Syria and Iran to reduce support of radical organizations that acted against the peace process between Israel and the Palestinians in the late 1990s. Deputy Minister of Foreign Affairs, V.V. Posuvaluk conducted a number of meetings with Hassan Nassrallah in this context. In addition, high-ranking representatives of the Russian MFA met with Hezbollah leadership in 2000-2001 in order to discuss the release of prisoners held in Israel and Lebanon as part of an effort to diffuse tensions in the region[xxi]

According to Russian sources, Moscow considers Hezbollah as having realistic chances of becoming a formidable political force – not only in Lebanon, but in the whole Middle East in general[xxii]. In this perspective, Hezbollah could represent the interests of both the Shiite minorities, and of the Sunni majority; and Moscow has made efforts to establish relations with Hezbollah. Russian analysts believe that contacts with Hezbollah create interest towards and awareness of Russia’s opinion in the region. Similar considerations are behind Russia’s involvement with Iran, Syria and Lebanon, which, according to Russian politicians, serve as a launch pad for constructive cooperation with many other Arab nations. In other words, Moscow harbors hopes that by maintaining reciprocal relations with Iran, Syria and Hezbollah, it will gain sufficient political capital in order to entrench its positions in the Middle East and gain leverage in the context of regional political dialogue.



[i] Schweitzer, G. E. and Sharber, A. C., (2006) Editors, “Countering Urban Terrorism in Russia and the United States: Proceedings of a Workshop”, Committee on Counterterrorism, Challenges for Russia and the United States, Office for Central Europe and Eurasia, National Research Council, in cooperation with the Russian Academy of Sciences
 
[ii] International Affairs Journal, (2003), “"New Terrorism Rejection Philosophy Shaped Up", International Affairs Journal, Issue No. 9-10, retrieved from: http://www.ln.mid.ru/Bl.nsf/arh/60BF0AA4EDB5245543256DC80028B63D?OpenDocument
 
[iii] Ahmedov, V.M.(n.d.), “Ливанская «Хизбалла» каквоенно-политический «центрсилы» на ближнем востоке: эволюция и перспективы в свете ближневосточных интересов России” (Lebanese Hezbollah as a Military-Political Center of Power in the Middle East),  retrieved from the Institute of Social Systems (MGU) website: http://niiss.ru/s_docl_ahmedov6.shtml
 
[iv] The Jamestown Foundation, (2008, March 13), “Medvedev Dares not Venture into International Arena”, Eurasia Daily Monitor, Volume 5, Issue 48
 
See also: Matein, H., (27 February 2008,), “После выборов Путин сможет управлять политикой Кремля”, (After Elections Putin Will Be Able to Direct Kremlin’s Policies), retrieved from Business.Rin.ru: http://business.rin.ru/cgi-bin/news.pl?r=&a=f&i=155992
 
[v] Dehghanpisheh, B., (2007), “Bear Hugs”, World Press Review, VOL. 48, No. 06, retrieved from: http://www.worldpress.org/Mideast/1185.cfm#down
 
[vi] Aksenov, P., (15 May 2005), ”Ход "Тором"”, Rambler Media Group, retrieved from Lenta.Ru: http://www.lenta.ru/articles/2005/12/05/iran/
 
[vii] The Economist, (28 February 2008),Smoke and mirrors”, The Economist Print Edition
 
 See also: Matein, H., “After Elections Putin Will Be Able to Direct Kremlin’s Policies”
 
[viii] CNN Online, (17 December 2007,), “Russia delivers nuclear fuel to Iran”, retrieved from: http://edition.cnn.com/2007/WORLD/meast/12/17/russia.iran/index.html
 
 
[ix] RBC Online News, (19 February 2008), “Газпром будет добывать нефть в Иране”, (Gazprom Will Extract Oil in Iran), retrieved from RBC.ru: http://top.rbc.ru/economics/19/02/2008/142813.shtml
 
[x] Arsenov, V.V., (2005), “Энергетическая стратегия Ирана в Каспийском регионе”, (Iran’s Energy-Related Strategy in the Caspian Region0, Institute of the Middle East, retrieved from: http://www.iimes.ru/rus/stat/2005/09-11-05a.htm
 
[xi] Inozemtzev, V., “Russia-Iran: Economy and Geopolitics”, Business Week (Russian Edition), January 2006.
 
[xii]Aihodjayev, T, (2003),  “Информационное противостояние варабо-израильском конфликте на Ближнем Востоке”, (Abstract: Information War in the Arab-Israeli Conflict in the Middle East), Moscow Diplomatic Academy, 2003, retrieved from http://www.bestreferat.ru/referat-51020.html
 
[xiii]RBC Online News, “Gazprom Will Extract Oil in Iran”
 
[xiv] Matein, H., “After Elections Putin Will Be Able to Direct Kremlin’s Policies”
 
 
[xv] Ahmedov, V.M., “Lebanese Hezbollah as a Military-Political Center of Power in the Middle East”
 
[xvi] Ibid.
 
[xvii] Russian MFA Press Release, (2006, July 12), “Всвязи с последними событиями на ливано-израильской границе”, (Regarding the latest developments on the Israel-Lebanon border), retrieved from: http://www.ln.mid.ru/brp_4.nsf/sps/04D2C622F428439FC32571A90054DEB9
 
[xviii] ANN News, (27 October 2006), “СергейИванов: Россия имеет позитивный опыт миротворческих операций”, (Sergey Ivanov: Russia has a positive experience in conducting peace-making operations), retrieved from: http://annews.ru/news/detail.php?ID=43691
 
[xix] ANN News, (12 September 2006), “Михаил Маргелов: Перед Россией нет задачи разоружать Хизболла”, (Mikhail Margelov: disarming Hezbollah is not one of Russia’s objectives), retrieved from: http://www.annews.ru/news/detail.php?ID=23745 
 
[xx] Simonov, P., Rozen, S. (2006), “Россия готова освободить израильских пленников "Хизбаллы", (Russia is Ready to Help Free Israeli Prisoners of “Hezbollah”), Retrieved from Axis News website: http://www.axisglobe-ru.com/article.asp?article=364
 
[xxi] Ibid.
 
[xxii] Ahmedov, V.M., “Lebanese Hezbollah as a Military-Political Center of Power in the Middle East”
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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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