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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 16:48

 

 

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Benjamin Weinthal

 

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Benjamin Weinthal

 

 

“On constate une indifférence croissante, en République Fédérale, en ce qui concerne la haine anti-Juive et les attaques contre Israël. L’un des nombreux indicateurs de ce phénomène se manifeste par le nombre de prix accordés, tout au long de la dernière décennie, à des spécialistes du dénigrement d’Israël, dont, parmi eux, quelques Juifs. Certains de ces lauréats ont fait des déclarations qui s’inscrivent directement dans le cadre de la banalisation de l’antisémitisme.

 

“Au début des années 1980, l’Autrichien de naissance, Erich Fried était le principal héros juif antisioniste de la Gauche Allemande. Puisqu’il est Juif, il est devenu une sorte de « police d’assurance » pour servir de bouclier aux soi-disant « critiques d’Israël », afin de les exempter de toute accusation d’antisémitisme ».

 

Benjamin Weinthal est le correspondant du Jérusalem Post pour les Affaires Européennes et membre permanent de la Fondation pour la Défense des Démocraties.

 

Il précise : “Fried était essentiellement un loup solitaire. Les descriptions de cas un peu plus récents illustrent la situation actuelle. Boris Palmer, le Maire anti-Israélien du Parti-Vert, en poste à Tübingen, aux côtés d’une juive anti-sioniste du nom d’Evelyn Hecht-Galinski, ont amadoué le Gouvernement allemand pour qu’il récompense Félicia Langer de la Croix Fédérale du Mérite pour son travail civique et humanitaire. Le Président allemand Horst Koehler la lui a remise en 2009.

 

“Langer, qui est une Israélienne naturalisée allemande, a fait la tournée de l’Allemagne pour dénigrer Israël devant les auditoires des lycées. Elle compare les centres de détention militaire aux camps de concentration. Sa promotion de l’équivalence entre Israël et l’Allemagne nazie contribue à atténuer le sentiment de culpabilité allemand à cause de la Shoah. Les attentes du marché pour les « services » qu’elle est susceptible de rendre sont significatives.

 

“De nombreux journalistes, intellectuels et hommes politiques allemands ont des penchants anti-israéliens. Ils sont mis échec et mat, dans ce climat où le souvenir de la Shoah continue encore de jouer un rôle préventif. Ces milieux ont appris à réaliser par des détours ce qu’ils ne peuvent accomplir directement. Ils inondent le noyau dur de Juifs anti-israéliens de récompenses, d’articles de fond, aussi bien que d’interviews dans des publications de premier plan.

“L’intellectuel juif français né en Allemagne, Alfred Grosser, est encore un autre exemple de ce type. Il a fait la promotion de la réconciliation entre les Français et les Allemands. Madame le maire de Francfort,à l’époque, Chrétienne-Démocrate, Petra Roth a invité ce survivant de la Shoah à prononcer le discours pour la commémoration de la Nuit de Cristal, en 2010, dans l’Eglise St Paul. Grosser a détourné son discours pour esquisser des parallèles entre la conduite des Nazis et celle d'Israël. Il n’est, en aucun cas, un expert du Moyen-Orient, n’a aucune connaissance particulière de l’histoire d’Israël, pas plus qu’il ne montre le moindre intérêt au Judaïsme. Les points de vue passionnément anti-israéliens de Grosser viennent au premier plan dans le corpus de ses écrits récents. L’Ambassade israélienne a protesté du fait qu’il ait été choisi comme orateur. De manière prévisible, les médias importants et la classe politique se sont largement alignés derrière Grosser. Son discours s’est transformé en une combinaison de réécriture de l’histoire de l’Allemagne Nationale-Socialiste et d’attaques ciblées contre l’histoire d’Israël -1-.

 

“Dans son livre From Auschwitz to JerusalemD’Auschwitz à Jérusalem ], Grosser enrage que l’Allemagne ne critique pas suffisamment Israël. Le Chef-adjoint de la Mission d’Israël en Allemagne, Emmanuel Nahshon m’a confié que la décision de Francfort de gratifier Grosser de l’honneur de s’exprimer le 9 novembre « jette une ombre malheureuse et inutile sur cet évènement ». Nahshon a désigné la critique de Grosser contre Israël comme « illégitime et immorale » et affirmé que ses « opinions extrémistes sont teintées de haine de soi ».

 

“Roth aurait, un peu plus tard, contribué à assurer le Prix Adorno à Judith Butler, en 2012. C’est une enseignante juive anti-israélienne, professeur de Rhétorique à l’Université de Berkeley. Butler a déclaré, en 2006, devant un groupe d’étudiants, que le Hamas et le Hezbollah sont des organisations « de gauche progressiste » qui appartiennent de plein droit à l’ensemble de la grande famille de la gauche. Elle se fait l’avocate de l’abolition du Sionisme politique.


“Le Révérend luthérien palestinien, très controversé, Mitri Raheb, dirige une petite église de Bethléem dans les territoires disputés. En 2012, l’ancien Président allemand Roman Herzog a décidé de présenter Raheb pour le Prix des Médias allemands. Herzog a déclaré que les actes de Raheb sont un symbole d’humanité ».


“Les diplomates israéliens à Berlin m’ont dit à l’époque, que Raheb est l’un des auteurs du document du Kairos, qui appelle au boycott d’Israël. C’est un texte raciste qui fait obstruction à tout rapprochement entre Palestiniens et Israéliens. Ils ont regretté que l’un de ses auteurs ait pu recevoir la moindre récompense en Allemagne.

 

“Herzog a délibérément ignoré les protestations de l’Ambassade israélienne, autant que celles des organisations chrétiennes et juives en Allemagne. Il a aussi refusé de répondre aux requêtes de la presse. Cela semble bien faire partie intégrante d’une tendance à critiquer Israël, selon une certaine perspective chrétienne.

 

“L’éditorialiste populaire Gunnar Schupelius du quotidien berlinois BZ s’est révélé porteur d’une voix dissidente. Ce chrétien allemand a fustigé l’hostilité de Raheb envers les Juifs. Il a basé son éditorial sur une rencontre qu’il a eu avec lui à Bethléem, il y a plusieurs années, lorsque le Pasteur lui a livré une longue « tirade d’une heure durant contre Israël ». Schupelius a écrit que « la vision et la tonalité sauvage de Raheb ne peut pas être distinguée de la haine qu’il porte à Israël. Ses paroles s'égrènent de demi-vérités, voire de contre-vérités sans aucun rapport à la réalité ».

 

“Schupelius a ajouté que Raheb “comparait la barrière de sécurité israélienne, entre Israël et la Jordanie de l’Ouest avec le Mur de Berlin ». Il n’a mentionné nulle part que beaucoup d’enfants, de femmes et d’hommes avaient été assassinés en Israël, avant la construction de cette barrière. Il « comparait aussi Israël avec l’Etat raciste d’Afrique du Sud, aux temps de l’Apartheid ».

  

On peut ajouter plusieurs autres exemples où l'Allemagne fait la promotion de professionnels de la haine envers Israël. Lorsqu’il existe trop peu de forces pour contrecarrer et se confronter au obby anti-israélien en Allemagne, et que des franges de la population s’opposent à l’existence même d’Israël, cela devient une situation dangereuse à terme ».


Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 17:37

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Il y a à peine quelques semaines, un sondage démontrait que 81% des Israéliens sont convaincus que Benjamin Netanyahou devrait logiquement être reconduit au poste de Premier Ministre, à la suite des élections du 22 janvier -1-. Durant la campagne électorale de 2009, le thème central de la campagne se focalisait autour de la bataille pour la charge de Premier ministre, entre Netanyahou et Tzipi Livni –alors dirigeante de Kadima.

 

Le principal souci de Netanyahou est, aujourd’hui, très différent – ne pas perdre un trop grand nombre des 42 sièges actuellement détenus à la Knesset, par la liste Likoud/Israël Notre Maison. Les sondages indiquent une perte de six à neuf  de ces 42 sièges -2-. Simultanément, le « Foyer Juif », parti national-religieux, conduit par Naftali Bennett, progresse, jusqu’à deux à trois fois le nombre de 5 sièges dont disposent, à présent, les deux factions qui le composent -3-.

 

Initialement, la campagne de la coalition Likoud/Israël Beitenou concentrait ses attaques contre les partis du Centre/Gauche. Ses porte-parole, tout comme ceux des partis du Centre/Gauche s’en sont vertement pris à Bennett, lorsqu’il a déclaré qu’il préférerait plutôt aller en prison que de devoir expulser des Juifs de leurs propres maisons. Bennett a rapidement dû se rétracter. Cependant, les stratèges du Likoud en ont apparemment conclu que le dénigrement de Bennett pourrait devenir une stratégie payante-4-. D’ailleurs, Netanayou a même personnellement attaqué Bennett, au lieu de laisser cette tâche à d’autres députés de son parti-5-[5].

 

Pourtant, cette approche a eu l’effet inverse de celui prévu. Elle a propulsé Bennett au centre de l’intérêt pour une campagne qui, sinon, serait restée sans relief. Le groupe Likoud/Israël Notre Maison a même eu la finesse de patronner des petites annonces anonymes contre Bennett-6-. Le candidat Moshe Feiglin, de l’aile droite du Likoud, a critiqué les stratèges du parti et prévu que la liste Likoud/Israël Beitenou perdrait nécessairement des voix, au profit de « Foyer Juif ». Ce qui a été confirmé par tous les sondages -7-. Un sondage a aussi démontré qu’un tiers de ceux qui ont l’intention de voter pour « Foyer Juif » se définissent comme laïcs, alors que 40% de ces électeurs proviennent de la tranche d'électeurs âgés de moins de 30 ans. Après que Bennett se soit rétracté de sa déclaration, certaines voix à l’intérieur du Likoud se sont fait entendre, qui ont affirmé que refuser d’obéir aux ordres d’expulser les Juifs était la bonne chose à faire en pareil cas. Cela n'a fait qu'enhardir Bennett, au point qu’il demande à Netanyahou d’abandonner définitivement tout soutien à la solution à Deux-Etats-8-.

 

Le Procureur Général Yehuda Weinstein a exposé devant la Knesset des charges, finalement, plus lourdes et des inculpations bien plus graves de fraude et d’abus de confiance contre Avigdor Liberman, qui a dû démissionner de son poste de Ministre des Affaires étrangères-9-[9]. Lieberman fait profil bas, au cours de cette campagne, en prévision de cette inculpation. Pourtant, il a annoncé qu’il présiderait le prochain Comité des affaires étrangères de la Knesset, jusqu’à son acquittement-10-.

 

Le vide politique résultant de la création d’une liste commune Likoud/Israël Notre Maison et l’incapacité de Lieberman de jouer un rôle important dans cette campagne, a donné à Bennett une occasion de repositionner « le Foyer Juif » fermement à la droite de Netanyahou. Il s’est maintenu dans l’actualité en accusant Netanyahou de vouloir, à la suite des élections, former un gouvernement avec les deux nouveaux partis du Centre/Gauche, le Mouvement de Livni et « Il Y a Un Avenir », de Yaïr Lapid-11-.

 

Avec le retour probable de Netanyahou comme Premier Ministre, les rumeurs prolifèrent, concernant la composition du prochain gouvernement. Aryeh Deri, l’un des deux dirigeants du parti ultra-orthodoxe Shas, a déclaré que Shas se projette, aussi, dans l’avenir, comme un partenaire de la coalition Netanyahou -12-[12]. Des rumeurs persistantes font entendre que Livni a approché Netanyahou en vue de rejoindre le prochain gouvernement et devenir, à nouveau Ministre des Affaires étrangères-13-[13]. Des réactions négatives au sein de son parti ont conduit Netanyahou à clarifier qu’il réservait le Ministère à Lieberman et qu’il était en désaccord avec la ligne politique suivie par Livni-14-[14].

   

La dirigeante du Parti Travailliste, Shelly Yachimovich, a défié Netanyahou pour qu’il accepte un débat télévisé avec elle-15-. Elle soulignait ainsi qu’elle se considère comme la véritable tête de file du Centre/Gauche. Yachimovich insiste sur le fait que les problèmes sociaux sont sa principale préoccupation. Afin de sursoir aux accusations d’abandon de ses priorités classiques par le Parti Travailliste, elle a ajouté qu’il faudrait relancer les négociations de paix avec les Palestiniens-16-.

 

Livni fait la promotion de l’idée que la paix peut être réalisée dans le cadre de négociations.  Le dirigeant d’un Nouvel Avenir pour Israël, Yaïr Lapid, se positionne comme le porte-parole de la classe moyenne, en disant : « Nous ne permettrons pas que les abus continuels contre le citoyen cultivé, travailleur et productif, qui fait son service militaire, se poursuivent ». Il a déclaré que l’augmentation des impôts était la ligne rouge que son parti s’imposait de ne pas franchir-17-.

 

Le Ministre des Finances, Yuval Steinitz a déclaré qu’aucune augmentation substantielle d’impôts n’était prévue pour 2013. Au contraire, le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, a déclaré publiquement, sur ce point, qu’un accroissement des impôts était devenu nécessaire-18-. Rien de tout cela ne semble avoir vraiment suscité l’intérêt du public.

La Cour Suprême a décidé à l’unanimité que la députée Haneen Zoabi, du parti Balad, était autorisée à se présenter à ces élections, déboutant ainsi la décision du Comité Central Electoral. Le Likoud a réagi en disant que la loi encore en vigueur qui a permis à la Cour de formuler ce jugement devrait être modifiée-19-[19].

La campagne s’achemine désormais vers sa phase finale, avec le début de la programmation des élections dans les médias. Les principaux enjeux qui font problème semblent se présenter ainsi : la liste commune Likoud/Israël Notre Maison va-t-elle parvenir à endiguer son déclin dans les sondages ? Le « Foyer Juif » va-t-il être en mesure de conserver sa position de force ? Comment les électeurs vont-ils choisir entre les partis de Centre/Gauche et le menu fretin, comme Un Israël Fort, la Nation Entière du Rabbin Haïm Amsallem? Et Kadima va t-ilparvenir à franchir le seuil électoral critique des deux pourcent d’électeurs ou s’effondrer ?


Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowki

 

 

 

-1-Yossi Verter, “Haaretz poll: Majority of Israelis say Netanyahu will retain premiership,” Haaretz, 10 December 2012.

-2-Asher Zeiger and Times of Israel Staff, “New poll shows Jewish Home gaining strength at Netanyahu’s expense,” The Times of Israel, 25 December 2012.

Jonathan Lis, “Poll: Habayit Hayehudi rises to 15 Knesset seats as Labor slides to 16”, Haaretz, 27 December 2012.

Gil Hoffman, “’Jerusalem Post’ poll: Likud-Beytenu in free fall”, Jerusalem Post, 27 December 2012.

Times of Israel Staff, “Likud-Beytenu declines to 33 seats in new poll,” Times of Israel, 28 December 2012.

“Poll: Habayit Hayehudi to be 3rd largest party,” Ynet News, 28 December 2012.

-3-Ibid

-4-Gil Hoffman, Ben Hartman and Jeremy Sharon, “Likud declares war on rivals in Center-Right bloc,” Jerusalem Post, 24 December 2012.

-5-Jodi Rudoren, “Dynamic Former Netanyahu Aide Shifts Israeli Campaign Rightward,” The New York Times, 26 December 2012.

-6-Lahav Harkov, “Committee fines Likud Beytenu for anonymous anti-Bennett ads,” Jerusalem Post, 27 December 2012.

-7-Gil Hoffman, “Feiglin: Bashing of Bayit Yehudi’s Bennet will cost Likud votes,” Jerusalem Post, 27 December 2012.

-8-Gil Hoffman, “Bennett: Netanyahu must take back his statement of support for Palestinian state,” Jerusalem Post, 25 December 2012.

-9-Yonah Jeremy Bob and Herb Keinon, “Weinstein submits updated Liberman indictment to Knesset,” Jerusalem Post, 28 December 2012

-10-Lahav Harkov, “Liberman to chair defense c’tee amid legal woes,” Jerusalem Post, 25 December 2012.

-11-Elad Benari, “Bennett: Netanyahu Planning Leftist Coalition,” Israel National News, 25 December 2012.

-12- Jeremy Sharon, “Shas will be in next gov’t, will protect the poor,” Jerusalem Post, 26 December 2012.

-13-Gil Hoffman and Lahav Harkov, “Livni reportedly in contact with PM’s aides about reclaiming Foreign Ministry,” Jerusalem Post, 26 December 2012.

-14-Livni out of Future Government,” Israel National News, 27 December 2012.

-15-“Yachimovich challenges Netanyahu to public debate,” Ynet News, 24 December 2012.

-16-Adiv Sterman, “Labor leader calls for immediate renewal of Israeli-Palestinian peace talks,” Times of Israel, 23 December 2012.

-17-Shiri Hadar, “A new red line: Lapid’s ‘homage’ to Bibi,” Ynet News, 25 December 2012.

-18-Adrian Filut, “Fischer contradicts Steinitz on tax hikes,” Globes, 27 December 2012.

-19-JPost.com Staff, “High Court allows Balad MK Zoabi to run for Knesset,” Jerusalem Post, 30 December 2012.

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 15:27

 

 

 

 

A moins d’un mois du Jour J de l’élection israélienne, le 22 janvier, la campagne demeure plutôt tiède. Le gouvernement annonce ses diverses activités, y compris les plans concernant les implantations, l’opposition les critique et de nombreux hommes politiques font des déclarations. Le grand public n’y prête guère attention.


Le 13 décembre 2012, le procureur général d’Israël, Yehuda Weinstein, a annoncé qu’il allait inculper le Ministre des affaires étrangères, sous les accusations d’abus de confiance et de fraude. Le principal dossier contre le Ministre, concernant un blanchissement d’argent et une fraude plus importante a, cependant, été abandonné. Il a fait l’objet d’une enquête approfondie durant douze ans.


Lorsqu’on a appris l’inculpation de Lieberman, les partis d’opposition ont appelé à sa démission immédiate. Il s’y est conformé le jour suivant. De fait, il restait peu de surface à l’opposition pour exploiter l’affaire. Le Mouvement de Tsipi Livni a déclaré que la démission de Lieberman était la bonne chose à faire. Et il lui a souhaité un « procès rapide » -1-.


Naftali Bennett, le nouveau dirigeant du parti religieux-national “Foyer Juif”, a provoqué un choc, lorsqu’il a déclaré qu’il refuserait l'ordre d’expulser les Juifs de leurs habitations. Il s’est vu lourdement critiqué, aussi bien par le Likoud que par les partis d’opposition. Sur quoi, il a retiré ses premières déclarations, en disant : « Etant quelqu’un qui a eu à mener des combattants, à de nombreuses repriseslors d’opérations, je suis opposé de tout mon cœur et de toute mon âme, au fait de refuser d’exécuter un ordre, qul qu'il soit. J’ai obéi à tous les ordres que j’ai reçus durant mes 22 ans d’exercice au sein de Tsahal et je continuerai de le faire -2-[2]». Ce problème, potentiellement brûlant, est ainsi devenu secondaire sur l’agenda électoral.


La décision du Comité Central pour les élections d’interdire à la députée Hanin Zoabi, du parti extrémiste arabe, de participer au scrutin, a, de même, difficilement constitué un vrai sujet de polémique. La décision est automatiquement référée à la Cour Suprême-3- Par le passé, elle a régulièrement pris le contre-pied de ces avis.


Les évènements qui se déroulent du côté palestinien n’encouragent pas les partis du Centre-Gauche à clamer haut et fort qu’Israël pourrait favoriser la paix en faisant des concessions supplémentaires aux Palestiniens. Le dirigeant du Hamas, Khaled Meshaal, s’est rendu, pour la première fois en quarante ans, à Gaza. Il y a réitéré que son mouvement avait pour unique but de détruire Israël. Mashaal a, ainsi, déclaré : « Aujourd’hui à Gaza, demain, ce sera Ramallah et, ensuite, Jérusalem, puis Haïfa et Jaffa -4- ».


Moins de deux semaines plus tard, un sondage mené par le Centre Palestinien de Recherche et d’Observatoire Politique, a démontré que 48% des Palestiniens voteraient pour Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre du Hamas à Gaza, en tant que Président. Il dominerait le titulaire en poste, Mahmoud Abbas, qui n’obtiendrait que 45% des suffrages -5-.


Les condamnations étrangères des plans de construction annoncés par le gouvernement dans les territoires ne se sont pas calmées -6-. Le public israélien, qui compare ces déclarations à aux critiques très mitigées des meurtriers de masse et de tellement d’autres atrocités dans les pays arabes, ne semble pas très impressionné.  


Les sondages continuent de montrer que les électeurs de l’intérieur des blocs de Centre-Droit et de Centre-Gauche n’envisagent pas de franchir le pas. Un sondage de Smith Recherche, pour Israël radio, publié le 20 décembre 2012, a offert 67 sièges au Centre-Droit et 43 sièges au Centre-Gauche, alors que l’ensemble des partis arabes recevraient 10 sièges. Si c’était là le résultat final de l’élection, cela signifierait que, comparé à l’actuelle Knesset, le Centre-Droit remporterait un siège au détriment du Centre-Gauche et un autre au dépend des listes arabes.


Ce sondage a confirmé de précédentes indications : la bataille pour des sièges supplémentaires devra se dérouler à l’intérieur même des différents blocs. Ce sondage de Smith n’apportait à la combinaison de liste Likoud/ Israël Notre Maison, que 36 sièges, contre 42 dans l’actuelle Knesset. Tous les sondages révèlent que le parti Foyer Juif monte en force. Dans ce sondage, il emporte 11 sièges, alors que ses deux composantes en disposent, actuellement, de 5 à eux deux. Au sein du bloc de Centre –Gauche, le Parti Travailliste de Shelly Yachimovitch resterait loin devant, avec 19 sièges, à l'égard du parti « Il y a un avenir » de Yaïr Lapid, avec 11 sièges et du Mouvement de Livni, avec 9 sièges-7- .


A mesure que la liste Likoud/Israël Beitenou semble sur le point de perdre de nombreux suffrages, en direction de Foyer Juif, ses attaques se multiplient contre ce parti. Après la dernière remarque concernant le refus de suivre les ordres, retirée par Bennet, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou a déclaré qu’il n’y aura pas d’avocats du refus d’obéissance au sein de son gouvernement-8-. De telles déclarations ont peu de signification, puisque ce sont les résultats de l’élection qui détermineront ce que seront les possibilités de bâtir une nouvelle coalition.


Les partis du Centre-Gauche avaient espéré que les problèmes sociaux deviendraient un thème central de cette campagne. En 2011, il y avait eu des manifestations massives dans les rues, contre le gouvernement, sur ces sujets. Elles pourraient, cependant, ne servir qu’à redistribuer les cartes, au détriment des autres partis du même bloc.


Un sondage de Dahaf, commandé par le Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, démontre que 83% des électeurs juifs ne pensent pas qu’un retrait israélien aux lignes de 1967, ni une division de Jérusalem mettraient un terme au conflit israélo-palestinien. 78% de Juifs affirment qu’ils voteraient différemment si le parti qu’ils soutiennent déclarait qu’il renonçait à la souveraineté sur Jérusalem-Est-9-. Ces données indiquent que la sécurité est probablement en train de devenir un problème plus important, dans le reliquat de cette campagne, que le processus de paix.

 


Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

Barak Ravid and Jonathan Lis , “Foreign Minister Avigdor Lieberman to resign over indictment decision,” Haaretz 14 December 2012.

Jonathan Lis, “Habayit Hayehudi Chairman retracts comments on refusal to evacuate settlements,” Haaretz, 20 December 2012.

Telem Yahav, “Elections Committee bans Zoabi,” Ynetnews.com, 19 December 2012.

JPost.com Staff and Reuters, “Mashaal: First Gaza, then Ramallah, then Jerusalem,” Jerusalem Post, 8 December 2012.

Daniel Siryoti and Israel Hayom Staff, “Palestinians prefer Hamas leader Haniyeh over Abbas, poll shows,” Israel Hayom, 18 December 2012.

Elad Benari, “European Members of Security Council Condemn Israel,” Israel National News, 19 December 2012.

Gil Hoffman, “Poll finds Lieberman indictment had negligible impact,” Jerusalem Post, 20 December 2012.

JPost.com Staff, “PM: ‘Refusal’ advocates won’t sit in my government,” Jerusalem Post, 21 December 2012.

“Views of the Israeli Public on Israeli Security and Resolution of the Arab-Israeli Conflict – 19 December 2012,” Jerusalem Center for Public Affairs, 19 December 2012.

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 18:33

 

 

Un entretien avec Steven K. Baum

 

Baum (Copier)

Steve K. Baum

 

“Mes expériences négatives avec des Editeurs américains et britanniques, qui étaient braqués contre Israël, m’ont conduit à la création du Journal for the Study of Antisemitism (JSA, Revue Pour l’Etude de l’Antisémitisme), en 2008 -1-. Je l’ai conçue avec mon ami Neal Rosenberg. C’est devenu un périodique où on peut publier des articles, sans devoir céder à la rhétorique anti-israélienne qui prévaut un peu partout ».

 

Steven Baum est un psychologue clinicien, qui a pratiqué dans le privé durant plus de trente ans. Il enseigne à un rythme périodique et publie des articles, des essais et des livres. Un certain nombre d’entre eux traitent d’antisémitisme et de génocide.

 

Il raconte : “J’ai débuté ma carrière dans le champ du vieillissement et du développement adulte – l’étude des phases de changement psychologique qui apparaissent lorsque nous vieillissons. J’ai bientôt commencé à être fasciné par la Shoah et d’autres génocides. J’ai, plus tard, réalisé que c’était la psychologie de l’antisémitisme qui demeurait un sujet peu exploré et, au cours de ces dix dernières années, j’ai concentré mon attention à savoir pourquoi les gens haïssent les Juifs ».

 

Baum relate certaines de ses expériences : « J’ai mené une étude sur 100 Musulmans et 100 Chrétiens d’Amérique du Nord auxquels on a présenté des tests sur des sujets relatifs à l’antisémitisme et à d’autres phénomènes psychologiques -2-. On a alors ajouté le calcul de leurs scores, concernant les niveaux et les types de croyances antisémites. Les résultats ont montré que le courant principal d’antisémitisme chrétien obtenait un score faible, alors que les scores de la plupart des Musulmans étaient particulièrement élevés. Le sentiment de menace pour sa propre identité est apparu comme l’indicateur le plus fiable d’antisémitisme, dans les échantillons musulmans.

“J’ai envoyé mon étude au Journal of Contemporary Religion [La Revue des Religions Contemporaines]. Sa rédactrice en chef m’a dit qu’un journaliste critique voulait que j’explique ces différences religieuses par la politique d’Israël envers les Palestiniens. J’ai répliqué que 1500 ans d’antisémitisme secrété par la culture musulmane était la source la plus probable [de ces écarts]. La rédactrice en chef m’a alors fait savoir qu’elle ne publierait pas l’article, tant que ce problème ne serait pas résolu avec le critique.

 

“J’ai décidé d’insérer une phrase qui n’aurait pas d’incidence sur quoi que ce soit, mais qui porterait l’éclairage sur le contexte, plutôt que sur le substrat culturel antisémite et j’ai écrit : « Le contexte est également un facteur important à prendre en considération. Par exemple, l’étude a été menée peu de temps après les attentats à la bombe du 7 juillet 2005, à Londres et la toile de fond de violence peut avoir contribué à la polarisation des points de vue, par une montée du sentiment anti-israélien et des taux d’antisémitisme au sein de la jeunesse musulmane ». J’apportais une source qui soutenait cet argument. La revue a, ensuite, publié l’étude en 2008. La plupart des gens sensés comprenaient, cependant,  entre les lignes, que les Juifs et Israël n’avaient rien à voir avec les attentats à la bombe dans le métro de Londres.

 

“A peu près à la même période, les Presses de l’Université de Cambridge étaient prêtes à publier mon livre : Psychology of Genocide.-3- [Psychologie du Génocide]. Le responsable de la ligne éditoriale m’a mis en garde contre tout propos critique envers l’Islam. Il posait des questions, telles que : « Comment pouvez-vous dire quoi que ce soit de négatif au sujet du Jihad – alors qu’il s’agit précisément d’un des piliers de l’Islam ? ». J’ai répondu qu’en dépit de ce fait, c’était bel et bien devenu un mode d’appel au génocide. Je me suis plaint auprès de l’éditeur principal, à la suite de quoi, il y a eu moins de mise en garde d’ordre politique.

 

“Le même directeur de la publication avait pris une option pour mon prochain livre : Antisemitism Explained. [L’Antisémitisme expliqué]. Son thème principal consistait à dire que, quand on fait suffisamment de déclarations aussi négatives que fausses à propos des Juifs –ou de n’importe quel autre groupe – on atteint un point de non-retour, à partir duquel la plupart des gens accepte comme vrai le mensonge antisémite. J’ai présenté des preuves de la façon dont cela fonctionnait et mis ce procédé en parallèle avec la psychologie appliquée à la publicité. Les éditeurs des Presses de Cambridge étaient séduits par cette idée. Un chapitre expliquait comment la propagande musulmane avait affecté et renforcé la haine d’Israël, dans le droit fil des lignes de force de cette démonstration.

 

“Le nouvel éditeur des Presses de Cambridge auquel j’avais affaire n’a pas apprécié cette explication du sentiment antisémite, même s’il était parfaitement cohérent avec le thème principal de mon livre. Encore une fois, il voulait absolument que je me focalise sur le contexte, c’est-à-dire sur le point de vue palestinien. Je lui ai alors demandé ce que cela avait à voir avec un livre portant sur l’antisémitisme. La réplique n’a pas tardé : « Intègre ça ou va voir ailleurs ». Je ne voulais pas devoir déformer ou maquiller mes propres opinions, suite à quoi, l’éditeur a rejeté mon livre.

 

“J’ai donc ensuite cherché un autre éditeur durant trois ans. J’ai finalement rencontré les Presses Universitaires d’Amérique – une impression de Rowman et Littlefield – qui l’a publié en 2012 -4-.

 

“Plusieurs autres universitaires m’ont fait part des temps difficiles qu’ils ont connus, avant de pouvoir publier des articles qui portaient un éclairage favorable sur Israël. J’ai alors réalisé qu’il n’existait pas de revue universitaire qui soit spécifiquement consacrée à des enquêtes sur l’antisémitisme. Des universitaires pro-palestiniens, par contre, ne rencontraient pas du tout les mêmes problèmes. En revanche, il y a bien un Journal of Palestinian Studies [Revue des Etudes Palestiniennes] qui est disponible dans de nombreuses bibliothèques.

 

Baum remarque : “ Le Journal biannuel for the Study of Antisemitism [Revue des Etudes sur l’Antisémitisme] entre dans sa cinquième année. Il dispose d’un Comité de lecture respectable. Les notes de bas de pages originales des articles qu’il comporte sont examinées de façon collégiale. Les éditeurs invités traitent des problèmes consacrés à des thèmes, tels que l’Europe de l’Est, la Loi et l’Antisémitisme et l’Antisémitisme sur les Campus. L’ensemble constitue un phénomène global. Un autre thème est dédié à l’antisémitisme en Amérique du Sud.  

  

“Certains auteurs d’essais et de critiques de livres que le JSA publie auraient des difficultés à placer leurs travaux ailleurs. La revue s’autofinance et n’est pas affilié à une chapelle universitaire. Malgré ces obstacles, il donne la parole aux Juifs et Israéliens qui sont confrontés à la haine. On peut en conclure que mes expériences négatives m’ont permis de déboucher sur un résultat positif ».  

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

-1- www.jsantisemitism.org/

-2- “Christian and Muslim Antisemitic Beliefs” Journal of Contemporary Religion 2008 24, 137-156.  http://www.stevebaum.com/pdf/Mus-ChrAntisem.pdf  

 

-3- Baum S K, Psychology of Genocide. (New York: Cambridge University Press, 2008)

-4- Baum S.K, Antisemitism Explained. (Lanham MD: University Press of   America, 2012)

 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 10:04

 

 

TUNDRA TABLOID’S POST ON DR.MANFRED GERSTENFELD’S HIERARCHY OF CULTURES STATEMENT GAINING STEAM ACROSS THE INTERNET……..

 

On the 11th of this month I posted my interview of Dr.Gerstenfeld, where I invited him to further explain his statements made at the recent conference in London on anti-Semitism where he mentioned ”the hierarchy of cultures”.

“I am touching upon the taboos that have to be broken, because a totally false narrative has been created in Europe.”

“The idea that all cultures are the same is absurd. If there is no hierarchy in culture, then Nazi culture is equivalent to democratic Western culture. There are Islamic groups which are equivalent in their language and ideology to Nazis. And I have no problem in saying that, because it is true.”

There were some people in the audience who decided to take umbrage to the statements, and walked out. The interview with Dr.Gerstenfeld where he further elucidates the reasoning behind his statements, has now been disseminated across the internet. Here are a few of the non-English sites that have picked it up thus far:

Lessakele.over-blog.fr (French)

The Informazionecorreta.com (Italian)

And……

In the highly influential French language Jforum:

Here as well:

IsraelMagazine.il (Israeli but in French)

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 20:37

 

Manfred-Gerstenfeld-telling-it-like-it-is (Copier)

 

Une Exclusivité de Tundra Tabloïds :


 

Publé le : by KGS

 

Lors d’une conférence récente, sur l’antisémitisme, à Londres, organisée par la Revue d’Etude de l’Antisémitisme, certains participants ont été bousculés par les remarques de Manfred Gerstenfeld, au sujet de la hiérarchie des cultures. Il déclarait que la culture contemporaine musulmane est inférieure à la culture démocratique occidentale, selon les normes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Certains participants sont alors sortis de la salle de conférence.

A la fin de sa prestation, le Dr Gerstenfeld a reçu des applaudissements enthousiastes et des dizaines de personnes sont venues le féliciter. Plusieurs lui ont fait remarquer que le temps était venu que ces vérités soient dites clairement au Royaume-Uni. D’autres ont exprimé des regrets qu’il faille l’arrivée d’un étranger pour oser le dire. Un peu plus tard au cours de cette journée, le Dr Gerstenfeld s’est vu décerner la Récompense pour l’Accomplissement d’une Vie, de la part de la revue.  Je lui ai demandé d’expliquer pourquoi il et si important d’établir une hiérarchisation entre les cultures. Voici sa réponse :

L’affirmation qu’il n’existe pas de hiérarchie entre les cultures est absurde. Si toutes les cultures sont égales à un moment donné de l’histoire, alors la culture Nazie, au milieu du XX ème siècle, était égale à la culture démocratique des pays alliés. Les conséquences de l’acceptation de cette idée signifient, par exemple, qu’on apporte un soutien indirect au génocide. Assassiner six millions de Juifs au cours de la Shoah convenait parfaitement à la culture allemande de l’époque. Et si la culture nazie était équivalente à celle des pays démocratiques européens, alors il n’y avait rien de répréhensible à commettre le génocide comme ils l’ont fait.

L’idée que la culture nazie était équivalente à la culture démocratique de l’époque serait un encouragement supplémentaire à l’actuel cercle dirigeant iranien. En quoi leur culture, qui fait la promotion du génocide des Juifs en Israël, serait-elle inférieure à celle des démocraties occidentales, ou à celle d’Israël ? Pourquoi la culture palestinienne sévissant à Gaza, ou même, en général, serait-elle inférieure à la culture démocratique ? Le Hamas reflète la culture palestinienne. Il a obtenu plus de la moitié de tous les suffrages, lors des dernières élections. Le Hamas proclame, dans sa charte, que tous les Juifs devraient être anéantis. Pour ceux qui pensent qu’il n’y a pas de hiérarchie des cultures, un tel concept devrait être acceptable dans un tel environnement. On devrait ainsi mettre bas les masques de ceux qui affirment que toutes les cultures sont égales et s’affichent comme les aides de camps et les complices des avocats du génocide.

Une autre conséquence de cette assertion disant que toutes les cultures sont égales, c’est qu’il n’y aurait pas besoin, dans le monde de l’Islam, d’examiner les atrocités de la Shoah. C’est quelque chose que seuls les pays démocratiques occidentaux devraient faire. Les négateurs de la Shoah devraient concentrer leurs actions mensongères sur les démocraties européennes qui abhorrent ce génocide. « Mais pourquoi donc pourrait-il y avoir des négationnistes de la Shoah, dans le monde musulman ?! ». En conséquence logique de la promotion du slogan disant que « toutes les cultures sont égales », peut-on prétendre que, dans le monde musulman, il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais au sujet de la Shoah, alors pourquoi donc chercher à nier le fait qu’elle ait pu avoir lieu ?

On doit ajouter que, durant la Seconde Guerre Mondiale, la culture de l’Europe occupée, dominée par les Allemands et leurs innombrables collaborateurs, était inférieure à la culture du monde musulman de l’époque. Les atrocités et la discrimination qu’on vivait là étaient bien moindres que celles vécues dans la culture dominante de l’Europe d’alors.

A Londres, j’ai dit que certaines cultures sont inférieures à d’autres. J’ai cité l’ancien dirigeant du Parti Libéral hollandais, le Ministre de la défense et Commissaire de l’Union Européenne, Fritz Bolkenstein, qui l’avait dit, à propos des civilisations. Lors d’un entretien que j’ai mené avec lui, il déclarait – et on peut le retrouver sur Internet – que, « Jugée selon les normes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la civilisation de l’Europe, est, à présent, supérieure à la civilisation islamique. Toute civilisation est fondée sur le fait d’émettre des jugements. Je pense que la civilisation de Rome était supérieure à celle de la Gaule. Je considère aussi l’Amérique Unioniste supérieure à la Confédération esclavagiste, et l’Allemagne de l’Ouest démocratique d’après-guerre supérieure à l’Allemagne de l’Est communiste.1 ».

Bolkenstein ajoutait : “Pourquoi donc autant de Musulmans qui vivent au Moyen-Orient veulent s’établir en Occident? Principalement parce qu’ils pensent qu’ils y seront plus heureux que là où ils se trouvent maintenant. On pourrait interpréter ce qu’ils disent comme « Yankee, rentre chez toi, mais, je t’en prie, emmène-moi avec toi ! ». L’aveuglement des idéologues du multiculturalisme ne leur permet pas de le voir ». Bolkenstein avait déjà fait des déclarations similaires au début des années 1990.

Pourquoi est-ce que ce problème de hiérarchie des cultures doit être traité? L’un des réponses parmi tant d’autres est que c’est un élément essentiel pour comprendre les énormes problèmes que provoquent des franges du monde musulman à l’humanité toute entière. Au cours de la conférence de Londres, je me suis confronté avec certains d’entre eux et avec le besoin pressant d’analyser l’antisémitisme répandu de manière disproportionnée, parmi les populations musulmanes en Europe.

Plus le sujet de la hiérarchisation des cultures est discuté, plus cela deviendra difficile pour ceux qui ne veulent pas porter de jugement – ce qui, en soi, est un signe de décadence- de nier l’infériorité de la culture musulmane contemporaine, comparée à la culture démocratique occidentale. Au même moment, cependant, on doit insister sur le fait que vivre ou appartenir à une culture inférieure ne rend pas les gens inférieurs. Ceci est parfaitement cohérent avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui dit : « Tous les êtres humains sont nés libres et égaux en dignité et en droit ». 

Adaptation : Marc Brzustowski. 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

 
Sur Informazione Corretta : 
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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 19:08

 

 

elections-candidats (Copier)

 

10-12-12 israeli-election-seats-m-82282 (Copier)

 

 

 

Par Manfred Gerstenfeld

 

 

Le 6 décembre, la seconde phase de la campagne électorale pour la 19ème Knesset s’est achevée par la validation définitive des listes des partis en lice -1-. La dernière journée nous a réservé une surprise de taille. Amir Peretz, l’ancien dirigeant du Parti Travailliste, a choisi de le quitter pour intégrer les rangs du nouveau parti, Le Mouvement, mené par l’ancienne dirigeante de Kadima, Tzipi Livni. Ses relations avec la cheffe du Parti Travailliste, Shelly Yachimovich, avaient, de plus en plus, tourné à l’aigre -2-.

 

La première phase de la campagne s’est terminée le 14 novembre, lorsque l’opération israélienne “Pilier de Défense” contre Gaza a débuté. Cette phase a été dominée par la fusion de Centre-Droit du Likoud et du Parti « Israël notre Maison », de Lieberman. Durant « Pilier de Défense », la bataille électorale s’est poursuivie, mais en mijotant à « feu doux ».

 

La deuxième phase de la campagne a commencé après le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le 21 novembre. Les principaux évènements qui l’ont marquée concernent la composition des listes de candidats par les différents partis, mais aussi l’éclatement du Centre/Gauche. Lorsque Livni est entrée dans la mêlée avec Le Mouvement, il est apparu évident qu'elle concourait pour conquérir le même coeur de cible électoral que le Parti Travailliste et que le nouveau parti de Yaïr Lapid, Il y a un Futur.

 

Divers sondages ont démontré qu’il existait des variations importantes dans le nombre de sièges que les partis seraient en mesure d’obtenir, si les élections avaient lieu maintenant, indiquant le fort nombre d’électeurs hésitants. Le tableau global apparaît, cependant, plutôt stable. Presque tous les sondages signalent qu’ensemble, le Likoud/Israël Notre Maison, avec les partis Sionistes-Religieux et ultra-orthodoxes remporteront, au total, entre 65 et 70 sièges. Cette configuration serait au plus haut si le groupe d’extrême-droite Un Israël Fort franchissait le seuil de plus de 2% de suffrages. Ces sondages indiquent également que les partis arabes obtiendront environ 10%.

 

Cela ne laisse plus qu’approximativement 40-45 sièges auxquels le Centre-Gauche pourrait prétendre. Certains sondages soulèvent des doutes sur le fait que le parti des "colombes" pacifistes, Meretz, puisse franchir le seuil de représentativité-3-. La plupart dénote qu’il pourra, au moins, maintenir son actuelle représentation de 3 députés. A la suite de la proposition des listes, un sondage de Maariv donnait 18 sièges au parti Travailliste, 10 au Mouvement, et 5 à Il Y A Un Avenir. Un nombre substantiel de votes pourrait être perdu, ceci dépendant de la façon dont beaucoup de partis proches du seuil électoral échoueront à l'atteindre, en définitive. Cela concerne aussi Kadima, mené par l’ancien Chef d’Etat-Major Shaul Mofaz. C’est le parti le plus important dans l’actuelle Knesset, avec 28 sièges, dont la plupart des détenteurs ont récemment fait défection vers Le Mouvement, le Parti Travailliste et le Likoud, ou annoncé qu’ils abandonnaient la politique. Un autre parti oscille tout près du seuil électoral : Am Shalem (Un Peuple Entier), conduit par Haïm Amsalem, un membre de la Knesset qui a été expulsé du parti ultra-orthodoxe Shas-5-.

 

Le Parti Indépendance était un autre concurrent éventuel pour la conquête des suffrages flirtant avec Centre-Gauche. Cela dit, son dirigeant, l’ancien Premier Ministre et actuel Ministre de la Défense, Ehud Barak, a annoncé qu’il se retirerait de la vie politique-6-. La députée Einat Wilf a fait savoir que Barak essayait de convaincre le Ministre Dan Méridor de prendre la direction du Parti, à la suite de son échec à réaliser un score réaliste aux primaires du Likoud. Elle a expliqué qu’un sondage montrait qu’Indépendance obtiendrait alors 10 à 11 sièges -7-. Mais, après que Méridor ait rejeté l’offre, Indépendance a décidé de ne pas participer aux élections-8-.

 

Les listes se sont établies, soit à travers des élections primaires, soit par l’entremise d’un comité chargé de désigner les candidats investis, soit, encore, nommées par le dirigeant du Parti. Le Likoud et le Parti Travailliste ont procédé à des primaires. Les vingt premières positions sur la liste du Likoud, choisies au plan national, ont remis en selle 18 députés déjà en poste-9-[9] .

 

Les primaires travaillistes ont vus de nombreux points être accordés à des nouveaux venus. A la suite de la scission de Barak, en 2011, avec 4 autres députés, le parti ne disposait plus que de 8 sièges. L’ancien Ministre Isaac Herzog, un allié de Yachimovich, a battu Peretz au score pour le poste de second sur la liste du Parti Travailliste-10-[10].

 

Le dirigeant d’Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, a composé sa liste en y introduisant un seul nouveau venu dans les dix premiers. L’homme d’affaires de premier plan, Yaïr Shamir occupera le poste de second. De façon surprenante, le Ministre-adjoint aux Affaires étrangères, Dany Ayalon a été exclu de cette liste-11-. Deux autres députés se sont retirés de la vie politique.

 

Il y a un Futur s’est attiré la participation de l’ancien chef de la Sécurité Intérieure, Yaakov Perry, comme représentant sa principale acquisition de poids-12-. L’ancien dirigeant du Parti Travailliste, Amram Mitzna, a rejoint Livni. Tout comme Peretz, il a été vaincu par Yachimovich, au cours des élections de 2011 pour la direction du Parti Travailliste. Livni a convaincu sept députés de Kadima de rejoindre Le Mouvement. Cela signifie qu'il obtient un financement, de la part de  l’Etat, de plus de 5 millions de shekels. Si Le Mouvement obtient au moins 7 sièges, il recevra la somme totale de plus de 9 millions de shekels-13-.

 

Avec la poursuite de ces grandes manœuvres politiques, il est resté peu de temps pour faire campagne. Cela va changer, à présent, puisque les listes sont établies. Deux données essentielles correspondent au fait que beaucoup d’électeurs perçoivent « le processus de paix comme l’objectif intermédiaire des Palestiniens, en vue de la destruction d’Israël » et que l’économie réalise de bien meilleures performances que celle de l’Europe. Il est ainsi peu probable que le Centre-Gauche ait la capacité de mordre sur l’électorat du Centre-Droit. La bataille électorale devrait alors être dominée par des partis qui se tirent dessus, aussi bien à l’intérieur du Centre-Droit qu’au sein du Centre-Gauche.

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

“Political parties present final lists for 19th Israeli Knesset,” Haaretz, 7 December 2012.

Ilan Lior, Jonathan Lis and Haaretz, “Former Labor chief MK Peretz joins Livni’s Hatnuah Party,” Haaretz, 6 December 2012.

Maayana Miskin, “Political Left Down to 34 Seats,” Israel National News, 7 December 2012.

Ibid.

Matti Friedman, “A party of one,” Times of Israel, 4 December 2012.

“Israel Defence Minister Ehud Barak quits politics,” BBC News, 26 November 2012.

Gil Hoffman, “Barak pushing Meridor to head Independence Party,” Jerusalem Post, 4 December 2012.

Roi Mandel, “Independence party drops out of Knesset race,” Ynet News, 6 December 2012.

Yuval Karni, Moran Azulay, “Likud primaries: Feiglin in, Begin and Meridor out,” Ynet News, 27 November 2012.

Times of Israel Staff, “Full results of Labor Party primaries,” Times of Israel, 30 November 2012.

Barak Ravid and Jonathan Lis, “Lieberman unveils his list for Likud Beiteinu ticket,” Haaretz, 4 December 2012.

Shahar Chai, “Lapid introduces Yesh Atid’s Knesset list,” Ynet News, 2 December 2012.

Ilan Lior and Jonathan Lis, “Former Labor Party leader Amram Mitzna joins Livni’s party,” Haaretz, 2 December 2012.

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 21:02

 

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L’opération Pilier de Défense, d'une durée de 8 jours, a commencé le 14 novembre. A cette période, la campagne électorale avait déjà connu des évolutions fondamentales. La plus importante se concrétisait par la fusion du Likoud, dirigée par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, et d’Israël Beitenou (Israël est notre Maison), le parti conduit par le Ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman.

 

Plusieurs candidats prédominants avaient déjà annoncé leur entrée en politique, rejoignant divers partis. Un certain nombre de membres de la Knesset ont préféré quitter Kadima pour le Parti travailliste ou le Likoud. A l’extrême-droite, Michael Ben-Ari et Aryeh Eldad ont rompu avec l’Union Nationale pour former un nouveau parti, La Force d’Israël -1-.

 

Des partis plus petits ont organisé leurs primaires. Le parti Meretz des « colombes » d’extrême-gauche a nommé, en tête de liste, les députés occupant déjà un poste, qui seront conduits par la dirigeante du parti, Zehava Gal-On -2-[2]. Parmi les Sionistes-Religieux, le Parti Foyer Juif s’est choisi pour dirigeant le nouvel-entrant Naftali Bennet. Il l’a emporté sur l’homme politique chevronné Zevulun Orlev, à la suite de quoi, celui-ci a quitté la vie politique. Quelques jours plus tard, les candidats de sa nouvelle liste à la Knesset ont été élus-3-[3]. Le parti a prévu de fusionner avec le groupe Union Nationale, qui a choisi comme chef de fil le député en place Uri Ariel -4-[4].

 

Un fait bien plus déterminant correspond à la confusion la plus totale, qui régnait encore, au centre-gauche, avant même que ne débute (l’opération) Pilier de Défense. Ni l’ancien Premier Ministre de Kadima, Ehud Olmert, ni l’ancienne responsable de Kadima, Tzipi Livni, n’avait affirmé clairement si ni comment, ils comptaient faire leur retour en politique. Livni a même suggéré que le Président Shimon Peres, âgé de 89 ans ferait mieux de démissionner et de se présenter à la Knesset, avec l’objectif de devenir Premier Ministre-5-.

 

Les partis d’opposition à la gauche du Likoud avaient à décider quelle position ils adoptaient à l’égard de Pilier de Défense. Le chef de Kadima Shaul Mofaz -6-, la dirigeante du Parti Travailliste Shelly Yachimovich et Yaïr Lapid, du parti nouvellement formé Yesh Atid (Il y a un Avenir), ont tous soutenu l’opération. Gal-On s’y est opposée, en affirmant qu’elle ne servivraient à rien-7-. Hanin Zoabi, du parti arabe Balad a désigné Pilier de Défense comme « une guerre hostile contre le peuple palestinien ». Avant de procéder au vote pour leurs primaires, les membres de Balad ont observé une minute de silence en l’honneur des Palestiniens tués dans les frappes israéliennes à Gaza-8-.

 

Le cessez-le-feu du 21 novembre, avec le Hamas, a été accueilli par un soutien très mitigé, dans l’opinion israélienne. Un sondage de Maagar a démontré que 49% des Israéliens s’y opposaient -9-. Des critiques très vives se sont fait entendre, de la part d’hommes politiques de droite, contre la décision d’arrêter l’opération.

 

Des sondages d’opinion menés immédiatement après la fin de Pilier de Défense affichent des changements substantiels, par rapport aux précédents. Un sondage sur panels fait montre d’un déclin conséquent pour la liste de fusion Likoud-Israël Beitenou. Elle n’obtiendrait, à présent, que 33 sièges, chiffre faible comparé aux 42 que les deux partis combinés détenaient dans l’actuelle Knesset. Le Parti Travailliste obtiendrait 24 sièges, alors que la liste constituée par Foyer Juif/Union Nationale se verrait gratifiée, par projection, de 13 députés. Force d’Israël franchirait le seuil électoral avec 4 sièges -10-.

 

Livni a alors fait savoir qu’elle pourrait entrer dans la mêlée à la tête d’une nouvelle liste. Sur ce, un sondage de la Chaîne 2 redonnait 38 sièges à la coalition Likoud/Israël notre Maison. Livni atteindrait 9 sièges et Lapid seulement 4 -11-. Yachimovich a exhorté Livni à rejoindre le Parti Travailliste -12-. Lapid a approché Livni et lui a offert la place de seconde sur sa liste -13-.

 

Avant toute élection précédente récente, on a assisté à des tentatives visant à exclure les listes arabes. Ceci sans succès jusqu’à présent. Cette fois, le député Danny Danon a demandé au Comité électoral de bannir Zoabi de la course pour la 19ème élection à la Knesset. Dans une lettre aux membres du comité, il a mentionné : « La coopération avec les terroristes, à bord du Marmara, les soirées de fête avec des terroristes du Hamas, des contacts directs avec le traître Azmi Bishara et un appel à un soulèvement violent contre Israël ».

 

Il a aussi lancé une pétition, signée par 50 000 personnes, pour disqualifier la candidature de Zoabi comme indigne de concourir pour entrer à la 19ème Knesset -14-.

 

Les regards se sont alors tournés vers les primaires du Likoud, le 25 novembre. Des problèmes graves d’informatique ont eu pour conséquence une prolongation du scrutin durant un jour supplémentaire. Environ 80 000 adhérents du Likoud ont mis sur pied une liste plutôt belliciste. Le très à droite Moshe Feiglin a obtenu une place assurée, après plusieurs tentatives infructueuses. Des ministres chevronnés, tels que Benny Begin, Dan Meridor et Michaël Eitan n’ont pas réussi à emporter des scores suffisamment réalistes. Pas plus que ne l’a fait le Ministre à la Sécurité Intérieure Avi Dichter, qui était un transfuge récent de Kadima -15-.

 

Le 26 novembre, le Ministre de la défense Ehud Barak a annoncé qu'il quittait la vie politique. Divers sondages avaient indiqué que son Parti de l’Indépendance qui s’était détaché du Parti Travailliste, en janvier 2011, ne franchirait pas le seuil critique de l’élection -16- .  

 

Le 27 novembre, Livni a annoncé officiellement qu’elle assurerait la tête d’une nouvelle liste-17-. Plusieurs députés ont abandonné Kadima pour la rejoindre. Avec cette annonce de Livni, il devenait plus clair de savoir quels seraient les principaux partis en lice aux élections. Après les primaires du Parti Travailliste, le 29 novembre, la campagne entrera dans une nouvelle phase. Cependant, les sondages vont probablement continué à afficher des résultats aléatoires, au vu du nombre particulièrement important des électeurs indécis. 
Chaim Levinson, “Far-right MKs unite to form new party,” Haaretz, 13 November 2012.

Roi Mandel, “Meretz locks Knesset list, eyes election,” Ynetnews, 12 November 2012.

Lahav Harkov, “Slomiansky, Shaked top Habayit Hayehudi list,” Jerusalem Post, 15 November 2012.

”MK Uri Ariel Elected to Head National Union,” Israel National News, 18 November 2012.

Yossi Verter, “Tzipi Livni pushing Shimon Peres to run for Israel’s premiership,”Haaretz, 8 November 2012.

“Mofaz: Gaza op long overdue, must continue,” Ynetnews, 18 November 2012.

Times of Israel Staff, “Ashkelon fireman, 2 residents suffer shrapnel injuries from Gaza rockets,” Times of Israel, 18 November 2012, 17-18.

Hassan Shaalan, “Arab MKs observe moment of silence for Gaza ‘martyrs,’” Ynetnews, 17 November 2012.   

“Poll: Israelis dissatisfied with cease-fire,” The Guardian, 23 November 2012.

Gil Ronen, “Poll: Ceasefire Weakens Likud, Strengthens Bennett & Ben-Ari,” Israel National News, 22 November 2012.

Gil Hoffman, “Livni to split Center-Left with new centrist party,” Jerusalem Post, 22 November 2012.

Yoel Goldman, “Yachimovich urges Livni to join Labor,” Times of Israel, 24 November 2012.

Avi Cohen and Shlomo Cesana,“Livni’s suitors come calling,” Israel Hayom, 26 November 2012.

 

Gil Ronen, “MK Danon in Push to Disqualify Zoabi,” Israel National News, 24 November 2012.

Yuval Karni, Moran Azulay, “Likud primaries: Feiglin in, Begin and Meridor out,” Ynetnews, 27 November 2012.

Gil Ronen, “Poll: Ceasefire Weakens Likud, Strengthens Bennett & Ben-Ari,” Israel National News, 22 November 2012.

JPost Staff and Gil Hoffman, “Tzipi Livni launches new political party: The Movement,” Jerusalem Post, 27 November 2012.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 21:26

 

 

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Bart Wallet

 

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Bart Wallet

 

“ Si on analyse les évolutions de la communauté juive hollandaise d’après-guerre, on parvient à comprendre l’essentiel de l’histoire des autres communautés juives européennes, durant la même période. Bien que certains aspects de cette histoire soient spécifiquement hollandais, d’autres reflètent aussi les réalités vécues partout en Europe occidentale ».


Bart Wallet est un historien, non-juif, de l’Université d’Amsterdam, spécialiste de l’histoire de la communauté juive hollandaise d’après la Seconde Guerre Mondiale. En commun avec d’autres, il a écrit le livre ‘Shehecheyanu’, qui décrit l’histoire de la communauté juive ashkénaze d’Amsterdam.


Wallet rappelle que : “Plus de 100.000 des 140.000 Juifs qui vivaient aux Pays-Bas, au début de l’occupation allemande, en 1940, ont été assassinés. Quand, après-guerre, la communauté juive hollandaise a entrepris de se reconstruire, cette tragique réalité l’a grandement influencée.


“Une plus forte centralisation qu’avant la guerre est devenue indispensable. Beaucoup de communautés juives n’étaient plus en mesure d’apporter les services nécessaires à l’intégralité d’une vie juive. Par conséquent, le NIK, l’organisation qui chapeaute la communauté juive ashkénaze, par exemple, a instauré une commission centrale chargée de l’éducation, pour permettre aux enfants juifs des petites villes de bénéficier d’une éducation juive.

“Une seconde évolution notable fut que la communauté est devenue plus intégrative. Avant la guerre, ceux qui ne pouvaient pas payer leurs frais d’adhésion ne pouvaient disposer de pleins droits. La même chose s’appliquait aux Juifs étrangers sans passeport hollandais. Cela a changé. Dans diverses communautés juives, les femmes se sont vues accordées le droit de vote.


“Le fait de mettre l’accent sur l’intégration était également lié au renforcement du mouvement sioniste parmi les Juifs de Hollande.  Les Sionistes affirmaient que quiconque avait été persécuté en tant que Juif, durant la Shoah, devait pouvoir trouver sa juste place au sein de la communauté juive. On est donc passé d’une insistance portant sur la définition religieuse de l’identité d’avant-guerre, à celle qui porte sur les caractères ethniques et nationaux.


“La croissance initiale, dans le pourcentage de Juifs organisés de l’après-guerre, découlait du fait qu’il restait de nombreux Juifs sans ou n’ayant plus que très peu de famille survivante. Ils voulaient avoir des contacts avec d’autres Juifs. D’autres désiraient être enterrés en tant que Juifs. A la même époque, beaucoup de Juifs ne souhaitaient pas participer aux activités juives, quelles qu’elles soient. Certains étaient baptisés, alors que des centaines d’autres ont changé leur prénom à consonance juive".


“De manière assez surprenante, certains d’entre eux ont fait retour vers la vie juive, de nombreuses années plus tard. La guerre des Six-Jours de 1967 a déclenché ces sentiments, chez certains, qui, à présent, s’identifiaient avec Israël. Après la guerre, les autorités ont remis 500 enfants juifs, dont les parents avaient été assassinés, à leurs parents adoptifs non-juifs qui les avaient cachés durant la guerre. Beaucoup d‘entre eux ont grandi en tant que Chrétiens. La communauté juive les considérait comme « perdus » à l’égard du Judaïsme. Devenus adultes, cependant, un grand nombre d’entre eux s’est mis en quête de ses origines et de son identité juives. On a même vu des personnalités dirigeantes de la communauté juive émerger de ce groupe.


“L’influence internationale du monde juif sur la communauté hollandaise s’est aussi accrue, mais plus lentement. A l’origine, c’était principalement le cas avec Israël, qui a délégué des dirigeants des mouvements de jeunesse aux Pays-Bas. Les évolutions en cours aux Etats-Unis ont également eu une influence marquante. Cela s’est exprimé de diverses manières, telles que le développement des communautés libérales, aussi bien qu’à travers l’émergence du mouvement hassidique Habad ».

Wallet remarque que : “Toute subdivision de l’histoire en périodes distinctes est une construction des historiens, pourtant, elle aide à mieux comprendre le passé. La période qui s’étend de 1945 jusqu’aux années 1955-1960 a été celle de la reconstruction des infrastructures juives et de son adaptation aux nouvelles circonstances. Durant ces années, on observe des tensions entre la communauté juive, les autorités néerlandaises et la société en général. Elles ont été générées, en partie, par le fait que les autorités ignoraient les besoins spécifiques de la communauté juive décimée.


“La période allant de 1955 jusqu’à 1967 est caractérisée par une plus grande stabilité. Amsterdam, où vivait environ la moitié de la communauté juive, a grandement renforcé ses infrastructures juives. De 1967 à 1990, la Shoah s’est imposée comme le thème central de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale aux Pays-Bas. La communauté juive s’est transformée en une sorte de conscience morale pour la société hollandaise, au sein de laquelle elle a acquis un rôle important.


“A la même période, la polarisation interne s’est accrue. Un groupe de Juifs ultra-orthodoxe est apparu à Amsterdam. Dans le camp progressiste, il y a eu des appels à plus de démocratisation, pour les droits des femmes et l’émancipation des homosexuels. Ces thèmes généraux, au sein de la société néerlandaise, étaient également prédominants parmi les Juifs. La communauté juive libérale les a adoptés, ce qui a conduit à des tensions avec la communauté désignée comme ashkénaze orthodoxe.


“Il y a également eu une focalisation concernant Israël. Des groupuscules qui critiquaient Israël se sont mis à promouvoir le narratif palestinien. Plus important, l’immigration essentiellement non-occidentale – principalement constituée de Musulmans- a mené à une vision hollandaise du monde selon laquelle on devait percevoir les Pays-Bas comme une société multiculturelle. Dès lors, la communauté juive bien intégrée était, soudain, également perçue en tant que minorité culturelle.


“A la fin du siècle dernier, le renouveau du débat sur la restitution des biens spoliés durant la Shoah a bénéficié d’une plus grande attention dans les médias néerlandais. Après l’assassinat de l’homme politique populiste Pim Fortuyn, en 2002, un nouveau nationalisme hollandais a fait surface. La pression s’est accentuée sur toutes les communautés religieuses. Récemment, pour les Juifs, cela s’est manifesté par des attaques incessantes contre leurs rites d’abattage casher et de pratique de la circoncision ».

 


Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

 

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 09:59

Prasquier (Copier)

 

Richard Prasquier

 

 

 

 

 

 

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Richard Prasquier


“Depuis le début de ce siècle, l’antisémitisme musulman s'est imposé comme la forme la plus extrême de haine des Juifs, en France. Les meurtres d’un enseignant et de trois enfants à l’école Otzar HaTorah de Toulouse, en mars 2012, ne fait que souligner ce fait patent. L’assassin Mohamed Merah a prétendu qu’il agissait par solidarité avec les Palestiniens. Il a aussi tué trois soldats français, pour expurger sa haine de la France.

 

“Abdelghani, l’un des frères aînés de Merah, m’a confié que sa mère a insufflé des sentiments antisémites très forts à tous ses enfants. Il réitère ces mêmes affirmations dans un livre qu’il vient de publier. Sa sœur a proclamé à quel point elle est fière de son frère Mohamed, face à la télévision française. Lorsque l’ancien Président Nicolas Sarkozy a proposé qu'on accorde une minute de silence en mémoire des victimes, dans les écoles, des élèves musulmans, dans certaines d’entre elles, ont refusé de s’y conformer". 

 

Depuis 2007, le Dr. Richard Prasquier est Président du CRIF, institution qui coordonne les organisations juives de France. Il est cardiologue de profession.

 

“Nous avons parlé avec les représentants des organismes musulmans, en leur disant qu’ils devraient condamner sans réserve aucune les meurtres de Merah. Ils les ont, effectivement, condamnés, mais essentiellement, pour essayer de prouver que les Musulmans étaient aussi les victimes de Mohamed Merah, parce que ses crimes risquaient d’alimenter « l’Islamophobie ». La plupart des organisations musulmanes officielles sont faibles et ne bénéficient que d’un soutien limité, au sein de la communauté musulmane. Les radicaux sont parvenus à réduire au silence la majeure partie des musulmans modérés. Nous assistons aussi à une influence croissante, en provenance des pays arabes, parmi les Musulmans français. C’est particulièrement criant dans le cas du Qatar, qui est très influent et investi dans les sports français. Il y a aussi, malgré tout, de bonnes nouvelles. Dix-huit imams français ont récemment fait le voyage en Israël. Leur volonté de visiter Israël est un acte courageux, puisque beaucoup d’entre eux font l’objet de vives critiques de la part des autres Musulmans.

 

“Les meurtres de Merah ont eu des effets contrastés, en France. Certains médias commencent à comprendre que les Musulmans radicaux mettent en danger les idéaux républicains qui incarnent les valeurs françaises. Dans un éditorial du Monde, j’ai expliqué à quel point l’Islam radical partage des caractéristiques communes avec le Nazisme.

 

“On a, traditionnellement, identifié l’antisémitisme en France comme un pur produit de l’extrême-droite. C’est vrai, mais ce type-là est en déclin. Cela permet de passer sous silence l’antisémitisme significatif, qui est vivace au sein de la gauche et de l’extrême-gauche. Il s’exprime principalement sous la forme de l’antisionisme. On peut s’opposer, par principe, à l’idée sioniste, pourtant si certaines personnes font bien la distinction, en classant le Sionisme parmi un ensemble d'idéologies, c’est aussi par ce biais que d’autres deviennent antisémites.

 

“L’antisémitisme de gauche se nourrit de racines historiques anciennes. Au XIXè siècle, l’antisémitisme était puissant parmi les précurseurs du socialisme. De nos jours, les antisémites de gauche comparent, de manière fallacieuse, l’attitude israélienne envers les Palestiniens à celle de la France dans ses anciennes colonies. Ils perçoivent les Palestiniens comme les victimes d’un supposé « colonialisme » israélien qui n’a aucune forme d’existence concrète, et projettent leurs propres sentiments de culpabilité sur les Israéliens.

 

“La situation est même pire, du fait que la majorité des medias français font preuve d’un parti-pris anti-israélien. Le CRIF a récemment invité un groupe de 66 étudiants en journalisme à se rendre en Israël. Ils viennent de l’école de journalisme de Lille, la plus prestigieuse du pays. Nous savons, grâce à des sondages internes, qu’à une écrasante majorité, ils ont voté contre Nicolas Sarkozy, aux récentes élections présidentielles et qu’un nombre significatif d’entre eux soutenaient plutôt les candidats d’extrême-gauche.

 

“L’antisémitisme français est un phénomène complexe. Peu de temps avant l’élection, Dominique Strauss-Kahn, qui est publiquement identifié en tant que Juif, paraissait être le candidat socialiste incontesté. Son Judaïsme n’est devenu un sujet d’intérêt que sur quelques blogs d’extrême-droite. Sarkozy, cependant, était convaincu qu’une part importante de l’opposition que lui-même a suscité est dû à un antisémitisme latent, alors qu’on le perçoit, de façon erronée, comme Juif, simplement parce que son grand-père maternel était d’origine juive.

 

“Avant de devenir Président, Hollande n’avait que très peu de relations avec les organisations juives. Malgré cela, on l’a toujours considéré comme fermement opposé à tout antisémitisme. Depuis son élection, Hollande en a fait un point important pour montrer son soutien sans faille à la Communauté juive. Il l’a exprimé lors d’une cérémonie de commémoration pour les Juifs déportés, à Paris, en juillet et l’a, une fois encore, manifesté, lors de l’inauguration d’un centre pour la mémoire, à Drancy, en septembre. La majorité des Juifs de France ont été déportés et conduits à la mort, au départ de ce camp de transit. Hollande a, également, accompagné Binyamin Netanyahou à Toulouse, et a déclaré, à cette occasion, que le Premier Ministre israélien était tout-à-fait dans son rôle, lorsqu’il montre sa préoccupation au sujet de l’antisémitisme français.

 

“Le Ministre socialiste de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est aussi exprimé avec force contre l’antisémitisme. Plusieurs socialistes actuellement au pouvoir éprouvent de la sympathie à l’égard d’Israël. C’est, cela dit, bien moins le cas avec la nouvelle génération qui monte ».

 

R.Prasquier conclut : “D’une part, la Communauté juive de France est inquiète pour son propre avenir. Il existe une émigration juive qui se met en place, dont une minorité seulement choisit de partir pour Israël. De l’autre côté, nous demeurons une des communautés juives les plus importantes, selon les normes internationales. Il y a des signes d’espoir, alors que de plus en plus de Français reconnaissent les dangers qui proviennent des cercles radicaux musulmans. Les Juifs ne devraient pas accepter de passer des alliances malsaines avec l’extrême-droite populiste, qui tente de se les aliéner sur la base d’une crainte commune de l’Islamisme. On doit insister sur le fait qu’il faut agir à cause du danger que les Musulmans radicaux font courir au caractère profondément républicain de la France. Il n’est pas nécessaire d’insister sur le fait que la principale motivation de cette lutte se résumerait uniquement aux menaces que les Musulmans radicaux font spécifiquement peser sur les Juifs ».

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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