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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:58
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Mythes & Réalité : les violences du jour de la Naksa,

Par le Dr Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Adapté par Fabien MIKOL

pour 

 
 Mythe :

 
    "Les Palestiniens ont organisé des manifestations non-violentes sur la frontière israélo-syrienne."
 

Réalité :
   

Le 5 juin 2011, en une répétition des événements du "jour de la Nakba" seulement deux semaines plus tôt, des centaines de manifestants palestiniens et pro-palestiniens marquèrent le "jour de la Naksa", une commémoration de la défaire arabe lors de la Guerre des Six Jours, suscitant des émeutes meurtrières sur la frontière israélienne. Les manifestants tentèrent de s'infiltrer à travers la frontière d'Israël, contraignant les soldats israéliens à disperser la foule. A la différence des manifestants non-violents qui sont sortis dans les rues de Syrie pour demander des réformes gouvernementales de la part du président Bashar al-Assad - et qui ont été sommairement brutalisés et tués - les manifestants à la frontière de l'Etat hébreu sont venus armés avec l'intention de provoquer l'armée israélienne.
   

Les rapports des médias internationaux selon lesquels les manifestants à la frontière étaient "non-violents" et "désarmés" furent incorrects. Des hommes armés ont été placés parmi la foule qui s'amassait près de la clôture frontalière et bien d'autres manifestants soi-disant pacifiques jetèrent des cocktails Molotov et de grosses pierres vers les forces israéliennes (575). A un moment, les armes incendiaires lancées par les manifestants causèrent l'incendie d'un champ de mines, entraînant l'explosion de quatre mines anti-char qui blessèrent plusieurs manifestants (576). Tsahal avait averti la foule de ne pas s'approcher de la frontière. Les protestataires ignorèrent toutefois les avertissements, et plutôt que de manifester pacifiquement, ils se sont rués à plusieurs reprises sur la barrière pour tester les forces israéliennes (577). Lorsque Tsahal appela à un cessez-le-feu pour permettre au personnel de la Croix Rouge d'évacuer les blessés, les manifestants utilisèrent cette situation à leur avantage en continuant de s'attaquer à la frontière (578).
   

Israël avait clairement expliqué pendant la semaine qu'il défendrait ses frontières contre toute infiltration étrangère. "Mes instructions sont claires", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou,"répondre avec retenue, mais avec la nécessaire résolution de protéger nos frontières, nos communautés et nos citoyens" (579). Le porte-parole du Département d'Etat américain, Mark Toner, a souligné : "Israël, comme toute nation souveraine, a le droit de se défendre soi-même" (580).
    Le gouvernement israélienne a aussi appelé ses voisins à empêcher toute provocation en bloquant l'accès à leurs frontières partagées. Dans le cas du Liban, l'armée libanaise est intervenue et a stoppé les marches programmées, mais le régime syrien quant à lui a autorisé un accès total à ses frontières et a incité aux manifestations violentes. Le Parti de la Réforme en Syrie a rapporté, par exemple, que le régime d'Assad avait payé les manifestants jusqu'à 1.000 dollars pour provoquer des émeutes et offert jusqu'à 10.000 dollars à leurs familles s'ils étaient tués sous le feu israélien (581).
   

Peu de gens furent dupes de l'usage syrien cynique du problème des réfugiés palestiniens pour détourner l'attention de la brutale répression de son peuple par Assad (582). Malheureusement, les médias ont joué le jeu d'Assad. Puisqu'il n'autorise par les journalistes de couvrir les atrocités en Syrie, la presse a plutôt couvert les manifestations à la frontière et s'est fiée aux déclarations syriennes infondées et enflammées sur le bilan des morts pour critiquer Israël. La tragédie de ces manifestations est qu'elles ont aidé Assad à continuer de commettre des atrocités avec impunité tout en élevant chez les réfugiés palestiniens le faux espoir qu'ils pourraient satisfaire leurs exigences par la force. L'irresponsabilité continuelle du leadership palestinien fut aussi exposée puisque Mahmoud Abbas n'a rien fait pour décourager ces actes de provocation ou pour faire la seule chose qui offrirait l'espoir réel d'un meilleur avenir pour le peuple palestinien - négocier un accord de deux Etats avec Israël."

Liens en anglais

575 Yaakov Lappin, "Syrian TV: 18 Killed, 277 Hurt in Naksa Day Border Protest", Jerusalem Post, (June 5, 2011).
576 IDF Website, "IDF Prevents Breach of Syria Border", Israel Defense Forces, (June 5, 2011).
577 "Warning Issued by the IDF to Rioters Near Majdal Shams", IDF Youtube, (June 5, 2011). 
578 Israel News, "IDC Cuts Ceasefire Short When Protesters Climb Border Fence", Ynet News, (June 5, 2011).
579 Benjamin Netanyahu, "Comments About the Threats to Breach Israel's Borders", Prime Minister's Office, (June 2, 2011).
580 Andrew Quinn, "Syria 'Clearly' Inciting Israel Border Protests: US", Reuters, (June 6, 2011). 
581 "RPS Statement Concerning the Stompers of the Golan Heights",Reform Party of Syria, (June 5, 2011).
582 Barak Ravid, "Netanyahu: Syria Provoking Israel to Divert Attention from Internal Bloodshed", HaAretz, (June 6, 2011).  

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 09:38
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Checks points, palestiniens, Israel

Accord-Hamas-Fatah.jpg

Mythes & Réalité du Proche-Orient : la réconciliation Hamas/Fatah,

Par Dr Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduction Fabien MIKOL

pour © 2011 www.aschkel.info

-

Mythe :

« La réconciliation Hamas/Fatah ouvre la voie aux négociations de paix avec Israël. »

Réalité :

            En s’unissant pour la première fois depuis 2007, le Hamas et le Fatah, contrôlant respectivement la Bande de Gaza et la Judée-Samarie, ont théoriquement rendu plus réaliste la perspective d’une négociation d’un accord de paix définitif avec Israël. Auparavant, Israël a négocié exclusivement avec le Fatah qui, même s’il l’avait voulu, n’aurait pas pu signer un accord mettant fin au conflit puisque le Hamas s’opposait à une telle paix avec Israël.

            Le pacte de réconciliation, signé en Egypte le 4 mai 2011, rassemble les deux directions palestiniennes au sein d’un gouvernement intérimaire jusqu’à ce que les élections parlementaires longtemps retardées puissent être tenues. L’ancien président Jimmy Carter et d’autres ont soutenu que ce pacte « aidera la démocratie palestinienne et établira la base d’un Etat palestinien unifié … capable d’établir une paix sûre avec Israël » (543). En pratique, toutefois, l’accord de réconciliation fait bien peu pour créer le cadre d’un Etat palestinien démocratique et rend la paix avec Israël virtuellement impossible à atteindre.

            Aucun des deux partis n’a montré quelque intérêt pour la démocratie. Le Fatah a repoussé à répétition les élections prévues, principalement de peur de les perdre face au Hamas comme lors des dernières élections. Les deux partis, entre-temps, ont régné de manière autocratique et violé les droits humains des Palestiniens sous leur contrôle. Le Hamas demeure engagé dans la création d’un gouvernement islamique de style iranien et a entretenu un environnement oppressif à Gaza tout autant pour les non-musulman que pour les musulman.

            La politique intérieure concerne moins Israël que l’antagonisme résolu du Hamas à l’encontre de la paix. Les officiels du Hamas ont répété qu’ils étaient engagés à la destruction d’Israël et ont dit que leurs vues n’avaient pas changé lors de la réconciliation avec le Fatah. Après la signature de l’accord, l’un des dirigeants du Hamas, Mahmoud Zahar, a répété de nouveau le refus de son organisation de reconnaître Israël et d’abandonner la résistance armée, mentionnant la croyance selon laquelle une telle reconnaissance « annulerait le droit de la prochaine génération à libérer le territoire »(543a).

            Plus encore, les dirigeants du Fatah ont bien précisé qu’ils n’attendaient pas du Hamas qu’il modifie son attitude envers Israël. Nabil Shaath, un conseiller de haut rang du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré que demander au Hamas de renoncer au terrorisme et de reconnaître Israël était « injuste, impraticable et dénué de sens » (544).

            La future coopération sécuritaire entre le Hamas et le Fatah menace aussi de devenir une inquiétude majeure à la fois pour Israël et les Etats-Unis. Washington a dépensé à soi seul 542 millions de dollars depuis 2005 dans l’entraînement et l’armement de la Force de sécurité nationale de l’Autorité palestinienne en Judée-Samarie, une force qui a gagné en légitimité opérationnelle avec Tsahal pour ses efforts de contre-terrorisme (545). Grâce au pacte d’unité, l’appareil sécuritaire du Hamas – qui se vante lui-même de viser activement Israël – sera intégré dans la force de l’Autorité palestinienne, conduisant fondamentalement à la fin de l’engagement palestinien contre le terrorisme (546). Plus encore, l’accord requiert du Fatah qu’il libère des centaines de militants du Hamas actuellement emprisonnés en Judée-Samarie, un geste qui poserait de sérieux risques sécuritaires pour Israël et anéantirait la confiance construite auparavant entre l’AP et Israël par l’arrestation de ces hommes (547). Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a remarqué que cette clause de l’accord signifierait « un immense coup porté à la paix et une grande victoire du terrorisme » (548). Le danger pour Israël s’est aussi accru en résultat de la décision égyptienne d’ouvrir sa frontière avec Gaza, facilitant ainsi le trafic d’armes du Hamas.

            La décision de réconciliation semble être d’abord tactique et contrainte par les circonstances plutôt que par une communauté de vues. Le Fatah s’est progressivement affaibli en Judée-Samarie et sa corruption est notoire. Constatant l’émergence d’une ferveur révolutionnaire contre ce genre de corruption, les régimes autocratiques craignent un soulèvement contre eux et imaginent qu’un accord d’unité assouplira la rue palestinienne. Le Fatah souhaite aussi presser l’ONU à déclarer unilatéralement la reconnaissance d’un Etat palestinien et s’inquiète du fait que des pays ne disposent d’une excuse pour voter contre les Palestiniens si ceux-ci sont divisés. Le Hamas est aussi incité à travailler avec ses rivaux par crainte de perdre une base majeure de soutien si le régime d’Assade tombe en Syrie, et aussi par sa foi qu’il pourra s’emparer de l’Autorité palestinienne de l’intérieur si des élections sont tenues et s’il lui est permis d’étendre ses ramifications plus profondément en Judée-Samarie.

            Il reste à voir si la réconciliation prendra vraiment place et persistera dans la durée. Les efforts précédents avaient sombré dans la division du pouvoir et de l’idéologie. Le fait que le Hamas ne se soit pas rétracté de ses positions sur Israël, sur l’islam ou sur ses revendications de pouvoir réduit la probabilité que ces factions demeurent longtemps unies.

            Malgré tout, le Quartet a clairement établi les conditions sous lesquelles il pourrait travailler avec le Hamas, à savoir la reconnaissance par le Hamas du droit d’Israël à exister, le rejet du terrorisme et l’acceptation d’honorer les accords israélo-palestiniens passés. Le Hamas a refusé de remplir ces conditions et par conséquent le Quartet doit dédaigner le gouvernement d’unité naissant (549).

            La décision du Fatah d’abandonner la voie de la paix et de se joindre à des terroristes appelant à une lutte armée devant apporter la destruction d’Israël ne fait pas que menacer le bien-être des Palestiniens. Après avoir constaté le boom économique de ces dernières années, en grande partie grâce à Israël et au soutien international, le monde devrait vraisemblablement reconsidérer son soutien à un gouvernement incluant des terroristes. Les Etats-Unis pourraient à présent être contraints par la loi de mettre fin à toute aide envers l’Autorité palestinienne. Selon la représentante parlementaire du Comité des Affaires étrangères Ileana Ros-Lehtinen (Parti Républicain), « la loi actuelle interdit d’utiliser l’argent des contribuables américains pour financer [des organisations terroristes] » (550). Le sénateur Robert Menendez (Parti Démocrate) a rédigé une pétition, cosignée par 27 autres sénateurs démocrates, appelant le président Obama à suspendre l’aide annuelle de 500 millions de dollars à l’Autorité palestinienne tant que le Hamas n’aura pas renoncé au terrorisme (551).

            Au bout du compte, les Palestiniens doivent s’unir pour atteindre leurs objectifs nationaux, mais en autorisant les terroristes du Hamas, du Djihad islamique et du Front Populaire de Libération de la Palestine à devenir membres du gouvernement, le Fatah s’est distancié lui-même encore davantage de ceux qui ont travaillé pour créer une Palestine indépendante (552). Les Palestiniens doivent en effet se réconcilier – mais avec Israël, non avec le Hamas.

            Les dirigeants israéliens, qui ont supplié les Palestiniens d’accepter une solution de deux Etats, ne voient à présent plus personne avec qui négocier. Ainsi, plutôt que d’améliorer les perspectives d’une fin au conflit, les Palestiniens ont fait un nouveau pas s’éloignant de la paix et de la réconciliation avec leur voisin, et confirment que les négociations demeureront dans les limbes et l’Etat palestinien un rêve.

Notes :

543 Jimmy Carter, "Support the Palestinian Unity Government",Washington Post, (May 3, 2011).
543a JPost Staff, "Zahar: Hamas will Accept Palestinian State on '67 Borders", Jerusalem Post, (May 11, 2011).
544 Tzvi Ben Gedalyahu, "Advisor to Abbas: Hamas has No Need to Recognize Israel", Arutz Sheva, (May 4, 2011).
545 Ethan Bronner, "Accord Brings New Sense of Urgency to Israeli-Palestinian Conflict", The New York Times, (May 5, 2011).
546 Elliott Abrams, "The End of the 'Peace Process'", Council on Foreign Relations, (May 6, 2011).
547 Avi Issacharoff, "Gaps Between Hamas, Fatah Loom Large Despite Unity Deal", HaAretz, (May 4, 2011).
548 Tovah Lazaroff, "Netanyahu: Fatah-Hamas Unity a Blow to Peace", Jerusalem Post, (May 4, 2011).
549   Ethan Bronner, "Hamas Leader Calls for Two State Solution, but Refuses to Renounce Violence", The New York Times, (May 5, 2011).
550 Jennifer Rubin, "Interview with Rep. Ileana Ros-Lehtinen (Part 1)", Washington Post, (May 4, 2011).
551 Wire Staff, "Half of Democratic Senators Urge PA Aid Cut Off",JTA, (May 8, 2011).
552   Wire Staff, "Palestinian Factions Sign Unity Deal in Cairo", Ahlul Bayt News Agency, (May 4, 2011
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 11:40

 

 

 

 

Après 


Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD Traduction Fabien MIKOL © 2011 www.aschkel.info Mohammed ElBaradei fut à la tête de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) de 1997 à 2009, mandat qui lui fit remporter le Prix Nobel de la Paix pour son rôle diplomatique dans la recherche d’armes de destruction massive en Irak à la suite de la chute du régime de Saddam Hussein. Il continue de jouer un rôle pivot dans la crise politique égyptienne actuelle qui a commencé en janvier 2011 et est soutenu par plusieurs groupes, dont les Frères musulmans, en tant que leader de l’opposition au gouvernement du président égyptien, Hosni Moubarak. Ce qui suit est un éventail de ses commentaires sur l’Egypte, les Etats-Unis, Israël, l’Iran et la prolifération nucléaire […]
et

Amr MOUSSA et Mohamed EL BARADEI dans leurs propres mots - Par Dr Mitchell G.BARD Après Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD Traduction Fabien MIKOL © 2011 www.aschkel.info Mohammed ElBaradei fut à la tête de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) de 1997 à 2009, mandat qui lui fit remporter le Prix Nobel de la Paix pour son rôle diplomatique dans la recherche d’armes de destruction massive en Irak à la suite de la chute du régime de Saddam Hussein. Il continue de jouer un rôle pivot dans la crise politique égyptienne actuelle qui a commencé en janvier 2011 et est soutenu par plusieurs groupes, dont les Frères musulmans, en tant que leader de l’opposition au gouvernement du […]
VOICI

 Lire aussi - >Retour triomphal de Qaradawi, guide suprême et « Khomeyni » des Frères Musulmans, place Tahrir (Le Caire)

Le Cheikh Youssouf Qaradawi dans ses propres mots

Par Dr Mitchell.G.BARD

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduction Fabien MIKOL

© 2011 www.aschkel.info

 

    Le Cheikh Youssouf Qaradawi est un théologien islamique égyptien connu pour son programme télévisé La vie et la Charia, diffusé par Al-Jazeera à destination d’environ 40 millions de téléspectateurs dans le monde. Qaradawi a écrit et publié plus d’une centaine de livre et, en 1997, a fondé le site populaire « Islam Online », pour lequel il travaille désormais comme spécialiste en chef des matières religieuses. A la fin de février 2011, après la démission du président Hosni Moubarak, le Cheikh Qaradawi a pris la parole devant une foule enjouée sur la place Tahrir, en ce qui constitua sa première apparition publique en Egypte depuis plus de 50 ans.

 

    Qaradawi est largement considéré comme une source d’inspiration intellectuelle pour les Frères musulmans en Egypte et, malgré son refus par deux fois de diriger le groupe, il maintient de forts liens avec leurs rangs. Un sondage en 2008 du magazine Foreign Policy plaça Qaradawi à la troisième place sur la liste des intellectuels publics mondiaux. Qaradawi était un des premiers clercs islamiques d’influence à dénoncer les attaques du 11 septembre 2001 ; toutefois, il a publiquement soutenu les attaques contre les troupes américaines en Irak et les attentats-suicide en Israël.

 

    Ce qui suit est un échantillon de ses commentaires sur l’Egypte, Israël, le Djihad, les Etats-Unis, le monde arabe et Starbucks :

 

à Sur l’obligation musulmane du djihad

 

- « Il [est] obligatoire pour tout musulman quel qu’il soit de défendre Jérusalem, et la mosquée Al-Aqsa. C’est une obligation pour tout musulman de participer à la défense de Jérusalem par son âme, son argent, et tout ce qu’il possède, autrement une punition d’Allah s’abattra sur toute la nation. » The Atlantic, février 2011

 

- « Le Liban et la Syrie, la Jordanie et l’Arabie Saoudite sont tous voisins d’Israël, et quiconque aurait voulu mettre fin [au djihad] dans ces pays aurait pu le faire … mais ce serait comme si nous étions devenus les protecteurs d’Israël. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Un message pour nos frères en Palestine : je nourris l’espoir qu’Allah … m’autorisera à être témoin de la conquête de la mosquée al-Aqsa. » Egyptian Channel 1, février 2011

 

à Sur les attentats-suicide

 

- « Ces opérations martyrs conduites par les combattantes palestiniens contre Israël naissent de la résistance et tous les musulmans qui tuent pour défendre leur terre, leur honneur et leur religion sont des martyrs. » AFP, juin 2001

 

- « [les attentats-suicide] sont des opérations martyrs héroïques, et les héros qui les mènent … sont conduits par un désir irrésistible d’apporter la terreur et la peur dans les cœurs des oppresseurs. » Los Angeles Times, mai 2001

 

à Sur Israël

 

- « Les conquérants [de la Palestine] sont ceux qui entretiennent le plus d’inimitié à l’encontre des croyants, et ils sont soutenus par l’Etat le plus puissant du monde – les Etats-Unis, ainsi que par la communauté juive mondiale. » The Atlantic, février 2011

 

- « Le moins que les musulmans puissent faire est de boycotter les biens des ennemis. » The Atlantic, février 2011

 

- « Les prétentions juives sur Al-Burak [le Mur occidental] ne datent que des temps récents … ceux qui soutiennent que [les Juifs] ont une longue histoire en Israël sont des menteurs. » Islam Online, 2004

 

à Sur la vision musulmane et islamique des Juifs

 

- « Recevoir des ennemis dans nos propres pays et leur rendre visite dans les terres occupées retirerait une barrière psychologique qui nous préserve loin d’eux, et établirait un pont qui réprimerait le désir de djihad contre eux, désir dont la flamme anime les cœurs de l’Oumma. » The Atlantic, février 2011

 

- « Nous croyons que la bataille entre nous et les Juifs approche … Une telle bataille n’est pas conduite pour des causes nationalistes ; elle est conduite par des encouragements religieux. Cette bataille … est entre les Musulmans et les Juifs … Cette bataille aura lieu entre le corps collectif des Musulmans et le corps collectif des Juifs. » The Atlantic, février 2011

 

- « Allah se tient à l’affût [des Juifs], et Il ne pardonnera pas [l’Islam]. Il n’autorisera pas [les Juifs] à continuer de répandre la corruption sur la terre. Il attend que la vengeance d’Allah s’abatte sur eux, et, si Dieu le veut, cela sera par nos mains… Voici mon message aux traîtres juifs, qui n’ont jamais adhéré à ce qui était juste. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Oh Allah, empare-toi de tes ennemis, des ennemis de l’Islam. Oh Allah, empare-toi des Juifs, les traîtres agresseurs. Oh Allah, empare-toi de cette bande de gens débauchés, fourbes et arrogants. Oh Allah, ils ont répandu tant de tyrannie et de corruption sur la terre. Déverse ta fureur sur eux. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

à Sur les Etats-Unis et l’Occident

 

- « Mon message à l’Occident, qui collabore avec le sionisme, et particulièrement à l’Amérique, qui agit comme un dieu sur Terre… Personne ne tient [l’Amérique] pour comptable des choses qu’elle dit, car elle est comme un dieu dans ce monde. … Nous disons à l’Occident, et particulièrement à l’Amérique, qu’Allah ne vous laissera pas soutenir le mensonge. Il ne vous laissera pas soutenir l’iniquité contre la justice. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Tous les Américains en Irak sont des combattants … il faut les combattre, car les civils américains sont venus en Irak en vue de soutenir l’occupation … tuer des Américains en Irak est une obligation [religieuse] afin d’obtenir leur départ immédiat d’Irak. » Al-Sharq al-Awsat, septembre 2004

 

à Sur les dirigeants arabes au Moyen-Orient

 

- « Voici mon message à nos dirigeants : Ils doivent tenir compte de leurs peuples quand ils prennent leurs décisions, ou autrement l’histoire les balayera. Ces dirigeants sont désespérés, impuissants, et incapables de faire quoi que ce soit. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Beaucoup des gouvernements existants aujourd’hui n’ont aucun soutien populaire ; ce sont des gouvernements haïs par leurs peuples, et ils gouvernent leurs pays par la force brute, et la loi martiale et d’urgence plutôt que de gouverner par le consentement du peuple. » Al-Sharq al-Awsat, décembre 2010

 

à Sur Starbucks

 

- « Nous avons Starbucks. Ils ont l’habitude d’étendre un signe sur la porte de leurs boutiques : « Nous bénéficions de notre plus important partenaire, qui est Israël, et nous aidons à l’éducation des élèves en Israël et nous aidons à produire l’arsenal de l’armée israélienne » … Starbucks est sioniste. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

à Sur l’armée égyptienne

 

- « Je salue l’armée égyptienne… Il est inconcevable que l’armée qui a mené quatre guerres pour le salut de l’Egypte et de la Palestine puisse trahir son pays ou sacrifier son peuple pour le bien d’une seule personne. » Egyptian Channel 1, février 2011

 

- « Soyez assurés que nous serons victorieux… La frontière de Rafah sera ouverte … voilà ce que je demande à l’armée égyptienne. » Egyptian Channel 1, février 2011

 

à Sur le 11 septembre

 

- « J’étais le premier à condamner les crimes du 11 septembre, avant même qu’il soit clair pour beaucoup que Al-Qaïda était derrière ces attaques. Il y a certainement une différence si la violence est utilisée dans un acte terroriste aveugle ou si elle est utilisée dans une rébellion contre une force occupante étrangère. » Der Spiegel, septembre 2005

 

- « Il est clair que c’est un crime de transformer des avions remplis de gens en roquettes et de les utiliser pour détruire des immeubles. » Der Spiegel, septembre 2005

 

à Sur l’homosexualité

 

- « Il y eu une manifestation contre moi à Londres parce que j’ai parlé contre l’homosexualité. Les gens semblent avoir oublié que ce n’était pas moi qui était venu avec cet état d’esprit [contre les homosexuels]. C’est une partie de l’ordre divin dont parle Moïse et qui est même mentionné par Jésus. » Der Spiegel, septembre 2005

 

à Sur les abus domestiques

 

- « L’homme est à la tête du foyer et de la famille. Il a droit à l’obéissance et à la coopération de sa femme. … Si le mari sent que des sentiments de désobéissance et de rébellion grandissent contre lui chez sa femme … il lui est permis de la battre légèrement de ses mains. » Ce qui est permis et interdit en Islam, 1997.

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 13:28


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Myths and Facts

For More Info:

Israeli Settlements

UN Security Council

UN Resolution 242 

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Tracking The Road Map

Source: Myths and Facts Online--Mitchell Bard


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mf

Le veto américain,

Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

 

Traduit par Fabien MIKOL

© 2011 www.aschkel.info

MYTHE:  
 "Le veto américain sur une résolution du Conseil de sécurité condamnant les implantations mine le processus de paix."

REALITE:

 En ce qui consiste en une fin de non recevoir directe à l'encontre de l'administration Obama, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rejeté nombre de propositions de compromis de la part du Président américain visant à exprimer des inquiétudes à propos des implantations et, à la place, le premier a insisté pour obtenir un vote au Conseil de sécurité des Nations unies sur une résolution condamnant les implantations israéliennes comme "illégales" et appelant à une fin immédiate des constructions en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Les Etats-Unis ont mis leur veto sur la résolution, selon l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, parce que "[la résolution] pourrait encourager les parties à s'éloigner des négociations" (489).
    Il était particulièrement ironique de voir les Nations Unies dévouant leur énergie à débattre des implantations au moment même où une grande partie du Moyen-Orient était en plein bouleversement. Plutôt que d'orienter son attention sur les troubles en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Bahrein et au Yémen, le Conseil de sécurité examinait une mesure qui n'aurait eu aucun impact direct sur la politique israélienne et n'aurait rien apporté à la cause de la paix.
    Les Palestiniens pourraient bien avoir insisté sur cette mise au vote afin de s'efforcer de détourner l'attention des révélations embarrassantes issues des documents dévoilés de leurs équipes de négociations qui indiquaient, parmi d'autres choses, une acceptation de quelques implantations israéliennes en échange d'un Etat palestinien (490). En allant devant l'ONU, les Palestiniens pourraient aussi avoir espéré trouver une justification à leur refus actuel d'engager des négociations directes avec Israël. Bien qu'ils n'aient jamais insisté sur un gel des constructions avant que le Président Obama n'y ait fait appel, Abbas en a désormais fait une précondition à toute future négociation.
    Abbas semble aussi avoir déduit, de l'échec d'Obama à contraindre Israël à un gel des constructions, que cela signifiait une incapacité américaine à forcer Israël à capituler devant les demandes palestiniennes. Ainsi, plutôt que des négociations directes, les Palestiniens tentent d'éviter le compromis en alimentant une pression internationale sur Israël afin qu'il cède sur les points clés. Depuis que les pourparlers ont pris fin en septembre 2010, l'Autorité palestinienne s'est engagée dans une campagne globale pour obtenir des autres pays qu'ils approuvent la création d'un Etat palestinien basé sur la ligne d'armistice de 1949. La résolution du Conseil de sécurité était donc un nouvel effort pour convaincre la communauté internationale d'imposer une solution à Israël.
    Même si la résolution était passée, cela n'aurait pas modifié le statut des implantations en droit international, puisque le Conseil de sécurité est un corps politique sans autorité juridique. Le Conseil aurait aussi contredit ses propres engagements précédents. La résolution 242 du Conseil de sécurité, qui est passée en 1967 et demeure la base mutuellement acceptée d'une solution au conflit israélo-arabe, appelle à un retrait indéterminé de territoires mais uniquement avec la garantie de frontières sûres et défendables.
    Plutôt que de discuter en commun sur les problèmes d'importance afin de résoudre le conflit, Mahmoud Abbas et les Palestiniens ont lancé, selon les mots du ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman, "une offensive politique contre l'Etat d'Israël"incluant l'exploitation des Nations unies afin d'affaiblir la légitimité internationale d'Israël (491). En acceptant d'être un pion du monde arabe, le Conseil de sécurité a de nouveau démontré son manque de légitimité ou de l'ossature requise pour jouer un rôle constructif en facilitant la paix entre Israël et les Palestiniens.
    "Les négociations directes entre Israël et les Palestiniens ont été et demeurent toujours la seule voie pour résoudre le long conflit de notre région. Par conséquent, la résolution proposée [au Conseil de sécurité] n'aurait jamais dû être soumise ici. La communauté internationale et le Conseil de sécurité devraient plutôt appeler les dirigeants palestiniens - d'une voix claire et résolue - a revenir immédiatement à la table de négociation sans préconditions et à renouveler les pourparlers directs." Meron Reuben, ambassadeur israélien aux Nations unies (492)."

489 Hilary Leila Krieger, "US Vetoes UN Resolution Condemning Settlements as Illegal", Jerusalem Post, (February 19, 2011).
490 Ian Black, "Israel Spurned Palestinian Offer of 'Biggest Yerushalayim in History'", The Guardian, (January 23, 2011).
491 Herb Keinon, "Israel has Shown Genuine Desire to Renew Negotiations", Jerusalem Post, (February 22, 2011).
492 Ambassador Meron Reuben, "The Situation in the Middle East Including the Palestinian Question", Permanent Mission of Israel to the United Nations, (February 18, 2011). 
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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 16:12

 

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Textes précédents : >Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD

Mythes & Réalité : la révolution égyptienne, Par Dr Mitchell G. Bard

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Mythes & Réalité : les turbulences en Egypte et le conflit israélo-palestinien,

Par Dr Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduit par Aschkel Lévy

© 2011 www.aschkel.info

MYTHE:  
"Les turbulences en Egypte sont-elles le résultat de l'échec à résoudre le conflit israélo-palestinien"?


REALITE:  

Faisant écho à un dogme maintes et maintes fois répété de la dernière décennie, James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale du Président Obama, a récemment déclaré que le conflit-israélien reste au cœur du problème du Moyen-Orient et que l'échec de la résolution du conflit pourrait conduire dans d'autres pays de la région aux manifestations qui se produisent actuellement en Egypte.486.

 

De nombreux dirigeants arabes, y compris Amr Moussa, l'un des candidats potentiels à la présidence de l'Egypte, ont également favorisé le point de vue que le conflit entre Israël et les arabes "palestiniens" est la clé pour résoudre les problèmes du Moyen-Orient.

L'an dernier Moussa a déclaré sur France 24 que "la stabilité et l'avenir de la région" reposent sur la résolution du conflit israélo-"palestinien". 487

 

 

Confondre l'absence de progrès dans les négociations israélo-"palestiniennes" avec l'émergence de la crise égyptienne ou tout autre conflit individuel et intra-arabe au Moyen-Orient ne tient pas compte des conflits réels qui existent dans le monde arabo-musulman.

 

Dans le cas de l'Egypte, le peuple égyptien a souffert du régime autocratique du Président Hosni Moubarak depuis plus de trois décennies et, le peuple finalement s'est inspiré du soulèvement en Tunisie qui était une réponse à la dictature de son leader.

 

 

La question "palestinienne" n'a rien à voir avec le fait que les égyptiens aient vécu sous la loi martiale, qu'ils soient pauvres et vulnérables.

Les manifestants ne scandent ni ne demandent une fin au conflit israélo-"palestinien", mais exigent l'éviction de Moubarak et la mise en place de réformes démocratiques.

Comme Daniel Pipes l'a déjà fait remarquer, les Américains et autres occidentaux  ont tendance à penser que tous les différents et conflits au Proche et Moyen-Orient ont une relation quelconque avec Israël, ce qui est une  approche complètement superficielle. 488

 

 

Si la résolution du conflit israélo-"palestinien "est évidemment importante, elle n'aurait pas d'impact sur la crise actuelle en Egypte, sur la prise de contrôle du Liban par le 'Hezbollah, sur l'opposition croissante au Monarque en Jordanie et surtout sur l'affaire du nucléaire iranien, réelle menace pour l'ensemble de la région.

 

Ces analyses sont celles de nombreux myopes sur la question "palestinienne "qui ont contribué grandement aux échecs successifs et notamment celui de traiter les autres problèmes du Proche et du Moyen-Orient tels que le manque de libertés en Egypte pour ne citer que ce pays, manque de libertés et pauvreté qui sont actuellement la véritable source du mécontentement dans ce pays.



486 Herb Keinon, "Jones: Israeli-Palestinian Strife Still Core of ME ills", Jerusalem Post, (February 8, 2011).
487 Interview with Melissa Bell, "Amr Moussa: Secretary General of the Arab League", France 24, (April 14, 2010).
488 Daniel Pipes, The Long Shadow: Culture and Politics in the Middle East, (NJ: Transaction Publishers, 1990), pp. 273-74.
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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 21:37

Logo - Gaza vous avez dit blocus


Mythes & Réalité : le "blocus" de Gaza, qui connait le Droit international ?

- Mitchell G. Bard

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Mythes & Réalité : le "blocus" de Gaza,

Mitchell G. Bard

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MYTHE:
 
"Le droit international exige d'Israël qu'il approvisionne Gaza en biens et en services - son blocus est une "punition collective"."

REALITE:

 Les textes du droit international exigent uniquement qu'Israël permette le passage de nourriture, de vêtements et de médicaments pour enfants de moins de 15 ans, pour les femmes en grossesse et pour les cas de maternité. Israël, toutefois, n'est pas obligé par le droit international de procurer lui-même ces biens - l'obligation est seulement de ne pas interférer avec leur provision par d'autres parties (470). Israël s'est non seulement plié avec ces textes de loi, mais est allé plus loin - et ce sans précédent de la part d'autres pays - en procurant par lui-même du ravitaillement humanitaire. D'un autre côté, si Israël a des raisons de penser que le Hamas interceptera ce matériel et que l'ennemi ainsi en bénéficiera, même ces provisions de base peuvent légalement être prohibées.
    Plus encore, le droit international n'interdit pas à Israël de couper l'approvisionnement de Gaza en essence et en électricité, ainsi qu'en biens commerciaux ; le droit international n'interdit pas à Israël de celler ses frontières. De plus, Israël n'a aucune obligation de procurer même le minimum de ravitaillement pour prévenir une "crise humanitaire". En pratique, néanmoins, Israël est allé au-delà de ce que le droit international requiert - il procure ainsi environ 70% de l'énergie de Gaza, autorise les Palestiniens malades et blessés à être traités dans les hôpitaux israéliens, et a même aidé à améliorer les stations gazaouis de pompage et de purification des eaux (471). Israël maintient ce corridor humanitaire même si les attaques terroristes se poursuivent à partir du territoire de la Bande.
    Certains critiques ont qualifié les actions israéliennes de "punition collective" en faisant référence à l'article 50 de la Convention de la Hague sur les lois et les coutumes de guerre ; toutefois, cet article ne se rapporte qu'à "l'imposition de punitions pénales de type criminel à des individus ou des groupes sur la base de la culpabilité d'autres personnes" (472). Israël n'a jamais pratiqué de la sorte. Israël n'a aucune obligation à maintenir ses frontières ouvertes envers un territoire hostile. La suspension des relations commerciales et les embargos maritimes sont des outils fréquents de la diplomatie internationale et n'ont jamais été considérés comme des "punitions collectives" (473)."

 

470  Section II, "San Remo Manual on International Law Applicable to Armed Concflicts at Sea", International Humanitarian Law, (June 12, 1994).
471 "Beyond the Headlines: The Israeli Humanitarian Lifeline to Gaza", Israel Ministry of Foreign Affairs, (May 25, 2010).
472 Article 50 - Section III, "Military Authority over the Territory of the Hostile State", The Hague Convention (IV), (October 18, 1907).
473 Abraham Bell, "International Law and Gaza: The Assault on Israel's Right to Self-Defense," (January 28, 2008) and "Is Israel Bound by International Law to Supply Utilities, Goods, and Services to Gaza?", Jerusalem: Institute of Contemporary Affairs, (February 28, 2008).


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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 22:37
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 L'Arabie saoudite et la guerre contre le terrorisme 

Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduit par Fabien MIKOL

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MYTHE:

"L'Arabie saoudite est une alliée de l'Occident dans la guerre contre le terrorisme."

 

REALITE


 Alors que les Etats-Unis ont publiquement loué l'Arabie saoudite comme une alliée dans l'actuelle guerre continuelle contre le terrorisme, des câbles diplomatiques classifiés dévoilés par WikiLeaks en novembre dernier montrent que le Département d'Etat entretient une vision bien plus pessimiste à l'égard des engagements saoudiens au contre-terrorisme. Plus de neuf ans après les attaques du 11-Septembre, les câbles diffusés révèlent que les officiels américains sentent que l'Arabie saoudite continue de permettre, et même d'encourager le financement de terroristes. Ces dernières années, de riches nationaux saoudiens ont été identifiés comme des vecteurs de financement en millions de dollars pour diverses organisations étiquetées par le gouvernement comme oeuvres de charité, mais aidant des organisations terroristes islamistes dont Al Qaïda et le Hamas palestinien. Selon l'un des câbles publiés, "les donateurs saoudiens constituent la source de financement la plus significative des groupes terroristes sunnites à travers le monde" (446).


    Bien que le gouvernement saoudien n'ait pas été directement pointé par WikiLeaks comme finançant le terrorisme, son soutien de l'extrémisme ainsi que sa répugnance à participer à la guerre contre le terrorisme menée par les Etats-Unis sont bien documentés. En 2002, au plus fort de l'Intifada palestinienne, les Saoudiens ont sponsorisé un téléthon pour les "martyrs palestiniens" au moyen duquel des centaines de milliers de dollars ont été distribuées aux familles des kamikazes (447). Une estimation publiée en 2003 a révélé que 60% du budget total du Hamas était financé par l'Arabie saoudite, soit de sources gouvernementales officielles, soit par l'intermédiaire d'organisations dont les activités étaient protégées par le gouvernement (448). Vers la fin de l'administration Bush, après des années de subventions américaines de l'ordre de millions de dollars en aide militaire, les dirigeants saoudiens ont attaqué les Etats-Unis en les qualifiant de "sponsor de première classe du terrorisme international", et même en promulgant une fatwa autorisant l'usage d'armes de destruction massive contre les Etats-Unis (449). Dans l'un des câbles publiés par WikiLeaks, daté de décembre 2009, la secrétaire du Département d'Etat, Hillary Clinton, formulait en privé des critiques du gouvernement saoudien pour son refus abrupt de bannir trois organisations de charité que les Etats-Unis avaient catégorisées comme entités terroristes après que des rapports du renseignement ont suggéré "que ces groupes continuent d'envoyer de l'argent à l'étranger... et de financer l'extrémisme" (450). Clinton était aussi profondément frustrée que les Saoudiens n'aient que peu fait pour interrompre l'accès au financement dont bénéficient, au sein du royaume, des groupes terroristes comme le Hamas, les Talibans et le Lashkar-e-Taiba (451). Par exemple, aucune des personnalités directement identifiées par les Etats-Unis et les Nations Unies comme des sources de financement de ces groupes n'a été poursuivie devant les tribunaux saoudiens.


    Le gouvernement d'Arabie saoudite a en effet fait quelques efforts pour limiter les germes de terrorisme dans son pays ; toutefois, les mesures prises ont exclusivement visé la protection de la famille royale et de leur vastes réserves pétrolières. Ainsi que l'a noté Stuart Levey, sous-secrétaire pour le renseignement sur le financement du terrorisme au sein du Département du Trésor, au-delà d'initiatives "personnelles", l'Arabie saoudite ne s'est engagée qu'à minima pour réfréner l'extrémisme islamiste. Dans une interview donnée à ABC News, Levey a déclaré : "Si je pouvais d'une certaine manière claquer des doigts et couper le financement [des terroristes] à partir d'un seul pays, ce serait l'Arabie saoudite" (452). Malgré son acclamation par les Etats-Unis comme une alliée militaire et diplomatique cruciale, l'Arabie saoudite a encore à prouver qu'elle est pleinement engagée à les assister dans la guerre contre le terrorisme."


446 US Embassy Cables, "Hillary Clinton Says Saudi Arabia 'A Critical Source of Terrorist Funding'", The Guardian, (December 5, 2010).
447 Mitchell Bard, The Arab Lobby, HarperCollins Publishers: New York (2010); page 165.
448 Mitchell Bard, The Arab Lobby, HarperCollins Publishers: New York (2010); page 166.
449 Dore Gold, Hatred's Kingdom: How Saudi Arabia Supports the New Global Terrorism, Regnery Publishing: Washington DC (2003); page 204.
450 Declan Walsh, "WikiLeaks Cables Portray Saudi Arabia as a Cash Machine for Terrorists", The Guardian, (December 5, 2010).
451 Eric Lichtblau, Cash Flow to Terrorists Evades U.S. Efforts", The New York Times, (December 5, 2010).
452 Brian Ross, "U.S.: Saudis Still Filling Al-Qaeda's Coffers", ABC News Blotter, (September 11, 2007). 
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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 16:23

 

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Qui se sent menacé par l'Iran ?,

Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)
  

Traduit par Fabien MIKOL

Pour aschkel.info et lessakele.

MYTHE :
   

 "Israël est le seul pays du Moyen-Orient à se sentir menacé par les ambitions nucléaires iraniennes."
   

REALITE :
   

A la lumière des milliers de documents et câbles secrets délivrés par le très informatif site WikiLeaks en novembre dernier, il est clair qu'Israël n'est ni seul à s'inquiéter de la floraison du programme d'armement nucléaire en Iran, ni seul à désirer de voir le dit programme détruit. Si les médias occidentaux ont constamment ressassé les profondes inquiétudes israéliennes envers la marche iranienne vers la puissance nucléaire, toutefois la plus grande partie du monde arabe se sent aussi menacée par l'Iran et entretient des vues similaires, sinon même plus radicales, au sujet d'une confrontation des ambitions nucléaires iraniennes.

 
    Alors que la plupart des nations du monde arabe continue de déclarer publiquement que le conflit israélo-palestinien est la plus grande menace pour la région, les câbles WikiLeaks dévoilent une autre histoire. Les documents fuités, dont beaucoup relatent dans le détail des meetings entre des diplomates américains et des officiels de haut rang des gouvernements arabes, expose combien beaucoup d'Etats arabes du Moyen-Orient se sentent menacés par la perspective d'un Téhéran nucléaire et défendent l'idée d'une action militaire. Ainsi que le note Mustafa El-Labbad, directeur du Centre Al-Sharq des Etudes régionales et stratégiques au Caire, WikiLeaks a dévoilé au monde que "la position officielle au Moyen-Orient, conduite par l'Arabie Saoudite et incluant l'Egypte, la Jordanie, les Emirats-arabes-unis et le Bahrein, est que c'est l'Iran et non Israël qui représente la menace principale de la région" (437).
    Au cours d'une réunion avec les hauts dirigeants militaires américains en 2008, le roi Abdullah d'Arabie saoudite aurait exhorté les Etats-Unis de "couper la tête du serpent" en lançant des attaques militaires contre les usines nucléaires iraniennes (438). Un autre câble détaille une réunion de 2009 à l'ambassade américaine du Bahrein, lors de laquelle le roi Hamad bin Isa al-Khalifa a soutenu "avec force les raisons d'entrer en action pour mettre fin au programme nucléaire [de l'Iran], par tous les moyens nécessaires"(439). Cette vue est partagée par le prince couronné d'Abu Dhabi, Mohammed bin Zayed, qui a proposé d'utiliser des "forces terrestres" pour "s'emparer de toutes les zones inquiétantes" en Iran si la seule puissance aérienne n'était pas suffisante (440). Le royaume de Jordanie voit aussi l'Iran comme une menace pour l'intégralité du Moyen-Orient. Faisant référence à cette nation musulmane majoritairement chiite, les officiels jordaniens ont dit aux Etats-Unis : "C'est une pieuvre dont les tentacules s'étendent de manière insidieuse pour manipuler, troubler et miner les plans des pays modérés de la région... Les tentacules iraniens incluent ses alliés du Qatar et de la Syrie, le Hezbollah au Liban, le Hamas dans les territoires palestiniens" (441). Les documents WikiLeaks ont aussi révélé qu'un directeur du renseignement égyptien a déclaré au chef du cabinet américain que l'Egypte coopérerait avec les Etats-Unis si ces derniers affrontaient l'Iran, des propos qui font écho à ceux du président égyptien Mubarrak qui avait dit :"Personne n'acceptera un Iran nucléaire" (442).
    Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a exprimé sa confiance que ces révélations aideraient à l'impulsion d'une coalition internationale plus large capable d'établir des restrictions plus dures envers l'Iran, et se fie au fait que "de plus en plus d'Etats (...) pensent que [l'Iran] est la menace fondamentale" (443). Seve Plocker, un commentateur d'importance pour le journal israélien Yediot Aharonot, s'est accordé sur cette vision et cet espoir. "Les documents qui ont fuité montrent que le monde entier, et non seulement Israël, est paniqué par le programme nucléaire iranien", écrit-il. "L'Iran représente le plus grand danger clair et présent pour la stabilité du monde, et le monde doit agir pour extirper cette tumeur maligne" (444)."

437   Jeffrey Fleishman, "WikiLeaks Cables Highlight Arab Contempt for Iran", Los Angeles Times, (December 1, 2010)
438   Lee Smith, "Deadly Fictions", Tablet Online Magazine, (November 29, 2010).
439   Ross Colvin, "Saudis Urged Action at Meeting with Top US General",Reuters, (November 28, 2010).
440 US Embassy Cable, "Emirati Crown Prince Broaches Invasion of Iran", The Guardian, (November 28, 2010).
441 US Embassy Cable, "Jordan Wary of US Engagement with Iran", The Guardian, (November 28, 2010).
442 Roee Nahmias, "Egypt: Iran Tried Smuggling Arms to Gaza", Ynet News, (November 30, 2010).
443 Janine Zacharia, "Netanyahu says WikiLeaks cables show Arab states share Israeli concerns", Washington Post, (November 29, 2010).
444 Ibid.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 14:54

 

 

 

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La "modération" de Mahmoud Abbas,

Par Mitchell BARD

(director of the Jewish Virtual Library)

Traduit par Fabien MIKOL

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MYTHE:

"Le président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, est un modéré intéressé par le compromis".


REALITE:

 "La définition de "modéré" est relative. Comparé au Hamas, au Hezbollah et à Ahmadinejad, par exemple, Abbas peut être vu comme un modéré puisqu'il négocie explicitement avec Israël. Abbas, toutefois, n'a exprimé aucune réelle volonté de compromis sur quelque problème substantiel que ce soit, recule devant de véritables efforts de paix et recrache avec véhémence une rhétorique anti-israélienne qui, par le passé, a entravé significativement le processus de paix.

    En novembre 2010, Abbas a pris la parole lors de la sixième conférence commémorative annuelle pour Yasser Arafat, et annonça définitivement qu'il continuerait à suivre la ligne dure de l'agenda de son mentor et prédécesseur (422). Arafat, le leader palestinien mort en 2004, est considéré comme l'un des pères du terrorisme palestinien. Abbas s'en tient aux choix politiques d'Arafat de déclarer Jérusalem capitale de la Palestine ; d'exiger des Israéliens un retrait de toutes les implantations ; de demander un complet droit au retour pour les réfugiés palestiniens et leurs descendants ; et de refuser de reconnaître le caractère juif de l'Etat d'Israël. Abbas glorifie aussi publiquement les martyrs palestiniens et autorise la diffusion de la négation de la Shoah par les canaux officiels palestiniens.
    Pour la question de Jérusalem, Abbas maintient que la ville sera la capitale d'un futur Etat palestinien. "Au sommet de Camp David, le leadership palestinien rejeta la proposition israélienne de partager la souveraineté", a-t-il dit en 2005. "Nous continuons à rejeter cette offre. Nous ne pouvons faire de compromis sur Jérusalem" (423). Dans une interview avec le Washington Post en 2007, Abbas a déclaré : "J'ai toujours dit que Jérusalem-Est était un territoire occupé. Nous devons le récupérer" (424). De nouveau en 2010, il dit que "la ville arabe de Jérusalem, incluant ses lieux saints, est une partie intégrante" du futur Etat palestinien (425).
    A propos du désengagement israélien de Gaza en 2005, Abbas insista : "Le retrait de Gaza doit être une partie d'autres retraits. (...) Israël doit partir de toutes les terres palestiniennes occupées en 1967" (426). Il réitéra de nouveau aux présidents Obama et Medvedev en 2010 que "le plus court chemin vers la paix est de mettre l'occupation israélienne de tous les territoires (...) incluant Jérusalem, le Golan syrien occupé et les territoires libanais restants" (427). Abbas refuse de reconnaître les inquiétudes sécuritaires israéliennes qui naîtraient d'un retrait complet, et a établi clairement qu'il n'accepterait pas d'échanges de territoires susceptibles de dissiper ces craintes.
    A l'égard du "droit au retour" des réfugiés palestiniens, Abbas a été fidèle à l'idée d'une absence de compromis (428). Selon Abbas, il y a 4,7 millions de réfugiés palestiniens auxquels le droit au retour doit être conféré. "Nous n'oublierons jamais les droits des réfugiés", a dit Abbas. "Ils finiront par faire valoir leurs droits, et le jour viendra où les réfugiés retourneront à la maison" (429).
    Bien qu'Abbas négocie avec Israël, il rejette sa raison d'être en tant qu'Etat juif. Parlant devant le parlement de la jeunesse palestinienne en 2009, Abbas proclama son refus de reconnaître le caractère juif d'Israël en disant : "Appelez-vous comme vous le voulez, mais nous ne l'accepterons pas... l'"Etat juif"... Je ne l'accepterai pas" (430). Abbas renforça de nouveau ce propos en septembre 2010, lorsqu'il affirma aux membres du parti Hadash que la reconnaissance d'Israël comme Etat juif était une "demande inacceptable" (431).
    Abbas est aussi supposé avoir renoncé au terrorisme, mais en février 2008, il a déclaré au journal jordanien al-Dustur qu'il n'avait pas exclu de reprendre le chemin de la "résistance" armée contre Israël. En fait, sa raison de ne pas s'engager actuellement dans une "lutte armée" n'est pas qu'il désavouerait le terrorisme, mais simplement qu'il ne croit pas en la capacité des Palestiniens d'atteindre leurs objectifs en l'absence d'une coalition. Comme il l'a dit à la Ligue Arabe en juillet 2010, "si vous voulez la guerre, et êtes prêt à combattre Israël [avec nous], alors cette solution a notre faveur" (432). De plus, Abbas était l'un des fondateurs de l'aile terroriste du Fatah et, en février 2008, il revendiqua fièrement le crédit d'avoir initié la campagne terroriste contre Israël : "J'ai l'honneur d'avoir tiré le premier coup de feu en 1965 et d'être celui qui a enseigné la résistance", a dit Abbas. Le président de l'AP a même revendiqué avoir entraîné le Hezbollah - "Nous avons l'honneur de diriger la résistance et nous avons enseigné la résistance à tout le monde, dont le Hezbollah" (433). Le quotidien de l'Autorité Palestinienne, Al Hayat Al Jadida, dont le budget est fourni par Abbas, a loué, honoré et même fait le panégyrique de terroristes martyrs. Le journal, par exemple, a chanté les louanges du Palestinien responsable du meurtre de huit jeunes dans une école de Jérusalem en 2008, le décrivant comme ayant accompli la condition de martyr de l'Islam. En 2010, Abbas s'est lancé dans le panégyrique de l'organisateur en tête du massacre des Jeux Olympiques de Munich en 1972, au cours duquel 11 athlètes israéliens ont été tués, et l'a décrit comme "une figure éminente de la résistance et du travail sincère", qui "s'est sacrifié pour les justes causes de son peuple" (434).
    Comme Ahmadinejad, Abbas autorise aussi la diffusion sous ses yeux de la négation de la Shoah. Les médias officiels de l'AP transmettent des programmes où des universitaires palestiniens enseignent qu'Auschwitz et Dachau "n'ont jamais existé", et le ministère palestinien de l'éducation produit des manuels scolaires qui enseignent l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale tout en ignorant complètement la Shoah et l'extermination de six millions de Juifs (435).
    Sur tous ces problèmes, Abbas n'est pas modéré. Israël n'entretient aucune illusion sur Abbas depuis qu'il a pris la suite d'Arafat, et a exprimé son scepticisme que quelque accord puisse être atteint avec un homme qui a montré ni la volonté ni la capacité de tenir ses promesses. Néanmoins, les dirigeants israéliens comprennent qu'il est le seul interlocuteur qu'ils ont présentement, et sont prêts à poursuivre les négociations dans l'espoir qu'Abbas finira par modérer ses vues et par faire les compromis nécessaires pour signer un accord.

 

 
422 "Abbas Talks Peace Process at Arafat Memorial", Ma'an News Agency, (November 12, 2010).
423 Tani Goldstein, "Rocket Hits Ashkelon House; Qassams Land in Sderot", YNET News, (March 3, 2008). 
424 "A Conversation with Mahmoud Abbas", The Washington Post, (September 30, 2007).
425 Khaled Abu Toameh, "Abbas Vows to Walk in Arafat's Footsteps in Palestine", The Jerusalem Post, (November 12, 2010).
426 AP Story, (January 1, 2005).
427 "Erekat Delivers Message from President Abbas to Quarter",Independent Media Review Analysis, (August 22, 2010).
428 Ali Waked, "Abbas: We Won't Waive Right of Return", YNET News, (July 12, 2009).
429 AP Story, (January 1, 2005).                
430 "Abbas Scorns 'Jewish State'", Palestinian Media Watch, (April 27, 2009).
431 Ynet, "Abbas: We Won't Recognize Israel as Jewish State", YNET News, (October 15, 2010).
432 Itamar Marcus and Nan Jacques Zilberdik, "Mahmoud Abbas: 'If all of you will fight Israel, we are in favor'", Palestinian Media Watch, (July 7, 2010).
433 Itamar Marcus and Barbara Crook, "Abbas Honors Hezbollah Spiritual Leader", Palestinian Media Watch, (July 11, 2010).
434 Tzvi Ben Gedalyahu, "Abbas Eulogizes Munich Massacre Mastermind", Arutz Sheva, (July 4, 2010).
435 "Palestinian Authority Holocaust Denial and Distortion", Palestinian Media Watch
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 10:51

 

 

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Par Mitchell BARD

Traduit par Fabien MIKOL

Pour aschkel.info et lessakele.


mf
MYTHE:
"Israël a institué un serment de loyauté raciste requérant des immigrants qu'ils prêtent allégeance à Israël comme "Etat juif et démocratique"."
REALITE:
 
 Le cabinet israélien a proposé l'adoption d'un serment d'allégeance pour les nouveaux immigrants. S'il est adopté, les personnent souhaitant devenir des citoyens naturalisés devront prêter serment d'allégeance à l'Etat d'Israël comme "Etat juif et démocratique", tout en promettant aussi "d'honorer les lois de l'Etat" (401). Aucun changement de loi ne s'est concrétisé jusqu'ici, et puisque l'idée d'exiger un tel serment est controversé en Israël, il est probable qu'elle soit révisée au cours du processus de délibération à la Knesset. Le nouveau serment pourrait même ne pas être approuvé du tout, car la reconnaissance d'Israël comme Etat juif et démocratique est déjà incluse dans la Déclaration d'Indépendance d'Israël, ainsi que dans sa "Loi fondamentale sur la dignité et la liberté humaines" de 1992 (402).
    Bien que cette loi, telle qu'elle est proposée, exige des immigrants qu'ils déclarent officiellement leur reconnaissance d'Israël comme Etat juif, elle ne stipule aucunement la condition d'être juif pour recevoir la citoyenneté. Israël n'a jamais exercé aucune restriction à l'égard des religions que ses citoyens choisissent de suivre, et assure légalement la liberté religieuse (403).
    Plus encore, le serment n'affectera ni les citoyens israéliens actuels ni ceux qui obtiennent la citoyenneté israélienne par la naissance, ceci dissipant beaucoup des craintes venues des diverses communautés arabes israéliennes que leurs enfants ne doivent prêter allégeance à un "Etat juif".
    Le président syrien Assad, ainsi que les députés arabes du parlement israélien, ont suggéré que le serment était un "acte fasciste" faisant d'Israël un "pays raciste" (404). En vérité, le fait de demander aux immigrants de prêter un serment envers leur nouveau pays n'est pas inhabituel ; jetez un oeil, par exemple, aux conditions d'obtention de la citoyenneté aux Etats-Unis et autres pays occidentaux.
    Considérez aussi le préambule de la Loi fondamentale palestinienne, ainsi qu'à la Charte du Hamas, qui affirment toutes deux que la Palestine est une partie du "monde arabe" et que "l'islam est sa religion officielle" (405). Dans un contraste saisissant avec l'éventail des religions dont la liberté est garantie pour tous les citoyens en Israël, les non-musulmans ne se voient pas accorder de droits égaux par l'Autorité Palestinienne ni par tout autre pays musulman du Moyen-Orient.
    Depuis son origine Israël a été un Etat juif ne faisant aucun compromis sur les droits et les libertés de ses citoyens, sans égard pour l'ethnie ou la religion de ceux-ci. Le serment proposé assurera que tous ceux qui choisissent volontairement de s'installer en Israël dans l'avenir comprendront la connexion essentielle entre le peuple juif et l'Etat d'Israël. Le serment n'a pas encore été implémenté par la loi et, au final, la question de son caractère nécessaire ou désirable sera tranchée à travers le processus démocratique israélien."

 



 


401 Herb Keinon, "Loyalty Oath to 'Jewish State' Set to be Approved", Jerusalem Post, (October 6, 2010). 
402 "Basic Law: Human Dignity and Liberty", The Knesset (1992).403 2009 Report on International Religious Freedom, "Israel and the Occupied Territories", US Department of State (October 26, 2009) 
404 Jerusalem Post Staff, "Zoabi: 'Israel has Reached the Height of Fascism", Jerusalem Post (October 7, 2010). 
405 "2002 Basic Law", The Palestinian Basic Law (2002).
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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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