Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 16:55

 

 

Les Briseurs d’Alyah du Syndicat antisioniste… du MAE israélien !


Des milliers de Olim pris en otage par de zélés fonctionnaires

 

Sur : jforum.fr

mardi 2 juillet 2013, par syndicalisme catégoriel corporatisme gabegie étatique

 

(Suite et non fin de : Le Ministère des Affaires Etrangères, étranger aux affaires d’Israël)

 


L’Alyah est stoppée pour une durée indéterminée, à partir de ce mercredi, nous annonçait, le 29 juin, alyaexpress-news.com. Le comité des travailleurs du Ministère a fait pression, toute la semaine dernière, et n’a cessé d’émettre des directives pour mettre fin à tous les services consulaires à l’étranger et stopper tout soutien aux diplomates étrangers, en poste en Israël. Aucun de ces bureaux n’est en mesure de délivrer des visas d’Alyah.


D’après Yéhuda Sharf, Directeur de l’Agence Juive pour l’Alyah, les conséquences sont catastrophiques : certains Olim Hadashim (nouveaux immigrants) ont vendu tous leurs biens, à une date antérieure. Les dommages financiers peuvent, selon les cas, être énormes. Les mêmes ou d’autres devaient prendre un nouvel emploi en Eretz ou commencer des cours (Oulpan, formation professionnelle, reclassement). Les jeunes peuvent ne pas être en mesure de répondre à l’appel de l’armée pour le début d’une conscription.


Selon l’organisme Nefesh B’Nefesh, ce mouvement va affecter des centaines de Olim, en provenance des Etats-Unis et de nombreux autres pays, cet été.


 

« Les ennemis d’Israël sont ravis des agissements antipatriotiques et antisionistes de ce groupe de travailleurs ! », s’exclame Morton Klein, Président de l’Organisation Sioniste d’Amérique. Il ne peut que lever les bras au ciel et espérer un dialogue rapide et constructif entre les diverses parties prenantes de cette grève qui vise à briser l’Alyah.


Hier, dans nos colonnes, Mordekhaï Kedar, par le truchement de notre consœur Danilette, faisait le bilan du travail de sape de ceux qu’il appelle les Akhusalim, fonctionnaires à vie du Ministère des Affaires étrangères, issus des classes privilégiées et orientés politiquement, au Parti Travailliste, quand ce n’est pas au Meretz. Il racontait comment certains, à des postes-clé, ont saboté la Hasbara, politique de communication de l’Etat à l’intention des pays étrangers, durant les périodes de la Seconde Intifada et de la Guerre du Liban II. Un Ministre élu par le peuple, comme Avigdor Lieberman, se retrouve « persona non grata » auprès du personnel de son propre Ministère. Ils se font les concepteurs de la politique de l’Etat, plus qu’ils n’en sont les garants.


En France, on est consterné de l’absence de réactivité de ces services, lors des périodes, comme depuis 2000 et celle-ci, quand les Juifs continuent d’être en danger, après Toulouse, les meurtres des Sandler, de Sébastien Selam, Ilan Halimi ; ou après la condamnation, le 26 juin, de Philippe Karsenty, dans l’affaire Al-Dura, qui l’oppose à Charles Enderlin. Elle signe le double-langage du gouvernement Hollande, dans ses engagements, débordant d’émotion, de combattre l’antisémitisme, et, revers de la médaille, refusant, par paresse et conformisme, toute analyse sérieuse, quant à l’incitation à la haine par médias interposés.


On sait, pourtant, les fins de non-recevoir adressées aux demandes de l’adjoint au Maire de Neuilly, de la part des services de l’Ambassadeur Daniel Shek, puis de Nissim Zvili, à une époque où le soutien de l’Etat d’Israël aurait dû être crucial pour la résolution de cette affaire. La Commission Kupperwasser a tenté, sur le tard, très tard, de réparer cet oubli et cet aveuglement volontaire, en faveur du correspondant français de France 2. Rien n’y fera, tant que de zélés fonctionnaires français recevront l’assurance de leurs symbiotiques homologues, taillés dans le même costume-cravate, que cela n’entachera pas les "relations d’amitié profonde qui unissent indissolublement"... ces deux syndicats.


Certes, l’acharnement médiatique des AFP, Le Monde, Fr 2, l’action en coulisse du cabinet conseil de France-Télévision, tenu par le compagnon de la Garde de Sceaux, la complicité des syndicats des journalistes et de celui de la Magistrature, referment un à un les espaces de liberté dans ce pays.


On peut encore avoir la naïveté, pleine d’idéal, qu’il reste une issue de secours et que l’Etat Juif restera, mât dans la tempête, fidèle à sa vocation première et à sa mission historique, au cas où les choses continueraient d’empirer. Ce à quoi s’emploient les syndicats de fonctionnaires français. Mais, ils sont, très utilement relayés par leurs confrères israéliens, qui, le moment venu, sont susceptibles de fermer les vannes de l’Alyah, pour de simples revendications salariales ou parce que leur parti leur intime de mettre des bâtons dans les roues à un gouvernement, dont les orientations n’ont pas l’heur de leur plaire.


Que certaines de ces revendications soient légitimes n’empêche, d’aucune façon, qu’ils ont un service minimum à accomplir, au nom des valeurs qui transcendent leurs intérêts purement catégoriels. Les idéologies de gauche, qu’ils prétendent servir, devraient être une ligne de conduite à laisser de côté, dès qu’elles mettent, de manière aussi radicale que délibérée, l’intérêt collectif en danger et la subsistance même du « service public » en question.


Dans le cas de la grève du zèle, en matière de Hasbara, cela revient à un principe de non-assistance à compatriotes et frères de Diaspora directement menacés, quand les bus explosent et que les synagogues sont incendiées.


La vocation-refuge de l’Etat d’Israël équivaut à une de ces valeurs sacrées. Elle est née de l’expérience traumatisante des pogroms et de la Shoah, pour ceux qui l’ont subie, autant que pour ceux qui y ont assisté, impuissants, hantés par le "complexe du survivant". Aujourd’hui, on parle « d’Alyah de choix ». Y a-t-il un choix, pour celui qui a mis la clé sous la porte en France, mais est jeté dans le dédale kafkaïen de l’interdiction adminsitrative de rentrer chez lui, en Eretz ? Ou est-il, de fait, non seulement un SDF, mais, plus clairement, un Apatride entre deux zones de transit ?


Ces syndicalistes ramènent la condition juive,- à l’époque d’un Israël, particulièrement prospère, état gazier et pétrolier,- à celle des tribulations du Juif errant. Pour ce seul crime ou délit contre l’idée de peuple, de nation et la constitution d’un Etat, de protection du droit à la sécurité élémentaire des personnes, des mesures de rétorsion appropriées, comme la mise à pied -pour rupture de contrat moral- et la contractualisation à l’égard du privé, devrait, logiquement, faire réfléchir sur la condition humaine ces castes gauchisantes, qui ont la paralysie de leur prochain pour seul idéal.


 

Comme disait, Allègre, l’ami Claude : il est grand temps de dégraisser le(s) Mammouth(s) -franco-isralien- !


Marc Brzustowski. jforum.fr

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 11:14

 

Israël en guerre contre les vandales ultranationalistes

mardi 2 juillet 2013, par MarcBRZ

 

http://www.jforum.fr/actualites/article/israel-en-guerre-contre-les-20084

 

JERUSALEM (Reuters) - Israël a annoncé lundi que les ultranationalistes juifs qui vandalisent des biens palestiniens seront désormais sévèrement réprimés, comparant ces derniers à des "terroristes" dont les actes risquent de provoquer des violences interconfessionnelles.

 

Le gouvernement a pris cette décision après l’arrestation, dimanche, d’un Israélien de 22 ans accusé d’avoir vandalisé l’an dernier une abbaye cistercienne en Cisjordanie.

 

Les portes de l’abbaye de Latroun, à 15 km de Jérusalem, avaient été incendiées, et la phrase "Jésus est un singe" avait été inscrite sur un mur, ainsi que le nom de Migron, une colonie de peuplement juif illégale en Cisjordanie.

Originaire de Bnei Brak, une localité juive orthodoxe proche de Tel Aviv, le jeune homme entendait exprimer ainsi son soutien aux colons.

 

Le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, a prévenu lundi que de tels actes seraient désormais plus sévèrement sanctionnés, avec un allongement des peines de détention et l’interdiction pour les suspects d’être assistés d’un avocat pendant leur interrogatoire - des mesures identiques à celles qu’imposent les services de sécurité israéliens aux militants palestiniens.

 

Les ultranationalistes ont multiplié récemment les attaques contre des mosquées ou des biens appartenant à des Palestiniens, une stratégie connue sous le nom de "prix à payer", qui vise à faire payer au gouvernement israélien l’évacuation forcée de colonies "sauvages".

 

C’est le cas de Migron, évacuée à l’automne dernier après le rejet par la cour suprême israélienne de requête des colons. La justice a estimé que la colonie, qui abritait une cinquantaine de familles juives, a été construite illégalement sur un territoire privé palestinien.

 

"L’attitude des tenants du ’prix à payer’ est identique à celle des groupes terroristes modernes, y compris au niveau de leur motivation idéologique et leurs actions clandestines", dit le ministère de la Défense dans un communiqué.

"Leur principal objectif est d’empêcher le gouvernement israélien légitime d’appliquer sa politique, que ce soit au niveau de l’Etat ou de l’application de la loi, et de décourager les dirigeants du pays de prendre des décisions", ajoute-t-il.

 

Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déjà manifesté par le passé sa préoccupation face à la recrudescence d’actes de vandalisme de ce type.

 

"Il est de notre responsabilité de durcir les sanctions contre ces mécréants, parce que leurs actes sont potentiellement catastrophiques", poursuit le communiqué en citant Moshe Yaalon.

 

Des dizaines de suspects de "price tag" ont été arrêtés par le Shin Beth, les services de renseignement intérieur, mais très peu ont été condamnés, une impunité qu’un responsable israélien met sur le compte de leur organisation secrète et de leur capacité à résister à la pression des interrogateurs.

 

Dan Williams, Julien Dury et Tangi Salaün pour le service français, édité par Gilles Trequesser

 

fr.news.yahoo.com

Partager cet article
Repost0
30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 22:16

 

 

 

Par CAROLINE B. GLICK

 

Jerusalem Post 13/06/2013

 

http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Column-One-Oil-brings-us-to-a-better-place-316479

 

Adaptation française de Sentinelle 5773 ©

 

Contrairement à la situation de la société “Better Place”, les lois économiques de l’offre et de la demande sont en faveur de la solution énergétique d’Israël.  

 

Selon toute évidence, Shaï Agassi, le fondateur et PDG à l’origine de la société « Better Place », la société de voitures électriques israélienne en faillite, est un homme extrêmement charismatique. Son charme a fait baver d’admiration des politiciens, des capitalistes de capital-risque, des célébrités, et des journalistes hors de l’industrie automobile. Tous voulaient être pris en photo avec l’homme qui allait transformer l’industrie automobile israélienne en première industrie à l’énergie électrique dans le monde et transformer la nation des ‘start-up’ en une serre chaude du transport pour le monde entier.

 

La vision d’Agassi était simple et facile à comprendre.

 

D’ici 2020, la moitié des voitures d’Israël serait faite de voitures électriques mues par des batteries fournies par sa compagnie, « Better Place ». Nous remplacerions nos moteurs à combustion interne, dont l’énergie provient du pétrole produit par nos pires ennemis, par des batteries produites par ‘Better Place’. Cette compagnie dépasserait les déficits technologiques des batteries qui sont capables de ne donner de l’énergie à une voiture que sur une courte distance, en construisant des stations de changement de batteries à travers le pays. Au lieu de remplir nos réservoirs avec du pétrole, nous remplacerions nos batteries.

 

Et nos ennemis iraient à la ruine.


Les seuls qui ne sont pas convaincus par les plans d’Agassi sont les gens qui comprennent vraiment le marché de l’automobile en général, et le marché israélien en particulier.

 
Les journalistes de l’industrie automobile ont prévenu dès 2008 que les conducteurs israéliens auraient besoin d’incitations pour acheter une nouvelle technologie. Le coût des voitures en Israël est prohibitif. Le gouvernement fait peser 82 % de droits de douane sur les voitures importées. Si des voitures électriques pouvaient être moins chères, elles auraient alors une chance de succès.

 
Pour aider à la réussite de ‘Better Place’, le gouvernement accorda à la compagnie une réduction massive sur les taxes d’importation. ‘Better Place’, qui avait signé un accord avec Renault pour produire un modèle mû par batterie de la gamme « Fluence », ne payait que 10% de droits d’importation par voiture.

 
Au lieu de faire bénéficier ses clients des économies ainsi réalisées, les voitures de ‘Better Place’ coûtaient le même montant que des voitures classiques mues à l’essence/gas-oil. Et cela n’inclut pas le coût des batteries ou de la souscription mensuelle aux services de recharge mensuelle de ‘Better Place’ 

 
Ainsi il n’y a avait pas d’incitation économique à acheter la voiture.

 
Beaucoup ont attribué l’échec de ‘Better Place’ à sa gouvernance médiocre. Et il n’y a pas de doute que les compétences de direction d’Agassi ne valaient pas ses capacités de vendeur. Le modèle commercial de la compagnie était une étude incohérente faite d’objectifs trop ambitieux et de prétention démesurée.

 
Mais le fait est là : le voiture était trop chère.

 
Et cela a du sens. Construire toute une infrastructure nationale pour des voitures électriques est coûteux.

 
Les seules incitations que ‘Better Place’ donnait aux clients étaient idéologiques. Et comme cela se réalisa, il n’y eut que 900 personnes désirant payer plein pot pour posséder une voiture dont la durée réelle de la batterie se situait entre 100 et 120 km, juste pour diminuer leur empreinte carbone ou bien pour « niq…» les Arabes.

 
En résumé, le gouvernement offrit à ‘Better Place’ une réduction massive de taxe. Les investisseurs alimentèrent la compagnie avec 840 millions de $. Les medias arrosèrent la compagnie avec de fabuleuses relations publiques gratuites.

 
Et en quatre ans, elle ne parvint qu’à vendre 900  voitures

 

Cela nous apprend quelque chose sur l’économie.

 

La loi d’airain de l’offre et de la demande est infaillible.


Si le prix est trop élevé, les gens n’achèteront pas votre produit. Et si le ticket d’entrée pour être les pionniers est un marché risqué, d’avoir à quitter votre route pour trouver des stations de changement de batteries, et de changer vos batteries trois ou quatre fois plus souvent que vous n’avez à faire le plein d’essence de votre réservoir au prix d’une voiture normale, alors personne ne voudra être un pionnier. Et personne ne l’a fait. 

 

De fait, selon la chaîne ‘Channel 2’, plus d’une centaine des 900 propriétaires de voitures de ‘Better Place’ travaillaient pour la compagnie. Et la majorité des autres propriétaires ont acheté une voiture électrique somme deuxième ou troisième voiture.


Des gens ont prévenu que l’échec de ‘Better Place’ allait nuire à la réputation de l’économie ‘High Tech’ d’Israël.

 

Mais ces avertissements ont peu de sens. ‘Better Place’ n’était pas une firme ‘High Tech’. C’était une compagnie de voitures électriques qui ne vendait pas une nouvelle technologie.


Elle n’a fait qu’enrober une ancienne technologie faillie d’une nouvelle manière.

 
Ce qui a échoué avec ‘Better Place’, ce n’était pas l’idée des prouesses High Tech et de l’ingéniosité israéliennes. Ce qui a échoué, encore une fois, c’est la notion qu’il y a une manière d’utiliser des sources d’énergie alternatives – comme l’électricité – pour remplacer le moteur à combustion interne. Et il n’y en a pas. Et cela parce que les lois de l’offre et de la demande gouvernent l’économie de l’industrie automobile, même si Shaï Agassi est l’alternative commerciale aux lois économiques.

 
L’un des aspects attractifs du marché du combustible alternatif est qu’il permet aux gens qui se préoccupent de sécurité de faire cause commune avec les environnementalistes qui s’opposent à la consommation de pétrole.

 
Aucune autre question ne réunit si bien les faucons d’Extrême Droite de la sécurité avec les environnementalistes d’Extrême Gauche. Et alors que la majorité des environnementalistes sont indifférents à la présence de faucons conservateurs dans leurs coalitions, les conservateurs se réjouissent de l’opportunité d’être côte à côte avec des membres de ‘Green Peace’ et du ‘Sierra Club’. Peut-être que l’une des raisons pour laquelle les faucons de la sécurité demeurent énamourés de combustibles alternatifs malgré leur claire incapacité à remplacer le pétrole sur un marché ouvert, c’est parce qu’ils ne veulent pas abandonner la cause commune avec la Gauche.

 
Mais le moment est venu d’abandonner les environnementalistes.

 
Israël a les moyens de parvenir à l’indépendance énergétique et d’ouvrir la voie au monde libre pour neutraliser le pouvoir économique du monde islamique.

 

Contrairement à la situation de la société “Better Place”, les lois économiques de l’offre et de la demande sont en faveur de la solution énergétique d’Israël. La seule force qui se tient en travers est une coalition d’environnementalistes qui s’oppose à la consommation de pétrole parce qu’ils croient que la plus grande menace pour le monde est le réchauffement climatique. Ils ne veulent pas d’un pétrole à bon marché. 

 

Ils veulent un pétrole à 500 $ le baril. Ils ne veulent pas d’un pétrole propre à des prix abordables. Ils veulent que nous vivions tous dans des villes surpeuplées, que nous devenions végétariens et voyagions par transports en commun ou à bicyclette.


Il y a quatre ans, Israël a découvert qu’il repose sur une énorme quantité de pétrole. Au sud de Jerusalem, dans le bassin de Shefla qui commence à environ 15 km de Kyriat Gat, Israël détient 150 milliards de barils estimés – soit 60 % de la capacité en réserve de l’Arabie saoudite. Le pétrole est localisé dans la roche schistique à 300 mètres sous la surface du sol. Elle est séparée de l’aquifère du sous-sol d’Israël par 200 mètres de roche imperméable de chaque côté.  


Si on la traverse, la fourniture en pétrole domestique d’Israël pourrait nous assurer l’indépendance énergétique pendant des siècles. Au stade initial, nous pourrions en produire suffisamment pour satisfaire totalement les besoins de Tsahal – soit 50.000 barils par jour. Et nous pourrions le raffiner à Ashdod sans même avoir à augmenter nos capacités de raffinage. Ultérieurement, nous pourrons produire suffisamment de pétrole pour satisfaire la totalité des besoins en consommation du pays, soit 80 millions de barils par an.

 
Une visite avec les dirigeants exécutifs des Initiatives de l’Energie d’Israël (IEI en anglais) est un voyage frustrant au sein des pathologies politiques d’Israël.

 

IEI détient la licence pour développer le dépôt de pétrole de schiste. Son PDG Relik Shafir, un Brigadier Général en 2ème section des Forces Aériennes, explique que du fait d’une campagne dûment financée des environnementalistes radicaux dirigée par « Greenpeace » en Turquie, IEI est entré dans un « univers réglementaire kafkaïen », où un projet pilote pour démontrer la valeur de sa technologie a été empêché depuis quatre ans.  


D’abord par des pétitions à la Cour Suprême lancées par l’Extrême Gauche : le ‘New Israel Fund’ a soutenu le mouvement environnementaliste ‘Adam Teva V’Din’. Le projet pilote d’IEI a été retardé pendant un an. Ce projet pilote, qui prendra une année, implique la démonstration de la technologie d’IEI pour l’extraction du pétrole en extrayant 500 barils depuis une zone test au Sud de Beit Shemesh.

 
La Cour Suprême s’est prononcée en faveur d’IEI, mais a exigé que le gouvernement réécrive la loi concernant l’exploration pétrolière. Des environnementalistes radicaux au ministère de la protection de l’environnement, associés à des bureaucrates incompétents dans les ministères de la Justice, de l’Energie et de l’Intérieur, ont retardé le projet pendant trois années de plus en entravant le processus d’élaboration. 

 
Désormais la loi est passée. Et tout ce qui reste entre IEI et le programme pilote, c’est le ‘Bureau de Planification de Jerusalem’. Le bureau entamera sûrement ses délibérations sur les plans à l’automne.

 
Le scientifique en chef d’IEI, le Dr Harold Vinegar (en photo ci-dessous), a travaillé comme scientifique en chef pour la Compagnie ‘Royal Dutch Shell’.


  

C’est là que Vinegar a développé la technologie pour l’extraction du pétrole de schiste. Pour transformer la roche de schiste en pétrole brut liquide, le pétrole de schiste doit être chauffé à 300°Celsius. Chauffée à cette température, la roche fond en un combustible liquide extrait dans les puits de production.

 

Vinegar a développé les moyens de chauffer les roches à l’intérieur de la terre avec des chauffages envoyés à 300 mètres. Du fait de l’isolement de la roche de schiste par rapport aux aquifères, et qu’à 9 mètres de la zone chauffée, la température de la roche reste à 25° Celsius, les technologies IEI n’auront aucun impact sur l’environnement, que ce soit en dessous, au-dessus ou à la surface.

 

La motivation de base de la campagne des environnementalistes contre le programme pilote d’IEI, c’est de tuer la capacité d’Israël à développer ses champs de pétrole avant que le public ne réalise ce qui est en jeu. Lorsque le programme pilote sera approuvé, en faisant l’hypothèse qu’il répondra aux projections d’IEI d’être en mesure de produire en masse du pétrole à 40 $ le baril, le soutien public à l’initiative sera si grand, et la logique économique d’aller de l’avant sera si évidente, que le projet ne pourra pas être arrêté.

 

A l’opposé de ‘Better Place’, IEI n’aura pas besoin d’un vendeur charismatique de la Silicon Valley pour vendre son produit.


Aujourd’hui, Israël paie son pétrole à 100 $ le baril de pétrole brut, soit 2.2 shekels par litre. Les consommateurs paient 8 shekels le litre à la pompe, ce qui comprend les coûts de raffinage et de transport et les taxes. Si Israël produit son propre combustible, bien que le gouvernement continuera certainement de le surtaxer, et qu’il devra toujours être raffiné et transporté, il n’y a aucun doute que le prix pour les consommateurs sera significativement plus bas. Et plus important, la fourniture sera garantie.

 

L’un des investisseurs minoritaires dans IEI est le grand mogol australien de la presse Rupert Murdoch. Il est intéressé par IEI parce qu’il y a aussi des réserves massives de pétrole de schiste en Australie. Si le programme pilote d’IEI réussit, l’Australie suivra sans aucun doute la direction d’Israël dans le développement de sa propre indépendance énergétique par l’exploitation du pétrole de schiste.

 

A l’opposé de la situation de ‘Better Place’, il n’y a pas de battage publicitaire autour d’IEI, à l’exception du battage négatif généré par les environnementalistes radicaux.

 

Pour une compagnie pétrolière reposant sur une région de licence couvrant 40 milliards de barils de pétrole estimés, le comportement d’IEI est excessivement modeste. Alors que ‘Better Place’ a gâché des dizaines de millions  en bureaux prestigieux et en sureffectifs, les suites des bureaux d’IEI sont aussi simples que possible.

Son président, Effi Etam, ancien ministre des infrastructures nationales, travaille dans un petit local encombré et se tient à un bureau sans prétention sur un fauteuil peu coûteux. Les employés travaillent dans des boxes.


IEI n’a pas mené de campagne pour contrer la propagande environnementaliste parce qu’il croit que les faits parleront d’eux-mêmes. A la minute où IEI pourra mener son essai pilote, il est convaincu que le public le soutiendra. Que ce soit ou non la bonne stratégie, cela sera déterminé dans les mois qui viennent par le Comité de Planification de Jerusalem.

 
Dans le même temps, grâce à la fracturation du pétrole de schiste, les USA sont passés de  d’importateur net de pétrole à exportateur net de pétrole en cinq ans. Pendant la même période, Israël a vu le projet pilote d’IEI retardé année après année alors que des politiciens et des journalistes ont conduit à la faillite l’alternative de ramoneurs bigarrés.

  
caroline@carolineglick.com


Partager cet article
Repost0
17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 19:22

 

act0813-soldat-haredi

 

 

 

La rhétorique dénigrant les ultra-orthodoxes encourage la communauté haredie toute entière à refuser l’intégration dans la société israélienne.

 

Yedidia Z. Stern

 

Publié le : 

14.06.13, 13:34 / Israel Opinion

 

 

 

 

Une lutte pour le pouvoir est actuellement en cours, au cœur de la rue des haredim [les « Craignant-D. »], entre une majorité modérée et une minorité extrémiste. Bien qu’il s’agisse d’une bataille interne à l’intérieur de la communauté ultra-orthodoxe, elle a des conséquences cruciales pour tous les Israéliens, puisqu’elle aura un impact sur l’économie israélienne, l’unité de sa société et notre résilience nationale.

 

Quel est le problème en jeu? La majorité ultra-orthodoxe aspire à mener sa vie en concordance avec le modèle traditionnel de la relation qui unissait les tribus d’Issachar et Zebulon-1-[1] : un tiers de la communauté, ceux qui ont de bonnes aptitudes intellectuelles et de fortes inclinations spirituelles, modèleront leur vie selon Issachar, et consacreront exclusivement leur temps à l’étude de la Torah. Les deux-tiers restants suivront le modèle de Zébulon. Ils étudieront la Torah jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge du mariage (soit, 22 ans). A ce moment-là, dès que leur identité ultra- orthodoxe est considérée comme fermement établie, ils seront intégrés dans la société israélienne. Ils serviront dans l’armée, apprendront un métier commercial et rejoindront la force de travail. Zebulon soutiendra financièrement Issachar et garantira ainsi l’avenir du monde la Torah.

 

 Au contraire, la minorité extrémiste au sein de la communauté haredie s’oppose catégoriquement à l’idée de quitter son confinement dans les textes saints. Ils ne conçoivent la vie que selon Issachar, comme le seul mode de vie possible, indépendamment des compétences ou inclinations de l’individu. Aux yeux de la minorité extrémiste, les 7000 ultra-orthodoxes qui sont entrés dans des institutions d’enseignement supérieur, au cours de ces dernières années, avec l’approbation des Grands Rabbins de la génération, sont, tout simplement, des « Hellénistes ».


Lors de campagnes publicitaires, la minorité extrémiste a surnommé les Haredim qui se sont enrôlés dans l’armée, les “Hardakim » (un acronyme pour « haredim kalei Daat »), les considérant comme versatiles ou frivoles, qui ne méritent rien d’autre que leur plus vive condamnation. Toute tentative visant à encourager l’intégration dans l’Etat et la société israélienne est perçue, par ces extrémistes, comme terrain propice au lancement d’une guerre sainte.


Savoir lequel de ces deux groupes sortira vainqueur de cette lutte pour le pouvoir reste encore à décider. Au premier round, qui s’est déroulé après la mort de feu le Rabbi Elyashiv-2-[2], ce sont les modérés qui ont prévalu. De nouvelles batailles, cependant, nous attendent. Si ce sont les extrémistes qui l’emportent, le rêve de l’intégration des Haredim dans la société israélienne s’achèvera. On perdra, ainsi, le principal moteur de la croissance pour l’économie israélienne au cours de la prochaine décennie et la société israélienne restera déchirée de l’intérieur.  


 Bien que cette bataille se mène au sein de la communauté haredie, elle est profondément influencée par les actions et les échecs de la société israélienne dans son ensemble. Les dirigeants de l’Etat d’Israël, cependant, ne semblent pas conscients de ce fait crucial. De façon tragique, leur conduite est aveuglée par les besoins de la société et pousse la majorité ultra-orthodoxe modérée dans les bras des extrémistes.


Une profanation de la religion


La Cour Suprême a réveillé le géant qui sommeille, lorsqu’elle a décidé de briser la Loi Tal [permettant un report de service pour les étudiants de Yeshiva], précisément, au moment délicat et fluctuant, où un mouvement ultra-orthodoxe significatif prônant l’intégration sociale, commençait à prendre de l’ampleur. Le militantisme flagrant qui motivait la révocation de cette loi a semé les germes du désastre. Nous voyons déjà apparaître les premiers de ses fruits empoisonnés, que nous n’allons pas tarder  à cueillir.


La sphère judiciaire a poussé le système politique à s’impliquer, alors qu’il n’est d’aucun secours en la matière. Au cours de la dernière campagne électorale, certains hommes politiques se sont lancés en campagne avec un agenda évident de dénigrement des Haredim, appelant ouvertement à exclure les « parasites » ultra-orthodoxes de la coalition des « frères » (des Sionistes acceptables), après l’élection. C’est terriblement attristant : dans l’Etat d’Israël libéral et éclairé d’aujourd’hui, les dividendes politiques sont distribués seulement à ceux qui dénigrent les ultra-orthodoxes. Et comme c’est terriblement stupide : la rhétorique anti- ultra-orthodoxes offre un chèque en blanc aux extrémistes ultra-orthodoxes, et ainsi, encourage la communauté haredie toute entière à refuser l’intégration dans la société israélienne.

 

Les recommandations de la Commission Peri n’ont fait qu’ajouter de l’huile sur le feu des extrémistes. La Commission a proposé une exemption immédiate du service militaire pour tout homme Haredi, âgé de 22 ans ou plus, dès que la loi prendrait effet. Ce geste n’a aucun sens pouvant promouvoir l’égalité (au contraire, c’est un recul significatif, au regard de cette notion) ; elle vise plutôt à « vider les Yeshivot ». D’un point de vue ultra-orthodoxe, c’est un geste purement cynique destiné à tester la loyauté envers la Torah au sein de la communauté et ils sont déterminés à ne pas échouer au test. Comme conséquence, à partir de maintenant, même les Rabbins haredim modérés vont, vraisemblablement, interdire les études universitaires ou le service militaire. La Commission Péri contraint ces modérés à apprendre à parler couramment le langage des plus extrémistes.

 

La Commission Péri a proposé que ce soit les Haredim eux-mêmes qui déterminent quels jeunes gens en âge de servir constitueront les 1.800 étudiants en Torah qui seront exemptés du service militaire. Dans une perspective nationale, il s’agit d’une scandaleuse privatisation de l’autorité souveraine, qui limite la capacité de l’Etat à déterminer qui sert dans l’armée. Comment la Commission pourrait-elle confier à des fonctionnaires communautaires la responsabilité de décider qui risquera sa vie dans l’armée et qui sera exempté de service militaire ? D’un point de vue ultra-orthodoxe, c’est un champ de mines, puisque cela conduira à un marchandage des exemptions militaires. Le petit-fils du Rebbe et le gendre de l’homme fortuné seront, à n'en pas douter, exemptés de service militaire. Le résultat débouchera sur une corruption du processus et une profanation du nom même de religion. Même les plus modérés des Haredim ne pourront tomber d’accord sur un tel procédé.

 

L’extrémisme ultra-orthodoxe, qui avait déjà le vent en poupe, s’est transformé en véritable tornade, quand la Commission Péri a recommandé d’appliquer des sanctions pénales – l’emprisonnement durant des années – pour les Haredim qui ne s’enrôlent pas à l’âge de 21 ans. L’Etat menace ainsi d’employer une arme digne du Jugement Dernier – l’incarcération de masse – contre un groupe qui constitue pas moins d’un dixième de la population israélienne. En faisant cela, la Commission  dépose une bombe à retardement dans la fabrique de l’existence israélienne même. Les extrémistes se frottent les mains avec allégresse ; ils ont triomphé, car leur travail de sape a été réalisé par d’autres.

 

La Juge Ayala Procaccia a affirmé, en parlant de l’égalité dans la répartition de la charge du service militaire, que la réalisation de cet objectif requiert d’avancer « pas à pas, sans rompre les systèmes existants, sans détruire la fabrique socio-humaine de la société, et sans manier le ciseau qui risquerait, probablement, provoquer des dégâts irréparables à la société ». Il ne semble, cependant, pas que quiconque ait entendu ce qu’elle disait et pourquoi elle le disait.

 


Yedidia Z. Stern est vice president d’un Département de Recherche à l’Institut pour la Démocratie Israélienne et professeur de droit à l’Université Bar-Ilan.


http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4392211,00.html


Adaptation : Marc Brzustowski.

 

A ce propos, lire aussi : http://www.universtorah.com/ns_actu-813-les-commandants-de-tsahal-vont-recevoir-un--glossaire-haredi-.htm



[1]-1- D'après la tradition juive, les tribus de Zabulon et Issacar semblent avoir développé une relation de symbiose, dans le sens où les descendants d'Issacar dédiaient leur temps à l'étude et à l'enseignement de la Torah, tandis que les membres de la tribu de Zabulon travaillaient pour les deux tribus. Ainsi, les uns partageaient le mérite de l'étude tandis que les autres partageaient les fruits de leur travail. Cette image de Issacar et Zabulon continue d'être utilisée dans les temps modernes, notamment dans la société israélienne où les Haredi dédient leur vie à l'étude en recevant des aides financières de l'État.

[2]-2- Rav Yosef Shalom Elyashiv. Décédé le 18 juillet 2012, à l’âge de 102 ans et ancêtre d’une lignée de 1.000 descendants, le Rav Elyashiv était le dirigeant de la Communauté (ou Cour) lithuanienne haredie, tant en Israël que dans la Disapora et le Posek (arbitre de controverses en matière de Halakha), considéré comme le Posek-Ha Dor ou autorité contemporaine en la matière. Critiqué pour avoir « verrouillé » cette communauté dans une vision opposée à toute intégration, ses avis ont eu, jusqu’à présent, un impact particulièrement marquant et durable sur le style de vie de cette communauté. Sur les aspects controversés de son enseignement : http://www.jewishideasdaily.com/4546/features/rav-elyashivs-mixed-legacy/

Partager cet article
Repost0
17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 09:55

 

L’« unilatéralisme constructif »,

ou la défaite politiquement correcte

 

Shmuel Trigano  mai 2013

 

Une inquiétante nouvelle nous est parvenue du leadership israélien ces dernières semaines. Elle tient toute dans un nouveau concept stratégique, « l’unilatéralisme constructif », forgé par l’Institut d’Études de Sécurité Nationale.

 

La proposition est simple : se retirer des territoires de Judée-Samarie, y renoncer à la souveraineté israélienne, évacuer les centaines de milliers d’Israéliens qui s’y trouvent, qu’il y ait ou non un accord avec l’OLP et le Hamas, tout en y laissant l’armée israélienne. Tout esprit sain y verrait une décision catastrophique qui ne ferait qu’accentuer sur le plan international l’impopularité de la présence armée d’Israël dans ces territoires sans que pour autant qu’il y ait de paix, et surtout sans compter l’ébranlement structurel de la société et de la population israélienne que cela entraînerait. Un beau cadeau aux Palestiniens ! L’exemple du retrait de Gaza est donc resté lettre morte.

 

Ce développement doit être mis en rapport avec le phénomène rationnellement inexplicable, je dirais même hallucinant, que de voir et entendre une bonne partie des politiciens israéliens s’invectiver pour s’accuser de ne pas avoir fait la paix. Ne voient-ils pas, n’entendent-ils pas ce qui s’y dit, ce qui s’y montre et qui prouve que le nationalisme palestinien a des ambitions impériales et qu’il aspire d’une façon ou d’une autre à une domination de tout le territoire d’Eretz Israël ? Ils sont pourtant à un kilomètre de l’Autorité Palestinienne qu’ils ont créée de toutes pièces. « Deux peuples, deux États » n’est qu’un mantra auto-hypnotique qui prépare la marche à plus ou moins long terme vers un seul État, palestinien.

 

Le syndrome psychique des pacifistes

Seule la psychologie peut expliquer une telle situation. Un véritable syndrome psychique est en effet à l’œuvre dans le pacifisme juif. La raison et l’expérience empiriques semblent sans ressources pour le contrer. Un psychiatre américain, Kenneth Levin, a publié dans les années 2000 un livre éclairant intitulé Le syndrome d’Oslo. Les illusions d’un peuple assiégé (1), dans lequel il compare cette attitude à celle des enfants abusés par leurs parents et qui s’accusent de la chose parce que cela nourrit l’illusion que, s’ils se réforment, ils redeviendront bons aux yeux de leurs parents qui, alors les traiteront mieux. Regarder la situation en face les obligerait à reconnaître leur incapacité à  changer la situation et donc à préserver l’illusion qu’ils la contrôlent. A modifier la vision de leurs parents.

 

« L’unilatéralisme constructif » est l’aveu d’impuissance de ceux qui ont produit et entretenu les illusions d’Oslo en fermant systématiquement leurs yeux devant une réalité contradictoire qui aurait pu et du les conduire à réajuster leur conception et leur politique. Il signe leur incapacité à faire face à leur échec, au point de continuer à vivre seuls (le sens de l’« unilatéralisme ») leur rêve éveillé, même sans leur cher « partenaire de paix », tout en s’accusant ou plutôt, et bien plus gravement, en accusant d’autres Juifs d’être responsables de la haine inextinguible de leurs ennemis qu’ils ont besoin d’innocenter pour se croire dans le vrai.

 

L’admettre ce serait en effet reconnaître un échec de stature historique qui a mis en danger l’avenir du peuple juif. L’admettre ce serait mettre en danger leurs positions acquises. Ils optent alors pour une fuite en avant, au risque de l’auto-destruction et surtout de la destruction tout court. Vers quelle impasse tout cela nous conduit-il ?

 

Quelque chose ne tourne pas rond dans la psychologie des Juifs. Il y a urgence à procéder à une réforme morale profonde.

 

Note :

 

1 -Cf. Controverses n°4, février 2007, « Kenneth Levin, « Les Juifs, les Israéliens et le psychisme de la personne maltraitée ». Cf.: http://www.controverses.fr/pdf/n4/levin4.pdf(téléchargeable).

L’auteur est aussi cité par Martin Sherman dans sa chronique du Jerusalem Post du 10 mai 2013, « The two-state psychosis: The Oslo Syndrome revisited ».

Partager cet article
Repost0
7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 13:43

 

 

Naftali Bennett Ministre de l’Économie

 

http://www.leptithebdo.net/2013/05/07/naftali-bennett-ministre-de-leconomie/

 Filed under ActualitéInterviewsLPH - Nos articles
Bookmark and Share

 

Naftali Bennett est devenu célèbre à l’occasion de la dernière campagne électorale pour la 19e Knesset. Après avoir remporté les premières primaires de l’histoire du parti sioniste-religieux, Habayit Hayehoudi, il signe un accord avec de grands noms du Ihoud Leumi, l’autre représentant politique de cet électorat. Sa campagne électorale en a fait une véritable étoile montante de la politique, et ses efforts ont été récompensés par un score de 12 mandats, soit 3 fois plus que lors de la dernière Knesset pour quasiment la même formation. Homme de conviction, homme d’affaires, homme qui rassemble, Naftali Bennett a plusieurs cordes à son arc. Et de fait, il a obtenu plusieurs ministères de premier ordre : celui de l’Économie (industrie, commerce), celui des Cultes et un nouveau portefeuille, celui de la Diaspora et des questions concernant Jérusalem. Il est l’un des hommes forts du gouvernement Netanyahou III. Un mois après sa prise de fonction, il nous a accordé une interview exclusive. Il nous parle de ses nouvelles activités, de ses priorités et de l’importance qu’il accorde à l’alyah, notamment à celle des Juifs de France.

DSCN2500

Le Plus Hebdo : Comment vous sentez-vous en tant que ministre ?

Naftali Bennett : Je sens que nous avons une opportunité exceptionnelle. Selon moi, c’est la première fois depuis longtemps que nous avons un gouvernement qui a les moyens d’agir, de prendre en main les questions qui préoccupent chacun d’entre nous.

Lph : Le public haredi est inquiet, face aux déclarations de Yair Lapid notamment. Quel message souhaitez-vous leur faire passer ?

N.B. : Les Haredim ne sont pas nos ennemis, au contraire : ils sont nos frères, nous les aimons. L’une de mes missions en tant que ministre de l’Industrie est de leur ouvrir les portes du marché du travail en les accueillant à bras ouverts. Il y a quelques jours, je me suis rendu à Bné-Brak, j’y ai visité une entreprise. Certes, il y a un défi à relever : une partie de ces personnes arrivent à 18 ans sans parler un mot d’anglais, presque sans aucune notion scientifique. Nous leur proposons une formation qui leur permettra d’apprendre le métier qu’ils souhaitent. Nous revendiquons une approche positive envers ce public. La situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui est sans précédent : une si grande partie de la population qui de l’âge de 3 ans jusqu’à 120 ans étudie la Torah non-stop. Cela ne s’est jamais produit dans notre histoire, ni en Babylonie, ni à Jérusalem, ni ailleurs dans le monde. L’étude de la Torah est forte aujourd’hui ; il ne semble plus logique, ni viable que tant de personnes ne travaillent pas.

Lph : Êtes-vous en contact avec les formations politiques de ce public (Shass, Yahadout Hatorah) ?

N.B. : Pour être honnête, notre rapport politique avec ces formations n’est pas excellent. Ils ont du mal à accepter le résultat des élections et la coalition gouvernementale telle qu’elle est. Je m’attache à faire la différence entre les débats politiques qui sont légitimes entre hommes politiques et le public. En tant que ministre du gouvernement, je dois des comptes à tout le peuple d’Israël. L’occasion est historique : le gouvernement tel qu’il est aujourd’hui a toutes les capacités pour prendre à bras-le-corps la question de l’intégration des haredim dans le marché du travail. Je suis fier d’être celui qui pourra réaliser cette avancée, en tant que ministre de l’Industrie.

Lph : Comment vous y prendrez-vous ?

N.B. : Je leur parlerai, je les écouterai, j’apprendrai de ce qu’ils ont à dire et à revendiquer.

Ce que nous proposons concernant, par exemple, l’enrôlement dans l’armée est un concept mesuré, équilibré. Ceux qui veulent continuer à étudier pourront repousser pendant quelques années leur service, certains seront choisis pour rester à la yeshiva et les autres seront intégrés dans la société israélienne.

Lph : En tant que ministre de l’Économie, quels sont vos principaux projets ?

N.B. : Tout d’abord faire baisser les prix : ouvrir la concurrence, créer les conditions d’un marché sain et libre. Nous devons mettre fin au système de la « protektsia ». Depuis de nombreuses années, un entrepreneur qui veut réussir en Israël doit faire partie d’un certain réseau et ainsi bloquer tout concurrent potentiel. C’est de cette façon que les grands monopoles se sont installés. Les olim, d’ailleurs, doivent souvent surmonter, non sans mal, cette absence de contacts et de réseau lorsqu’ils veulent entreprendre en Israël.

Casser ce système permettra de stimuler les entrepreneurs de façon à ce que chacun donne le meilleur de lui-même pour être compétitif et pour exister. Nous nous battrons donc de toutes nos forces pour ouvrir l’État d’Israël à tous car il appartient à nous tous. Le deuxième point qui revêt une importance particulière à mes yeux est de renforcer les petites et moyennes entreprises (100-200 employés). Le paysage industriel israélien est en majorité composé de ce type d’entreprises que l’on assomme avec des législations lourdes et des impôts trop importants.

Lph : Vous dites vouloir agir entre autres priorités pour diminuer le coût de la vie. Quels sont vos leviers ?

N.B. : La cherté de la vie est une réalité en Israël. J’ai déjà pu agir pour diminuer ce phénomène dans le mois qui vient de s’écouler : baisse du prix du pain, du prix des inscriptions dans les crèches, du prix de la lessive. Bien sûr, certains viennent me demander ce que ces petites baisses de prix changent. Je suis convaincu que chaque shekel en moins nous permettra d’arriver à un grand changement sur le pouvoir d’achat. Cette action, je la mène aussi au nom du sionisme et je profite de l’occasion pour en appeler aux Juifs de France : montez en Israël. Nous sommes en train de réaliser un miracle économique ! N’allez pas aux États-Unis, le seul endroit où vous devez être est l’État d’Israël !

Lph : Vous êtes aussi ministre de la Diaspora et des questions concernant Jérusalem. Comment définissez-vous ce ministère ?

N.B. : Envers la diaspora nous avons une mission de la plus haute importance. Aujourd’hui se produit une catastrophe silencieuse en diaspora : l’assimilation. Chaque jour nous perdons des centaines de Juifs. La diaspora a toujours été vue comme un réservoir pour l’alyah, ou comme une source de financement. Je veux changer cette conception. Israël est responsable de chaque Juif, même de celui qui ne veut pas faire son alyah ou qui ne participe pas à l’effort financier envers lui. Nous sommes l’État des Juifs.

Lph : Quelle est cette responsabilité dont vous parlez ?

N.B. : Pour le moment, le ministère vient de voir le jour. Je ne peux pas encore dévoiler tous les projets. Mais le point central de notre politique sera focalisé autour du rôle d’Israël dans la définition et le renforcement de l’identité juive.

Lph : En ce qui concerne Jérusalem, quelles sont vos priorités ?

N.B. : Jérusalem est un sujet qui touche le cœur. Jusqu’à aujourd’hui, chaque fois que j’arrive à Shaar Hagay, je suis ému. Il n’existe aucun autre endroit dans le monde autant chargé d’histoire : ici, Avraham Avinou a fait le sacrifice d’Its’hak, ici le Roi David a uni les douze tribus d’Israël, ici le Roi Shlomo a construit le Beit Hamikdash, ici les parachutistes sont passés pour libérer le Kotel. Je souhaite parvenir à placer Jérusalem dans le cœur de chaque Israélien, parce que malheureusement ce n’est pas le cas. Certains jeunes du centre n’ont encore jamais été à Jérusalem, cela paraît incroyable !

Lph : Yom Yeroushalayim est une journée de la plus haute importance symbolique et nationale. Or, contrairement à Yom Haatsmaout ou même à Lag Baomer, ce jour n’est pas férié en Israël. Ne serait-il pas logique qu’il le soit, surtout si nous voulons témoigner au reste du monde et aux Juifs éloignés de la centralité de Jérusalem unifiée ?

N.B. : Ce que vous dites est vrai. Je sais que le ministre de l’éducation Shai Piron étudie des remaniements des rythmes et des vacances scolaires. Peut-être cela rentrera-t-il dans ses considérations.

Lph : Troisième ministère sous votre autorité : les Cultes. Quelles sont vos orientations ?

N.B. : Nous devons procéder à des changements en profondeur. Nous devons faire redécouvrir la religion aux Israéliens. En effet, ces dernières années, certaines approches ont même éloigné un certain nombre de personnes du judaïsme. Le Vice-ministre des Cultes, le Rav Eliahou Ben-Dahan, a pris la mesure de l’ampleur et de l’importance de sa mission et il y travaille très dur. Nous avions promis de prendre en considération le peuple d’Israël dans son ensemble pour ce qui concerne les sujets de religion et pas seulement les personnes définies comme « religieuses ». Nous n’avons pas sur ce sujet, comme sur les autres, une approche sectorielle, bien au contraire.

Lph : Quelle est votre position au sujet des pourparlers avec les Palestiniens ?

N.B. : Ma position est connue : c’est une folie de vouloir créer un État palestinien au sein de l’État d’Israël, et cela n’arrivera pas. Je sais que le gouvernement, le chef du gouvernement et les principaux ministres, comme Yair Lapid et Tsipi Livni, croient dans cette solution, moi non. Comme je suis convaincu que cette option ne verra jamais le jour, je continue à m’y opposer tout en ne dérangeant pas les pourparlers s’ils souhaitent en avoir. J’attends qu’ils reviennent avec un accord, à ce moment nous discuterons. Mais, je ne suis pas prêt à payer un prix quel qu’il soit pour obtenir des négociations. Nous devons débattre sans renoncement préalable et surtout, si un accord est obtenu, alors il devra être soumis à un référendum. Je ne veux plus voir une fracture au sein de la population comme au temps des accords d’Oslo. Selon moi, le référendum est le meilleur moyen de l’éviter.

Lph : Sur le plan personnel, comment faites-vous pour gérer à vous tout seul autant de dossiers ? Parvenez-vous à passer du temps avec votre famille ?

N.B. : C’est une vraie question…

Lph: Quel message souhaitez-vous passer aux francophones ?

N.B. : L’une des choses qui me tient le plus à cœur est que les Juifs qui quittent la France viennent en Israël. Je suis prêt, sans aucun rapport obligatoirement avec la politique, à faire tout ce que vous me demanderez pour y parvenir.

Lph : Nous organisons, le 1er août, un salon lors duquel se retrouveront les communautés francophones et anglophones. Seriez-vous prêt à y participer ?

N.B. : Je trouve ce genre d’initiative très importante et je note dès aujourd’hui dans mon agenda ce rendez-vous auquel je me ferai une joie de participer !

Avraham Azoulay

Partager cet article
Repost0
16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 06:54

 

 

 

Yom Haatzmaout : Faure félicite Shimon Peres

Yom Haatzmaout : Faure félicite Shimon Peres

Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a adressé lundi un message de félicitations à son homologue israélien, Shimon Peres, dont le pays fête à partir de ce soir Yom HaAtzmaout, le 65e anniversaire de l’indépendance, correspondant cette année, selon le calendrier hébraïque, au 16 avril.


Dans son message, le chef de l’Etat souligne les liens d’amitié et de solidarité très forts qui unissent les deux pays et les deux peuples.


« Nous au Togo, nous sommes aux côtés de l’Etat d’Israël. Nous le sommes non pas par intérêt, mais parce que nous partageons les mêmes valeurs », avait déclaré Faure Gnassingbé lors d’un dîner officiel donné en son honneur par le président Shimon Peres.


Photo : Shimon Peres et Faure Gnassingbé en novembre 2012 à Jérusalem

Publié le 15/04/2013

http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Diplomatie/Yom-Haatzmaout-Faure-felicite-Shimon-Peres

Partager cet article
Repost0
7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 21:46

 

Netanyahou : Israël ne peut se fier à aucun autre pays, même ami, face au nucléaire iranien
dimanche 7 avril 2013 - 20h15
Logo MédiArabe.Info

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé dimanche qu’Israël ne pouvait en aucun cas abandonner son sort aux mains d’autres pays, même nos meilleurs amis, face au nucléaire iranien, en ouvrant la commémoration annuelle de la Shoah.


Nous apprécions les efforts de la communauté internationale pour arrêter le programme nucléaire de l’Iran, mais à aucun stade nous n’abandonnerons notre sort aux mains d’autres pays, même s’ils sont nos meilleurs amis, a déclaré M. Netanyahou lors d’un discours à Jérusalem à la veille du jour du souvenir du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. (AFP).

Partager cet article
Repost0
18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 21:49

 

 

NET-YAALON 15.313 (Copier)

 

Le Nouveau Ministre de la Défense Moshe Yaalon avec Binyamin Netanyahu

 

 

Tôt lundi matin du 18 mars, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou a ajouté deux piliers du Likoud aux deux postes restés vacants du cabinet, juste à temps, pour présenter son troisième gouvernement à la Knesset, cet après-midi.

 

Silvan Shalom, un rival de Netanyahou, a obtenu la responsabilité de l’énergie électrique, de l’eau, du Neguev, de la Galilée et un siège dans l’équipe de négociation avec les Palestiniens ; Yuval Steinitz (ancien Ministre des Finances et allié), les affaires stratégiques, dont la responsabilité du Dialogue Stratégique avec Washington (à la place du Ministre de la Défense intérieure, Gilead Erdan), les renseignements, le soutien aux services secrets, les relations avec l’ONU, et la Présidence de la Commission Nationale à l’énergie nucléaire.


Ces titres sonnent bien, mais, en fait, Netanyahou en a inventé quelques-uns à partir de rien, pour apaiser des trouble-fêtes potentiels. Et, selon le calcul final, il s’est arrogé le pouvoir réel d’arrêter les décisions, sur la sécurité, les relations extérieures, la stratégie nationale, les renseignements et la question palestinienne, qu’il tient bien en main, aux côtés du Ministre de la Défense, Moshé « Booguy » Ya’alon.

 

Ces titres ont été minutieusement choisis pour sauvegarder les contrôles et équilibres à l’intérieur du cabinet de coalition. Ils servent aussi à émasculer le Ministère des Affaires étrangères, par retour du bâton, pour la campagne qu'on suppose avoir été menée par son équipe, visant à inculper l’ancien Ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Cela a coûté de nombreux suffrages au bloc Likoud-Israël Beitenou, au cours des élections générales de janvier.

 

Ils fournissent aussi des postes fiables d’observation pour garder la Ministre de la Justice Tzipi Livni à l’œil, dans le rôle qui lui était promis de négociatrice en chef avec les Palestiniens – au cas où le processus de paix ressusciterait par enchantement.

 

Dimanche soir, quand Livni a appelé à des concessions majeures afin de ramener les Palestiniens à la table des négociations, le Ministre de la Défense l’a rapidement remise à sa place, en rétorquant : « on ne nous extorquera aucune concession avant d’accepter des pourparlers »

 

Le lobby des implantations de Judée-Samarie est fortement représenté à des points-clés du gouvernement. Et finalement, le Premier ministre a gardé la charge personnelle du bonus du gaz et du pétrole d’Israël en Méditerranée.

 

Après avoir été adoubé, lundi 18 mars au soir, le troisième gouvernement de Binyamin Netanyahou se mettra au travail selon son premier ordre du jour pour le lendemain. Quelqu’un sait-il quel sera cet ordre du jour ? La réponse est non, parce que chacune des composantes de cette coalition de gouvernement difficile à souder –chacun, au Likoud, à Yesh Atid (Avenir), Habayit Hayehudi (Foyer Juif) et Hatnuah (Le Mouvement) – dispose de son propre agenda politique, social, économique et religieux bien défini.

 

Combiner ces agendas pour en faire des lignes directrices accordées en vue de l’action est, évidemment, une tâche herculéenne, voire impossible, et c’est pourquoi de hautes personnalités à Jérusalem disent en plaisantant à moitié que la nouvelle ligne politique aura besoin de « deux années de grâce » - ce qui veut dire qu'il ne lui en restera plus qu’une seule pour passer aux applications.

 

Même Netanyahou (“Bibi”) a bluffé les membres mécontents du Likoud qui n’ont pas été retenus dans le gouvernement homologué de 22 ministres, en leur souhaitant de meilleures chances pour la prochaine fois. Cela supposerait qu’il l’emporte une quatrième fois et qu’il batte le record aux trois mandats successifs de Premier Ministre du fondateur d’Israël, David Ben Gurion.

 

Alors que ce gouvernement s’aventure en terra incognita, la seule chose vraiment sûre est que quatre de ses nouvelles lumières dominantes sont certaines de ce qu’elles veulent – que leur passage soit long ou court – et que le Premier Ministre devra interrompre son travail pour courir après eux afin de former une équipe digne de ce nom.

 

1. Le successeur d’Ehud Barak en tant que Ministre de la Défense, commando et ancien chef d’Etat-Major, Moshe Yaalon : il a gagné l’opportunité, que tout soldat professionnel devrait envier, de remodeler les forces de défense israéliennes en une armée nationale plus adaptée aux exigences de la première moitié du 21 ème siècle et aux guerres du futur.

 

En conformité avec sa propre vision, il devrait envoyer à la ferraille la structure actuelle en corps, divisions, brigades et bataillons pour favoriser une armée fondée sur des unités de combat compactes –essentiellement des forces spéciales – chacune capable d’agir de façon autonome et indépendante des autres forces.

 

Si Yaalon suit cette voie, les forces terrestres massives et les corps blindés pour terrains lourds seront relégués au musée. Les forces aériennes et marines, avec les missiles de longue portée, les sous-marins et navires de frappe rapide, ne seront plus structurés comme des corps professionnels, mais remodelées en tant que forces ayant pour mission de préserver la profondeur stratégique vitale d’Israël par mer et par les airs.

 

 

Cependant, le Ministre de la Défense Yaalon pourrait ne pas disposer d’assez de temps, de l’argent et de la main d’oeuvre entraînée dont il a besoin pour mettre au point son programme, étant donnés les changements rapides qui submergent le Moyen-Orient et les avancées qu’accomplit l’Iran dans la poursuite de l’arme nucléaire.


Pour le Président Barack Obama, lorsqu’il arrivera en Israël, durant sa visite de mercredi 20 mars, la sélection d’Yaalon comme Ministre de la Défense n’est pas, tout compte fait, une mauvaise nouvelle, malgré son pessimisme dans tout traitement de la question palestinienne : en tant que ministre des affaires stratégiques, dans le précédent gouvernement Netanyahou, il insistait sur le fait qu’il était primordial, pour toute attaque israélienne contre l’Iran, d’obtenir la pleine coopération des Etats-Unis.


2.  L’ancien présentateur TV Yaïr Lapid (Yesh Atid, Avenir) a fait ses débuts en politique en réalisant un bond vers le plus haut échelon de gouvernement, en tant  que ministre des Finances et jeté sous les feux de la rampe les membres jusqu’alors inconnus de sa faction, qui sont aussi inexpérimentés en matière de gouvernement que lui-même.

 

Ils ont fait une campagne vigoureuse en faveur du service militaire pour tous, y compris les ultra-orthodoxes et les Arabes israéliens, ainsi que l'obtention de bénéfices de la croissance pour la classe moyenne.

 

Désormais, il doit s’asseoir pour réaliser la mission austère de rédiger le prochain état du budget à vitesse grand V. Netanyahou plaisante en disant qu’il est à la tête d’une administration provisoire, alors que Lapid parle sérieusement d’une durée de dix-huit mois à deux ans, tout au plus, pour le gouvernement, avant qu’il ne tombe et qu’une élection anticipée évince l’actuel Premier Ministre et l’installe à sa place.

 

 

Ce calcul expose le dirigeant de Yesh Atid à un dilemme : il pourrait essayer de concevoir un budget populaire, mais alors Netanyahou récolterait les mêmes bénéfices que lui-même, au cours des élections à venir. D’un autre côté, il pourrait décider de prouver qu’il a l’étoffe d’un chef d’Etat et composer un budget équilibré avec responsabilité, intégrant des coupures budgétaires essentielles et des mesures douloureuses pour ces mêmes classes qu’il avait promis de promouvoir.

 

Mais alors, il serait fou de se présenter précipitamment devant les électeurs.


Ses chances politiques, dans un avenir prévisible sont, par conséquent liées à celles du Premier ministre qu’il aspire à remplacer, que cela lui plaise ou non.

 

3.  L’ancienne Ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, revient du grand froid politique pour rejoindre le gouvernement en tant que Ministre de la Justice, en prétendant que tout ce qu’elle voulait vraiment, c’était promouvoir et diriger les négociations de paix avec les Palestiniens. Cette mission va probablement s’avérer hors de portée. Pas un seul responsable palestinien de quelque rang que ce soit ne désire lui adresser la parole. Elle devrait également surmonter les obstacles placés sur son chemin par beaucoup de ses nouveaux collègues du cabinet. Tel que le nouveau ministre suivant :

 

4. Naftali Bennett, magnat des logiciels informatiques, s’est montré capable de revivifier les chances des anciens du Parti sioniste-religieux et de le reformater en tant que Habayit Hayehudi (Foyer Juif), promoteur de la cause des implantations. Pour les besoins du maquignonage avec Netanyahou, il a formé une nouvelle alliance avec Lapid et s’en est sorti avec une poignée pleine de postes sur la corde raide : ministre de l’industrie, du commerce et du travail, il est aussi désigné pour diriger les comités du cabinet, chargés de trouver les moyens et les façons de réduire le coût de la vie et de briser les monopoles de la puissance économique, et il a même gagné une place convoitée au sein du cercle rapproché du cabinet de sécurité, qui n’est désormais plus composé que de 7, au lieu de 15 membres.

 

 

Ce que Bennett a clairement démontré, c’est qu’il veut avoir un doigt sur chacune des parts du gâteau.

 

Netanyahou a fait montre d'un don exceptionnel pour la survie politique, par le passé. Est-ce qu’il l’emmènera, cette fois encore, jusqu’à sa prochaine épreuve ?

 

http://debka.com/article/22833/How-long-can-Netanyahu%E2%80%99s-disparate-coalition-survive-

 

 

DEBKAfile Reportage Spécial  18 mars 2013, 10:22 AM (GMT+02:00) 

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

Partager cet article
Repost0
16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 19:44

 

 

 

netanyahu (Copier)

Binyamin Netanyahu – Enfin, un gouvernement

 

Après des semaines d’âpres marchandages, le troisième gouvernement du Premier Ministre Netanyahou était bouclé, vendredi 15 mars, après avoir finalement signé des accords avec deux nouveaux arrivants en politique : Yaïr Lapid (« Yesh Atid », « Il existe un Avenir », centriste) et Naftali Bennett (Habayit Hayehudi le « Foyer Juif » favorable aux implantations). Tous deux ont insisté sur la nouvelle ligne directrice, excluant les partis juifs ultra-orthodoxes du gouvernement, pour la première fois au cours de cette décennie, stipulant ainsi la fin des exemptions de service et des subventions sociales qui leur étaient traditionnellement accordées.

 

Shas et le Judaïsme de la Torah rejoignent, désormais, le Parti Travailliste sur les bancs de l’opposition.

 

Le nouveau gouvernement sera présenté au Président Shimon Peres, samedi soir et investi lundi 18 mars, deux jours avant l’arrivée en visite de Barack Obama.


Bien que la liste Likoud-Israël Beitenou, soit sorti de l’élection du 22 janvier avec la faction la plus représentative, il n’a recueilli que le score décevant de 31 sièges (à la Knesset qui en comprend 120). Pour obtenir une majorité de 61 sièges, le Premier Ministre était contraint de composer avec des tranches plus larges de gouvernement que son propre parti le souhaitait, durant des négociations qui ont traîné en longueur, avec Lapid et Bennett.

 

Yesh Atid, qui s’est engagé à améliorer le sort de la classe moyenne, a emporté cinq Ministères, qui comprennent les finances pour Lapid et l’Education pour Shay Piron, qui projette des réformes importantes dans les programmes. Les membres du parti de Lapid se voient aussi attribuer les politiques sociales, la Santé, les Sciences et la Technologie, aussi bien que la Présidence du Comité de la Knesset pour la promotion de l’égalité avec les femmes. Habayit Hayehudi a emporté le Logement, le Commerce, les Affaires Religieuses et les présidences de comités parlementaires importants.


La liste Likoud-Israël Beitenou conserve sept Ministères, comprenant le portefeuille puissant de la Défense, que reprend à Ehud Barak, l’ancien Chef d’Etat-Major Moshé “Booguy” Ya’alon, et l’Intérieur – tout en réservant le poste de porte-parole de la Knesset pour l’ancien Ministre du tourisme Yuli Edelstein.

 

Le Premier Ministre garde les Affaires étrangères en réserve pour Avigdor Lieberman, qui est suspendu aux résultats de son dossier devant le tribunal.

 

 

L’ancienne ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, qui dirige un petit parti de “colombes”, s’engageant à obtenir la paix avec les Palestiniens, a rejoint la coalition Netanyahou, le mois dernier, comme Ministre de la Justice et s’est vue promettre la direction des négociations de paix.

 

Debkafile ajoute : bien que Yaïr Lapid ait décroché le Ministère poids lourd des Finances, le « Foyer Juif » de Naftali Bennett s’est arrogé un contrôle substantiel sur une gamme entière d’institutions économiques nationales, aussi bien que sur des organes de sécurité.

 

En supplément du portefeuille du Commerce, Bennett est assuré d’être membre du comité ministériel sur la sécurité nationale et de chacun des forum économiques et de défense auxquels participe le Premier Ministre, y compris l’équipe à mettre en place pour promouvoir le processus de paix avec les Palestiniens et le comité de renforcement de la compétitivité économique.

 

Uri Ariel du “Foyer Juif”, en tant que Ministre du Logement, aura la responsabilité de l’importante autorité de la Terre et son colistier fidèle Uri Auerbach tient les rênes du Ministère des Citoyens Retraités.

 

Ce parti s’est aussi vu promettre la Présidence du Comité des Finances de la Knesset et d’un comité spécial pour la répartition de l’égalité des charges (dans l’armée). Le Ministère des Cultes établira une nouvelle Autorité de l’Identité Juive pour aplanir les procédures de conversion – considérées comme la propriété et une ligne rouge des institutions orthodoxes et ultra-orthodoxes.

 

http://debka.com/article/22827/Netanyahu-signs-deal-for-new-coalition-government

DEBKAfile Reportage Spécial  15 Mars 2013, 6:50 PM (GMT+02:00)

Adaptation : Marc Brzustowski. 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis