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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 18:27

 

 

Le crépuscule des Idoles


Par Emmanuel Navon, 14 Juin 2011.


www.navon.com

Adaptation française de Sentinelle 5771 ©


Les intellectuels sont préoccupés. La Sainte Trinité israélienne (Amos Oz, A.B. Yehoshoua, et David Grossman) vieillit. Le Panthéon de l’Université Hébraïque (Martin Buber, Yehuda Magnes, et Yeshohoua Leibowitz) appartient à l’Histoire. Avraham Burg essaie d’imiter Leibowitz, mais il est difficile d’hériter de la ‘grosse tête lithuanienne’ quand vous n’avez pas fini le collège. De même pour Schlomo Sand, Moshe Zuckermann et Ilan Pappe, seuls des néo-marxistes européens veulent bien assister à leurs conférences et publier leurs livres.

“Il était d’usage… qu’ils m’appellent à la Radio de l’armée” se plaint Moshe Zuckermann à Ofer Aderet du journal ‘Ha’aretz’ (« la peau de chagrin de l’esprit israélien », 07 juin 2011). Alors, qu’est-il arrivé ? « Les gens ont été réduits au silence. Ils ont essayé de les étrangler – et ils ont réussi » dit-il. Zuckermann ne précise pas à qui il se réfère par « ils » mais Daniel Gutwein blâme les « forces du marché ». Voyez-vous, explique Gutweinn « Le marché… assure qu’il n’y a pas de discussion intellectuelle ». Comme Schlomo Sand, il blâme les universités elles-mêmes : « pour devenir un professeur, dit-il, il faut être prudent ».

Une seule personne doit surveiller le maquillage politique des facultés de Sciences Sociales d’Israël pour se demander (ou plutôt, pour comprendre) ce que Sand signifie par « prudent ». De même que « les forces du marché » sont l’ennemi de la discussion intellectuelle, je parie que Bernard Henri Levy prierait pour être différent : il vole dans un jet privé et a encore une grande audience aussi bien en France qu’à l’étranger (y compris Israël). Il est presque pardonné pour sa bouffonnerie parce que, au bout du compte, il est documenté, écrit bien, et continue de renouveler son stock.

La plupart des intellectuels israéliens, à l’opposé, sont provinciaux et fossilisés. Nulle part ailleurs qu’en Israël je n’ai vu des universitaires et des journalistes qui pensent encore que mentionner Foucault et Derrida, c’est ‘cool’. Ces gens-là ont vécu sur les mêmes mantras fatigués depuis des décennies : l’occupation est la source de tout mal ; la religion est pour les attardés ; la survenue de la paix dépend seulement d’Israël. Ce n’est pas que les Israéliens soient devenus des « anti-intellectuels » ou qu’ils aient été « étranglés ». C’est juste qu’ils sont fatigués d’entendre l’absurdité des conformistes hypocrites.

Une exception remarquable, c’est Yehuda Shenhav. Professeur de sociologie à l’université de Tel-Aviv, Shenhav exprime des opinions peu orthodoxes, et n’a aucun scrupule à être un dissident. Son dernier livre « Liés par la ligne verte » (éditions ‘Am Oved’, 2010), montre l’hypocrisie intellectuelle de l’establishment ashkénaze d’Israël. En blâmant « l’occupation » pour les problèmes d’Israël argumente Shenhav, la Gauche sioniste se ment à elle-même. Shenhav va plus loin : l’obsession de la Gauche israélienne sur « l’occupation » a moins à voir avec le libéralisme qu’avec la nostalgie d’Israël laïc et ashkénaze d’avant 1967. Mais pour les Palestiniens (et de fait pour Shenhav lui-même), le « pêché originel » n’est pas 1967. C’est 1948.

Shenhav n’est pas un partisan de Droite essayant de démontrer l’absurdité du paradigme d’Oslo. Il rejette ce paradigme précisément parce qu’il déclare qu’Israël était violent et raciste avant 1967. Alors que les tenants de la « cosmologie d’avant 1967 » voudraient nous faire croire que la Guerre des Six Jours a transformé Israël de « la Petite Maison dans la Prairie » en « Terminator », Shenhav argumente que « le modèle créé en 1948 a transformé Israël en toutes intentions et objectifs, en un Etat racial ». Ainsi, il appelle à un retour à un Israël « d’avant 1948 », dans une acceptation du « droit de retour » palestinien, et à l’établissement d’une fédération juive et arabe.

J’ai trouvé le diagnostic et le pronostic de Shenhav épouvantables. Israël d’avant1967 n’était pas un Etat “racial”. Il était (et est encore) un Etat-nation qui accorde une préférence culturelle à la nation dominante tout en garantissant des droits civils égaux aux minorités, exactement comme d’autres Etat-nations comme la France, le Japon ou la Suède.

Et appeler à une fraternité pastorale entre une minorité juive et une majorité arabe dans une fédération aux contours mal définis ignore tout simplement l’histoire. Les Juifs ont été persécutés et maltraités en tant que citoyens de seconde zone dans les pays arabes. La plupart des mouvements nationaux arabes avant la Seconde Guerre Mondiale étaient fascistes. Le premier dirigeant palestinien, Hadj Amin el Husseini, était un collaborateur nazi qui fut personnellement responsable des pogromes antijuifs en Palestine en 1929 et 1936.

La naissance d’Israël en 1948 a été davantage le résultat plutôt que la cause de l’animosité et de la violence arabes. Le fait que ‘les Protocoles des Sages de Sion’ et ‘Mein Kampf’ soient les meilleurs tirages de librairie dans les capitales arabes et que les media et les prêcheurs palestiniens décrivent les Juifs comme des « fils de porcs et de singes » est de mauvais augure pour des Juifs sans Etat dans le Dar el Islam.

Mais Shenhav a le mérite de reconnaître que « l’occupation » est une excuse illusoire pour l’absence de paix, et que c’est le Sionisme lui-même que les Arabes rejettent.

Aussi le choix ne se situe pas entre l’occupation et la paix mais entre le Sionisme et la paix. Beaucoup d’anciens croyants de la « cosmologie d’avant 1967 » réalisent cela. Certains sont tellement attachés à la paix qu’ils sont devenus post-sionistes. D’autres sont si attachés au Sionisme qu’ils ont opté pour la ténacité.

Avi Shlaim et Benny Morris en sont de parfaits exemples. Tous deux autoproclamés « nouveaux historiens » ont publié séparément une histoire du conflit arabo-israélien peu avant l’implosion du processus d’Oslo. (‘Le Mur d’acier’ et ‘Victimes légitimes’). Les deux auteurs ont fait bon accueil à l’élection d’Ehud Barak en 1999, prédisant qu’il prouverait bientôt le bien-fondé de leur théorie. C’est le contraire qui arriva. Shlaim réagit en rejetant le Sionisme, Morris en rejetant le paradigme d’Oslo. Alors, que Shlaim dit maintenant que « le Sionisme est le véritable ennemi des Juifs », Morris déclare que « nous sommes condamnés à vivre par l’épée ».

Morris se compare même à Albert Camus. « Il était considéré comme un personnalité de haute moralité, mais quand il traitait du problème algérien, il plaçait sa mère au-dessus de la morale » déclara Morris à Avi Shavit dans son fameux entretien de 2004. Ainsi, Morris déclare : « Préserver mon Peuple est plus important que les concepts moraux universels ». Boaz Neumann, un professeur d’histoire à l’Université de Tel Aviv, a utilisé la même métaphore et fait la même mise au point.

“Le crépuscule des Idoles” n’est pas seulement un livre fameux de Friedrich Nietzsche. C’est aussi un dogme central du judaïsme. L’idolâtrie est une abomination parce que le fidèle sait qu’il se ment à lui-même. Que certains Israéliens soient dégrisés est un signe d’espoir. Qui sait : même la Sainte Trinité israélienne pourrait finalement reconnaître Le Saint Unique.


Emmanuel Navon, 14 June 2011.

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 20:14
Remarquable Israël

par Daniel Pipes


13 juin 2011

http://fr.danielpipes.org/blog/2011/06/remarquable-israel


Version originale anglaise: Remarkable Israel


Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Les prouesses militaires d'Israël - opérationnelles comme technologiques – sont réputées, mais l'Etat juif avec sa population de 7,7 millions, n'est pas moins impressionnant dans d'autres domaines:

Haute technologie: "Au cours des deux dernières décennies, Israël s'est transformée, de trou perdu à moitié socialiste en une superpuissance de haute technologie. Par rapport à la population Israël est le leader mondial dans le nombre de start-ups de haute technologie et dans la taille de l'industrie du capital à risque. " ("Beyond the start-up nation" , The Economist, 29 décembre 2010)

Musique classique: «Israël est devenue une superpuissance de poche dans les arts, de la façon la plus visible dans la musique classique ... Les Israéliens suivent nettement la tradition classique européenne et c'est devenu l'exportation culturelle la plus notable du pays.». (David P. Goldman, "Pioneers: A mix of passion and tradition makes Israel a classical-musical superpower [Les pionniers: Un mélange de passion et de tradition fait d'Israël une superpuissance musicale classique], Tablet, 21 juillet 2010)

L'Orchestre philharmonique d'Israël.

Population: la population totale d'Israël aujourd'hui se situe entre celle d'Istanbul et celle de Téhéran, mais cela peut changer: "Avec une fertilité constante, Israël aura plus de jeunes d'ici la fin de ce siècle que la Turquie ou l'Iran ... Israël sera en mesure de déployer la plus grand armée de terre dans le Moyen-Orient. " (David P. Goldman, Israël comme puissance hégémonique au Moyen-Orient, Asia Times, le 24 mai 2011)

Energie: ". L'un des plus grands gisements [d'Israël]- 250 milliards de barils de pétrole dans le bassin de Shfela [est] comparable à l'ensemble des réserves de l'Arabie saoudite de 260 milliards de barils de pétrole" En plus de la taille des gisements, les ingénieurs israéliens sont des pionniers des innovations technologiques pour son extraction. (Lawrence Salomon, "Israel's new energy" [la nouvelle énergie d'Israël], Financial Post, 10 juin 2011)

Créativité: «Israël, par habitant, est le pays le plus créatif et novateur sur la surface du globe." (George Gilder, auteur de Israel Test, interviewé dans " "Choosing the Chosen People" [Choisir le peuple élu]», National Review, 30 juillet 2009)

Commentaire: Pour tous les défis qu'a à relever Israël pour être acceptée par les Palestiniens, le voisinage, les musulmans, les gauchistes, les antisémites, les théoriciens du complot, et fanatiques de tous poils, elle a un record éblouissant de réussite.

Thèmes connexes: Israël Il est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 23:43

Merci Guitel et à notre infatigable Mordé'hai !

 

http://api.ning.com/files/-YhaqR6n0X1FqTDprt99Ycnsp8MiUMjL9oLTdUTX1HkaT3KlfzkGNaSedySJaQHMe9CySGFBMK2wacPhuuQuvmw9EUiAFFN5/KedarMordechai21.jpg

 

A lire de Mordé'hai > L'acceptation d'un Etat juif par les arabes "palestiniens" est-elle possible ?

Lire aussi Un nouveau Moyen-Orient

 

Interview de Mordehaï Kedar

Par Guitel Ben-Ishay

 

du leptithebdo et pour © 2011 www.aschkel.info

 

Cette semaine, nous avons décidé de vous faire connaître un universitaire israélien original. Il s'agit du Docteur Mordehaï Kedar, politologue, spécialiste du Proche-Orient et professeur au sein du département arabe de l'université de Bar-Ilan. Il est reconnu comme un expert de la population arabe israélienne. Il a servi pendant de longues années dans les renseignements militaires où il s'est spécialisé dans les groupes islamiques, les discours politiques des pays arabes, la presse arabe, les médias de masse ainsi que la politique syrienne.

Ses idées sont réputées de droite. Il combat Shalom A'hshav et tous les mouvements populaires et médiatiques qui tendent à légitimer les revendications palestiniennes.

 

Il attache une importance particulière à la défense d'Israël dans les médias. En effet, il n'hésite pas à prendre la parole sur toutes les chaines de télévision internationales et notamment arabes puisqu'il s'exprime dans un arabe parfait.

Ainsi, on peut l'entendre sur Al-Jazeera défendre sans détours la centralité de Jérusalem. Cette intervention, diffusée en 2008, est restée célèbre en raison d'un passage où le journaliste d'Al-Jazeera l'enjoint de ne pas « effacer Al-Qods du Coran », ce à quoi Mordehaï Kedar répondra : « Al-Qods n'est mentionnée nulle part dans le Coran ». Le journaliste arabe en est resté sans voix. Ce professeur ose donc dire tout haut et sur un terrain hostile les vérités que nos ennemis cherchent à cacher.

 

Nous l'avons interrogé sur sa vision de la période que nous traversons : révolutions arabes, projet de déclaration unilatérale d'un Etat palestinien et cela dans un contexte de délégitimation croissante d'Israël.

 

 

Le P'tit Hebdo : Vous parlez l'arabe couramment. Pourquoi avoir choisi cette spécialité ?

Mordehai Kedar : J'ai eu un excellent professeur, Dov Yiron z''l. Il a su transmettre à ses élèves l'amour de la langue arabe. Nous étions un groupe de douze étudiants. Nous avions décidé de nous intéresser à l'étude approfondie du Proche-Orient. Dans cette perspective, les cours de ce professeur ont répondu à nos attentes et nous ont donné envie de poursuivre. Nous avons gardé de très bons acquis de cette expérience universitaire.

 

Lph : Vous êtes souvent interviewé par des chaînes arabes, notamment Al-Jazeera. Ne craignez-vous pas d'exprimer vos opinions dans de tels médias ?

M.K : Non, je ne vois pas pourquoi. Je ne crains que Hakadoch Barou'hou.

 

Lph : Vous avez fait votre thèse sur Hafez-El-Assad. Etes-vous surpris par la manière dont  son fils Bachar  gère la crise syrienne   ?

M.K : Pas du tout. En 1963, le parti Baas a pris le pouvoir. A partir de cette date, le régime syrien n'avait plus aucune légitimité et il ne l'a pas gagnée depuis. Comme toute structure imposée par la force, le régime Al-Assad a toujours gouverné sa population avec l'épée. Donc, les évènements actuels s'inscrivent dans cette logique et n'ont rien de surprenant.

 

Lph : Que vous inspirent toutes ces révolutions arabes ? Bientôt la démocratie ou plutôt l’islam extrémiste ?

M.K : Je suis certain que ces révolutions n'amèneront pas la démocratie. Il est envisageable que des dirigeants moins totalitaires remplaceront leurs prédécesseurs. Cependant, il faut être conscient qu'il ne s'agira jamais d'une démocratie au sens occidental du terme. Cette acception occidentale sous-entend des libertés politiques, des droits de l'homme et des minorités. Le traitement de ces droits et libertés restera inchangé. Il en ira de même en ce qui concerne les droits des femmes

Pour qu'il y ait démocratie, il faut percevoir un changement social. Celui-ci s'opère principalement par le développement d'outils sociaux permettant de gérer les conflits de manière non-violente. De plus, des préalables doivent être garantis : l'éducation et le changement de mentalité.

Le Moyen-Orient est encore atteint de tribalisme et de fanatisme religieux, empêchant le développement des mécanismes sociaux modernes permettant de gérer les conflits par des voies légitimes, c'est-à-dire, pacifiquement. L'Islam radical se développe, en général, dans le chaos, la confusion, dans un Etat de « non droit ».

Concernant nos voisins directs, j'ai déjà évoqué le cas syrien plus haut. Au Liban, il n'est pas impossible que l'on assiste à un scénario à l'iranienne sous l'influence du Hezbollah.

Pour ce qui est de l'Egypte, dans un proche avenir, « les Frères Musulmans » auront un rôle politique important, mais ils ne seront pas les seuls à jouer dans l'arène : ils se battront probablement contre l'armée pour obtenir le pouvoir dans le pays.

 

Lph : Qu'avez-vous pensé de l'attitude de Netanyahou lors de son dernier voyage aux Etats-Unis ? A-t-il été trop loin dans ses promesses ?

M.K : Selon moi, Netanyahou a adopté une stratégie qui consiste à « faire confiance » aux Arabes pour tout ruiner.

Il pense ainsi qu'il pourra apparaître tel un saint aux yeux d'Obama. Il laisse les Arabes se charger du travail de sabotage. Il pourra donc les désigner comme ceux qui bloquent toute avancée.

 

Lph : Dans quel sens devrait se faire la « hasbara » (défense d'Israël dans les médias) pour être efficace ? Y a-t-il vraiment encore besoin de « hasbara » ?

M.K : Cela ne fait pas l'ombre d'un doute !

L'idéal serait qu'Israël réussisse à mettre en place une chaîne de télévision par satellite, qui émettrait en anglais et en arabe, et, si possible, en français, en espagnol et en persan, afin d'atteindre directement le spectateur assis dans son salon. Nos positions doivent être clairement défendues et le développement d'un média multilinguistique permettrait d'éviter toute ambiguïté.

 

Lph : Comment voyez-vous la situation en septembre ? Le simple fait de montrer notre appréhension n’est-il pas le début de la défaite ?

M.K : Je ne pense pas.

Dans l'hypothèse où, au mois de septembre prochain, l'ONU voterait en faveur de la création d'un Etat palestinien, cela n'engagerait en rien Israël. Le monde ne pourra pas lui imposer l'existence de cet Etat.

Au final, les Palestiniens auront certes obtenu une déclaration mais n'auront toujours pas d'Etat.

 

Lph : Si vous aviez beaucoup d’argent quel beau cadeau offririez-vous à votre pays ?

M.K : Deux chaînes de télévision par satellite : une en arabe et une en anglais et en français.

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 16:20

 

www.israel7.com

Les différentes déclarations de Meïr Dagan, ancien directeur du Mossad ne cessent de faire des remous dans la classe politique israélienne est sont devenues l’enjeu de la confrontation droite-gauche. Il y a d’un côté ceux qui lui reprochent d’avoir mis des informations confidentielles sur la place publique et de chercher à nuire à Netanyahou et Barak, et les autres qui l’appellent à tout déballer au nom des « intérêts supérieurs de la nation » et surtout, tant que cela peut nuire au gouvernement actuel. L’un de ses partisans déclarait il y a quelques jours « que dès le moment où il avait quitté ses fonctions à la tête du Mossad, Meïr Dagan était redevenu un simple citoyen comme n’importe qui d’autre, et avait le droit de dire tout ce qu’il pensait ». Mais est-ce bien vrai concernant des fonctionnaires qui ont été à la tête d’organismes aussi délicats et importants que le Mossad ou le Shin Bet ? La réputation méritée des service secrets israéliens ne vient-elle pas aussi de la tradition de secret et de discrétion dont ils étaient toujours entourés ?
C’est la raison pour laquelle la députée Likoud Miri Regev a déposé mardi matin un amendement à un texte de loi de 1969 sur les fonctionnaires d’Etat, afin d’éviter que de telles choses se reproduisent à l’avenir. Tout comme il existe aujourd’hui un texte qui exige qu’un militaire à la retraite attende une certaine période avant d’entrer en politique, Regev souhaite que des personnes ayant occupé des fonctions importantes au sein de Tsahal, des Renseignements ou de la Police, n’aient pas le droit, durant une période qui suit leur retour à la vie civile, d’accorder des interviews ou de révéler de quelque manière que ce soit des informations confidentielles qu’elles auront obtenues durant leur activité, sauf autorisation spéciale du ministère de la Défense. La députée précise « qu’elle avait déjà eu l’idée d’une telle mesure après les déclarations de l’ancien chef d’état-major Gaby Ashkenazy sur ‘l’impossibilité de libérer Guilad Shalit par des moyens militaires ».
« Il ne s’agit pas de museler les gens », précise Miri Regev, « mais de leur faire prendre conscience du degré de leur responsabilité s’agissant de la sécurité du pays ».
La députée évolue là dans un terrain qu’elle connaît, puisqu’elle a occupé le poste de porte-parole de Tsahal avant que Binyamin Netanyahou lui demande d’entrer au Likoud, et elle n’a jamais été pris en défaut de révéler quoi que ce soit de confidentiel sur ce qu’elle savait. « Il y a des choses que l’on peut dire, et d’autre qu’il est préférable qu’elles ne soient pas mises sur la place publique », indique la députée.

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 09:20



Dora Marrache-copie-1

 

 

UN DISCOURS QUI PASSERA  À L’HISTOIRE

par Dora Marrache

 

pour © 2011 www.aschkel.info

 

"Le coeur du conflit israélo-palestinien, ce n'est pas l'absence d'un Etat palestinien, c'est l'absence de reconnaissance d'un Etat juif par les Palestiniens » (B .Netanyahou)

 

 

Ecoutez Dora >>logo radio shalom

 

 

 

Je voudrais commencer cette chronique en rendant un hommage tout spécial à notre Premier Ministre, Stephen Harper, dont l’attachement à Israël ne se dément pas.

Grâce au Canada et, seulement au Canada, qui avait fait savoir qu’il s’opposerait « au fait d’imposer à Israël de négocier sur les bases des lignes qui prévalaient avant la Guerre des Six jours », les chefs d’État réunis à Deauville pour le sommet du G8 n’ont pu, dans leur communiqué final, faire mention d’un futur État palestinien dans les frontières de 1967. On imagine aisément la déception de l’ « ami » d’Israël, le président Obama qui, soutenu par un grand nombre de pays, était convaincu que tous s’aligneraient sur la demande qu’il avait formulée pour un processus de paix basé sur « les lignes de 67 ».

 

Toute notre reconnaissance à notre Premier Ministre, Monsieur Stephen Harper dont nous, Juifs canadiens, ne pouvons qu’être très fiers.

 

Dans son discours du 19 mai, Obama a déclaré que « Les frontières d’Israël et de la Palestine doivent être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges mutuellement agréés ». Ces frontières souhaitées par Obama rendraient Israël très vulnérable et, une fois bien armés, les Palestiniens attaqueraient Israël.

 

Le président américain, mais aussi les medias et les politiques, nous rebattent les oreilles des frontières de l’État palestinien avant 67 et, ce faisant, ils falsifient l’histoire et désinforment leurs populations. En parlant de l’État palestinien dans les frontières d’avant 67, ils laissent entendre qu’Israël a spolié les terres de l’État palestinien. Mais quel État ? Quelles frontières ? Il n’existait pas d’État palestinien avant 67 ! Pas plus qu’il n’existait de Palestiniens ! Qu’on nous présente donc une carte de la Palestine avant 67 et qu’on nous montre les frontières de l’État de la Palestine !

 

Quant aux frontières avec l’Égypte, la Syrie, la Jordanie et le Liban, « elles n’étaient pas des frontières de paix, mais des frontières de guerres répétées parce que l’agression contre Israël était si attractive pour eux ».

 

Israël, entend-on dire sans cesse, est isolé dans les instances internationales ; Israël se trouve dans une position très délicate ; Israël fait face à de graves dangers si un État palestinien est proclamé. Et on laisse sous –entendre qu’Israël a tout intérêt à se plier aux desiderata des Palestiniens, aux diktats du Hamas,  s’il veut assurer sa sécurité. Quelle paix l’Occident propose-t-il aux Israéliens ? Une paix dans un État qui ne sera plus le leur puisque 5 millions, voire 7, en auront pris le contrôle, et d’où ils seront chassés à brève échéance.

 

Les prophètes de malheur ne manquent pas, mais heureusement le gouvernement israélien ne se laisse pas impressionner et a su tirer les leçons des sacrifices consentis dans le passé. Si Obama avait cru lancer un défi à Israël, Netanyahou lui a adressé, dans un discours qui passera à l’Histoire, une réponse cinglante. Bibi est,  sans l’ombre d’un doute, un orateur hors-pair qui a choisi de se démarquer par son refus de parler la langue de bois et le langage diplomatique.

 

Peut-être s’est-il demandé ce qu’aurait fait Churchill à sa place et il s’est dit qu’il aurait tenu tête. Benjamin Netanyahou a compris qu’il ne faut pas céder et se plier aux revendications territoriales des Palestiniens. Il a donc choisi de jouer cartes sur table en énonçant clairement la position d’Israël dans le processus de paix.

 

Ovationné par les membres du Congrès américain qui lui accordent un soutien inconditionnel, Bibi a été en revanche lourdement critiqué par les États arabes qui n’ont vu dans son discours rien de moins qu’ « une déclaration de guerre ».

Comment interpréter en effet la déclaration suivante au Congrès ?« Israël veut la paix. Israël a besoin de paix. Alors je dis au président Abbas: déchirez votre pacte avec le Hamas ! Asseyez-vous et négociez ! Faites la paix avec l'Etat juif ! Et si vous le faites, je vous le promets,  Israël ne sera pas le dernier pays à reconnaître un Etat palestinien en tant que nouveau membre de l'Organisation des Nations Unies. Il sera le premier à le faire. »

 

Et comme toujours, les Palestiniens sont soutenus par la Gauche et surtout par la Gauche israélienne dont le soutien est indéfectible. Peu lui importe la sécurité d’Israël, la Gauche est prête à tous les sacrifices pour être reconnue des Palestiniens, pour jouir de leur faveur, ce qu’elle n’obtient même pas d’ailleurs.

 

Avraham Burg, ancien président de la Knesset,  ainsi qu’une vingtaine de personnalités ont adressé une lettre ouverte aux chefs d’États européens, lettre dans laquelle ils les conjurent de voter pour un État palestinien , lors de l’Assemblée  générale des Nations-Unies, en septembre, à Durban : « En tant qu'Israéliens, nous déclarons que le jour où les Palestiniens proclameront leur indépendance dans un Etat souverain, destiné à vivre dans la paix et la sécurité aux côtés d'Israël, nous soutiendrons cette proclamation. »

La Russie voit aussi dans ce discours un obstacle à la paix. Aux-États Unis, Obama a salué « l'important pas en avant franchi par Israël dans le discours du Premier ministre ».Quant aux pays européens, s’ils feignent de saluer, comme Obama, « un pas en avant », ils ont choisi d’adopter une attitude mitigée, voulant ménager, passez-moi l’expression, la chèvre et le chou. Et ils précisent qu’ils attendent d’autres pas.

 

De toute façon, même si on donnait aux Palestiniens la totalité de Jérusalem (c’est d’ailleurs une de leurs revendications) et la Judée-Samarie, même si Israël était disposé à faire toutes les concessions possibles, voire à accepter que l’État soit réduit à peau de chagrin, Israël ne connaîtrait pas la paix pour autant. « Les territoires contre la paix » n’est rien d’autre qu’un beau slogan destiné à affaiblir Israël.  Souvenons-nous simplement de Gaza. En guise de paix, l’État d’Israël a reçu, comme l’a souligné Bibi « 12.000 roquettes tirées à partir de ces zones sur nos villes, sur nos enfants, par le Hezbollah et le Hamas ». Mais l’abandon de Gaza contre une promesse de paix aura eu à tout le moins eu un effet positif : il aura servi de leçon aux Israéliens.

 

Il faut qu’on comprenne – et tous les chefs d’État l’ont compris, mais feignent de l’ignorer- que la guerre n’est pas une guerre de territoires, mais bien une guerre idéologique entre la démocratie et les libertés d’une part, et l’Islam et les dictatures d’autre part.  Et il est vrai que, dans une certaine mesure, Israël est responsable de ce qu’on a choisi d’appeler « le printemps arabe » : l’État d’Israël, démocratie authentique, est vu par les Arabes comme un corps étranger dans la région- s’il en est un qui ne l’est pas, c’est bien l’État d’Israël-, il se greffe en plein cœur des dictatures, donc il donne « un mauvais exemple » aux peuples de la région que leurs dirigeants veulent voir soumis, et l’existence même de ce petit pays est à leurs yeux inacceptable. Tous le savent : les Israéliens, les Européens, les Américains et les Arabes eux-mêmes qui ne soutiennent les Palestiniens que dans l’espoir d’éradiquer l’État hébreu.

 

 

Toujours est-il qu’en cas de reprise du processus de paix- reprise fort improbable  non pas à cause du discours de Netanyahou,  mais du refus de négocier des Palestiniens dont le but est la reconnaissance unilatérale de leur État – certains points ne feront pas l’objet de négociations parce que, au risque de froisser son allié américain, Bibi leur a opposé une fin de non-recevoir.

 

En ce qui concerne les exigences des Palestiniens, il a dit

 

- NON au retour aux "frontières de 67"

- NON à la division de Jérusalem ;

- Non au retour des réfugiés.

- Non au gel de la colonisation ;

- Non à des négociations de paix avec le Hamas

 

Et en ce qui concerne la proclamation unilatérale, il a fixé des conditions drastiques certes, mais nécessaires pour assurer l’existence de l’État d’Israël

 

1. Retour aux "frontières de 67" ? NON !

 

Obama pourra se vanter d’avoir été le premier président américain à oser envisager la création d’un État palestinien dans les "frontières de 67". Certes, pour adoucir sa demande, il va « tolérer » des échanges de territoires par consentement mutuel, de façon à permettre « l’établissement de frontières sûres et reconnues pour les deux Etats ».  De quoi se plaindrait-on ? Tel-Aviv serait alors à 16 kms de la ligne verte et, avec Jérusalem, elle serait à portée de tir d ‘un État palestinien.

Obama ne s’attendait certainement pas à essuyer  un refus catégorique de la part du Premier Ministre  Netanyahou qui a fait valoir que, si en 67 ces frontières étaient défendables, elles ne le sont plus aujourd’hui puisqu’on ne fait plus la guerre de la même façon.

De toute façon, Mahmoud A-Zahar  a énoncé les prétentions du Hamas concernant les frontières : « Mais qui a dit que nous acceptions les "frontières d’avant 67" ? Peut-être voulons-nous parler des frontières d’avant 48 ! ». Il est donc clair que le Hamas exige la totalité du territoire israélien.

 

 

2. Le statut de Jérusalem : Enfin, il est fixé ! « Jérusalem ne doit jamais être divisée. Jérusalem doit rester la capitale unifiée d’Israël. » a déclaré Netanyahou. Et en mars 2010, il avait déclaré à l’AIPAC : « Jérusalem n’est pas une colonie. C’est notre capitale. »

 

Il est clair que Jérusalem ne peut être à l’ordre du jour d’éventuelles négociations, la ville est et  restera pour l’éternité, comme l’avait proclamé l’État d’Israël dès 1949, la « capitale éternelle » et  indivisible d’Israël.

 

Comment parler de  l’histoire du peuple juif sans évoquer en même temps celle de Jérusalem ? Ce sont là deux destins inextricablement liés alors qu’il n ‘existe pas la moindre preuve d’un lien entre l’Islam et Jérusalem. Les fouilles ont permis d’affirmer que son existence remonte à l’Antiquité et nous savons tous que, depuis la destruction du temple et la dispersion du peuple juif, les Juifs n’ont jamais cessé d’évoquer leur retour dans la Cité du Roi David.

 

Même quand Jérusalem a été occupée par d’autres peuples, les Juifs y ont toujours été présents. Et alors que les Juifs se tournent vers Jérusalem quand ils prient, c’est vers La Mecque que se tournent les Arabes, et ceux de Jérusalem, dans leurs prières,  tournent alors le dos à la ville sainte. Tout cela n’est-il pas largement symbolique et ne suffit-il pas à prouver à tous les détracteurs d’Israël qu’il existe des liens très forts entre Israël et Jérusalem ? Et il va sans dire que ces liens ne sont pas seulement d’ordre religieux.

 

On pourrait ajouter évidemment que le nom de Jérusalem apparaît 613 fois dans l’Ancien Testament alors qu’on ne le rencontre pas une seule fois dans le Coran.

Les Arabes l’ont appelée Al Qods, autrement dit la sainte, alors que la ville n’a aucune signification pour eux. Elle n’en a même pas eu à l’époque où le royaume hachemite en avait pris possession, c’est-à-dire de 48 à 67. Et voilà que depuis la Guerre des Six jours, maintenant que de facto la ville est réunifiée et qu’elle est administrée par les Israéliens, ils la revendiquent.

 

Pourquoi les Arabes insistent-ils tant pour que la ville soit partagée ? Pourquoi veulent-ils installer la capitale du nouvel État palestinien dans la vieille ville de Jérusalem alors qu’ils n’ont AUCUN DROIT sur cette ville ? Et si les Juifs demandaient en contrepartie que La Mecque soit divisée en deux ? Comment les Arabes réagiraient-ils ? « Et en réalité, disait Alain Legaret, ils se fichent complètement de ces territoires : ils veulent cette terre uniquement pour que les Juifs ne l'aient pas. »

 

N’en déplaise à tous les sympathisants de la cause palestinienne, qu’ils soient israéliens ou autres, la construction devra se poursuivre à Jérusalem car il ne s’agit nullement d’un territoire occupé. De toute façon, elle avait été gelée pendant dix mois et cela n’a pas permis le moindre progrès. Geler la construction, c’est reconnaître que ces territoires n’appartiennent pas au peuple juif, qu’ils ont été conquis. Or ce n’est nullement le cas !

 

Jaloux du succès remporté par Bibi au Congrès américain, Obama a déclaré au lendemain du discours de Netanyahou que « Jérusalem est un dossier très délicat » et il a ajouté qu’ « il faudra l’aborder ». Il feint d’ignorer que le Premier ministre israélien a été on ne peut plus clair et qu’il ne reviendra pas sur sa décision. D’ailleurs, quoi de plus rassurant que les propos qu’il a tenus  à son retour des Etats-Unis : «  Jérusalem est le fondement de l’unité d’Israël, et ce principe d’acier que j’ai martelé aux Etats-Unis a été compris. Il fait que le monde sache que nous serons toujours fidèles à Jérusalem, que nous ne bougerons pas de cette position même si nous tendons notre main à nos ennemis pour tenter de faire la paix avec eux. Mais aujourd’hui, les choses sont plus claires pour tout le monde ».

 

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3. Le droit au retour ? NON !

En quoi Israël serait-il responsable de la non-intégration des Palestiniens dans les pays arabes ? Ils ont fui Israël en 48, convaincus par leurs frères arabes qu’ils reviendraient une fois tous les Juifs exterminés. Le scénario ne s’est pas déroulé comme ils l’escomptaient, les Juifs sont sortis vainqueurs. Alors, si les Arabes ont perdu la guerre qu’ils ont eux-mêmes initiée contre Israël, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

 

Par ailleurs, si l’on se fie à la version originale de la  Résolution 242 du Conseil de sécurité, on s’aperçoit qu’elle insiste simplement sur « la nécessité de parvenir à un juste règlement du problème des réfugiés ». Est-ce que cela implique qu’Israël doive  les absorber ? Nullement !

 

Faut-il rappeler qu’en fait il y a eu échanges de populations. : 500.000 Arabes ont quitté Israël en 48 et 900.000 juifs ont été chassés des pays arabes à la même époque. Ces Juifs se sont intégrés partout où ils sont allés, Israël a aidé tous ceux qui ont choisi de s’y installer et jamais on n’a vu de camps de réfugiés juifs . Pourquoi les Arabes (Palestiniens) n’en ont-ils pas fait autant ? Pourquoi « leurs frères arabes » ne leur sont-ils pas venus en aide et les ont-ils parqués dans des camps ?  Et si demain les Palestiniens ont un État, ne serait-il pas normal que ce soit dans cet État pour lequel ils ont tant souffert qu’ils choisissent de s’installer ? Que viendraient-ils faire au milieu de leurs ennemis ?

 

 

En réalité, ils revendiquent le droit au retour non pas pour s’installer  parmi les Juifs, mais parce qu’ils savent pertinemment que le retour des réfugiés signera la fin de l’État hébreu

 

4. La Judée-Samarie : « En Judée-Samarie, le peuple Juif n’est pas un occupant étranger. Nous ne sommes pas les Britanniques en Inde. Nous ne sommes pas des Belges au Congo »  a dit Netanyahou dans son discours.

 

Ce territoire abrite 2000 ans d’histoire juive et ce n’est pas parce qu’il est tombé aux mains des Jordaniens en 48 que les Juifs sont dépossédés de leurs droits sur cette partie de la terre d’Israël.

 

On parle sans cesse de territoires occupés illégalement. Et on n’a pas tout à fait tort. En effet, la Judée-Samarie était occupée illégalement, non par Israël, mais par la Jordanie depuis 1948. Le mot même de Cisjordanie a été inventé par référence à la Jordanie, effaçant du même coup toute connotation biblique. Avant 48, les Occidentaux n’employaient que le terme Judée-Samarie et Israël n’a fait que libérer ce territoire. Faut-il rappeler que la Résolution 242 du Conseil de sécurité dans la version en langue anglaise, contrairement à celle en français,  ne prône pas le retrait de tous les territoires occupés depuis la Guerre des Six jours, mais des territoires,  et que jamais l’ambiguïté n’a été levée ?

 

Certes, Netanyahou s’est dit prêt à certaines concessions territoriales en Judée-Samarie : « Je suis prêt à faire des compromis douloureux pour parvenir à cette paix historique. En tant que leader d’Israël, il est de ma responsabilité de diriger mon peuple vers la paix ».

 

Il n’est donc pas exclu que les forces israéliennes doivent se retirer d’une partie de la Judée-Samarie, il a d’ailleurs annoncé que certaines localités juives de Judée-Samarie se retrouveront au-delà des frontières d’Israël : « Je reconnais que, dans une paix véritable, nous serons obligés de renoncer à des parties de la patrie juive. » Certes, on comprend le mécontentement des habitants des localités de Judée-Samarie qui risquent de tomber aux mains des Palestiniens.

 

Ce qu’on sait en revanche, c’est que les implantations ne sont pas concernées et que Bibi n’abandonnera que les terres qui ne mettront pas en danger la sécurité d’Israël.  Car la Judée-Samarie est indispensable à la sécurité d’Israël.

 

Bien sûr, nombreux sont ceux qui, comme Danny Danon, président du Likoud mondial,  souhaiteraient voir Netanyahou proclamer l’annexion par Israël de la Judée- Samarie. Et on le comprend très bien en regardant une carte : la chaîne de montagnes de Judée-Samarie surplombe Tel-Aviv. Alors inutile d’imaginer ce qui se passerait si les Palestiniens en avaient le contrôle.

 

Mais il nous semble prématuré de nous en en inquiéter et il faut comprendre que si le Premier ministre veut dissuader la communauté internationale de reconnaître un État palestinien, il se doit de poser des gestes destinés à la rassurer.

Par ailleurs, il est fort à parier que les pourparlers de paix ne reprendront pas vu que les Israéliens ne négocieront jamais avec le Hamas.

 

5. Le Hamas : Comment la communauté internationale peut-elle envisager Israël négociant avec un gouvernement dont la Charte prône l’élimination d’Israël et de son peuple ? « Depuis 1948, les Arabes ont toujours eu le même but,nous dit Alain Legaret. Ils sont pour le partage : la terre pour les Arabes, la mer pour les Juifs. Point. Tout autre partage accepté par eux ne sera qu'une étape pour se rapprocher du but. Et en réalité, ils se fichent complètement de ces territoires : ils ne veulent cette terre uniquement pour que les Juifs ne l'aient pas.»

 

6. Proclamation d’un État palestinien

 

Quant à la reconnaissance par l’État d’Israël d’un État palestinien, elle ne peut se faire que si certaines conditions sont remplies : démilitarisation de l’État palestinien, contrôle par l’armée israélienne de la vallée du Jourdain qui sépare Israël de la Jordanie et, condition sine qua non, la reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif : "Si nous obtenons la garantie d'une démilitarisation et les dispositions qu'Israël requiert en matière de sécurité, et si les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu'État-nation du peuple juif, nous serons prêts à un véritable accord pour parvenir à la solution d'un État palestinien démilitarisé aux côtés de l'État juif », a affirmé Benjamin Netanyahou.

 

On devine que, pour les Palestiniens, il est hors de question d’accepter les conditions imposées par le gouvernement israélien :« Le Hamas ne reconnaîtra pas Israël comme un Etat », a tenu à préciser le directeur politique du Hamas et il a qualifié d’ « erreur historique » la reconnaissance d’Israël par Arafat.

 

On sait également que les dirigeants du Hamas ne changeront pas , comme ils l’ont dit, un iota dans leur Charte. Alors comment espérer qu’ils reconnaissent Israël quand c’est l’éradication pure et simple de cet État qu’ils visent ? Quand bien même ils déclareraient le contraire, faudrait-il les croire ?

 

Bien sûr, il s’en trouve parmi les Israéliens qui reprochent à Netanyahou de n’avoir pas insisté sur les dangers que représente la création d’un État palestinien.

Bien sûr, si jamais cet État était créé, les espoirs de paix seraient anéantis à tout jamais. Une fois qu’ils auront obtenu de la communauté internationale la reconnaissance de leur État, les Palestiniens décideront alors de libérer la Palestine.

 

 

En conclusion, disons que la reprise des négociations est impossible, la demande du Hamas fermant définitivement la porte au dialogue. Et comme Mahmoud Abbas a déclaré qu’il est «  hors de question de renoncer à la collaboration avec le Hamas », le problème est réglé : en l’absence d’un interlocuteur valable, Israël n’aura rien à négocier. Et c’est à se demander si, dans une certaine mesure, cette réconciliation de deux frères ennemis, n’est pas une chance pour Israël.

 

 

Quant à la proclamation unilatérale de l’État palestinien, elle sert essentiellement à faire pression sur Israël, à l’intimider  pour qu’il cède aux pressions d’Obama et aux pressions internationales. Mais tout porte  croire que Netanyahou restera inflexible, il sait que la survie d’Israël  dépend des décisions qu’il prendra et il ne se laissera nullement intimidé par Obama qui, de toute façon, sacrifierait volontiers Israël pour gagner l’amitié des peuples arabes.

 

Faisons confiance au Premier ministre israélien, ayons confiance aussi en Tsahal et il est fort probable que ce sont les autres qui vont devoir se plier aux exigences d’Israël. Israël aurait certainement consenti des sacrifices et aurait gelé en 2010 la construction de logements à Jérusalem-Est si les Palestiniens avaient accepté de reconnaître Israël comme un État juif.  Alors, tant et aussi longtemps qu’ils opposeront un refus catégorique à une demande on ne peut plus justifiée, ce sera le statu quo qui prévaudra même si, au dire de la France, il « n’est pas tenable ».

 

Dora Marrache

Chroniqueuse Radio-Shalom Montréal

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 07:37

Vidéo - Israël - Bienvenue

 

Message de bienvenue à deux familles qui font leur alyah.

 

A l'ami de Marc.B

A Claude-Salomon

 

et à tous les autres.

 Aschkel

 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 14:54

 

 

Dossier-Mythes-et-realites-du-P-O.jpg

 

 

 

Merci à Marc Brzustowski pour le lien

 

Remerciements à Catherine Goldstein

 

Vidéo - Jérusalem - Le mythe médiatique des deux cités

 

 

united-jerusalem.png

 

>Signez la déclaration de Jérusalem - Pour Une Jérusalem Une et Indivisible ICI

 

http://haabir-haisraeli.over-blog.com/article-video-jerusalem-le-mythe-mediatique-des-deux-cites-75767755.html

La presse étrangère parle beaucoup de la « Jérusalem Est arabe ». Souvent on nous dit que c'est une ville qui a été colonisée par Israël en 1967, comme si c'était le seul lien d'Israël à cette ville.

Laissez-nous vous montrer en quelques minutes la véritable histoire :

Le concept de « Jérusalem Est arabe » n'est pas historiquement juste. La vieille ville a plusieurs milliers de noms dans l'histoire. Si vous parcourez toutes les époques de cette histoire, vous ne trouverez pas une seule période où Jérusalem aurait été divisée en Est ou en Ouest avant la guerre avec la Jordanie.

Il y a des découvertes archéologiques, des preuves et des inscriptions historiques qui prouvent trois mille ans de présence juive sans division de Jérusalem.

Il est possible de visiter les sites archéologiques et d'y trouver les preuves de ces 3000 ans de vie juive.

Il y a des endroits dans ce qui est appelé la « Jérusalem Est arabe » où le roi David a vécu. Le mur derrière moi est une partie du palais du roi David, et malgré cela il y en a qui remettent en doute son existence.

Le fait est que la division Est-Ouest de Jérusalem a débuté seulement en 1948 avec l'invasion de l'armée jordanienne qui a érigé des murailles de béton, installé des barbelés et des champs de mines. Cette division n'a résisté que 19 ans.

Il y a des preuves originales que des familles ont habité plusieurs générations dans la « Jérusalem Est arabe » avant d'être chassés de leur maison par l'armée jordanienne.

"Je suis née en 1942 dans la vieille ville de Jérusalem. Nous étions déjà là depuis 8 générations."

"Je vivais dans la vieille ville. Je suis la 6è génération du Rav Eliezer Bergman qui est arrivé ici en 1835."

"On nous a chassé de la vieille ville sans raison. Juste avec les vêtements que nous portions pendant plusieurs jours nous n'avions plus rien du tout. Nos maisons sont restées ici avec tous nos meubles et nos biens."

"Quand nous avons quitté la vielle ville, nous étions des réfugiés. Le monde reconnaît les réfugiés arabes de 1948. Il y eut aussi des réfugiés juifs, je suis une d'entre eux."

"Le dernier jour de la guerre qui fut le dernier jour du cessez-le-feu, mon grand-père m'apporta l'eau qui lui restait, les arabes étaient déjà sur le toit de la synagogue et l'ont tué."

"Pendant 19 ans nous n'avons pas pu entrer dans la vieille ville. Notre Jérusalem a été divisée en deux. Ce fût la 1ère fois dans l'histoire que Jérusalem était divisée."

En 1967, les jordaniens ont fui. Jérusalem a été réunifié et les murailles détruites. De nouveau les juifs purent visiter leur lieu saint.

Ce n'est pas vrai que la nouvelle situation d'après-guerre soit une colonisation mais en fait elle a rétabli l'unité de Jérusalem. Aujourd'hui peu de gens savent où était l'ancienne ligne de séparation.

Des milliers de juifs et d'arabes passent cette vieille ligne de séparation sans le savoir. Jérusalem est une ville unifiée malgré ce que la presse tente de présenter.

Malgré cela, dans son rapport à l'Est de Jérusalem comme zone géographique divisée, la presse soutien le mythe erroné et faux historiquement, elle porte atteinte à ce lien légitime d'Israël basé sur des milliers d'années d'histoire.

Le récit de 2 villes est un mythe et un mensonge. La presse est responsable de la transmission de ce message erroné, au coeur de la tentative de délégitimation menée contre Israël et ses habitants juifs.

Considérer la ville comme ayant 2 entités différentes est une erreur. Ce que la presse présente comme la « Jérusalem Est arabe » est un déni de milliers d'années d'histoire juive.

Ne laissez pas la presse déformer la vraie histoire de Jérusalem.

Traduction David Goldstein et sous titrage de la video aschkel.info !

Voir ou revoir 
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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 01:19

 

 

Yom Yerushalaïm par Philippe Karsenty,

parolefrancojuive.wordpress.com

mardi 31 mai 2011

juin 67

Tsahal près du mur en 1967.

En 6 jours, Israël prit le contrôle de la Judée Samarie, de la bande de Gaza, des hauteurs du Golan et unifia Jérusalem la ville sainte.

 

 

 

 

En ce jour de Yom Yerushalaïm, il est important de rappeler que Jérusalem est la capitale indivisible du peuple juif et de l’Etat d’Israël.

Que ceux qui – de Paris ou d’ailleurs – pensent à diviser Jérusalem comme si c’était un gâteau à partager, se rendent sur place et ils comprendront peut-être leur erreur.

Jérusalem a toujours été le point central de la vie juive. Jérusalem a toujours été négligée par les autres peuples qui l’ont administrée.

La libération de Jérusalem a permis à toutes et à tous de pratiquer leur religion et de se déplacer librement dans la ville.

Qu’il en soit toujours ainsi !

Philippe Karsenty

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 22:12



La Réunification de JERUSALEM

Par Yéochoua SULTAN  

 © 2011 www.aschkel.info


Yéochoua 2

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La réunification de Jérusalem (Ygal Soleth sur Israël 7). Le miracle de la réunification sur Vu sous cet angle.

Ce soir, Jérusalem fête les quarante-quatre ans de sa réunification. La libération de Hébron est pour le lendemain, le 29 du mois de Iyar, du calendrier hébraïque. En six jours, Israël a été sauvé de ses agresseurs, qui avaient juré sa perte, unifiant leurs forces armées sous le commandement de Nasser, qui déclencha les hostilités en chassant la force internationale du Sinaï, en massant d'impressionnantes troupes à la frontière, et en étranglant le détroit de Tyran et l'économie israélienne. Cette histoire est un ensemble de miracles, et elle ne fait d'ailleurs pas partie des programmes des écoles de stratégies militaires américaines, qui ne s'intéressent qu'aux guerres naturelles.

On peut sans risque d'exagération lui appliquer les termes de la prière de Hanoukka: «Tu as livré le grand nombre dans la main du petit nombre, des colosses dans les mains des faibles…». Il suffit de voir les difficultés endurées par les soldats de Tsahal, quand l'ennemi, sûr de sa robustesse physique, attaque sans ses armes, prêt à fracasser des crânes à coups de pierres, sachant que les Juifs reçoivent l'ordre de ne pas tirer sur les ennemis les plus acharnés, pourvu qu'ils n'aient pas d'armes à feu. De plus, si on veut objecter que l'armée d'Israël n'est pas restée inactive, il ne faut pas oublier que les Asmonéens se sont battus eux aussi avec abnégation.

Mais le miracle qui m'intéresse ici est d'un ordre fondamentalement différent, et qui passe totalement inaperçu. Je ne veux pas non plus parler du courage de porter le premier coup à un ennemi qui s'avance pour frapper, bien qu'il ait fait cruellement défaut lors de la guerre de Kippour, quand on a bêtement décidé de montrer au monde entier qu'Israël est pacifique, et que ce sont ses voisins qui cherchent à le détruire.

Il faut savoir qu'on ne peut rien contre la mauvaise foi, ni contre la politique du pétrole pour laquelle Israël ne pèse pas lourd. Non, le miracle qui nous intéresse ici tient à l'un des résultats les plus probants aujourd'hui de cette guerre, résultat qu'il est cependant impossible d'attribuer aux démarches du pouvoir politique en Israël.

On aurait pu en effet penser qu'après dix-neuf ans d'irrespect total des droits du peuple juif, qui n'a pas pu approcher le Mur Occidental entre 1948 et 1967, vestige du Temple de Jérusalem, détruit par Titus plus de dix-neuf siècles auparavant, le pouvoir israélien allait tenter une opération pour libérer les lieux saints ; qu'une requête allait être présentée à la Jordanie usurpatrice, ou aux grandes puissances, ou encore à l'Onu ; qu'un ultimatum allait être présenté, avant une attaque en bonne et due forme... Eh bien, non!

S'il avait fallu attendre que la classe politique se mobilise pour récupérer le Mur de l'Espérance, situé seulement à quelques centaines de mètres de la ligne de l'armistice, aucun parti, ni les grandes formations, dont la toute nouvelle, le parti travailliste, qui a regroupé plusieurs petits partis sous l'injonction de Lévy Eshkol, ni Ben Gourion, ni aucun autre, de tout l'éventail qui siégeait alors à la Knesset, de l'extrême gauche à l'extrême droite, n'aurait entrepris la moindre démarche, pas même symbolique par acquis de conscience, pour mettre fin à ce préjudice.

Ne parlons pas de la cité des Patriarches, berceau du judaïsme, à une trentaine de kilomètres plus au Sud. La situation était d'autant plus inquiétante que non seulement aucun effort n'avait été investi, mais que des mouvements déterminés à étendre la lutte à Jérusalem après l'indépendance ont été jugulés au moment où ils tentaient de s'armer et d'apporter leur contribution pour un élargissement des frontières plus à l'Est. C

ette attitude générale explique peut-être l'indifférence politique qui prévaut depuis la guerre des Six jours en ce qui concerne le cœur historique de la terre d'Israël, indifférence quelque peu atténuée par l'annexion à l'Etat des parties de Jérusalem précédemment occupées par les descendants d'Abdallah.     

Un tout petit peu de recul nous fait donc comprendre que le renouvellement de la souveraineté juive sur la ville de l'avènement de la royauté du peuple d'Israël n'a absolument pas dépendu d'une initiative amorcée par Israël.

Au contraire, le gouvernement israélien avait demandé à la Jordanie, après le début des combats, il y a 44 ans, de ne pas bouger et de rester en dehors de tout ça. Mais, craignant de perdre sa part du gâteau qui ne manquerait pas d'être partagé après le génocide promis par Nasser, qui lui avait fait croire qu'Israël était déjà coupé en deux, le petit monarque n'a pas pu s'empêcher de participer à ce qu'il avait pris pour une curée.

Par conséquent, force est d'admettre que la reprise du Mur de l'espérance et de la cité d'Abraham, Isaac et Jacob a été imposée aux Juifs de l'extérieur. Certes, ils ne se sont pas laissé anéantir, ils ont même pris stratégiquement les décisions qui s'imposaient, mais ils n'avaient à première vu pas voulu cela.

Bien évidemment, ils ont été très heureux du dénouement, puisque toutes les couches de la population se sont rendues alors à Jérusalem et à Hébron, pour renouer avec ce patrimoine, mais aucun parti, aucune manifestation n'a exigé de mettre fin à cette situation.

Seuls les élèves du rabbin Tsvi Yéhouda Kook, qui dirigeait alors une importante école talmudique dans la partie occidentale de Jérusalem, se rappellent qu'il avait déploré, à l'occasion du jour de l'indépendance, en 1967, que Jérusalem, Sichem, et Hébron n'étaient pas entre nos mains.

Une question fondamentale se pose alors: la rédemption d'Israël, prévue par les textes bibliques, avec la promesse de la fin de l'exil, et ressentie en premier lieu par les nations avant de l'être par les Juifs – comme le laisse sous-entendre le Psaume CXXVI, quand «D. a fait pour eux des prodiges», tirade attribuée aux nations, précède «D. a fait pournous des prodiges», parole attribuée prophétiquement à Israël – dépend-elle de la volonté d'Israël?

A contrario, est-ce que l'Etat d'Israël peut initier la création de toutes pièces d'une autorité politique qu'il entretient financièrement, après avoir sauvé de la décrépitude un mouvement terroriste dont le chef en fin de carrière a été hissé sur le devant de la scène internationale, le faisant passer aux E-U de persona non gratta à invité officiel choyé, pour lui faire cadeau du cœur de la terre où il aspire à se retrouver depuis le début de l'exil?

Malgré ces observations, il convient toutefois de préciser que la majorité des Juifs sont loin d'approuver les «concessions douloureuses» que cherchent à leur imposer des élus qui trahissent les principes de leur parti et qui sont prêts, s'ils n'arrivent pas à imposer les changements voulus par leur revirement, à entraîner des membres du parti «père», arrivistes comme eux, dans un nouveau parti fabriqué de toutes pièces pour les besoins de la cause.

Trois cent mille manifestants contre les accords d'Oslo et encore trois cent mille avant l'expulsion de Goush Katif n'ont en rien influé sur les décisions.

Ces chiffres, bien qu'éloquents, pourraient peut-être ne pas représenter une majorité, à première vue, mais il ne faut pas trop se fier aux sondages qui veulent laisser entendre que le peuple approuverait dans l'ensemble ces manœuvres.

Ceux-ci sont parfois vérifiables. Six mois après la mort de Rabin, les 4 à 7% d'avantage attribués à Pérès, grand amateur de concessions territoriales, dans les intentions de vote avancées par les différents quotidiens, ont été démentis par les élections, le lendemain. Le pourcentage réel, bien inférieur, l'a été encore davantage quand le peuple a choisi Sharon et non Barak. Mais là encore, le nouvel élu a retourné sa veste.

Toujours est-il que toutes les tentatives d'imposer au peuple une paix contre des «concessions douloureuses», aux résultats encore plus douloureux, se sont soldées par de cuisants échecs.

Tous les arguments insensés martelés par les médias ont été démentis par la réalité. Le processus dit de paix et ses concessions ont fait plus d'attentats, plus de victimes, des bombardements inconnus auparavant, que la situation précédente, et il a installé de nouvelles organisations terroristes dans les terrains abandonnés, avec l'inefficacité chroniques des forces internationales supposées garantir le maintien de zones démilitarisées mais truffées de missiles et de terroristes.

Et pourtant, la course folle ne sait pas s'arrêter: on prend les mêmes et on recommence, aurait dit Coluche, et on veut nous resservir de nouveaux fronts et de nouveaux bombardements, en provenance de l'Est, cette fois-ci.

Non seulement on dénigre les aspirations du peuple en essayant de le priver de son essence, mais on veut intensifier le danger qui le menace. «La paix en trois mouvements», nous martelait-on à une certaine époque. Concrètement, les trois mouvements ont été les suivants:


 Retrait du Sud-Liban et bombardements jusqu'à Haïfa qui a conduit à la seconde guerre du Liban, d'où la menace est encore plus forte aujourd'hui.

 

 Retrait de Gaza et bombardements jusqu'à Ashdod et Béer-Cheva, ce qui a conduit à une guerre avec un mouvement terroriste relativement insignifiant jusque là. 

 µ

 On veut nous concocter un prétendu «Etat palestinien» pour se faire bombarder cette fois à Jérusalem, Tel-Aviv, etc.

La totale! Bien sûr, en aucun cas il ne faudrait s'attendre à de la compréhension de la part de la communauté internationale, pour qui il est normal qu'Israël se laisse bombarder sans broncher. En cas d'opération militaire, les condamnations sont déjà prêtes, mais pas contre ceux qui bombardent la population civile israélienne, bien sûr.

Il est donc permis d'être confiant, et de s'attendre à voir la promesse de la rédemption se réaliser, même si ceux qui prennent le pouvoir en Israël ne veulent pas de ce cadeau qui doit leur donner le vertige, et même si l'attitude des dirigeants consiste à appliquer de leur propre chef des décrets contre leurs propres habitants.

Seulement, le chemin n'en sera que plus dur. Déjà, à l'époque du Talmud, des Sages avaient dit que la rédemption viendrait mais qu'ils préféraient ne pas observer les événements qui lui préluderaient. Mais, tout en pouvant à juste titre déplorer ces invraisemblables prises de positions des gouvernements israéliens qui rappellent le Livre blanc, il nous est permis de rester optimistes, et de partager les réjouissances de ce grand jour, aucune autorité juive n'ayant plus existé sur Jérusalem depuis près de deux mille ans. 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 07:45

Brillant discours, vérités historiques et union nationale 
26/05/2011 

 

jcpa-lecape.org/


 Freddy Eytan  |  Général 

Benjamin Netanyahou est un orateur inné et sans doute le meilleur porte- parole de l'Etat juif. Fils d'historien, il lie toujours la situation actuelle avec l'Histoire de notre peuple. Le passé est devant lui et l'avenir n'est jamais assuré.

Le lien entre la terre d'Israël et la nation juive est inséparable depuis la nuit des temps, mais seuls les Arabes le contestent. Les faits historiques sont limpides et irréfutables, et pourtant, on assiste à une réécriture de notre propre Histoire selon les désirs et les convenances de nos adversaires et nos détracteurs. Netanyahou a prouvé qu'il a évolué dans ses pensées et a cessé de rêver du Grand Israël. C'est un réaliste et un pragmatique qui a déjà fait des concessions importantes.

Elu au suffrage universel pour un deuxième mandat et en une seule décennie, il agit contre son propre électorat pour aboutir à la paix. Il est prêt à partager la terre des ancêtres, à faire des compromis substantiels et généreux au risque de sacrifier des atouts sécuritaires et perdre le pouvoir. Les Palestiniens, eux, rêvent toujours, se bercent d'illusions, ratent les rendez-vous de l'Histoire, et s'obstinent à jouer le va-tout en s'éloignant à chaque fois de la paix et en risquant la ruine totale.

Les Israéliens et le peuple juif, et qu'on soit de droite ou de gauche,  devraient être fiers que leur représentant ait réussi à expliquer avec brio les fondements de la cause israélienne devant un Congrès américain en délire. Contrairement à l'opinion européenne et particulièrement française, la majorité écrasante des Américains approuve chaleureusement les grandes lignes de cette politique. C'est un atout considérable et un gage de sécurité que nous devons sauvegarder. Le voyage du Premier ministre à Washington a été un succès malgré les prédictions négatives, le président Obama a parfaitement compris le message israélien. Il s'oppose farouchement au Hamas et à la proclamation d'un Etat palestinien à l'ONU, et agit contre la déligitimation de l'Etat juif. 

Toutefois, Il est étonnant qu'une certaine presse et les leaders de l'opposition israélienne continuent à critiquer violemment Netanyahou et brossent un tableau apocalyptique de la situation en affirmant sans ambages que le Premier ministre est " dangereux" pour Israël!

En fait, que veulent-ils? Souhaitent-ils offrir sur un plateau d'argent un Etat palestinien? Ignorent-ils que les lignes rouges de Netanyahou forment un consensus général. Ne savent-ils pas que l'acceptation des revendications palestiniennes serait suicidaire pour l'Etat juif! Leur comportement est donc clairement destiné à des raisons de politique intérieure. Cette politique politicienne n'est pas clairvoyante et elle profite à la stratégie palestinienne qui refuse de s'asseoir à la table des négociations pour pouvoir renvoyer le dossier à l'ONU et ainsi internationaliser le conflit pour longtemps encore.

Enfin, la meilleure manière de tester les véritables intentions de Netanyahou est de le mettre à l'épreuve. Le critiquer c'est bien facile et cela n'engage à rien. Par contre, la responsabilité du Premier ministre de l'Etat juif est immense face aux menaces et aux défis et dans ces moments difficiles que nous traversons, nous sommes dans l'obligation de le soutenir.

 

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  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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