Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 07:38

 

 

 

 

logo wikileaks

 

Les révélations de Wikileaks mettent à jour les mystifications de l'administration Obama

par Barry Rubin, GLORIA Center, le 29 novembre 2010

Traduction : objectif-info

Veuillez me pardonner, mais j'ai été vraiment surpris en constatant à la lecture de Wikileaks à quel point les révélations de ce site confirment les commentaires que j'ai formulés pendant des années. Je n'aurais pas eu l'audace de l'affirmer si des lecteurs ne l'avaient pas fait avant moi.

1. L'Iran alimente sans discontinuer un trafic d'armes en direction du Hezbollah par divers canaux, y compris les ambulances et les véhicules à vocation médicale pendant la guerre 2006. Cela constitue une violation des lois de la guerre. Il est arrivé que les médias condamnent Israël d'avoir attaqué des ambulances bien qu'il ait été démontré que le Hamas utilisait également ce genre de véhicules pour mener des opérations militaires et des trafics d'armes. De plus, la force mise sur pied après la guerre par l'ONU s'est montrée totalement inefficace pour interrompre les trafics. Par ailleurs, le gouvernement des Etats-Unis n'a pas dénoncé l'Iran, la Syrie, et le Hezbollah pour avoir rompu les accords de cessez-le-feu.

2. Au cours de discussions diplomatiques, les dirigeants israéliens ont fait savoir clairement à plusieurs reprises qu'ils acceptaient une solution à deux états. Mais ils ont aussi averti que la direction palestinienne recherchait en fait la destruction d'Israël.

3. Les Etats arabes ont attiré sans répit l'attention des Etats-Unis sur la menace iranienne en tant que première priorité, et ils les ont invités à attaquer l'Iran. Il est à noter que les dirigeants arabes n'ont pas conditionné leur opposition à l'Iran ou leur appel à une attaque américaine à la solution des conflits israélo-arabe ou israélo-palestinien. C'est tout le contraire de ce que prétendent les représentants de l'administration, des milieux universitaires, et des media, quand ils disent que ces questions sont fondamentalement liées et que ces conflits doivent "être résolus " avant d'entreprendre quoique ce soit d'autre. Car comme je vous l'avais dit, les régimes arabes craignent en premier lieu l'Iran, et leur intérêt pour le conflit et leur antagonisme envers Israël se sont considérablement réduits.

4. L'Iran et la Corée du Nord ont coopéré pour doter Téhéran de missiles à longue portée qui ont été remis ensuite aux mains du Hezbollah.

5. Une semaine après la promesse du président Bashar Al-Asad à une personnalité importante du département d'état qu'il n'enverrait pas d'armes "supplémentaires" au Hezbollah, les Etats-Unis ont déploré que la Syrie continue de fournir des armes de plus en plus sophistiquées au groupe chiite. Et malgré cela, le gouvernement américain n'a pas pris des mesures de fermeté.

(Cela me rappelle que Bashar a continué à acheter du pétrole à l'Iran malgré la promesse faite à l'administration Bush d'interrompre ses achats effectués en violation des sanctions de l'ONU ; et que Yasser Arafat qui avait promis de rompre tout lien avec le terrorisme et les trafics d'armes en provenance d'Iran, a été convaincu de mensonge. S'agit-il d'un modèle de comportement ?)

6. Israël avait mis en garde les Etats-Unis contre le risque de déstabilisation de la région entière en cas d'armement nucléaire de l'Iran, la menace ne se réduisant pas au seul danger d'une attaque contre Israël.

7. Les responsables américains en Turquie pensent que les autorités actuelles constituent en fait un gouvernement islamiste, alors que l'administration US (et les médias) continuent d'affirmer qu'il s'agit d'un régime démocratique centriste voué à promouvoir des réformes.

8. Le gouvernement américain a ignoré les appels répétés d'Israël à des pressions sur l'Egypte pour interrompre les trafics d'équipements militaires dans la bande de Gaza.

Voici quelques matériaux bruts qui sont à la source de ces constats.

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 08:33

 

Voir notre édito :  Liban/Corée du Nord/OTAN : les conflits-test se multiplient. La Turquie et l’Iran profitent des rivalités sino-américaines

La Chine entretient un nouvel arc de crise

ECRIT PAR ROMAIN MIELCAREK LE 28 NOV 2010 -  

actudefense

La montée en puissance de la Chine militaire transforme la situation géostratégique de l’ensemble du continent asiatique. Pékin ne prétend pas pour l’instant contester la suprématie sécuritaire des Etats-Unis dans le monde mais travaille à se tailler une vraie position dominante sur le plan régional. Les conflits se multiplient avec ses différents voisins, Inde, Japon, Corée du Sud, Taïwan ou encore Bhoutan. Des velléités qui inquiètent et imposent d’adapter les politiques diplomatiques.

La Chine veut des porte-avions. Le Varyag, ancien navire de l'armée soviétique, a été récupéré par Pékin pour être réparé.

Les conflits dans lesquels sont impliquées les troupes chinoises ne datent pas d’hier. La plupart des accrocs portent sur des contestations frontalières vieilles de dizaines d’années. Si la majorité du temps, les tensions se limitent à la sphère diplomatique, la présence d’effectifs importants dans certaines régions, face à Taïwan, en mer de Chine ou le long de la frontière indo-chinoise représente des risques stratégiques réels.

La vraie nouveauté, c’est cette armée chinoise qui ne cesse de se renforcer. Aujourd’hui, elle ne se limite plus à une politique de pure défense nationale et montre sa capacité à se déployer. C’est la marine notamment que les grandes puissances surveillent. Washington évalue les capacités navales chinoises à 75 principaux navires de guerre, 60 sous-marins et de 55 embarcations de débarquement. Autant de moyens d’entreprendre des opérations sur des rives éloignées mais surtout d’assurer le contrôle de l’Océan Indien.

Les activités stratégiques de Pékin se limitent pour l’instant à des haussements de ton et à des provocations de petite ampleur. De petite ampleur à l’échelle régionale, car les mouvements de troupes dans l’Arunachal Pradesh, la région indienne réclamée par la Chine, impliquent plusieurs milliers de soldats. A proximité de Taïwan, se sont près de 400 000 hommes qui sont positionnés, près à intervenir. Reste que pour l’instant, la situation reste stable. Le conflit diplomatique avec le Japon, à propos des marins chinois arrêtés en septembre au large des îles Senkoku (Diaoyu pour les Chinois) a finit par s’atténuer. Les injonctions de New Delhi concernant les presque 300 franchissements de frontières annuels (270 en 2008), celles du Bhoutan qui dénonce des patrouilles militaires sur son territoire ou celle de Tokyo qui remarque une augmentation des infractions de navires chinois n’aboutissent pas. 

Une Chine qui fait peur

Ni l’Inde ni le Bhoutan, ni la Corée du Sud ou le Japon, n’ont les moyens de véritablement tenir tête à la Chine. Pékin s’assure grâce à sa super puissance économique de tenir en respect toute forme d’opposition sur la scène internationale. Les réclamations occasionnelles des pays de l’Ouest restent discrètes. En attendant, de Delhi à Tokyo, on essaie de peser avec cette menace considérée comme toujours plus sérieuse.

C’est Washington qui tente de coordonner les efforts et d’organiser une forme de contre-pouvoir capable de faire balance avec la puissance chinoise. La visite de Barack Obama début novembre en Inde allait dans ce sens : engagement en faveur d’un poste permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour Delhi, incitation à s’engager dans des positions collectives derrière les Etats-Unis, face à l’Iran ou la Birmanie par exemple et enfin rapprochement avec les autres pays d’Asie du Sud-Est. L’objectif : assurer l’existence d’un adversaire suffisamment solide pour canaliser la puissance chinoise.

L’activité militaire navale est un autre moyen de tenir Pékin en respect. Fin juillet, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont organisé une série d’exercice en mer Jaune. Principalement destinés à avertir la Corée du Nord, ces manoeuvres indiquaient également à la Chine la volonté de Washington de rester dans la région et de s’y engager s’il le faut. Même scène après l’attaque nord-coréenne de cette semaine sur une île sudiste. De son côté, Pékin a pris part aux opérations de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden et montre sa capacité à intervenir dans les crises internationales, loin de ses propres côtes s’il le faut.

L’avenir stratégique de la Chine dans la région repose sur le « collier de perles », plusieurs ports installés dans plusieurs pays, Bengladesh, Sri Lanka, Birmanie, Pakistan, peut être bientôt les Seychelles ou les Maldives, qui assurent le soutien des navires de ravitaillement civils. En même temps, des installations militaires renforcent la sécurité de ces sites : logistique, renseignement, défense anti-aérienne. Des moyens de mettre en place autant de points de chute pour la flotte chinoise sur le long terme.

Photo : US Navy

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 19:53

 

 

Le Moyen-Orient, cœur de crises ?

S.D., Pour Convaincre

mideast_NASA

 

La délimitation du Moyen-Orient varie selon les pays et les auteurs. Au cœur de l’arc de crises, il inclut le Proche-Orient et comprend la zone qui s’étire de la vallée égyptienne du Nil à l’Iran et de la côte turque de la Mer Noire au Golfe d’Aden. Malgré la montée en puissance de nouveaux pays comme la Chine et l’Inde et l’augmentation du trafic commercial dans le Pacifique, le Moyen-Orient est toujours un enjeu géopolitique. Paradoxalement, les trois puissances régionales sont la Turquie, Israël et l’Iran, dans cet espace majoritairement arabe.

1. Les ressources naturelles : un enjeu interne et externe

L’eau et les hydrocarbures sont les deux ressources naturelles cruciales pour le Moyen-Orient, en considérant leur aspect économique et sécuritaire. Les routes commerciales revêtent également une importance stratégique.

1.1. L’eau

L’eau douce est utilisée pour la consommation domestique, agricole et industrielle. Compte-tenu du climat régnant au Moyen-Orient, ce paramètre est vital pour l’ensemble de ces pays.

La répartition des réserves hydriques reste très inégale. L’antique croissant fertile (la Turquie, l’Iran, l’Irak et le Liban) concentre environ 80% des ressources d’eau douce renouvelables. Ceci a pour conséquence des disparités importantes concernant les ressources en eau. Dans les pays pauvres en eau douce, les eaux fossiles ou renouvelables sont surexploitées et le recours au dessalement, dont la moitié est effectué dans la péninsule arabique, demeure extrêmement coûteux en énergie. Cette situation a tendance à s’aggraver en raison d’une forte croissance démographique. En effet, la population de la Syrie, de l’Iran, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite, a au moins doublé durant les 25 dernières années. Facteur aggravant, la consommation urbaine augmente aussi en raison du changement des comportements qui tendent à s’aligner sur ceux des occidentaux.

Par ailleurs, l’agriculture absorbe plus de 80% des eaux consommées. La surconsommation agricole ne profite qu’en partie à l’alimentation des populations et une concurrence s’installe entre les eaux nécessaires à l’urbanisation et les eaux à destination de l’agriculture. Au Yémen, la lucrative culture du qat, arbuste dont les feuilles ont un effet psychotrope, est responsable de la baisse des réserves d’eau alors que la moitié des enfants de moins de 5 ans sont mal nourris. La culture de ce stupéfiant n’est pas sans responsabilité dans la déstabilisation du pays. La concurrence entre les eaux à destination urbaine ou agricole et entre les cultures vivrières et non vivrières a des conséquences géopolitiques internes indéniables.

La gestion de l’eau demeure un enjeu qui se traduit par des pratiques de coopération mais surtout de confrontation. Les eaux iraquiennes et syriennes dépendent des eaux turques du Tigre et de l’Euphrate. Le projet de Güneydogu Anadolu Projesi (GAP) qui vise à l’aménagement de ces deux fleuves a provoqué des conflits parfois à la limite de l’affrontement militaire. Le remplissage du barrage Atatürk, en janvier 1990, a fait baisser le débit de l’Euphrate d’un quart. Cette situation va empirer jusqu’à la fin des travaux, en 2015, en l’absence d’accord tripartite entre la Turquie, l’Iraq et la Syrie. Par ailleurs, le bassin du Jourdain est irrigué par les territoires occupés par Israël au Liban (Ghajar, fermes de Chebaa et collines de Kafer Chouba) et en Syrie (Mont-Hermon et Golan) depuis 1967. La Cisjordanie occupée et la bande de Gaza sont placées sur les deux nappes phréatiques les plus importantes de la Palestine mandataire.

Les tensions dues à la gestion de l’eau sont réelles à l’intérieur des pays de la région et entre eux. Ces tensions s’ajoutent à celles générées par les hydrocarbures.

1.2. Les ressources en hydrocarbures

Les hydrocarbures sont des enjeux géopolitiques internes et externes car presque deux tiers des réserves mondiales actuellement exploitables sont situées au Moyen-Orient. Ils constituent la moitié des sources mondiales d’énergie.

L’argent des hydrocarbures irrigue directement ou non la région, sous forme de revenus de l’extraction, du transit ou de donations publiques ou privées. Le pétrole a permis de financer l’expansion urbaine, l’arrivée d’immigrés et la construction des infrastructures : ports, aéroports, routes, réseaux de communication, etc. 98% des habitants du Koweït sont des citadins comme 87% de ceux d’Arabie saoudite. Les agglomérations sont cosmopolites et sont parfois composées à 80% d’étrangers attirés par les revenus de l’Eldorado pétrolier. Au Koweït, 15% de la population est Indienne et 13% sont Egyptiens alors que les nationaux représentent 31% de la population. La rente pétrolière a donc d’abord un effet de transformation des caractéristiques démographiques et urbanistiques des pays.

L’exploitation, l’exportation des hydrocarbures et actuellement le développement d’une industrie pétrochimique restent des objectifs politiques et financiers pour de nombreux pays. Ils permettent aux Etats de percevoir des dividendes, parfois importantes selon les cours du pétrole. En retour, cela leur impose d’instaurer une stabilité sécuritaire avec des conséquences sur les pratiques politiques et militaires. Lors d’un discours d’inauguration du Yemen liquefied natural gasproject, le 7 novembre 2009, appuyé militairement par l’Arabie Saoudite, le président yéménite Ali Abdullah Saleh a affirmé que les combats contre la rébellion Al-Houthi, débutés depuis deux mois, iraient jusqu’à leur terme pour rétablir la sécurité et la stabilité que nécessite ce projet.

Les économies développées reposent principalement sur le pétrole pour la production d’énergie, l’agriculture, les transports et la production de matières premières. Les ressources en hydrocarbures du Moyen-Orient appartiennent à leur pays mais aussi à des compagnies pétrolières, comme Total ou Exxon, qui représentent des acteurs extérieurs puissants. Pour les Etats-Unis et l’Union européenne, la demande en pétrole moyen-oriental a tendance à baisser, pour diminuer leur dépendance envers cette région politiquement instable. Selon les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, la demande asiatique en forte croissance, en particulier de l’Inde et de la Chine compenserait largement cette baisse.

En fin de compte, le pétrole moyen-oriental reste bien un enjeu à l’échelle mondiale.

1.3. Les flux commerciaux et numériques

Les routes de tout type qui traversent le Moyen-Orient dépassent très largement leur importance locale car elles mettent en relations l’Asie, l’Europe et l’Afrique de l’Est.

L’importance des routes aériennes et terrestres demeure souvent limitée. Le Moyen-Orient représente surtout une zone importante de transit et d’escales pour le transport aérien et le transport terrestre, essentiellement routier, reste local ou régional. Les câbles sous-marins de télécommunications passent pour l’essentiel, depuis un siècle, par la Mer Rouge pour rejoindre l’Asie du sud, depuis l’Europe. L’interconnexion numérique en cours permet de rattraper le retard pris sur les liaisons transatlantiques ou « transpacifiques ». C’est un enjeu de pouvoir régional, au regard de l’isolement relatif de l’Iran à ce titre.

Les routes maritimes parmi les plus stratégiques au plan mondial passent par la région. L’importance des détroits et du canal de Suez est toujours réelle qu’il s’agisse de celui de Bab El-Mandeb, du Bosphore et des Dardanelles ou d’Ormuz. Pour s’en convaincre, un tiers de la flotte de guerre mondiale vogue dans les eaux bordant le Moyen-Orient. L’Iran menace régulièrement de bloquer les exportations de pétrole par le détroit d’Ormuz, à partir de sa base navale de Bandar Abbas. En 1987 et 1988, l’opération maritime « Cleansweep » l’Union de l’Europe occidentale a été déclenchée pour le déminer. Plus récemment, les opérations de lutte contre la piraterie, comme Atalante, et les bases françaises et américaines de Djibouti permettent de sécuriser le détroit de Bab El-Mandeb. En 1956, la crise du canal de Suez, quotidiennement emprunté par 60 navires, a démontré l’importance du canal et la perte de puissance des Européens.

Les routes pétrolières internationales empruntent les routes maritimes, des oléoducs et de gazoducs. Ces deux derniers limitent les risques politiques de passage des détroits et font généralement l’objet d’accords internationaux pour le transit des hydrocarbures. Par exemple, le pétrole kurde iraquien peut être exporté via le port de Fao, sur le Golfe persique ou via le port de Ceyhan en Turquie, ce qui permet d’avoir directement accès à la méditerranée. Depuis les années 1980, le pétrole saoudien des zones d’Al-Ghawar, situées à l’Est du pays, est en partie transporté par l’oléoduc Est-Ouest jusqu’au port de Yanbu. Cela permet d’éviter un éventuel blocus du détroit d’Ormuz, en cas de crise grave avec l’Iran.

L’eau, les hydrocarbures et les routes commerciales interrégionales représentent donc des enjeux géopolitiques internes et externes. Toutefois, ils sont intimement liés aux problèmes territoriaux palestiniens et kurdes.

2. Les défis des peuples sans terre

La Palestine et le Kurdistan restent des enjeux géopolitiques. Ces problèmes territoriaux, issus des partages frontaliers décidés par les occidentaux au début du XXème siècle, ont des conséquences sécuritaires indéniables sur l’ensemble de la région et sur la stabilité mondiale.

2.1. La partition de la Palestine

Le plan de partage de la Palestine de 1947 fixait la répartition des frontières entre Israël, un Etat arabe et la Transjordanie. Jérusalem, ville sainte pour les musulmans, les chrétiens et les juifs, devait être placée sous statut international. Ce plan constitue le début du problème palestinien et d’une suite de conflits armés déstabilisant cette région : guerre israélo-arabe de 1948, guerre des 6 jours (1967), septembre noir (1970), guerre du Kippour (1973), guerre civile libanaise (1975-1990), opération Cast Lead à Gaza (2008-2009), etc.

La tendance générale depuis 60 ans est une augmentation de l’emprise israélienne en Cisjordanie et un reflux de Tsahal des terres occupées depuis 1967, en dehors de la Cisjordanie. Le processus de création d’un Etat palestinien, à partir de l’Autorité palestinienne, issue du processus d’Oslo, reste erratique.

L’Autorité palestinienne, dominée par l’Organisation de libération de la Palestine, de tendance nationaliste, doit faire face aux problèmes :

- de l’occupation et de la colonisation israélienne de la Cisjordanie et de Jérusalem ;

- de l’émergence de groupes terroristes à majorité palestinienne comme Fatah Al-Islam, liés à Al-Qaïda, et de l’existence de mouvements nationalistes terroristes puissants comme le Front populaire de libération de la Palestine- Commandement général ;

- de l’instabilité politique liée à la victoire élective du Hamas, le 26 janvier 2006, puis à la guerre civile de juin 2007 entre Hamas et Fatah qui entraîna la sécession entre Gaza (1,5 million d’habitants) et de la Cisjordanie (3 millions d’habitants) ;

- de la divergence de destin des différentes populations palestiniennes hors territoire de l’autorité palestinienne : 600 000 réfugiés dans les camps de l’United Nations Relief and Works Agency, environ 4 millions de Palestiniens vivant en dehors des camps au Moyen-Orient et 1,5 million de palestiniens de nationalité israélienne.

Le « retour » de ces réfugiés, si cela reste une revendication permanente des Palestiniens, est économiquement et politiquement peu réaliste en l’état actuel des choses. Peu d’entre eux sont déjà allés à Gaza ou en Cisjordanie. Aucun plan sérieux n’a été présenté aux instances internationales qui financent l’Autorité palestinienne, pour préparer le retour de centaines de milliers de réfugiés. Les arabes israéliens sont souvent plus attachés à leur pays qu’ils ne le clament, au regard de leur soutien très modéré aux autres palestiniens.

A court terme, la complexité de la situation, la puissance conventionnelle et nucléaire israélienne et la puissance irrégulière palestinienne qui s’est exprimée lors desIntifadah (soulèvements) rendent illusoire toute solution simple à ces problèmes. Le problème de l’Etat palestinien paraît ne pouvoir être résolu à moyen terme que par un accord entre l’Etat hébreu et les Palestiniens, par une réconciliation inter-palestinienne et par des traités de paix entre Israël avec les pays arabes encore officiellement en guerre, notamment le Liban et la Syrie. A plus long terme, certains mouvements palestiniens misent sur une fécondité arabe réputée plus importante que la fécondité et l’immigration juive, pour submerger Israël par le nombre.

2.2. Les Kurdistans

La population kurde est répartie sur les territoires de la Turquie, de l’Iraq, de la Syrie, de l’Iran et de l’Arménie, depuis le traité de Lausanne de 1923 et malgré la création d’un Etat kurde par le traité de Sèvres de 1920. Presque un siècle après, le problème kurde reste un enjeu régional, notamment dans les trois grandes régions kurdes.

Le Kurdistan turc a un intérêt géopolitique indéniable en tant que château d’eau de la région (cf. 1.1) et représente un quart de la superficie de la Turquie. Le problème de la guérilla formée à partir du Parti des travailleurs kurdes et la dissolution, en 2009, du parti de la société démocratique, représentant les kurdes au parlement, montre que cette zone reste un enjeu sécuritaire et politique turc. Cette question kurde pèse également directement sur la candidature de la Turquie pour entrer dans l’Union européenne.

Le Kurdistan iranien ne représente pas une région officielle. Sa population serait d’environ 7 millions de kurdes et sa superficie est estimée à 195 000 km2, soit un peu moins que le Kurdistan turc. L’Iran fait face à des groupes terroristes kurdes dont le « Parti pour une vie libre au Kurdistan » qui s’attaque aux forces de sécurité de l’Iran. En août 2009, l’Iran a obtenu des succès tactique contre cette guérilla, sans parvenir à l’éliminer. L’intégrité territoriale de l’Iran est donc l’enjeu principal.

Le Kurdistan iraquien peut être considéré comme autonome depuis 1991, après l’opération Desert storm contre l’Iraq de Saddam Hussein. Son autonomie a été renforcée, à la suite de l’intervention américaine de 2003. Son intérêt géopolitique réside dans ses réserves d’hydrocarbures dans la région de Mossoul. Il sert aussi de base arrière aux indépendantistes kurdes des pays voisins et dispose d’une armée, les gardes régionaux kurdes, en cours d’intégration dans l’armée iraquienne. Cela lui vaut des interventions militaires frontalières de l’Iran (mai 2009) et de la Turquie (février 2008) qui pourraient, si elles s’intensifiaient, dégénérer en conflit interétatique.

En somme, la création d’un Kurdistan bouleverserait l’équilibre géopolitique du Moyen-Orient, ce que ne veulent pas la Turquie et l’Iran.

3. Trois puissances régionales

La Turquie et l’Iran ont des traditions nationales historiquement très anciennes fondées, d’une part, sur les empires seldjoukide et ottoman et, d’autre part, sur des successions d’empires depuis les Achéménides. L’ancrage d’Israël n’est pas moins ancien malgré une discontinuité du contrôle de cette terre par les Hébreux. La particularité historique des républiques turques et iranienne est d’avoir à un moment ou l’autre de leur histoire, dominé le Moyen-Orient ainsi qu’une partie de l’Asie centrale et de l’Europe balkanique. Pour sa part, les origines - à l’horizon d’un siècle - européennes d’une grande partie de la population israélienne en font un acteur singulier dans cette région.

3.1. Israël : une puissance apparemment isolée

Israël est une puissance régionale au Moyen-Orient, ce qui est connu et qu’il n’est pas nécessaire de développer en détail dans cet article. Il reste tout de même nécessaire de garder en mémoire quelques éléments. Tout d’abord Israël est la puissance nucléaire – non déclarée – du Moyen-Orient. Au-delà des conflits régionaux, cela lui confère une place singulière qui créée une asymétrie avec ses voisins, pour la plupart plus faibles conventionnellement que l’Etat hébreux. Appeler à la destruction physique de l’Etat d’Israël, c’est appeler à sa propre destruction avec le fait nucléaire. D’ailleurs, l’Iran s’installe peu à peu dans une dialectique de dissuasion (nucléaire,conventionnelle) avec Israël, bien avant l’aboutissement d’un éventuel programme militaire nucléaire iranien.

Israël peut aussi s’appuyer sur Tsahal ; son armée est forte de 160 000 soldat (400 000 mobilisables), 2500 chars de combat, 15 navires de guerre,48 patrouilleurs, 3 sous-marins de classe Dolphin, 200 hélicoptères de combats, 900 avions de combats (liste non exhaustive et indicative)… Il ne faut pas oublier ses services secrets capables d’intervenir dans de nombreux pays.

Israël a toujours des contentieux territoriaux avec la Syrie et le Liban, pays qui ne la reconnaissent pas et la considèrent comme un ennemi dans les discours officiels. Néanmoins, il existe un cessez-le-feu surveillé par la FINUL et la FNUOD. Ces pays sont pour l’instant exclus officiellement de pourparlers de paix en Palestine. Mais, comment discuter de sécurité d’Israël en ne cherchant pas la paix sur son front nord, connaissant le nombre de Palestiniens présents dans ces pays ?

Malgré tout, Israël est moins isolé qu’il n’y parait. Ce pays est d’abord soutenu par de nombreux pays, au premier rang desquels les Etats-Unis. Il fait l’objet d’un soutien objectif, non déclaré, de la Jordanie, de l’Egypte et encore souvent de la Turquie sur de nombreux sujets. L’enjeu actuel de sa sécurité est certes lié à la Palestine mais il faut regarder vers la montée en puissance de l’Iran au plan régional.

3.2. L’Iran : la puissance en reconstruction

L’Iran offre un modèle de reconstruction d’une puissance régionale qui appuie ses actions extérieures sur la lutte contre le sionisme et surtout contre les Etats-Unis. La Révolution islamique de 1979 est d’abord une réaction à l’occidentalisation forcée du pays, sous le régime pro-américain du Chah. Malgré ses efforts, l’Iran, de population majoritairement perse et chiite, n’a jamais totalement réussi à s’imposer au Moyen-Orient, majoritairement arabe et sunnite. Deux axes actuels de sa politique régionale sont de rompre son isolement géopolitique et de se sanctuariser face aux Etats-Unis et leurs alliés.

Depuis la marginalisation internationale du pays à la suite de la révolution de 1979 et de la guerre contre l’Iraq (1980-1988), l’Iran s’est installée dans une logique obsidionale pour l’Iran qui a été confortée par le renforcement des États-Unis de leurs alliés. Ces derniers ont renforcé leur dispositif, depuis 2001, à la frontière iranienne : implantation au Qatar, guerre d’Irak, guerre d’Afghanistan, « alliance stratégique » avec le Pakistan contre Al-Qaïda, renforcement de la marine américaine dans la région (5ème et 6ème flottes), bases de l’OTAN en Turquie, création d’une base française à Abu Dhabi…

L’Iran et les Etats-Unis n’ont pas les moyens politiques et militaires de s’affronter directement, avec des chances raisonnables de succès rapide. Ces deux pays ont donc des stratégies de confrontation indirecte s’appuyant sur des facteurs géopolitiques anciens. Au XXIème siècle, le conflit d’Iraq (2003), la guerre au Yémen entre le gouvernement de Sanaa et la rébellion zaydite du nord (2004), la guerre du Liban (2006), entre Israël et le Hezbollah, l’opération de Gaza (2009), entre le Israël et le Hamas, traduisent cet affrontement. Dans un camp, les Etats-Unis comptent sur leurs alliés égyptien, israélien, saoudien, yéménite ou jordanien. Dans l’autre camp, l’alliance hybride (étatique et non-étatique) entre l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas s’impose comme un contrepoids à la puissance américaine. La visite officielle du président iranien Ahmadinejad à Damas, le 25 février 2010, en présence de M. Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais, et de responsables du Hamas l’illustre. L’Iran développe donc des alliances, en soutenant des résistances islamiques chiites et sunnites, pour rompre son isolement géopolitique.

Stratégiquement encerclé et soumis à des sanctions économiques internationales, l’Iran a dû trouver des palliatifs à son déficit de puissance. Il a presque intégralement développé une industrie de défense autonome : avions de chasse, drones, missiles balistiques, satellites, frégate, radars, etc. Signataire du traité de non prolifération nucléaire, l’Iran dispose du droit de développer un programme nucléaire civil. Toutefois, le développement de missiles balistiques de portée de plus en plus grande laisse penser qu’un programme nucléaire civil cacherait des applications militaires. A cela s’ajoutent les déclarations régulières du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, sur la destruction d’Israël. Elles lui permettent de s’imposer comme leader de l’antisionisme dans le monde musulman et de renforcer sa position dans le dossier « nucléaire », en usant de menaces durant les phases de négociation.

Le développement d’un programme nucléaire militaire iranien à son terme permettrait à l’Iran de peser face à deux de ses voisins dotés de la bombe atomique, le Pakistan et la Russie, - la Turquie bénéficie de la “protection” nucléaire de l’OTAN - et de se sanctuariser face à Israël et aux Etats-Unis, par la dissuasion. Cette situation, a priorirégionalement et internationalement inacceptable, entraînerait un bouleversement géopolitique majeur du Moyen-Orient, voire une confrontation armée pour réduire la puissance iranienne.

3.3. La Turquie ou la puissance pivot

La Turquie possède un rôle géopolitique particulier au Moyen-Orient car elle s’impose comme une zone pivot entre l’Asie centrale, l’Europe et le monde arabe. Sa diaspora présente dans ces régions représente environ 20% de la population turque. La Turquie est l’héritière de l’empire ottoman mais également l’héritière des tribus nomades turcophones d’Asie centrale. Par sa population de 77 millions d’habitants, comme l’Iran, elle possède une économie relativement prospère et ouverte qui n’est pas fondée sur une rente. Elle tire ses principales richesses et son développement de la mondialisation. Ceci lui a permis de bénéficier de délocalisations industrielles européennes. Ce pays représente aussi un marché avec de réelles possibilités d’expansion, liées aux accords avec l’Union européenne. Son poids démographique et économique (15ème économie mondiale) attribue naturellement à la République de Turquie une importance indéniable au Moyen-Orient.

La Turquie est l’un des plus anciens et des seuls pays laïcs du Moyen-Orient. Bien que dirigé par un parti islamiste, le parti de la Justice et du Développement (AKP), son modèle politique qui s’appuie sur l’armée lui permet d’avoir des relations diplomatiques poussées avec tous les pays de la région, y compris Israël. L’armée turque, institution puissante, est en effet devenue un facteur régulateur, en raison de son appartenance au commandement intégré de l’OTAN et de son rôle de garant constitutionnel de la laïcité. Malgré un affaiblissement récent, en raison de demandes européennes, et la volonté gouvernementale de soumettre les militaires, les armées s’avèrent autant un pilier institutionnel qu’une force puissante. Leur participation aux opérations de maintien de la paix, comme à la Force intérimaire des Nations unies au Liban, de stabilisation en Afghanistan ou de coercition, dans le nord Iraquien, leur confère une réelle crédibilité régionale.

La question de Chypre reste encore sensible pour l’armée et l’opinion publique turque. C’est le seul pays à reconnaître la « République turque de Chypre-Nord ». Le rapprochement engagé avec la Grèce depuis 1999 limite les conséquences géopolitiques de ce conflit qui apparaît quelque peu anachronique et facteur d’instabilité.

A part cet exemple, la Turquie souhaite favoriser la stabilité du Moyen-Orient, sur la base des frontières reconnues et de frontières devant être délimitées. Bénéficiant de la confiance de nombreux pays, elle a servi de médiateur dans les négociations bilatérales entre la Syrie et Israël à partir de 2006. Elle développe de bonnes relations avec l’Iran, autre puissance régionale et se pose aussi en médiateur dans le dossier nucléaire iranien. Elle reste en bons termes avec tous les partis libanais et de la plupart des factions palestiniennes, ce qui lui permet de jouir d’une réelle influence au Proche-Orient. Les relations qu’elle entretient avec l’Iraq sont marquées par le problème kurde et des considérations économiques. La Turquie s’est beaucoup investie, y compris par la force, depuis 2003 pour éviter un démembrement de l’Iraq. Ankara a, par ailleurs, fourni un effort significatif pour renforcer ses liens avec de nombreux pays du Moyen-Orient, comme l’Egypte et la Jordanie.

La Turquie peut donc s’appuyer sur un très bon réseau diplomatique et sur sa force militaire pour renforcer son influence au Proche-Orient, dans différentes crises. C’est une puissance pivot entre l’Orient et l’Occident.

Conclusion

Le Moyen-Orient reste un enjeu géopolitique majeur au XXIème siècle, comme il le fut dans les siècles précédents. Les enjeux sur les ressources vont s’amplifier avec la baisse des réserves d’eau et de pétrole, liée à l’augmentation prévisible de la population du Moyen-Orient. Les questions des peuples palestiniens et kurdes ne semblent pas avoir de solutions dans un avenir proche. Elles réclameront des années pour être résolues, même après d’éventuels accords politiques. L’émergence, à la suite d’Israël, de deux autres puissances moyen-orientales non arabes, l’Iran et la Turquie, pourrait changer les rapports de force régionaux. La conséquence pourrait être l’édification d’une véritable puissance régionale arabe et sunnite, comme l’Egypte ou l’Arabie saoudite. Ceci pourrait déclencher de nouveaux conflits, éventuellement violents, entre ces puissances régionales qui sont toutes appuyées par des acteurs extérieurs ayant des besoins énergétiques et commerciaux…

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 23:14

 

 

Pourquoi le Hamas aime B H Obama

 abuhussain.jpg

"Abu Hussain! Palestine loves you !" (Abou Hussein; la Palestinet'aime!)

 

Par Amir Taheri, journaliste et écrivain, auteur "la Nuit Perse: l'Iran sous la révolution Khomeyniste"

Traduction par Albert Soued, http://soued.chez.com  pour www.nuitdorient.com

I0/11/10

 

"Abu Hussain! Palestine loves you !" (Abou Hussein! la Palestine t'aime!)

Ce slogan en anglais apparaît sur un poster et sur de nombreux supports édités par le mouvement palestinien Hamas et il est vendu à Gaza. Hier, il illustrait les pages de garde de nombreux quotidiens arabes.

Abou Hussein, c'est Barack Hussein Obama, président des Etats-Unis. Dans l'image, il porte "le Keffyeh" arabe (voir ci-dessous). Que la faction la plus radicale des Palestiniens déclare son amour pour le président américain pourrait être un mauvais signe pour les pourparlers palestino-israéliens que le président Obama avait promis de relancer avant la fin de l'année. Selon sa charte, le Hamas veut éliminer Israël et le remplacer par un seul état palestinien, couvrant l'ensemble du territoire du mandat britannique, de la mer au Jourdain. Cette politique est soutenue par l'Iran, la Libye et une série de mouvements islamistes radicaux, compris al Qaeda. Mais Obama avait dit qu'il soutenait la solution de 2 états, préconisée par GW Bush.

Si la déclaration d'amour du Hamas est basée sur un malentendu, c'est que l'approche du conflit arabo-israélien par le président Obama est ambiguë. Quand GW Bush a préconisé la solution à 2 états, il percevait les réalités sur le terrain comme le point de départ pour des négociations. Mais Obama et son émissaire spécial G Mitchell, eux, parlaient d'un retour aux frontières de 1967, comme demandé par diverses résolutions de l'Onu. Mais en 1967, il n'y avait pas de frontière – seulement des lignes de cessez-le-feu tracées après la guerre de 1948/9, et ces lignes d'armistice séparaient Israël d'un côté et l'Egypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie, de l'autre. Il n'y avait pas de Palestine… Le retour à ces lignes d'armistice équivaudrait à revenir à une situation qui a entraîné déjà 2 guerres.

 

Obama laisse entendre aussi qu'il sera dur avec Israël. Pour montrer sa volonté, il fait des déclarations continues à propos des implantations juives, ce qui transfère le débat sur un sujet spécifique, au lieu de le focaliser sur l'essentiel, la création d'un état palestinien. Faire pression sur Israël plait à "Abou Hussein" et à ses admirateurs du Hamas. Mais les chances d'aboutir à un accord sur un Etat palestinien diminuent.

Craignant que son principal allié ne cherche à l'abandonner ou, pire, à lui asséner un coup dans le dos, Israël pourrait être amené à pratiquer la politique de l'hérisson, pratiquée en son temps par le 1er ministre Itsh'aq Shamir. L'armée israélienne se trouve sur une partie du territoire palestinien et ne s'en retirera pas sans des garanties sérieuses de sécurité.

Le passé montre qu'Israël a fait des concessions – y compris le retrait de vastes territoires conquis sur l'Egypte, la Jordanie et le Liban  -- lorsqu'il avait une certaine assurance quant à son partenaire. La paix n'est signée que lorsque:

- la vainqueur d'une guerre – ou d'une série de guerres – est convaincu qu'il peut installer un nouveau statu quo en sa faveur, notamment au niveau de sa sécurité.

- le vaincu sent que l'offre de paix proposée est la meilleure qu'il puisse espérer dans un avenir prévisible.

Or l'approche d'Obama ne répond à aucune de ces 2 conditions. Le vainqueur, Israël, se sent menacé par ce qu'il considère une tentative des Etats-Unis de le forcer à un accord. Le vaincu, le côté palestinien, se fait des illusions et croit que le soutien d'Obama lui permet d'attendre un "toujours meilleur accord". Croyant qu'ils ont le soutien américain, certains Palestiniens vont même jusqu'à envisager une déclaration unilatérale d'un état Palestinien, sans l'accord préalable d'Israël.

 

La politique d'Obama au Moyen Orient a rendu plus difficile toute paix au Moyen Orient. Sa promesse de parvenir à un accord avant la fin de l'année ira rejoindre une longue liste de promesses non tenues.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 12:28

 

http://www.israelvalley.com/news/2010/11/15/29211/france-israelvalley-fillon-michele-alliot-marie-le-remaniement-ministeriel-intervenu-naura-guere-dincidence-sur-les-relat

FILLON, MICHELE ALLIOT-MARIE... LE REMANIEMENT MINISTERIEL INTERVENU N’AURA GUERE D’INCIDENCE SUR LES RELATIONS ENTRE LES DEUX ETATS.

NOV 201015

Par M.B.A.
Rubrique: Politique
Publié le 15 novembre 2010

 

fillonUne première constatation : avec ses 31 membres, au lieu des 38 dans l’équipe précédente, le nouveau gouvernement de Nicolas Sarkozy se place en retrait du gouvernement israélien – 36 ministres et secrétaires d’Etat ! Deuxième constatation : ce remaniement, s’il marque la fin du pluralisme politique prôné par le président français au lendemain de son élection, est de bon aloi pour la suite des relations bilatérales franco-israéliennes.

Primo, parce que Michèle Alliot-Marie, qui succède à Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, a sur celui-ci l’avantage d’avoir eu à traiter de dossiers sensibles reliés à Israël dans ses précédents portefeuilles (terrorisme, armement, renseignements…). Secundo, parce que le nouveau ministre de la Défense, Alain Juppé, est un fin connaisseur des enjeux régionaux. Tertio, parce que les ministres qui ont contribué à un resserrement des liens économiques sont toujours là.

En se gardant toutefois de toute illusion : la clé de la politique étrangère française se trouve à l’Elysée. Et Nicolas Sarkozy demeurera l’émule de François Mitterrand : une amitié sincère, qui se traduit par le renforcement des liens bilatéraux et une compréhension quant aux soucis israéliens au plan sécuritaire, mais une divergence fondamentale quant à la démarche devant mener à la solution du conflit israélo-palestinien d’une part et, d’autre part, à une paix régionale. —

 

http://www.israelvalley.com/news/2010/11/15/29215/israel-france-blog-du-figaro-la-posture-gaullienne-de-michele-alliot-marie-quai-dorsay-sera-vue-avec-un-certain-scepticis

 

ISRAËL FRANCE - BLOG DU FIGARO : "LA POSTURE GAULLIENNE DE MICHÈLE ALLIOT-MARIE (QUAI D’ORSAY) SERA VUE AVEC UN CERTAIN SCEPTICISME EN ISRAËL. D’ALGER À RYAD ET BAGDAD, LE MONDE ARABE ACCUEILLE AVEC UN À PRIORI POSITIF LA NOMINATION DE MAM ".

NOV 201015

Par IsraelValley Desk
Rubrique: Actualité
Publié le 15 novembre 2010

 

azrielliGEORGES MALBRUNOT : "Diplomatie. D’Alger à Ryad en passant par Bagdad, le monde arabe accueille avec un à priori positif la nomination de Michèle Alliot-Marie au Quai d’Orsay. Et pas seulement parce qu’elle succède à Bernard Kouchner, qui était peu apprécié de ses interlocuteurs moyen-orientaux.

MAM incarne une tradition chiraco-gaullienne, qui plaît dans cette région du monde. Elle connaît bien le Moyen-Orient. Ses nombreuses années passées au ministère de la Défense lui ont permis de rencontrer la plupart des rois et chefs d’Etat de cette région.

« En tant que ministre de la Défense, vous nouez autant sinon plus de contacts avec les principaux décideurs de ces pays qu’au Quai d’Orsay », nous déclarait-elle lors de son récent voyage à Alger, où elle a été reçue comme un chef d’Etat. Et pourtant lorsqu’on lui demandait alors – c’était le 18 octobre – si elle était tentée par le ministère des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie répondait : « non, j’ai déjà dit non deux fois à Jacques Chirac qui m’offrait le Quai ».

Sans doute ne voulait-elle pas devoir passer sous les fourches caudines de Claude Guéant, le puissant secrétaire général de l’Elysée, qui encadrait littéralement Bernard Kouchner. Aujourd’hui, son rang de ministre d’Etat devrait lui permettre de contourner, dans une certaine mesure, l’influence de M. Guéant.

Mam connaît particulièrement bien les pays du Golfe et l’Afghanistan, où elle s’est rendue à de nombreuses reprises en tant que ministre de la Défense. Les Saoudiens, qui ne souhaitaient plus recevoir Bernard Kouchner, l’apprécient. « Je connais le roi Abdallah depuis de très longues années », nous disait-elle en novembre 2007 lors d’un voyage à Ryad. Dès les années 70-80, celui qui n’était encore que le chef de la Garde nationale avait en effet l’habitude de venir en cure de thalassothérapie dans sa bonne ville de Biarritz…

Les dirigeants saoudiens ne tarissent pas d’éloges sur Mam. « Je n’ai jamais assisté à un entretien pareil », lâcha en 2007 son homologue à la tête de la Défense saoudienne, le Prince Sultan, qui en quarante ans au même poste en a pourtant vu…C’était à l’occasion de son dernier voyage en France. A cette rencontre, Sultan était accompagné du prince Saud al-Faysal, le chef de la diplomatie saoudienne, visiblement lui aussi sous le charme. Il prit à part un diplomate français à l’issue des discussions et dit en français : « je suis impressionné ».

Mam emboîte le pas de Bernard Kouchner, devenu au fil des mois quasi persona non grata non seulement à Ryad, mais aussi à Alger, à Téhéran, voire à Bagdad. Les interlocuteurs de Mam auront à cœur de retrouver un chef de la diplomatie française, moins tourné sur la forme – le cabotinage diront certains – et davantage sur le fond des dossiers.

Sa posture gaullienne sera vue en revanche avec un certain scepticisme en Israël. Cela étant, ce n’est pas elle qui va ou non redonner à la France la lisibilité qui manque à sa politique au Moyen-Orient. Celle-ci est définie à l’Elysée, où Claude Guéant devrait garder un droit de regard sur les « affaires sensibles » ou vis-à-vis de la Syrie. Mais en interne comme à l’extérieur, l’arrivée de Mam soulève une certaine dose d’espoir. "—

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 07:30

 

 

Conforme à ses obsessions et par automatisme dès qu’il s’agit d’Israël, la France, par le truchement du « Quai d’Orsay », a réitéré le 9 novembre sa position sur le conflit du Proche-Orient pour « déplorer vivement et désapprouver l’autorisation de construction de 1300 nouveaux logements à ‘’Jérusalem-Est’’ dans la ‘’colonie’’ de Har Homa. » Etc. 

(Voir la totalité du communiqué du Quai d’Orsay : http://www.ambafrance-il.org/QUAI-D-ORSAY-La-France-deplore-et.html).

Traduisons : Le gouvernement légitime de l’Etat souverain d’Israël est sommé de se soumettre aux diktats de la France (mais pas seulement) en renonçant à exercer sa légitimité et sa souveraineté sur le territoire de son Etat et de sa capitale.

On ne connaît nulle part d’exemples d’un Etat souverain dénié de la sorte dans son droit à construire sur son sol et à gérer ses propres affaires !

Le fait que les Juifs vivent sur « Leur » Terre est donc considéré par le gouvernement français, à l’instar de Barak Hussein Obama qui va le répétant jusqu’à Djakarta ou du dernier synode des évêques d’Orient, comme des pays arabes, comme une « colonisation contraire au Droit international et aux dispositions de la feuille de route du Quartet de 2003 et constitue un obstacle à la paix qui compromettrait chaque jour un peu plus la solution à deux Etats qu’elle appelle de ses vœux. »

Nous constatons à nouveau que la convocation du Droit n’équivaut pas à l’esprit de la Justice qui n’est pas toujours proportionnel à la taille des nations dites « grandes ». 

Sur un plan diachronique, rien de nouveau sous le soleil des Nations puisque, déjà, au XIe siècle !, Rashi [rabbin médiéval faisant référence pour son exégèse de la Torah et du Talmud], commentant le premier verset de la Genèse (Béréchit) disait : « Car lorsque les Nations du monde diront à Israël ‘’vous êtes des voleurs car vous avez conquis (par la violence) les terres des sept Nations (Canaan), les Juifs leur diront : Toute la terre appartient au Saint-Béni-soit-Il, Il l’a créée et (nous) l’a donnée … » (Jérémie 27-5).

C’était pourtant il y a neuf siècles, à l’époque « glorieuse » de la « théologie de la substitution », relayée aussitôt par l’islam, alors qu’Israël était dispersé parmi les nations et dépossédé de sa terre. L’histoire se rejoue en boucle. 

Aujourd’hui, traduit en langage non-diplomatique, la voix de la France qui s’exprime depuis le Quai d’Orsay s’impatiente de ne pas voir aboutir le projet de « concession finale » afin que « se referme cette parenthèse de l’histoire », selon l’inique formule d’un Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin qui symbolise l’idéologie anti « israélienne » du Quai d’Orsay, et comme cela est souhaité par tous les vrais ennemis et les faux amis coalisés contre Israël. 

Mais heureusement, il y a le Président N. Sarkozy qui est l’« ami » d’Israël comme il l’allègue, qui disait en substance la même chose en avril 2010 : « Je suis déçu de l’attitude d’Israël et qu’avec toute l’amitié, la sympathie et l’engagement que nous avons vis-à-vis d’Israël, nous ne pouvons accepter cette façon de traîner les pieds. »

En langage non-diplomatique, la voix de la France s’impatiente obsessionnellement de voir qu’Israël refuse de se laisser, en quelque sorte, démembrer et de choisir « les ‘’colonies’’ plutôt que la paix » … de la dhimmitude ou des cimetières que d’aucuns lui destinent !

C’est ainsi, afin d’encourager les Israéliens à prolonger le moratoire qui incitera la partie arabe à renforcer ses revendications territoriales en vue de la création d’un Etat palestinien sur les ruines de l’Etat d’Israël qu’elle appelle chaque jour de ses vœux, que « la France demande instamment aux autorités israéliennes de revenir sur cette décision de construction » qui équivaut, en importance, somme toute, précisons-le, à un bloc d’immeubles dans Paris. Ce qui ajoute au ridicule des négateurs.

En vérité, la France du Quai d’Orsay, nostalgique et un « chouia » judéophobe par tradition continue à souffrir d’une allergie anti-israélienne qui confine à l’hostilité systématique, s’accroche toujours à sa prétention à être le véritable bailleur des « Lieux saints », et donc de « Jérusalem-est » où elle garde, aujourd’hui encore, un territoire français à Jérusalem au Monastère sainte-Anne, cadeau du sultan Soleyman « le Magnifique ».

Il faut garder cela en souvenir, pour bien comprendre l’attitude actuelle faite d’arrière-pensées et de petits calculs du Quai d’Orsay, que ce privilège fut concédé par le sultan Soleyman « le Magnifique » (Kanûnî Sultan Süleyman) à la France, en récompense de sa trahison de l’Europe en offrant les portes de Vienne aux turcs.  

En Europe, en effet, Soleyman « le Magnifique » menaçait les intérêts de l’Empereur germanique, Charles Quint. En 1535, le sultan scelle contre ce dernier une alliance avec le roi François Ier de France, lequel obtient un régime privilégié dans l’Empire ottoman (« le Régime des capitulations », ça ne s’invente pas !).

Souvenons-nous encore, en octobre 1996, de l‘attitude dédaigneuse et hystérique du « docteur » J. Chirac (tel que se plaisait à l’appeler Arafat) lors de sa visite dans la vieille ville de Jérusalem contre l’autorité de l’Etat d’Israël et où, aux yeux de son public arabe, il tentait avec délectation de se faire acclamer comme le « libérateur de Jérusalem ».

Et pendant ce temps, les Chrétiens d’Irak et d’ailleurs dans les pays arabo musulmans se font occire dans le quasi silence des « grandes nations » et des « belles âmes » par les djihadistes au nom de l’amour de la haine de tous ceux qui ne sont pas soumis à leur idéologie mortifère et totalitaire.

Peu importe, le plus urgent pour la France du Quai d’Orsay et l’Amérique de Barak Hussein Obama, c’est ce projet de construction de 1300 nouveaux logements à Jérusalem, « Est », croit-on nécessaire de préciser pour mieux spolier et délégitimer Israël du droit à la totale souveraineté sur sa capitale. 

Justement à propos de « Jérusalem-Est », quelques rappels.

« Le passé n’est pas mort, il n’est même pas passé » disait William Faulkner. Il continue même à se rejouer selon le même scénario, dès lors que subsiste comme un phénomène d’« infection » dans les arrière-pensées qui déterminent le rapport à Israël.

Sans remonter à l’époque du Premier et Second Temple de Jérusalem, en dépit de l’exil et des persécutions successives, il vivait 17 000 Juifs dans la vieille ville en 1914, soit 55% du total de la population locale.

En 1928-1929 ont lieu les pogroms provoqués par les arabes.

Les émeutiers allaient de maison en maison, égorgeant sans distinction d’âge ni de sexe, incendiant des synagogues, l’hôpital et d’autres bâtiments. On compta des dizaines de victimes.

Depuis Jérusalem, les émeutes se propagèrent dans tout le pays faisant autant de victimes.

Jusqu’en 1936, date de la grande révolte arabe, la moitié des échoppes du souk de Jérusalem appartenaient à des Juifs

En 1948, lorsqu’Israël accède à son indépendance, les armées arabes déclenchent une guerre d’éradication. La partie « est » de Jérusalem est alors occupée par l’armée jordanienne après avoir massacré, pillé et chassé les juifs qui y vivaient. Jérusalem était alors devenue « judenrein ». Les arabes procédèrent à une véritable « purification ethnique », comme à Hébron et dans d’autres villes sous domination arabe, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui encore à Gaza, à Ramallah, à Djénine, etc.

On peut parler ici d’une « parenthèse », telle que semble l’affecter et la souhaiter à nouveau les pourfendeurs d’Israël d’hier et de toujours qui s’accommodaient de cet état de fait qui ne prit fin qu’avec la Libération de Jérusalem en juin 1967, par l’armée israélienne.

Depuis cette date, le clergé musulman qui gère les Mosquées construites en lieu et place de l’Esplanade du Temple, n’a reculé devant aucun effort pour donner plus de poids à leurs théories révisionnistes, en détruisant systématiquement et en faisant disparaître tous les vestiges des Premier et Second Temple qui pourraient indiquer une empreinte juive sur cet espace.

Ce qui s’y passe encore aujourd’hui est aussi scandaleux et constitue des crimes culturels, tout autant que la destruction des Bouddhas de Bâmyân par les talibans en 2001.

Tenant à la fois du déni et d’une réinterprétation quasi hallucinatoire de la réalité pour essayer d’imposer leur vision des choses, Jérusalem ne saurait être pour eux que musulmane.

Entre 1948 et 1967, avons-nous entendu les protestations du Quai d’Orsay, des Nations, de l’UNESCO, du Vatican, ou des prétendus « intellectuels » si prompts à faire feu de tous bois, dès qu’il s’agit de condamner ou d’appeler au boycott d’Israël ?

En ce moment encore, l’AFP (l’Agence France Palestine) poursuit sa désinformation en commentant « le conseil des ministres israélien qui examinait aujourd’hui un nouveau gel de la construction de trois mois en Cisjordanie (traduisez la Judée et Samarie !) occupée proposé par Washington en échange de garanties sécuritaires à Israël. » « Cette initiative – précise crapuleusement l’AFP – « ne concerne pas Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe de la Ville sainte annexé par Israël en 1967. » Allons donc.


Dans la partie « est » de Jérusalem, c’est un peu comme si l’on interdisait aux Chrétiens chassés et persécutés par les hordes djihadistes en Irak, au Liban, à Nazareth et à Bethlehem le droit de revenir librement chez eux, un jour incertain.

C’est aussi comme si, un de ces jours, par pure fiction bien sûr, la France se voyait interdire d’exercer son autorité ou de construire dans certains arrondissements du Nord de Paris ou dans certaines banlieues, territoires déjà perdus pour la République, au prétexte que cela constituerait un obstacle à la « paix civile », en vérité à l’exercice de la loi de certains groupes ethniques qui seraient devenus  majoritaires. 

Le Président N. Sarkozy qui se trouve en déficit dans les sondages, à l’instar du Président Barak Hussein Obama qui a pris une raclée mémorable aux dernières élections, comme de bien entendu, se sert dans la « pioche universelle » (http://jssnews.com/2010/05/17/israel-ou-la-pioche-universelle/) pour tenter de « se refaire » en cherchant à délégitimer toujours davantage l’Etat d’Israël dans ses droits élémentaires en lui refusant d’exercer sa souveraineté sur sa Terre.

Pour plaire à qui ou pour satisfaire quelle pulsion ? Allez savoir … 

En attendant, la défense des Chrétiens persécutés en Orient attendra et le cynisme et la lâcheté des grandes Nations occidentales serviront de placébo à leurs malheurs.

Nous voyons dans cette situation-là, en actes, ce qui, qu’à D’ieu ne plaise, se produirait si les Juifs étaient à nouveau réduits à une minorité submergée et sans défense, avec au mieux la prise en charge sanitaire de ses blessés, assortie d’une attitude compassionnelle des Nations, en guise de consolation. 

Hillel : « Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît, ne l’inflige pas à autrui », ou formulé autrement « n’exige pas d’autrui ce que tu ne t’obliges pas à toi-même ».

La France « possède », chacun sait, de très nombreux territoires sur lesquels elle n’avait avant de les conquérir aucune antériorité historique ni continuité territoriale avec sa métropole, au contraire d’Israël sur sa Terre ancestrale, comme chacun devrait s’en souvenir et s’efforcer de l’admettre.

Ces territoires colonisés (sans guillemets !) par la France en un temps pas si lointain représentent près de 130 000 km² et sont, pour l’oubli des circonstances de leurs conquêtes, dénommés « départements ou territoires d’Outre-mer », ou de « territoires ultra-marins ».

Ces territoires qui furent colonisés, sur lesquels la France d’aujourd’hui exerce sa pleine souveraineté, doit-on les considérer comme des « territoires occupés » ?

C’est ainsi que la France peut se prévaloir d’une métropole de près de 550 000 km².

A quoi s’ajoute une France « d’Outre-mer » qui, sans la Terre d’Adélie (432 000km²), comporte plus de 128 000 km².

Imagine-t-on demander à la France d’accepter de se laisser « déposséder » ou simplement de ne pas s’investir en Corse ; à Bassas da India ; à Clipperton ; dans l’Archipel des Crozet ; Europa ; dans les Îles Glorieuses ; en Guadeloupe et à la Martinique ; en Guyane ; dans les Îles Kerguelen ; à Mayotte ; à la Nouvelle-Amsterdam ; en Nouvelle-Calédonie ; en Polynésie française ; à l’Île de la Réunion ; à l’Île de Saint-Barthélemy ; à ’Île Saint-Martin ; à Saint-Paul ; à Saint-Pierre et Miquelon ? à Tromelin ou Wallis et Futuna ?

De même, peut-on imaginer qu’un jour la France (se) laisse coloniser sans réagir la Seine-st-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val d’Oise, le Val-de-Marne, l’Essonne, des arrondissements entiers de Paris, de Marseille, des régions du Nord-Pas-de-Calais, etc. ? 

Mais ne cherchons pas de mauvaise querelle à la France. Ne perdons pas de vue que TOUS les Etats se sont constitués, à un moment ou à un autre de leur histoire, sur des conquêtes territoriales coloniales.

Avec Israël, ne perdons pas de vue non plus qu’il ne s’agit de rien d’autres que d’une « Ré-appropriation » de sa terre et il ne s’agit dans son cas, ni de « départements ou de territoires d’Outre-mer », ni de « territoires ultra-marins ».

N’ayons de cesse de rappeler qu’Israël c’est à peine plus de 20 000km² ; soit l’équivalent de deux fois la Gironde ou l’Île de France, ou de la Bretagne, y compris les territoires convoités et revendiqués par les voisins arabo musulmans que leur voracité territoriale pousse à idolâtrer « la poussière de leurs pieds » alors qu’ils occupent déjà, « seulement », 15 434 156 km².

Car qui peut croire, sérieusement, à cette fadaise comme quoi une spoliation supplémentaire d’Israël favorisera le projet de sommet de l’Union pour la Méditerranée à Barcelone et favorisera la reprise du dialogue entre Israéliens et Arabes dits-palestiniens ? Pas même ses promoteurs !

Alors que nous sommes en présence d’un pan-islamisme impérialiste et conquérant qu’aucune volonté politique ne semble vouloir stopper au Proche et au Moyen-Orient, pas davantage que « l’eurabislamisation » en marche sur le continent européen, poser le problème en termes politiques en le réduisant à un conflit territorial ou de constructions d’immeubles n’est que le sens le plus simple qui ne correspond pas à la réalité de la question.

Nous sommes en vérité dans un ensemble dialectique qui nous conduit vers un mouvement plus global et sournois, que toutes les gesticulations hypocrites autour de la dérisoire contestation du droit d’Israël à construire dans sa capitale ou ailleurs sur son territoire ou les funestes marchandages autour de la sécurité d’Israël par Barak Hussein Obama ne peuvent masquer. 

Les nations ont un inconscient qui les pousse à agir leurs pulsions judéophobes, quand elles ne sont pas judéocides, mais elles ne le savent ou feignent de ne pas le savoir.

Israël le sait et ne s’y trompe pas.


Claude Salomon LAGRANGE

Pour Europe Israël

Dimanche 14 novembre 2010

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 16:08

 

 

Banner gurfinkiel

 

Voici les six principales leçons à tirer de la victoire républicaine du 2 novembre dernier aux États-Unis.


Par Michel GURFINKIEL


hamodia

 

La première leçon du scrutin américain de mardi dernier, c’est que l’Amérique est vraiment une démocratie : un pouvoir du peuple, par le peuple.

En 2008, les électeurs avaient fait confiance à Barack Obama et au parti démocrate. Aujourd’hui, ils la leur retirent.

Les républicains disposent désormais d’une majorité de 61 sièges à la Chambre des Représentants, avec 240 sièges sur 435, contre 187 aux Démocrates : leur meilleur score depuis 1946.

Au Sénat, la progression a été apparemment moins forte, puisque les démocrates conservent la majorité, avec 53 sièges sur 100, contre 47 aux Républicains. Mais cela tient au fait que trente-sept sièges seulement étaient en jeu : alors que la Chambre des Représentants est entièrement renouvelée tous les deux ans, le Sénat est en effet renouvelé par tiers successifs.

Ni le président Obama ni l’état-major démocrate ne s’y sont trompés. Ils ont reconnu leur défaite. Ils savent qu’ils ne pourront remonter la pente qu’en recentrant leur politique et en coopérant avec leurs adversaires, comme Bill Clinton l’a fait dans des circonstances analogues, en 1994. Contraste total avec les pratiques françaises, où la classe politique traite par le mépris l’électeur qui ne vote pas comme on le lui avait demandé, et où les partis ou candidats ne font jamais leur autocritique. 
 

La deuxième leçon, c’est que les Américains sont allergiques à l’idéologie. 62 % d’entre eux reprochent à Obama de n’avoir pas fait face efficacement à la crise économique et à son corollaire, le chômage. 58 % souhaitent l’abrogation de sa principale réforme : la mise en place d’une assurance médicale universelle. Là encore, le contraste est total avec la France, où l’idéologie l’emporte sans cesse sur les faits ou le simple bon sens, qu’il s’agisse de retraites ou de n’importe quel autre sujet.
 

Troisième leçon : le facteur communautaire ou racial pèse de plus en plus lourd dans la politique américaine. Le président et son parti ont reculé dans tous les électorats par rapport à 2008, sauf deux : les Noirs, qui leur sont restés fidèles à près de 100 %, et les Latino-Américains, qui sont restés au taux de près de 70 %. Les Blancs, qui s’étaient répartis assez équitablement entre les deux partis voici deux ans, se sont nettement portés aujourd’hui vers les Républicains. La France et d’autres pays européens connaissent aussi des polarisations de ce genre. Mais sont moins disposées à regarder cette évolution en face. 
 

Quatrième leçon : Obama n’a plus les moyens de mener une politique hostile à Israël. La plupart des représentants ou sénateurs élus le 2 novembre, tant républicains que démocrates, soutiennent l’État hébreu : parce que les lobbies pro-israéliens savent travailler ; parce que la cause d’Israël reste globalement populaire. Dans la mesure où le président doit désormais compter avec le Congrès, il ne peut remettre en question un tel consensus. En fait, Obama a anticipé cette situation dès l’été dernier, en se rapprochant brusquement de Benyamin Nétanyaou. Ce qui a permis aux Démocrates de conserver la majorité au Sénat : plusieurs personnalités clés, dans leur camp, n’ont été élues in extremis qu’à la suite d’une mobilisation des lobbies juifs. 

Le maintien et même le renforcement de l’alliance américano-israéliennne revêt évidemment une importance considérable dans un contexte de crise et de nouvelles menaces de guerre au Proche-Orient. Rien d’équivalent n’existe de ce côté de l’Atlantique, hélas. Du moins pour l’instant.


Cinquième leçon : les Républicains progressent à nouveau au sein de l’électorat juif, dans la mesure même où ils semblent désormais plus fermes que beaucoup de Démocrates dans leur soutien à Israël. Ils ont obtenu 30 % des votes juifs en moyenne : en particulier ceux des secteurs les plus jeunes et les religieux de la communauté. Mieux : il est question qu’Eric Cantor, un homme politique juif de quarante-sept ans qui a toujours milité chez les Républicains - vrai conservateur donc, plutôt que néoconservateur - soit élu Speaker, c’est à dire président, de la Chambre des Représentants, à la place de la démocrate Nancy Pelosi. Pro-Israélien sans complexe, Cantor devrait jouer de ce fait un rôle essentiel dans la définition et la conduite de la politique étrangère des États-Unis. 

 
Une seule ombre, sur ce plan : le succès de Rand Paul, élu sénateur du Kentucky le 2 novembre. Comme son père Ron Paul, député du Texas, et candidat à la nomination républicaine en 2008, Rand Paul incarne au sein du conservatisme américain un courant à la fois antiétatiste, isolationniste et pacifiste qui par certains côtés se rapproche étrangement de la gauche et même de l’extrême gauche. Il préconise le démantèlement de l’Otan, l’arrêt des opérations en Irak et en Afghanistan et la fin des « relations spéciales » avec des pays étrangers, à commencer par Israël. Selon lui, « un Iran nucléaire ne menacerait pas les intérêts nationaux des États-Unis ». La ligne Rand Paul est minoritaire chez les républicains, mais pourrait parasiter le renouveau du parti.


La sixième et dernière leçon se trouve dans un slogan constamment employé par les Républicains pendant leur campagne : « Le devoir de la majorité, c’est de gouverner. Et celui de la minorité, de devenir une majorité ». À retenir. Et à méditer.

Michel Gurfinkiel

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 19:20

 

 

De Djakarta à Jerusalem: le choix d'Obama de s'en prendre aux implantations

Rubrique Review and Outlook, Wall Street Journal, le 10 Novembre 2010

Par
Thème : Proche-Orient

 

Traduction : Objectif-info

 

Ces dernières semaines, l'Indonésie a subi un tsunami et une éruption volcanique. Du coté du positif, elle a une économie florissante, une démocratie vivante et un climat favorable à l'investissement. Et comme ce pays à majorité musulmane a une longue tradition de modération religieuse et de laïcité, il sert de modèle, ou de repoussoir, à la plupart des autres pays du monde islamique.

 

Mais alors, de quoi le président Obama a-t-il parlé en arrivant à Djakarta hier ? Des projets israéliens de construction dans les implantations.

 

La raison du choix de M. Obama de s'engager dans ce combat depuis un pays éloigné du sud de l'Asie est une énigme pour tout le monde. La décision d'Israël d'entamer la construction d'environ mille unités de logement à Har Homa, dans la banlieue de la municipalité de Jérusalem, une "implantation" seulement dans le sens le plus polémique du terme, a été prise en octobre. Les gouvernements israéliens aussi bien de gauche que de droite ont encouragé ce type de projet de construction depuis que Jérusalem a été réunifiée en 1967. Et la construction de ces nouveaux logements ne commencera pas avant des mois si ce n'est des années.

 

Rien de tout cela n'a dissuadé M. Obama d'en parler. Il a mis en garde le gouvernement israélien : "ce genre d'initiative n'est jamais utile quand on engage des négociations de paix." Le département d'état a aussi fait donner la sirène d'alarme en disant qu'il était "profondément désappointé" pendant que le porte-parole palestinien, M. Saeb Erekat ajoutait qu'Israël "choisissait les colonies plutôt que la paix". C'est ce même M. Erekat qui vient d'envoyer une lettre admirative à Ahmed Sa'adat, l'organisateur de l'assassinat d'un membre du cabinet israélien en 2001.

 

Tout ce qu'Israël a fait, c'est d'insister sur le fait que les Juifs ont le droit de vivre n'importe où dans leur capitale, ce qui peut être désapprouvé à Ramallah mais pas à Washington. M. Obama a publiquement repris à son compte les vues que les Palestiniens défendent sur les colonies dans le seul but de rendre impossible les négociations de paix qu'il cherche à organiser.

 

En attendant, le gouvernement indonésien interdit aux citoyens israéliens de se rendre dans son pays. Si M. Obama veut réduire le fossé existant entre Djakarta et Jérusalem, peut-être pourrait-il commencer par ce sujet.
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 13:24

 

 

 

Ce n'est pas grand chose, mais perso je lui décerne le prix de la lucidité outre-atlantique.

Aschkel

Ma photo

Les bons billets de Jacques BRASSARD

 

Bloc-notes sur la Gauche Ecolo-Bobo-Caviar - Le tsunami Républicain

 Par notre ami du Québec Jacques Brassard

Dans mon
  dernier billet  , je me suis amusé à jouer à l’astrologue. Ce qui n’était pas bien difficile. Prévoir un raz-de-marée Républicain aux élections de mi-mandat aux États-Unis ne requerrait certes pas de fouiller dans les entrailles d’un poulet. Même nos outrecuidants et hautains écolo-bobos de la gauche québécoise l’avaient anticipé. 

Mais j’ai surtout visé juste en prédisant que tous ces prétentiards allaient expliquer la défaite cinglante d’Obama par une ruée inopportune vers les urnes des dégénérés de l’Amérique profonde. 

Je ne me suis pas trompé. Il fallait écouter le quatuor de Maîtres à penser que RDI avait sélectionné pour se rendre compte que les Américains venaient de commettre un crime abominable en désavouant le Génie du Potomac. C’était délirant!

D’abord, on a longuement fredonné la plus vieille rengaine de la démagogie démocratique, celle qui consiste à faire retomber la faute sur le gouvernement précédent : «C’est la faute de Bush!». Comme c’est réconfortant! Vous comprenez : si Obama est dans la bouse jusqu’à la racine des cheveux, c’est la faute de Bush! C’était pathétique à regarder! Un panel de la Gauche Démocrate!

En fait, la gogôche, au Québec et ailleurs, ne peut pas tolérer qu’on mette le moindrement en doute l’endettement gigantesque et les déficits abyssaux comme méthode de sortie de crise. Pour nos experts patentés et pour une grande partie de la classe politique occidentale, c’est la seule et unique façon de réagir à une crise économique. Or, les Américains, majoritairement, et sans équivoque, ont rejeté cette méthode et ont, à la première occasion, répudié celui qui l’a appliquée avec démesure et un néfaste entêtement idéologique. 

La gauche et tous ses interprètes médiatiques ont aussi trouvé inconcevable que les Américains, majoritairement, ne veulent pas d’un régime de santé étatique, bureaucratique et fort coûteux. Comment ces abrutis ne peuvent-ils pas tomber en pâmoison admirative devant notre magnifique système public de santé avec ses longues files d’attente, ses engorgements et ses coûts astronomiques? Pour nos doctes experts, ça dépasse l’entendement!

Un autre argument, qui était parfaitement prévisible de la part de la gauche caviar qui domine dans les médias (surtout Radio-Canada) et les universités, consiste à traiter les Tea parties comme des demeurés incultes et contaminés par le racisme. C’est la voie empruntée par Richard Martineau dans le Journal de Québec, mercredi, le 3 novembre. Toute sa chronique porte sur le thème : le sublime Obama a été humilié par des Caves. C’est simple, c’est limpide et ça donne la nausée, nous explique Martineau : les Américains sont des Caves inaptes à comprendre l’immense intelligence et la grandeur messianique de leur Président. Il lui arrive donc, de temps en temps, à ce cher Martineau, de revenir se blottir dans le réconfortant giron idéologique de la Gauche, bon chic, bon genre. 

Mais le dégoût est à son maximum quand il s’agit d’épiloguer sur le Tea Party. On en fait un épouvantail immonde. On lui accole les qualificatifs d’ultra, d’extrémiste, de radical, de raciste. Des ultra-conservateurs! Comme c’est ignoble, n’est-ce pas? On se refuse à voir dans ce mouvement (conservateur, il est vrai) une volonté proclamée de revenir aux principes fondateurs de la Constitution : liberté, responsabilité individuelle, limitation de l’interventionnisme étatique, refus de toute forme de collectivisme, rejet du relativisme moral. Et quand nos «progressistes» tiennent compte de cette vision affichée, c’est pour se moquer de la ringardise et du ridicule (selon eux) de pareilles convictions. 

« Et si la vraie raison (du désaveu d’Obama), écrit Luc Rosenzweig, ancien journaliste du Monde, était tout simplement que la majorité des Américains trouvent que Barak Obama est un mauvais Président?...Et maintenant que va-t-il faire? Que sera sa vie? Ses amis démocrates se plaisent à évoquer le scénario de Clinton, étrillé aux midterm de 1994, et réélu triomphalement en 1996. Peut-être, mais peu probable, à moins que l’on assiste à une rapide amélioration de la situation économique. Tout d’abord une nécessaire lapalissade :Obama n’est pas Clinton et ne dispose pas de la souplesse idéologique de l’ancien président. Ensuite son «recentrage» nécessaire pour cogérer avec une Chambre hostile et un Sénat dont il faudra ménager les Démocrates conservateurs peut brouiller définitivement son image et lui aliéner les «liberals». Ce sont eux, d’ailleurs, qui ont causé la défaite d’Al Gore en 2000, en dispersant leurs voix sur le candidat «de gauche», Ralph Nader. Enfin, quoi que puissent penser nos commentateurs patentés, les Républicains ne sont pas des buses. Ils ont tiré les leçons de 1996, et ne laisseront pas Obama leur faire porter le chapeau des décisions politiques impopulaires comme Clinton le fit avec succès aux dépens de Newt Gringrich, le président républicain de la Chambre…»

Voilà une analyse pas mal plus lucide que les tirades fielleuses et les vilaines caricatures qui sont éructées par nos journaleux et gazetiers de gauche. 

Et la réaction d’Obama était, elle aussi, on ne peut plus prévisible. «Il ne s’attendait pas à semblable résistance, non, il ne s’attendait pas aux tea parties, écrit Guy Mililère, un intellectuel français, conservateur sans doute, mais un connaisseur de l’Amérique. Il mise tout désormais sur le premier mardi de novembre dans deux ans, et entend tout à la fois pousser les Républicains à la faute, et s’attribuer les bénéfices de tout résultat qui s’avérerait positif. Son discours et sa conférence de presse le 3 novembre ne peuvent tromper personne : les Américains sont impatients et frustrés de ne pas voir encore de résultats, a-t-il dit. C’est faux : les Américains ne veulent pas de la politique menée. Et discernent que la situation actuelle est le résultat de cette politique. Les Américains n’ont pas encore compris, a-t-il ajouté. C’est faux encore. Les Américains, en leur majorité, ont très bien compris. Ils ont tellement bien compris qu’ils ont voté pour dire «non». Et ils attendent des Républicains qu’ils inversent la tendance, et arrêtent le train fou lancé par Obama. Obama a précisé qu’il était prêt à travailler avec les Républicains. C’est faux, toujours : ou disons qu’il est prêt à travailler avec les Républicains comme un chasseur est prêt à travailler avec ce qu’il espère être sa proie. Aux Républicains de ne pas être la proie, et de montrer au chasseur que sa poudre est humide et sent le moisi.»

Un tel point de vue n’est pas très…«radio-canadien»…ni très «Devoir», mais il nous permet d’oublier un peu les jacasseries de la gauche intello-bobo.

Jacques Brassard 

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 19:24

 

http://www.israelvalley.com/news/2010/11/05/29131/france-israelvalley-frederic-mitterrand-et-limor-livnat-signent-un-accord-a-avignon-pour-renforcer-les-relations-culturel

 

FRANCE ISRAELVALLEY - FREDERIC MITTERRAND ET LIMOR LIVNAT SIGNENT UN ACCORD A AVIGNON POUR RENFORCER LES RELATIONS CULTURELLES. L'ACCORD VISE À INTENSIFIER LA CRÉATION CONTEMPORAINE FRANCOISRAÉLIENNE ET À FAVORISER LES ÉCHANGES SCIENTIFIQUES.

NOV 201005

Par IsraelValley Desk
Rubrique: Culture
Publié le 5 novembre 2010

 

accordSemaine faste pour les relations entre Paris et Tel-Aviv. Non seulement le Ministre de l’Education israélien Gidon Saar de passage à Paris cette semaine a renforçé les liens binationaux, mais Limor Livnat, la Ministre de la Culture en Israël, a signé un accord. Selon un communiqué officiel reçu par IsraelValley: "A la faveur des rencontres internationales de la culture, de l’économie et des médias du Forum d’Avignon, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et Limor Livnat, ministre israélienne de la Culture et des Sports, ont signé vendredi 5 novembre 2010 un accord destiné à renforcer la coopération culturelle entre les deux pays.

La France et l’État d’Israël s’engagent mutuellement à renforcer leur collaboration dans la préservation du patrimoine archéologique, partager leur expérience dans la numérisation du patrimoine écrit et audiovisuel (notamment en matière de législation contre le piratage). En outre, cet accord vise à intensifier activement la création contemporaine francoisraélienne et à favoriser les échanges scientifiques et culturels.

Frédéric Mitterrand a proposé de favoriser l’accession des films israéliens au « Fonds Sud », fonds de soutien à la création cinématographique du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC), afin d’accroître les coproductions franco-israéliennes. Cet accord témoigne d’un rapprochement profond et dynamique et illustre les excellentes relations culturelles entre les deux pays."

ISRAELVALLEY PLUS
Limor Livnat, née le 22 septembre 1950 à Haifa, est une femme politique israélienne membre du Likoud. Elle réside à Tel Aviv, est mariée et a deux enfants. Elle est élue à la Knesset pour la première fois en 1988. En 1992, elle devient présidente du Comité pour l’avancement du statut des femmes, du sous-comité sur les lois du statut personnel et de la commission parlementaire des investigations des meurtres des femmes par leurs conjoints.

Après que Benjamin Netanyahu a été élu Premier ministre d’Israël en 1996, Livnat est nommée ministre des communications. En 2001, elle devient Ministre de l’Éducation dans le 1er gouvernenement d’Ariel Sharon jusqu’en 2003 puis Ministre de l’Éducation des Sports et de la Culture de 2003 à 2006.

À cette fonction, Shlomo Sand, professeur d’histoire à l’université de Tel-Aviv, lui reproche de vouloir imposer aux Israéliens une vision idéologique de l’histoire. En décembre 2001, elle s’est ainsi opposée aux historiens Pierre Vidal-Naquet et Elias Sanbar.

Le 3 janvier 2006, Benyamin Nétanyahou, nouveau dirigeant du Likoud, ordonne aux ministres de son parti de démissionner du gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon. Limor Livnat et les ministres, Yisrael Katz à l’Agriculture, Silvan Shalom aux Affaires étrangères et Dany Naveh à la Santé devaient remettre leurs démissions le 8 janvier lors du conseil des ministres mais suite à l’attaque cérébrale du Premier ministre, le 4 janvier, leurs démissions sont reportées le 11 janvier pour Limor Livnat, Yisrael Katz et Dany Naveh tant que celle de Sivan Shalhom sera donnée le 12. Elles prendront effet le 15.

Bien que manifestement laïc (hérité d’un passé ancien), Livnat est généralement identifiée en tant que conservateur, moralement et politiquement. Elle s’est idéologiquement opposée aux accords d’Oslo et contre l’abandon du contrôle des territoires palestiniens. Cependant, elle ne s’est pas activement opposée au plan de dégagement d’Ariel Sharon.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis