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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 21:03

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Enquête et analyse  n° 598

 

Les dirigeants iraniens redoublent d´efforts pour soulever la rue palestinienne

 

Par A. Savyon et Y. Mansharof *

Introduction

 
Ces dernières semaines, l´Iran a redoublé d´efforts pour mobiliser les organisations de résistance palestiniennes contre Israël, notamment par des déclarations publiques et des promesses d´assistance et de soutien.

 

Téhéran a choisi de mobiliser les organisations de résistance palestiniennes et de monter en épingle l´imminence d´une troisième Intifada, estimant apparemment qu´il est plus prudent d´agir sur la scène israélienne que sur la scène libanaise – où Téhéran, Damas et le Hezbollah pourraient avoir à en payer le prix. En revanche, soulever l´arène palestinienne, qui se trouve actuellement dans l´impasse, permettrait à Téhéran d´imposer, sans plus attendre, sa position dans le monde islamique – aux dépens de l´Egypte et de l´Arabie saoudite – et sans avoir à payer un quelconque prix.

 

C´est aussi un moyen de défier les Etats-Unis face aux derniers efforts déployés par l´administration américaine pour permettre une reprise des négociations israélo-palestiniennes.

 

Immédiatement après le Sommet de Damas du 25 février 2010, en présence du président syrien Al-Assad et du président iranien Ahmadinejad, Téhéran a hébergé une conférence de deux jours sur la "solidarité nationale et islamique pour l´avenir de la Palestine", en présence des dirigeants des factions palestiniennes. Lors de cette conférence, Ahmadinejad a tenu des propos anti-israéliens particulièrement virulents.

 

Il convient toutefois de souligner que le Hamas, mouvement arabe sunnite, n´est pas particulièrement empressé de se voir placé sous l´autorité de l´Iran chiite, et qu´il existe en son sein des divergences d´opinion sur le sujet ainsi que des rivalités entre dirigeants du Hamas à Gaza et à Damas.

 

Lire le rapport intégral en anglais :

http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/4052.htm

 

 

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 16:16

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Enquête et analyse  n° 599

 

En prévision du Sommet arabe, le "Camp de la résistance" arabe et l´Iran ont appelé à une nouvelle Intifada contre Israël et l´Autorité palestinienne, et à délégitimer la reprise des négociations de paix, tandis que l´objectif déclaré du Sommet est de favoriser "une paix juste et globale" incluant "le retrait israélien de la Syrie, du Liban et de la Palestine"


Introduction

 
Ces dernières semaines, les conflits opposant les deux principaux camps au Moyen-Orient, le "camp de la résistance" - dirigé par les mouvements de résistance, l´Iran, la Syrie et le Qatar - qui soutient la lutte armée contre Israël et s´oppose à des négociations -, et le camp modéré - dirigé par l´Arabie saoudite, l´Egypte, la Jordanie et l´Autorité palesti nienne - qui soutient une solution politique du conflit avec Israël-, ont refait surface avec, en toile de fond, le désaccord entre les Etats-Unis et Israël sur la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est. 
  
Malgré des désaccords fondamentaux entre les deux camps, de nombreux efforts ont été déployés pour parvenir à une entente, en prévision du prochain Sommet de la Ligue arabe en Libye. Dans le même temps, toutefois, le camp de la résistance mène une campagne intensive pour lancer une troisième Intifada visant à délégitimer les efforts de relance des négociations avec Israël et à enterrer l´Initiative de paix arabe. Cette approche bénéficie du soutien de dignitaires religieux des Frères musulmans et de chaînes satellitaires telle Al-Jazeera. 
  
Le camp modéré estime en revanche que l´escalade des hostilités dans la région conduirait à une prise de pouvoir du Hamas en Cisjordanie et servirait les intérêts de l´Iran – au moment peu opportun où le conflit s´envenime entre Israël et les Etats-Unis.
  
Comme on s´en souviendra, la guerre froide entre ces deux blocs dans le monde arabe est apparu en 2006 après la Guerre du Liban, quand les pays modérés se sont élevés contre la politique du Hezbollah et de ses appuis : l´Iran, la Syrie et le Qatar. Elle a atteint son paroxysme lors de la guerre de Gaza (décembre 2008-janvier 2009), lorsque le camp modéré a pris position contre la politique du Hamas, face à un camp pro-résistance qui le soutenait. 
  
Les efforts déployés pour parvenir à une entente entre les deux camps, malgré les différends, sont à considérer dans le cadre d´une politique saoudienne globale visant à permettre la mis e en place d´un front arabe unifié solide et influent, comme en témoigne le rapprochement entre l´Arabie et la Syrie au cours de l´année écoulée. Toutefois, cette politique n´a pas, pour l´heure, permis la réconciliation inter-arabe : elle n´a pas suscité de rapprochement entre la Syrie et l´Egypte ni de réconciliation inter-palestinienne. En outre, les positions de la Syrie et de l´Arabie saoudite vis-à-vis d´Israël demeurent divergentes : l´Arabie saoudite soutient une solution politique tandis que la Syrie demeure favorable à la résistance. 
&n bsp; 
Le Sommet arabe en Libye, qui entend établir une position unifiée sur les questions relatives à Jérusalem, se concentrera sur la stratégie à adopter face à Israël - négociations ou résistance. On peut penser que les appels à une troisième Intifada et au gel des négociations avec Israël visent à faire pression sur les pays arabes modérés afin qu´ils durcissent leur position vis-à-vis d´Israël. Le Secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a déjà annoncé que "l´annulation de l´initiative de paix" ferait l´objet de discussions lors du Sommet. L´Arabie saoudite qui, pour sa part, a déjà déclaré que "l´Initiative arabe ne resterait très longtemps sur la table", a appelé à trouver d´autres s olutions non violentes pour exercer des pressions au niveau international. Il semble toutefois que la Syrie et l´Arabie saoudite se soient entendues pour que l´Initiative de paix arabe ne soit pas abrogée lors du Sommet. 

Ainsi, parallèlement à la campagne du "camp de la résistance" et de l´Iran pour une nouvelle Intifada contre Israël et l´Autorité palestinienne, et contre la reprise des négociations de paix, le Sommet arabe s´est fixé pour objectif d´établir une "paix juste et globale" incluant le "retrait israélien de la Syrie, du Liban et de la Palestine" comme la stratégie à adopter.

Un autre sujet qui devrait faire l´objet d´un consensus est la proposition syrienne de créer un dispositif susceptible de résoudre les litiges intra-arabes. Il s´agirait de mettre en place un nouvel organe, une troïka "arabe" (qui, apparemment, inclurait l´Arabie saoudite, la Syrie et l´Egypte), chargée de résoudre les conflits inter-arabes. Il semble que cette proposition vise à faciliter l´implication syrienne dans la réconciliation inter-palestinienne et à lui permettre d´acquérir un statut central dans le monde arabe. En outre, cet organe, s´il est créé, contribuera à éloigner le nouvel Irak chiite des centres décisionnaires arabes – ce qui est perçu comme étant dans l´intérêt aussi bien de la Syrie que de l´Egypte et de l´Arabie saoudite.


Lire le rapport intégral en anglais : http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/4062.htm

 

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

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Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 14:19
Obama, laxiste avec l'Iran ?
Par JPOST.FR
28.03.10
 



L'ancien ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton, a exprimé dimanche son inquiétude à la radio de l'armée : "Je m'inquiète énormément du fait que l'administration Obama veuille accepter la nucléarisation de l'Iran, c'est pour cela qu'elle exerce d'énormes pressions sur Israël pour qu'elle n'attaque pas Téhéran." L'ancien ambassadeur déplore cette pression sur Israël, qui, selon lui, était l'unique objectif de la rencontre entre le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, et les représentants américains, la semaine dernière.



Photo: AP , JPost

Pour Bolton, l'administration Obama a rejoint la position européenne : la fin du conflit israélo-palestinien permettra la résolution de tous les conflits au Moyen-Orient, y compris le dilemme iranien.


Une autre lecture du Moyen-Orient

L'ancien ambassadeur estime, par ailleurs, que l'actuel fossé entre Israël et les Etats-Unis s'explique par une différence majeure dans la lecture du Moyen-Orient et du rôle d'Israël dans la région. Jérusalem-Est ne serait qu'un prétexte. Le traitement réservé à Netanyahou, la semaine dernière, est d'ailleurs très révélateur des difficultés qu'ont les deux pays à travailler ensemble depuis quelques années, ajoute-t-il.

Dans ce contexte, le New York Times a révélé, samedi, les soupçons des inspecteurs internationaux et des agences de renseignement occidentales sur l'Iran : en dépit des avertissements de l'ONU, Téhéran serait à nouveau en train de préparer la construction de sites nucléaires supplémentaires.

 

(suite de la traduction par Lessakel : )

Selon ce rapport, moins d'une demi-année après les révélations d'un site secret d'enichissement d'uranium au nord-est de Qom, les inspecteurs de l'AIEA chargés de contrôler le programme nucléaire, examinent actuellement les preuves concernant le développement de deux autres sites, appuyés par les révélations des services secrets israéliens, aussi bien que par les récents propos d'un haut responsable iranien qui n'ont que peu retenu l'attention des capitales occidentales.

 


 

Le journal déclare que les inspecteurs se penchent sur le mystère qui entoure un équipement récemment fabriqué en vue de l'enrichissement d'uranium.

 


Dans une interview donnée à l'agence de presse des Etudiants iraniens, Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne à l'énergie atomique, a annoncé que le Président Mahmoud Ahmadinedjad lui a ordonné de travailler au prochain lancement de deux nouveaux projets. Ces projets, ajoute t-il, " seront construits dans les montagnes", probablement pour les protéger des attaques aériennes.

"Si D.ieu le veut, nous pourrons commencer la construction de deux nouveaux sites" durant le nouvel an iranien, qui a commencé le 21 mars.

 


Le journal poursuit en citant des responsables américains expliquant qu'Israël a "demandé d'étudier ce dossier de façon urgente" à ses homologues américains, du fait de nouvelles preuves acquises de ce qu'un haut responsable à Washington a appelé "des clones de Qom".

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 08:36

Obama restera dans l'histoire comme celui qui a permis un Iran nucléarisé

par Alan M. Dershowitz, professeur de droit à l’Université d’Harvard, le 23 mars 2010

 

Titre original : Obama's Legacy and the Iranian Bomb

 

Traduction : DEG

 

Un Iran nucléaire constitue la menace la plus grave pesant sur le monde d'aujourd'hui. Parmi toutes les nations capables de produire des armes nucléaires, l'Iran est la seule qui pourrait bien les utiliser effectivement contre ses ennemis.

 

Il pourrait utiliser ces armes dans différents scénarios.

 

D’abord en envoyant une bombe atomique sur Israël, comme ses dirigeants en ont fait à maintes reprises la menace. L'ancien président Hashemi Rafsandjani notait avec jubilation en 2004 qu'une attaque iranienne tuerait au moins 5 millions de Juifs. Il estimait par ailleurs que même si Israël ripostait avec son arsenal nucléaire, l'Iran perdrait probablement 15 millions de ses citoyens, ce qui serait pour lui « un petit sacrifice » consenti en faveur du milliard de musulmans dans le monde.

 

La seconde hypothèse d’utilisation de l’arme nucléaire par l'Iran consisterait à la transmettre à ses auxiliaires, le Hezbollah ou le Hamas.

 

En troisième lieu on peut imaginer qu’un groupe terroriste comme Al Qaeda se retrouve en possession de matériel nucléaire iranien. Cela pourrait arriver avec le consentement de l'Iran ou par le biais d’une collaboration avec des éléments incontrôlés au sein du régime iranien.

 

Enfin, l'Iran pourrait utiliser ses armes nucléaires sans jamais faire exploser la moindre bombe. En menaçant sans arrêt Israël d'anéantissement nucléaire, il pourrait déclencher chez les Israéliens une appréhension si forte qu'elle provoquerait une émigration de masse, un exode des cerveaux ou une baisse importante de l’immigration en Israël.

 

Ce sont là les procédés spécifiques auxquels l’Iran pourrait avoir recours pour utiliser effectivement son arsenal nucléaire, principalement contre l'État juif. Cependant le reste du monde ne serait pas immunisé pour autant contre les entreprises d’un Iran nucléaire.

 

Premièrement, son accession à l’arme suprême provoquerait une course aux armements des nations du Moyen-Orient pour tenter de disposer elles aussi de l'arme nucléaire.

 

Deuxièmement, l’Iran nucléaire inciterait probablement Israël à déclencher à une attaque préventive ou à titre de rétorsion, ce qui mettrait le feu à l'ensemble de la région, provoquant de nouvelles offensives du Hezbollah et du Hamas contre Israël.

 

Troisièmement, cela procurerait à l'Iran le parapluie nucléaire idéal pourrait accélérer son entreprise d’hégémonie régionale. Si l'Irak avait bénéficié d’un parapluie nucléaire quand il a envahi le Koweït en 1990, les forces de Saddam Hussein se trouveraient encore dans ce pays.

 

Quatrièmement, cela encouragerait les éléments les plus radicaux du Moyen-Orient à poursuive leur guerre idéologique et militaire contre les États-Unis et leurs alliés.

 

Et pour finir, l’Iran nucléaire déclencherait inévitablement tout un engrenage d’effets imprévisibles : pour parler simplement, personne ne connaît l'ampleur réelle des dégâts qu'un Iran nucléaire pourrait occasionner.

 

De ce point de vue, permettre à l'Iran de se doter d’armes nucléaires est un peu analogue à la décision des vainqueurs de la première guerre mondiale d’autoriser l'Allemagne nazie de se réarmer dans les années trente. Les nazis eux-mêmes furent surpris de cette complaisance. Joseph Goebbels était sûr que les Français et les Britanniques empêcheraient les nazis de reconstruire la machine de guerre de l'Allemagne.

 

En 1940, Goebbels raconta à un groupe de journalistes allemands que s'il avait été le premier ministre de la France au moment où Hitler avait pris le pouvoir, il aurait dit : « ce nouveau chancelier du Reich, c'est l'homme qui a écrit Mein Kampf, qui a dit telle et telle chose. On ne peut pas tolérer la présence d’un tel homme dans notre voisinage. Ou bien il disparaît, ou bien nous devons l'attaquer ! » Mais continua Goebbels, ils ne l'ont pas fait. Ils nous ont laissés tranquilles et on a pu franchir la phase de risque ; nous avons pu franchir tous les récifs dangereux. Et en fin de course, quand nous étions bien armés, ils ont commencé la guerre ! »

 

Aujourd’hui, la plupart des gens ne savent pas que le premier ministre britannique Neville Chamberlain a permis de restaurer la stabilité financière de la Grande-Bretagne pendant la grande dépression, ni qu’il a introduit une législation généralisant les allocations aux chômeurs, les retraites des travailleurs et l’assistance à tous ceux qui avaient été durement frappés par l'effondrement économique. L’'histoire n’a conservé que le souvenir de son échec face à Hitler. C’est ce qui restera de Chamberlain pour l’histoire. En sera-t-il de même pour la maîtrise de l’arme nucléaire par l'Iran ? S’il parvient à s’en doter dans les prochaines années, ce sera ce que l’histoire retiendra durablement du président Barak Obama. En dépit de l’adoption de la réforme de la santé et malgré une reprise potentielle de l’emploi et de la croissance de l'économie, on se souviendra de M. Obama comme de celui qui aura permis à l'Iran d’obtenir des armes nucléaires. L'histoire ne traitera pas positivement un dirigeant qui aura laissé la première nation « suicide » au monde accumuler autant de puissance, une nation dont les dirigeants ont non seulement exprimé leur volonté de sacrifier des millions de leurs habitants pour une mission de destruction apocalyptique mais qui l’ont fait effectivement au cours de la guerre Iran-Irak.

 

Si l'Iran devient une puissance nucléaire, il faudra faire des reproches à beaucoup de monde. Un rapport commun des services de renseignements publié sous le contrôle du président George W. Bush, a manipulé la vérité en prétendant que l'Iran avait mis fin à son programme d’armement nucléaire. Il a aussi fait silence sur la découverte par ces mêmes services d’une installation nucléaire à proximité de Qom en Iran, qui ne pouvait être utilisée que pour la production d'armes nucléaires. Chamberlain, lui aussi, ne porte pas la responsabilité exclusive du triomphe initial d'Hitler. Il est devenu premier ministre après l’autorisation donnée à Hitler par ses prédécesseurs de réarmer l'Allemagne. Malgré tout, c’est Chamberlain qui a incarné l’échec face à l'ascension d'Hitler. Si l'Iran acquiert des armes nucléaires alors qu’il est au pouvoir, c'est également M. Obama qui incarnera l'échec de l'Occident.

 

M. Dershowitz est professeur de droit à Harvard. Son dernier livre est "The Case for Moral Clarity" (camera, 2009).

 

 

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 00:45


L'Iran fournit de l'armement aux Taliban

cliquez sur le lien

http://link.brightcove.com/services/player/bcpid69900095001?bctid=72711911001
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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 09:43
Tiens donc !!!! Excellente nouvelle.....




Ali Khamenei : le peuple iranien a «défait» l'ennemi
 

 

Par lefigaro.fr



Dans un message pour le Nouvel an iranien, le guide suprême du pays a dénoncé samedi «les ennemis de la République islamique» qui ont tout fait pour «défaire la révolution de l'intérieur».

Alors que l'année iranienne s'achève, le guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé samedi, dans un message pour le Nouvel an (Nowrouz), que le peuple avait défait, durant ces douze derniers mois, l'«ennemi» qui complotait contre la République islamique.

«Les ennemis du pays et de la République islamique ont concentré tous leurs efforts, après 30 ans, pour défaire la révolution de l'intérieur», a déclaré l'ayatollah, dans un message lu à la télévision d'Etat. Une référence aux troubles qui ont suivi l'élection présidentielle de juin et la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad. «Mais, face à ce grand complot, le peuple iranien, avec une résistance, une détermination et une vigilance exceptionnelles, a réussir à défaire l'ennemi», a-t-il ajouté.

L'année iranienne, qui s'achève samedi, a en effet été marquée par des manifestations de l'oppposition qui ont fait des dizaines de morts. Dans le même temps, des milliers de personnes ont également été arrêtées.

Le Guide suprême a précisé que la nouvelle année iranienne (21 mars 2010 - 20 mars 2011) serait «l'année du double effort et du double travail» pour assurer «plus de progrès et de justice» au pays. Ali Khamenei doit prononcer dimanche un discours plus politique dans la ville de Mashhad (nord-est), où il se rend traditionnellement pour la nouvelle année.

 

Ahmadinejad : «Les Iraniens ont tracé la voie de l'avenir»

 

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a également dénoncé les «ennemis» qui ont tenté de remettre en question les résultats de l'élection de juin. «Les ennemis ont tenté de cacher le succès du peuple iranien en jetant de la poussière (sur les résultats de la présidentielle, ndlr), mais ils doivent savoir que le peuple iranien poursuivra ses objectifs avec plus de détermination et de pouvoir que les années passées», a-t-il déclaré dans son message du Nouvel an, lu à la télévision d'Etat. Les Iraniens, «par leur vote très clair et décisif, ont tracé la voie de l'avenir», a-t-il insisté. Avant d'ajouter: «Le peuple iranien, avec détermination, défendra sa sécurité nationale et coupera toute main impure qui cherchera à lui faire du mal.»

Ces déclarations interviennent peu après le message de Nouvel an du président américain, Barack Obama, qui a affirmé que sa «proposition de dialogue et de contacts diplomatiques d'ensemble tient toujours» avec Téhéran. Il a toutefois ajouté que, durant l'année iranienne passée, le gouvernement de la République islamique avait «choisi de s'isoler».

 

«Des acquis importants dans le domaine nucléaire»

 

Par ailleurs, Mahmoud Ahmadinejad a assuré que son gouvernement était «déterminé» à poursuivre ses activités nucléaires. «Le peuple iranien a des acquis importants dans le domaine nucléaire, spatial, de la santé, de l'économie (...) le gouvernement est déterminé à utiliser toutes les capacités du pays pour aller sur la voie du progrès avec une plus grande vitesse encore.»

Depuis plusieurs mois, les Etats-Unis tente d'obtenir un consensus auprès des autres grandes puissances pour imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, qui refuse de suspendre ses activités nucléaires sensibles. Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de développer, sous couvert de programme civil, l'arme atomique, ce qu'a toujours démenti Téhéran.

Les congés de Nowrouz durent environ deux semaines. Une période durant laquelle les activités politiques s'arrêtent. Même les journaux cessent leur publication jusqu'à la fin des congés, le 2 avril.

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 19:58

Israël semble prêt à intervenir contre l'Iran, seul s'il le faut

par Shalom Zaki et Jonathan Schachter, Université Bar Ilan, INSS Insight n° 169, le 18 mars 2010
http://www.objectif-info.com/index.php?id=1396  

 

Titre original : Israel, the United States, and the Military Option against Iran (Israël, les États-Unis, et l'option militaire contre l'Iran)

 

Traduction : Objectif-info

 

Dans un discours prononcé à l'Institut de politique proche-orientale de Washington (Washington Institute for Near East Policy), le ministre de la défense Ehud Barak s’est longuement étendu sur l'Iran, sur ses tentatives d'obtenir des capacités nucléaires, et leurs conséquences politiques pour les grandes puissances et pour Israël. En dépit d'une certaine opacité de son propos, Barak a fait des déclarations qui présentent un intérêt indiscutable. Il a procédé à une évaluation de la situation qui fait consensus en Israël sur les objectifs nucléaires de l’Iran, donnant des indications sur l’écart entre les points de vue d’Israël et de l’administration américaine et les conséquences de cet écart dans l’optique d’Israël. En voici les points les plus importants :

 

a. l'Iran est une menace qui concerne Israël mais aussi la communauté internationale toute entière. Il est difficile d'imaginer un ordre du monde stable avec un Iran nucléaire. L'Iran tente "de défier, de tromper, et de dissuader" le monde entier avec ses ambitions nucléaires et il cherche à gagner du temps pour parvenir à se doter d’un potentiel nucléaire militaire.

 

b. L'objectif de l'Iran n'est pas simplement l’aboutissement de l’équivalent d’un "Projet Manhattan" pour un engin militaire sommaire. Son but est de sauter directement "à la seconde génération ou à la seconde et demie" avec des ogives nucléaires adaptables à des missiles sol-sol dont la portée couvrirait Israël mais aussi Paris et Moscou.

 

c. L'Iran nucléaire se traduira par la disparition du régime international de non-prolifération. L'Arabie Saoudite et peut-être un ou deux autres états de la région se sentiront à leur tour contraints d’acquérir des capacités nucléaires propres. Ultérieurement on pourrait voir des dictatures de troisième ordre faire de même.

 

d. Le modèle iranien ressemblera davantage à celui du Pakistan qu’à celui de la Corée du Nord. Cela signifie que l’Iran tentera presque certainement d’acquérir un armement nucléaire solide, avec des ogives nombreuses et une capacité de lancement sur des cibles distantes, plutôt qu’une seule fusée pour impressionner.

 

e. Ces circonstances nécessitent l'adoption d'une politique claire vis-à-vis de l'Iran avant qu'il ne parvienne à mettre en œuvre son programme nucléaire. Une telle politique doit être "intensive, concrète et conclusive."

 

f. Il y a une réelle tentative de mettre en place des sanctions contre l'Iran. La sévérité de ces sanctions, « ciblées », « douloureuses », « écrasantes » « paralysantes », n’est pas claire. Israël donne sa préférence à l'option la plus sévère.

 

g. L'Israël ne se dérobera pas à ses responsabilités, il n'entrera pas dans un cycle d'auto-aveuglement et il ne fermera pas les yeux sur ce qui se passe sous son nez. Par conséquent, il recommande de ne pas renoncer à une option quelle qu’elle soit, c’est à dire à l'option militaire.


Les déclarations de Barak suggèrent qu’il y a un fossé entre les analyses américaines et israéliennes sur les activités nucléaires de l'Iran, sur leur signification, et sur la sévérité de l’attitude nécessaire Les États-Unis peuvent semble-t-il vivre avec l'Iran nucléaire selon les propos de Barak, en dépit de ses déclarations qui prétendent le contraire. En revanche, Israël ne peut pas accepter cette éventualité. En tout état de cause, Israël doit donner la priorité à ses intérêts existentiels propres, au point s’il le faut de ne pas coordonner toutes ses actions avec l'administration américaine.

 

Barak et d'autres personnalités israéliennes de premier plan du gouvernement ont vraisemblablement déjà envoyé des messages similaires, si ce n’est plus clairs, aux importants responsables de l'administration. Il en est résulté à l’évidence qu'Israël a réussi à convaincre l'administration que sa menace d'une action autonome contre l'Iran est crédible. Si c’est le cas, c’est le signe d’une détermination stratégique israélienne impressionnante. Cela implique d’abord que l'administration américaine considère qu’Israël a des capacités militaires suffisantes pour constituer une véritable menace pour le projet nucléaire de l'Iran, et qu’il a en second lieu la détermination requise pour mettre en œuvre cette option. Ceci signifie que les menaces d’Israël d’attaquer l'Iran ne relèvent pas seulement d’une tactique du type « retenez-moi » pour forcer l'administration à prendre des mesures agressives contre ce pays ; de fait, il faut accorder aux menaces d’Israël un degré élevé de crédibilité.

Cette analyse explique les visites régulières de responsables de premier plan de l’administration américaine en Israël ces derniers mois :

 

a. Le directeur de la CIA, Léon Panetta, s’est rendu en Israël en mai 2009 puis encore en janvier 2010.

 

b. Le président du Conseil des chefs d’état major Michael Mullen s’est rendu en Israël trois fois depuis qu’il a été nommé à ce poste, en dernier au mois de mars 2010 au plus fort de l’importante offensive terrestre en Afghanistan.

 

c. Le conseiller à la sécurité nationale du président Obama, Jim Jones, est venu en Israël en juillet 2009 et en janvier 2010.

 

d. Le président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, le sénateur John Kerry, s’est rendu en Israël en février 2010. Il a évoqué explicitement l'intention de l'administration d'empêcher une attaque israélienne contre l'Iran.

 

e. Pour le même motif, le, vice-président Joe Biden est venu en Israël au début mars 2010.

 

Ces réunions de dirigeants américains en Israël s’ajoutent à d’autres réunions avec des responsables israéliens de premier plan aux États-Unis, comme le chef d’état-major Gabi Ashkenazi.

 

En même temps, la donne stratégique posée par d’Israël a fait naitre de grandes attentes d’une action militaire contre l'Iran. S’il s’avère comme c’est probable que les efforts pour bloquer l'activité nucléaire de l'Iran échouent, Israël pourra difficilement éviter d’agir. En l’absence de circonstances particulières, si Israël ne mettait pas à exécution ses menaces contre l'Iran il s’exposerait à un affaiblissement de la crédibilité de la nation et de sa force de dissuasion

 

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 17:04

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Dépêche spéciale  n° 2837

 

Deux conceptions opposées de la lutte entre l´Arabie saoudite et l´Iran pour l´hégémonie dans le monde arabe

Le 17 janvier 2010, Turki ´Abdullah Al-Sudeiri, rédacteur en chef du quotidien saoudien Al-Riyadh, publie un article qui félicite le roi d´Arabie saoudite pour ses initiatives dans le monde arabe, lesquelles auraient permis à l´Arabie saoudite de devenir le pays le plus courtisé de la région, aussi bien par les Etats Arabes que par l´Occident. Le lendemain, le journal libanais Al-Akhbar, proche de la Syrie et du Hezbollah, publiait un article du chroniqueur Hassan Khalil, selon qui l´équilibre des pouvoirs dans la région est de plus en plus favorable à l´Iran et la Turquie, la Syrie assurant la liaison entre les intérêts de tous. Les deux articles présentent le combat pour l´hégémonie dans le monde arabe et musulman que se livrent le camp pro-iranien favorable à la résistance et le camp égypto-saoudien.

Ci-dessous des extraits des deux articles :

Al-Sudeiri : L´Arabie saoudite dirige le monde arabe et est courtisée à la fois par les Arabes et l´Occident

Le rédacteur en chef d´Al-Riyadh, Turki Al-Sudeiri, écrit : "La semaine dernière, en seulement cinq jours, l´Arabie saoudite a accueilli cinq hauts représentants : le ministre chinois des Affaires étrangères, un conseiller du président américain, le ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier allemand, le ministre des Affaires étrangères d´Oman et le président syrien. Un nombre encore plus grand de hauts responsables arabes et non arabes ont rendu visite au Royaume entre le 11 décembre 2009 et le 10 janvier 2010. Vingt-sept visiteurs en tout s´y sont rendus dans le cadre de missions diplomatiques - sans compter neuf autres représentants des États du Golfe venus rendre hommage à [l´Arabie Saoudite].

L´examen de la situation dans le monde arabe au cours des 50 dernières années révèle que, pendant un certain temps, le monde arabe a été divisé entre Moscou et Washington. [Au cours de cette période], c'étaient les dirigeants des pays arabes qui se rendaient [à Moscou et à Washington], et non l´inverse...

L´effondrement du communisme a modifié la situation sur la scène internationale, mais les Arabes sont toujours aussi vulnérables. Malgré sa grande taille, le monde arabe n´a pas développé [ses capacités] politiques et technologiques. C´est Israël qui [s´est développé politiquement et technologiquement], acquerrant prestige et influence internationale.

[Aujourd´hui] L´Arabie saoudite poursuit sa politique d´indépendance et souhaite que les autres [suivent son exemple]. Les initiatives prises par le roi Abdallah Bin ´Abd Al-´Aziz ont doublé l´importance du royaume... et ont fait évoluer la réalité arabe, avec le sommet de Beyrouth tout d´abord, puis avec la Conférence de Londres, le sommet de New York et le sommet du Koweït, où [le roi] a supprimé les obstacles [qui avaient entrainé] des dissensions, et souligné l´importance du maintien de l´unité dans les rangs arabes...

Les déclarations faites par Khaled Meshaal à Riyad le 4 janvier, sur l´importance de la participation arabe au processus de réconciliation palestinienne, et sur la sécurité et la souveraineté saoudiennes] sont la preuve d´un début de changement, ou, au moins, d´un éloignement des hostilités [entre les pro-iraniens] et la majorité modérée représentée par l´Arabie saoudite."

Le renforcement des liens avec la Syrie, l´atténuation des rivalités au Liban, et le changement d´attitude de la communauté internationale, qui considère à présent le monde arabe comme un partenaire sur le plan économique, technologique, et même politique, ont pu avoir lieu grâce à [la politique de] la porte ouverte du roi Abdallah. En revanche, l´Iran et Israël se maintiennent dans leur isolement."

Khalil : l´Iran et la Turquie sont les puissances ascendantes ; la Syrie est le point de rencontre de leurs intérêts respectifs

Le lendemain de la publication de l´article d´Al-Sudeiri, Hassan Khalil, chroniqueur pour le quotidien libanais Al-Akhbar, affilié à la Syrie et au Hezbollah, s´est félicité de l´importance croissante de la Syrie, de l´Iran et de la Turquie :

"L´Egypte, longtemps épine dorsale du monde arabe, a été mise hors jeu dès l´instant où elle a signé les fameux Accords de Camp David. L´Arabie saoudite est toujours limitée par la structure de son régime et par des facteurs démographiques et géographiques ; aussi est-elle limitée [dans sa capacité] à jouer un rôle de leader dans la région. Les réserves de pétrole [de ce pays] lui confèrent une supériorité temporaire, mais la crise avec le Yémen a révélé au grand jour la précarité de sa situation militaire. Quant à l´Irak, ses réserves de pétrole, son emplacement géographique, son capital humain et son [ancienne] puissance militaire auraient pu lui permettre de tenir le rôle [de leader] après le départ de l´Egypte [de la scène politique]. Toutefois, le plan adopté par les puissances occupantes après l´invasion de l´Irak a été d´étouffer dans l´œuf toute possibilité de développement dans ce pays –  par la destruction des infrastructures [irakiennes], le pillage de ses musées, le démantèlement de son armée et l´assassinat de ses scientifiques et professeurs...

Cette situation a fait de la Syrie la plaque tournante des affaires arabes et un point de rencontre des intérêts respectifs, [comme ceux] entre la Turquie et de l´Iran, en dépit de leurs divergences politiques.

La Turquie, pays de 72 millions d´âmes, est une tête de pont entre l´Asie et l´Europe, un pays musulman laïc, une démocratie qui a été un allié de l´Occident pendant plus de 60 ans. Elle est un membre actif de l´OTAN, a reçu l´appui du Fonds monétaire international, et elle effectue des manœuvres militaires conjointes avec Israël. Sa structure économique est [capitaliste], comme celle des pays occidentaux, [mais] les coutumes et le patrimoine de son peuple sont plus proches [de ceux] des pays de l´Orient. Sa situation géographique est propice à de [multiples] liens politiques : elle entretient des relations historiques avec l´Arménie, l´Azerbaïdjan et le Caucase, dans l´Asie [centrale], avec les Balkans, la Grèce en Europe... et avec l´Irak et la région du Kurdistan, certaines de ses attaches se trouvant à l´intérieur des frontières de la Syrie.

L´Empire [ottoman], [qui a vécu] 500 ans, a fini comme "l´homme malade de l´Europe". Après la Seconde Guerre mondiale, sous le pouvoir de ses généraux, [la Turquie] est devenue un pilier pour les États-Unis et l´Occident, mais est allée de déception en déception, parce qu´... elle n´a jamais progressé dans ses affaires nationales. Elle s´est retrouvée au service de l´Occident sans en  tirer le moindre bénéfice. En fait, elle n´a fait que subir des pertes, ayant négligé [ses liens] avec l´Asie et notamment avec le Moyen-Orient.

[Cette déception se trouve au coeur] de la politique d´Ahmet Davutoglu, ministre des Affaires étrangères de Turquie et concepteur de la nouvelle stratégie régionale et internationale [du pays]. Le changement [politique] de la Turquie n´est pas seulement de nature tactique. Il ouvre la voie au retour du "sultan" [à savoir, la Turquie] dans la région, maintenant que la Syrie lui a ouvert la porte en grand, après la destruction de l´Irak. [Au moyen de cette stratégie], la Turquie a saboté le plan stratégique que certains pays arabes avaient concocté, avec l´aide de l´Occident, lequel consistait à boycotter l´Iran sur une base communautaire et à déplacer l´attention du conflit israélo-arabe vers le conflit entre sunnites et chiites dans la région."

L´Iran est un pays de 80 millions d´âmes, détenant les troisièmes plus grandes réserves de gaz et de pétrole du monde. Il se trouve [à la jonction] de l´Afghanistan, du Pakistan, de l´Asie de l´Est, de l´Irak et de la [région du] Kurdistan, contrôle l´une des routes stratégiques de l´acheminement du pétrole et est devenu ´l´agitateur le plus dérangeant´... aux yeux de l´Occident. En approuvant les mouvements de résistance de la région, [le régime de] la Révolution islamique a guéri le monde arabe de sa mentalité défaitiste. Il a redonné de la vigueur aux nations arabes et a révélé [la honte] des régimes tributaires d´une vie d´abondance.

L´Occident, au lieu de négocier avec l´Iran, veut se battre contre lui pour gagner en influence [dans la région]. Mais il est bien connu que l´Iran ne recherche pas la confrontation, contrairement à ce que certains pensent. Les principes de sa Révolution ne s´opposent aucunement à la notion de négociation. L´Iran veut [que le monde] reconnaisse son poids et son influence sans confrontation. C´est là le cœur [de la confrontation] sur la question nucléaire, et la [raison pour laquelle] il est si important pour l´Iran de se montrer ferme face à l´Occident en insistant pour être placé sur le même plan que ses partenaires.

Il est naïf de penser que [parce que] la Turquie est sunnite et l´Iran chiite, [ils ne sont pas susceptibles de coopérer]. Ces deux pays partagent 500 kilomètres de frontière, et la portée de leurs échanges mutuels a été multipliée par 12 au cours de la dernière décennie, atteignant près de 12 milliards de dollars en 2009. [La Turquie et l´Iran] se préparent progressivement à établir les bases d´un front asiatique allant jusqu´aux frontières de la Russie et de la Chine qui pourrait altérer la donne régionale. Leur terrain de jeu commun est la Syrie, dont le Liban est une annexe. Dans ce nouvel ordre, il n´y a pas de place pour la neutralité... Est-ce que le reste du monde arabe se réveillera pour rejoindre l´alliance irano-turque, à l´instar de la Syrie, et approuvera les deux options, à savoir la résistance et les négociations... ? L´Egypte et l´Arabie saoudite, les forces [vives] de la nation [arabe], vont-elles se conformer à la volonté de leurs peuples, s´adapter aux changements [en prenant les choses en main]... au lieu de [simplement] réagir [aux changements] en continuant à douter des avantages d´une l´alliance irano-turque ?..."

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 12:51



Etats-Unis : Des munitions embarquées en cas de frappes sur l'Iran



http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-3863889,00.html

 



Traduit par Aschkel 
pour 
aschkel.info et lessakele


>Les U.S lancent la production industrielle des bunker-buster-vidéo 




Des centaines de puissantes bombes "bunker-buster" (pénétrantes de bunker) sont expédiées de la Californie vers l'île britannique de Diego Garcia dans l'Océan Indien, en prévision d'une éventuelle attaque sur l'Iran, a rapporté le Herald mercredi.

 

 

Le journal écossais a déclaré que  le gouvernement américain a signé un contrat en Janvier, en vue du transport de 10 conteneurs de munitions à destination de l'île.


Selon un contrat de cargaison de la marine des États-Unis, cela comprenait 387 "Blu" bombes, utilisées pour pénétrer des cibles fortifiées et enfouies en profondeur .

Selon l'avis des experts, ces bombes ont été embarquées pour une eventuelle attaque contre les installations nucléaires iraniennes.

 

Selon le journal, même si Diego Garcia est une partie du Territoire britannique de l'Océan Indien, il est utilisé par les USA comme une base militaire en vertu d'une entente conclue en 1971.

 

Selon le rapport de l'Autorité des Services Maritimes, une compagnie maritime basée en Floride, le prix du transport de plusieurs milliers d'articles militaires de Concord, en Californie jusqu' à Diego Garcia s'élève à 699.500 dollars.

 

 

La cargaison comprend 195 Smart téléguidés, 110 bombes "blu" et 192 Blu-117 massives, a indiqué le Herald.

 

Dan Plesch, directeur du Centre d'études internationales et diplomatiques à l'Université de Londres et co-auteur d'une étude récente sur les préparatifs américains pour une attaque contre l'Iran, cite dans le journal écossais: «Ils se préparent  pour une destruction totale des sites de l'Iran. Les Bombardiers américains sont aujourd'hui prêts à détruire 10.000 cibles en quelques heures. "

 

 

Selon Plesch, le président américain Barack Obama serait ainsi en mesure de décider rapidement, s'il devenait préférable pour les Etats-Unis d'agir avant  qu'Israël ne s'enb charge.

 

"Les Etats-Unis disent ne pas connaître l'ampleur de ces préparatifs réalisés en vue de dissuader l'Iran, mais seraient, cependant, prêts à ces forces dans le cadre d'une stratégie globale, en vue d'un plan d'action contre l'Iran. "

 

Selon The Herald, le ministère britannique de la Défense a déclaré, par le passé, que les États-Unis doivent obtenir l'autorisation d'utiliser Diego Garcia pour toute attaque. Il a déjà été utilisé pour des frappes contre l'Irak durant l'année 1991 et 2003.

 

Selon le rapport, environ 50 militaires britanniques sont stationnés sur l'île, ainsi que  3.200 militaires américains. Faisant Partie de l'archipel des Chagos, l'ile se trouve à environ 1000 miles des côtes du sud de l'Inde et du Sri Lanka, et donc bien placée pour les missions concernant l'Iran.



logoaschkel.info 
Par Aschkel
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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 08:10


L'acharnement d'Obama



Par ARIé


jerusalem MapRamat reliefJe me suis senti personnellement humilié par le savon téléphonique qu’a passé Hillary à Netanyahou et je considère que, non seulement les israéliens, mais tous les juifs devraient se sentir concernés lorsque le Premier ministre israélien est traité comme un malpropre et un menteur.


Mais d’abord quelques précisions d’ordre géographique, indispensables, sur l’affaire Ramat Shlomo qui a mis le feu aux poudres. Toutes les Agences de presse, reprises par les média, grands et petits, ont titré: « 1600 logements à Jérusalem-est ».

Je veux bien croire que Jérusalem soit une ville à nulle autre pareille, mais les directions cardinales s’y appliquent comme partout ailleurs sur le globe terrestre. Or, quand il s’agit de Jérusalem, on n’en cite qu’une seule: l’est, puisque c’est là qu’est concentrée la population arabe. Par déduction, l’ouest abrite les juifs; le sud, n’est cité que rarement et le nord pas du tout.

Or l’agglomération de 
Ramat Shlomo présente trois particularités: la première: elle abrite une population de juifs orthodoxes; suprême horreur, la seconde, elle est située clairement au nord et non pas à l’est, et la troisième, elle est complètement paumée dans la caillasse, sans aucune agglomération arabe à proximité, comme vous pouvez le voir sur la carte. Et c’est à cause de ces quelques habitations dans une région où il n’y a aucun arabe que Biden, et Hillary à la suite, ont peté les plombs.


Il est par ailleurs exact que le 
Balagan – disons, le désordre, pour ne pas choquer – règne en maître en Israël, surtout dans la sphère politique, et qu’il est pratiquement certain que Netanyahou ignorait l’annonce de ces constructions lorsqu’il a reçu Biden, l’Administration Obama qui cherchait un prétexte pour changer du tout au tout sa ligne politique envers Israël, l’a saisi avec ravissement.


Cette affaire est un pur prétexte pour nuire à Israël, et un révélateur, à la fois de la personnalité chancelante d’Obama que de la politique, ou plutôt de l’absence de politique qu’il suit vis à vis de l’Iran.

 


A force de se faire humilier par les uns et les autres, à commencer par Ahmadinejad qui se joue de lui comme d'un pantin, à la moindre occasion; de voir sa côte de popularité et son aura se liquéfier, il montre ses dents blanches et ses petits muscles….. à Israël.


Obama poursuit deux objectifs; l’un mineur, l’autre majeur. Le premier consiste à faire avancer le dossier palestinien, partant du principe que les pays arabes lui en seront gré, ce qui est parfaitement illusoire car, ainsi que je l’ai écrit à plusieurs reprises, les pays arabes et l’Iran se fichent complètement des palestiniens et ne veulent pas d’un Etat palestinien chimérique qui ne fera qu’augmenter la confusion au Proche-Orient. Le second objectif est de taille: empêcher, coûte que coûte, Israël d’attaquer l’Iran, et plus grave encore, 
priver Israël de certains moyens de défense essentiels dans le cas où l’Iran prendrait les devants.


De ce fait, le prétexte de la construction à Ramat Shlomo se solde par un atermoiement, voire un refus, de la part de l’Administration Obama de fournir à Israël les systèmes d’armement que réclame Barak aux Etats-Unis. Ehoud Barak a déposé sa liste d’emplettes auprès de Gates au mois de janvier de cette année; à ce jour pas de réponse de sa part

 


Face à cette situation, Plusieurs hypothèses viennent à l’esprit: la première, simpliste, est qu’Obama a une peur bleue de l’Iran au point qu’une quelconque action d’envergure contre ce pays, qu’elle vienne des Etats-Unis, de l’Europe ou d’Israël le paralyse littéralement (la solution au problème est d’ordre clinique; donc pas de mon ressort), la seconde est qu’Obama est une taupe ou un agent de l’Iran ( improbable, jusqu’à preuve du contraire), la troisième est qu’Obama est embarqué dans une manœuvre tordue et chimérique pour changer la donne politique en Iran. Je pencherai plutôt pour cette dernière hypothèse et vous propose l’embryon d’une piste.



Aux Etats-Unis s’agite un lobby fort actif qui se nomme National Iranien American Council, soit NIAC. Cette organisation, comme d’autres Lobbies, tente de faire pencher le Congrès, l’entourage du président et pourquoi pas le Président lui même, dans la direction qui l’arrange.

Etant composé essentiellement d’Iraniens (Irano-américains), il œuvre surtout pour éviter toute action militaire d’où qu’elle vienne, et autres sanctions d’envergure qui pourraient porter préjudice à leurs compatriotes. C’est son boulot et il est respectable. Le NIAC se targue de nombreuses réussites dont je vous parlerai, si D. veut, un de ces jours. Le personnage le plus connu et influent qui conseille Le NIAC est un dénommé Thomas Pickering, dont le nom vous dit peut être quelque chose. Ce Monsieur a été notamment Ambassadeur en Jordanie puis, 17 ans après, en Israël, mais aussi, Ambassadeur à l’ONU et Sous-secrétaire au Département d’Etat. Bref une pointure. J’ai essayé d’en savoir d’avantage sur le bonhomme – au demeurant très propre de sa personne – qui supporte activement Obama. Il m’a semblé qu’il était impliqué dans des négociations parallèles avec les Mollahs proches de ce qu’on appelle le Bazar.
Il ne faut pas oublier qu’en son temps, c’est le Bazar – disons les affairistes de l’Import-export – qui a eu la peau du Shah. Le Bazar iranien n’est plus ce qu’il était, mais des Mollahs puissants et fortunés dont Rafsandjani, le roi de la pistache, s’agitent toujours. Thomas Pickering, personnalité américaine influente, qui à près de 80 ans, continue à négocier avec des iraniens, pour notamment le, ou la NIAC, le fait sans doute avec la bénédiction, ou sous l’impulsion d’Obama.

A ce stade il ne s’agit que de conjectures; il convient de pousser la recherche afin de déterminer le rôle et le poids du NIAC et de Pickering auprès d’Obama, et plus spécifiquement, tenter de débusquer les manœuvres tordues que mène Obama avec l’Iran, ses liens avec des iraniens influents; bref les manoeuvres qui lui permettent de ne rien faire de concret et surtout d’empêcher Israël d’agir.


en savoir + http://www.niacouncil.org/

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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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