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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 21:29


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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 23:29




Analyse de Khaled Asmar - Beyrouth

L’Iran lance l’enrichissement d’uranium à Natanz et prépare son entrée au club des grandes puissances


Après le détroit d’Ormuz, Téhéran cherche à contrôler et menacer le détroit de Bab El-Mandeb, par alliés interposés

mardi 9 février 2010 - 09h50, par Khaled Asmar - Beyrouth

Logo MédiArabe.Info

Que fera l’Iran de sa puissance conventionnelle et nucléaire ? Se contentera-t-il de maintenir un équilibre de la terreur ? Ou au contraire, l’exploitera-t-il pour accentuer son hégémonie régionale ? Cette perspective inquiète les pays arabes et le Golfe, d’autant plus qu’Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique, un allié objectif de Téhéran, veut contrôler l’entrée de la Mer rouge.

Selon la télévision iranienne « Al-Alam », l’Iran a lancé, ce matin, le processus d’enrichissement d’uranium à 20% sur le site de Natanz (selon plusieurs experts, l’uranium sera enrichi à 19,7% et non pas à 20%). Mais la télévision arabophone iranienne ajoute que « cet enrichissement se déroule sous la supervision des inspecteurs de l’AIEA », l’Agence internationale de l’énergie atomique ayant été informée hier de la décision prise dimanche par le président Mahmoud Ahmadinedjad. Cette décision inquiète la communauté internationale et les pays voisins de l’Iran, notamment les monarchies du Golfe. Unanimement, ces pays ont condamné Téhéran et ses provocations.

Parallèlement à ses efforts nucléaires, l’Iran a présenté hier plusieurs types d’avions, de drones et de simulateurs de vol fabriqués sur place. Il a également annoncé la fabrication de missiles sol-air de basse altitude, des missiles anti-chars et des missiles d’interception de missiles similaires, voire plus performants que les S-300 russes. La semaine dernière, Téhéran avait lancé une fusé spatiale, avec une capsule expérimentale contenant des insectes, et affirme qu’il envisage le lancement de satellites de communication et d’observation.

De ce fait, et à ce stade, les Iraniens pensent avoir franchi un point de non-retour, et préparent leur entrée dans le club des puissances nucléaires. Ce qui peut être légitime. Cependant, plusieurs questions restent sans réponses : l’Iran se contentera-t-il de cet équilibre de la terreur ? Ou au contraire, usera-t-il de sa supériorité pour poursuivre son hégémonie sur la région ? Ces questions s’imposent d’autant plus que Téhéran n’a jamais caché ses ambitions. Politiquement, l’Iran cherche toujours à exporter sa Révolution et répandre le chiisme ; idéologiquement, le président Ahmadinedjad est adepte de l’école selon laquelle le chaos accélère le retour de l’imam Al-Mahdi. De ce fait, la surpuissance conventionnelle et nucléaire de la République islamique pourrait lui servir de levier pour parvenir à ce chaos.

En effet, outre la menace que représente le Hezbollah libanais sur la stabilité régionale, (Liban et Israël, voire même sur la Syrie et l’Egypte), la déstabilisation du Yémen se poursuit par les alliés interposés. Après les rebelles d’Al-Houthi, qui poursuivent leurs combats contre l’armée de Sanaa, faisant hier 12 morts (10 militaires et deux combattants tribaux) à Harf Soufiane et Al-Malahiz (Nord), Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique dont les liens avec l’Iran ne font plus de doute, appelle au jihad contre les Chrétiens et les Juifs dans l’objectif de contrôler le détroit hautement stratégique de Bab El-Mandeb, au sud de la Mer rouge, et de priver les pays du Golfe et l’Occident de cette voie maritime importante, où transitent 57 tankers par jour, en moyenne. Rappelons que l’organisation terroriste avait déjà appelé au « jihad maritime », en avril 2008. Rappelons également que le Hezbollah avait tenté d’infiltrer l’Egypte pour menacer le Canal de Suez.

L’Occident est condamné à s’adapter à cette nouvelle donne et ses réactions, déjà en ordre dispersé, semblent tardives et inefficaces. Car les éventuelles sanctions et les frappes militaires seraient à cet égard stériles. Toutes les mises en garde et les avertissements de ces dernières années sont restés vains. Face aux Occidentaux qui manquent cruellement de courage, l’Iran va finalement parvenir à réaliser son Empire perse depuis l’Asie jusqu’à la Méditerranée, en englobant l’Irak et la Syrie, et une extension vers le Liban et Gaza.

Khaled Asmar

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:50

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Dépêche spéciale n° 2783

 

Un chroniqueur saoudien : des centaines de membres d´Al-Qaïda en Iran


Il a dernièrement été révélé que des enfants de ben Laden se trouvent en Iran depuis 2001, où ils ont été assignés à résidence. Cette découverte a été faite après que la fille de ben Laden, Iman, eut appelé l´un de ses frères de l´ambassade d´Arabie saoudite à Téhéran, où elle a trouvé refuge après avoir fui ses geôliers. (1) Plus tard, les autorités saoudiennes auraient négocié avec l´Iran pour lui permettre de quitter le pays et de retourner en Arabie saoudite. (2)

 

Dans un article sarcastique, le chroniqueur saoudien Muhammad Al-Milfy écrit que l´incident a révélé au grand jour les liens qui existent entre l´Iran et Al-Qaïda. Extraits (3)

 

"Une jeune Saoudienne a révélé au grand jour les relations existant entre Al-Qaïda et l´Iran"

 

"Une jeune Saoudienne a révélé au grand jour les liens existant entre Al-Qaïda et l´Iran depuis l´attaque militaire des Etats-Unis contre l´Afghanistan en 2001… Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a réagi [aux rapports faisant état] de sa présence en Iran lors [d´une conférence de presse] donnée pour le Nouvel an, dans son style jovial bien connu. [Ses paroles] étaient à la fois réjouissantes et attristantes : il s´est déclaré surpris qu´Iman, la fille de Ben Laden, ait fait son apparition à l´ambassade d´Arabie saoudite à Téhéran, affirmant que le gouvernement iranien se savait pas comment elle était entrée dans le pays.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, réputé pour sa cordialité et sa propension  à plaisanter avec ses homologues dans le monde…, a entamé la nouvelle année en accordant aux principaux pays de la communauté internationale un mois pour répondre aux propositions iraniennes [relatives à la question nucléaire], plaçant l´Iran et les superpuissances ´sur un pied d´égalité´. Ce fut là, de toute apparence, sa réponse à la prolongation accordée à son pays [par l´Occident] jusqu´à la fin de l´année dernière [pour résoudre] la crise nucléaire.

 

Admettons que l´Iran puisse [effectivement] converser avec les plus grands pays du monde sur un pied d´égalité. Cela signifie-t-il que les autorités iraniennes peuvent [aussi] convaincre leurs citoyens de leur capacité à défendre les frontières du pays et assurer sa sécurité en cas de catastrophe ? Une telle catastrophe semble assez imminente, vu qu´une jeune fille a réussi à passer la frontière. Peut-être qu´elle et les 30 membres de sa famille, des enfants pour la plupart, revêtaient des manteaux les rendant invisibles ?…"

 

"Comment un pays qui demande à participer à la gouvernance mondiale peut-il laisser une jeune fille de dix-sept ans violer sa frontière ?"

 

"Les excuses sans fondement mises en avant par le régime iranien pour expliquer son refus de laisser la fille de Ben Laden quitter le pays, affirmant qu´elle est entrée illégalement en Iran et doit être interrogée puis conduite au checkpoint de la frontière, sont grotesques. Comment un pays qui demande à participer à la gouvernance mondiale peut-il laisser une jeune fille de dix-sept ans violer sa frontière, surtout en cette époque délicate, où les [forces de sécurité] sont mises en alerte par n´importe quel incident inhabituel, majeur ou mineur ?!"   

 

"On estime qu´Iman Ben Laden et ses frères et sœurs sont accompagnés de centaines de combattants d´Al-Qaïda, si ce n´est plus"

 

"Iman Ben Laden et ses frères et sœurs, accompagnés de leurs enfants et conjoints, ne sont pas seuls en Iran. On estime qu´ils sont accompagnés de centaines de combattants d´Al-Qaïda, si ce n´est plus. Le plus grand de ces [combattants] est le Saoudien Salah Al-Qar´awi, qui figure sur la liste des 85 [terroristes] les plus recherchés publiée par les autorités saoudiennes en janvier 2009, et qui a appelé ses proches à partir de plusieurs différents numéros iraniens !... Il y a aussi Suleiman Abou Gheith et Muhammad Makkawi. Le premier, ancien officier des Forces spéciales égyptiennes, est connu à [Al-Qaïda] sous le nom de Sayf Al-Adel [´l´épée de la justice´]. Il est considéré comme le cerveau militaire de l´organisation, planifiant ses opérati ons depuis l´Iran. Peut-être [travaille-t-il] dans l´immeuble dont l´existence a été révélée par Iman Ben Laden après qu´elle eut trouvé refuge dans l´ambassade d´Arabie saoudite le mois dernier. Elle et son frère se sont trouvés dans une situation extrêmement difficile uniquement à cause des actes de son père, et il se peut que l´Iran et ses délégués profitent de leur séjour pour se servir d´eux comme d´une monnaie d´échange, dans le cadre d´un chantage politique.

 

[Je crains qu´il n´y ait] pas lieu d´espérer que Téhéran permette à Iman de quitter le pays, ni seule ni avec ses frères, [pour rejoindre] la famille Ben Laden en Arabie saoudite, en Syrie ou au Qatar. Vu ce qu´elle sait de la complexité des liens entre Al-Qaïda et Téhéran, elle ne sera pas autorisée à quitter le territoire si facilement. Il est possible que les services secrets iraniens sabotent les arrangements officiels [conclus sur ce point], car ce sont eux qui gèrent les relations avec Al-Qaïda et d´autres organisations du même type. Ne soyez pas surpris si les Basij placent des milliers de leurs membres devant l´ambassade d´Arabie saoudite à Téhéran, dans ce qui sera présenté au monde comme une [manifestation] civile [spontanée] – et ensuite [la foule] prendra d´assaut l´ambassade et la fille sera enlevée.

 

L´affaire d´Iman ben Laden révèle au grand jour la profondeur des liens qui existent entre Ben Laden, Ayman Al-Zawahiri et l´Iran. Cette affaire ne requiert pas d´enquête approfondie pour être mise au clair. Les personnes dotées d´intelligence en tireront-elles les conclusions qui s´imposent ?"

 

  

[1] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 23 décembre 2009.

[2] Al-Watan (Arabie saoudite), 27 décembre 2009.

[3] Awan (Koweït), 7 janvier 2010

 

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:48



09-02-2010

http://referentiel.nouvelobs.com/file/801506.jpg

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé mardi la communauté internationale à prendre des "sanctions paralysantes" et immédiates contre l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé.

"Je crois que ce qu'il faut à présent, c'est une action dure de la part de la communauté internationale", a déclaré Benyamin Netanyahou lors d'une rencontre à Jérusalem avec les ambassadeurs des pays de l'Union européenne. "Cela signifie non pas des sanctions modérées ou amoindries. Cela veut dire des sanctions paralysantes et ces sanctions doivent être appliquées immédiatement", a-t-il plaidé. "

L'Iran est dans une course en avant pour produire des armes nucléaires avec un mépris impudent pour la communauté internationale. Celle-ci doit décider si elle veut sérieusement neutraliser cette menace pour Israël, pour la région et le monde entier", a ajouté le chef du gouvernement. "Il faut bien plus que des mots", a-t-il souligné. Destruction d'Israël "imminente" (Ali Khamenei)

Le Premier ministre israélien a également exhorté les Européens à condamner fermement les déclarations dimanche du guide de la République islamique, Ali Khamenei, qui a affirmé que la destruction d'Israël était "imminente". Le président iranien, l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, a à plusieurs reprises appelé à "rayer" Israël de la carte. "

Au cours des deux derniers jours, le régime brutal de Téhéran a fait d'autres déclarations monstrueuses, y compris l'appel implicite à l'extermination de mon pays", a ajouté Benyamin Netanyahou. L'Iran a lancé officiellement mardi le processus d'enrichissement d'uranium à 20 % sur le site de Natanz , dans le centre du pays, sous la supervision d'inspecteurs de l'agence internationale de l'énergie atomique.

Cette mesure a suscité un tollé au sein de la communauté internationale, notamment parmi les puissances occidentales qui soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de programme civil, en dépit des dénégations répétées de l'Iran.

Benyamin Netanyahou doit se rendre dimanche à Moscou, pour tenter de convaincre la Russie de ne pas exporter d'équipements militaires sophistiqués à l'Iran, et de durcir sa position diplomatique contre Téhéran.

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:43
09-02-2010 Manifestation mardi devant l'ambassade d'Italie à Téhéran. Selon le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, des dizaines de présumés miliciens islamiques ont attaqué mardi l'ambassade à coups de pierre avant d'être empêchés par la police de lui donner l'assaut. /Photo prise le 9 février 2010/REUTERS/Fars News/Meghdad MadadiROME (Reuters) - Des dizaines de présumés miliciens islamiques ont attaqué mardi l'ambassade d'Italie à Téhéran à coups de pierre avant d'être empêchés par la police de lui donner l'assaut, déclare le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Il a précisé que des incidents analogues avaient eu lieu devant l'ambassade de France et celle des Pays-Bas. A Paris, le Quai d'Orsay ne confirme pas un tel incident dans l'immédiat, et, à La Haye, le ministère des Affaires étrangères a dit ne pas être au courant.

L'agence presse officieuse Fars a confirmé pour sa part que des protestataires présentés comme des "étudiants" avaient manifesté devant les ambassades d'Italie et de France, mais qu'il n'y avait eu ni violence, ni tentative d'intrusion. Intervenant devant le Sénat, Franco Frattini a précisé que les assaillants de l'ambassade d'Italie étaient au nombre d'une centaine et que, bien qu'en civil, il s'agissait "certainement ou très probablement de bassidjis", à s'en tenir à la méthode et aux slogans scandés: "

Mort à l'Italie!" et "Mort à Berlusconi!" La semaine dernière, lors d'une visite en Israël, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a critiqué le régime iranien et déclaré qu'il interdirait de nouveaux investissements italiens dans les secteurs du pétrole et du gaz de ce pays, où la compagnie nationale Eni est très présente. Par la suite, les médias iraniens ont traité Berlusconi de "laquais d'Israël".

Franco Frattini a déclaré que l'Italie, traditionnellement un des premiers partenaires commerciaux européens de l'Iran, ne déléguerait pas son ambassadeur à Téhéran jeudi aux cérémonies du 31e anniversaire de la Révolution islamique.

Roberto Landucci, Pascal Liétout et Marc Delteil pour le service français, édité par Gilles Trequesser

 

NouvelObs.com en temps réel
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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 13:22

    MOUVEMENT  POUR  LA  PAIX  ET CONTRE  LE TERRORISME

                                                   Alliance Internationale Contre le Terrorisme    

 

Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme

vous invite à  participer à la conférence-débat

Iran 2010

après 30 ans de pouvoir, le régime des mollahs sera-t-il renversé ?

avec

Anna Pak

féministe iranienne

et

Michel Taubmann

journaliste et initiateur de l’appel Azadi, liberté pour l’Iran

auteur de

Histoire secrète de la révolution islamique, avec Ramin Parham

Iran, l’heure du choix ! entretiens avec Reza Pahlavi

La bombe et le Coran, une biographie du président Ahmadinejad

LUNDI 1° MARS  2010 à 19 h 30

Mairie du 3° arrondissement

2, rue Eugène Spuller

75003 Paris

Réservation obligatoire : mpctasso@aol.com

ou par téléphone :  06 86 31 53  43  -  06 66 26 42 23

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 08:02
On sait, d'ores et déjà, que la grande parade universelle des sanctions contre l'Iran est un jeu de dupes. Du moins, ces déplacements permettent-ils d'occuper la scène et de retarder des échéances, bien gênés d'avoir un autre plan à trouver, en cas d'échec...
Bibi à Moscou : l'Iran au cœur des débats


Par HERB KEINON ET AP
08.02.10





Le Premier ministre Binyamin Netanyahou se rendra à Moscou, dimanche pour trois jours. Sa visite permettra de mener des discussions sur l'intensification de sanctions contre l'Iran.
Le déplacement survient alors que l'Occident, dans son ensemble, prend conscience de la menace iranienne qui guette.

Le premier ministre Binyamin Netanyahou.
Photo: AP , JPost

Dimanche, le secrétaire d'Etat à la Défense, Robert Gates, appelait la communauté internationale à faire pression sur Téhéran pour l'arrêt de son programme nucléaire.

Mais en vain. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a demandé dimanche à l'agence de l'énergie atomique iranienne d'intensifier la production d'uranium enrichi. Alors même que l'Iran est censé se conformer à la proposition des Nations unies et exporter une partie de son uranium pour enrichissement.

En réaction, le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, estime que les déclarations de Téhéran constituent la preuve que la République islamique se moque d'eux, comme elle l'a fait dans le passé. "La main tendue par la communauté internationale a été saisie, pour mieux être repoussée", s'est-il exclamé.

Des représentants israéliens ont fait remarquer qu'Israël avait tiré la sonnette d'alarme depuis plusieurs mois déjà. Le dossier iranien devrait figurer en première ligne de l'agenda de Netanyahou, à Moscou. Il s'agira de sa première visite officielle en tant que Premier ministre. Un représentant du gouvernement a précisé que les chances pour Jérusalem, ou pour quiconque, de convaincre les Russes d'imposer de sévères sanctions à l'Iran sont très réduites.

Néanmoins, selon des représentants israéliens, Washington devrait tenter de faire adopter par le Conseil de sécurité des Nations unies, une résolution visant à engager une quatrième série de sanctions. Cette résolution servira de base juridique pour justifier des actions indépendantes plus poussées.

Lors de sa visite en Europe, Gates a déclaré qu'il est "toujours temps pour que les sanctions soient efficaces". Il n'a cependant pas apporté de précisions quant aux types de sanctions qu'il souhaite voir appliquer. Il a réaffirmé que l'objectif des Etats-Unis est de faire pression sur le gouvernement iranien, sans blesser le peuple.

"Le reste du monde commence réellement à voir l'Iran comme nous le voyons", a déclaré la secrétaire d'Etat, Hillary Rodham Clinton, dans une interview accordée à CNN.

L'Agence Internationale pour l'énergie atomique (AIEA) s'emploie à trouver un compromis pour désamorcer les tensions internationales provoquées par le programme nucléaire iranien. En octobre, l'organe de surveillance nucléaire des Nations unies a proposé que Téhéran exporte son uranium non-enrichi en Russie et en France. L'uranium serait réexpédié, un an plus tard, sous forme de carburant qui ne peut être utilisé en tant qu'arme nucléaire.

L'Iran qui a semblé accueillir favorablement le projet, le rejette à présent. Téhéran a annoncé une intensification de l'enrichissement de l'uranium de 3,5 % pour atteindre 20 %.

Toutefois, le président iranien a déclaré ne pas avoir "fermé la porte" à la proposition de l'AIEA.
Ahmadinejad a également annoncé que l'Iran savait désormais utiliser la technologie du laser, mais qu'il ne souhaitait pas encore y avoir recours.

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 23:26
Doit-on s'attendre, pour le 11 février, date anniversaire de la révolution islamique, à l'annonce de la mise en place de têtes nucléaires sur 11 ogives à la pointe des Shahab 3, 4, 5 ou 6?
NOTE D'ACTUALITÉ N°204
LES PASDARAN ONT-ILS PRIS LE POUVOIR EN IRAN ?


Alain Rodier
08-02-2010

Début 2010, de nombreux observateurs se posent la question de la réalité du pouvoir à Téhéran. En effet, suite à la lutte intense qui règne au plus haut niveau de l'Etat, les observateurs s'interrogent quant à savoir qui est en passe de gagner : les religieux, l'« opposition verte », etc. ? En fait, il semble bien que le pouvoir soit aujourd'hui entre les mains du corps des Gardiens de la Révolution islamique [1], le Sepah, plus connu en Occident sous l'appellation des pasdaran.

Toutefois, il convient de garder une prudence d'analyse : les Gardiens de la Révolution connaissent également des divisions internes, notamment entre leurs responsables, qui se séparent en deux factions : les « pragmatiques », qui pensent au profit économique, et les « sectaires », qui ne cherchent qu'à assurer le pouvoir politique. En outre, les divisions peuvent être profondes même à l'intérieur de ces deux groupes. A titre d'exemple, au sein des « pragmatiques », Ali Larijani, l'ancien chef du Conseil suprême de la Sécurité nationale (CSSN) et ex-négociateur en chef du dossier nucléaire, s'oppose à Mohsen Rezai, l'ancien patron des pasdaran. Il est intéressant de noter que ces deux personnalités qui étaient considérées dans le passé comme des « durs » ont, en raison de leurs fonctions, de nombreux contacts avec l'étranger. C'est peut être après avoir été confrontés à la réalité de la politique mondiale qu'ils sont devenus plus « pragmatiques ». Si tout les oppose, ils se retrouvent tout de même sur un point : ils souhaitent la bonne marche des affaires économiques qui peut largement participer à l'enrichissement du pays en général et au leur en particulier !

Il n'en reste pas moins que les pasdaran ont infiltré tous les rouages de l'Etat iranien. En effet, de nombreux responsables politiques - au premier rang desquels se trouve le président Ahmadinejad - sont issus de leurs rangs. Ils sont également présents à tous les échelons de la société iranienne, ce qui les rend absolument incontournables. A tire d'exemple, le maire de la mégapole que constitue Téhéran est Mohammad Baqer Qalibaf, l'ancien commandant de la composante aérienne de l'IRGC et proche compagnon d'Ahmadinejad.

Une très puissante organisation

Le corps des Gardiens de la Révolution islamique ( Sepah e Pasdaran e Enqelab e Eslami ou Sepah ) est une organisation armée dont le but est de protéger les acquis de la Révolution de 1979, voire de l'exporter à l'étranger.

Cependant, les pasdaran sont peu à peu sortis de leur rôle initial pour étendre leur influence au monde économique. Ainsi, ils contrôlent désormais, directement ou indirectement, en faisant appel à d'anciens membres de l'IRGC, des domaines aussi variés que l'industrie pétrochimique, l'automobile, les entreprises pharmaceutiques, les télécommunications et l'agriculture. En particulier, tout ce qui concerne les importations et les exportations de produits interdits par les sanctions internationales - notamment les armes ou les composants pour l'industrie nucléaire - relève de leur compétence. Les pasdaran ne se contentent pas que de cela : ils contrôlent également une grande partie de l'économie grise. Pour cela, ils se livrent à la contrebande à grande échelle et sont présents sur le marché noir.

Les pasdaran tiennent également une grande partie des media, de la culture et de l'éducation. Ils se chargent donc de la propagande en utilisant en particulier le site internet Sodhe-e Sadegh (qui est aussi une revue hebdomadaire). La tâche est d'autant plus facile que la radiotélévision nationale IRIB ( Islamic Republic of Iran Broadcasting ) a toujours été contrôlée par eux. Ainsi, le directeur actuel, Ezatollah Zarghami est issu de ses rangs.

Cette mainmise sur l'économie et les media a permis aux pasdaran d'exercer une influence de plus en plus importante sur la vie politique iranienne.

L'organisation militaire

Comme les forces armées iraniennes, les pasdaran disposent, depuis septembre 1985, de  trois composantes terrestre, maritime et aérienne auxquelles il convient d'ajouter la Force Al Qods chargée des opérations spéciales. L'état-major, situé sur la base aérienne de Doshan Tappeh, est dirigé par le général Mohammad-Aziz Jaafari, qui est un proche du président Ahmadinejad. Il a succédé, en septembre 2007, à Yahia Rahim Safavi qui avait dirigé auparavant le ministère des pasdaran durant dix ans. Son prédécesseur, Mohsen Rezai a tenu plus longtemps puisqu'il a présidé cette organisation de 1981 à 1997. Il avait lui même succédé au fondateur des pasdaran, Javad Mansouri. A noter que ce dernier avait désigné Mohsen Rezai pour créer l'unité de renseignement de l'IRGC qui a été chargée de l'élimination physique des opposants au régime.

Sur le papier, l'IRGC dépend hiérarchiquement de l'état-major général des forces armées, et se trouve, comme celles-ci, placé sous l'autorité du ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées (MDLFA). Depuis 2009, le chef du MDLFA est Ahmad Vahidi. C'est un ancien pasdaran tout comme l'était son prédécesseur Mostafa Mohammad-Najjar qui, par un savant jeu de chaises musicales, a été nommé ministre de l'Intérieur.

Les grandes décisions qui concernent les pasdaran sont théoriquement prises au sein du Conseil suprême de la Sécurité nationale (CSSN) présidé par Saeed Jalili, lui-même un ancien pasdaran et  considéré comme un proche d'Ahmadinejad.

Le guide suprême Ali Khamenei dispose de deux conseillers qui siègent au sein de ce Conseil : Ali Larijani et Hassan Rowhani. Il s'appuie également sur l'ancien commandant en chef de l'IRGC, Rahim Safavi, et sur Akbar Velayati. Deux sur quatre de ses proches sont donc issus des pasdaran ! De là à en déduire qu'il est bien encadré pour ne pas dire contrôlé...

La composante terrestre

Depuis que le risque d'une intervention extérieure s'est accru, en raison de la réprobation internationale consécutive à l'effort nucléaire à but militaire entrepris par Téhéran, les effectifs des forces terrestres des IRGC  ont été augmentés. De 100 000 hommes en 2005, ils seraient aujourd'hui passés à plus de 125 000. Il faut dire que leur organisation a été considérablement modifiée depuis la nomination, en juillet 2008, du général Jafar Assadi, qui a remplacé Mohammad-Reza Zahedi. Chacune des 30 provinces que compte l'Iran est désormais dotée d'une « armée » pasdaran - en réalité une brigade - et de deux pour Téhéran. Ces unités ne répondent qu'à leur propre hiérarchie et, théoriquement, au Guide suprême de la Révolution. Elles ont pour mission de surveiller la population civile et d'intervenir contre toute velléité de sédition qui pourrait survenir au sein des forces armées classiques ou des forces de police. En cas de besoin, ces « armées » peuvent faire appel aux membres des milices bassidj qui sont également implantées sur l'ensemble du territoire iranien. Ce nouveau déploiement préventif des unités pasdaran en dit long sur la confiance qu'entretient le régime à l'égard du peuple iranien en général et des membres des forces de sécurité classiques en particulier.

La deuxième mission confiée à la composante terrestre de l'IRGC est de livrer une guerre asymétrique en cas d'invasion du territoire par les forces armées américaines. Les tactiques qui seraient alors mises en œuvre sont largement inspirées de ce qui se passe en Irak.

La composante aérienne

La composante aérienne des pasdaran n'est pas, à l'origine, une unité combattante. Sa mission initiale a consisté à transporter par les airs des autorités du régime ou des matériels sensibles. Toutefois, depuis que le développement technique des missiles sol-sol et sol-mer lui a été confié, c'est elle qui, en toute logique, a la charge de les mettre en œuvre. Commandée par le général Hossein Salami, les 5 000 hommes qui constituent cette composante sont complétés par les milliers de scientifiques, techniciens et ouvriers qui participent à l'élaboration de nouvelles armes.

Sur le plan opérationnel, les pasdaran peuvent mettre en œuvre des missiles à carburant liquide de type Scud B (R-17 E et Shahab 1) et C (Shahab 2, 3A et 3B). L'état d'avancement des programmes de missiles à deux étages basés sur le système nord-coréen Taepodong-2 (Shahab 4, 5 et 6) n'est pas connu avec exactitude. Il est probable que début 2010, ces engins ne soient encore qu'au stade expérimental, tout comme l'est celui du Fajr-3 qui peut emporter une charge à têtes multiples.

Parallèlement, Téhéran développe des missiles à carburant solide (Oghab, Zelzal 1, 2 et 3, Shahin-II) qui sont beaucoup plus aisés d'emploi. Le Sejil-2 (aussi appelé Ghadr-110), qui comporte deux étages et une portée théorique de 2 500 kilomètres,S semble être l'arme la plus redoutable.

Ce que craint la communauté internationale, c'est que les ingénieurs iraniens ne soient en train d'adapter certains de leurs vecteurs à l'emport de têtes nucléaires. Le challenge scientifique n'est pas évident. En effet, il convient, après avoir fabriqué une charge nucléaire - qui lorsqu'elle est expérimentale peut avoir la taille d'une camionnette - de la miniaturiser. C'est-à-dire qu'il faut que l'encombrement de la charge soit suffisamment réduit pour pouvoir être adaptée sur la tête d'un missile. Ensuite, il convient de la durcir pour qu'elle soit à même de résister aux conditions de vol (chaleur, vibrations, etc.) et aux contre-mesures électroniques adverses. L'organisme qui a en charge la réalisation d'une charge nucléaire serait  le Département de développement et d'application des technologies avancées [2], dirigé par un ancien officier pasdaran : Mohsen Fakhrizadeh. Ce dernier enseignerait également à l'université Imam Hussein de Téhéran, qui est la pépinière des chercheurs atomistes iraniens.

La composante maritime

Le vice-amiral Ali Morteza Saffari, qui est à la tête des 20 000 hommes de la composante navale des pasdaran, a également entrepris des réformes en profondeur. Ce sont maintenant les pasdaran qui ont en charge le contrôle de la situation dans le Golfe persique et le détroit d'Ormuz, au détriment de la Marine qui s'est vue confier la mer d'Oman. En effet, en cas d'agression extérieure, Téhéran prévoit le blocage du détroit d'Ormuz et le sabotage des installations côtières d'Arabie saoudite et des Emirats du Golfe. La composante navale de l'IRGC est passée maître dans la tactique de la guerre asymétrique. Il est donc logique que cette mission relève de sa compétence.

Ce sont les pasdaran qui mettent en œuvre les missiles sol-mer qui serviraient à une action d'interdiction du détroit. En complément, les unités embarquées à bord de vedettes rapides et de sous-marins de poche poursuivraient les actions de destruction (la composante maritime de l'IRGC mettrait en œuvre quelque 1 500 bâtiments). A noter que leurs actions offensives seraient complétées par des tirs de missiles sol-sol armés par leurs collègues de la composante aérienne.

La force Al Qods

La force Al Qods, commandée par le général Qassem Suleimani, compte environ 5 000 membres. Elle dépend de la Direction du renseignement, les services spéciaux des pasdaran. Sa mission première est d'organiser, d'entraîner, d'équiper et de financer des mouvements islamiques implantés à l'étranger, au premier rang desquels le Hezbollah libanais. Mais elle soutient également des mouvements sunnites comme le Hamas ou même de certaines branches d'Al-Qaida.

Les principales zones d'intérêt de la force Al Qods sont actuellement le Liban, le Kurdistan irakien, le Cachemire, le Baloutchistan, l'Afghanistan et le Yémen.

Les Bassidj

Les Bassidj [3] constituent une milice populaire armée qui dépend directement des pasdaran. Depuis octobre 2009, leur chef est Mohammad Reza Naqdi, qui a remplacé Hossein Ta'eb [4]. Ces milices, qui sont présentes dans la quasi totalité des localités iraniennes (un bureau des Bassidj est implanté dans les mosquées principales), servent au maintien de l'ordre intérieur.

Si la plupart des miliciens sont des supplétifs des forces de l'ordre, il semble que quelques unités spécialisées peuvent agir comme fer de lance contre la répression. Les bassidj sont implantés au sein de la société civile, en particulier dans les universités grâce l'Organisation des professeurs bassidj et l'Organisation des étudiants bassidj. Même des écoliers sont recrutés pour surveiller leurs camarades de classe et répandre la bonne parole. A cette fin, l'endoctrinement des jeunes a lieu lors de « camps d'été » qui ressemblent par bien des facettes à ce qui existait chez les nazis ou dans les camps des jeunesses communistes des ex-pays de l'Est.

Bien que très décentralisés, les bassidj sont organisés en 2 500 bataillons « Achoura » (pour les hommes) et « Al-Zahra » (pour les femmes). La plupart de l'encadrement est constituée de pasdaran. Bien que les chiffres soient sujets à controverse, il semble que les bassidj réunissent deux millions de membres permanents et neuf millions de réservistes. On est encore bien loin des 20 millions de miliciens souhaités par l'imam Khomeinei. Il n'en reste pas moins que cette milice remplit un rôle important. Elle permet de surveiller et d'encadrer la population, particulièrement en s'assurant du respect strict des règles religieuses, d'organiser des manifestations de rue « spontanées », de truquer le processus électoral en bourrant les urnes ou en intimidant une partie des votants et, enfin, de participer au maintien de l'ordre.

Les pasdaran et l'économie

Les pasdaran ont rapidement compris ce qu'il pouvaient tirer des fondations ( Bonyads) héritées du temps du Shah. Ce sont des organisations à but humanitaire qui peuvent se livrer à tous les commerces à l'exception de celui des hydrocarbures. Elles sont exemptes de taxes et de tout contrôle gouvernemental. Les pasdaran en contrôlent deux :

  • la Bonyad Mostazafan ou Fondation des opprimés ;
  • la Bonyad Shahid va Omur-e Janbazan ou Fondation des martyrs des vétérans.

La Bonyad Mostazafan est une des fondations les plus importantes d'Iran. Elle est parfaitement intégrée dans la vie économique du pays et contrôle le quart du produit national brut. Son directeur, qui est nommé par le Guide suprême, est actuellement Mohammad Forouzandeh, un ancien pasdaran qui a occupé les fonctions de ministre de la Défense, des forces armées et de la logistique. Cette fondation possède environ 350 sociétés qui sont actives dans l'agriculture, l'industrie, les transports et le tourisme. En ordre d'importance, c'est la deuxième société commerciale iranienne -juste après la compagnie des pétroles - et la première holding du Moyen-Orient.

La seconde, Bonyad Shahid, est dirigée par un ancien commandant de la composante aérienne des pasdaran : le général Hossein Dehghan.

Les pasdaran ont étendu leur influence à l'ensemble des secteurs de la vie économique iranienne. Ainsi, les entreprises qui leur sont affiliées contrôleraient 57% des importations et 30% des exportations non pétrolières. A noter qu'un soin particulier est apporté au développement des campagnes car elles sont d'importantes sources de nouvelles recrues.

 

 

*

 

 

L'IRGC s'oppose aujourd'hui plus ou moins ouvertement au clergé. En effet, les ayatollahs, en particulier le Guide suprême de la Révolution, sont désormais considérés comme des freins au développement économique et, par voie de conséquence, à l'enrichissement personnel de nombreux cadres appartenant ou issus de l'IRGC. Les manifestations déclenchées depuis l'élection du président Ahmadinejad, vraisemblablement à l'instigation même des pasdaran, devaient servir de prétexte à une reprise en main de la société par l'IRGC. En effet, il est intéressant de remarquer que des leaders de cette « opposition » sont pour beaucoup d'anciens pasdaran. Leur objectif était peut être le même que celui d'Ahmadinejad : écarter les mollahs pour créer une sorte de « pouvoir à la turque ». Plus les désordres duraient, plus les pasdaran pouvaient se présenter comme les seuls garants de la survie du régime (qui ne serait plus alors celui des mollahs) et assurer qu'ils sont les seuls à même de faire régner l'ordre, de lutter contre la corruption et de faire redémarrer l'économie. Le problème réside dans le fait que cette machination a trop bien fonctionné. Une partie du peuple - surtout urbain - a cru en cette révolte. En fait, les leaders se sont fait dépasser par la base. Il s'ensuit désormais une politique du « chacun pour soi » dont l'issue est bien difficile à prédire. Toutefois, un point reste certain : l'IRGC a encore les choses bien en main.



  • [1] IRGC (Iran Revolutionary Guard Corps ) selon leur très répandu acronyme en anglais.
  • [2] Field of Expansion and Deployment of Advanced Technologies (FEDAT).
  • [3] Basij-e Mostaz'afin, mobilisation des opprimés, ou Nirouyé-Moghavemat-Basiji , force de la résistance bassidji.
  • [4] Fin 2009, ce dernier aurait pris la direction de l'Organisation du renseignement des Gardiens de la Révolution qui regrouperait de nombreux organes de renseignement.
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 20:21


08-02-2010

TEHERAN — L'Iran a notifié officiellement lundi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sa décision de commencer à enrichir de l'uranium à 20%, a déclaré le représentant de l'Iran à l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, à la télévision d'Etat en arabe Al Alam.  Khamenei menace encore l’occident Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a prévenu lundi que le 31e anniversaire de la Révolution islamique constituerait « un camouflet » pour les Occidentaux.

Voir la Video 

« La nation iranienne, par son unité et par la grâce de Dieu, infligera un camouflet à l'arrogance (des puissances occidentales) le 22 du mois de Bahman (11 février) qui les laissera stupéfaites », a déclaré l'ayatollah Khamenei lors d'un discours devant les membres de l'armée de l'air.

La lettre officielle de l'Iran sur le début des activités d'enrichissement à 20%, destiné à fournir du combustible au réacteur de Téhéran, a été remis à l'AIEA", a déclaré M. Soltanieh joint depuis Vienne au téléphone par Al Alam. "Nous avons invité, dans cette lettre, les inspecteurs de l'AIEA à être présents sur le site (d'enrichissement d'uranium de Natanz) puisque toutes les installations nucléaire de la République islamique sont placées sous le contrôle de l'Agence", a-t-il précisé par ailleurs à l'agence officielle Irna.

M. Soltanieh, toujours selon Irna, a souligné que "plus de huit mois se sont écoulés depuis que l'Iran a dit au directeur général de l'AIEA qu'il avait besoin de combustible" pour son réacteur de recherche médicale de Téhéran, et "quatre mois depuis les négociations de Vienne" sur la fourniture éventuelle de combustible par les grandes puissances. "Nous ne pouvions manifestement plus attendre pour subvenir aux besoins de nos malades dont le soin nécessite des isotopes", a-t-il ajouté. "

La République islamique a ouvert une porte aux nations industrielles, et cette porte demeure ouverte", a encore souligné M. Soltanieh, appelant ces nations à "saisir l'opportunité de passer de la confrontation à la coopération".

\Le lancement des opérations visant à porter à 20% l'uranium enrichi à 3,5% dont dispose Téhéran a été annoncé dimanche par le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, qui avait reçu un peu plus tôt des directives du président Mahmoud Ahmadinejad. Cette décision a été prise, selon Téhéran, en raison du blocage des discussions avec le groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) sur la fourniture à l'Iran du combustible enrichi.

La production d'uranium hautement enrichi doit commencer mardi à l'usine de Natanz (centre de l'Iran), a annoncé M. Salehi. Cette usine, qui est sous la surveillance de l'AIEA, compte plus de 8.000 centrifugeuses, dont quelque 4.600 en activité. Les installations souterraines de Natanz peuvent contenir 50.000 centrifugeuses.

www.rtlinfo.be
Dernière mise à jour : ( 08-02-2010 )
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 16:38
On s'interrogera sur l'absence de réactions à Washington comme à Jérusalem : Robert Gates, lorsqu'on lui parle de réaction militaire, évoque les sanctions économiques avec la Chine et la Russie et Benjamin Netanyahou attend son séjour à Moscou pour espérer retarder la livraison de S-300. Mais c'est tout. Y a t-il une seule bonne raison pour que, claquant la porte au nez de la Communauté Internationale, Ahmedinedjad sente qu'il risque autre choseque des remontrances vagues, en parfaite impunité?
Nouvelles provocations à Téhéran

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631156350&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
Par AP
08.02.10

L'Iran enrichira lui-même l'uranium destiné à sa centrale de recherche, a annoncé lundi son émissaire auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh.Téhéran va lancer la production d'uranium enrichi à 20 %, pour alimenter en combustible les réacteurs nucléaires qui fabriquent des isotopes dans le cadre de recherches menées à des fins médicales, a expliqué Soltanieh.


Photo: AP , JPost

La communauté internationale craint que l'enrichissement d'uranium à 20 % ne serve en réalité à fabriquer des armes de destruction massive. La veille, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé ordonner le lancement de la production par son pays d'uranium enrichi à 20 %.

Plan d'attaque ?

Par ailleurs, la République islamique a inauguré deux lignes de production de drones - des avions pilotés à distance destinés à la surveillance et l'attaque -, selon le ministre iranien de la Défense. Des drones de type Raad (Tonnerre) et Nazir (Avertissement) seront produits. Ils devraient pouvoir mener des opérations d'attaque de longue portée et de très grande précision, a déclaré le général Ahmad Vahidi, dont les propos étaient rapportés par la télévision d'Etat.
Aucune information n'a été donnée pour le moment sur la portée exacte de ces appareils sans pilote. L'Iran avait annoncé il y a deux ans avoir construit un drone d'une portée évaluée à plus de 1 000 km, plaçant ainsi Israël au nombre des cibles potentielles.

Dissensions Moscou-Téhéran

Le général Heshmatollah Kasiri, haut commandant de l'armée de l'air, a par ailleurs déclaré lundi à l'agence de presse iranienne IRNA que Téhéran devrait "bientôt" déployer un système de défense aérienne antimissile possédant des capacités équivalentes, voire supérieures, au système de pointe russe S-300. Le général Kasiri a d'ailleurs critiqué la Russie pour n'avoir pas encore livré, pour des "raisons inacceptables" selon lui, les missiles S-300 que Téhéran lui a commandés en 2007. Il a cependant assuré que la production iranienne suffisait à l'ensemble des besoins du pays en matière de défense aérienne.

Les missiles S-300 peuvent abattre des avions, des missiles de croisière et des missiles balistiques à plus de 145 km et à une altitude d'environ 90 000 pieds (27 400 m). L'acquisition de ces missiles devrait améliorer de façon significative les capacités de défense aérienne de l'Iran. Israël et les Etats-Unis ont sévèrement critiqué l'accord russo-iranien pour les S-300.

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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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